Afghanistan: Erdogan et Poutine demandent de ne pas imposer « des conditions dures » aux talibans

"Nous accueillons pour le moment les messages modérés des talibans comme positifs"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a préconisé samedi, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, d'adopter une approche "progressive" à l'égard des talibans qui ont pris le pouvoir en Afghanistan au lieu de leur poser des "conditions dures".

"Il faut garder les canaux de dialogue ouverts avec les talibans et poursuivre un engagement progressif au lieu d'une approche basée sur des conditions dures", a déclaré M. Erdogan, selon un communiqué de la présidence turque.

Le chef de l’État turc a aussi salué les pourparlers entre les talibans et d'anciens hauts responsables afghans, les considérant comme "prometteurs".

"Nous accueillons pour le moment les messages modérés des talibans comme positifs, mais le processus à venir sera façonné non par leurs paroles mais par leurs actes", a souligné M. Erdogan.

"Les présidents se sont mis d'accord pour le renforcement de la coopération bilatérale au sujet de l'Afghanistan", a de son côté déclaré le Kremlin dans un communiqué.

Selon Moscou, les deux leaders ont affirmé la nécessité d'assurer "la stabilité et la paix civile dans le pays" en mettant l'accent sur "la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue".

La Turquie, qui dispose de quelques centaines de militaires en Afghanistan, participe à la sécurisation de l'aéroport de Kaboul avec les États-Unis.

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article complet: https://www.i24news.tv/fr/actu/international/1629567726-afghanistan-erdogan-appelle-a-ne-pas-imposer-des-conditions-dures-aux-talibans

Albert Coroz: Pendant ce temps, les talibans font du porte-à-porte pour assassiner les pro-gouvernementaux, les Américains et tous ceux qui ont participé de près ou de loin à aider la coalition.

Fox News: Une mère américaine bloquée en Afghanistan par les talibans décrit une violence horrible et supplie Biden de résoudre la crise de l'évacuation.
Son frère, un ancien traducteur militaire et contractant. dit qu'au moins deux de ses collègues ont été tués par des talibans au cours des deux derniers jours.

Une mère américaine prise au piège dans l'Afghanistan contrôlé par les talibans craint de ne jamais revoir ses enfants et se cache avec des membres de sa famille et des alliés afghans - elle n'arrive pas à rejoindre l'aéroport de Kaboul tenu par les États-Unis pour avoir une chance d'être évacuée, a-t-elle déclaré samedi.

"J'ai vraiment perdu tout espoir, abandonné l'espoir d'aller à l'aéroport", a déclaré à Fox News cette femme, dont l'identité n'est pas révélée en raison de craintes pour sa sécurité. "Ce n'est tout simplement pas possible de passer à travers tous ces gens".

Elle a dit qu'il n'y avait pas moins de 20 points de contrôle des talibans entre chez elle et l'aéroport - et qu'elle fait partie du nombre incertain de citoyens américains piégés derrière les lignes ennemies.

Elle a été fouettée par des talibans en tentant de passer, dit-elle. Une autre fois, un homme qui se trouvait près d'elle a reçu une balle dans la tête, laissant sa femme et son bébé en larmes. Depuis lors, elle se cache.

Les talibans font du porte-à-porte en Afghanistan et pendent les gens qui ont travaillé avec nous

"Nous sommes effondrés", dit-elle. "Nous avons peur pour nos vies. Je ne sais pas si je vais revoir mes enfants."

Elle dit que la situation est désastreuse, voire sans espoir. Elle préférerait se suicider plutôt que de laisser les talibans de la capturer. Et bien que les talibans aient assuré  que les Américains seraient autorisés à passer par les points de contrôle entourant l'aéroport, elle a dit qu'elle craignait de montrer son passeport américain à des hommes armés qui pourraient être membres d'autres groupes terroristes, dont ISIS et Al-Qaïda.

"Ils sont étiquetés comme talibans, mais qui le sait vraiment ? "Ils n'ont pas d'uniforme sur eux, un uniforme militaire correct ou des forces de l'ordre, où vous pouvez les reconnaître. Ils sont tous armés."

En larmes, elle a lancé ce message pour le président :

"S'il vous plaît, M. le Président, faites-nous évacuer. Nous avons besoin d'aide."

La Maison Blanche n'a pas répondu à cet appel pour le moment.

Taliban fighters patrol Kabul, Afghanistan, Thursday, Aug. 19, 2021. The Taliban celebrated Afghanistan's Independence Day on Thursday by declaring they beat the United States, but challenges to their rule ranging from running a country severely short on cash and bureaucrats to potentially facing an armed opposition began to emerge. (AP Photo/Rahmat Gul)

Des talibans patrouillent à Kaboul, le jeudi 19 août 2021. Les talibans ont célébré le jour de l'indépendance de l'Afghanistan jeudi en déclarant qu'ils ont vaincu les États-Unis, mais leur régime va devoir affronter de nombreux défis, allant de l'administration d'un pays qui manque cruellement d'argent et de fonctionnaires jusqu’au risque de faire face à une opposition armée. (Photo AP/Rahmat Gul)

Le retrait d'Afghanistan est un "plan stupide" qui a armé les talibans avec des armes américaines et abandonné les alliés : ancien sergent-chef

Samedi soir, elle se cachait avec sa tante, ancienne membre du parlement afghan, son oncle, ainsi qu'un nombre non divulgué de contractants et d'enfants.

Son frère, un ancien traducteur militaire et contractant qui se trouve maintenant au Royaume-Uni, a déclaré qu'au moins deux de ses collègues avaient été tués par des talibans au cours des deux derniers jours. Des sources ont dit à Fox News en début de semaine que trois commandants de l'armée nationale afghane capturés avaient été pendus par les talibans à Kaboul, alors que les militants cognaient aux portes, à la recherche de personnes ayant travaillé avec les forces américaines et de la coalition.

"Ils sont allés dans de nombreuses maisons pour en extraire des Afghans de haut rang, des membres des forces de l'ordre, des personnes ayant travaillé avec l'armée américaine ou l'OTAN", a-t-elle dit.

Les talibans affirment qu'ils seront plus modérés, mais les meurtres continuent en Afghanistan

Dans un enregistrement audio de 27 secondes envoyé au bureau de la représentante de Virginie-Occidentale Carol Miller, on l'entend parler avec peine à travers ses larmes.

"D'heure en heure, c'est de plus en plus difficile", dit-elle, entre deux sanglots.

"Chaque fois qu'une voiture passe, j'ai l'impression qu'elle va s'arrêter à la porte et que les talibans vont entrer et nous tuer.

"J'ai vraiment peur", a-t-elle pourvuivi. "S'il vous plaît, aidez-moi."

Dans un autre message, elle dit au bureau de Carol Miller qu'elle n'a "aucun espoir" de revoir ses enfants.

Son mari, qui se trouve en sécurité en Virginie avec leurs enfants, a dit à Fox News que le Département d'État n'a pas été d'un grand secours et qu'ils communiquent surtout avec le bureau de Miller.

Le bureau de la députée a confirmé que la femme était citoyenne américaine et a aidé Fox News à entrer en contact avec elle pour sensibiliser les gens à la grave menace qui pèse sur les Américains et leurs alliés afghans piégés derrière les lignes talibanes.

La famille a dit également qu'elle craignait que les talibans n'imposent un black-out de l'internet, ce qui aurait pour conséquence de fermer toutes les applications de communication ainsi que de dissimuler au reste du monde les activités des extrémistes .

À ce moment-là, le frère de la femme a ajouté que les talibans allaient "massacrer beaucoup de gens".

"C'est une situation catastrophique et mortelle", a dit à Fox News la femme piégée en Afghanistan. "Je suis terrifiée."

Le secrétaire d'État Antony Blinken a déclaré lors d'une conférence téléphonique avec des sénateurs américains vendredi soir que le Pentagone "explorait les options" pour savoir comment évacuer les citoyens américains, selon une source participant à l'entretien. Et l'armée a envoyé trois hélicoptères Chinook en dehors du périmètre de l'aéroport pour récupérer 169 Américains à un point de rendez-vous vendredi, selon les autorités, même après que les responsables aient dit qu'ils ne feraient pas de missions de sauvetage externes.

Pour les non-Américains, cependant, "ils devront trouver un moyen de se rendre à Kaboul", a dit M. Blinken. Il y a des dizaines de milliers d'alliés afghans qui ont travaillé avec les forces américaines au cours des deux dernières décennies.

Et même s'ils arrivent à Kaboul, la ville est remplie de talibans fermement décidés à les traquer et à les tuer.

"La cohue commence à des kilomètres de l'aéroport. Elle s'étend probablement sur deux ou trois kilomètres, avec des milliers de personnes serrées comme des allumettes."

Source et vidéos (en anglais): https://www.foxnews.com/world/american-mom-trapped-afghanistan-taliban-biden

Traduction Albert Coroz pour LesObservateurs.ch

Erdoganistan : la Nouvelle SuperPuissance Islamique ?

Giulio Meotti -17 avril 2021

  • Erdogan fait campagne au niveau mondial contre l' « islamophobie ». Mais en réalité, ce sont les critiques de l'islam extrémiste qui sont en danger et courent le risque d'être tués.
  • Dans le Haut-Karabakh (Caucase), la Turquie a soutenu la guerre menée par l'Azerbaïdjan contre l'Arménie afin de créer un couloir islamique turc entre l'Azerbaïdjan, la Turquie et d'autres pays musulmans.
  • « Cela a commencé en 1989 avec la fatwa contre Salman Rushdie : les pays occidentaux n'ont su réagir qu'avec des mots - comme si une incantation verbale pouvait conjurer le sort ! ... La bataille perdue en Arménie est la première d'une guerre menée en Occident contre la civilisation judéo-chrétienne ». - Michel Onfray, Revue des Deux Mondes, 1er février 2021.
  • Le nouveau sultan étend son influence à la Syrie, à la Libye et au Caucase, mais aussi à la Méditerranée. Pour l'Europe pacifiste, cette mer n'existe que lorsqu'il s'agit de faire venir des migrants.
  • « Ce que fait le régime turc, c'est utiliser sa diaspora comme un cheval de Troie. » - Mohamed Sifaoui, europe1.fr, 7 février 2021.
  • En Turquie, sous Erdogan, les manuels scolaires ont été réécrits pour que les juifs et les chrétiens apparaissent comme des gavur, des « infidèles ». Auparavant, les manuels turcs rangeaient les fidèles des deux religions sous le même bandeau de « peuple du livre » ... Le programme adopte une position anti-américaine et montre de la sympathie pour Daech et Al-Qaïda. - Rapport de l'Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education (IMPACT-se), mars 2021.
  • « Nous sommes une grande famille de 300 millions de personnes de l'Adriatique à la Grande Muraille de Chine ». - Le président turc Recep Tayyip Erdogan, Minval.az, 18 octobre 2018.
L'Europe, les États-Unis, l'OTAN et le monde libre devraient s'inquiéter. Le président turc Recep Tayyip Erdogan incarne le nouveau loup islamiste déguisé en mouton. Photo : Erdogan s'exprimant à Ankara le 17 septembre 2020 (Photo par Adem Altan / AFP via Getty Images)

« Ce 24 juillet [2020] a été une journée très spéciale » a déclaré Gilles Kepel, le meilleur expert français de l'islam.

« C'était une journée de pèlerinage à La Mecque mais, en raison de la pandémie, il n'y avait personne ! C'était aussi l'anniversaire du traité de Lausanne, qui a fondé la Turquie moderne dans ses frontières actuelles. Et Erdogan a entrepris de tordre le bras du laïc Atatürk, qui a transformé l'ancienne basilique Sainte-Sophie en musée avant d'en faire don "à l'humanité". Erdogan lui, ... a transformé la basilique en mosquée ».

Dans son nouveau livre, « Le Prophète et la Pandémie », Kepel fait remarquer que le président turc Recep Tayyip Erdogan se présente comme le nouveau chef de la oumma, la communauté des croyants musulmans. [...]

Les mollahs iraniens ont imposé la notion d'« islamophobie » sur la scène internationale, mais la Turquie a désormais pris le relais et c'est elle qui persécute les « islamophobes ». [...]

Cette conférence grotesque et honteuse a été organisée par l'Organisation de la coopération islamique (OCI), une entité composée de 56 pays majoritairement musulmans, plus la « Palestine ». L'OCI compte des États comme le Pakistan qui punissent de mort le « blasphème »; comme l'Arabie saoudite qui fouette et emprisonne des blogueurs libéraux tels que Raif Badawi, et comme la Turquie qui remplit ses prisons d'écrivains et de journalistes. Et il ne s'agit là que de quelques exemples.

Ce 24 juillet 2020, Erdogan a défié l'Europe et l'Occident en se réappropriant ce qui a été, pendant mille ans, la plus grande église du christianisme oriental. L'absence de réponse de la part de l'Occident l'a probablement convaincu que le moment était venu. Personne n'a prêté attention ou n'a tenté de s'y opposer.

Contrairement à l'Iran et à l'Arabie saoudite, la Turquie est une démocratie. Ce pays est en pourparlers avec l'Union européenne en vue d'une éventuelle adhésion ; Washington bichonne Ankara ; et l'armée turque est la seconde en importance au sein de l'OTAN ; enfin, la Turquie est un sas entre l'Europe et l'Asie.

Le Financial Times (FT) a consacré une série d'analyses à la stratégie hégémonique d'Erdogan. En Afrique, par exemple, depuis 15 ans, le président turc a opéré une gigantesque relance de ses alliances.
Depuis 2009, la Turquie a augmenté le nombre de ses ambassades de 12 à 42. Erdogan a également été un voyageur fréquent, effectuant des déplacements dans plus de 20 capitales. Le gouvernement turc s'est fixé comme objectif au cours des prochaines années de doubler le volume des échanges commerciaux avec l'Afrique, afin qu'il atteigne 50 milliards de dollars, soit environ un tiers de son commerce actuel avec l'Union européenne.

La Turquie a également choisi de se distinguer au plan militaire dans les Balkans. « La région » estime le FT, « est symboliquement très importante, elle était en partie sous le contrôle d'Istanbul à l'époque de l'Empire ottoman ». Ensuite, il y a l'Europe :

« Plusieurs pays européens se sont inquiétés de l'activisme des services de renseignement turcs sur leur sol et de l'utilisation d'imams formés par l'Etat turc pour espionner la diaspora ».

En Europe, Erdogan parait résolu à utiliser les diasporas turques pour peser sur les Etats (en particulier l'Allemagne, la France, l'Autriche, la Belgique et la Hollande) et donner une base à sa volonté hégémonique.

Dans le Caucase, la Turquie a soutenu la guerre que l'Azerbaïdjan a mené contre l'Arménie dans le Haut-Karabakh, sans doute pour créer un couloir turco-islamique entre l'Azerbaïdjan, la Turquie et d'autres pays musulmans. Si l'on en croit les médias indiens, Erdogan a manifesté sa sympathie au Pakistan en envoyant un contingent de mercenaires au Cachemire. La Turquie a également utilisé les mercenaires de la société militaire privée turque « Sadat » contre les Arméniens, ainsi que dans les guerres civiles libyennes et syriennes.

Dans le dernier numéro de la Revue des Deux Mondes, le philosophe français Michel Onfray a fait remarquer que le choc des civilisations est en cours et qu'Erdogan est désormais à la tête de la partie islamiste. « Cela a commencé en 1989 avec la fatwa contre Salman Rushdie », écrit-il.

« Les pays occidentaux n'ont su réagir qu'avec des mots – comme si une incantation verbale pouvait conjurer le sort ! Avec la décapitation du professeur Samuel Paty, c'est le judéo-christianisme qui est attaqué - en Arménie, l'islam s'est attaqué au plus vieux christianisme d'Europe. ... L'Europe a peur d'Erdogan et de sa capacité à faire des dégâts. Ce Tamerlan en herbe menace, insulte, attaque, [et] soutient ceux qui nous menacent, nous insultent et nous attaquent ».

Tel était, poursuit Onfray, le sens de l'agression turque dans le Haut Karabakh :

« L'Arménie est attaquée par les Azéris et les Turcs musulmans qui veulent sa disparition totale. C'est le résultat d'une guerre des civilisations. Ce qui se passe dans ce pays, berceau de la civilisation chrétienne, c'est ce qui nous attend ici, dans la tombe de la civilisation judéo-chrétienne elle-même. La bataille perdue d'Arménie est la première d'une guerre menée en Occident contre la civilisation judéo-chrétienne ".

Erdogan n'a même pas tenté de dissimuler sa vision idéologique. « Le croissant et l'étoile embellissent désormais le ciel du Karabakh grâce aux efforts de nos frères et sœurs azerbaïdjanais », a proclamé le président turc après la guerre. « Le drapeau azerbaïdjanais flotte fièrement au-dessus du Haut-Karabakh comme symbole de la bravoure de nos martyrs ».

L'un des conseillers d'Erdogan, le général turc à la retraite Adnan Tanrıverdi, fondateur de l'agence de mercenaires « Sadat », a développé la vision d'une superpuissance islamique unifiée. D'après le Centre d'Etudes Stratégiques des Défenseurs de la Justice, cette superpuissance porte le nom d'"Asrica", soit l'union de 61 pays d'Afrique et d'Asie qui auraient Istamboul pour capitale et pour point de référence, l'Erdoganistan. Ce nouvel empire inclurait 12 pays du Moyen Orient, à savoir Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, la Palestine, l'Iraq, le Qatar, le Kuwait, le Liban, la Syrie, l'Arabie Saoudite, Oman, la Jordanie et le Yémen ; auxquels s'ajoutent huit pays d'Asie Centrale, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la République turque de Chypre, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, la Turquie et le Turkménistan ; s'y adjoignent aussi quatre pays d'Asie comme l'Afghanistan, le Bangladesh, l'Iran et le Pakistan ; plus trois en Asie du Sud-est comme Brunei, l'Indonésie et la Malaisie ; mais aussi six en Afrique du Nord comme l'Algérie, le Tchad, le Maroc, la Libye, l'Egypte et la Tunisie ; et aussi six en Afrique de l'est comme Djibouti, l'Erythrée, les Comores, le Mozambique, la Somalie et le Soudan ; plus dix en Afrique de l'Ouest et en Amérique du sud, à savoir le Sahara Occidental, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, la Sierra Leone, la Guyane et le Surinam ; huit en Afrique du Sud-Ouest, à savoir le Benin, le Burkina Faso, le Gabon, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Togo ; et quatre en Europe, à savoir l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo et la Macédoine.

La Turquie veut redevenir un grand empire néo-ottoman et le seul capable de diriger le monde musulman. La conversion de Sainte-Sophie en mosquée inaugure un tournant dans l'histoire islamique avec la création d'une puissante ligue de nations musulmanes qui se dresseraient contre l'Occident sous la direction turque.

Trois mers entourent la Turquie : la Méditerranée orientale, la mer Noire et la mer Égée. La Turquie a récemment piloté de vastes manœuvres navales. Si l'on en croit le ministère turc de la Défense, 82 navires de guerre, 17 navires de l'aéronautique navale, des forces amphibies, des unités de l'armée de l'air et des équipes d'opérations spéciales ont manœuvré jusqu'au 8 mars.

"Patrie Bleue" - Mavi Vatan en turc - est le concept géopolitique qui va marquer l'agenda d'Erdogan au cours des années à venir. Conçue par l'amiral nationaliste Cem Gurdeniz, c'est la « diplomatie des grandes manœuvres et des navires de guerre » qui poursuit « le retour de la Turquie à la mer, l'union entre l'Anatolie et la Méditerranée orientale ». L'objectif est clair : contrôler la mer, maîtriser les ressources énergétiques et imposer son influence. Erdogan a annoncé qu'elle ne s'appellerait plus « mer Égée », mais « mer des îles ».

Ankara est sur une ligne de collision avec la Grèce et Chypre concernant les droits d'exploitation des gisements de pétrole et de gaz de Méditerranée orientale. « Ils comprendront que la Turquie a le pouvoir politique, économique et militaire de déchirer des cartes immorales et des documents imposés », a déclaré Erdogan.

La Turquie a un problème avec Chypre qui, contrairement à la Turquie, appartient à l'Union européenne mais pas à l'OTAN. La Turquie, qui a envahi l'île en 1974, est le seul pays au monde qui reconnait le Nord de Chypre – qu'elle occupe - comme un État. La République de Chypre, qui est majoritairement chypriote grecque, veut conclure des accords avec des sociétés énergétiques étrangères, tandis que la Turquie, au nord de l'île, veut des droits économiques dans des eaux que Chypre considère comme siennes.

Alors que le nouveau sultan étend son influence à la Syrie, à la Libye et au Caucase, il l'étend également à l'intérieur de la Méditerranée. Pour l'Europe pacifiste, cette mer n'existe que lorsqu'il s'agit de faire venir des migrants.

Le président Erdogan, lors d'une visite officielle à Paris le 5 janvier 2018, a lancé cette phrase provocante aux dirigeants du Conseil français du culte musulman : « Les musulmans de France sont sous ma protection ». Ce sont les premières lignes d'une enquête du Journal du Dimanche. Plusieurs rapports de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) que l'hebdomadaire a pu consulter après qu'ils aient été envoyés à l'Elysée, révèlent la portée, les formes et les objectifs d'une « authentique stratégie d'infiltration » à travers des réseaux gérés par l'ambassade de Turquie et les services de renseignements turcs, le MIT. « Ils agissent principalement au sein de la population immigrée turque, mais aussi à travers des organisations musulmanes et parfois aussi récemment dans la vie politique locale,

« Ces actions ont des objectifs différents », a commenté le journaliste Mohamed Sifaoui.

« D'abord, pour améliorer l'image du régime turc dans la diaspora et dans la société française. Ensuite, pour défendre l'image d'Erdogan à tout prix. Et enfin, bien sûr, pour diffuser une vision islamiste de l'islam ».

Sifaoui cite en exemple le dernier projet de loi du président français Emmanuel Macron, destiné à renforcer les « principes républicains ». Ce projet de loi qui est actuellement examiné par le Parlement est porteur d'une charte de l'islam de France qui :

« n'a pas été signé par les deux fédérations turques, à la demande d'Ankara, car c'est une charte qui rappelle les principes fondamentaux importants pour la République et à laquelle le régime turc s'oppose clairement ... En d'autres termes, le régime turc utilise la diaspora comme un cheval de Troie. »

La Brookings Institution a écrit en 2019 :

« Selon le ministère [français] de l'Intérieur, 151 imams ont été envoyés par la Turquie (qui a entrepris une vague de sensibilisation religieuse des musulmans à travers l'Europe au cours de la dernière décennie) ... »

Sur les 2500 mosquées que compte la France, la Turquie en contrôle 400. [...]

Voici quelques-unes des conclusions de l'étude : le Jihad a été introduit dans les manuels et transformé en « nouvelle normalité » ; le martyre au combat a été glorifié. Les objectifs religieux ethno-nationalistes du néo-ottomanisme et du pan-turquisme sont devenus des thèmes d'enseignement. Par conséquent, l'islam est décrit comme un enjeu politique, la science et la technologie étant des outils pour atteindre ses objectifs. L'accent est mis sur des concepts tels que « la domination mondiale turque » et « l'idéal turc ou ottoman de l'ordre mondial ». Selon le programme, le « bassin turc » s'étend de la mer Adriatique à l'Asie centrale. Le programme adopte une position anti-américaine et montre de la sympathie pour les motivations de l'Etat islamique et d'Al-Qaïda. La Turquie prend des positions anti-arméniennes et pro-azerbaïdjanaises. L'identité et les besoins culturels de la minorité kurde continuent d'être largement négligés. Les pogroms de 1955 contre les Grecs d'Istamboul continuent d'être passés sous silence.

Dans les écoles, pendant le mandat d'Erdogan, des cartes destinées à illustrer la puissance turque ont fait leur apparition. Elles font référence à « l'héritage turc de la mer Adriatique à la Grande Muraille de Chine » : « Les artefacts culturels turcs peuvent être vus dans une vaste région, à commencer par les pays d'Asie centrale et orientale, tels que la Chine et la Mongolie, et s'étendent à l'Herzégovine et à la Hongrie ... »

« Nous sommes une grande famille de 300 millions de personnes de l'Adriatique à la Grande Muraille de Chine », a déclaré Erdogan dans un discours prononcé en Moldavie.

L'Europe, les États-Unis, l'OTAN et le monde libre pourraient commencer à s'inquiéter. Erdogan semble être le nouveau loup islamiste déguisé en mouton.

Giulio Meotti, journaliste culturel à Il Foglio, est un journaliste et auteur italien.

aticle complet: https://fr.gatestoneinstitute.org/17291/erdogan-puissance-islamique

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Humiliée par Erdogan, Ursula von der Leyen «ne permettra pas» que cela se reproduise

Ursula von der Leyen a rencontré le président du Conseil européen, Charles Michel, depuis l’incident du « sofagate », survenu à Ankara.

 

 

Tous les deux sont d'accord pour dire que l'incident de mardi dernier doit être le dernier du genre. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reçu lundi le président du Conseil européen, Charles Michel, pour la première fois depuis l'incident protocolaire du « sofagate » à Ankara et l'a averti qu'elle « ne permettra pas qu'une telle situation se reproduise ». « Les présidents von der Leyen et Michel ont tenu leur réunion hebdomadaire habituelle et ont discuté d'une série de questions d'actualité », a expliqué le porte-parole de la Commission européenne à l'issue de la rencontre.

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Le Point


Rappels :

Le jour où Erdogan a humilié von der Leyen

La Turquie peut forcer Twitter à la censure

Après avoir soutenu le massacre des chrétiens arméniens, Erdogan veut «remettre sur les rails» les relations avec l’Europe avec « ses amis européens »

Allemagne : La vente à la Turquie de six sous-marins de Type 214T fait des vagues

Le Royaume-Uni aurait proposé à la Turquie une aide technique pour construire un porte-avions

Otan : Les États-Unis parlent d’établir des « relations constructives » avec la Turquie

Le maire d’Albertville: Comment je suis obligé d’autoriser la construction d’une école de la Confédération islamique turque Millî Görüs

La Turquie, cheval de Troie en Europe - Les liens entre Tariq Ramadan, Jean Ziegler et Millî Görüs

Del Valle: "Tariq Ramadan se victimise pour mieux culpabiliser l'Occident." (10:47)

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Le maire d’Albertville: Comment je suis obligé d’autoriser la construction d’une école de la Confédération islamique turque Millî Görüs

TRIBUNE - Frédéric Burnier-Framboret, le maire d’Albertville, a été mis en demeure par le tribunal administratif d’autoriser la construction d’une école de la Confédération islamique Millî Görüs, bras armé de l’État turc, et qui refuse de signer la charte des principes pour l’islam de France. Il déplore de n’avoir pas les moyens juridiques de s’y opposer.

Le 7 avril, le tribunal administratif de Grenoble m’a condamné à signer un arrêté accordant le permis de construire d’une école privée portée par l’association Confédération islamique Millî Görüs (CIMG). Cette association est celle qui, actuellement, construit la mosquée de Strasbourg et qui fait partie des trois organisations ayant refusé de signer la charte des principes pour l’islam de France.

Le groupe scolaire envisagé comprendra 16 classes, un réfectoire, une cuisine, un gymnase. La capacité de cet établissement s’élèvera à 400 élèves au total, ce qui représente un quart des 1200 écoliers de notre commune. Cette nouvelle école, de par son ampleur, aura des conséquences immédiates dramatiques: la fermeture de plusieurs classes, voire à terme d’une école publique, ainsi que la polarisation d’un quartier pour lequel je travaille depuis mon élection en 2017, afin d’y instaurer un vivre ensemble solidaire et harmonieux. L’intention affichée du CIMG est de créer une école privée, prodiguant [...]

Le jour où Erdogan a humilié von der Leyen

Lors d’une visite officielle des dirigeants européens Charles Michel et Ursula von der Leyen, le président turc a mis en scène son sexisme.

 

 

Toute visite d'un officiel européen dans un pays hostile est un prétexte à humilier l'Union européenne, ses valeurs et ses représentants. Après l'épisode infamant du boy-scout Josep Borrell chez Vladimir Poutine, le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui recevait mardi Charles Michel et Ursula von der Leyen, avait lui aussi soigné sa mise en scène. Comment signifier à l'Europe que la Turquie n'a que faire de ses valeurs, et en particulier de l'égalité entre les sexes, surtout quand on vient de dénoncer la Convention d'Istanbul, qui vise à lutter contre la violence à l'égard des femmes ?

(...)

Le Point

La Turquie quitte une convention réprimant les violences contre les femmes

La Turquie s'est retirée du premier instrument contraignant au monde pour prévenir et combattre la violence contre les femmes, selon un décret présidentiel publié vendredi. Il a aussitôt suscité les critiques du principal parti d'opposition.

La Convention d'Istanbul de 2011 oblige les gouvernements à adopter une législation réprimant la violence domestique et les abus similaires, y compris le viol conjugal et la mutilation génitale féminine.

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RTN.ch

La Turquie peut forcer Twitter à la censure

Le réseau social Twitter va nommer un représentant officiel en Turquie, se soumettant à une loi controversée qui pourrait l'obliger à retirer des contenus à la demande des autorités.

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En janvier, la Turquie avait interdit Twitter de revenus publicitaires pour le contraindre de nommer un représentant légal conformément à une loi entrée en vigueur en octobre. Aux termes de cette loi, les réseaux sociaux ayant un représentant en Turquie peuvent être contraints de retirer des contenus à la demande des autorités turques sous 48 heures. En cas de refus, diverses sanctions sont prévues. Les principaux réseaux sociaux avaient nommé ces derniers mois leur représentant en Turquie, comme Facebook en janvier.

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Lorientlejour.com

Facebook a censuré les Kurdes syriens pour protéger son business en Turquie

En 2018, c’est la directrice des opérations de Facebook elle-même qui a scellé le sort de la page officielle des forces kurdes syriennes (YPG), sur fond d’une campagne militaire turque sanglante sur le territoire syrien.

Facebook du mauvais côté de l’histoire, encore. Le magazine d’enquête Propublica dévoile que la direction de Facebook a cédé aux pressions d’Ankara lors de la campagne turque contre les forces kurdes syriennes en 2018.

Alors que le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan menaçait l’entreprise de représailles si Facebook ne censurait pas la page, la direction a rapidement choisi. C’est par le biais d’un mail laconique que la directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, a donné son feu vert pour fermer la page officielle des « Unités de protection du peuple » (YPG).

www.01net.com

Via Fdesouche

Turquie : trois ans de prison requis contre les étudiants turcs qui ont fait un montage montrant la Kaaba, un lieu sacré de l’islam avec un drapeau LGBT

Un procureur turc a réclamé vendredi jusqu’à trois ans de prison contre sept étudiants que les autorités accusent d’avoir “insulté l’islam” avec une oeuvre d’art associant un lieu sacré pour les musulmans et des drapeaux LGBT.

Dans son acte d’accusation, le procureur accuse ces étudiants d'”incitation à la haine”, un chef d’inculpation passible d’une à trois années d’emprisonnement, a rapporté l’agence de presse étatique Anadolu.

Cette affaire s’inscrit dans le cadre de manifestations étudiantes qui secouent la prestigieuse Université Bogazici, à Istanbul, depuis la nomination le mois dernier, par le président Recep Tayyip Erdogan, d’un recteur proche de son parti.

Le président Erdogan a ainsi estimé que les LGBT ne partageaient pas les “valeurs nationales” turques et son ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a qualifié les membres de cette communauté de “dégénérés”.

[…]

L’Orient le Jour

Via Fdesouche

Allemagne : La vente à la Turquie de six sous-marins de Type 214T fait des vagues

Article de novembre 2020 qui démontre qu'il n'y a guère que l'argent qui compte pour cette Europe, sans jamais prendre en considération les conséquences pour les populations européennes et les répercussions à long terme.

Rappel : Cet article a été publié alors que l'Azerbaïdjan, aidé par les Turcs, attaquait les Arméniens.

 


Le 20 octobre, la presse d’outre-Rhin s’est fait l’écho d’une lettre adressée par le gouvernement grec à Berlin afin de demander l’arrêt des exportations d’équipements militaires vers la Turquie, en raison des menaces proférées par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à son égard dans le différend territorial qui opposent les deux pays en Méditerranée orientale.

La Turquie étant membre de l’Otan, l’Allemagne n’a aucune difficulté à lui vendre des armes. En théorie, du moins. En effet, quand Ankara lança son offensive contre les milices kurdes syriennes en octobre 2019, Berlin a décidé de suspendre les livraisons d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés lors de cette opération. En revanche, les exportations concernant le domaine naval ne sont pas concernées par cette mesure.

Or, en 2009, le gouvernement allemand avait approuvé la vente, par le constructeur naval ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS], de six sous-marins de Type 214T à la Turquie, avec une garantie financière de 2,5 milliards d’euros. Et cela, dans le cadre d’une licence attribuée à Gölcük Naval Shipyard.

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Opex360.com

 

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« Escalade rapide » et « très préoccupante » des violations de liberté religieuse en Turquie

« L’escalade rapide de ces violations au cours des dernières semaines est très préoccupante, et elle va de pair avec des escalades comparables dans les pays où la Turquie a une présence militaire. »

L’organisation caritative International Christian Concern (ICC), qui milite pour la défense de la liberté religieuse, vient de publier un communiqué au sujet de « l’escalade des violations de la liberté religieuse en Turquie ».

Pour Claire Evans, directrice régionale d’ICC pour le Moyen-Orient, « l’escalade rapide de ces violations au cours des dernières semaines est très préoccupante, et elle va de pair avec des escalades comparables dans les pays où la Turquie a une présence militaire ». Elle l’affirme, « ces violations doivent être prises au sérieux ».

International Christian Concern dénonce une augmentation marquée des violations de la liberté religieuse signalées en Turquie depuis le début de l’année, principalement au niveau des édifices religieux, mais aussi en ce qui concerne le « manque d’intérêt de la part des autorités » à rendre justice aux victimes chrétiennes. À leurs sujets, ICC évoque le retard de procès du moine syriaque Sefer Bilecen, accusé de terrorisme, « l’absence d’enquête sérieuse » suite à la disparition des chrétiens âgés Hurmüz et Şimuni Diril, mais aussi dans le cadre de l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink, il y a 14 ans.

Au sujet des édifices religieux, le communiqué précise :

« Les églises historiques de Turquie sont souvent inaccessibles aux chrétiens traditionnels en raison des réglementations gouvernementales. Les églises sont considérées comme une source de revenus tant par le gouvernement (tourisme religieux) que par la société (chasseurs de trésors). Sinon, les bâtiments de l’église sont négligés par le gouvernement et souvent transformés en mosquées. »

L’organisation caritative dresse ainsi une liste des bâtiments concernés :

  • La restauration de l’église Saint-Michel de la province de Trabzon a été achevée avec l’intention d’ouvrir en tant que musée plus tard cette année.
  • Destruction de l’église arménienne St. Toros dans la province de Kütahya malgré sa désignation comme «immeuble nécessitant une protection».
  • Des fouilles fréquentes par des chasseurs de trésors ont conduit à l’ effondrement de la seule chapelle survivante du monastère Ai Dimitri dans la province de Balıkesir.
  • Les chasseurs de trésors souillent l’église Aya Yani dans la province de Bursa alors que le gouvernement a placé l’église sous conservation.
  • L’église de la Vierge Marie à Germuş est souillée par un barbecue organisé dans la province de Şanlıurfa.
  • Annonce de la transformation de l’église arménienne  Holy Trinity dans la province de Konya en un centre d’art.
  • L’église arménienne catholique de Bursa est proposée à la vente à 800 000 dollars alors qu’elle serait située sur un territoire considéré comme un patrimoine historique.
  • Le président turc Erdogan souhaite au pays un vendredi béni (fête islamique) en partageant une photo de la cathédrale arménienne de Kars transformée en mosquée.

Et International Christian Concern d’ajouter, que cette liste non-exhaustive « n’inclut pas les violations de la liberté religieuse de la Turquie qui ont eu lieu en raison de son expansionnisme militaire à travers le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Caucase ».

M.C.

Infochretienne.com

Un djihadiste de nationalité italienne, permis C et né en Suisse, arrêté en Turquie

Note : La presse romande arrive à titrer qu'il est question d'un "Saint-Gallois" tout en sachant qu'il s'agit d'un permis C. Il suffit de mettre les pieds en Suisse pour devenir magiquement helvète selon ces "journaux".

 


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Stefano C., de nationalité italienne, a été expulsé vers l’Italie. Sa famille étant originaire des Abruzzes, le Ministère public de Pescara est désormais responsable de son dossier.

Mourir pour Allah

Dans la zone de guerre, sa femme, une Allemande d’origine turque, a donné naissance à trois enfants.

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24Heures.ch

Après avoir soutenu le massacre des chrétiens arméniens, Erdogan veut «remettre sur les rails» les relations avec l’Europe avec « ses amis européens »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est dit mardi prêt à « remettre sur les rails » les relations entre la Turquie et l’Union européenne, traversées par de fortes tensions sur de nombreux dossiers, notamment l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale.

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Des insultes à l’apaisement

« Nous sommes prêts à remettre nos relations sur les rails », a déclaré M. Erdogan, ajoutant : « nos amis européens montreront la même volonté ».

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Lapresse.ca


Rappels :

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La CEDH victime d’une cyberattaque massive après avoir rendu un arrêt contre la Turquie

La Cour européenne des droits de l'homme a été ciblée après avoir rendu un sévère arrêt condamnant Ankara pour la détention d'un opposant pro-kurde.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a été victime d'un piratage informatique massif. Selon ses annonces, mercredi 23 décembre, son site Internet a été la cible d'une « cyberattaque de grande ampleur ». Résultat : le site de la CEDH a été temporairement inaccessible, même si le service de presse de l'organisation a assuré à l'Agence France-Presse qu'« à ce stade, aucune perte de données » n'a été relevée. Cet acte malveillant a été constaté juste après la publication d'un arrêt sévère, mardi 22 décembre, et dans lequel la CEDH condamnait fermement la Turquie pour la détention d'un opposant pro-kurde, a précisé la cour.

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Le Point

 

Erdogan veut «sauver» les relations entre la Turquie et l’UE

Même s’il semble appeler au dialogue, le discours d’Ankara est tout de même teinté de reproches. « Alors que la Turquie souhaite ouvrir une nouvelle page avec l’UE, certains font sans cesse des efforts pour provoquer des crises », a en effet affirmé Recep Tayyip Erdogan, selon un communiqué de la présidence turque. Appelant à « sauver » les relations entre la Turquie et l’Europe de « ce cercle vicieux », le chef d’Etat turc a aussi exprimé son souhait de « recommencer » à parler avec l’UE en « regardant la situation dans son ensemble » et « sur la base des intérêts mutuels ».

Selon Erdogan, le pacte migratoire signé en 2016 entre la Turquie et l’UE pourrait être un point de départ pour créer un climat plus « positif ».

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20minutes.fr


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Allemagne : Les impôts et les fonds européens ont servi à construire une mosquée turque à 3 millions de francs

En Europe, l'Islam politique utilise les mêmes tactiques que celles qui ont permis aux islamistes turcs de prendre le pouvoir : les islamistes infiltrent les structures de l'État de façon rampante.

Depuis le 11 septembre, les médias et les politiciens occidentaux recherchent désespérément des exemples positifs d'intégration réussie des communautés musulmanes. En 2008, par exemple, les médias allemands ont parlé du "Miracle de Marxloh". Il s'agissait d'une magnifique mosquée turque à Duisburg-Marxloh, qui a été subventionnée à hauteur de 3 millions d'euros par l'argent des impôts allemands et des fonds européens.

Une idée fausse de cette époque perdure encore aujourd'hui dans l'Islam européen et la politique d'intégration : on pense que les musulmans peuvent être mieux intégrés grâce à un Islam organisé. On espère que les associations islamiques aideront l'État à lutter contre la radicalisation des jeunes musulmans. À cet égard, les organisations islamiques ont été et sont encore une partie du problème.

Ditib, l'association turque des mosquées, a reçu l'argent à l'époque après avoir promis d'organiser des cours de langue pour les femmes dans la mosquée et de créer des emplois pour les jeunes musulmans dans cette région économiquement faible. Mais dès que la mosquée a été achevée, Ditib a licencié la représentante des femmes et a annulé les cours de langue ; aucun projet n'a été réalisé. Rien de tout cela n'a eu de conséquences pour cette association. Les fidèles priaient dans la mosquée aux frais des contribuables, ils rendaient hommage à Erdogan et à son AKP [NDLR : Le "Parti de la justice et du développement", parti politique d'Erdogan].

La dictature religieuse

L'islam politique en Europe fonctionne avec les mêmes tactiques de "saucissonnage" qui ont aidé les islamistes en Turquie à prendre le pouvoir. Ce pays laïc a fait un virage vers une dictature religieuse.

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(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

NZZ

Le gouvernement français va dissoudre les Loups Gris, mouvement ultra-nationaliste turc. La Turquie veut répliquer fermement.

Le gouvernement va prononcer mercredi la dissolution du mouvement ultra-nationaliste turc des Loups Gris en Conseil des ministres, a annoncé ce lundi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devant la commission des lois de l’Assemblée nationale.

Il s’agit d'« un groupement de fait particulièrement agressif pour ne pas dire plus », a assuré Gérald Darmanin, dont l’annonce intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre France et Turquie autour du traitement des musulmans en France. Le groupuscule des Loups Gris a été notamment pointé du doigt après des incidents ayant opposé la semaine dernière communautés turque et arménienne à Décines-Charpieu, près de Lyon.

Le mémorial arménien tagué

Mercredi soir, des forces de l’ordre étaient intervenues dans cette ville, haut lieu de la diaspora arménienne, pour empêcher 250 membres de la communauté turque – verbalisés finalement pour non-respect du couvre-feu – d’en « découdre » avec les Arméniens. Le même jour, dans la matinée, une rixe avait opposé ces deux communautés sur l’autoroute A7, au niveau du péage de Vienne, faisant quatre blessés, dont un grave.

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20minutes.fr


Dissolution des "Loups gris" : la Turquie "répliquera fermement" à la France

Ankara a dénoncé ce mercredi une "provocation" après que la France a dissout l’organisation ultranationaliste turque des Loups gris, impliquée dans des affrontements récemment dans l'Hexagone.

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Une "provocation" selon la Turquie

Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre la France et la Turquie autour du traitement des musulmans en France.

La Turquie d'ailleurs prévenu mercredi qu’elle allait "répliquer fermement" à la dissolution par la France de l’organisation ultranationaliste turque, qualifiant cette décision de "provocation".

"Nous soulignons qu’il est nécessaire de protéger la liberté d’expression et de réunion des Turcs de France (...) et que nous répliquerons de la plus ferme des manières à cette décision", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Un mouvement proche du président turc

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Un puissant séisme secoue la Turquie, au moins 4 morts. « La France a immédiatement proposé son aide. »

TREMBLEMENT DE TERRE - Un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter est survenu vendredi dans la mer Égée, secouant la Turquie et la Grèce, causant la mort d'au moins quatre personnes et provoquant de nombreux dégâts matériels et un "mini-tsunami" sur l'île grecque de Samos. La France a immédiatement proposé son aide.

La secousse a été ressentie jusqu'à Athènes et Istanbul. Un puissant séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a secoué ce vendredi 30 octobre l'ouest de la Turquie et provoqué l'effondrement de plusieurs immeubles, ont rapporté l'Institut de géophysique américain (USGS) et les médias turcs. Le tremblement de terre s'est produit en mer Egée, au sud-ouest d'Izmir, troisième plus grande ville de Turquie,  et près de l'île grecque de Samos.

 

 

 

Le bilan, provisoire, fait pour l'instant état d'au moins quatre morts et 120 blessés en Turquie. "Hélas, quatre de nos concitoyens ont perdu la vie dans le séisme (...) Au total, 120 de nos concitoyens ont été blessés", a précisé le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca. "38 ambulances et deux hélicoptères ambulanciers sont sur les lieux."

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Lci.fr

L’Allemagne bloque les sanctions contre la Turquie

Les relations entre la Turquie et la France se sont progressivement dégradées depuis l'an dernier, en raison notamment de désaccords sur la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale. L'UE a adopté une double approche à l'égard d'Ankara : elle s'est engagée à améliorer certaines coopérations et à relancer l'union douanière, à condition que la Turquie cesse ses forages illégaux dans les eaux de Chypre et confirme sa volonté de dialoguer avec Athènes.

"Si Ankara poursuit ses actions illégales, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition", avait averti Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. L'exécutif européen a été chargé d'élaborer des sanctions économiques et elle sont prêtes à être "utilisées immédiatement", avait-elle précisé. Les dirigeants de l'UE examineront "avant la fin de l'année si des développements positifs ont été enregistrés", avait précisé Charles Michel en octobre.

Mais l'Allemagne, qui mène une médiation avec le président turc, juge pour le moment inopportune toute décision sur des sanctions et bloque les demandes des autres Etats membres, ont expliqué à l'AFP plusieurs sources européennes.

Francetvinfo.fr

Nos remerciements à Para bellum


Rappels :

Un photomontage de Merkel en Hitler en une d’un journal turc

Tensions Turquie/Grèce : l’Allemagne serait très discrète à cause de sa très forte communauté turque

L’Allemagne continue à fournir du matériel de protection à des pays hors de l’UE : Turquie, Ethiopie, Syrie, Tunisie, Somalie, USA, Ouzbékistan…

Turquie : Erdogan condamne une perquisition « islamophobe » et « raciste » dans une mosquée allemande après des soupçons de fraude aux subventions Covid-19

Après avoir piégé l’Europe avec son pacte d’Ankara, Merkel juge « inacceptable » que la Turquie fasse pression sur l’UE