Publié le 9 mars 2020 - par Jacques Guillemain
Pendant que le sultan d’Ankara et ses sbires ne cessent d’humilier l’Union européenne, ce « club chrétien » qu’ils jalousent et haïssent, la Commission a déjà décidé de se coucher et de céder au chantage d’Erdogan sur les migrants. La capitulation est totale.
Aux 6 milliards déjà accordés à Ankara en 2016, l’UE prévoit une rallonge de 500 millions ainsi que 170 millions pour une aide directe aux réfugiés syriens stationnés en Turquie. Une « bagatelle » qui représente pas loin de 2 000 euros pour chacun des 3,7 millions de réfugiés !
Cela représente presque un point du PIB turc !! Le chantage est juteux !
https://www.valeursactuelles.com/monde/syrie-vers-une-aide-de-lue-pour-les-refugies-turcs-116804
Le ministre de l’Intérieur turc vient de menacer l’UE d’une nouvelle invasion. L’arrogance de la Turquie est sans limite, encouragée par la soumission totale de Bruxelles.
Car comme tout musulman, Erdogan ne respecte que la force. Il n’oserait JAMAIS agresser Poutine ou Trump, comme il le fait avec les poules mouillées de Bruxelles.
Le fait est qu’Ursula von der Leyen n’est qu’une marionnette aux mains de l’islamiste Erdogan. Elle n’a aucune autorité et rase les murs.
« Le nombre de réfugiés qui traversent l’Europe va bientôt atteindre un million. Les gouvernements européens vont tomber, leurs économies seront déstabilisées et leurs Bourses vont s’effondrer et ils ne pourront rien y faire »
https://www.medias-presse.info/le-ministre-de-linterieur-turc-promet-de-faire-entrer-un-million-dimmigres-en-europe-et-de-destabiliser-nos-pays/118589/
Ce jour, Erdogan vient à Bruxelles pour évoquer le conflit syrien et les questions migratoires.
En fait il va encore tendre la sébile, en espérant gratter quelques milliards supplémentaires de la vache à lait européenne.
Avec son PIB de 800 milliards (1/3 du PIB français et 4 % du PIB européen) Erdogan se permet de faire la loi et de faire plier 500 millions d’Européens, car il sait combien la riche Europe est faible. On peut l’humilier, l’insulter, la menacer, la faire chanter, elle ne sait que courber l’échine.
Pourtant, étant donné que l’UE est le premier partenaire commercial de la Turquie, il serait très facile de renverser la donne.
Mais l’UE n’est qu’une mosaïque de pays plus lâches les uns que les autres, sans responsable clairement désigné. Et Erdogan le sait.
Il engage donc la Grèce à « ouvrir ses portes aux migrants pour qu’ils se répandent dans le reste de l’UE ».
Il est clair qu’Erdogan est un islamiste belliqueux et arrogant, qui déteste l’Occident. La Turquie n’est dans l’Otan que par la volonté des États-Unis qui craignent un rapprochement russo-turc. Un allié aussi fiable qu’un serpent.
La question est donc de savoir jusqu’où ira la soumission de l’UE aux multiples agressions de la Turquie, qui ne datent pas d’hier. Jusqu’à quand devrons-nous subir les diktats de ce dictateur qui a soumis son peuple à une répression féroce en 2016 ?
Ce que veut le maître-chanteur Erdogan, c’est le soutien de l’UE à sa politique agressive en Syrie, consistant à établir une zone tampon de 30 km de profondeur à la frontière turco-syrienne, afin de mieux dominer les Kurdes.
Il exerce donc un chantage aux migrants pour obtenir l’aval diplomatique de l’UE et une rançon de plusieurs milliards. Et ça marche !!
Erdogan est un nostalgique de l’Empire ottoman, lequel, depuis la prise de Constantinople et l’effondrement de l’Empire byzantin en 1453, n’a cessé son expansion, malgré quelques défaites cuisantes. Les Turcs ont toujours été nos ennemis, notamment lors de la Première Guerre mondiale. Mais leur alliance avec les empires centraux leur coûta très cher…
Et pour l’actuel sultan d’Ankara, le démantèlement de l’Empire ottoman en 1920 reste un sérieux traumatisme. Erdogan ne cesse de glorifier le passé ottoman, de flatter les exploits guerriers des fiers conquérants et d’exacerber le nationalisme turc auprès de son peuple. Il surfe sur les six siècles de la grandeur ottomane.
Mais du côté des Occidentaux, il serait temps d’ouvrir les yeux sur cette Turquie qui rêve de dominer l’islam sunnite pour mieux contrer l’Europe.
Composer avec Erdogan, c’est pactiser avec le Diable. C’est traiter avec un islamiste qui ne partage aucune de nos valeurs humanistes. On l’a vu avec la répression féroce contre son peuple en 2016. La Turquie a toujours persécuté ses minorités, Arméniens, Juifs, Grecs, Yézidis, Kurdes…
En 2020, Ankara continue de nier le génocide arménien, pour ne citer que le plus connu des massacres à grande échelle, dont la Turquie fut coutumière.
La Turquie occupe illégalement la partie nord de Chypre. Que dit l’Europe ? Rien. Que dit l’Otan ? Rien.
Depuis toujours l’UE se couche. Malgré le génocide arménien, la partition de Chypre, la persécution des minorités, l’autoritarisme d’Erdogan, l’islamisation du pays, l’agression contre la Syrie pour mieux dominer les Kurdes, Bruxelles n’a toujours pas rompu les discussions d’adhésion de la Turquie à l’UE !!!
S’il obtenait l’adhésion, on imagine sans mal les ultimatums incessants que l’arrogant sultan, fort de ses 80 millions de sujets, ne manquerait pas de lancer aux Européens aussi apeurés que divisés.
La Turquie musulmane n’a rien à faire dans l’UE et encore moins dans l’Otan. Erdogan pratique le double jeu en permanence, penchant du côté de Moscou ou de Washington au gré des événements.
Pendant des siècles, l’Empire ottoman a été l’ennemi de l’Occident. Et avec Erdogan, c’est le retour de la confrontation permanente.
Jacques Guillemain
source: Riposte Laïque
Prise de Constantinople par le sultan Mehmed II, en 1453.