Les débarquements de migrants illégaux ont été presque multipliés par huit depuis que la ministre italienne de l'Intérieur Luciana Lamorgese a succédé à Matteo Salvini en 2019.
En début de semaine, Mme Lamorgese, membre du Parti démocratique (PD) de gauche, a admis qu'elle ne pouvait pas arrêter la vague de nouveaux débarquements d'immigrants illégaux qui continuent d'arriver sur les côtes de la Sicile.
"Beaucoup de débarquements sur les côtes siciliennes sont autonomes, et nous ne pouvons pas les arrêter. La lutte contre l'immigration par mer est très différente de celle par la terre", a-t-elle affirmé dans des propos rapportés par le quotidien italien Il Giornale.
Cependant, il y a tout juste deux ans, quand le leader de la Lega Matteo Salvini était ministre de l'Intérieur dans un gouvernement de coalition populiste avec le Mouvement 5 étoiles, il a réussi à réduire considérablement les débarquements à seulement 4120 du 1er janvier au 10 août 2019.
Le nombre de débarquements a augmenté au cours de la même période de cette année pour atteindre 31 853, soit une hausse de 673 %.
En 2020, seuls 3 351 migrants illégaux sur les 34 133 arrivés en Italie cette année-là ont été expulsés, mais cela a tout de même coûté des millions d'euros au contribuable italien.
Les cas de noyades de migrants en Méditerranée ont également été moins nombreux sous l'ère Salvini, et sa politiques anti-migration a été créditée de cette baisse en 2018, une tendance qui s'est poursuivie en 2019.
Depuis qu'elle est ministre de l'Intérieur, Mme Lamorgese a également augmenté la somme d'argent accordée aux migrants et augmenté les fonds globaux consacrés à leur accueil, ce qui a créé un nouvel "appel d'air" selon ses critiques.
Salvini avait également adopté une ligne beaucoup plus dure à l'égard des ONG servant de "taxis" aux migrants, obligeant nombre d'entre elles à abandonner leurs opérations en Méditerranée.
Au cours des derniers mois, toutefois, ces ONG ont repris leurs activités, déposant des centaines de migrants en Italie.
Les experts ont également exprimé leur inquiétude quant à la possibilité que des extrémistes islamiques radicaux se cachent parmi les migrants arrivant en Italie.
Le procureur national chargé de la lutte contre la mafia et le terrorisme, Federico Cafiero de Raho, s'est dit particulièrement préoccupé par la récente instabilité en Tunisie, un des principaux points de départ des migrants arrivant en Italie.
Il a relevé que le terroriste tunisien à l'origine de l'attentat de l'année dernière dans une cathédrale de Nice, qui a fait trois morts, était entré illégalement en Europe depuis la Tunisie via l'Italie.
Source : Breitbart
Traduction Albert Coroz pour LesObservateurs.ch