Journalisme ou propagande terroriste ? La presse au service du Hamas !

Libé fait sa Une aujourd'hui sur les 30 000 morts à Gaza. Problème, le journal de gauche reprend sans aucun recul les chiffres donnés par le ministère de la santé... du Hamas !

Libération, Hamas

Des chiffres invérifiable et totalement manipulés ! Explications :

Ukraine. Le Conseil fédéral veut nous imposer la neutralité différenciée

Nous savons depuis le début des années 90 (voir les positions de l’ancien conseiller fédéral Kaspar Villiger) que les pro-européens de Suisse veulent nous imposer la «neutralité différenciée», une neutralité qui reviendrait à conserver la neutralité seulement vis-à-vis des conflits intra-européens ou extra-européens mais à l’abandonner lorsqu’un conflit place tous les états européens face à un ennemi commun ; la Suisse devant alors se montrer solidaire avec l’Europe, en réalité l’UE, en contribuant à sa défense commune.

Si les conseillers fédéraux PLR et PDC et la gauche prennent donc actuellement parti pour l’Ukraine ce n’est ainsi pas un hasard, c’est un nouvel épisode qui s’ajoute à leur manière si détestable de faire de la politique par le «fait accompli» autrement dit par la force et hors de tout débat démocratique.

On pousse un peu la porte, une fois, deux fois, et puis on met le pied dans l'entrebâillement et ensuite on fait croire au peuple que de toute façon c’est déjà comme ça, en l’espèce que nous sommes déjà avec l’UE en ce qui concerne l’Ukraine. Et une fois que c’est fait, c’est à ceux qui ne sont pas d’accord de déployer des efforts incommensurables pour essayer de revenir en arrière, pour autant que ce soit possible. C’est exactement ce que l’on entend par politique du fait accompli.

C’est intelligent, ça consiste à déplacer le rôle de celui qui doit faire l’effort pour changer les choses. Alors que les pro-européens devraient entamer devant le peuple un débat démocratique sur la neutralité différenciée, ils l’appliquent et l’imposent dans les faits, et alors c’est à ceux qui sont contre de batailler pour revenir en arrière.

Une telle manière de faire comporte des caractéristiques qui sont tout sauf celles d’une démocratie. Cette manière de faire est devenue habituelle dans notre pays. Le Conseil fédéral, et en général les exécutifs, imposent des directions sans même consulter le peuple ou en se moquant désormais de sa volonté.

La question de savoir si le conflit russo-ukrainien met en prise deux états européens, un état européen face à un état non européen, un état non européen face à l’Europe entière, un Etat non-UE face à une politique expansive-agressive de l’UE et de l’Otan, est une bonne question. Qui va la résoudre ? Qui en a la légitimité ? Le Conseil fédéral ?

Il n’échappe à personne que le conflit russo-ukrainien a de multiples aspects, une composante fratricide pour commencer, à laquelle s’ajoute un conflit de valeur qui met en prise deux blocs aux conceptions politiques différentes et stratégiquement opposés. Les enjeux de ce conflit sont si nombreux que quelques-uns sont même curieusement oubliés, comme celui de la réforme agraire concernant les terres agricoles du tchernoziom qui, comme chacun le sait, sont parmi les plus convoitées du monde et vont le devenir plus encore (voir infra Guerre du Tchernoziom). Dans une perspective plus sociologique peut-être même qu’un jour on nous montrera que le conflit russo-ukrainien avait aussi de manière sous-jacente toutes les caractéristiques d’une première guerre civile européenne contre le wokisme. Qui le sait ? Personne n’ignore plus qu’à l’origine de la révolution de Maidan on trouve tout le cortège des manipulations de la jeunesse à qui l’Union européenne sait si bien vendre ses libertés de plus en plus factices et trompeuses, comme ces libertés de changer de sexe qu’elle vend à l’intérieur de paquets cadeaux en même temps que ses sous-enchères salariales et ses loyers abusifs qui empêchent désormais aussi bien qu’en Chine d’avoir des familles nombreuses. Liberté, Libertad, Freedom, on ne sait plus en combien de langues l’UE sait encore conjuguer ça. Ce que l’on sait par contre c’est que déjà bien avant la guerre la Russie était désignée comme l’axe du mal, qualifiée par les experts assermentés de ce nouveau mot qu’ils ont inventé d’illibéral, un système du mal par excellence, sauf soi-dit en passant que les aides à la famille et aux enfants y sont plus nombreuses qu’en Suisse et que la liberté d’entreprise y est aujourd’hui aussi assurée.

Et dans tout cela, dans ma nature de citoyen helvétique, il y a quelque chose qui me gêne profondément, c’est ce système de pensée unique qui voudrait aujourd’hui régner en maitre absolu sur notre débat politique, qui voudrait tout dominer par son emprise manichéenne et dictatoriale de plus en plus simpliste, et qui aujourd’hui prétend qu’il peut à lui seul nous désigner qui est notre «ennemi».

Bien sûr que la Russie a violé le droit international en recourant à la force, mais dans une considération de justice on ne peut s’arrêter à cette violation sans entendre et examiner ce que la Russie pourrait aussi avoir à dire. Il n’est pas possible d’examiner une violation de ce type sans examiner s’il y a eu ou non des éléments de légitime défense. Et ça, seule une Cour internationale et surtout indépendante pourrait en juger après avoir examiné tous les faits et entendu tous les arguments de l’Ukraine (et) de la Russie.

Pourquoi dire tout cela ? Et bien parce que je refuse que le Conseil fédéral me désigne quels sont les bons et les mauvais pays. Je refuse qu’il pense à ma place et me prive de mon libre arbitre. Je refuse qu’il me désigne quel est «l’ennemi commun». Je refuse sa «neutralité différenciée» qui cherche à m’enrôler de force et à me faire marcher derrière la politique de l’Union européenne.

Je suis un Suisse, je n’appartiens à aucun camp, et je possède la liberté de me déterminer moi-même.

Est-ce donc si difficile à comprendre ?

Je suis un Suisse, je suis neutre et je n’obéis ni aux uns ni aux autres.

Je suis Suisse et je ne suis, ni les uns, ni les autres.

Si les pro-européens veulent changer la neutralité alors qu’ils en passent par les urnes.

Ceux qui veulent nous imposer une neutralité différenciée et nous faire croire à un «ennemi commun» sont des va-t-en-guerre. Déjà ils nous ont fait désigner comme un «pays hostile» par une moitié du monde.

De quel droit ? De quel droit Mr Pfister, président du PDC-LeCentre ? Mme Amherd ? De quel droit Messieurs et Mesdames Ignazio Cassis et Keller-Sutter ? Oui, de quel droit pouvez-vous me désigner un ennemi commun et me faire passer pour hostile aux yeux de la moitié du monde ? Je vous le demande, de quel droit ?

Tous les Suisses ne sont pas à vous et ne vous appartiennent pas !

Et autant vous le dire très haut et tout de suite, ce que vous attaquez aujourd’hui c’est rien moins que notre Contrat social.

Et une fois de plus, hélas, faut-il encore ajouter.

Michel Piccand

SUR LA LEGITIME DEFENSE DE LA RUSSIE

La Russie justifie son intervention en Ukraine par la légitime défense et en se référant à l’article 51 de la Charte des Nations Unies. Poutine l’a expressément rappelé dans son entretien avec le Secrétaire général de l’ONU le 26 avril 2022, en expliquant que si l’Ukraine ne reconnaissait pas les référendums d’indépendance des Républiques de Donetsk et de Lougansk alors ces dernières étaient fondées à demander l’aide militaire de la Russie, ce qu’elles ont fait. [1]

En rappelant que du point de vue du droit international la déclaration d’indépendance de ces républiques n’avait pas besoin de l’accord du pays originaire, ici l’Ukraine, comme cela est désormais admis par principe par la Cour internationale de Justice depuis le précédent du Kosovo et son avis consultatif No 2010/25 du 22 juillet 2010. Un principe de droit international qui reconnait donc désormais à toute entité le droit à l’indépendance sans accord du pays originaire, et qui, s’il n’est pas admis par tous les pays du monde, est admis par la Suisse et par tous les pays de l’UE, sauf l’Espagne dont chacun sait pourquoi avec la question de l’indépendance de la Catalogne.

Et ici il convient alors de rappeler le rôle que le Conseil fédéral de l’époque, avec Micheline Calmy-Rey et sa «neutralité active », a joué dans l’affaire du Kosovo en lui reconnaissant d’emblée l’indépendance et alors que notre ambassadeur à l’ONU Peter Maurer était l’un des premiers à la défendre devant l’Assemblée générale à New-York. (Nous disons Conseil fédéral et non la Suisse et son peuple puisque ces derniers ne se sont jamais prononcés sur cette question).

On voit ainsi tout le problème de neutralité qui se pose désormais à la Suisse – et surtout à son peuple que l’on ne consulte jamais sur ces questions et qui n’a pas voix au chapitre – où dans une situation semblable le Conseil fédéral reconnait avant tous les autres l’indépendance d’un pays (Kosovo) mais ne la reconnait pas ensuite dans le cas actuel (Républiques de Donetsk et Lougansk). Il y a ici deux poids deux mesures, une conception à géométrie totalement variable, soit l’exact inverse de la neutralité.

Cette différence de traitement est un exemple frappant qui montre que nous devons avoir la plus grande méfiance pour les politologues et autres départements des affaires étrangères qui veulent supprimer notre neutralité ou la transformer pour soi-disant la faire évoluer. Ces gens croient tout savoir, mais en réalité ils nous conduisent en irresponsables vers des problèmes et des difficultés qui vont devenir de plus en plus insurmontables pour notre pays. Il y a là une conception irréfléchie de notre politique étrangère qui se voit désormais confisquée par quelques politiciens imbus d’idéologie et aidés par des technocrates de l’administration fédérale. Ce n’est pas acceptable.

On rappelle également que celui qui prétend défendre les valeurs fondamentales de l’Etat de droit et de la neutralité ne saurait désigner un coupable avant qu’une Cour internationale indépendante ne se soit prononcée. La majorité actuelle du Conseil fédéral, par ses positions précipitées et irréfléchies, ne défend donc dans la guerre en Ukraine ni les valeurs de l’Etat de droit ni de la neutralité.

[1]

Entretien entre le président de la Fédération de Russie et le Secrétaire général de l’ONU du 26 avril 2022.

(min. 17’38 dans la vidéo mise en lien).

https://www.youtube.com/watch?v=3Do6H7BEzac

L’UKRAINE N’EST PAS UNE DEMOCRATIE. DE QUEL DROIT NOUS RANGE-T-ON DERRIERE ELLE ?

On nous présente aujourd’hui le régime ukrainien comme celui de la paix, de la démocratie et du progrès. Le président de la Confédération Ignazio Cassis s’affiche par visio-conférence sur la place fédérale avec le président Zelenski en voulant nous faire croire que nous devons le suivre comme un phare du monde libre et démocratique. Mais l’Ukraine pro-occidentale depuis Maidan c’est tout sauf une démocratie.

La démocratie c’est avant tout un contrat social – une notion que beaucoup dans le monde actuel ne semblent plus vraiment respecter, y compris dans notre pays. Le premier devoir politique d’un gouvernement et d’un parlement qui se veulent démocratiques c’est de respecter le contrat social qui a cours dans leur société et de le consolider. Exactement ce que n’ont pas fait les pro-européens qui ont pris le pouvoir à Maidan et qui sont toujours aux commandes aujourd’hui.

On pourrait gloser à l’infini sur qui a commis les premiers actes de guerre mais personne ne peut contester que le conflit ukrainien commence par une guerre civile, par un conflit interne entre ukrainiens de langue ukrainienne et ukrainiens de langue russe qui représentent environ 30 % des citoyens de ce pays. Et l’on dit bien des citoyens.

Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991 le conflit linguistique est au cœur de toute la question politique ukrainienne. Pour résumer, l’Ukraine doit-elle être bilingue, ou plurilingue comme la Suisse, ou au contraire l’ukrainien doit-il être la seule langue étatique de ce pays ?

La question de la langue n’a rien d’anodin et les Suisses en savent quelque chose. Que diraient les Romands si tout à coup le parlement décidait que l’allemand est la seule langue officielle de la Suisse, la seule langue utilisée dans les lois et dans les tribunaux, dans les processus politiques et dans les votations. Chacun sait qu’en Suisse personne ne l’accepterait.

Dans la langue parlée tous les jours en Ukraine la séparation entre l’ukrainien et le russe n’est pas si drastique, il y a un bilinguisme oral de fait. Pour donner un exemple lorsque l’équipe de football d’Ukraine est interrogée par un journaliste qui a l’obligation de faire les interviews en ukrainien, les joueurs répondent presque tous en russe, et tout le monde se comprend. Mais c’est une autre affaire lorsque les textes de lois et les documents politiques ou électoraux ne sont publiés qu’en ukrainien. C’est toute une partie de la population (russophone et la plupart du temps pro-russe) qui n’a plus accès à toute l’information.

Un universitaire, et l’on dit bien un universitaire, de langue maternelle russe, ne comprend qu’environ 50 % des mots et de la syntaxe dans un texte de loi ukrainien, il ne peut pas en comprendre la totalité sans une traduction. Pour un article dans un journal économique c’est environ 30 % des mots qui lui échappent.

Si l’on ajoute cette autre question brûlante de la société ukrainienne qui porte sur la réforme agraire visant à libéraliser la vente des terres agricoles les plus riches du monde et dont près de 65 % des Ukrainiens ne veulent pas (voir plus loin Guerre du Tchernoziom), alors on a une idée un peu plus large de tout ce qui se joue dans ce conflit.

Voici donc, parce que ce sont des faits établis que chacun peut vérifier, les lois linguistiques promulguées par le très «démocratique» régime politique pro-occidental de l’Ukraine depuis la prise de pouvoir de Maidan :

- Le 23 février 2014, soit deux jours à peine après la nomination d’un gouvernement provisoire suite aux émeutes de Maidan, les pro-européens au parlement demandent l’abrogation de la loi sur le bilinguisme de 2012 qui permettait dans les régions pro-russes de mettre les deux langues presque à égalité et aux russophones d’accéder aux tribunaux dans leur langue maternelle.

Certains observateurs estiment que cette demande d’abrogation a été l’étincelle qui a mis le feu au poudre, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, qui a rendu irréversibles les réactions négatives en Crimée et dans les régions du sud et de l'est suite à la révolte de Maidan. De fait, les évènements de Simferopol, capitale de la République autonome de Crimée, qui sont considérés comme les déclencheurs de la guerre civile commencent bien deux jours après, soit le 26 février.

L’abrogation de cette loi sur le bilinguisme de 2012 ne sera pour des raisons de procédure jamais réalisée au parlement, mais la Cour Constitutionnelle, réputée pour suivre les pouvoirs en place, saisie par les mêmes députés, va la déclarer nulle et non avenue en 2018. La politique d’ukrainisation, par laquelle il faut entendre la mise en place de la langue ukrainienne comme seule langue officielle de l’Ukraine, est imposée à tous les Ukrainiens.

En tout état de cause, peu importe de quel bord l’on regarde, il n’y a ici de la part du parlement ukrainien pro-occidental aucune volonté de préserver ou de consolider le contrat social en prenant en compte les besoins des Ukrainiens de langue maternelle russe, soit de près de 30 % de la population. Ces gens parlent de démocratie autant dire qu’ils en sont de parfaits étrangers.

- Après l’annulation de la loi de 2012 sur le bilinguisme vont s’ensuivre entre 2015 et 2019 diverses lois d’ukrainisation du même tonneau. En 2015 une loi dite de décommunisation qui interdit la propagande et les symboles communistes et nationaux-socialistes en profite au passage pour dérussifier toute la toponymie ukrainienne, rues, places, etc., par exemple l'ancien district Dnipropetrovsk devient Dnipro et Kirovohrad devient Kropyvnytskyi. Le 16 juin 2016 le parlement impose des quotas linguistiques pour la radio ; 35 % des chansons et 60 % des programmes d’informations devront désormais être en Ukrainien. En 2017 la loi impose un quota de 75 % de langue ukrainienne pour toutes les chaînes de télévision opérant en Ukraine. En 2017 l’ukrainien devient la seule langue obligatoire dans l’enseignement public après le degré primaire.

Toutes ces lois parlent d’elles-mêmes. Elles montrent une volonté de remplacer une langue maternelle, le russe, au profit de l’ukrainien. S’il n’y avait que quelques pourcents de locuteurs de langue maternelle russe en Ukraine on pourrait comprendre, mais il s’agit ici de 30 % des citoyens. Du point de vue linguistique de telles manières de faire violent clairement les droits humains et le droit naturel et inaliénable pour un autochtone de pouvoir vivre et avoir accès aux actes des autorités dans sa propre langue. Et la loi qui est mise en place en 2019 va pousser encore plus loin la mise à l’écart du russe et des russophones.

- Le 25 avril 2019 le parlement Ukrainien pro-UE promulgue une loi dite de « Soutien de l’ukrainien en tant que langue d’état » et dont aucune personne dotée d’un minimum d’honnêteté ne peut douter qu’il s’agit d’une loi totalitaire.

Outre que cette loi étend encore l’obligation de l’ukrainien dans tous les domaines de la société, dans les publications en ligne et sur papier, étend à 90 % l’obligation d’ukrainien dans les contenus audio-visuels, l’impose à tous les événements culturels et artistiques, ce sont ses articles 13 et suivants sur la langue de travail des autorités qui en montre toute la nature dictatoriale.

Cette ukrainisation, en réalité une dérussification, repose en Ukraine sur une politique linguistique digne de l’apartheid. C’est une politique de ségrégation linguistique qui fait dépendre du statut linguistique de l’individu sa possibilité de comprendre les textes juridiques et de participer entièrement à la vie politique du pays. Un citoyen de langue maternelle russe qui ne parle et ne comprend l’ukrainien que moyennement se voit de fait interdire l’accès aux textes juridiques et politiques de son pays. Et là on a presque déjà tout dit. La langue est ici utilisée comme un instrument de ségrégation d’une partie de la population par l’autre.

Ce n’est donc pas un hasard si la Commission de Venise (Commission européenne pour la démocratie par le droit) qui analyse en 2019 les nouveaux article 13 à 16 sur langue de travail des autorités publiques, qui exclut donc toute autre langue que l’ukrainien, se voit obligée de mettre en garde (mollement) l’Ukraine en citant des jurisprudences antérieures sur la ségrégation par la langue en Namibie… (Opinion No. 960 / 2019. Opinion on the law on supporting the functioning of the Ukrainian language as the state language. Consid. 13).

Sous le couvert d’une oppression passée de la langue ukrainienne au profit du russe durant l’ère soviétique, l’ukrainisation actuelle, c’est-à-dire l’imposition de l’ukrainien comme seule langue officielle de l’état, cache mal la volonté politique des Ukrainiens pro-UE d’affaiblir le poids politique des Ukrainiens russophones et politiquement pro-russes.

Les Ukrainiens pro-UE se présentent en défenseurs de la démocratie et des droits humains mais leur ambition a toujours reposé sur une volonté de ségrégation politique par la langue d’une partie de leur communauté, celle de langue maternelle russe.

Et l’article 18, cette fois, de la nouvelle loi de 2019 confirme exactement ce caractère totalitaire puisqu’il pose désormais qu’en matière électorale et dans les scrutins que tout ce qui concerne les informations de vote, les bulletins, le matériel de campagne, les débats télévisés, que tout doit être en ukrainien. La loi dit « tout matériel de campagne électorale "diffusé à la télévision, à la radio, placé dans la publicité extérieure, médias, distribués sous forme de tracts et de journaux, ou affichés sur Internet" doit être exclusivement en ukrainien, les autorités locales « pouvant » en faire des traductions. » (Traduction par la Commission de Venise, consid. 64).

Une telle pratique, immédiatement mise en vigueur, revient de fait à exclure du processus politique tout russophone pro-russe ne maitrisant que de manière imparfaite l’ukrainien. On vous laisse imaginer, dans un pays déjà en faillite avant la guerre, ce qui peut se passer dans des circonscriptions rurales ayant peu de moyens à consacrer aux traductions. De telles manières de faire relèvent d’une politique d’apartheid linguistique, cela n’a pas d’autre nom.

Et les Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter, le président du PDC-LeCentre Gerhard Pfister, viennent nous expliquer que nous devons tous être unis derrière le régime actuel de l’Ukraine. Mais qu’est-ce que ces gens nous racontent ? C’est un régime totalitaire. Je ne suis pas derrière un tel régime et je ne le serai jamais. Je ne suis pas derrière l’UE et tous ceux qui en coulisse appuient, manipulent et veulent tirer profit de la situation en soutenant ce régime.

Il y a les crimes de guerre ? Dont personne actuellement n’est en mesure de désigner preuve à l’appui les coupables devant un tribunal indépendant. Alors oui parlons-en.

Les crimes de guerre ce sont d’abord les Ukrainiens entre eux qui les ont commis, et de tous les bords. Le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations-Unies (UN OHCHR) a recensé plus de 2'300 cas de détentions illégales, de mauvais traitements et de tortures, ayant eu lieu principalement durant la phase initiale du conflit dans la période 2014-2015. Et de chaque côté.

Le premier devoir d’un état dans de telles circonstance c’est d’assurer la sécurité des citoyens, de tous les citoyens. Le premier devoir des soi-disant responsables politiques c’est de calmer la situation et de préserver à tout prix l’état de droit, si l’on veut éviter que le contrat social ne vole définitivement en éclat. Et qu’a fait le si démocratique régime ukrainien pro-UE ? Il a fait exactement le contraire.

Le 13 avril 2014 le président de l’Ukraine, sur décision du Conseil de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine, que soi dit en passant le président nomme seul (ce qui en dit déjà long, art. 107 Cst. ukrainienne) décrète des « mesures urgentes pour surmonter la menace terroriste et préserver l'intégrité territoriale de l'Ukraine » (Décret 405/214). Et si l’on peut comprendre et à la limite que dans une telle situation le gouvernement s’arroge les pleins pouvoirs, en réalité ici dans les mains d’un seul homme, autre chose est le fait de désigner tous les séparatistes comme des terroristes.

Ça, ce ne sont pas les actes d’un gouvernement qui cherche à préserver un minimum le contrat social et la paix entre les citoyens, ça, ce sont les actes de quelqu’un qui alimente et veut la guerre. Et la réalité des mesures appliquées sur le terrain va confirmer très exactement cette volonté. Il suffit ici de lire ce qu’en dit le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations-Unies. On cite :

«Le rôle de premier plan joué par le SBU (Ndlr. services secrets ukrainiens) dans les décisions arbitraires liées au conflit dans la détention, la torture et les mauvais traitements, pourrait être attribué au fait qu'il a coordonné l'ATO (Anti-Terrorist Operation), a enquêté sur les crimes en vertu de l'article 258 (acte de terrorisme) du Code pénal tel qu'assigné par la loi, et que manquait le contrôle du ministère public. »

(ARBITRARY DETENTION, TORTURE AND ILL-TREATMENT IN THE CONTEXT OF ARMED CONFLICT IN EASTERN UKRAINE 2014 – 2021. Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights, UN OHCHR. Consid. 51).

« Manquait du contrôle du ministère public » ! Dit en d’autres termes, les services secrets ukrainiens ont reçus carte blanche pour faire tout ce qu’il voulaient hors de tout contrôle judiciaire, pour incarcérer des gens sans aucun contrôle procédural, pour ouvrir des lieux de détention secrets, comme le dit le bureau de l’ONU, comme dans celui de l’aéroport de Marioupol, pour y torturer des gens.

Voulez-vous Mr Cassis, Mr Pfister, Mme Keller-Sutter, que l’on vous montre les photos de mains brulées au chalumeau par les services secrets ukrainiens ? Voulez-vous des chaises pour vous asseoir comme des juges et nous dire en tenant ces photos entre vos mains qui sont les responsables de la guerre, ou nous dire comme Mme Keller-Sutter qu’après avoir vu à la télévision des corps allongés sur le sol à Boutcha que elle, elle sait, qui a commis des crimes de guerre ? Ou de Mr Pfister qui veut maintenant nous enrôler derrière le régime ukrainien et lui livrer des munitions de guerre ?

Ces gens devraient réfléchir un tout petit peu. Et la photo des mains on vous la met tout à la fin pour être sûr que vous puissiez lire jusqu’au bout et des fois que vous croiriez que tout cela ne sont que des abstractions.

Vous voulez nous faire marcher derrière un régime démocratique injustement agressé ? Mais lequel Mr Pfister, de quel régime démocratique parlez-vous ?

Les pro-UE et les pro-Otan ukrainiens ont voulu cette guerre, à tout le moins l’ont assidûment alimentée. Et vous voulez nous ranger derrière eux ?

Les preuves présentées ici que les Ukrainiens pro-UE ont aussi cherché la guerre ne vous suffisent pas ? Alors on vous conseille de bien écouter cette interview d’Alexey Arestovich, conseiller militaire du gouvernement ukrainien, et tenue en février 2019, deux mois avant les élections présidentielles qui vont mener Zelensky au pouvoir. [1]

Alors que la journaliste lui demande comment on pourrait mettre fin à la guerre dans le Donbass, il répond clairement que la fin de la guerre n’est pas dans leurs options. Qu’au contraire ils veulent sa radicalisation et son escalade pour forcer l’Otan à intervenir, voire même, si c’est possible, pour faire tomber ensuite le pouvoir en place à Moscou. On relève que l’homme est par ailleurs porte-parole de la délégation ukrainienne au Groupe de contact tripartite pour le règlement pacifique de la situation dans l'est de l'Ukraine ! Ça ne s’invente pas.

Le monde politique ukrainien est totalement illisible, il n’a aucune crédibilité, avec des politiciens qui disent à la fois tout et son contraire, tel le président Zelensky, anti-russe puis pro-russe puis à nouveau anti-russe. La classe politique de l’Ukraine ment comme elle respire, à chaque fois que l’on trace le parcours politique d’un politicien on trouve juste après l’oligarque de service qui l’a financé.

L’avantage de la lecture de la vie politique par les lois promulguées c’est que les lois, elles, ne mentent pas, elles sont inscrites et figées sur le papier. Le président Zelensky n’a cessé d’affirmer qu’il était pour la paix, pour la démocratie et pour un dialogue avec les Russes, alors voici encore deux lois passées sous son mandat.

Pour bien cerner la situation il faut ici avoir à l’esprit que la guerre du Donbass, la proclamation d’indépendance des Républiques de Lougansk et Donetsk et de Crimée, ont profondément modifié le paysage électoral de l’Ukraine, ces dernières républiques autoproclamées ne participant plus aux scrutins de l’Ukraine. Ce qui soit dit en passant a considérablement favorisé l’entrée au parlement des pro-UE en éliminant des élections les circonscriptions pro-russes. Les pro-UE et pro-Occidentaux sont de ce point de vue les grands gagnants de cette guerre civile, aussi paradoxal que cela puisse paraître (mais peut-être pas tant que ça, voir plus loin).

Voici donc deux modifications de loi que Zelensky a pu mettre en place puisqu’une grande partie des pro-russes n’ont plus eu voix au chapitre dans les choix politiques ukrainiens.

L'Ukraine possède les terres agricoles parmi les plus fertiles du monde (voir infra Guerre du Tchernoziom). Depuis 2001 un moratoire interdisait toutes ventes de terres agricoles et aucun gouvernement depuis lors n’avait réussi à faire abroger cette interdiction, près de 65 % des citoyens s’opposant à la libéralisation des terres. Mais en mars 2020, les pro-UE désormais à la tête du pays vont enfin pouvoir mettre fin à ce moratoire, puisque les pro-russes des républiques séparées ne sont plus représentés au parlement.

Dans cette guerre, il ne semble donc pas que tout le monde y ait perdu. La loi de modification 552-IX va désormais permettre d'acheter jusqu'à 100 hectares de terres, puis jusqu'à 10 000 hectares à compter du 1er janvier 2024. Ce sont les oligarques qui apprécient, et c’est le peuple qui en majorité s’opposait à la fin du moratoire qui a perdu.

La seconde modification foncière prise par le gouvernement Zelensky qui cherche la paix avec la Russie est tout aussi pacifiste et démocratique puisque, pour peu que les terres agricoles des républiques séparées reviennent un jour en Ukraine, les citoyens desdites républiques seront de toute manière exclus du marché foncier pour avoir participé à la guerre civile et être devenus des terroristes selon le pouvoir central de Kiev.

Le parlement ukrainien pro-UE a en effet modifié l’article 130 sur l’acquisition de la propriété des terres agricoles de manière à interdire leur achat à toutes « personnes appartenant ou ayant appartenu à des organisations terroristes » ou ayant acquis la double-nationalité russe, ce qui a souvent été le cas dans ces territoires [2]. En résumé, avec cette loi, si l’Ukraine récupère un jour les territoires séparés, alors tous les Ukrainiens pro-russes se verront avec le temps exclus du marché foncier et à terme exclus de la propriété de la terre, de cette terre parmi les plus convoitées de la planète. C’est beau la démocratie.

L’absence du vote des républiques de Donetsk et de Lougansk et de la Crimée depuis l’élection parlementaire de 2014, environ 3.75 millions de voix ou 16 % des électeurs potentiels, a eu de multiples effets, dont les deux principaux ont été l’abaissement de 450 à 423 sièges au parlement, soit 27 sièges perdus par les régions pro-russes, mais surtout l’abaissement du quorum qui a permis à des formation pro-UE d’entrer au parlement. C’est par exemple en raison de cette diminution du nombre d’électeurs en 2014 que le parti pro-UE Batkivshchina de Yuliya Tymoshenko a notamment pu y entrer, sans cette baisse du nombre de votants son parti n’aurait cette année-là jamais atteint le quorum de 5 %. Certains commentateurs pensent que cette modification du calcul électoral en faveur des Ukrainiens pro-UE est une des raisons qui les ont ensuite amenés à refuser l’application des accords de Minsk puisque ceux-ci prévoient la réintégration dans l’Ukraine des républiques séparées pro-russes, et donc leur retour sur la scène électorale et au parlement.

Et alors il faut aussi savoir que cette question de l’exclusion électorale des pro-russes qui a donc été, de fait, réalisée par la guerre du Donbass et les évènements de Crimée n’est pas une simple conséquence qu’aucun politicien n’avait jamais envisagée ou qui serait tout à coup sortie de nulle part.

L’idée de cette exclusion électorale des pro-russes de l’Ukraine était déjà dans l’air au moins depuis 2010 lorsque le professeur de science politique américain, d’origine ukrainienne, Alexander Motyl, avançait l’hypothèse d’une stratégie «d’expulsion» en expliquant que « les arguments en faveur d'une réduction de la taille peuvent être particulièrement convaincants pour l'Ukraine qui, toutes choses étant égales par ailleurs, serait bien mieux lotie sans deux de ses provinces orientales, Lougansk et Donetsk. Leurs populations étant majoritairement russes ou russifiées. » (Motyl, “Reifying Boundaries,” 215–16.)

Ou encore les positions du ministre de l'Éducation sous Ianoukovitch, Dmytro Tabachnyk, qui lorsqu'il était député en 2009, envisageait une politique visant à expulser cette fois la Galicie (ancienne région aujourd’hui partagée entre l’Ukraine et la Pologne) comme une valeur aberrante qui empêche l'unité ukrainienne. (Colton, “Thinking the Unthinkable,” 19–23.)

Ou encore quand le premier président de l’Ukraine indépendante, Leonid Kravtchouk, un ancien communiste affilié aux soviétiques qui a rapidement tourné sa veste à la chute du mur, et qui en août 2015 déclarait «Aujourd'hui, sous l'influence de la Russie, une tumeur cancéreuse s'est formée sur ce territoire. Cette tumeur ne peut être éliminée que par extraction chirurgicale et rien d'autre. Malheureusement, les analyses sociologiques et les sondages montrent qu'une partie importante de la population, vivant dans les territoires occupés, est encore aujourd'hui orientée vers la Russie. » (D’Anieri, Gerrymandering Ukraine? Electoral Consequences of Occupation, n.42).

Voilà donc des politiciens ukrainiens pro-UE qui doivent être contents. «L’extraction chirurgicale » a eu lieu, et n’est pas terminée, avec pour prix plus de 14'000 morts de leurs propres concitoyens !

Ces gens ne sont pas des démocrates, ce sont de parfaits étrangers à la démocratie. La vérité, la paix et le contrat social ne les intéressent pas, le pouvoir et l’argent, l’aveuglement idéologique, en ont fait des gens sans aucuns scrupules et d’un cynisme sans limites.

Et cette distinction pourrait bien devenir fondamentale dans ce monde mondialisé que l’on veut nous imposer, et dans lequel l’on veut nous faire croire que nous serions tous semblables, que nous partagerions tous les mêmes valeurs et les mêmes conceptions de la démocratie. La réalité ukrainienne nous montre que c’est là une pure illusion.

Le président Zelensky et son appareil politique pro-UE et pro-occidental nous affirment qu’ils ne veulent que la paix et le dialogue avec les Russes, autant dire que je ne les crois pas une seule seconde et ne leur accorde aucun crédit.

Et Mr Pfister du PDC-LeCentre veut que nous abandonnions notre neutralité pour pouvoir alimenter ce régime si démocratique en munitions ! Autant dire qu’il veut nous faire entrer dans la guerre.

Je ne sais si à Berne nous n’avons plus aucun service de renseignements digne de ce nom, ou si les chefs de partis et le Conseil fédéral n’y ont aucun accès. Mais lorsque l’on se fourvoie à ce point il y a de vraies questions à se poser.

Les lois qui sont présentées ici sont explicites, elles se succèdent dans le temps et vont toutes dans la même direction pour exclure de la vie politique les citoyens russophones. Ce ne sont pas des lois de politiciens qui cherchent à préserver la démocratie et le contrat social, à mettre le bien commun et l’unité du pays au-dessus de tout, ce sont les lois de gens qui veulent la guerre.

Et alors je vous demande de quel droit vous me rangez derrière eux ? Il y a déjà eu plus de 14'000 morts !

Mr Cassis, Mme Keller-Sutter, Mr Pfister, Mme Amherd ? Et toute la gauche ? De quel droit vous me rangez derrière l’Ukraine et l’UE et tous ceux qui la manipulent et veulent en tirer profit ?

L’Ukraine n’est pas une démocratie. Ces gens sont tout sauf des démocrates.

Et notre neutralité ne vous appartient pas.

Vous êtes un déshonneur pour notre Démocratie et nos millions de citoyens-soldats du passé, du présent et du futur. Vous n’avez rien compris à notre nation. Vous n’avez rien compris à ce qui fait la substance de notre pays.

[1]

Ukrainian war in 2019 - Alexey Arestovich

https://www.youtube.com/watch?v=1xNHmHpERH8

[2]

Article 130 al. 1 ch. 2 et 3.

(Vidomosti Verkhovnoi Rady Ukrainy (VVR), 2020, № 20, p.142)

https://zakon.rada.gov.ua/laws/show/552-20#Text

LA GUERRE DU TCHERNOZIOM

Ne cherchez à nulle part « Guerre du Tchernoziom », c’est une hypothèse que l’on pose ici et que personne pour ce que j’en sais n’a vraiment interrogée jusque-là. Mais elle comporte des éléments qui font passablement réfléchir.

Si l’on expose ici cette hypothèse c’est simplement pour montrer qu’un esprit sage et avisé ferait bien de rester prudent avant de prendre parti et de désigner le responsable de la guerre russo-ukrainienne. Principe de prudence qui va de pair avec le principe de neutralité.

Dans toute guerre il y a des intérêts économiques cachés souvent multiples et presque toujours impossibles à entièrement démêler. Nous n’avons jamais vu de guerre où il n’y avait rien à gagner. Personne n’a jamais fait la guerre pour des frontières où il n’y avait rien, tandis que les grandes zones de conflit se sont toujours déroulées là où se trouvait au moins une ressource essentielle. Des mines d’argent du Laurion dans la guerre du Péloponnèse à l’importance du blé dans la conquête de l’Egypte par Rome, en passant par les gisements européens de fer et de charbon durant la deuxième guerre mondiale, pour finir par le pétrole dont chacun connait l’histoire, il y a toujours au milieu d’une guerre une ressource essentielle, le tchernoziom en est une.

Le tchernoziom, un mot dérivé du russe tchernaïa zemlia qui signifie « terre noire », ce sont les terres les plus fertiles du monde, et les meilleures d’entre elles se trouvent en Ukraine. Depuis l’Antiquité l’Ukraine fut un grenier à blé pour l’Europe, à l'époque de la Grèce antique Athènes déjà dépendait de la Crimée actuelle pour sa sécurité alimentaire. Le tchernoziom c’est une terre d’une richesse incomparable, la quantité de potasse, phosphore et oligo-éléments qu’elle contient naturellement ne nécessite quasiment l’ajout d’aucun engrais, sa composition extrêmement riche en humus et argile lui permet mieux qu’aucune terre de retenir l’eau. L’épaisseur de cette terre est en général d’1 mètre, elle est de 6 mètres en Ukraine ! Ajoutez-y la dimension du réchauffement climatique et de ses périodes de sécheresse qui inquiètent déjà les agriculteurs et alors vous comprendrez toute l’importance cruciale et la valeur que vont encore prendre ces terres qui retiennent l’humidité mieux qu’aucune autre. Ce qu’il y a dans le sol de l’Ukraine c’est de l’or noir. Une ressource déjà disputée et terriblement convoitée.

Cela établi on peut alors interroger la dimension politique qui précisément devrait inciter à rester prudent avant de désigner les responsables du conflit. Parce qu’au milieu de cette guerre il y a bien évidemment la question du partage de ces terres et de leur éventuel accaparement.

Le contexte n’est pas celui d’un pays de l’Ouest, la transition qui a succédé à la chute du communisme est loin d’être terminée. Dans les anciens pays soviétiques il n’y avait pas de propriété privée et à la chute du mur de nombreux biens étatiques ont été transférés à la population sous forme de bons de participations, dont elle ne savait la plupart du temps que faire et revendait pour des bouchées de pain. C’est ainsi que se sont constituées les grandes fortunes de ceux que l’on nomme les oligarques et qui ont pu racheter massivement à vil prix les anciens biens collectifs avec des fonds venant souvent de l’étranger et avec tous les risques d’accaparement que cela suppose.

Entre 1917 et 1992 la propriété privée de la terre en Ukraine n’était pas permise, dès la déclaration d’indépendance en 1991 le gouvernement, sous pression d’organisations internationales comme le FMI, mit en place une privatisation des terres qui sans surprise conduisit à une concentration entre les mains de ceux qui disposaient du plus de moyens, et c’est pourquoi en 2001 fut introduit une loi moratoire interdisant la vente et l’échange des terres agricoles.

La question de l’accaparement de ces terres est au cœur de la politique ukrainienne depuis plus de trente ans et à première vue l’on pourrait penser que les lois foncières de l’Ukraine qui interdisent l’achat des terres par des étrangers ou des sociétés étrangères, ou au-dessus d’un certain nombre d’hectares, est parfaitement adaptée, or c’est exactement l’inverse qui est vrai, car toutes les restrictions d’achat-vente de terrains agricoles ont mené à une pratique extrêmement extensive du bail foncier sous la forme de l’emphytéose, dont le nom très significatif provient du grec implantation.

La particularité de ce type de bail est que si le locataire n’est pas le propriétaire ses droits sur le terrain peuvent être si étendus qu’ils font de lui un quasi-propriétaire, et qu’il peut très bien tenir le couteau par le manche et devenir celui qui contrôle en fait toute la politique agricole. Selon certaines sources, à la chute du mur et en raison du grand nombre de parcelles disponibles entre les mains de millions de petits propriétaires, souvent ne pouvant exploiter eux-mêmes les terres, les prix de locations fixés furent insignifiants. Pour comparaison le coût annuel moyen de location d'un hectare de terres agricoles en Ukraine en 2017 était encore d'environ 40 €, contre 160 € en Hongrie, 240 € en Bulgarie et 847 € aux Pays-Bas. On vous laisse imaginer la rente de situation.

La particularité du contrat d’emphytéose est que la plupart du temps il permet au locataire de louer à un prix modique et de faire tous les aménagements qu’il veut sur le terrain dans une durée qui en Ukraine est de 49 ans mais qui est souvent munie d’un droit préférentiel d’achat (droit de préemption). En réalité cette situation de location est une sorte d’illusion qui masque qui est le véritable possesseur économique de la terre. Et les grandes multinationales de l’agriculture ne s’y sont pas trompées.

Toujours selon certaines données ont trouvait en 2020 parmi les plus grands acteurs de ce marché le groupe Kernel, détenu par un citoyen ukrainien enregistré au Luxembourg, avec environ 570 500 hectares, venait ensuite UkrLandFarming (570 000 hectares), la société de capital-investissement américaine NCH Capital (430 000 hectares), MHP (370 000 hectares) et Astarta (250 000 hectares), le conglomérat saoudien Continental Farmers Group avec 195 000 hectares et la société agricole française AgroGeneration avec 120 000 hectares.

Ceci posé on comprend ainsi toutes les convoitises qu’attirent ces terres et toute l’importance pour certains acteurs économiques de voir le marché se libéraliser sans limites de même à l’inverse que les craintes avérées pour les petits et moyens agriculteurs et pour les citoyens de se voir évincés.

Sur un plan plus géopolitique il semblait donc évident que pour éviter une guerre avec ces terres si riches au milieu, dans un pays à la charnière entre l’Est et l’Ouest, que seul un statut de neutralité était en mesure de garantir un minimum de stabilité, que la «neutralité» devenait une condition essentielle et sine qua non de la paix. Et alors il faut se demander qui n’en a pas voulu ?

L’accession au pouvoir d’une majorité pro-UE suite aux événements de Maidan, l’évincement du parlement ukrainien d’une partie des pro-russes des provinces séparées, a permis de lever le moratoire qui interdisait le commerce des terres agricoles et auquel s’opposaient près de 65 % des citoyens avant la guerre civile. On peut donc douter que ce soit là une dimension négligeable du conflit.

Le 7 févier 2019 ces même pro-UE au pouvoir feront basculer l’Ukraine dans le camp occidental au mépris de toute considération sur la neutralité. Ayant la majorité au parlement ils vont inscrire dans la Constitution de l’Ukraine ses nouvelles orientations stratégiques qui visent l’attachement de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’Otan. [1]

Coût de l’opération, plus de 14'000 morts, des millions de vies détruites, des milliards de bâtiments et d’infrastructures détruits, l’intervention militaire de la Fédération de Russie, le monde au bord du chaos et d’un conflit mondial et généralisé.

[1]

Décret 2680-VIII du 7 février 2019.

https://zakon.rada.gov.ua/laws/show/2680-19#n6

 

A lire en parallèle avec cet article : https://lesobservateurs.ch/2022/05/24/petition-pour-linterdiction-des-drapeaux-etrangers-sur-nos-batiments-publics/

Que faisaient au juste les laboratoires biologiques américains en Ukraine ?

Carla Montet : Il semble bien que, sous couvert de recherche médicale, les États-Unis avaient installé en Ukraine des laboratoires de haute sécurité développant des armes biologiques (1) – malgré les démentis des fact-checkers occidentaux (2, 3),

Les Russes avaient demandé la transparence sur ces laboratoires, mais les États-Unis et l'Ukraine les ont envoyés promener.

Bien entendu, il y a la guerre des informations de part et d'autre. Néanmoins, les sites bombardés en premier correspondent aux sites où se trouvent ces laboratoires:

Ainsi, un des sites bombardés – le village de Kliousk, près des frontières biélorusse et polonaise (4) – ne présente aucun intérêt stratégique, sauf la présence d’un de ces laboratoires.

Pourquoi avoir mis ces labos dans un pays si instable?

Beaucoup d’observateurs pensent que c'est une des principales raisons pour lesquelles Poutine a pris le risque d’une guerre.

Fait intéressant, l’ambassade des États-Unis en Ukraine vient d’effacer de ses archives toutes les preuves concernant ces laboratoires (5).

 

******

 

(1) Un conseiller de Vladimir Poutine affirme que les États-Unis développent des armes biologiques près de la Russie

Brendan Cole, 8 avril 2021

Le principal conseiller à la sécurité du président russe Vladimir Poutine a déclaré que Moscou a "de bonnes raisons de croire" que les États-Unis développent des armes biologiques le long des frontières de la Russie et de la Chine.

Nikolai Patrushev, le secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie, a dit cela lors d'une interview au journal Kommersant, où la journaliste Elena Chernenko l'a interrogé sur les affirmations selon lesquelles la Chine aurait "délibérément provoqué" la pandémie de coronavirus.

Défendant Pékin, Patrushev a répondu : "Je vous suggère de regarder comment de plus en plus de laboratoires biologiques sous contrôle américain se développent considérablement dans le monde et, par une étrange coïncidence, principalement près des frontières russes et chinoises."

La Russie partage des frontières terrestres avec 16 pays - le plus grand nombre de toutes les nations du monde. La Chine partage ses frontières avec 14 pays, sans compter Hong Kong. Patrushev n'a pas cité de pays en particulier, mais a déclaré : "Les Américains aident les scientifiques locaux à développer de nouveaux moyens de lutter contre les maladies dangereuses."

"Nous et nos partenaires chinois nous posons des questions. On nous dit qu'il existe des stations sanitaires et épidémiologiques pacifiques près de nos frontières, mais, je ne sais pourquoi, elles font plutôt penser à Fort Detrick, dans le Maryland, où les Américains travaillent dans le domaine de la biologie militaire depuis des décennies."

Il a ajouté que les autorités de ces juridictions n'avaient "aucune idée réelle de ce qui se passe à l'intérieur de leurs murs", et qu'il y avait des épidémies "non caractéristiques pour ces régions" dans les zones voisines - bien qu'il n'ait pas précisé de maladies.

Lorsque la journaliste lui a demandé directement s'il croyait que les Américains développaient des armes biologiques en ces endroits, Patrushev a répondu : "Nous avons de bonnes raisons de croire que c'est exactement cela."

Un porte-parole du département d'État américain a rejeté les accusations de Patrushev comme étant "sans fondement", déclarant à Newsweek dans un communiqué qu'il s'agissait "de la dernière d'une longue série d'allégations concernant la collaboration des États-Unis avec des partenaires étrangers sur des questions de santé publique."

"La Russie s'efforce de détourner l'attention de son propre non-respect des règles, comme on l'a vu récemment avec l'empoisonnement d'Aleksey Navalny, figure de l'opposition russe, au moyen d'une arme chimique illégale.

"C'est la Russie, et non les États-Unis, qui a des antécédents de non-respect de la Convention sur les armes chimiques et de la Convention sur les armes biologiques."

Au cours de cette vaste interview, Patrushev a ensuite rejeté les accusations selon lesquelles la Russie aurait développé et utilisé des armes chimiques, notamment contre l'ancien espion Sergueï Skripal et le critique du Kremlin Navalny.

"Il n'y a aucune preuve", a déclaré Patrushev, ancien directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) de la Russie. "Seulement des spéculations".

Patrushev a également critiqué la réponse affirmative du président Joe Biden lors d'une interview sur ABC le mois dernier lorsqu'on lui a demandé si Poutine était un "tueur", la comparant au discours de Fulton de l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill en mars 1946 "dans lequel il a déclaré que notre pays... était un ennemi."

Vladimir Putin's adviser says U.S. is developing biological weapons near Russia – Newsweek

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(2) Il n'y a pas de laboratoires américains en Ukraine, contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux

Facebook Factchecks/Jeff Cercone, 25 février 2022

Il n'existe aucun laboratoire d'armes biologiques opéré par les États-Unis en Ukraine.

Le département de la défense des États-Unis et le ministère ukrainien de la santé entretiennent un partenariat depuis 2005 pour améliorer les laboratoires de santé publique et prévenir la menace d'épidémies de maladies infectieuses.

Cet effort s'inscrit dans le cadre du Programme coopératif de réduction des menaces, qui a débuté en 1991 pour réduire la menace des programmes d'armes de destruction massive existants dans les anciennes républiques soviétiques.

[…]

PolitiFact - There are no US-run biolabs in Ukraine, contrary to social media posts –  Politifact

***

 

(3) L'Ukraine, les laboratoires biologiques américains et la campagne de désinformation russe

Dan Evon, 24 février 2022

(C. M.: Dan Evon est un fervent défenseur du camp Biden)

Dans une tentative de justifier l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les propagandistes ont prétendu que l'attaque visait les laboratoires biologiques secrets des États-Unis.

Aux premières heures du 24 février 2022 (heure locale), alors que la Russie menait ce que les dirigeants ukrainiens ont décrit comme une "attaque à grande échelle" contre l'Ukraine, le hashtag #USBiolabs a commencé à circuler sur Twitter et des dizaines de comptes ont répété un élément de la propagande russe, affirmant que l'invasion de l'Ukraine par la Russie était en réalité centrée sur des laboratoires américains secrets que la Russie soupçonnait de produire que des agents de maladies mortelles (comme le COVID-19).

L'affirmation selon laquelle les États-Unis exploitent des laboratoires biologiques secrets en Ukraine a été diffusée à plusieurs reprises par les propagandistes russes depuis au moins 2018. [...]

Ukraine, US Biolabs, and an Ongoing Russian Disinformation Campaign – Snopes

*****

 

(4)

*****

(5) L’ambassade des États-Unis supprime discrètement tous les documents relatifs au laboratoire d’armes biologiques de l’Ukraine – Blackout médiatique

27 février 2022

L’ambassade des États-Unis en Ukraine a brusquement supprimé tous les documents relatifs à son laboratoire d’armes biologiques du site web officiel vendredi, dans le contexte de l’« opération militaire spéciale » menée par la Russie dans le pays.

Au cours des dernières 24 heures, tous les fichiers PDF du site web de l’ambassade (https://ua.usembassy.gov/embassy/kyiv/sections-offices/defense-threat-reduction-office/biological-threat-reduction-program/) ont été supprimés sans aucune explication.

Heureusement, tous les documents avaient été archivés par des détectives d’Internet :

[…]

Selon l’un des documents, trois des virus étudiés par ces laboratoires sont la grippe porcine, la grippe aviaire et le hantavirus :

[…]

Anguille sous roche

Voir aussi : Remettez tout en question – La propagande occidentale actuelle sur l’Ukraine est d’une ampleur épique – Anguille sous roche

Les forces armées françaises se préparent à une guerre de haute intensité

Dans les forêts et les plaines de la région Champagne-Ardenne, là où autrefois les grandes puissances s’affrontaient, les forces armées françaises commencent à se préparer au retour d’un conflit majeur. Prévu pour 2023, l’exercice Orion est un exercice divisionnaire grandeur nature qui durera plusieurs jours, basé probablement sur les camps de Suippes, Mailly et Mourmelon. Il impliquera toute la gamme des capacités militaires françaises à une échelle qui n’a pas été testée depuis des décennies. L’exercice comprendra des exercices de poste de commandement, des scénarios hybrides, des simulations et des exercices de tir réel. Environ 10 000 soldats pourraient y prendre part, ainsi que l’armée de l’air et, dans une séquence maritime distincte, la marine. Des forces belges, britanniques et américaines pourraient s’y joindre.

D’autres signes indiquent que les forces armées françaises sont en pleine transformation générationnelle. En janvier, l’état-major a discrètement créé dix groupes de travail chargés d’examiner l’état de préparation du pays à une guerre de haute intensité. Les généraux français estiment qu’ils ont une dizaine d’années pour s’y préparer. Les groupes couvrent tous les aspects, de la pénurie de munitions à la résilience de la société, en passant par la question de savoir si les citoyens sont “prêts à accepter le niveau de pertes que nous n’avons jamais connu depuis la Seconde Guerre mondiale”, déclare un participant. Le spectre de la guerre haut de gamme est désormais si répandu dans la pensée militaire française que le scénario a son propre acronyme : hem, ou hypothèse d’engagement majeur. Les adversaires présumés ne sont pas nommés, mais les analystes évoquent non seulement la Russie, mais aussi la Turquie ou un pays d’Afrique du Nord.

[…]

The Economist


The Economist est un magazine d'actualité hebdomadaire britannique. Imprimé simultanément dans six pays, il est l'un des hebdomadaires de référence à l'échelle mondiale, ciblant une population hautement éduquée. Il est publié à la fois sur papier et le Web, sa diffusion est supérieure à 1 500 000 exemplaires

Via Fdesouche

79% des Français interrogés pensent maintenant que l’Islam a « déclaré la guerre » à leur pays

Sondage - 22/10/2020

Le regard des Français sur la menace terroriste et l’islamisme

L’assassinat du professeur d’histoire-géographie, Samuel Paty, pour avoir fait un cours sur la liberté d’expression en montrant à ses élèves des caricatures du prophète de l’Islam issues du journal satirique Charlie Hebdo a suscité l’émoi et l’indignation de la population française et des acteurs publics. C’est dans ce contexte que le sondage Ifop-Fiducial pour CNews et Sud Radio a voulu interroger les Français sur leur perception de la menace terroriste et de la lutte contre l’islamisme radical.

 

Suite à cet attentat, 89% des personnes interrogées considèrent la menace terroriste comme élevée, dont même 38% très élevée. Ce dernier taux connait une large augmentation par rapport au mois dernier mais n’atteint pas la barre des 50% souvent dépassée en 2015. Dans la continuité de cette menace perçue, 87% des Français se disent d’accord avec le fait que la laïcité est aujourd’hui en danger en France, et 79% que l’islamisme a déclaré la guerre à la nation et à la République.

Si le gouvernement bénéficie d’un taux de confiance de 40% pour lutter contre le terrorisme, dans le détail, le duo président et Premier ministre acquiert 37% de confiance pour lutter contre l’islamisme, tout comme le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Dans un contexte de confiance envers le gouvernement mitigé, Marine Le Pen semble être la personnalité politique incarnant le mieux cette thématique avec un taux de confiance de 44%, qui demeure toutefois minoritaire.

A gauche, François Hollande atteint 23% de confiance, suivi de la maire de Paris, Anne Hidalgo (22%). Par ailleurs, le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon n’apparait pas comme une personnalité politique en capacité de mener la lutte contre l’islamisme, avec seulement 18% des Français lui faisant confiance, dont 50% déclarant ne pas du tout lui faire confiance.

Cette étude permet également de saisir le soutien de l’opinion publique au corps enseignant puisque 78% des Français considèrent qu’il est justifié que les professeurs montrent à leurs élèves des dessins caricaturant ou de moquant des religions afin d’illustrer les formes de liberté d’expression. Toutefois, 24% d’entre eux semblent penser que les enseignants ne sont pas assez soutenus en cas d’incidents en classe comme cela a pu être le cas de Samuel Paty.

Concernant la proposition de ministre de l’Intérieur de dissoudre le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), les Français y semblent plutôt favorables avec un taux d’adhésion de 76%.

 

Via Cnews: https://www.ifop.com/publication/le-regard-des-francais-sur-la-menace-terroriste-et-lislamisme/

 

 

La Turquie se prépare à la guerre contre la Syrie et la Russie

wikistrike.com sur 6 Février 2020 - #Politique internationale

Lors de son discours devant les parlementaires de son parti, le 5 février 2020, le président Recep Tayyip Erdoğan a désigné sous l’expression « éléments amis » les membres des milices turkmènes formant l’« Armée nationale syrienne » (Jaych al-Watani as-Suri) et ceux d’Al-Qaeda ayant fait alliance avec des groupes locaux pour former l’Organisation de Libération du Levant (Hayat Tahrir al-Cham).

En principe, jamais on ne revendique de lien d’autorité sur ses proxys de manière à ne pas avoir à en assumer les actes. Or Hayat Tahrir al-Cham a assassiné 4 officiers du FSB russe à Alep, le 1er février.

Puis, il a revendiqué la légitimité du déploiement militaire turc en Syrie au nom des accords d’Adana. Ce document, datant du 20 octobre 1998, termine la précédente guerre turco-syrienne. Il n’a jamais été publié. Nous en avons publié une version non confirmée [1]. La Syrie renonce à aider le PKK d’Abdullah Öcalan (qui était alors une organisation pro-sovétique) et autorise l’armée turque à attaquer l’artillerie kurde qui bombarderait son territoire en pénétrant 5 km à l’intérieur de la Syrie. Considérant que le PKK/YPG actuel (qui est devenu une organisation pro-Otan) dispose de matériel plus moderne, la Turquie a unilatéralement étendu son droit de poursuite à 30 km lors de l’opération « Source de paix » (9 au 22 octobre 2019).

Jamais les accords d’Adana n’ont autorisé de déploiement turc dans l’ensemble du gouvernorat d’Idleb. Celui-ci l’a été par contre par les accords russo-turc de Sotchi du 17 octobre 2018 qui ont été validés par la Syrie [2]. Or celui-ci prévoyait le retrait de tous les « groupes terroristes radicaux » (incluant Hayat Tahrir al-Cham de la zone démilitarisée avant le 15 octobre 2018. Mais, la Turquie n’est pas parvenue —pas plus que les États-Unis avant elle— à distinguer et à séparer les « radicaux » (jihadistes) des « modérés » (opposants démocrates). Par conséquent l’armée arabe syrienne tente depuis de libérer le gouvernorat d’Idleb de l’occupation jihadiste.

En citant les accords d’Adana à la place de ceux de Sotchi, la Turquie reconnait avoir failli à ses obligations vis-à-vis de la Russie. Surtout, elle réveille la période où les deux puissances se livraient une guerre secrète dans le contexte de la Guerre froide.

Toujours dans le même discours, le président Erdoğan, brandissant son appartenance à la Confrérie des Frères musulmans —matrice des jihadistes— (photo), a poursuivi en donnant à la Syrie jusqu’au 28 février 2020 pour abandonner les localités qu’elle vient de libérer et se retirer derrière la ligne de cessez-le-feu de Sotchi.

Dans l’après-midi, un kamikaze d’Hayat Tahrir al-Cham s’est fait exploser dans un bâtiment abritant des forces russes. On ne connait pas encore le bilan de cette opération dont on comprend qu’elle devrait être assumée par la Turquie.

Il s’agit d’un complet retournement de situation. Le 13 janvier 2020, les chefs des services secrets turcs et syriens s’étaient discrètement rencontrés à Moscou pour mettre en place un processus de paix [3]. Mais depuis, à la surprise des Occidentaux qui étaient persuadés de l’opposition des Syriens à Damas, l’armée arabe syrienne a lancé une offensive victorieuse à Idleb, libérant une quinzaine de villes. Les États-Unis ont alors apporté leur soutien à la Turquie tout en se retirant des opérations conjointes avec leur allié. La Turquie a suspendu le 19 janvier le transfert de 30 000 jihadistes d’Idleb (Syrie) à Tripoli (Libye) qu’elle avait débuté fin décembre. Seuls 2 500 ont eu le temps de migrer.

Recevant ce matin des ambassadeurs étrangers pour la remise de leurs lettres de créance, le président russe Vladimir Poutine les a mis en garde. Il a déclaré : « Malheureusement, l’humanité se retrouve à nouveau proche d’une ligne dangereuse. Les conflits régionaux se multiplient, les menaces terroriste et extrémiste augmentent, le système de contrôle sur les armes est sur le point d’être aboli ».

On se dirige à court terme à un conflit opposant la Turquie, membre de l’Otan, à la Russie, membre de l’OTSC.

Source

[1] “The Adana Security Agreement”, Voltaire Network, 20 October 1998.

[2] « Mémorandum de stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d’Idleb », Réseau Voltaire, 17 septembre 2018.

[3] « La Russie propose un accord à la Syrie et à la Turquie », Réseau Voltaire, 14 janvier 2020.

source:

Suède: Un fascicule prépare les habitants à la guerre

Le gouvernement suédois a fait éditer un fascicule intitulé "En cas de crise ou de guerre" qu'il va envoyer à 4,8 millions de foyers à partir du 28 mai pour donner des consignes, notamment en cas de conflit entre la Russie et l'Otan.

Il parviendra par la poste à tous les foyers suédois : un livret détaille les mesures à prendre en cas de conflit ou de catastrophe naturelle, dans un contexte tendu entre Russes et Occidentaux.

 

 

4,8 millions d'exemplaires. Où se trouvent les abris ? Quels aliments stocker ? À quelles sources d'information se fier ? Édité à la demande du gouvernement en treize langues, "En cas de crise ou de guerre" sera expédié entre le 28 mai et le 3 juin à 4,8 millions de foyers (sur 10 millions de Suédois).

"Les menaces existent." En 20 pages illustrées, ce court imprimé énonce les menaces auxquelles le pays scandinave est exposé : guerre, attentat, cyberattaque, accidents graves ou catastrophes naturelles. "Même si la Suède est plus sûre que de nombreux autres pays (…), les menaces existent. Il est important que tous sachent ce que sont ces menaces pour pouvoir se préparer", a expliqué Dan Eliasson, directeur général de l'Agence suédoise de la sécurité civile MSB, lors de la présentation du livret, lundi, à Stockholm.

"Un conflit militaire à proximité affecterait nos importations de marchandises, notamment alimentaires, même s'il ne s'étendait pas à notre territoire", a souligné Christina Andersson, responsable de la conception de la brochure, disponible en ligne. La dernière de ce type imprimée à l'initiative des autorités remonte à 1961, en pleine Guerre froide.

(...)

Source

Nos remerciements à Alain Jean-Mairet

Belgique: les manuels xénophobes de la mosquée de Bruxelles. « On y décrit que tout musulman sunnite doit mener la guerre aux non sunnites. »

Nous en parlions déjà ici. Voici les détails.

**********

L’agence d’Etat belge qui analyse la menace terroriste s’inquiète des moyens “illimités” dont disposent certains pays du Golfe, dont l’Arabie saoudite, pour diffuser un islam radical “moyenâgeux” hostile aux juifs et aux gays, dans un rapport qui doit être débattu mercredi prochain au Parlement belge.

Ce rapport de l’Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), dont l’AFP a obtenu copie, porte sur les manuels utilisés pour les cours en arabe dispensés aux étudiants de l’école islamique de la Grande mosquée de Bruxelles, une institution déjà dans le collimateur du gouvernement.

Dans ce lieu financé par l’Arabie saoudite, via la Ligue islamique mondiale, l’Ocam pointe du doigt le “contenu problématique sur le plan du radicalisme, de la xénophobie et de l’antisémitisme” de ce matériel pédagogique servant à former les futurs imams.

A côté d’écrits qualifiant les juifs de “peuple corrompu, maléfique et perfide”, d’autres également enseignés décrivent “la guerre” que tout musulman sunnite est censé mener aux non sunnites. Et comment tuer les homosexuels: “la lapidation”, “le feu” ou les projeter “du toit du bâtiment le plus haut du village”.

“Les manuels religieux à orientation salafiste sont largement répandus en Belgique et dans ses pays voisins, tant dans le mode réel que virtuel, grâce à des possibilités financières et technologiques illimitées dont disposent l’appareil de prosélytisme de l’Arabie saoudite et des pays du Golfe”, affirme le document.

Il doit être débattu mercredi à huis clos par la commission parlementaire de suivi des attentats jihadistes de Bruxelles (32 morts le 22 mars 2016), en présence du patron de l’Ocam Paul Van Tigchelt, selon deux députés joints par l’AFP.

Fin 2017, dans ses conclusions, la commission d’enquête avait déjà fustigé l’islam “salafo-wahhabite” de la Grande mosquée. Accédant à sa demande, le gouvernement avait annoncé en mars la rupture de la concession vieille d’un demi-siècle qui confiait la gestion des lieux à Ryad.

Mais cette décision tarde à être mise en oeuvre d’après le député centriste Georges Dallemagne. “Il y a urgence à fermer cette institution scolaire”, a-t-il dit.

Selon ce rapport d’une quarantaine de pages, jugé “très choquant” au sein de la commission, la France et les Pays-Bas comptent aussi parmi les pays où des librairies et des sites web vendent librement “La Voie du Musulman”, un ouvrage affirmant que “le djihad armé est l’expression la plus noble de la pratique religieuse” et qu’il faut s’y préparer.

A Bruxelles, est-il souligné, ce livre sert de manuel de base pour le cours de morale islamique des étudiants de première année du cursus arabe de la Grande mosquée.

L’Ocam rappelle en évoquant l’ouvrage que de “nombreux Belges” sont partis en Syrie “pour prendre part au +djihad armé+” (environ 400, principalement sur la période 2013-2015, selon des chiffres officiels).

Source Source2

Le Saker: la course à l’apocalypse de l’Empire américain devenu fou [audio]

Depuis 2007, le Saker arpente sur son blog le fossé béant qui sépare l’Occident de la Russie. Suisse d’origine russe, établi en Floride, il a une connaissance profonde des trois mondes : la Russie, l’Europe et l’Empire atlantique.

Lors de notre précédent entretien (Antipresse n° 52 du 27 novembre 2016), au lendemain de l’élection surprise de Donald Trump, il avait exprimé son soulagement et ses espoirs de paix Le nouveau président ne promettait-il pas de mettre fin à l’impérialisme global des néoconservateurs et de s’occuper de redresser intérieurement l’Amérique ?

Il ne pouvait rien arriver de pire à la paix dans le monde, pensait-on à l’époque, que l’élection d’Hillary Clinton. Or le rouquin tweeteur a démenti ces pronostics. De concessions en reculades, cet « homme sans aucun courage » a permis le rétablissement d’une « administration Clinton sous un autre nom », plus agressive que jamais.

Aujourd’hui, le Saker nous décrit une Amérique aux abois, profondément divisée entre une élite sans aucun contact avec la réalité et une population réduite à la servitude. Pour cet empire à la dérive, la guerre totale semble la seule issue.

Avec la dernière provocation en Syrie ?— ?dénoncée des semaines à l’avance par le gouvernement russe ?— ?, le monde se retrouve au seuil d’une guerre nucléaire. L’ultime liaison rationnelle entre les puissances est assurée par les militaires. Leur sang-froid l’emportera-t-il sur la démence des néocons ?

Nous voulons l’ignorer, mais l’humanité est sans doute en train de vivre la semaine la plus dangereuse pour sa survie depuis qu’elle existe sur terre.

Source despotica

Grande-Bretagne. Une officine de gauche met en garde: Les extrémistes de droite « se préparent à la guerre contre l’islam ».

Ce rapport provient du groupe de gauche "Hope", le directeur se présentant comme antifasciste, le pedigree habituel de ceux qui ont forcé les Européens à accueillir des immigrations dont ils ne voulaient pas. Fidèles à leur hypocrisie, de tels extrémistes font à présent semblant de s'offusquer de la situation et "mettent en garde". On relèvera l'inversion: l'islam peut fomenter des attentats aux 4 coins du monde, ce sont les patriotes refusant cette conquête qui deviennent magiquement les coupables.

On peut d'ailleurs constater que leur site vise exclusivement ce qu'ils appellent "l'extrême droite", les islamistes et les crimes des migrants étant absents de leurs critiques.

Soros serait d'ailleurs encore une fois à la manoeuvre:

"The old spiv and speculator has taken it upon himself as the self-anointed, self-righteous judge of who is full of hope and who is full of hate in Britain by setting up and funding his own «spy network» euphemistically called «Hope Not Hate».."

Mais plus grave encore, ce groupe recevrait de l'argent directement du gouvernement britannique:

"Hope not Hate receives direct funding from George Soros, and has frequently gone to great lengths to defend him from conservative criticism. But, it also receives funding, as a non-profit “charity,” from the UK government. Labor Party MP Ruth Smeeth sits upon its board of directors."

Il est scandaleux qu'un tel groupuscule ait accès aux médias sans aucune mention de son pedigree et puisse imposer son idéologie pour formater la population sous couvert "d'antiracisme".

**********

 

Nick Lowles, directeur exécutif du groupe de campagne, a déclaré qu'avec la rhétorique de la guerre civile et la haine croissante sur Internet, «nous devons nous préparer à davantage de complots terroristes et à l'utilisation de la violence extrême par l'extrême droite dans un avenir proche».

"Il existe un large éventail d'individus, mais ils croient tous en ce conflit", a-t-il déclaré au quotidien The Independent.

"Certains disent que la seule façon de l'arrêter est que des gens comme eux agissent, parce qu'ils croient que l'État a permis que cela se produise par le biais du multiculturalisme et de l'intégration."

M. Lowles a déclaré qu'un petit nombre d'extrémistes pensent qu'une guerre contre les musulmans "doit se produire" afin qu'ils puissent être expulsés d'Europe.

La grande majorité des terroristes présumés sont des islamistes présumés, mais le nombre de suspects blancs a explosé et les extrémistes de droite représentent plus d'un quart de ceux qui participent au programme de contre-radicalisation du gouvernement.

(...)

Source et article complet Traduction libre Les Observateurs.ch

Russie-USA : la guerre tiède ?

L'Amérique et la Russie seraient entrées dans une sorte de guerre tiède. La Russie de Vladimir Poutine est le pays le plus détesté par les occidentaux en général, par les médias de France béni oui-oui en particulier. 

Il suffit d'ouvrir le Figaro, l'un des moins virulents parmi la presse socialisante et bien-pensante pour réaliser la mauvaise foi occidentale. L'ingérence de l'OTAN, de l'ONU, des États-Unis et de Bruxelles déborde de discours anti Poutine. A l'inverse d'ailleurs, de la sympathie que ressente les Français en général envers Poutine. Une sympathie que partagent aussi les patriotes de France, envers Trump également. D'où une frustration de ceux-ci lorsque la politique étrangère USA-Russie se tend quelque peu. Nous avons les idoles que nous méritons puisque la France ne produit plus de "bêtes politiques" de bon niveau depuis la mort du général De Gaulle. Juste que des bêtes à manger de la paille en été ! Et ce, depuis que les Français élisent des bras cassés, des faux-culs, des Présidents à l'eau de vaisselle !

Alors nous regardons avec envie ailleurs ! Nous envions surtout le patriotisme de Vladimir Poutine qui nous fait penser à Astérix. Sauf que son village est bien plus massif et conséquent et met les Romains d'aujourd'hui dans des inquiétudes certaines ! Sa potion magique est sa popularité ! 

En France, sommes pro ou anti Poutine ? Cela dépend de votre niveau de pouvoir.

Il est de bon ton, chez les socialo-bobos, la caste médiatique, de détester Poutine. Jusqu'ici, il n'y avait pas de soucis puisque dans le camp du bien, il y avait Obama. Depuis, la donne a changé ! Trump est devenu le premier Président dans le camp du mal. Les socialo-bobos ne savent plus à quel saint se vouer. Macron a bien essayé d'occuper le terrain du bien, mais il s'est pris les pieds dans le tapis militaire, à travers sa bourde sur le général De Villiers. L'idole des En Marche, s'est planté. Il s'effondre dans les sondages au bout de trois mois de pouvoir.

Le journaliste Arnaud de la Grange ose même dire dans son édito, que Poutine cherche à déstabiliser les démocraties occidentales. (1er août 2017) Il se paie le luxe d'affirmer que Poutine n'aide pas à ce que les "démocraties" lui tendent la main. C'est oublier quelques détails, comme le fait de faire porter sur le dos de la Russie, la volonté de déstabiliser l'Ukraine en organisant les fameuses révolutions des couleurs de Soros, et les tentatives de coups d'états,  d'utiliser des groupes paramilitaires d'obédience nazis pour accomplir le sale boulot de prise de pouvoir en Ukraine, au nom de la "démocratie". C'est aussi oublier la volonté des USA d'encercler la Fédération de Russie par les troupes de l'OTAN. Il suffit de regarder une carte de la présence des USA et de l'OTAN pour le comprendre. Où est l'équivalent en bases Russes autour des USA ? Qui cherche à empêcher la Russie d'être ce qu'elle est, à savoir un pays continent, nationaliste et souverain.

C'est un ambassadeur américain Dan Fried qui affirme que ce sont les Russes, "par leur comportement agressif, qui sont à l'origine de l'échec d'un partenariat USA-Russie". Tout en admettant que les USA ont toujours refusé, et refuseront toujours, un nouveau Yalta qui permettrait de sécuriser le territoire Russe. Les USA font la loi dans toutes les Amériques, y compris au Canada, mais refusent à la Russie d'avoir des pays limitrophes pacifiques et sans arme de destruction massives, tournées sur son territoire. On sait la vindicte des USA vis à vis de la Corée du Nord qui  souhaite avoir la puissance nucléaire tournée sur les USA ! On peut se demander pourquoi les USA ne comprennent pas les craintes de Poutine et des Russes avec des fusées de l'OTAN en Pologne, en Lituanie, en Lettonie, en Estonie, en Finlande, et sa volonté d'en mettre en Ukraine ! (Liste des bases US-Otan). Qui agresse qui dans cette affaire ?

C'est le même Ambassadeur qui a affirmé sans honte, que les "fondamentaux des USA sont sains" au contraire de ceux des Russes et de Vladimir Poutine. Il suffit d'observer les derniers événements depuis 1989 en Afghanistan, l'armement des Talibans par les USA contre l'URSS, puis la guerre qui suivit contre ces mêmes Talibans ! La guerre contre les dictateurs nationalistes arabes, comme en Irak, basée sur un mensonge, et en Syrie ensuite ! La déstabilisation de l'Egypte, de la Libye avec la France comme supplétif. L'entrainement en Jordanie des islamistes, et les armements livrés aux islamistes en Syrie, etc. Nous en avons les conséquences aujourd'hui sur les côtes italiennes. C'est un John Herbst directeur de recherche à l'Atlantic Council qui affirme que la Russie échouera dans sa confrontation avec l'Ouest dans laquelle l'entraîne Poutine ! Sans technologie, sans développement, la Russie échouera ! Et c'est Vladimir Poutine qui est l'agresseur du monde dit libre ? 

Vladimir Poutine mène une guerre pour la souveraineté de la Russie, son indépendance, sa survie en tant que peuple. Qu'importe son régime politique finalement, car au fond, quand je compare le régime Russe, probablement autoritaire, avec celui de la France délétère, aux lois anti liberté d'expression, aux interventions liberticides sur les réseaux sociaux, dans la presse, promouvant une démocratie non représentative du peuple de France, condamnant des responsables de sites patriotes, emprisonnant des souverainistes, les maltraitant parfois, etc. Une France soumise, et aux bottes de Bruxelles, alors je me prends à espérer qu'un jour, il y aura un Poutine Français à l'Élysée. Je suis certain, n'en déplaise aux bobos, à cette jeunesse anesthésiée, sous perfusion, sous contrôle des associations, que nous y gagnerons en liberté in fine !

Je ne suis sûrement pas le seul à me sentir plus proche de la Russie, proche de la Hongrie, de la Serbie, de la Slovénie, de la Tchéquie, de la Pologne, etc., quand tous ces pays défendent leurs libertés de peuple souverain, que proche de l'Allemagne de Merkel immigrationiste, ou des vendus qui gouvernent la France depuis quarante ans !

Gérard Brazon

 

 

Père Boulad : “Si jamais il n’y a pas un changement en profondeur en France avec les prochaines élections, nous allons vers une guerre civile”

Source

Suite de l’entretien du père Boulad avec Philippe Pellet (lire la première partie ici) :

L’Egyptien a une profonde admiration pour l’Europe. Et pas seulement l’Egyptien, mais le monde arabe. Il est fasciné par l’Europe. Il y a deux ans, je lisais un article dans une revue koweitienne, un article en arabe intitulé : « Un jour, on regrettera l’Europe ». Cet article constatait que l’Europe était en train de se faire démolir de l’intérieur par l’immigration et affirmait que si l’Europe s’écroulait, ce serait une catastrophe, non seulement pour l’Europe, mais pour tous.

L’Islam a vis-à-vis de l’Europe un sentiment ambivalent : fascination et rejet. Amour et haine. En psychologie, on connait cela, l’ambivalence. L’Islam a d’autant plus de haine et de rejet qu’il admire l’Europe, car il voudrait être comme elle. Mais il n’y arrive pas, à cause des contraintes de la religion dans laquelle il se débat, qui l’empêche d’ouvrir son esprit et d’entrer dans ce processus des valeurs de droits de l’homme, de démocratie et de réflexion critique. Alors, ce qu’on n’arrive pas à imiter et à être, on le démolit, par dépit face à un défi qu’on n’arrive pas à relever. Le monde arabe est complexé par rapport à son retard culturel et civilisationnel. Alors beaucoup de musulmans veulent être comme les Européens, mais comme ils n’y arrivent pas, ils réagissent par la haine et le dépit. Je souhaiterais citer l’exemple d’une enseignante française, qui a pendant 20 ans enseigné dans cinq lycées des quartiers chauds musulmans des banlieues autour de Paris. Elle a tout essayé, elle a donné le meilleur d’elle-même pour enseigner la culture et la langue française, les valeurs de la république, l’histoire. Elle dit avec beaucoup de peine et de dépit qu’elle n’a reçu en contrepartie que rejet, refus, haine, rancœur, agressivité de ses élèves. Pas un seul lycée mais cinq ! La troisième génération qui était censée s’intégrer ne veut pas de la France ! Ce qu’ils veulent c’est l’argent, le bien-être, la couverture sociale, mais ils ne veulent absolument pas être Français. Je comprends tout à fait la réaction de l’Australie qui dit : vous êtes les bienvenus chez nous si vous voulez vous intégrer, mais si vous ne voulez pas, rentrez chez vous immédiatement. C’est ce que l’Europe n’arrive pas à faire, n’a pas le courage de faire, c’est pour cela qu’elle est en train de s’autodétruire. Il y a un livre d’Erice Zemmour très connu maintenant en France qui s’appelle le suicide français. Eric Zemmour est un auteur brillant, il y en a beaucoup d’autres qui sont dans la même perspective. La France est en train de se suicider. Mais le peuple ne comprend pas, ne réagit pas, se laisse faire. Seul un courant de la droite est conscient du danger, réagit, et aussitôt on veut le faire taire en le traitant d’islamophobe et de raciste. C’est là que je dénonce l’idéologie de la gauche libérale comme une idéologie mortifère qui veut tuer et détruire ce qui est beau, bien et positif. Une culture de la mort si je puis dire. Je ne sais pas si j’ai répondu à la question, mais vu de L’Égypte et de l’Orient, l’Europe est une chance extraordinaire, qui fascine à bon droit, car l’Europe a apporté au monde la civilisation. Mais avec ce complexe d’infériorité d’une religion qui n’arrive pas à sortir de la pétrification dans laquelle elle est, et sa civilisation qui n’arrive pas à se développer, le monde arabe est ambivalent par rapport à L’Europe.

Comment voyez-vous la crise actuelle en France et le problème de l’immigration ?

Cette crise tient à deux facteurs. Tout d’abord, elle est liée à l’idéologie de la gauche libérale qui détruit la France de l’intérieur depuis des décennies pour des raisons obscures, surtout d’ordre financier et économique, liées à la mondialisation. Le deuxième facteur est l’islamisation exponentielle de la France qui est parmi les pays occidentaux les plus atteints par ce phénomène. Je pense que la gauche et l’Islam font bon ménage, on appelle cela l’islamo-gauchisme, en visant à déstabiliser la société française, la vider de toute identité, de tout dynamisme, pour remplacer cette identité par l’Islam. Pour dire les choses simplement, d’ici quelques années la France et l’Europe seront musulmanes par le triple jeu de l’immigration, de la démographie et des conversions, l’Islam étant une religion par nature conquérante et prosélyte.

Nous avons le devoir d’accueillir l’étranger et de lui donner le maximum de possibilités pour s’intégrer, pour qu’il construise le pays en même temps que lui-même. Mais lorsque cet immigré refuse de s’intégrer, il n’y a plus qu’une seule solution, c’est de le mettre à la porte. Ou tu es content ici, alors fait l’effort de t’intégrer en apprenant la langue et en assumant la culture, ou bien tu ne veux pas, alors rentre chez toi.

Les gouvernements qui se succèdent en France semble encourager l’immigration malgré ce rejet de la France, la police est dépassée lorsque l’on brûle les voitures et les magasins. C’est un désastre à tous les points de vue, la gauche libérale est un échec retentissant en France et ailleurs.

Que doivent faire les chrétiens face à cette situation de crise de l’Europe ?

Les chrétiens devraient étudier et analyser la situation de l’Europe et de l’Eglise en toute objectivité pour la comprendre. Toute action suppose au préalable une analyse. On ne peut pas résoudre un problème si on ne l’a pas bien posé. Il faut sortir du politiquement correct, sortir du bourrage de crâne des grands médias pour étudier en toute objectivité la question de l’Eglise, de l’Islam, et de l’Europe. Cela suppose que l’on fasse venir des personnes susceptibles de donner un éclairage différent que celui de l’opinion manipulée. Les chrétiens devraient donc d’abord procéder à une analyse et une connaissance en profondeur. Deuxièmement, à une action concertée. Que faire dans le contexte actuel ? Il faut agir non seulement pour protéger les chrétiens d’Orient et d’Egypte, mais aussi pour protéger les musulmans ouverts et modérés, qui veulent réformer l’Islam, mais qui ne peuvent pas s’exprimer car eux aussi sont opprimés. Donc la question n’est pas tant « chrétiens contre musulmans », il ne s’agit pas que les chrétiens européens s’occupent seulement des chrétiens persécutés, car les chrétiens du Moyen-Orient sont solidaires des musulmans qui souffrent de l’Islam oppressant qui les étouffe ! C’est au nom de mon amour pour les musulmans que je veux les libérer du « fascisme islamique » tel que décrit par un auteur musulman, Hamed Abdel-Samad, dans son livre paru très récemment en français, dont le titre est justement « Le fascisme islamique ».

Il faut libérer la parole, libérer l’homme, lui donner son humanité, la possibilité de s’exprimer. Le sortir de ce carcan religieux étroit qui est celui de l’Islam, et dont il n’arrive pas à se débarrasser. Il s’agit moins d’aider les chrétiens d’Egypte et du Moyen-Orient que d’aider à promouvoir un discours libre et vrai, accès sur la liberté, l’homme, la démocratie, les valeurs. C’est là qu’un dialogue est nécessaire avec des personnes qui peuvent vous orienter et conseiller.

L’Eglise catholique elle-même est tombée dans le piège, et elle y est toujours. Elle ne veut pas comprendre un autre langage que celui de ces « experts » en Islam formés à Oxford, Paris, Berlin, ou à Washington, qui ne connaissent l’Islam que de façon très théorique, académique, qui ne veulent pas comprendre qu’il y a un autre dialogue possible, nécessaire et impératif avec l’Islam, qui n’est pas celui qu’ils ont mené jusqu’à présent et qui a été un échec total et une impasse. Car depuis 50 ans qu’on a instauré ce dialogue après Vatican II, on est au point zéro, et on a même reculé.

Quel message souhaiteriez-vous adresser au Français ?

Un sursaut, un refus, un rejet de cette manipulation dont ils font l’objet. D’ailleurs, il semble que les Français sont de plus en plus conscients, il y a un réveil depuis quelques mois qui se fait en France, vers une revendication d’identité. Ils refusent de laisser leur identité française et leur culture se dissoudre. Il y a dans le peuple français, avec toute la bonté, la douceur et l’accueil qui le caractérise, un nerf, une volonté de vie et de survie, de révolte. Si jamais il n’y a pas un changement en profondeur en France avec les prochaines élections, nous allons vers une guerre civile, car je ne pense pas que les Français vont se laisser marcher sur les pieds, se laisser écraser et effacer de la carte de l’Europe et du monde. La France est un très grand peuple, une culture qui est la mienne que j’ai reçue depuis ma petite enfance, que j’admire, qui est une richesse extraordinaire. Je trouverais dommage que la culture française s’écroule, que l’Europe disparaisse elle aussi, car la France et l’Europe sont un message, à l’avant-garde de la pensée, de l’art, de la culture, de la philosophie. Ce serait catastrophique que cela soit remplacer par l’Islam. Je n’ai rien contre les musulmans, mais j’en veux beaucoup à l’Islam, dont les musulmans sont les premières victimes. Victimes de ce fascisme islamique décrit par l’auteur musulman Hamed Abdel-Samad dont j’ai parlé avant.

Après vous être débarrassés du communisme et du nazisme, ce serait tragique de tomber dans un fascisme bien pire que les précédents car il se réfère à Dieu lui-même, ce qui fait que ce serait plus difficile de l’éradiquer. Donc une fois qu’il aura pris racine, vous aurez ce que nous avons connu pendant des siècles chez nous au Moyen-Orient et que je connais dans ma propre famille qui a vécu le massacre de 20.000 chrétiens en 1860, qui a fait que mon grand-père s’est réfugié en Egypte.

Source

Nos remerciements à Alain Jean-Mairet

Le Ministre turc des Affaires étrangères: « Bientôt, des guerres de religion vont commencer en Europe… »

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a affirmé ce jeudi que les dirigeants européens sont en train de « conduire l’Europe vers le précipice », ajoutant que « des guerres de religion vont commencer », car l’Europe effectue un dangereux pas en arrière.

La Turquie, en pleine crise diplomatique avec les Pays-Bas, a estimé ce jeudi qu’il n’y avait pas de différence entre le parti libéral de Marc Rutte, vainqueur des législatives, et le «fasciste» Geert Wilders.

« Regardez, il n’y a pas de différence entre les sociaux-démocrates et le fasciste Wilders, c’est la même mentalité », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, cité par l’agence progouvernementale Anadolu. « Où allez-vous, où est-ce que vous conduisez l’Europe? Vous avez commencé à désintégrer l’Europe et la conduire vers le précipice », a lancé M. Cavusoglu à l’adresse des dirigeants européens. « Bientôt, des guerres de religion vont commencer en Europe », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a consolidé sa victoire avec son parti crédité de 33 sièges, devant les vingt sièges de son rival d’extrême droite Geert Wilders, selon des résultats provisoires sur la quasi-totalité des votes diffusés jeudi.

Ces élections ont eu lieu sur fond d’une grave crise diplomatique entre Ankara et La Haye, après la décision néerlandaise d’interdire la venue de deux ministres turcs, dont M. Cavusoglu, aux Pays-Bas pour des meetings de soutien au président Recep Tayyip Erdogan.

« Parce qu’ils étaient de croyances différentes, les Européens se sont battus pendant 100 ans. Mais après cela ils en ont tiré une leçon et ont créé l’Union européenne et le Conseil de l’Europe », a poursuivi M. Cavusoglu. « Tout cela est en train d’être anéanti, l’Europe retourne à ces anciens jours », a-t-il encore dit.

Les Turcs doivent voter le 16 avril sur une réforme constitutionnelle controversée renforçant les pouvoirs du président. D’autres pays européens ont interdit la tenue de meetings électoraux de partisans de M. Erdogan, provoquant la fureur d’Ankara qui a assimilé ces pratiques à celles des Nazis.

Mercredi encore, le président turc a affirmé que « l’esprit de fascisme est débridé dans les rues de l’Europe ».

La municipalité d’Istanbul a par ailleurs décidé unilatéralement d’annuler mercredi son accord de jumelage avec Rotterdam qui date de 2005. Cette annulation a été décidée peu après un discours de M. Erdogan dans lequel il l’avait réclamée.

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« Le spectre de la guerre civile s’est propagé au-delà des marges »

Les attentats islamistes ont instillé dans les esprits l’éventualité d’affrontements communautaires en France mais la société résiste à la tentation d’une « spirale de la haine », constate le sondeur Jérôme Fourquet, de l’Ifop, auteur de « La nouvelle guerre d’Algérie n’aura pas lieu », avec Nicolas Lebourg.

La France est-elle guettée par la guerre civile ? Plusieurs voix politiques et médiatiques, Eric Zemmour en tête, se plaisent à instiller cette idée dans l’opinion publique depuis les attentats islamistes. Certains vont plus loin : 60 ans après la bataille d’Alger, nous serions en train de vivre les suites d’une guerre d’Algérie jamais réellement terminée, alimentées par des tensions communautaires exacerbées. [...]

En perpétrant des attentats très choquants, ils cherchent à susciter des représailles aveugles contre les populations de confession musulmane, et donc à provoquer la scission des sociétés occidentales. Ils veulent faire en sorte qu’à mesure de cette montée en puissance de la violence, ces populations se rallient à la cause de Daech, voire que les territoires où elles sont très représentées fassent sécession.

 

Vous écrivez dans votre livre que « les prophéties de guerre intérieure se diffusent des marges vers le centre du débat politique ». Le spectre de la guerre civile, qui apparaissait comme un fantasme extrémiste, imprègne-t-il désormais une grande partie de l’opinion ?

Oui. Cette idée de guerre civile sur fond communautaire est présente depuis des décennies dans les publications de l’extrême droite. A l’occasion de la montée de la menace terroriste et des tensions communautaires, ce spectre de la guerre civile s’est aujourd’hui propagé bien au-delà des marges, à tel point qu’il est présent dans la littérature. On peut citer le roman Soumission de Michel Houellebecq ou Les Evènements d’Olivier Rollin. Nos sondages confirment que l’idée gagne les esprits.

Mais cette peur n’est-elle pas fondée ? Elle est accréditée par un certain nombre de déclarations publiques…

Tout à fait. Quand, après les attentats de janvier 2015, Manuel Valls parle d’un « apartheid territorial, social, ethnique », tout le monde a en tête le fait que le terreau est hautement inflammable et qu’il ne faut pas grand-chose pour que ça dérape. En mai 2016, le directeur général de la Sécurité intérieure, Patrick Calvar, s’inquiète devant une commission parlementaire d’une « confrontation entre l’ultra-droite et le monde musulman ». Le grand public entend tout cela.

L’image de l’islam et des musulmans est globalement mauvaise en France, mais elle ne s’est pas dégradée depuis les attentats, et les actes anti-musulmans ont même fortement baissé en 2016. Comment l’expliquer ?

Mon hypothèse est que le terrorisme a conforté ceux qui avaient déjà une image négative de l’islam, mais cela n’a pas gagné d’autres catégories de la population. Les sondages montrent l’absence d’une spirale de haine dans l’opinion publique, alors que la société française a encaissé des coups très rudes. Par ailleurs, les chiffres de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) montrent un pic d’actes anti-musulmans au lendemain de chaque attentat majeur, mais la hauteur de ce pic ne cesse de diminuer attentat après attentat. Les terroristes voulaient pousser à bout la société française pour qu’elle finisse par craquer mais pour l’instant, c’est le scénario inverse qui se dessine. [...]

Marianne Via Fdesouche.com

France. Aulnay : « On est en 2017, tout le monde a des armes facile », « Eh ouais, il y aura une guerre accidentelle »

Comme dit et redit, ce sont les citoyens honnêtes qui seront désarmés et abandonnés face à cette racaille immigrée et islamisée.

Une boucherie nous attend.

 

Source via Fdesouche.com

Rappel: L'UE veut désarmer tous les citoyens européens afin de "contrer le terrorisme islamique"

David Engels, historien : « Nous n’avons aucune chance d’éviter une guerre civile »

[David Engels est titulaire de la chaire d'Histoire romaine à l'Université libre de Bruxelles]

Combien de temps donnez-vous encore à l’UE ?

Dans 20 ou 30 ans, l’Europe sera devenue un État autoritaire ou impérial, après une phase marquée par des évènements s’apparentant à une guerre civile et par des manifestations de décadence. C’est en tout cas ce que laissent présager les analogies entre la crise actuelle de l’Europe et la période où la République romaine finissante cède la place à l’État d’Auguste [premier empereur]. [...]

Quels parallèles discernez-vous ?

[...] Chômage, dissolution de la famille, individualisme, déclin des confessions traditionnelles, globalisation – à l’époque sous la forme de la romanisation – recul de la population, fondamentalisme, migrations, appauvrissement, « Du pain et des jeux », criminalité, polarisation entre une caste de politiciens oligarques d’un côté et des « populistes » mécontents de l’autre…
[...] À cela s’ajoute le fait que l’Occident, tout comme la République romaine, a la fâcheuse tendance à vouloir se prendre pour la seule humanité civilisée et à vouloir combler de ces valeurs dans des guerres asymétriques ceux qu’on appelle les « barbares ». [...]

[...] jusqu’à ce que l’État devienne ingouvernable comme dans la République romaine tardive : Trump, Farage ou Le Pen ne sont rien d’autre que des variantes de Catilina ou de Clodius.

[...]

Avons-nous une chance d’éviter une guerre civile ?

Non. Mais je ne crois pas à une guerre de légions de citoyens armés, notre politique est trop peu militarisée pour cela. J’envisage plutôt des banlieues qui échappent au contrôle de l’État. Avec des territoires où règnent des groupes paramilitaires, ethniques ou religieux. Avec une criminalité galopante. Avec une faillite économique et un total immobilisme politique. Les citoyens de l’Europe se jetteront alors dans les bras du premier qui offrira au continent un État social qui fonctionne, la paix et l’ordre. Comme le fit en son temps l’empereur Auguste.

Source Via Fdesouche.ch

L’Allemagne demande à ses habitants de faire des réserves pour faire face à un conflit

Rappel: Nos médias se moquaient du responsable de notre armée, André Blattmann lorsque celui-ci mettait en garde et parlait de procéder à des réserves.

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Le pays veut se préparer à l'éventualité d'une menace. Un plan de défense civile va ainsi être adopté. Il encourage notamment la population à faire des réserves d'eau et de nourriture.

Si le document explique qu'«une attaque sur le territoire allemand qui réclamerait (le recours à) une défense conventionnelle soit peu probable», il préconise que le pays soit «suffisamment préparé à l'éventualité de la concrétisation d'une menace», selon des extraits cités par le journal.

Source et article complet 

L’État islamique au pape François : « Nous faisons une guerre de religion et nous vous haïssons »

L’État islamique a répondu publiquement aux déclarations du pape François selon lesquelles la guerre menée par les terroristes islamiques n’est pas religieuse de nature. L’article assure le pontife que leur seule et unique motivation est religieuse et approuvée par Allah dans le Coran.

« Une guerre divinement cautionnée »

À la une du dernier numéro de Dabiq – le magazine de propagande officielle de l’État islamique –, le groupe terroriste critique notamment la naïveté du pape François qui se cramponne à la conviction que les musulmans veulent la paix et la coexistence pacifique et que les actes de terreur islamique sont motivés par des raisons économiques. Dans l’article intitulé « By the Sword » (« Par l’épée »), les auteurs déclarent catégoriquement : « Ceci est une guerre divinement cautionnée entre la nation musulmane et les nations infidèles ».

L’État islamique s’en prend directement au pape qui affirme que « le véritable islam et la lecture correcte du Coran s’opposent à toute forme de violence ». Selon la publication, il s’agit en réalité d’un piège. Ce faisant, « François continue de se cacher derrière un voile trompeur de “bonne volonté”, dissimulant ses intentions réelles de pacifier la nation musulmane » déclare l’article. Le pape François « combat contre la réalité » quand il s’efforce de présenter l’islam comme une religion de paix, insiste à plusieurs reprises le dernier numéro de Dabiq. En même temps, le magazine de l’État islamique exhorte tous les musulmans à tirer l’épée du jihad, « la plus grande obligation d’un vrai musulman contre les infidèles ».

« Tuez les mécréants partout où vous les trouverez »

L’article déplore qu’en dépit de la nature clairement religieuse de leurs attaques, « beaucoup de gens dans les “pays des croisés” (pays occidentaux) » expriment un choc et même un dégoût parce que la direction de l’État islamique « utilise la religion pour justifier la violence … En effet, le djihadla diffusion de la règle d’Allah par l’épée – est une obligation que l’on trouve dans le Coran, la parole de notre Seigneur », rappelle le magazine. « Verser le sang des incroyants est une obligation commune. Le commandement est très clair : tuez les mécréants, comme Allah l’a dit, “tuez les mécréants partout où vous les trouverez”. »

« L’essentiel de la question est qu’il y a une rime à notre terrorisme, à notre guerre, à notre cruauté, à notre brutalité », affirment-ils, ajoutant que leur haine de l’Occident chrétien est absolue et implacable.

« Chaque religion veut la paix » 

Le fait est que « même si vous (les pays occidentaux) arrêtiez de nous bombarder, de nous jeter en prison, de nous torturer, de nous humilier et de vous emparer de nos terres, nous continuerions de vous haïr, parce que le motif premier de notre haine ne disparaîtra pas tant que vous n’aurez pas embrassé l’islam. Même si vous deviez payer le jizyah [impôt pour les infidèles] et vivre sous l’autorité de l’islam dans l’humiliation, nous continuerions à vous haïr ».

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