USA. Elections. La crise frontalière. Le coût du chaos

 

Le document publié ci-dessous a été présenté devant le Comité de surveillance et de responsabilisation de la Chambre des représentants des États-Unis le 25 septembre 2024. Il justifie en tous points la politique frontalière défendue par Donald Trump et les républicains, et montre les conséquences désastreuses de 4 ans d’administration démocrate sous le duo Biden-Harris.
On dit couramment que ce qui se passe aux États-Unis finit toujours tôt ou tard par arriver en Europe, puis en Suisse. Le lecteur lira donc avec une grande attention la description des conséquences qu’entraine l’immigration illégale aux Etats-Unis.
Le Comité de surveillance et de responsabilisation est le principal comité d'enquête de la Chambre des représentants des États-Unis. La vaste compétence et l'autorité législative du comité en font l'un des organes les plus influents et les plus puissants de la Chambre. Il a en outre la capacité d'émettre des assignations à comparaître et d’entendre toute personne.
Michel Piccand

LES CONSÉQUENCES DE L'IMMIGRATION ILLÉGALE SUR L’ACCÈS AU LOGEMENT, LES BUDGETS GOUVERNEMENTAUX ET LES TRAVAILLEURS AMÉRICAINS

Témoignage préparé de Steven A. Camarota
Directeur de la recherche du Centre d'études sur l'immigration
Pour
Le Comité de surveillance et de responsabilisation de la Chambre des représentants des États-Unis, Sous-comité sur la sécurité nationale, la frontière et les affaires étrangères
Audience intitulée : « La crise frontalière : le coût du chaos »
Mercredi 25 septembre 2024

RÉSUMÉ : Mon témoignage portera sur l'impact de l'immigration illégale sur l’accès au logement, les comptes publics et les travailleurs américains. L'arrivée de millions de personnes dans le pays par le biais de l'immigration fait grimper le coût du logement et réduit son accessibilité par rapport aux salaires dans les zones de forte immigration. Sur le plan fiscal, les immigrants illégaux sont un gouffre net – ils créent plus de coûts qu'ils ne paient d'impôts. Cela est principalement dû à leur faible niveau d'éducation moyen, ce qui se traduit par de faibles revenus moyens et de faibles paiements d'impôts. Leurs revenus et leur niveau d'éducation plus faibles font qu'une grande partie d'entre eux sont admissibles aux programmes d'aide sociale, généralement par l'intermédiaire de leurs enfants nés aux États-Unis.
L'immigration illégale augmente également l'offre de main-d'œuvre, ce qui a un impact sur les salaires et l'emploi de certains travailleurs américains, souvent les plus pauvres et les moins instruits. De plus, la disponibilité de travailleurs immigrés illégaux permet aux décideurs politiques américains d'ignorer l'augmentation depuis des décennies de la proportion d'hommes nés aux États-Unis en âge de travailler et moins instruits qui ne font pas partie de la population active – ni ne travaillent ni ne cherchent du travail. Ils ne sont pas comptés comme chômeurs parce qu'ils ne recherchent pas activement du travail.
Cette détérioration est liée à de graves pathologies sociales telles que la criminalité, la dépendance à l'aide sociale, le suicide et les overdoses de drogues. Enfin, les immigrants illégaux augmentent la taille globale de l'économie américaine, mais l'impact global sur le PIB n'est pas une mesure de leurs contributions fiscales ou des avantages économiques pour les personnes nées aux États-Unis. La quasi-totalité de l'augmentation du PIB va aux immigrants illégaux eux-mêmes sous forme de salaires.

CHIFFRES GLOBAUX
– L'augmentation actuelle de l'immigration illégale est sans précédent. Le pouvoir judiciaire de la Chambre a indiqué le mois dernier que 5,6 millions d'étrangers en situation irrégulière avaient été libérés dans le pays depuis janvier 2021. Il y a également eu 1,7 million de « fugitifs », c'est-à-dire des personnes observées en train d'entrer illégalement mais qui n’ont pas été arrêtées au cours des exercices 2021 à 2023. Les dépassements de visa ont également atteint un record au cours de l'exercice 2022.
– Le Centre d'études sur l'immigration estime provisoirement que la population d'immigrants illégaux est passée à 14 millions en 2024, soit 3,8 millions de plus qu'en janvier 2021, lorsque le président a pris ses fonctions. Cependant, les données du Bureau du recensement sur lesquelles ces données sont fondées ne reflètent peut-être pas entièrement l'afflux récent ce qui augmente le sous-dénombrement des immigrants illégaux.

LOGEMENT
– Les données du Bureau du recensement montrent que depuis janvier 2021, le nombre de ménages dirigés par des immigrants a augmenté de 2,4 millions, dont peut-être 1,4 million en raison de l'immigration illégale.
– Des recherches antérieures montrent qu'en augmentant la demande de logements, l'immigration fait grimper les coûts dans les régions où les immigrants s'établissent. Ma propre analyse indique qu'une augmentation de 5 points de pourcentage de la part des immigrants récents dans la population d'une région métropolitaine est associée à une augmentation de 12 % du loyer moyen d'un ménage né aux États-Unis, par rapport à son revenu.
Cependant, une analyse plus approfondie est nécessaire pour explorer pleinement cette relation.

IMPACT FISCAL
– L'impact fiscal négatif des immigrants illégaux – impôts payés moins prestations reçues – est principalement dû à leur niveau de scolarité moyen modeste. On estime qu'environ 69 % des immigrants illégaux adultes n'ont pas d'éducation au-delà du lycée, soit le double de la proportion de personnes nées aux États-Unis. Il en résulte des revenus moyens et des paiements d'impôts relativement faibles, ainsi qu'un recours important à l'aide sociale.
– À l'aide de l'estimation de l'impact fiscal net des immigrants par âge et niveau d'éducation par les Académies Nationales, nous estimons que la perte fiscale à vie (impôts payés moins prestations reçues) pour chaque immigrant illégal est d'environ 68’000 dollars, bien que cette estimation soit assortie de quelques réserves.
– Nous estimons que 59 % des ménages dirigés par des immigrants illégaux utilisent un ou plusieurs programmes d'aide sociale, ce qui représente environ 42 milliards de dollars de coûts. Nous estimons également que les enfants d'immigrants illégaux, qui sont pour la plupart nés aux États-Unis, ont coûté 68,1 milliards de dollars aux écoles publiques.
– Les immigrants illégaux peuvent recevoir de l'aide sociale au nom des enfants nés aux États-Unis. Des millions de personnes ont également une autorisation de travail (par exemple, le DACA et les demandeurs d'asile), ce qui leur permet de recevoir l'EITC. De plus, les enfants immigrants illégaux peuvent utiliser directement certains programmes comme WIC.
– L'utilisation élevée de l’aide sociale n'est pas causée par une réticence à travailler. En fait, les ménages dirigés par des immigrants illégaux sont plus susceptibles d'avoir un travailleur présent que les ménages nés aux États-Unis.
– Les immigrants illégaux paient des impôts. Nous estimons qu'ils ont payé près de 26 milliards de dollars en impôts sur le revenu et en charges sociales en 2019.
– Les immigrants illégaux ajoutent peut-être 321 milliards de dollars au PIB du pays, mais ce n'est pas une mesure de leurs contributions fiscales ou des avantages qu'ils créent pour les personnes nées aux États-Unis. La quasi-totalité de l'augmentation de l'activité économique va aux immigrants illégaux eux-mêmes sous forme de salaires.

MARCHÉ DU TRAVAIL
– L'idée que les immigrants illégaux ne font que les emplois que les Américains ne veulent pas est fausse. Une analyse antérieure montre que sur 474 professions civiles telles que définies par le ministère du Commerce, seules six sont majoritairement immigrantes (légales et illégales).
Ces six catégories représentent 1 % de la main-d'œuvre totale des États-Unis.
– Il n'y a pas de professions aux États-Unis dans lesquelles la majorité des travailleurs sont des immigrants illégaux.
– Bien qu'ils soient souvent au centre du débat sur l'immigration, les travailleurs agricoles représentent moins de 1 % de l'ensemble de la main-d'œuvre américaine et moins de 5 % de tous les immigrants illégaux.
– Il existe de bonnes preuves que l'immigration réduit les salaires et l'emploi de certains travailleurs nés aux États-Unis, bien qu'il soit difficile de distinguer l'impact des immigrants illégaux.
– L'immigration illégale doit être comprise dans le contexte de l’augmentation inquiétante depuis des décennies de la proportion d'hommes moins instruits nés aux États-Unis qui ne sont pas dans la vie active et qui coïncide avec l'augmentation rapide de l'immigration depuis les années 1960.
– Par exemple, 4 % des hommes nés aux États-Unis (25 à 54 ans) avec seulement un diplôme d'études secondaires ou moins n'étaient pas sur le marché du travail en 1960 – ni ne travaillaient ni ne cherchaient du travail. En 2000, ce nombre était de 13 %, et en 2024, il est de 18 %.
– La concurrence pour l'emploi avec les immigrants, y compris les immigrants illégaux, n'est pas la seule raison de ce déclin. Cependant, l'immigration, y compris la tolérance de l'immigration illégale à grande échelle, a permis à la société d'ignorer ce déclin et les pathologies sociales qui l'accompagnent telles que la consommation de drogues, la criminalité, le suicide et l'aliénation sociale et politique.

INTRODUCTION
Le Congrès a fixé des limites à l'immigration légale et a alloué des fonds pour faire respecter ces limites pour de bonnes raisons. Le fait de permettre une immigration illégale généralisée soulève de profondes préoccupations sur une foule de questions, de la sécurité publique et nationale à la primauté du droit. Bien que ces impacts soient tous importants, mon témoignage se concentrera sur trois domaines clés : le logement, les coûts fiscaux et le marché du travail. Avant d'explorer ces trois domaines, j'aborderai d'abord l'ampleur de la crise frontalière en cours et la croissance spectaculaire de la population d'immigrants illégaux qui en résulte. J'utilise les termes « immigrant » et « né à l'étranger » de façon interchangeable tout au long de ce témoignage. 1
Les personnes nées à l'étranger, telles que définies par le Bureau du recensement, comprennent toutes les personnes qui n'étaient pas des citoyens américains à la naissance – principalement les citoyens naturalisés, les résidents permanents légaux, les visiteurs temporaires à long terme et les immigrants illégaux.

L’AUGMENTATION ACTUELLE
RENCONTRES FRONTALIÈRES ET ÉTRANGERS LIBÉRÉS.
De janvier 2021 à août 2024, il y a eu 10,4 millions de « rencontres » à toutes les frontières des États-Unis. 2 Il n'y a jamais eu autant de rencontres sur une si courte période de temps, de ce que l'on appelait par le passé des « appréhensions », bien qu'il existe quelques différences entre les deux termes. Le nombre de rencontres est révélateur de l'ampleur de la crise en cours, mais il ne rend pas compte du nombre de nouveaux immigrants illégaux, car les rencontres peuvent représenter plusieurs tentatives d'entrée au pays par la même personne. En plus des rencontres, l'estimation la plus récente du nombre d'immigrants illégaux relâchés dans le pays au cours de cette période provient de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, qui a rapporté le mois dernier qu'« en moins de quatre ans, l'administration Biden-Harris a libéré aux États-Unis plus de 5,6 millions d'étrangers illégaux ». 3 La décision de libérer ces étrangers ou de les faire venir par avion dans le cadre du programme CHNV représente un nouvel ajout à la population d'immigrants illégaux.
Bon nombre de ces personnes libérées sont des libérés conditionnels, elles ont des demandes d'asile en instance ou ont été libérées sur leur propre engagement. Beaucoup de ces personnes ont reçu une autorisation de travail. Cependant, ils restent des étrangers interdits de territoire qui n'ont pas été officiellement admis aux États-Unis et qui sont susceptibles d'être expulsés en vertu de la loi sur l'immigration et la nationalité.
FUGITIFS. En plus de ceux qui sont relâchés à l'intérieur du pays, il y a ce que l'on appelle les « fugitifs », c'est-à-dire « le nombre de sujets qui, après avoir fait une entrée illégale, ne sont pas refoulés ou appréhendés ». Avant la Covid-19, le nombre était en moyenne d'environ 128’000, et il était d'environ 137’000 en 2020. Au cours de l'exercice 2021, le DHS a indiqué que ce nombre avait plus que doublé pour atteindre 391’000. 4 Le DHS n'a pas publié de chiffres plus récents depuis 2021. Cependant, les comptes rendus des médias, basés sur une demande de la loi sur la liberté de l'information, montrent 606’131 fugitifs au cours de l'exercice 2022 et 670’674 au cours de l'exercice 2023. 5 Alors que certaines évasions au cours de l'exercice 2021 ont eu lieu d'octobre à décembre 2020, avant que le président Biden n'entre en fonction, il semble certain qu'à partir de janvier 2021, lorsque le président Biden a pris ses fonctions, et jusqu’à la fin de l'exercice 2023, il y a eu de 1,6 à 1,7 million d'évasions.
Sur une base annuelle, le nombre de personnes ayant fui au cours des exercices 2022 et 2023 est plus de 4 fois supérieur à la moyenne des trois premières années de l'administration Trump avant que l'immigration ne diminue temporairement pendant la Covid-19. Ces chiffres n'incluent pas tous ceux qui réussissent à échapper à la patrouille frontalière sans être vus, ce qui peut être d'une ampleur similaire à celle des fugitifs, ajoutant ainsi beaucoup plus de nouveaux immigrants illégaux à ces totaux.

DÉPASSEMENT DE LA DURÉE DE SÉJOUR DU VISA. Un nombre important de nouveaux immigrants illégaux, et peut-être une majorité avant l'augmentation actuelle aux frontières, ont été admis légalement en vertu d'un visa temporaire ou d'un programme d'exemption de visa, puis n'ont pas quitté le pays à l'expiration du délai. Le DHS pour l'exercice 2022 a montré que 850’000 visiteurs étrangers ont dépassé la durée de séjour cette année-là. Le taux total de dépassement de la durée de séjour autorisée pour 2022 était de 3,67 %, soit plus du double du taux des dernières années. Bien sûr, toutes ces personnes ne restent pas à long terme, et il y a toujours un certain nombre de personnes qui quittent le pays mais dont le départ n'a pas été correctement enregistré. 6 Pour des raisons inexpliquées, l'administration n'a pas publié de nouveaux chiffres sur les dépassements de séjour. Pourtant, pour autant que nous puissions le dire de 2022, le niveau actuel de dépassement des séjours est plus élevé qu'avant la Covid-19, ce qui ajoute encore à la population illégale. 7

CE QUE MONTRENT LES DONNÉES MENSUELLES DU RECENSEMENT.
La plus grande enquête du Bureau du recensement qui saisit la population née à l'étranger est l'American Community Survey (ACS), qui est publiée chaque année et reflète la population en juillet de chaque année. L'ACS le plus récent disponible date de 2023, il est donc déjà obsolète de plus d'un an.
De plus, pour des raisons qui ne sont pas tout à fait claires, l'ACS produit des estimations des personnes nées à l'étranger qui sont nettement inférieures à celles des autres enquêtes du Bureau du recensement. 8
L'enquête mensuelle sur la population actuelle (CPS), que le Bureau du recensement recueille pour le Bureau of Labor Statistics, est publiée peu de temps après sa collecte recueillie chaque mois, et fournit des informations beaucoup plus récentes que l'ACS. De plus, la CPS montre un nombre nettement plus élevé de personnes nées à l'étranger en 2022 et 2023 que l'ACS, qui est plus en relation avec ce que nous savons de l'ampleur de la nouvelle immigration depuis le début de la crise frontalière. La CPS fournit également des estimations de la population immigrante jusqu'en août 2024.

Figure 1. Il y a des variations dans les données, mais depuis l’élection du Président Biden, la croissance des personnes nées à l’étranger a été sans précédent.

La figure 1 montre les résultats jusqu'en août 2024 sur la taille de la population totale. L'augmentation post-Covid depuis janvier 2021 est de 6,6 millions. Compte tenu du nombre de personnes libérées dans le pays, des voies de passage et des dépassements de visa mentionnés ci-dessus, la croissance du nombre de personnes nées à l'étranger indiquée dans le graphique semble encore faible. Tout aussi important, la croissance récente représente une augmentation nette. Le nombre de nouvelles arrivées est nettement plus important, mais il a été compensé par l'émigration (y compris les expulsions), la mortalité naturelle parmi la population existante née à l'étranger et, dans le cas spécifique des immigrants illégaux, les légalisations (par exemple, les demandeurs d'asile acceptés ou le mariage avec un Américain).

Figure 2 Estimation de la population immigrante illégale 2021 à 2024 (en millions)

ESTIMATION DE LA POPULATION ILLÉGALE.
Notre meilleure estimation, basée sur le CPS, est que la population d'immigrants illégaux au cours des trois premiers mois de 2021 était de 10 millions, et qu'elle est passée à 11,2 millions en 2022. Nous estimons provisoirement qu'au début de 2023, elle avait encore augmenté pour atteindre 12,6 millions et qu'en 2024, elle était de 14 millions en 2024.9 Il est très peu probable que la population illégale ait jamais augmenté aussi rapidement auparavant.10 Malheureusement, toutes les données administratives sur l'immigration légale ne sont pas disponibles pour estimer pleinement la population d'immigrants illégaux en 2023 et 2024 ; de plus, il existe d'autres zones d'incertitude concernant nos estimations. 11 Néanmoins, compte tenu du nombre de personnes libérées par l'administration, des évadés et des dépassements de visa, l'estimation est probablement prudente.

IMPACT SUR LE LOGEMENT
L'augmentation spectaculaire de l'immigration au cours des dernières années doit avoir des répercussions sur le coût du logement. Cela est d'autant plus vrai que l'augmentation est concentrée dans certaines parties du pays. Comme nous l'avons déjà vu, la population étrangère totale a augmenté de 6,6 millions de janvier 2021 à août de cette année. De plus, au cours de cette période, le nombre de ménages dirigés par des immigrants a augmenté de 2,4 millions. 12 Cette augmentation de la population et des ménages représente une augmentation significative de la demande de logements dans de nombreuses localités. Nos estimations précédentes indiquaient qu'environ 60 % de la croissance du nombre de personnes nées à l'étranger provenait de l'immigration illégale. L'immigration clandestine augmente considérablement la demande de logements, en particulier de biens locatifs. Parmi les ménages dirigés par un immigrant arrivés entre janvier 2022 et août 2024, 89,5 % ont répondu qu'ils étaient locataires.13 L'ajout d'un très grand nombre de personnes au pays doit avoir un impact significatif sur les prix des logements en augmentant la demande de propriétés locatives. Au cours des deux dernières années, les médias ont publié de nombreux articles sur l'augmentation du coût du logement. Le Bureau du recensement rapporte que l'augmentation des loyers en 2023 a été de loin la plus importante de la dernière décennie.14 Cela est certainement cohérent avec la possibilité que l'immigration, y compris l'immigration illégale, ait considérablement augmenté les prix des logements dans les zones de fort établissement d'immigrants.

RECHERCHES ANTÉRIEURES SUR L'IMMIGRATION ET LE LOGEMENT.
Des éditorialistes ont fait valoir que la récente augmentation de l'immigration rend le logement moins abordable.15 Il y a certainement des recherches antérieures montrant que l'immigration fait grimper les coûts du logement. Dans une étude de 2007, Albert Saiz a constaté qu'« un afflux d'immigration égal à 1 % de la population d'une ville est associé à une augmentation des loyers moyens et de la valeur des logements d'environ 1 % ». 16 Cela suggère que l'immigration a un impact très important sur les prix des logements dans certaines régions du pays. Une étude réalisée en 2017 par Mussa, Nwaogu et Pozo a également révélé que l'afflux d'immigrants dans une région métropolitaine fait grimper les loyers et les prix des logements.17 Des études qui ont cherché une relation entre l'immigration et les prix des logements à l'échelle internationale l'ont également trouvé. Dans les pays d'accueil des immigrants, soit l'Australie et le Canada, les recherches indiquent que l'immigration augmente les prix des logements.18 En examinant 21 pays différents de 2007 à 2014, une autre étude a également révélé que l'arrivée d'immigrants augmente considérablement les coûts du logement. 19

IMMIGRATION ET ABORDABILITÉ DES LOYERS.
L'immigration a probablement un impact complexe sur le marché du logement. Par exemple, en plus d'augmenter la demande de logements, il peut également réduire les coûts de construction en réduisant les salaires dans l'industrie de la construction. D'autre part, cela peut avoir un impact indirect sur l'abordabilité en réduisant les salaires, ce qui rend le logement relativement plus coûteux. La figure 3 montre un nuage de points de la part des immigrants récents (arrivés en 2010 ou après) dans les régions statistiques métropolitaines (MSA) en 2022 et du pourcentage des ménages dirigés par des personnes nées aux États-Unis qui consacrent des dépenses en loyer. L'analyse montre une forte relation positive. Pour chaque augmentation d'un point de pourcentage de la part des immigrants récents dans la population d'une ville, les ménages nés aux États-Unis ont dépensé ***0,37 point de pourcentage de plus de leur revenu en loyer. Ces résultats impliquent que si la part des immigrants récents dans la population d'une région métropolitaine augmentait de 5 points de pourcentage, le ménage moyen dirigé par une personne née aux États-Unis dans ces villes connaîtrait une augmentation de 12 % de son loyer par rapport à son revenu.

 

Figure 3 Relation entre le pourcentage de population composée de récents immigrants dans les régions statistiques métropolitaines (MSA) et la part du revenu consacré au loyer par les ménages nés aux Etats-Unis.

Bien sûr, il ne s'agit que d'une simple corrélation et n'inclut pas les propriétaires. Une analyse beaucoup plus détaillée serait nécessaire pour confirmer cette relation. Mais ces résultats sont cohérents avec la littérature antérieure et soutiennent l'idée que l'immigration en général réduit l'abordabilité du logement pour les locataires nés aux États-Unis. Il est donc raisonnable de supposer que l'afflux récent d'immigrants contribue à la part croissante d'Américains qui ont du mal à se loger dans de nombreuses zones d'immigration intense.

IMPACT FISCAL DE L'IMMIGRATION ILLÉGALE

Malheureusement, il n'y a pas assez de recul encore pour estimer tous les effets budgétaires de l'afflux migratoire récent. De plus, les gouvernements des États et les administrations locales n'ont pas fourni beaucoup d'informations détaillées sur les coûts de gestion de l'afflux récent. Mais d'après les déclarations et certaines informations accessibles au public, nous savons que de nombreuses juridictions aux États-Unis ont du mal à assumer le coût de la prestation de services aux nouveaux immigrants illégaux. En plus des coûts immédiats de l'augmentation migratoire frontalières, il y a des recherches sur l'impact fiscal des immigrants, et même des tentatives pour mesurer l'impact spécifique des immigrants illégaux sur les deniers publics.

AUGMENTATION ACTUELLE ET COÛTS POUR LES COMMUNAUTÉS LOCALES. La ville de New York indique qu'elle a dépensé ou prévoit de dépenser 12 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour le logement, la nourriture, les soins de santé et d'autres services pour les immigrants illégaux récemment arrivés.20 Afin de trouver l'argent nécessaire pour couvrir ces nouveaux coûts, la ville prévoit de réduire le budget de 5 % dans une gamme de services, y compris le traitement des eaux usées, l'éducation publique et le service de police.21 C'est un exemple de la perte fiscale due à l'immigration illégale entraînant moins de services ou des impôts plus élevés pour les citoyens américains. Le coût estimé de l'hébergement des immigrants illégaux récemment arrivés à Chicago en 2023 a été estimé à 361 millions de dollars.22 D'ici la fin de l'exercice 2023, le district de Columbia s'attendait à avoir dépensé 36,4 millions de dollars pour divers services destinés aux immigrants illégaux.23 Le maire de Denver, Mike Johnston, a déclaré que la ville dépensera probablement 180 millions de dollars en 2024 pour l'afflux illégal, soit plus du triple de ce qu'elle dépense pour les sans-abri.24 Un rapport de l'État du Massachusetts en décembre de l'année dernière montre que l'État a dépensé ou prévoit de dépenser plus de 2 milliards de dollars jusqu'à l'exercice 2025 pour des refuges et d'autres services pour les immigrants illégaux.25 D'autres localités telles qu'El Paso, Los Angeles et Philadelphie ont toutes du mal à fournir des services aux immigrants illégaux nouvellement arrivés.

LE NIVEAU D'ÉDUCATION DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. Le niveau d'éducation est un facteur clé lorsqu'on examine l'effet des immigrants illégaux sur les caisses publiques, car il détermine le type d'emplois qu'ils occupent généralement et les revenus qui en résultent. Le revenu compte énormément parce qu'il affecte à la fois les paiements d'impôts et l'éligibilité aux programmes gouvernementaux sous condition de ressources. D'après les estimations moyennes du Migration Policy Institute (MPI) et du Center for Migration Studies (CMS), 43 % des immigrants illégaux n'ont pas de diplôme d'études secondaires, 25 % n'ont qu'un diplôme d'études secondaires, 13 % ont fait des études universitaires et 18 % ont au moins un bachelor.26 Sur la base de la citoyenneté des personnes rencontrées à la frontière et des données du Bureau du recensement, les nouveaux immigrants illégaux qui s'installent actuellement aux États-Unis à la suite de la crise frontalière actuelle ont probablement aussi un niveau d'éducation modeste, bien que nous ne puissions pas l'affirmer avec certitude 27.

LE DÉFI DE L'ESTIMATION DES EFFETS BUDGÉTAIRES. Le calcul de l'impact fiscal actuel de l'immigration nécessite de nombreuses décisions sur la façon de répartir les différents coûts. Plus difficiles encore sont les estimations financières à long terme, qui nécessitent de formuler des hypothèses sur l'état de l'économie et des finances publiques à long terme. Les résultats de toute analyse varieront évidemment en fonction des hypothèses.

L'ÉTUDE FISCALE 2017 DES ACADÉMIES NATIONALES. L'une des études les plus larges et les plus importantes sur l'impact fiscal des immigrants a été une étude réalisée en 2017 par les Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine, qui a projeté l'impact fiscal à vie (impôts payés moins services utilisés) des immigrants selon le niveau de scolarité. Ces estimations sont exprimées en valeur actualisée nette (VAN).28 L'étude de 2017 des Académies ne fait pas état d'estimations distinctes pour les immigrants illégaux et légaux. Il s'agit plutôt d'estimer les paiements d'impôt et les dépenses par immigrants en se fondant principalement sur le supplément social et économique annuel de la CPS, qui comprend les immigrants légaux et illégaux. Les projections financières de l'étude comprennent huit scénarios différents, fondés sur différentes hypothèses concernant des éléments tels que les dépenses futures et les taux d'imposition. L'étude de 2017 n'identifie pas quel scénario est le plus probable.

IMPACT FISCAL NET DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. Nous pouvons utiliser les estimations des Académies pour avoir une idée raisonnable de l'impact fiscal des immigrants illégaux. Dans une analyse de 2017, j'ai fait la moyenne des résultats des huit scénarios fiscaux des Académies pour obtenir une estimation pour chaque catégorie d'éducation. J’ai suivi la même approche dans le tableau ci-dessous.29 Il montre ces estimations fiscales et prend une moyenne pondérée du niveau d'éducation des immigrants illégaux déclaré par le MPI et le CMS, puis ajuste les chiffres des Académies nationales pour tenir compte de l'inflation et de la réglementation, et produit une VAN (valeur actualisée nette) à vie négative de l'immigrant illégal moyen de 68’390 dollars de 2023.30
Si nous utilisons l'estimation du CBO selon laquelle l'augmentation actuelle à la frontières ajoutera 8,7 millions de personnes au pays, dont la grande majorité seront ici illégalement, alors cela impliquera en raison de cette augmentation une perte fiscale nette de 595 milliards de dollars au cours de la vie de ces immigrants illégaux. 31 Une nouvelle étude du Manhattan Institute conclut également que le niveau d'éducation est la clé pour comprendre l'impact fiscal des immigrants. L'auteur de cette étude constate un impact négatif encore plus important que ce que j'estime, concluant que « la crise frontalière  coûtera environ 1150 milliards de dollars au cours de la vie des nouveaux immigrants illégaux ». 32
Nos estimations sont assorties de mises en garde. Premièrement, les estimations des Académies concernent tous les immigrants ; bien que nous incluions un ajustement pour tenir compte de cette question.33 De plus, la situation budgétaire à long terme du pays s'est considérablement détériorée depuis 2012, l'année de référence utilisée par les académies pour leur estimation.34 Cela signifie que l'impact fiscal des personnes ayant un faible niveau d'éducation, ainsi que du contribuable moyen, est devenu encore plus négatif.

Impact fiscal à vie d'un immigrant illégal selon le niveau d'éducation.

PROGRAMMES D'AIDE SOCIALE. Nous pouvons mieux comprendre pourquoi les immigrants illégaux créent des coûts fiscaux importants en examinant le système d'aide sociale. Dans une étude publiée en décembre 2023, ma collègue Karen Zeigler et moi avons examiné l'utilisation de l'aide sociale dans l'Enquête sur le revenu et la participation aux programmes (SIPP) de 2022. Les programmes inclus dans notre analyse sont les suivants : Crédit d'impôt sur le revenu gagné (EITC) ; Supplément de revenu de sécurité (SSI) ; Aide temporaire aux familles nécessiteuses (TANF) ; déjeuner et petit-déjeuner scolaires gratuits ou à prix réduit (repas scolaires) ; le programme de nutrition pour les femmes, les nourrissons et les enfants (WIC) ; le programme d'assistance nutritionnelle supplémentaire (SNAP), également appelé coupons alimentaires ; Medicaid; logements subventionnés et sociaux.
L'utilisation de ces programmes est un indicateur important de l'impact fiscal, car non seulement les programmes eux-mêmes sont coûteux, mais ceux qui les reçoivent paient généralement peu ou pas d'impôt sur le revenu fédéral ou étatique. Pour identifier les immigrants illégaux dans le SIPP, nous utilisons les caractéristiques autodéclarées des immigrants pour attribuer aux personnes nées à l'étranger des probabilités qui créent une population représentative d'immigrants illégaux 35.

UTILISATION DE L'AIDE SOCIALE PAR LES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. La figure 4 présente nos estimations tirées de notre analyse de l'Enquête sur le revenu et la participation aux programmes de 2022. Nous estimons que 59,4 % des ménages d'immigrants illégaux utilisent un ou plusieurs programmes d'aide sociale. Par rapport aux ménages nés aux États-Unis, les ménages d’illégaux utilisent tous les programmes à des taux statistiquement plus élevés, à l'exception du SSI, du TANF et du logement. Les immigrants illégaux ont une utilisation particulièrement élevée de l'argent liquide (principalement l'EITC), des programmes alimentaires et de Medicaid.

 

Figure 4 Utilisation de l'aide sociale en fonction du statut juridique du chef de famille.

COMMENT LE RECOURS À L'AIDE SOCIALE DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX PEUT-IL ÊTRE SI ÉLEVÉ ? Le recours élevé à l'aide sociale par les ménages dirigés par des immigrants illégaux est dû à plusieurs facteurs. Tout d'abord, plus de la moitié de tous les ménages d'immigrants illégaux ont au moins un enfant né aux États-Unis au nom duquel ils peuvent recevoir des prestations.36 Deuxièmement, de nombreux États offrent Medicaid directement aux immigrants illégaux.37 Troisièmement, six États offrent également des prestations SNAP aux immigrants illégaux dans des circonstances limitées.38 Quatrièmement, les enfants des immigrants illégaux ont la même éligibilité que les citoyens au déjeuner/petit-déjeuner scolaire gratuit et subventionné et au WIC en vertu de la loi fédérale.39 Cinquièmement, plusieurs millions d'immigrants illégaux ont une autorisation de travail qui fournit un numéro de sécurité sociale et une éligibilité à l'EITC. Cela inclut ceux qui bénéficient d'un DACA ou d'un TPS, ainsi que de nombreux demandeurs d'asile et ceux qui ont obtenu la suspension de l'expulsion ou refusent de partir.40 Tous ces facteurs, associés à la grande proportion d'immigrants illégaux ayant un niveau d'éducation modeste et aux faibles revenus qui en résultent, signifient que beaucoup sont éligibles à l'aide sociale. Enfin, il y a une importante bureaucratie de l'aide sociale dont le travail consiste à aider les personnes admissibles aux programmes à s'y retrouver.
Pour toutes les raisons énumérées ci-dessus, l'interdiction faite aux immigrants illégaux d'utiliser directement la plupart des programmes d'aide sociale n'a que des effets modestes, et il est peu probable que la modification de ces restrictions fasse une grande différence. Si nous voulons réduire les coûts associés à l'utilisation par les immigrants illégaux de programmes fondés sur les ressources, nous devons appliquer la loi et réduire le nombre d'immigrants illégaux dans le pays. S'ils sont autorisés à rester, les coûts de l'aide sociale le resteront également.

UNE ESTIMATION APPROXIMATIVE DU COÛT DE L’AIDE SOCIALE. Le SIPP est beaucoup plus efficace pour mesurer la proportion de la population qui a accès aux programmes que pour estimer la valeur monétaire de ce qu'ils reçoivent, même si pour certains programmes, il ne rend pas compte de la valeur des prestations. Cependant, nous pouvons estimer les coûts créés par les ménages d'immigrants illégaux pour les huit programmes que nous avons examinés dans l'étude sur l'aide sociale dont il a été question ci-dessus. Les dépenses fédérales pour ces programmes s'élèvent à 817 milliards de dollars. 41 Les États ont dépensé 226 milliards de dollars supplémentaires pour Medicaid.42 L'examen de la part des bénéficiaires dans les ménages d'immigrants illégaux indique qu'ils représentent 4 % du coût des programmes énumérés ci-dessus. Cela signifie que les immigrants illégaux ont reçu environ 42 milliards de dollars de ces programmes en 2021. Il ne s'agit que d'une estimation approximative, car nous n'avons pas de coûts détaillés pour chaque programme par ménage.43 Tout aussi important, le SIPP comporte un sous-dénombrement important des immigrants illégaux, de sorte que le nombre de ménages d'immigrants illégaux utilisant l'aide sociale est sous-déclaré dans l'enquête. Ce sous-dénombrement est plus important que le sous-dénombrement dans d'autres enquêtes du Bureau du recensement telles que le CPS et l'ACS.

ENSEIGNEMENT PUBLIC. L'école publique est l'un des domaines dans lesquels l'immigration illégale a le plus d'impact. Sur la base de l'ACS de 2014, Pew Research a estimé qu'il y avait 725 000 immigrants illégaux inscrits dans les écoles publiques et 3,2 millions d'enfants supplémentaires d'immigrants illégaux nés aux États-Unis et scolarisés.44 À l'aide de l'ACS de 2019, nous avons tenté de mettre à jour leur estimation et avons constaté qu'il y avait à nouveau environ 4 millions d'enfants d'immigrants illégaux dans les écoles du pays. Le Centre national des statistiques de l'éducation rapporte qu'au cours de l'année scolaire 2019-2020, les dépenses moyennes par élève étaient de 17'013 dollars. 45 L'application des estimations ci-dessus signifierait que l'immigration illégale coûterait aux écoles 68,1 milliards de dollars par an – avant la flambée migratoire actuelle. En d'autres termes, chaque tranche de 100’000 élèves supplémentaires ajoutés aux écoles par la crise frontalière coûtera 1,7 milliard de dollars par année. Cette estimation est prudente parce qu'elle ne tient pas compte des coûts supérieurs à la moyenne pour l'apprentissage de rattrapage et les services linguistiques dont de nombreux enfants d'immigrants illégaux ont besoin. Il ne tient pas compte non plus du fait qu'une grande partie des immigrants illégaux résident dans des États qui dépensent nettement plus que la moyenne nationale pour l'éducation.

LE COÛT DES NON-ASSURÉS. Un autre domaine où les immigrants illégaux créent des coûts importants est le système de santé du pays, en particulier ses salles d'urgence. Comme nous l'avons déjà vu, les ménages d'immigrants illégaux font un usage intensif de Medicaid, généralement en raison de leurs enfants nés aux États-Unis. En plus de Medicaid, environ un cinquième de tous ceux qui n'avaient pas d'assurance maladie aux États-Unis, avant la crise frontalière actuelle, étaient des immigrants illégaux. Le MPI Migration Policy Institute a estimé que 53 % des immigrants illégaux en 2019 n'avaient pas d'assurance maladie, soit 5,83 millions.46 Cela équivaut à 22 % du total des non-assurés, bien que l'estimation du Bureau du recensement des non-assurés ne soit pas ajustée pour tenir compte du sous-dénombrement de la même manière que l'estimation ajustée des immigrants illégaux du MPI.47 Les dépenses publiques (fédérales, étatiques et locales) pour les non-assurés s'élèvent à 33,6 milliards de dollars par an.48 Si les immigrants illégaux représentent environ un cinquième des dépenses gouvernementales pour les non-assurés, cela équivaudrait à près de 7,5 milliards de dollars par an. Cependant, selon l'enquête sur les dépenses médicales, les immigrants en général ont tendance à consommer un peu moins de soins de santé que les personnes nées aux États-Unis, principalement parce qu'ils sont relativement jeunes. Ainsi, les dépenses des contribuables pour les immigrants illégaux non assurés s'élèvent probablement à moins de 7 milliards de dollars chaque année. D'autre part, cette estimation n'inclut pas les enfants mineurs d'immigrants illégaux nés aux États-Unis, dont un pourcentage important n'est pas non plus assuré.

EFFET SUR LES FORCES DE TRAVAIL

LE NIVEAU D'ÉDUCATION DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX. Tout comme pour l'impact fiscal, le niveau d'éducation est également un facteur clé lorsque l'on considère l'impact des immigrants illégaux sur la main-d'œuvre, car il détermine le type d'emplois qu'ils occupent habituellement. Comme nous l'avons déjà vu, toutes les recherches antérieures indiquent que l'écrasante majorité des immigrants illégaux ont un niveau d'éducation modeste. Sur la base de la citoyenneté des personnes rencontrées à la frontière et des données du Bureau du recensement, il semble probable que les nouveaux immigrants illégaux qui sont arrivés pendant la vague actuelle ont également des niveaux d'éducation tout aussi modestes. Bien que certains immigrants illégaux soient bien éduqués, leur principal impact sur le marché du travail est d'augmenter l'offre de travailleurs n'ayant pas plus qu'un certificat d'études secondaires.

IMMIGRANTS ILLÉGAUX PAR PROFESSION. Si l'on met de côté l'ampleur du sous-dénombrement des données du Bureau du recensement, il y a probablement maintenant au moins 9 millions d’immigrants illégaux dans la main-d'œuvre américaine.49 En raison de leur niveau d'éducation, ils sont fortement concentrés dans des emplois moins qualifiés et moins bien rémunérés tels que la main-d'œuvre de la construction, le nettoyage et l'entretien des bâtiments, la restauration et la préparation, l'entretien des terrains, la vente au détail et la transformation des aliments. Dans un rapport de 2018 du Center for Immigration Studies, nous avons estimé la part de travailleurs illégaux dans les 474 professions telles que définies par le ministère de l'Immigration à l'aide des données du Bureau du recensement.50 Nous avons constaté que seulement six étaient majoritairement occupées par des immigrants (légaux et illégaux). Ces six professions ne représentent que 1 % du total du personnel américain. Peut-être plus important encore, il n'y a pas de professions aux États-Unis dans lesquelles la majorité des travailleurs sont des immigrants illégaux. Même dans les deux douzaines de professions où les immigrants illégaux représentent 15 % ou plus des travailleurs, il y a encore 5,7 millions d'Américains nés aux États-Unis et 2,2 millions d'immigrants légaux employés.
L'idée que les immigrants illégaux ne prennent que des emplois dont les Américains ne veulent pas est tout simplement fausse. Il est vrai que la plupart des Américains ne sont pas confrontés à une concurrence importante de la part des immigrants illégaux, parce qu'ils ont tendance à avoir plus d'années de scolarité ou qu'ils travaillent dans le secteur public, où il y a relativement peu d'immigrants illégaux. Mais des millions d'Américains sont en concurrence avec eux pour les emplois. Ceux qui font face à la concurrence des immigrants illégaux ont tendance à être employés dans des emplois à bas salaire et font partie des Américains les moins éduqués – nés aux États-Unis et immigrants légaux.

Les dix professions dans lesquelles les immigrants illégaux ont la plus forte proportion.

MAIN-D'ŒUVRE AGRICOLE. Le besoin de main-d'œuvre agricole domine souvent le débat sur les travailleurs immigrés illégaux. Beaucoup de gens supposent à tort que la plupart des immigrants illégaux travaillent dans l’agriculture, mais ce n'est plus le cas depuis de nombreuses décennies. En fait, seulement environ 1 % de l'ensemble de la main-d'œuvre américaine est employée dans l'agriculture, il est donc impossible pour les travailleurs agricoles de représenter une grande partie de tous les travailleurs immigrés illégaux. Dans le rapport susmentionné de 2018 du Centre d'études sur l'immigration, rédigé par moi-même et deux collègues, nous avons estimé que seulement 4 % de tous les étrangers illégaux de la population active étaient employés dans l'agriculture. Pew Research estime un pourcentage similaire.51 Bien que les immigrants illégaux représentent une part importante des travailleurs de ce petit secteur, seule une infime proportion de tous les immigrants illégaux sont des travailleurs agricoles. La grande majorité de ceux qui travaillent dans les services, la construction et d'autres secteurs mentionnés ci-dessus sont des immigrants nés aux États-Unis ou des immigrants légaux.

PREUVE QUE L'IMMIGRATION RÉDUIT LES SALAIRES. Malgré les affirmations contraires, il existe des preuves claires que l'immigration réduit les salaires et l'emploi de certains travailleurs nés aux États-Unis, bien qu'il soit difficile de distinguer l'impact de l'immigration illégale en particulier. Dans son rapport magistral de 2017, les Académies nationales des sciences, de l'ingénierie et de la médecine ont examiné les recherches sur les effets de l'immigration sur le marché du travail américain et ont cité de nombreuses études universitaires montrant des impacts salariaux négatifs de l'immigration, en particulier sur les moins instruits.52 Un examen de plus de 50 études de 2019 par l'économiste Anthony Edo a adopté une perspective plus internationale et est à nouveau arrivé à la même conclusion. Edo souligne que l'immigration peu qualifiée a tendance à faire des natifs peu qualifiés les « perdants » et des natifs hautement qualifiés les « gagnants », avec une augmentation des inégalités comme l'une des conséquences.53 Bien sûr, des salaires plus bas pour certains Américains peuvent augmenter les opportunités économiques pour d'autres travailleurs, et cela peut également augmenter les bénéfices pour les entreprises et faire baisser les prix pour les consommateurs. Mais il n'y a pas de repas gratuit ; ces avantages exigent que certains Américains, généralement au bas de la population active, soient perdants.

LE RALENTISSEMENT MIGRATOIRE DE TRUMP PEUT AVOIR AIDÉ LES TRAVAILLEURS. Un rapport de Karen Zeigler et de moi-même publié l'année dernière a révélé que le nombre de nouveaux immigrants (légaux et illégaux) était en moyenne de 1,38 million de 2017 à 2019, contre 1,62 million en 2015 et 1,75 million en 2016. Une partie de cette baisse semble avoir été une réduction de l'immigration illégale. Nous avons également constaté que ce ralentissement a coïncidé avec une augmentation de 3,2 % (corrigée de l'inflation) des salaires hebdomadaires médians des travailleurs nés aux États-Unis sans bachelor, contrairement aux légères baisses enregistrées au cours des quatre années précédentes. La participation au marché du travail a également augmenté pendant le ralentissement de l'immigration, beaucoup plus qu'elle ne l'a fait dans les années précédant l'administration Trump.54 Une étude publiée dans Economic Review révèle quelque chose de similaire. Il montre que le ralentissement de l'immigration pendant la présidence de Trump a coïncidé avec une augmentation des offres d'emploi dans les régions où les immigrants s'établissaient traditionnellement par rapport aux zones à faible immigration. De plus, les salaires annoncés ont augmenté beaucoup plus dans les régions qui étaient devenues plus dépendantes de l'immigration que dans les régions à faible immigration. Cela soutient l'idée que le ralentissement migratoire sous l'administration Trump a aidé les travailleurs nés aux États-Unis.55

PARTICIPATION AU MARCHÉ DU TRAVAIL. L'un des arguments en faveur de l'immigration, y compris la tolérance de l'immigration illégale, est que le faible taux de chômage signifie qu'il n'y a pas assez de travailleurs. Mais cela ne tient pas compte de l'énorme augmentation de la proportion de personnes nées aux États-Unis qui sont en âge de travailler mais qui ne font pas partie de la population active. Ils ne se présentent pas au chômage parce qu'ils ne cherchent pas activement du travail. Parfois, cette question est examinée sous l'angle du « taux de participation au marché du travail », c'est-à-dire la proportion de personnes en âge de travailler qui travaillent ou qui cherchent du travail. Dans la discussion qui suit, j'indique l'inverse de ce nombre, c'est-à-dire la proportion de personnes en âge de travailler qui ne font pas partie de la population active.

DÉTÉRIORATION DU TRAVAIL CHEZ LES MOINS INSTRUITS. Comme nous l'avons déjà vu, l'immigration illégale augmente principalement l'offre de travailleurs ayant un niveau d'éducation modeste, et ce sont précisément ces travailleurs qui ont vu leur participation à la population active se détériorer. La figure 5 montre que pour les hommes nés aux États-Unis (16 à 64 ans) sans bachelor, la proportion d'inactifs est passée de 12 % en 1960 à 20,2 % en 2000 et à 27,9 % en avril 2024.

 

 

Figure 5. En comparant les pics précédents des cycles économiques, l'augmentation chez les hommes en âge de travailler (16-64 ans) nés aux États-Unis et ne faisant pas partie de la population active est plus prononcée chez les moins instruits.
(N.B. pour rappel le niveau High School représente aux USA le niveau de l’éducation secondaire qui va de 14 à 18 ans tandis qu’un bachelor implique des études universitaires de 4 ans).

Figure 6. L'augmentation de la part des hommes d’âge mûr (25-54) nés aux États-Unis ne faisant pas partie de la population active est plus prononcée chez les moins instruits.

Bien que la situation soit revenue à ce qu'elle était en 2019 avant Covid, elle représente tout de même un changement spectaculaire par rapport à ce qu'elle était historiquement. Si l'on exclut les jeunes et ceux qui ont peut-être pris une retraite anticipée et que l'on se concentre uniquement sur les hommes « d'âge mûr » (25 à 54 ans), qui sont traditionnellement les plus susceptibles de travailler, on constate tout de même une détérioration significative pour ceux qui n'ont pas de baccalauréat. Ils sont passés d'une participation quasi universelle – seulement 4,2 % n'étaient pas dans la population active – en 1960 à 10,6 % en 2000 et à 15,2 % en 2024. Les femmes nées aux États-Unis (25 à 64 ans) qui n'ont pas plus qu'un diplôme d'études secondaires s'en sont mieux sorties que les hommes, bien que la proportion de femmes ne faisant pas partie de la population active soit encore plus élevée en 2024 qu'en 2000, lorsque la participation féminine a atteint un sommet. Le tableau d'ensemble est celui d'une augmentation très substantielle à long terme de la proportion d'Américains moins instruits nés aux États-Unis qui ne font pas partie de la population active, bien que les femmes aient fait mieux récemment. Pour les hommes sans bachelor, la détérioration dure depuis 6 décennies et la part des personnes inactives est à des sommets historiques ou presque.

L'IMMIGRATION EST-ELLE À L'ORIGINE DE LA BAISSE DU TRAVAIL ? La mesure dans laquelle l'immigration réduit les salaires de certains travailleurs nés aux États-Unis, en particulier les moins instruits, sape l'incitation au travail. La baisse de l'immigration au cours des trois premières années de l'administration Trump a certainement coïncidé avec une augmentation de la participation au marché du travail parmi les travailleurs sans bachelors. Une analyse de 2019 du Center for Immigration Studies sur les cas de discrimination de l'EEOC a révélé de nombreux cas où des immigrants ont été utilisés pour remplacer des travailleurs nés aux États-Unis.56 D'autres recherches constatent un impact négatif sur l'emploi des jeunes travailleurs nés aux États-Unis, tandis que plus d'une étude a révélé un impact négatif de l’immigration sur l'emploi des Noirs américains.57 Cependant, Il semble certain que de nombreux facteurs ont contribué à la baisse de la participation au marché du travail.
Certains chercheurs pensent que la mondialisation et l'automatisation ont affaibli la demande de main-d'œuvre moins qualifiée et provoqué une baisse à long terme des salaires, rendant le travail moins attrayant.58 Si c'est exact, tolérer une immigration illégale à grande échelle est très contre-productif, car elle ajoute principalement des travailleurs moins instruits. D'autres chercheurs soulignent que les programmes d'aide sociale et d'invalidité trop généreux minent le travail.59 Certaines recherches soutiennent que l'évolution des attentes à l'égard des hommes en tant que pourvoyeurs, y compris le déclin du mariage, les a amenés à accorder moins d'importance au travail.60 Il existe également des preuves que la toxicomanie, l'obésité et les casiers judiciaires peuvent être des causes et des effets du déclin du travail.61 L'immigration n'est probablement qu'un des nombreux facteurs qui ont augmenté la proportion d'hommes nés aux États-Unis en âge de travailler qui ne sont pas au travail. Mais l'immigration a quasi certainement un impact indirect sur la participation au marché du travail en permettant à notre société d'ignorer ce problème.

IGNORER LA BAISSE DE LA PARTICIPATION AU MARCHÉ DU TRAVAIL. L'arrivée continue d'un si grand nombre de travailleurs immigrants, dont une grande partie se trouve illégalement dans le pays, permet aux décideurs politiques d'ignorer cette énorme détérioration de la participation au marché du travail. Après tout, pourquoi s'inquiéter de toutes les personnes nées aux États-Unis qui ne font pas partie de la population active alors que nous pouvons simplement faire venir toujours plus d'immigrants pour occuper des emplois ? La longue liste de politiciens et de groupes d'affaires qui ont actuellement appelé à donner une autorisation de travail aux immigrants illégaux au cours des deux derniers mois n'est que le dernier exemple de la façon dont l'immigration permet aux leaders d'opinion de se concentrer sur l'octroi de plus d'emplois aux immigrants pour faire face à un marché du travail tendu plutôt que de s'occuper de tous les Américains nés aux États-Unis sur la touche économique. Ignorer le problème et compter sur la main-d'œuvre immigrée semble extrêmement imprudent. Il existe une forte association entre le fait de ne pas travailler et ce qu'on appelle les « morts de désespoir », y compris le suicide, l'overdose de drogue et les niveaux destructeurs de consommation d'alcool et les décès par empoisonnement.62 Les hommes qui ne font pas partie de la population active sont également des partenaires de mariage relativement peu attrayants, de sorte qu'une faible participation entrave la formation de la famille.63 De plus, le fait de ne pas avoir d'emploi est associé à l'isolement social.64 Un certain nombre d'études montrent un lien entre le fait de ne pas travailler et la criminalité.65 L'augmentation du nombre d'hommes nés aux États-Unis ne faisant pas partie de la population active n'est pas seulement mauvais pour ces individus, cela a des conséquences négatives importantes pour la société américaine.

CONCLUSION
Il est peut-être compréhensible et même louable que de nombreuses personnalités publiques de ce pays se concentrent sur le sort des immigrants illégaux. Il est certainement vrai qu'un grand nombre de ceux qui se présentent à la frontière sud ou qui ont été envoyés par avion aux États-Unis dans le cadre du programme CHNV font face à des circonstances difficiles dans leur pays d'origine. Mais voir les immigrants illégaux simplement comme des personnes désespérées confrontées au désespoir ne permet pas de comprendre qu'ils sont aussi des preneurs de risques rationnels qui répondent aux incitations créées par l'administration. Tant que les immigrants illégaux potentiels savent qu'il y a de très bonnes chances qu'ils soient libérés s'ils arrivent ici, ils continueront à venir en grand nombre.
Les dirigeants élus sont censés agir dans le meilleur intérêt du peuple américain. Tolérer une immigration illégale généralisée, ou même l'encourager, a une série de conséquences en cascade pour le peuple américain. C'est pourquoi les sondages d'opinion montrent une énorme insatisfaction face à la situation actuelle. L'immigration illégale a des implications pour la sécurité nationale, la sécurité publique et l'État de droit. Mon témoignage a porté sur le logement, les caisses publiques et le marché du travail. Il y a de très bonnes raisons de croire que dans certaines régions du pays, l'immigration illégale a fait grimper les loyers et rendu le logement moins abordable par rapport aux salaires. Tout aussi important, des recherches antérieures montrent clairement qu'en ajoutant un grand nombre de personnes au pays ayant un niveau d'éducation modeste, l'immigration illégale crée une perte fiscale nette.
Il ne fait aucun doute non plus qu'en augmentant considérablement l'offre de main-d'œuvre moins instruite, l'immigration illégale réduit les salaires de certains travailleurs américains moins instruits, en particulier les plus pauvres et les moins instruits. Peut-être plus important encore, la disponibilité d'un si grand nombre de travailleurs immigrés illégaux permet aux entreprises et aux décideurs politiques d'ignorer largement l'énorme augmentation de la proportion d'Américains en âge de travailler qui ne font pas partie de la population active, en particulier les hommes. Il y a un quasi-consensus sur le fait que cette détérioration de la participation à la population active contribue à de profonds problèmes sociaux, notamment la criminalité, la toxicomanie, l'incapacité à fonder une famille, la dépendance à l'aide sociale, l'isolement social et une mort prématurée. Ceux qui sympathisent fortement avec le désir des gens d'autres pays de venir ici doivent comprendre l'impact négatif très réel de l'immigration illégale sur de nombreux Américains.

Michel Piccand, 01.11.2024

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NOTES
Les notes de cette étude peuvent être consultées dans leur version originale en anglais ici :
https://oversight.house.gov/wp-content/uploads/2024/09/Camarota-Testimony.pdf

La hausse des réfugiés incite à tenter de limiter les flux et à durcir les conditions d’asile. La question de l’intégration des communautés musulmanes rend les remèdes plus complexes.

Le nombre de pays d’émigration est tel que nous pourrons bientôt compter les autres. Des pays qui nous font payer leurs conflits et leur désastreuse gouvernance. Hors les citoyens de Chine et de Russie, l’Occident est devenu un vaste camp de réfugiés originaires d’une immense partie de la planète.

L’immigration est déjà un sérieux problème, alors que des dizaines de millions de jeunes rêvent d’Europe. L’islam est un autre écueil. Dans une très intéressante analyse, Arturo Pérez-Reverte, écrivain espagnol, ne parle pas d’islamisation, d’islam politique ou d’islamisme, mais plus simplement «d’extrême droite islamique». C’est plus clair. (Le Figaro, pour abonnés)

L’ONU a voté une journée contre l’islamophobie. L’Union européenne n’a pas cessé d’encourager ces migrations de même que l’acceptation de mœurs obscurantistes.

Elle a fait voter un «Pacte sur la migration et l’asile» qui vise à renforcer les contrôles aux frontières. Il est censé dissuader les volontaires au départ et mieux organiser la gestion de l’asile. En situation de crise (existe-t-il une situation qui ne l’est pas ?), chaque État sera tenu d’accueillir une partie des réfugiés ou s’il refuse, de verser une amende reproductible chaque jour.

Aujourd’hui déjà, La Hongrie est sommée par l'UE de payer une amende de 200 millions d'euros et des pénalités d’un million par jour pour ses réticences face à l’immigration. L’Union tente aussi d'obliger l’État à supprimer les obstacles à l'idéologie LGBT, notamment la propagande de ce courant envers les enfants.

Terrorisme, attaques au couteau, faits divers

Une partie de l’Afrique est très riche en ressources naturelles. Bizarrement, une sorte de résignation conduit l’Europe plutôt à recevoir des réfugiés qu’à utiliser les moyens à sa disposition pour contraindre ces régimes à se préoccuper de leurs populations. Ce serait trop stigmatisant ?

Les transferts de fond des réfugiés (travailleurs ou non) représentent chaque année des centaines de milliards, Ils réduisent la pauvreté dans certains pays d’origine, favorisent très peu le développement et encouragent à l'assistanat . A quoi s’ajoutent les multiples aides au développement de l'Occident. Quant aux accords passés avec certains pays pour qu’ils reprennent leurs ressortissants, ils sont conditionnés à des versements coûteux.

En Occident, le terrorisme, les attaques au couteau et les faits divers sanglants dus à des immigrés s’ajoutent au paysage. Dans une interview, le sociologue Ruud Koopmans observe: «Les criminels originaires de pays musulmans sont surreprésentés».

A peu près partout, les centres d’accueil sont saturés. L’accueil des Ukrainiens fait aussi pression sur les infrastructures. Peu à peu dépassés, les gouvernements européens tentent de limiter le déferlement de réfugiés tout en respectant les législations qui leur sont favorables. Épineux défi, d’autant que la plupart financent parallèlement de nombreuses ONG qui combattent leurs décisions.

Les populations, plus lucides que leurs gouvernants, tendent à voter pour les partis qui promettent un frein à cette immigration. Les pouvoirs passent aux mains de la droite, ce qui est considéré comme une manifestation de racisme et d’islamophobie.

Les populations issues de l'immigration, notamment musulmanes, votent massivement à gauche. Ils veulent des droits, mais ignorent les pratiques islamiques d’ici et d’ailleurs qui en privent tant de femmes et d’hommes. Kamel Daoud résume de manière lapidaire: «Dans les pays où ils sont minoritaires, les musulmans sont obsédés par les droits des minorités. Dans les pays où ils sont majoritaires, les minorités n’ont plus aucun droit.»

Arturo Perez-Reverte : «Tous les gouvernements, craignant d’être traités d’islamophobes ou de racistes, commettent les mêmes erreurs depuis des décennies (...) La quasi-totalité de l’Europe détourne le regard face aux mêmes atrocités que les oppresseurs islamiques perpètrent dans leurs pays contre la liberté d’expression, la démocratie, l’égalité des sexes ou l’orientation sexuelle…»

Pour tenter de résoudre l’équation, les gouvernants s’attaquent à la liberté d’expression de leurs citoyens. Leurs grands soutiens, la gauche et les verts, leurs médias et les ONG sont de plus en plus emportés par un souffle totalitaire.

Voici quelques exemples de mesures choisies par quelques pays pour tenter de limiter l’immigration.

Le Danemark serre la vis

Mette Frederiksen
Foto: Sandra Skillingsås, Arbeiderpartiet

Le Danemark est devenu l'un des pays les plus durs en matière d'asile par une volonté politique partagée par l’ensemble des partis (centre gauche). Ses moyens: restreindre les conditions d'entrée, l'obtention du droit d'asile, rendre la naturalisation très difficile, supprimer les ghettos et faciliter les expulsions. Le regroupement familial est devenu très compliqué, voire presqu’impossible et surtout, le droit d'asile n'est pas définitif. Il est réévalué chaque année ou tous les deux ans.

Il y a eu 21'000 demandes d'asile en 2015, au pic de la crise migratoire, contre seulement 4600 en 2022 et moins de 2000 en 2013.

Le centre-gauche jouit d'un large consensus

La première vague d’arrivants provenait jusqu’aux années 1960 des pays d’Europe de l’ouest ou du nord. Depuis, le pays fait face à une immigration du Proche et du Moyen orient : Turquie, Syrie, Pakistan notamment. Commettre des délits empêche d’être naturalisé pour une durée proportionnelle à la gravité des faits.

Ces mesures dissuadent les demandeurs d’asile de tenter leur chance, mais un grand nombre arrivent quand même. Le Danemark a voulu comme d’autres mettre en place ce qui tente de nombreux pays: une externalisation de la gestion d’asile. Votée par une grande majorité le 3 juin 2021, une loi l’autorise. Le pays, sévèrement surveillé par l’UE, ne l’a pas mise en pratique.

En 2020, la première ministre danoise Mette Frederiksen a tenu des propos sévères contre les responsables de l’insécurité, des jeunes hommes souvent d’origine non occidentale. “Des filles sont harcelées simplement parce qu’elles sont danoises (…) Ou des filles soumises au contrôle social parce qu’elles sont devenues trop danoises”, a-t-elle déclaré. “Un jeune homme sur cinq d’origine non occidentale a été condamné à une peine de prison avant l’âge de 21 ans. Ce n’est pas tout le monde – absolument pas tout le monde. Mais il y en a clairement trop. Des jeunes hommes qui prennent la liberté d’autrui, détruisent l’avenir des enfants, attaquent les gardiens de prison – et laissent derrière eux une longue traînée de crimes.”

La première ministre a reçu un violent coup de poing le 7 juin de cette année sur une place de Copenhague, deux jours avant les élections européennes. L’auteur, un Polonais de 39 ans résidant depuis cinq ans dans le pays, dont l’identité n’a pas été révélée, a été expulsé.

Les immigrés sont en grande majorité des jeunes hommes privés un temps tout au moins de relations sexuelles. Les conséquences sur l’insécurité ne sont curieusement jamais évoquées.

Le Danemark fait partie des quinze pays de l'UE qui demandent à Bruxelles de faciliter l'envoi de migrants vers des pays tiers. Les autres sont la Bulgarie, la République tchèque, la Finlande, l'Estonie, la Grèce, l'Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, l'Autriche, la Pologne et la Roumanie.

Belgique, premier pays musulman d'Europe?

Ahidar FOUAD,
© European Union / Nuno Rodrigues

La Belgique pourrait bien devenir le premier pays soumis à l’islam.

Selon le politicien conservateur Alain Destexhe,  «le Parlement régional bruxellois compte déjà presque un tiers d'élus d'origine musulmane, la plupart pratiquant un communautarisme effréné. Les candidats s'attellent à convaincre les électeurs de leur communauté, marocaine, turque ou pakistanaise en s'adressant à elle en arabe, en turc ou en ourdou. Ces élus représentent donc un groupe ethnico-religieux qui vote pour des candidats de sa communauté… »

Cette réalité a éclaté lorsque la liste du «Team Fouad Ahidar», créée quatre mois avant les élections, a obtenu trois sièges au Parlement bruxellois et un en Flandre.

Pour Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, Fouad est «un islamiste qui se défend de l’être. Un antisémite qui se défend de l’être. Un pro-Hamas qui ne s’en défend pas.» Il a soutenu un djihadiste parti en Syrie, un imam pakistanais qui cite la sourate décrivant une bataille où une tribu juive est exterminée par Mahomet. Il estime qu’il est difficile de séparer la politique de la pratique religieuse. Tout récemment il a déclaré que «pour certains, les cultes doivent rester à la maison, pour moi c’est le contraire».

En août 2024, il se félicite du retour en Belgique, grâce à un stupéfiant arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles, d’un salafiste renvoyé pour ses prêches antisémites et anti-occidentaux dans lesquels il a, entre autres, appelé à brûler les Juifs. Fouad  a été premier imam de la mosquée Al Khalil créée par les Frères musulmans. Il est accusé d’être membre d’un «charia-club haineux, ultra-conservateur, antisémite et homophobe». A quoi sa réponse est typique du fondamentaliste standard: «Plaire à qui? Moi je plais à Dieu. (…) [L’important c’est] que mon Dieu soit heureux.»

La campagne électorale pour le Parlement a été dominée par le port du foulard dans les services publics, la poursuite de l'abattage rituel sans étourdissement et, bien sûr, Gaza. Sa comparaison de l’action d’Israël à Gaza avec la Shoah lui vaut une plainte pour antisémitisme.

La liste des concessions de la Belgique à l’islam est déjà longue: voile autorisé dans des écoles supérieures et secondaires et dans certains services publics où il était auparavant interdit, tolérance du port de l'abaya qui se répand comme une traînée de poudre, repas sans porc dans les cantines scolaires, enseignement «adapté» aux souhaits des parents ou élèves musulmans (sur la Shoah, le cours de biologie, l'art, les activités sportives), tolérance de manifestations contre Israël où des slogans antisémites sont scandés, annulation d'un match de football Belgique-Israël à Bruxelles, etc.

Côté mineurs non accompagnés, une fraude liée à l’âge a été constatée dans 71% des tests d’âge effectués au cours des cinq premiers mois de 2024.

Rubinfeld : «La fulgurance de la victoire par les urnes de Fouad Ahidar ne doit pas être prise à la légère: elle est symptomatique de la menace existentielle qui plane sur un nombre croissant de démocraties occidentales. Partout ou presque en Europe, on voit émerger et prospérer des formations politiques surfant sur la vague islamogauchiste qui, dans la foulée du 7 octobre, s’est transformée en tsunami baptisé “Intifada Revolution”. Une lame de fond qui charrie avec elle l’obscurantisme, l’antisémitisme, la christianophobie, l’homophobie, le sexisme et d’autres tares encore.»

La Belgique sera-t-elle la première à tomber ? Pour Kamel Daoud, «Si on regarde ce qui se passe en Belgique, il y a de quoi craindre de voir émerger un émirat au cœur d’une Europe contrite et aveuglée par la culpabilité et la lâcheté.»

La France en perdition

Des institutions infiltrées par les Frères musulmans, une immigration incontrôlée, des policiers lynchés, des commissariats attaqués, une centaine d’agressions à l’arme blanche, couteaux, haches ou machettes par jour, un trafic de drogue omniprésent… Et un parti qui ne cesse d’entretenir le chaos: pour beaucoup, la France est en perdition.

Il devient de plus en plus difficile de nier la relation entre la criminalité et la violence de rue et l’immigration. Et pas non plus le pouvoir des immigrés musulmans ou leurs descendants. D'après l'IFOP, 50% des musulmans pensent que les élèves devraient pouvoir refuser les enseignements qui heurtent leur sensibilité religieuse.

Le droit et les juges protègent les criminels parfois davantage que leurs victimes. Les magistrats s’engagent dans la politique, notamment les 30% du Syndicat de la magistrature qui lors des élections a appelé à «empêcher  l’accession de l’extrême droite au pouvoir».

A l’élection présidentielle de 2022 déjà, 69% des musulmans avaient choisi Jean-Luc Mélenchon. Aux récentes élections européennes: 62% de ces électeurs ont voté pour le NFP.

L’Italie limite avec succès

Georgia Meloni, moquée après sa premier année de présidence pour son échec à limiter l’immigration, a depuis montré sa stature dans ce domaine aussi.

Les contrôles aux frontières ont été intensifiés et elle a réussi ce dont rêvent la plupart des pays européens: des accords de coopération avec certains pays d’origine des illégaux. Elle a permis ainsi le renvoi de plus de 9000 d’entre eux en 2024, 5000 vers la Libye et 4000 vers la Tunisie.

Le nombre d'arrivées clandestines qui avait plus que doublé entre 2022 et 2023, a chuté de 65%. Les nationalités les plus représentées sont les Bangladais (20%), les Syriens (16%) et les Tunisiens (14%).

Cette réduction significative des arrivées a permis à l’Italie de mieux gérer les flux migratoires et de réduire la pression sur les infrastructures d’accueil. Toutefois, face aux afflux toujours plus importants, le Conseil des ministres italien a dû se résoudre à prendre une mesure visant à augmenter les quotas d’immigrés légaux admis sur le territoire italien, passant de 136'000 personnes en 2023 à 151'000 en 2024, et 165'000, en 2025 pour fournir de la main-d'œuvre aux secteurs agricole et touristique.

L’accord signé entre l’Italie et l’Albanie, prévoyant l’ouverture de centres d’accueil pour les réfugiés secourus par l’Italie n’est pas encore mis en œuvre.

Geert Wilders, l'influenceur des Pays-Bas

Geert Wilders a fait un score exceptionnel aux législatives de novembre 2023. Il n’est pas membre du nouveau gouvernement, mais son influence est indiscutable. Le Premier ministre Dick Schoof (Indépendant) a été nommé le 2 juillet dernier.

Les Pays-Bas veulent inciter les demandeurs d'asile déboutés à quitter le pays. "A partir du 1er janvier 2025, la contribution de l'État pour l'hébergement de personnes qui auraient dû quitter le pays depuis longtemps sera supprimée", a déclaré récemment la ministre de l'Asile Marjolein Faber. Le gouvernement a annoncé qu'il ne financerait plus les prestations en nature telles qu'un endroit où dormir et les produits de première nécessité. Les villes sont libres de continuer à les prendre en charge à leurs frais. Ce sera le cas d'Amsterdam.

Pour la ministre, "quiconque est obligé de quitter le pays immédiatement ne devrait recevoir qu'un billet pour le vol de retour et une petite aide de quelques centaines d'euros après son arrivée dans le pays de destination."

La coalition de quatre partis a promis de mener «la plus stricte politique d’asile et immigration jamais vue aux Pays-Bas» avec possibilité de sortir des règles européennes, un exercice particulièrement ardu, et promis d'examiner un transfert à Jérusalem de l'ambassade néerlandaise en Israël.

Trois fois plus de demandes d'asile en Autriche

Les demandes d’asile ont triplé en Autriche l’année dernière, ce qui en fait l’État de l’UE qui a reçu la plus forte augmentation des demandes , selon un rapport de la Commission européenne.

Entre janvier et septembre 2022, plus de 70'000 personnes ont demandé l'asile, une augmentation de 200% par rapport à 2021. Les nouveaux arrivants comprennent un grand nombre d’Indiens et de Tunisiens (15 ’000) qui ont peu de chances de voir leur demande d’asile acceptée. La possibilité d'accueil devient critique.

Des leaders conservateurs s'appuient sur ces thèmes pour monter au créneau au niveau européen, voire pour demander une révision de la Convention européenne des droits de l'Homme. Le pays envisage lui aussi l’externalisation des demandes d'asile.

Le pays comprend une forte communauté islamique, plus 700'000 personnes, qui pose les problèmes habituels. Selon une étude scientifique parue en 2017 , 34,6 % des musulmans autrichiens ont des attitudes "hautement fondamentalistes". "Une enquête comparative sur l'intégration des immigrants à six pays, réalisée au Centre des sciences sociales de Berlin en 2013, a montré que 73,1 % des musulmans en Autriche considèrent que les règles du Coran sont plus importantes que les lois autrichiennes. 70,8% ont déclaré qu'ils n'ont aucun homosexuel dans leur cercle d'amis. 64,1 % des musulmans en Autriche étaient d'avis que les Juifs ne seraient pas dignes de confiance." Comme partout, les associations et mosquées, souvent animées par des Frères musulmans, se sont multipliées.

Question gestion de l'immigration, les solutions temporaires et précaires priment.

L’Islande légifère

Le 14 juin dernier, le gouvernement islandais a voté un projet qui entend limiter le regroupement familial, réduire les permis de séjour et compliquer la vie des demandeurs d'asile. Dès que leur demande sera rejetée, les immigrés ne recevront plus aucune aide (logement, soins). Les ONG se mobilisent.

Immigration : le Royaume Uni enferme, l’Allemagne tâtonne

Pris de court par des révoltes populaires suite au meurtre de trois fillettes, le Premier ministre ouvre ses prisons pour y enfermer des «émeutiers». L’Allemagne, confrontée au même guêpier, cherche des remèdes.

La fable des bons étrangers persécutés par des autochtones empreints de «racisme systémique » fait long feu. Et une seule religion parmi quelque 130 présentes dans nos sociétés cause des crimes et des conflits incessants, l’islam. Pas de «cordon sanitaire» pour lui et partout la même tolérance des juges. Les ONG sont souvent de la partie telle Amnesty International qui milite pour l’acceptation des mœurs obscurantistes et a encore réclamé récemment le droit des sportives de porter le foulard.

De nombreux pays victimes de cette complaisance et de l’islamisation tentent pourtant de limiter l’immigration. Mais pas le Royaume-Uni.

Le pouvoir veut ignorer les raisons des émeutes

On surnommait déjà la capitale le Londonistan à la fin des années 1990, la ville accueillant gracieusement de nombreux prêcheurs de haine. Dès la fin de la décennie, durant des années, les autorités ont épargné des gangs de violeurs musulmans pakistanais qui ont prostitué des milliers de filles non musulmanes. La BBC a rapporté en 2014 qu’«au moins 1400 enfants ont été victimes d’une exploitation sexuelle effroyable à Rotherham entre 1997 et 2013», et que les fonctionnaires britanniques n’ont rien fait. Pourquoi? Les policiers comme les services sociaux craignaient d’être taxés de racistes s’ils indiquaient l’origine ethnique des violeurs.

La Grande-Bretagne a poursuivi une politique communautariste, citée en modèle. Et louer la diversité est une obsession au Royaume-Uni. Elle attire nombre de réfugiés. En 2022, le pays a enregistré une immigration nette record. Selon les chiffres de l’Office national des statistiques britannique, le solde migratoire cette année-là se monte à 606’000 personnes. Près d’un million sont arrivées de pays hors Union européenne.

Le 29 juillet un massacre au couteau à Southport commis par un jeune Rwandais (pris, au début, pour un musulman) a causé la mort de trois fillettes et fait dix blessés, dont huit enfants.

Après ce drame, des manifestations violentes contre l’immigration ont explosé. L’explication de «l’élite» à ce déchainement? Habituelle: «extrême droite, racistes, fascistes». Les remèdes exclusifs de Keir Starmer? Répression et condamnations féroces. Mais surtout pas la moindre tentative d’explication de l’origine des émeutes.

Les manifestants habitent des quartiers populaires pauvres, abandonnés par les pouvoirs. Ils ne sont pas politisés, pas représentés par un quelconque parti. C’était une réaction spontanée de «petits blancs», dont l’ultra droite a profité.

La submersion démographique, le coût, les incessantes revendications, les accusations entêtantes de discrimination et d’islamophobie lassent les populations victimes par ailleurs de faits divers violents. Le lien entre immigration et délinquance n’est plus que mollement contesté. Mais désormais au Royaume Uni, c’est la prison qui menace les expressions de lucidité. Des prisons dont on vide des criminels pour enfermer les «semeurs de haine».

Des manifestations «antiracistes» ont répondu à cette explosion de violence. Là comme ailleurs, les activistes «de souche» ont communié avec les musulmans sous les applaudissements de la police (bénéficiaire d’engagements favorisant la diversité), des médias et du gouvernement anglais.

Ces musulmans, «modérés» ou non, ne manifestent jamais contre les attentats islamiques, le sort des Iraniens et Iraniennes pendus, les victimes des talibans et plus généralement des chrétiens pourchassés et assassinés dans le monde par leurs coreligionnaires.

En politique, l’appel irrésistible de l’islam

Dans la plupart des pays européens, les politiciens en mal d’élection font des promesses aux musulmans et de plus en plus, des partis religieux se créent. Et comme être musulman c’est être quasi envoûté, le succès est au rendez-vous. Les maires de Londres, Birmingham, Blackburn, Oxford, Oldham, Luton par exemple, sont des adeptes du Prophète.

Pourtant, deux tiers des Britanniques (67%) considèrent que la politique d’immigration menée ces dernières années a contribué à la violence et 55% d’entre eux en disent autant de celle des récents gouvernements.

Côté islam, un sondage publié en avril par le think tank britannique Henry Jackson Society révèle que 32% des musulmans britanniques considèrent comme souhaitable l’instauration de la charia au Royaume Uni; seul un musulman sur quatre pense qu’«Israël a le droit d’exister» et plus de la moitié «confesse avoir de l’admiration pour le Hamas».

Selon Boualem Sansal: «Les islamistes savent que le Royaume-Uni tombera comme un fruit mûr… et que l’Europe suivra (…) Comme dans le jeu de quilles, la défaite du Royaume-Uni entraînera celle de nombreux pays européens. On verra là que l’Union européenne était conçue pour affaiblir les États pour les fondre dans un ensemble sans défense.»

L’Allemagne cherche la panacée

Parmi les pays qui oscillent dangereusement entre davantage de fermeté et plus de complaisance, j’appelle… l’Allemagne, 84 millions d’habitants.

Dernière tragédie en date, le 23 août. Un requérant d’asile syrien égorge trois Allemands venus assister aux 650 ans de la commune de Solingen et en blesse huit autres. Convaincus qu’il faut faire entrer dans les têtes que nous vivons une heureuse ère de mélange des populations, les gentils organisateurs avaient joint à cet anniversaire un Festival de la diversité.

Le 31 mai à Mannheim, l’attaque au couteau d’un immigré afghan avait déjà tué un policier, blessé gravement l’activiste Michael Stürzenberger, et fait quatre autres blessés.

Le débat sur la politique migratoire et la lutte contre le terrorisme est reparti de plus belle dans les deux cas. Le chancelier Olaf Scholz s’était déjà prononcé pour le renvoi de criminels dans leur pays, notamment Afghans et Syriens, jusqu’ici épargnés. Le drame de Solingen était la goutte de trop: vendredi 27 août, un avion a reconduit 28 Afghans dans leur pays. Mais en France par exemple, renvoyer des Afghans chez eux est impensable. Ils causent pourtant de nombreux problèmes. Dernier en date: le 30 août où une violente rixe entre ressortissants, en pleine rue du 18e arrondissement de Paris, a fait quatre blessés. Deux personnes armées de couteau ont été interpellées.

Du Londonistan à l’islamisation

En Allemagne, le ciel s’est couvert depuis 2015 où un million de réfugiés avaient été fêtés, suivis logiquement par de nombreux autres. Le pays reste une des deux destinations privilégiées des «migrants» avec la France.

Le 11 mai 2024 à Hambourg, plus de mille manifestants réclament un califat dirigé par la charia en Allemagne. Derrière cette mobilisation de Muslim Interaktiv, se cacherait le groupe islamiste Hizb ut-Tahrir interdit en Allemagne en 2003. Depuis son apparition en 2020, Muslim Interaktiv a repris ses revendications dénonçant par exemple «l’assimilation forcée», la «diffamation de l’islam», la «diabolisation des musulmans» ou encore la «dictature des valeurs».

Dans les milieux politiques, la manif fait scandale. Le responsable de la police de Hambourg annonce une enquête destinée à vérifier la conformité des affiches et slogans de la manifestation avec la loi.

Et les compromissions avec l’islam se poursuivent. Le 18 juin, le chef de la protection de la Constitution Thomas Haldenwang affirme que le califat est «une forme d’État envisageable». Pour le chef du service de renseignement intérieur aussi, la revendication d’un État islamique relève de la liberté d’expression et ne constitue pas un motif d’interdiction. Le chef de la police de Hambourg était au diapason: «Notre droit de réunion n’est pas seulement un bien précieux, mais il a aussi des limites très larges, et tous les juristes étaient d’accord pour dire qu’une interdiction n’était pas justifiée.»

Scandale, puis rétropédalage. Le pays révise son cadre juridique sur le «droit d’expulser» certains criminels.

Comment gérer et limiter les réfugiés ?

L’Allemagne est confronté aux mêmes écueils que l’ensemble des pays développés et tente de mettre en œuvre des mesures similaires: réduction des aides, durcissement des contrôles aux frontières, accélération du processus de demande d’asile, élargissement des droits de la police lors des reconduites, tentatives de convaincre les pays de départ de reprendre leurs citoyens, examen d’une possible sous-traitance des demandes d’asile en dehors du pays.

Une partie des conditions nécessaires à l’accession à la citoyenneté ont été modifiées. Les candidats sont désormais confrontés lors de leur examen à des questions intégrant «les thèmes de l’antisémitisme, du droit de l’État d’Israël à exister et de la vie juive en Allemagne», explique un texte du ministère de l’Intérieur. L’approbation ou la promotion d’un seul acte terroriste suffira à l’avenir pour remplir les conditions d’une expulsion… Combien en fallait-il auparavant?

Le coût de l’aide sociale explose.

Le 6 août, le président fédéral allemand du syndicat de police Jochen Kopelke s’est prononcé en faveur d’une «amnistie des couteaux» avec récompense à ceux qui les abandonnent. Pour la remise d’un couteau papillon interdit, il imagine offrir un an d’abonnement à Netflix.

Le 19 août, le chef de la police fédérale, Dieter Romann, a déclaré  que « par rapport à la population totale, les non-allemands sont statistiquement six fois plus susceptibles d’utiliser des couteaux lors d’une attaque que les citoyens allemands. Et pour les crimes sexuels, le risque est sept fois plus élevé »L’an dernier, le 4 février, environ 3500 personnes ont participé à une manifestation organisée afin de dénoncer le geste de Rasmus Paludan, homme politique suédo-danois, qui avait brûlé un Coran à deux reprises le mois précédent. À l’origine de cet appel à manifester, figurait l’organisation Muslim Interaktiv.

Une tricherie a fait tiquer de nombreux Allemands: une enquête de RTL a révélé que des centaines d’Afghans vont passer des vacances dans leur pays d’origine grâce à diverses astuces administratives et l’aide des autorités iraniennes.

Des migrants afghans enregistrent des vidéos d’adolescentes en Allemagne et les partagent sur TikTok. Des centaines d’Afghans commentent avec des propos abjects.

En Occident, les autorités aiment croire que les réfugiés sont forcément des opposants à l’idéologie des talibans. Des dizaines de milliers de jeunes hommes (dont nombre de prétendus « mineurs » non accompagnés) reçoivent donc facilement le droit de s’installer en Europe. Mais là encore, les faits divers dus à ces nouveaux venus baignés dans l’une des pires versions de l’islam se multiplient.

Prochain article : «Immigration: les pays européens cherchent la pédale de frein»

Initiatives sur la santé. Les politiciens cachent-ils les coûts engendrés par l’immigration ?

Chacun le sait la Suisse est confrontée à un grave problème de financement des coûts de la santé, une part grandissante de la population n’arrive plus à payer les primes.

Lors des dernières élections au parlement en 2023 les candidats se sont pressés au portillon pour nous dire qu’ils avaient des solutions, celles-ci ont été mises sur la table, il s’agit des initiatives du PS et du Centre.

Le problème que posent ces deux initiatives c’est qu’elle contiennent toutes les deux les ingrédients nécessaires pour niveler notre système par le bas.

L’initiative du Centre d’abord, parce qu’avec son mécanisme vague et général de mesures pour réduire les coûts le citoyen n’a aucune certitude que demain on ne lui réduira pas le catalogue des soins remboursés. L’initiative du PS ensuite, parce qu’elle modifie la structure du financement des primes en augmentant la part financée par l’impôt, ce qui aura pour effet d’alourdir la charge des cantons économes et d’alléger la charge des cantons dépensiers, ce qui revient donc à lisser le montant des primes entre les bons et les mauvais élèves, soit encore une fois, à déshabiller Paul pour habiller Jean.

Lors des débats les politiciens du Centre ont affirmé que leur solution (donc fédérale) permettrait de réduire jusqu’à 20 % les coûts de la santé. Et alors, en bonne logique, le citoyen est en droit de se demander si ces mesures du Centre sont vraiment nécessaires dans un pays où les coûts de la santé peuvent être jusqu’à 66 % plus élevés dans certains cantons par rapport aux plus économes.

Autrement dit, ne convenait-il pas d’abord de chercher d’où viennent ces différences cantonales et d’en expliquer les causes dont le potentiel d’économie pourrait donc être considérable. Si un canton peut avoir des coûts de la santé 66 % moins élevés qu’un autre il doit quand même y avoir des raisons.

Au cours des débats il est cependant apparu que cette question de différence de coûts entre les cantons n’était pas volontiers abordée par les politiciens, ou alors du bout des lèvres, quand elle n’était pas tout simplement noyée sous un écran de fumée par les journalistes. Tout autant d’éléments donc qui nous incitaient à chercher à en savoir plus. Et autant vous le dire d’emblée, ce qu’on y a trouvé est particulièrement alarmant.

LE CONSTAT QUE NOUS AVONS FAIT

Les cantons ont des systèmes de santé séparés et des coûts qui varient fortement de l’un à l’autre mais ils ont aussi des variables de population qui différent fortement selon l’âge et l’origine.

Que l’âge soit un facteur déterminant des coûts de la santé n’est un secret pour personne, plus une population est âgée et plus les coûts de sa santé sont élevés, restait à savoir si l’origine des habitants d’un canton – un grand tabou – pouvait aussi avoir un effet sur les coûts.

Et là, l’étude croisée de ces variables nous a fait tomber de très très haut. Nous n’avons pas les moyens ni les ressources nécessaires pour mener une étude complète et définitive sur cette question mais les résultats que nous avons trouvés méritaient absolument d’être connus du citoyen.

Alors que l’on peut poser par principe que plus un canton à une population jeune plus il devrait avoir des coûts de la santé peu élevés, ou inversement, que plus un canton a une population âgée plus ses coûts devraient être élevés, nous avons découvert des résultats totalement opposés où la seule variable d’explication à ce stade était une très forte immigration.

Et la question est alors, pourquoi ne le dit-on pas ?

Il ne s’agit ici de stigmatiser ni les uns ni les autres, ni les personnes âgées, ni les malades, ni les personnes issues de l’immigration, tout le monde a le droit d’être soigné.

Ce que l’on stigmatise ici ce sont ces parlementaires qui abusent constamment de la crédulité du peuple en dissimulant une partie des problèmes qu’engendre dans notre pays l’immigration de masse.

Mais plutôt que de faire de longues digressions sur cette hérésie politique qui consiste à cacher une partie des problèmes venons-en aux faits. Voici donc deux constats qui vous permettront de comprendre ce qui est caché au peuple.

(1) Dans aucun rapport du Conseil fédéral sur les coûts de la santé il n’existe de considérations ni même de questions posées sur les effets possibles de l’immigration de masse sur les coûts de la santé. C’est une hypothèse qui n’y existe même pas.

(2) Lorsque des publications de l’Office fédéral des statistiques (OFS) s’interrogent tout de même sur la santé des migrants c’est sur la base de simples enquêtes téléphoniques pour en conclure que :

(a) Lorsque les migrants arrivent jeunes jusqu’à l’âge de 45 ans ils sont dans un état de santé identique à celui des Suisses de souche.

(b) Lorsque les migrants vivent en Suisse au-delà de 45 ans leur santé se péjore et devient plus mauvaise que celle des Suisses de souche. [1]

Autrement dit, si l’on suit bien les raisonnements de l’OFS, les migrants arrivent en Suisse dans une santé aussi bonne que celle des Suisses mais c’est leur vie en Suisse qui les rend malades !

Qui peut donc croire une chose pareille ? Alors que nous avons l’une des législations sur la protection du travail et un des systèmes de santé les plus développés du monde.

Non content de ces constats, l’OFS rajoute, toujours sur la base de son enquête téléphonique (puisque les statistiques ethniques sont de fait interdites en Suisse) que dans tous les cas les migrants ne recourent pas plus que les Suisses aux prestations médicales. Et cet office laisse même entendre que ce serait plutôt le contraire puisque les migrants recourent moins que les Suisses à des spécialistes.

En synthèse donc, si on lit bien ces conclusions de l’OFS, l’immigration ne saurait être en Suisse un facteur déterminant propre à influencer l’augmentation des coûts de la santé. Autant dire qu’une telle conclusion nous a plongé dans un profond scepticisme.

NOS DONNEES MONTRENT EXACTEMENT LE CONTRAIRE

Afin d’en avoir le cœur net on a donc cherché à voir si au-delà de cette image statique et vague de l’OFS (un cliché approximatif pris à un moment donné) reposant sur de simples enquêtes téléphoniques, il n’existait pas d’autres données plus dynamiques donnant une image plus concrète (et surtout plus évolutive et plus récente) de la situation de la santé des migrants en Suisse.

Le résultat ? Et bien c’est que les indicateurs trouvés sont plutôt inquiétants et qu’ils montrent exactement le contraire des conclusions de l’OFS.

Que ce portait du migrant jeune et toujours en bonne santé et qui coûterait moins cher que le Suisse de souche n’est en tout cas plus valide ni recevable et que les indicateurs trouvés montrent au contraire que la tendance semble drastiquement être en train de s’inverser.

On s’est ainsi intéressé en premier lieu à l’évolution des maladies chroniques (c’est-à-dire celles qui durent plus de six mois), c’est un indicateur assez parlant sur l’état de santé d’une population.

Sans surprise le nombre total de personnes atteintes de maladies chronique progresse en Suisse, cela s’explique naturellement par l’augmentation du nombre de personnes âgées qui vivent de plus en plus longtemps, et qui est bien le facteur principal de l’augmentation des coûts de la santé dans notre pays.

Il n’empêche que lorsque l’on entre dans le détail des chiffres de l’évolution des maladies chroniques il y a des progressions qui ne manquent pas d’inquiéter, et qui à tout le moins devraient interdire de les enfouir dans un « trou noir » ou de se cacher la tête dans un sac.

Si bien évidemment les Suisses de souche âgés, en raison donc de leur grand âge, représentent de loin la plus forte proportion de personnes atteintes de maladies chroniques, l’observation dynamique, c’est-à-dire l’évolution dans le temps de la population en Suisse montre une toute autre perspective.

Les groupes qui en Suisse ont connus ces dernières années la plus forte augmentation de malades chroniques ou de maladies qui durent plus de six mois sont en réalité les jeunes de première génération issus de l’immigration

Le tableau ci-dessous en montre l’évolution en pourcent entre 2012 et 2021.

La plus forte progression de malades chroniques se trouve dans le groupe de la classe d’âge 15-24 ans issue de la migration en 1re génération (+ 36.6 % de malades chroniques entre 2012 et 2021, en jaune dans le tableau). Ce qui laisse à penser que l’immigration de masse est en train de faire entrer dans le système de santé suisse de jeunes migrants de moins en moins en bonne santé.

Et ici, en tout état de cause, et du point de vue politique, il semble évident que si l’on veut traiter des problèmes actuels et futurs des coûts de la santé ce n’était certainement pas des données qui pouvaient être écartées et enfouies dans un trou noir comme le font les rapports du Conseil fédéral et les discours politiques des partis immigrationnistes.

Le second tableau qui suit montre que si le nombre de malades chroniques a globalement augmenté de 5 % pour les Suisses de souche (c’est-à-dire la population non issue de de la migration), il est littéralement en train d’exploser parmi les migrants de première génération provenant de pays hors Europe (+ 40 %) ainsi que dans la population de seconde génération issue de l’Europe de l’Est et du Sud-Est (+ 53.7 %).

Ce tableau montre clairement que l’état de santé de la population migrante est de moins en moins bon. Et encore une fois, ce n’est pas en passant sous silence ces faits que l’on pourra résoudre les problèmes. Et il semblerait que les Suisses devraient quand même avoir le droit de le savoir.

Pour aller plus loin, nous avons cherché à explorer cette question avec d’autres indicateurs.

La particularité de notre système de santé étant qu’il est découpé de manière cantonale, on a donc cherché à savoir si l’on pouvait corréler les coûts de la santé cantonaux au taux d’immigrants par canton. Et là aussi on peut dire que c’est sans ambiguïté.

Plus un canton a de personnes issues de l’immigration et plus le montant de la prime maladie est élevé.

Bien sûr les primes par cantons ne sont pas directement comparables, la part des coûts de la santé payés par l’Etat et par les assurés varient selon les cantons, de même le point de tarification des prestations n’y est pas le même partout, il était en 2023 environ 12 % plus élevé et plus cher à Genève (point tarmed à 0.96) qu’à Uri (0.86).

Mais si l’on y rajoute le taux de dépendance, c’est-à-dire le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans par rapport au reste de la population, donc de personnes susceptibles d’avoir des maladies chroniques et nécessitant des soins de longues durées, alors il semblait évident que l’on aurait dû trouver comme résultat que plus un canton a de personnes âgées et plus ses coûts de la santé et le montant de ses primes maladies devaient y être élevés.

Ou, à l’inverse, que moins un canton a de personnes âgées (et donc plus il a de personnes jeunes) et plus ses primes maladie devaient y être basses.

Même mieux, si l’on retient encore les affirmations de l’OFS selon lesquelles les personnes de moins de 45 ans issues de l’immigration sont en aussi bonne santé que les Suisses et recourent moins aux soins, alors le résultat de ces deux variables cumulées que sont l’âge et l’origine devait montrer que lorsque un canton a peu de personnes âgées et beaucoup d’immigrants, alors ses coûts de la santé devaient y être plus bas et les primes d’assurance inférieures.

Or les résultats montrent exactement le contraire !

Le canton qui a le moins de personnes âgées en Suisse est le canton de Genève (seulement 26.5 % de sa population a plus 65 ans) mais c’est lui qui a la deuxième prime la plus élevée de Suisse 399.- (Prime moyenne 2022 selon l’OFS).

Comparée à Uri et à sa prime de 241.- le montant de la prime genevoise est de 66 % plus élevé et bien que le canton de Suisse centrale ait lui un taux de personnes âgées bien plus élevé que celui de Genève (37.5 % de plus de 65 ans à Uri).

On s’est alors demandé si une autre variable pouvait aussi expliquer cette différence de prime entre Uri et Genève ?

Et la variable que l’on a trouvé est justement celle que les partis immigrationnistes veulent cacher.

La différence essentielle entre Uri et Genève c’est qu’à Uri il n’y a que 15 % de personnes issues de l’immigration tandis qu’il y en a 64 % à Genève.

On a essayé de croiser ces données de toutes les manières possibles (nombre de personnes âgées / nombre de personnes issues de l’immigration / montant de la prime d’assurance) le résultat a été pour ainsi dire presque toujours dans le même sens. Plus un canton cumule à la fois un taux élevé de personnes âgées et un taux élevé de personnes issues de l’immigration et plus la prime d’assurance du canton est élevée.

C’est le cas du Tessin qui cumule à la fois ces deux facteurs d’un nombre élevé de personnes âgées de plus de 65 ans (40.1 %) et d’un nombre élevé de personnes issues de l’immigration (49.9 %) et qui a le troisième montant de prime le plus élevé de Suisse (363.-).

La prime moyenne la plus élevée de Suisse se trouvait en 2022 à Bâle Ville avec 410.- et donc avec la particularité d’avoir le deuxième taux de personnes issues de l’immigration le plus élevé de Suisse (54.4 %) et avec un taux de personnes âgées dans la moyenne helvétique (31.5%).

A l’inverse, les 6 cantons aux primes les plus basses de Suisse, si l’on excepte Zoug dont la fiscalité est particulière, montraient tous pour caractéristique principale un taux de personnes issues de l’immigration bien en dessous des autres cantons. C’était le cas des cantons de UR, AI, OW, LU, AR, NW. On vous laisse voir les deux tableaux mis en annexe pour explication à la fin de ce texte.

Ces observations conjuguées avec les résultats des tableaux précédents sur la progression des maladies chroniques chez les jeunes migrants et chez les migrants en général indiquent sans aucun doute possible que l’immigration de masse est donc bien elle aussi devenue un facteur de l’augmentation des coûts de la santé en Suisse.

Et qu’en réalité, il y a deux facteurs principaux dans l’augmentation des coûts de la santé, le taux de personnes âgées dans la population, mais aussi le taux de personnes issues de l’immigration.

Et que l’on nous comprenne bien, il ne s’agit pas ici de stigmatiser qui que ce soit, tout le monde doit être soigné. N’en demeure pas moins que cette question qui devient alors éminemment politique est de savoir pourquoi ce second déterminant des coûts de la santé qui est l’immigration de masse est passé sous silence et caché statistiquement dans un « trou noir » ?

Parce que c’est bien cela la question du point de vue politique.

Tout le monde est capable de comprendre qu’on ne peut résoudre un problème si l’on s’abstient d’en analyser toutes les données, même celles que l’on ne voudrait pas voir. Mais les partis immigrationnistes qui, eux, sont au pouvoir font exactement le contraire, ils dissimulent une partie des données pour continuer d’imposer leur agenda politique.

Trouvez-vous un job d’analyste dans n’importe quel système de production et expliquez à votre employeur que vous allez trouver pourquoi la machine ne fonctionne pas, mais que vous vous refusez d’emblée et par principe à examiner l’élément numéro 4 parce que celui-ci provient d’un fournisseur (l’immigration et la libre-circulation) que vous vous refusez à remettre en question. Ou pire que vous dissimulez une partie des données. Vous verrez combien de temps vous garderez votre poste.

Et pourtant, hormis l’UDC, c’est exactement ce que sont en train de faire les partis immigrationnistes.

C’est une honte, c’est une véritable honte.

D’ici à 20 ans, notre pays ne sera plus que l’ombre de lui-même en matière de conditions de fiabilité et de sécurité, ses capacités auront été laminées. On voit déjà, après 20 ans de libre-circulation avec l’Union européenne que le parlement n’arrive plus à gérer les problèmes sans baisser nos conditions de vie.

Personne dans l’existence ne peut résoudre un problème en écartant d’emblée toute une partie des données parce que les questionner n’est pas politiquement correct ou peut heurter le sentiment. Nous atteignons là un degré d’absurdité et de manque d’honnêteté intellectuelle qui est propre à détruire toute la solidité de nos institutions et la solidarité entre nous.

Vous avez dit initiatives pour résoudre les coûts de la santé ? On vous répond panem et circenses. On amuse la galerie et nourrit le peuple avec des sornettes et des dissimulations. Une fois de plus.

Sans un changement drastique des mentalités et des discours idéologiques dans ce pays, la question des coûts de la santé sera encore pire dans vingt ans. Comme celle de la sécurité générale et de l’accès au logement, de l’énergie, des transports, et ainsi de suite.

Ce n’est pas ainsi que l’on peut construire ni de la sérénité ni de la confiance.

On rappelle que la désinformation totalitaire consiste à raconter des faits qui n’existent pas mais aussi à passer sous silence des faits qui existent.

Michel Piccand

P.S.

Il faut encore mettre en garde ici sur cette solution de caisse maladie unique qui est tant vantée par certains. On ne dit pas qu’elle n’est pas une solution possible, il faut voir comment elle est conçue. Mais évidemment avec le gros, très gros bémol, de cette caisse unique proposée par la gauche qui en réalité ne vise à terme qu’à lisser le montant des primes maladies en faisant supporter une partie des surcoûts des cantons les plus chers en les reportant sur les cantons économes, au nom prétendument de la solidarité. Mais déshabiller Paul pour habiller Jean ce n’est pas de la solidarité. C’est de l’appauvrissement forcé.

En rajoutant en terme de tabous et en matière de coûts de la santé les dizaines de milliers d’hommes ukrainiens complètement abîmés physiquement ou psychologiquement par la guerre et qui une fois celle-ci terminée viendront s’établir en Suisse pour rejoindre leur famille au nom du regroupement familial et dont les coûts, sans aucun doute très conséquents, viendront encore s’ajouter à la facture santé des citoyens helvétiques.

Ignazio Cassis et le Centre PLR qui préparent déjà les juteux contrats de la reconstruction ukrainienne ont-ils déjà prévus que les coûts de la santé engendrés par les Ukrainiens en Suisse seront remboursés aux Suisses et pris sur les montants du plan de reconstruction de l’Ukraine ?

A part l’UDC qui tire la sonnette d’alarme depuis des années sur les conséquences de l’immigration massive sur le système helvétique, tous les précédents partis et leurs politiciens pseudo spécialistes ne font que vendre des mensonges. Ils promettent qu’ils vont faire baisser les primes, mais en réalité ils ne savent même pas comment.

Si vous continuez à rajouter chaque année des milliers de demandeurs de soins de moins en moins en bonne santé il n’y aura qu’une solution. C’est la réduction du catalogue des prestations qui sont couvertes et qui vous sont remboursées. Au mieux le rationnement.

Et ça ce sera entièrement de votre faute et à vous de l’assumer. Il vous faut quand même le savoir.

Cela fait plus de vingt ans qu’on vous explique qu’un des objectifs de la libre circulation des personnes dans l’UE est de niveler et de mettre au niveau du moins disant, les systèmes non seulement fiscaux et sociaux, mais maintenant médicaux des pays de l’UE.

Les Suisses sont en partie en train de payer les déficiences en matières de santé des pays les plus pauvres de l’Europe pour ne pas parler des pays extra-européens. Ils ont quand même le droit de le savoir. De savoir que le résultat à terme sera une réduction de leurs prestations pour un coût de plus en plus cher.

A moins d’une refonte complète en Suisse de la structure des dépenses étatiques à laquelle aucun des immigrationnistes n’est prêt, puisque c’est précisément cette structure des dépenses qui leur permet de rester au pouvoir en subventionnant leurs clientèles respectives, il n’y aura pas d’autres solutions que la réduction des prestations en matière de santé.

Comme pour chaque Suisse, la misère du monde m’est insupportable, comme chaque Suisse je souhaiterais que chacun dans ce monde bénéficie des meilleurs soins possibles et du meilleur niveau de vie possible (qui seulement pourrait souhaiter le contraire ?) mais pas au prix de la destruction de notre pays et de nos institutions.

Ce qui nous met dans cette situation de coûts que nous n’arrivons plus assumer c’est la politique pro-européenne imposée par les partis pro-UE en Suisse, c’est-à-dire une politique qui ne maîtrise plus les fondamentaux des coûts, qui ne maîtrise plus ni l’immigration ni les coûts de la santé.

Un exemple typique encore une fois vient de nous venir du canton de Genève qui prétend trouver la solution en cherchant à imposer une caisse unique alors que ce canton est déjà incapable de fournir ne serait-ce qu’une étude – ce qui semblerait tout de même le préalable – capable de nous expliquer et surtout de nous prouver pourquoi les primes sont 66 % plus chères à Genève qu’à Uri et alors que Genève a la population la plus jeune de Suisse.

C’est là un exemple typique de la mentalité politique actuelle prédominante (hors UDC) où l’analyse d’une partie des données des problèmes est tout simplement absente quand elle n’est pas évacuée mais où le politique prétend tout de même avec beaucoup de vanité détenir les solutions.

Tous les problèmes actuels auxquels le citoyen est confronté aujourd’hui résultent de cette même superficialité politique et de cette même mentalité de dissimulation constante. L’accès de plus en plus saturé à tous les espaces publiques et à tous les services publics, la pénurie de logement, les transports, la violence interindividuelle croissante, la baisse de la sécurité. Toutes les analyses que posent ces partis pro-UE sont biaisées et ont pour caractéristiques quelles dissimulent quand elles ne dénient pas tout simplement une partie des problèmes au nom d’une libre-circulation et d’une immigration qui ont été rendues totalement intouchables au nom d’intérêts particuliers et au mépris de la réalité et de leurs conséquences économiques souvent délétères pour un grand nombre d’habitants, ressortissants étrangers y compris.

En 2013 déjà nous avions démontré comment la thèse économique de la croissance de la productivité imposée dès la fin des années 80 par la majorité pro-UE du Conseil fédéral (i.e. composée des partis pro-UE, PLR, PDC, PS, avec les conseillers fédéraux Felber et Delamuraz à leur tête) était erronée parce que les éléments de la conduite d’un Etat ne peuvent jamais se résumer aux principes de la conduite d’une entreprise et parce que leurs structures sont très différentes.

En 2013 déjà, dans mon ouvrage « La croissance économique de la Suisse, un drame politique caché » disponible en ligne, j’avais attiré l’attention sur le fait que non seulement la croissance économique par la libre-circulation et l’immigration se faisait au détriment du peuple suisse, en reportant sur les citoyens toutes les charges supplémentaires qu’entrainait la croissance migratoire, mais aussi comment du point de vue conceptuel global il relevait de l’hérésie de croire qu’on pouvait résoudre les défauts de productivité d’un Etat (à vrai dire de « soi-disant » défauts de productivité, il reste à prouver que du point de vue de l’Etat la productivité était moins bonne à cette époque) par la croissance migratoire et par l’augmentation massive de la population helvétique.

Cette thèse qui est toujours celle de la majorité du Conseil fédéral ignore depuis la fin des années 80 la loi des rendements décroissants.

Pour faire simple et à titre exemplatif si la croissance des passagers dans une ligne de chemin de fer, mettons Lausanne-Zurich, bénéficie d’un rendement croissant du fait de l’augmentation des passagers, la théorie et l’expérience économique nous montre aussi qu’il existe un moment à partir duquel le rendement peut commencer à décroître et à s’inverser, à provoquer des pertes et des surcoûts, notamment dans l’exemple de la ligne de chemin de fer parce qu’à partir d’un certain moment par exemple l’usure et les coûts de remplacements du matériel eux aussi s’accélèrent et aussi parce que plus la complexité augmente, plus les coûts de sa gestion et des adaptations nécessaires en personnes et en matériel pour la gérer, augmentent eux aussi, et qu’il arrive un moment où ces coûts supplémentaires peuvent dépasser tout le gain de productivité que l’on avait espéré, et ça c’est un constat vieux comme le monde. Et en réalité nous sommes en plein dedans.

Nous sommes arrivés à un moment où les voies de chemin de fer qu’il faudrait rajouter on ne sait tout simplement plus où les mettre et alors que le prix global du billet a lui explosé. Nous sommes en plein phénomène de rendement décroissant, et pire encore si dans la notion de rendement on y inclut la qualité de vie dont tout le monde sait qu’elle est en chute libre dans notre pays.

Dans l’ouvrage précité ce que je remettais en cause concernant la libre-circulation et la croissance économique par la migration c’était l’abandon de la maîtrise des équilibres dans notre pays, le mépris pour la notion d’équilibre.

Un équilibre que grâce à l’UDC le peuple a pu remettre dans la Constitution par l’initiative contre l’immigration de masse mais qui n’est à ce jour toujours pas appliquée par la faute (et le crime politique) desdits partis pro-européens.

Quand il y a un problème dans la productivité étatique (et l’on ne peut qu’admettre que le coût de financement tant de l’AVS que des soins de santé en soient un) il s’agit d’un problème dans la manière dont est construite la relation entre les revenus et les dépenses du domaine concerné, il s’agit d’un problème de structure.

Et si éventuellement l’on peut admettre que la croissance de la population était dans une certaine mesure nécessaire pour financer momentanément le déséquilibre du financement AVS entre actifs et retraités, et parce ce que c’est un problème similaire à celui de la santé, chacun peut aujourd’hui constater que le résultat sur le plan global est dans notre pays catastrophique.

Aucune solution durable d’équilibre n’arrive plus à être trouvée, le même problème se retrouvera demain pour ceux qui sont actifs aujourd’hui, et dans certains secteurs si les coûts ont explosés ils continueront d’exploser avec une partie croissante de la population qui n’arrive plus à les assumer.

On ne peut pas dire que ce soit là une politique réussie ou admirable. C’est même tout le contraire qui est vrai. Nous sommes ici dans la médiocrité la plus absolue.

La faute à qui ?

Les responsables politiques de cette débâcle se désignent eux-mêmes. Ce sont ceux qui depuis des années dénient et dissimulent une partie des données des problème et empêchent qu’ils soient objectivement mis sur la table et analysés. Ce sont ceux qui s’opposent (illégalement) à ce que l’on reprenne la maîtrise et le contrôle de la migration dans notre pays et donc que nous reprenions la maitrise de nos équilibres, maitrise qui n’est pas possible sans maitrise de notre équilibre démographique.

Ceux qui s’opposent à la connaissance complète des problèmes et donc à la maitrise des conditions de leurs équilibres sont exactement les mêmes, et chacun sait qui ils sont. Ce sont ces partis pro-européens et pro-migrants de Suisse. Dont les uns agissent par idéologie et les autres pour protéger leurs rentes de situation. Et chacun le sait, ce n’est ni par idéologie ni en protégeant des rentes de situations particulières que l’on peut raisonnablement conduire un pays.

L’analyse des problèmes en Suisse, par ses dissimulations constantes, atteint du point de vue macro-politique un niveau d’absurdité incommensurable. Pire que cela, ces dissimulations sont maintenant l’indice d’un niveau de corruption politique, indice d’autant plus élevé que lorsque celui qui se permet de soulever le problème est immédiatement traité de populiste ou de fasciste, alors qu’il ne s’agit que de questions de bon sens et d’honnêteté intellectuelle. Personne ne pourra jamais résoudre un problème complexe s’il en écarte d’emblée des données parce que les questionner n’est pas politiquement correct. Nous atteignons là un degré d’absurdité incroyable.

[1] Lire spécialement « État de santé et effet dit du migrant en bonne santé» dans le PDF page 2.

https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/enquetes/sgb.assetdetail.14819403.html

ANNEXE

Le premier tableau ci-dessous montre que les cantons qui ont les primes les moins élevées (en vert, deuxième colonne) ont néanmoins des taux de personnes âgées plus élevés que la moyenne helvétique (moyenne soulignée en jaune, dernière colonne) MAIS qu’ils ont aussi des taux de personnes issues de l’immigration bien moins élevés que la moyenne (troisième colonne).

Le second tableau montre à l’inverse que les cantons qui ont les taux agrégés les plus élevés (en brun, première colonne) sont aussi ceux qui ont les primes parmi les plus élevées de Suisse. On entend ici par taux agrégé l’addition du taux de personne âgée au taux de personnes issues de l’immigration.

Il semble d’autre part évident que le montant élevé des primes en tout cas dans les cantons de BS, GE et VD qui ont pourtant des taux de populations de personnes âgées en dessous de la moyenne helvétique provient du fait qu’ils ont des taux plus élevés de personnes issues de l’immigration.

L’interprétation croisée de ces deux tableaux montre assez clairement qu’un taux élevé de personnes issue de l’immigration est donc aussi un facteur d’accroissement des coûts de la santé.

 

Macron a accueilli 1,8 à 2 millions de migrants supplémentaires

A deux mois de l'élection présidentielle, le député européen Brice Hortefeux, invité de la matinale de Sud Radio, voici quelques jours, a affirmé : "la France n’a jamais accueilli autant de migrants sur son territoire et j'estime qu’il y en a 1,8 million de plus qu’au début du quinquennat d’Emmanuel Macron". Eric Zemmour, pour sa part, avance le chiffre de 2 millions.

L'ancien ministre de l'intérieur Brice Hortefeux a détaillé l'invasion migratoire : "la réalité du bilan de la politique migratoire d’Emmanuel Macron. c’est que, un, il n’y a jamais eu autant d’étrangers sur notre territoire, dans notre histoire. Ça ne s’est jamais produit. Au total, sur le quinquennat, cela fera globalement 1,8 million de migrants supplémentaires sur notre territoire, autour de cela. Il y a les titres de séjour, de l’ordre de 270.000, les demandeurs d’asile autour de 100.000, vous avez les clandestins à peu près 40.000 par an, et ainsi de suite. Donc vous arrivez à ce que je vous dis. Il n’y aurait pas eu la crise du Covid, on serait à 2 millions."

Nous avons vérifié. Et ça tombe bien puisque le bilan annuel des chiffres clés de l’immigration du ministère de l’Intérieur est tombé la semaine dernière.

Inter titre : Il y a les titres de séjour, de l’ordre de 270.000 par an.

C’est vrai. Brice Hortefeux connait ses chiffres. En 2021, 271.675 titres de séjour ont été délivrés, soit une hausse de 21,9 % par rapport à 2020 (année Covid).

Inter tire : Les demandeurs d’asile sont autour de 100.000 par an.

C’est vrai. 104.577 premières demandes en guichets uniques ont été déposées, contre 81.531 en 2020, soit une hausse de 28 %. Y a bon la France, ses allocations familiales, ses logements gratuits, ses APL, ses aides diverses. Il faut bien utiliser les impôts des contribuables !

Vous ajoutez à tout ça les clandestins, à peu près 40.000 par an, et ainsi de suite…

C’est là que ça se complique. Qui dit clandestin, dit personne en situation irrégulière, qui souvent se cache, et qui par définition est difficile à compter. Donc les chiffres fournis par le ministère de l'intérieur sont très inférieurs à la réalité et ne reflètent pas la réalité de l'invasion migratoire.

Ce que l’on sait, c’est que près de 200.000 migrants clandestins sont arrivés dans l’Union européenne l’an dernier, le chiffre le plus élevé depuis 2017, selon Frontex, l’agence européenne des frontières.

Inter titre : 600 000 à 700 000 clandos selon le ministre Darmanin

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a indiqué dans le journal Le Parisien qu’il estimait à 600.000 à 700.000 le nombre de clandestins. Durant la période du gouvernement Hollande, le nombre de clandestins en France était estimé à 300.000 personnes.

Les chiffres du ministre de l'intérieur confortent l'estimation d'Eric Zemmour qui défend, bec et ongle, le chiffre de 2 millions de migrants supplémentaires depuis le début du quinquennat de Macron. Eric Zemmour connait ses dossiers dans le cadre de sa campagne de reconquête.

En 2020, environ 320.000 personnes bénéficient de l’AME (Aide médicale de l’État), selon le gouvernement Castex. Ce chiffre parle de lui-même.

Inter titre : 2021 : 52 000 migrants "pagaient" pour traverser la manche

En 2021, 52.000 migrants ont tenté la traversée clandestine de la Manche vers la Grande-Bretagne, dont 28.000 ont réussi à rallier les côtes anglaises, selon le ministère de l’Intérieur. 1 002 migrants naufragés au large de Calais et mis à l’abri en 2021 contre 341 en 2020, soit une augmentation de 194 %, selon l’Ofii (Office français immigration intégration).

 

Nos sources

– Caisse Nationale d'Assurance Maladie

_ Ministère de la Santé

Ined

– Insee

– Nations Unies

– Organisation internationale pour les migrations

– Ministère de l’Intérieur

– Pew Research center

– Global migration data analysis centre

La Montagne

Immigration et démographie urbaine: les cartes à peine croyables de France Stratégie

Ce que nous apprennent les cartes de France Stratégie

Seine Saint-Denis, Paris intra-muros… mais aussi Rennes ou Limoges (!): la proportion des 0-18 ans nés de deux parents extra-européens explose dans de nombreuses aires urbaines. Un basculement démographique historique. Analyses.


Depuis de nombreuses années, la question des statistiques ethniques constitue un sujet brûlant au sein des débats relatifs au fait migratoire, à son approche scientifique et à ses répercussions dans la société française.

En effet, la jurisprudence en vigueur du Conseil constitutionnel considère que « si les traitements nécessaires à la conduite d’études sur la mesure de la diversité des origines des personnes (…) peuvent porter sur des données objectives, ils ne sauraient, sans méconnaître le principe énoncé par l’article 1er de la Constitution, reposer sur l’origine ethnique ou la race » (décision du 15 novembre 2007 [1]).

Néanmoins, si la constitution de bases de données fondées sur la « race » ou l’origine ethnique auto-déclarée – telles qu’elles existent notamment aux États-Unis ou en Grande-Bretagne – demeure formellement interdite, il n’en va pas de même quant à l’origine nationale des individus. En se fondant sur les données du recensement, l’INSEE entretient ainsi tout un appareil statistique relatif au nombre d’immigrés vivant en France (NB : sont seuls considérés comme immigrés les individus nés étrangers à l’étranger), au nombre d’enfants nés de parents immigrés et aux pays d’origine de ceux-ci.

C’est sur cette base que France Stratégie, organisme de prospective rattaché au Premier ministre, a rendu publique en 2020 une vaste étude consacrée à « la ségrégation résidentielle en France ».

Le champ de l’étude

Se penchant sur les données INSEE disponibles pour les 55 « unités urbaines » françaises comptant plus de 100 000 habitants, les équipes de France Stratégie ont élaboré une cartographie détaillée visant à comprendre « l’inégale répartition dans l’espace urbain des différentes catégories de population » au regard de plusieurs critères mesurés en 2017 : la tranche d’âge, le statut d’activité (actifs occupés / chômeurs / inactifs), la catégorie socio-professionnelle, le statut d’occupation du logement (HLM ou autre)… Mais aussi l’origine migratoire directe : les immigrés et leurs enfants.

Grâce à un travail exhaustif de transposition cartographique qu’il convient de saluer, le site créé pour l’occasion permet de visualiser, pour chacune des grandes et moyennes agglomérations françaises :

  • Le pourcentage d’immigrés européens / extra-européens parmi les 25-54 ans ;
  • La part d’enfants nés de parents immigrés européens / extra-européens parmi les 0-18 ans.

En mobilisant la profondeur des données du recensement, ce site propose de visualiser l’historique de ces statistiques sur plusieurs jalons des cinquante dernières années : en 1968, 1975, 1990, 1999 et 2017 – dernière année étudiée. Il est ainsi possible d’obtenir une vision fidèle des transformations démographiques majeures qu’ont connu les villes françaises au cours du demi-siècle écoulé.

A lire aussi: Les Turcs en France sont-ils vraiment acquis à Erdogan?

Ledit travail de cartographie est réalisé à la fois au niveau des communes et des zones IRIS (« Ilôts regroupés pour l’information statistique »), lesquelles correspondent à un découpage par quartier d’environ 2 000 habitants chacun appliqué par l’INSEE. Le choix de ce maillage fin nous offre une véritable précision dans l’analyse géographique des phénomènes.

Au regard des éléments très riches ainsi mis à disposition, force est de constater que les mutations générées par les flux migratoires sont particulièrement frappantes, tout comme les phénomènes de séparation géographique qu’elles induisent dans l’ensemble des métropoles.

Nous proposons d’examiner ici quelques exemples significatifs, en nous focalisant sur un même indicateur : le pourcentage des 0-18 ans nés d’immigrés extra-européens et son évolution depuis 1990.

Commençons par deux zooms dans l’unité urbaine de Paris, qui porteront sur :

  1. Le département de la Seine-Saint-Denis,
  2. La capitale intra-muros.

La Seine-Saint-Denis

Les données INSEE cartographiées par France Stratégie nous apprennent que les enfants immigrés ou nés de parents immigrés extra-européens sont majoritaires parmi les 0-18 dans plus de la moitié des communes de Seine-Saint-Denis en 2017.

Ce basculement est particulièrement marqué dans certaines communes :

  • La Courneuve : 75% des 0-18 ans sont nés de parents immigrés extra-européens (moins d’un quart des mineurs résidant sur la commune est donc d’origine française ou européenne)
  • Villetaneuse : 73%
  • Clichy-sous-Bois : 72%
  • Aubervilliers : 70%.
  • Pierrefitte-sur-Seine : 69%

Si l’on procède à la même analyse par zone IRIS, on se rend compte que les pourcentages concernés sont encore plus élevés dans certains quartiers de ces villes – jusqu’à 84% dans certaines zones de Clichy-sous-Bois :

En 1990, si ces taux étaient déjà nettement plus élevés en Seine-Saint-Denis que la moyenne nationale, ils étaient néanmoins beaucoup plus faibles qu’aujourd’hui :

  • A la Courneuve, la proportion d’enfants d’immigrés extra-européens a augmenté de 60% entre 1990 et 2017.
  • A Pierrefitte-sur-Seine, la proportion d’enfants d’immigrés extra-européens a augmenté de 102% : elle a donc plus que doublé.

Paris intra-muros

Les enfants d’immigrés extra-européens représentent jusqu’à la moitié des 0-18 ans résidant dans certains arrondissements parisiens :

  • 50% dans le XIXème arrondissement
  • 43% dans le XVIIIème
  • 42% dans le XXème
  • 41% dans le XIIIème

Au-delà des moyennes par arrondissement, l’analyse des statistiques disponibles par quartier permet d’identifier les zones de la capitale où cette mutation démographique est plus accentuée encore :

  • Clignancourt / Porte de Saint-Ouen (XVIIIème) : 72% des 0-18 ans sont issus de parents immigrés extra-européens
  • Stalingrad / avenue de Flandre (XIXème) : 71%
  • Porte de la Chapelle (XVIIIème) : 66%
  • Porte de Pantin (XIXème) : 66%

D’autre part, l’analyse au niveau des IRIS permet d’établir à quel point la population de Paris s’apparente désormais à un véritable « archipel » – pour reprendre l’expression fameuse de Jérôme Fourquet. Au sein d’un même arrondissement voisinent parfois des quartiers à la composition démographique radicalement différente. Il en va ainsi du XVIIIème :

  • Laumarck-Caulaincourt : 12% d’enfants d’immigrés extra-européens parmi les 0-18 ans
  • Château-Rouge (à 900 mètres de distance) : 66%

A lire aussi: Les Turcs en France: un «isolat» séparatiste?

En 1990, si la population immigrée était déjà plus forte à Paris qu’ailleurs, les taux en question étaient cependant beaucoup plus faibles. On a assisté à une explosion de la part de la natalité extra-européenne sur les trois dernières décennies : + 25 points en moyenne dans toute l’agglomération parisienne, avec une diffusion dans l’ensemble des arrondissements intra-muros.

Si la métropole parisienne constitue sans conteste la pointe avancée des transformations démographiques générées par l’immigration extra-européenne, les données compilées par France Stratégie démontrent néanmoins que les mêmes dynamiques sont à l’œuvre sur l’ensemble du territoire national. Nos lecteurs peuvent obtenir les données cartographiées pour leur ville sur le site https://francestrategie.shinyapps.io/app_seg/.

Nous nous limiterons ici à analyser brièvement deux exemples particulièrement parlants, car portant sur des villes de province qui n’ont jamais constitué des « terres d’immigration » au XXème siècle :

  1. Une grande ville de l’Ouest : Rennes
  2. Une ville moyenne située dans la « diagonale du vide » : Limoges

Rennes et sa métropole

À l’instar du reste de la Bretagne, la région rennaise est longtemps restée à l’écart des différentes vagues d’immigration reçues par la France depuis le XIXème siècle. Cela est resté le cas pour les flux extra-européens… jusqu’à ces dernières années – ainsi que le démontrent les données INSEE.

Les enfants de parents immigrés extra-européens représentent désormais presqu’un quart (22,8%) des 0-18 ans vivant dans l’agglomération de Rennes en 2017. Si certaines communes périphériques restent encore peu concernées par cette mutation, celle-ci est spectaculaire dans plusieurs quartiers de Rennes – où les jeunes d’origine extra-européenne sont parfois majoritaires :

  • Le Blosne : 51% des 0-18 sont des enfants d’immigrés extra-européens
  • Villejean / Beauregard : 50%
  • Bréquigny : 45%

Cet aspect spectaculaire prend encore plus de sens lorsqu’il est mis en rapport avec les cartes de 1990 : le pourcentage d’enfants de parents extra-européens parmi les jeunes de la métropole rennaise a été multiplé par 3 en moins de 30 ans (passant de 7,7% à 22,8%). Dans certains quartiers, cette augmentation est vertigineuse :

  • À Villejean-Beauregard, la part des jeunes nés d’immigrés extra-européens a augmenté de 355% en 27 ans
  • À Brequigny, cette proportion a augmenté de 221%

Limoges et son aire urbaine

Capitale du Limousin rural et enclavé, la ville de Limoges et ses environs n’ont – comme la Bretagne – pas constitué un lieu d’arrivée ordinaire des flux d’immigration vers la France. L’isolement géographique et la structure économique de la région ne se prêtaient pas à une « attractivité » de cette nature. Pourtant, en 2017, les cartes de France Stratégie dévoilent une démographie limougeaude largement perfusée par l’immigration extra-européenne.

Les enfants de parents immigrés extra-européens représentent en moyenne plus d’un quart (27,5%) des 0-18 ans vivant dans l’unité urbaine de Limoges. Ils sont même nettement majoritaires dans certains quartiers :

  • Les Portes Ferrées / Saint-Lazare : 61% des 0-18 sont des enfants d’immigrés extra-européens
  • Ester / Beaubreuil : 61%
  • Corgnac / Val de l’Aurance : 58%

En 1990, les enfants de parents extra-européens ne représentaient que 10,2% des 0-18 ans dans l’agglomération de Limoges ; leur part a donc augmenté de 170% en moins de trente ans. Si cette hausse est générale, les mêmes quartiers sont à la pointe de ce phénomène :

  • Dans la zone de Corgnac / Val de l’Aurance, la part des jeunes nés d’immigrés extra-européens a augmenté par exemple de 262% en 27 ans
  • Aux Portes Ferrées, elle a augmenté de 165%

Cependant, outre la hausse globale, l’aspect le plus remarquable de la situation limougeaude réside dans des communes et des quartiers qui n’étaient absolument pas concernés par l’immigration extra-européenne voici 27 ans, mais dont la population jeune en est aujourd’hui issue dans une part importante. Pour citer quelques uns de ces territoires :

  • Dans la ville de Panazol (la plus peuplée de l’unité urbaine après Limoges), les enfants d’immigrés extra-européens représentaient 1% des 0-18 sur le territoire communal en 1990 ; ils sont désormais 15% en 2017 – soit une multiplication par quinze de cette part ;
  • À Isle, ils étaient 2% en 1990 ; ils sont 18% en 2017 – soit une multiplication par neuf ;
  • Au Palais-sur-Vienne, ils étaient 5% en 1990 ; ils sont 24% en 2017 – soit une multiplication par cinq.

Les angles morts de cette étude

Il apparaît utile de préciser que les données INSEE mobilisées par France Stratégie seraient sous-évaluées si l’on cherchait à les utiliser pour estimer la part complète de telle ou telle origine « ethnique » au sein d’une population – et ce pour deux raisons principales :

  1. Ce calcul n’inclut pas la « troisième génération », celle des enfants nés de grands-parents immigrés extra-européens ;
  2. Il n’intègre probablement que très partiellement la présence de mineurs immigrés clandestins (sachant que la population totale des immigrés illégaux dans la seule Seine-Saint-Denis est estimée entre 150 000 et 450 000 individus d’après un rapport parlementaire de 2018 [2]).

Les données ici présentées ne remplacent donc pas les « statistiques ethniques », objets récurrents de polémiques et d’obstacles juridiques, dont la démographe Michèle Tribalat considère pourtant qu’elles sont « indispensables à la connaissance » [3].

Par ailleurs, la double dynamique induite par la surnatalité des populations immigrés et l’accélération de l’immigration au cours des dernières années (cf partie « Pourquoi un tel bouleversement ? ») conduisent à penser que les données ici compilées en 2017 sont déjà significativement dépassées.

Enfin, l’approche englobante de la catégorie des « 0-18 ans » ne donne pas une idée aussi précise que possible des dynamiques en cours. Au vu de la tendance dessinée par ces cartes, on peut imaginer que la proportion d’enfants d’immigrés extra-européens est plus forte chez les 0-5 ans ou les 0-10 ans que chez les 10-18 ans. Une telle segmentation statistique aurait permis de percevoir de façon plus précise l’accélération des transformations démographiques en cours, ainsi que leur impact à venir sur l’ensemble des catégories d’âge

Pourquoi un tel bouleversement ?

Les transformations démographiques ici décrites – qu’il faut bien reconnaître comme sans précédent dans notre Histoire par leur nature, leur ampleur et leur rapidité – sont liées à la conjonction de deux moteurs migratoires, lesquels ne cessent d’accélérer leurs cadences et de se nourrir réciproquement :

  1. La poursuite et l’accélération de l’immigration vers la France

Pour la seule année 2019, 469 000 étrangers se sont légalement installés sur le territoire national (titres de séjour accordés + demandes d’asile enregistrées + mineurs étrangers reconnus « isolés » [4]), soit un record absolu. Il faut ajouter à cela les entrées clandestines, difficiles à chiffrer par nature mais que l’on peut estimer à plusieurs dizaines de milliers par an.

  1. La surnatalité des populations immigrées par rapport aux natifs. 

Sur une période de vingt années entre 1998 et 2018 :

  • Le nombre de naissances d’enfants dont au moins un parent est étranger a augmenté de 63,6%
  • Le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont étrangers a progressé de 43%.
  • Le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont français a baissé de 13,7% [5].

En 2018, près d’un tiers des enfants nés en France (31,4%) ont au moins un parent né à l’étranger [6].

Les femmes immigrées ont un taux de fécondité de 2,73 enfants par femme en moyenne, contre 1,9 pour les natives [7]. Ce contraste est encore plus marqué pour certaines nationalités extra-européennes : ledit taux s’élève à 3,6 enfants par femme en moyenne pour les immigrées algériennes, 3,5 enfants par femme pour les immigrées tunisiennes, 3,4 enfants par femme pour les immigrées marocaines et 3,1 enfants par femme pour les immigrées turques, ce qui est plus élevé que la fécondité de leurs pays d’origine (respectivement 3 ; 2,4 ; 2,2 ; 2,1).

Malgré ses limites, l’analyse à laquelle nous venons de nous livrer démontre que les effets cumulés de l’immigration et des différentiels de fécondité ont d’ores et déjà modifié significativement la population française dans les grandes et moyennes agglomérations – et qu’ils continuent de le faire.

Une fois posé ce diagnostic incontestable, il est permis à chacun de s’interroger sur les conséquences d’un tel basculement à court, moyen et long terme, étant entendu qu’il ne pourra cesser de s’amplifier « naturellement » sans la mise en œuvre d’une volonté politique contraire.

> Retrouvez l’intégralité des articles de l’Observatoire sur leur site http://observatoire-immigration.fr <


[1] Décision n° 2007-557 DC du 15 novembre 2007, « Loi relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile » (site du Conseil constitutionnel)

[2] Rapport d’information sur l’évaluation de l’action de l’Etat dans l’exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint-Denis, enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 31 mai 2018 (rapport CORNUT-GENTILLE-KOKOUENDO).

[3] Entretien au Figaro, 26 février 2016 (lien)

[4] Sources : Ministère de l’Intérieur et OFPRA

[5] Statistiques de l’état civil de l’INSEE et du document « T37BIS : Nés vivants selon la nationalité des parents (Union européenne à 28 ou non). Calculs : OID. https://observatoire-immigration.fr/natalite-et-immigration/

[6] Op. cit.

[7] Interview de François Héran, professeur de démographie au Collège de France, par Ivanne Trippenbach pour L’Opinion, 4 octobre 2019 (Lien)

[8] François Héran, op. cit.

source: https://www.causeur.fr/immigration-et-demographie-urbaine-les-cartes-a-peine-croyables-de-france-strategie-208601

Suède : tribunal attaqué par des hommes masqués afin d’empêcher la tenue d’un procès pour préparation de meurtre

Un procès pour meurtre surveillé par la police en banlieue de Stockholm a fait l'objet d'une attaque violente jeudi. Une vingtaine d’hommes masqués, armés d’engins pyrotechniques, ont attaqué la police.

Vers 9 heures du matin, une bande de plus de vingt jeunes hommes masqués, liés aux gangs criminels X-Team et Bandidos, a attaqué le tribunal de district d'Attunda, en banlieue nord de Stockholm, avec de puissants engins pyrotechniques ressemblant à des bombes, appelés bangers, a rapporté Samhällsnytt. Ils en ont également lancé sur les policiers chargés de surveiller le procès et sur les renforts arrivés sur les lieux après le début de l'attaque.

Ces gangs recrutent principalement parmi les personnes issues de l'immigration.

Une dizaine d'agresseurs ont été mis en garde à vue. On ne sait pas s'ils ont ensuite été placés en détention ou aussitôt relâchés. C'est seulement l'après-midi que la police a pris le contrôle de la situation.

Le procès concerne quatre hommes accusés d'avoir planifié un massacre à l'arme automatique lors d'une fête d'enfants. Il avait été transféré d'un autre tribunal de district à la suite d'incidents violents similaires impliquant quelque 80 personnes. La police avait pu déjouer le projet de massacre à la dernière minute. […]

Swedish district court attacked by masked gang members to stop murder trial

Traduction libre Albert Coroz pour LesObservateurs.ch

La Commission européenne encourage l’augmentation de l’immigration dans le cadre de la #NextGenerationEU

Dans une photo Instagram, la Commission européenne révèle comment elle envisage l'Europe dans l'ère post-Corona. Une nouvelle augmentation de l'immigration fait partie du plan visant à rendre l'Europe encore davantage "colorée".

Sur les médias sociaux, un message de la Commission européenne a provoqué un véritable "shitstorm" [NDLR : littéralement: une tempête de merde]. Sous le hashtag #NextGenerationEU, elle a fait la promotion du prochain budget à long terme de l'UE, d'un montant de 1 800 milliards d'euros, qui doit être utilisé pour construire une Europe post-Covid 19.

"Ensemble, nous pouvons façonner le monde dans lequel nous voulons vivre." écrit la Commission. Mais apparemment, il existe des différences entre l'UE et les citoyens concernant le monde à façonner. De nombreux utilisateurs ont critiqué le fait qu'aucun Européen "autochtone" - c'est-à-dire ce que certains utilisateurs considèrent probablement encore comme des Européens - n'était représenté sur l'image. Les appels à la sortie de l'UE sont également de plus en plus forts dans les colonnes de commentaires, avec les termes DEXIT, IREXIT, ILATEXIT, GREXIT et ROEXIT.

 

La fin de la propagande

Beaucoup demandent également la fin de la propagande constante au nom de la "diversité". Ils notent que les Blancs ou les Européens de provenance occidentale sont apparemment le seul groupe de population qui peut être ouvertement et systématiquement discriminé en toute impunité.

Un jour seulement après la publication de l'article, la Commission européenne s'est finalement sentie obligée d'écrire un commentaire. Elle a été attristée par le grand nombre de réactions négatives en raison de la couleur de peau du père et de l'enfant. Après tout, la société européenne est diverse et c'est une force pour l'Europe, qu'ils ont voulu montrer et représenter dans le message. Avec une telle sensibilité de la part de l'UE, il est presque surprenant qu'elle utilise encore le terme désuet de "père" - selon l'idéologie moderne de gauche - et qu'elle n'utilise pas déjà le terme moderne et progressiste de "parent".

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Wochenblick.at / Instagram.com de la Commission européenne


Rappels :

Policiers brûlés vifs à Viry-Châtillon : l’avocat général a débuté son réquisitoire en déclarant aux accusés « Je sais que vous êtes une richesse pour notre société »

France : Pierre, 68 ans, battu à mort par des « jeunes » dans sa cage d’escalier

Bruxelles : «Je (romps) mon ramadan à cause de toi fils de p…»: un accompagnateur de train violenté par des jeunes

L’ONG Sea-Eye envoie un nouveau navire pour migrants : Il a en grande partie été financé par l’Église protestante allemande.

Liège (Belgique) : affrontement entre bandes tchétchènes et kurdes à la kalashnikov, 1 mort et 2 blessés

Reims : un Congolais, au bénéfice du statut de réfugié, écroué pour le meurtre et le viol d’un travesti

Procès à Genève: arbitre battu, les trois accusés ont écopé de peines avec sursis mais assorties d’expulsion

 

 

 

France : Pierre, 68 ans, battu à mort par des “jeunes” dans sa cage d’escalier

Agé de 68 ans, il a été battu à mort par cinq jeunes dans sa cage d’escalier. Le 10 avril dernier, Pierre S. a été retrouvé gisant en début de soirée, la tête ensanglantée, à Floirac (Gironde).

(...)

Les premières investigations ont permis aux enquêteurs d’apprendre qu’une bande de jeunes avait pris ses habitudes dans les escaliers (situés en extérieur) de la résidence, où ils fumaient et buvaient [NDLR : La photo de l'un des ces "jeunes" est publiée par l'article d'origine]. La victime aurait ainsi été confrontée à ceux-ci, déclenchant leur violence pour une réflexion. Ils l’auraient fait chuter, avant de la rouer de coups de pied et de prendre la fuite.

(...)

Cnews.fr

L’ONG Sea-Eye envoie un nouveau navire pour migrants : Il a en grande partie été financé par l’Église protestante allemande.

Pendant six mois, le navire de sauvetage, qui battra pavillon allemand, a été reconstruit par environ 250 volontaires regroupés dans l’initiative «United4Rescue» qui regroupe 744 partenaires, dont Médecins sans frontières, la Confédération allemande des syndicats ou encore la gauche radicale allemande Die Linke.

Il a en grande partie été financé par l’Église protestante allemande.

(...)

20min.ch

Suisse : Le phénomène de gangs se développe. “La culture de la violence des banlieues françaises, des ghettos des villes allemandes et américaines fait son chemin ici”

Pour ces jeunes, l'agitation du Vendredi saint a été un coup de pouce qui les a motivés. Pour le reste de la Suisse, cela ressemble à un mauvais rêve. Vous vous frottez les yeux et vous vous demandez : qu'est-ce qui ne va pas avec ces jeunes ?

Nous avons cherché des réponses, nous avons parlé à des spécialistes de la délinquance, des avocats, des pédopsychiatres et des porte-parole de la police. Et nous l'avons découvert : Saint-Gall n'est pas une exception. Saint-Gall est le point culminant temporaire d'un développement qui se prépare depuis un certain temps. Une évolution vers une culture de la violence chez les jeunes. Et le Covid est l'accélérateur de ce feu.

La violence en hausse

Dirk Baier est criminologue à l'Université des sciences appliquées de Zurich. Son rapport avec une évaluation des statistiques policières actuelles sur la criminalité est disponible exclusivement pour le SonntagsBlick : depuis 2015, la criminalité des jeunes a augmenté d'un tiers. Dans toute la Suisse. Dans presque tous les délits. Principalement en ce qui concerne les vols - de 146 %, avec 497 prévenus en 2020. Et en ce qui concerne les agressions physiques - de 122 %, avec 353 prévenus en 2020. En ce qui concerne les agressions simples (avec 599 prévenus en 2020), les menaces et les violences à l'encontre des fonctionnaires de la moitié au moins (avec 210 accusés en 2020).

[...]

Les régions éloignées des grands centres sont également touchées. Dans son dernier rapport annuel, le Service de la jeunesse de Soleure met en garde contre une "tendance croissante" dans le domaine des "menaces, de la coercition et du port d'armes telles que des poings américains, des couteaux pliants à ressort ou des armes factices".

[...]

Rien que pour l'année de la pandémie, les chiffres se manifestent par des incidents brutaux. En voici quelques exemples :

En juillet, deux jeunes de 15 ans et un jeune de 19 ans ont poignardé un jeune de 19 ans lors d'une dispute au Seebecken de Zurich.

En août, dix jeunes hommes se battent si violemment dans le quartier de Steinenvorstadt à Bâle que l'un d'entre eux doit se rendre à l'hôpital gravement blessé.

En septembre et octobre, une bande de 14 jeunes se livrent à neuf vols à main armée dans la ville de Berne. Parmi eux, même des jeunes de 14 ans.

Il y a deux mois, un groupe de jeunes a tabassé deux autres personnes à l'Opéra de Zurich en raison de leur homosexualité et de leur transpersonnalité.

Et à présent les émeutes à Saint-Gall. La police a arrêté 21 jeunes. Les dommages matériels s'élèvent à 50 000 francs.

Un jour après les émeutes de Saint-Gall, le samedi soir de Pâques, notre reporter s'est immergé dans la foule à la gare de Stadelhofen à Zurich et au bord du lac. "Ich gange Stadi", est devenu un mot de code dans l'ère du Covid. "Stadi" est une scène. Le "Stadi" est le monde des "bro's" en pantalons de sport avec des coupes de cheveux parfaitement rasées, ajoutant un "vallah" à une phrase sur deux - "je jure" en arabe [NDLR : Les mêmes références islamiques comme en France]. "Stadi" est le monde des "kids" de Zurich et de la Rostgürtel : Schwamendingen, Altstetten, Dietikon, Schlieren - ils sont fiers de leurs origines de banlieues. Si fiers, en fait, qu'ils se regroupent en bandes.

[...]

Jusqu'à présent, les conflits de gangs étaient un phénomène marginal en Suisse.

A présent, ce qui est nouveau, c'est que les jeunes hommes "agissent souvent en groupe", se battent avec d'autres jeunes, comme l'a déclaré la responsable de la police judiciaire de Zurich, Christiane Lentjes Meili, lors d'une récente conférence de presse.

Ce qui est également nouveau, c'est que les conflits sont "devenus plus durs". Souvent, il ne s'agit plus d'une simple menace. Ils portent souvent des armes, qu'ils utilisent par la suite également.

La culture de la violence des banlieues françaises, des ghettos des villes allemandes et américaines fait également son chemin ici. Et s'impose comme une culture populaire. Cela est lié aux "modèles de la scène hip-hop", selon le criminologue Dirk Baier.

Avec les sous-fifres qui ont gravi les échelons pour devenir des rappeurs gangsters avec des voitures de luxe et des armes à feu en poche. Ils se vendent via Youtube, Tiktok, Snapchat et Instagram - les "lignes de vie" des jeunes.

Les rappeurs suisses se mettent aussi en scène comme des gangsters. Dukat, un jeune homme de 20 ans originaire d'Adliswil, dans le canton de Zurich [NDLR : il s'agit vraisemblablement d'un Albanais comme le montrent les images de son clip plus bas et de son Instagram ou encore l'utilisation du terme albanais "Jeta" dans l'une de ses chansons], lance depuis un jukebox du "Stadi" : "Cours plus vite, sinon tu recevras des blessures par balles. Nous avons du matériel et des poils aux couilles. (...) La dernière chose que tu verras, c'est mon sourire  moqueur et dieu, je criblerai ta maison de trous."

 

 

Note : "Dukat" est également le nom d'un lieu en Albanie.

 

 

 

 

Les garçons l'imitent, ils affinent leur image de gangster via les médias sociaux. Comme le gang de Schlieren. Sur leur compte Instagram HNCD - l'acronyme français de leur code postal - ils diffusent des photos et des vidéos de locaux préfabriqués, des couteaux qu'ils ouvrent, des armes de poing qu'ils chargent, des billets de 1000 francs.

 

 

 

 

St. Gallen n'était probablement que le début

Après la nuit d'émeutes, une vidéo Tiktok montrant une scène est devenue virale : des policiers bloquant la rue devant eux, une dizaine de gars faisant collectivement des pompes - une démonstration de puissance machiste [NDLR : Vidéo visible dans le tweet ci-dessus.]. La vidéo diffuse la chanson de la star du rap allemand Haftbefehl : "Je fais mon chemin à la machette. Sur la route avec un neuf millimètres."

Les émeutes annoncées ne se sont pas concrétisées. Le problème ne disparaît pas pour autant. Les mesures [NDLR : concernant le Covid] restent rigides, l'ennui et la frustration augmentent, et à présent, les soirées deviennent plus chaudes. Les jeunes retrouveront sans doute leur place dans la société. Avec violence, si nécessaire.

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Blick.ch


Rappels :

Suisse : La violence des jeunes a augmenté. Le Blick interviewe un jeune Albanais.

Renens, Meyrin, Onex… Vidéos de la diversité voulue par la gauche en Suisse

Bienne : L’Albanais avait presque égorgé Markus. La victime n’obtient aucun dédommagement.

Vidéo : Un Albanais s’exhibe en tenue militaire suisse avec drapeau de l’Albanie et insigne de l’UCK

Zurich : Une mosquée albanaise vendait un livre appelant au meurtre de ceux qui critiquent l’islam

Des soldats suisses d’origine albanaise chantent l’hymne de la Grande Albanie. L’armée s’en fiche.

Le Dailymail : « Comment la Suède est devenue un paradis pour les gangsters. Le pays le plus libéral d’Europe a accueilli des réfugiés du Moyen-Orient il y a cinq ans… »

Suède : Nos banlieues sont également séparées par groupes ethniques.

 

 

 

 

 

Dresde (All.) : Une jeune fille de 12 ans attirée dans un appartement par un Érythréen et abusée sexuellement.

Dresden - Un homme de 32 ans originaire d'Érythrée aurait attiré une jeune fille (12 ans) dans son appartement et aurait ensuite eu des rapports sexuels avec elle : Le bureau du procureur de Dresde a porté plainte contre l'Érythréen pour abus sexuel aggravé sur un enfant.

"L'accusé aurait abordé une fille de 12 ans sur une aire de jeux à Dresde-Gorbitz le 20 décembre 2020 et lui aurait demandé de l'accompagner dans un appartement voisin", a déclaré le procureur principal Jürgen Schmidt.

La fille a suivi l'homme dans l'appartement. Là, selon l'acte d'accusation, il "a pratiqué de force des actes sexuels sur la jeune fille". La fille a ensuite pu quitter l'appartement."

[...]

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Bild.de

 

Genève : Augmentation de 93% des cas traités par le Tribunal des mineurs : Les mineurs non accompagnés à l’origine de cette hausse.

Les brigandages explosent avec +65% sur un an.

Les cambriolages +26%

Les infractions contre le patrimoine +11%

Les rixes et les agressions ont également augmenté.

 

 

Rts.ch


Rappels :

Le collectif Perce-Frontières dénonce les conditions d’accueil des mineurs non accompagnés à Genève.

“À Genève, 80 % des mineurs non-accompagnés que l’on rencontre ont des problèmes de santé mentale”

Genève : les migrants mineurs non accompagnés exigent que la Suisse les prenne en charge financièrement jusqu’à 25 ans

Maurice Berger, pédopsychiatre : la France n’a plus d’autre choix que de se retirer de la Convention européenne des Droits de l’Homme pour pouvoir expulser les mineurs non accompagnés criminels

Pays-Bas : Les employés d’un centre pour migrants affirment que des criminels nord-africains se font passer pour des « mineurs non accompagnés »

Suisse: Les églises protestantes, des socialistes et des Verts veulent imposer un contingent de 10’000 réfugiés par année.

La Suisse priée par l'ONU de mieux accueillir les mineurs non accompagnés

Lausanne: Cercle de silence en faveur des « réfugiés mineurs non accompagnés »

 

 

 

 

Zurich : Des enseignants n’osent pas critiquer l’islam de peur d’être traités de racistes

Le terme "islamiste" est déconseillé" - Dans certaines écoles de Zurich, le fondamentalisme musulman est un sujet tabou.

A Zurich, certains enseignants n'osent pas aborder ouvertement l'islamisme et la migration. Le sujet est tabou dans les manuels scolaires et dans les universités.

En octobre dernier, dans une banlieue de Paris, l'enseignant Samuel Paty a été décapité par un islamiste pour avoir montré en classe les caricatures de Mahomet provenant du magazine satirique "Charlie Hebdo". Depuis lors, l'influence de l'islam et de l'islamisme sur les écoles publiques a été débattue dans certains pays européens.

De nombreuses personnes se demandent si des sujets tels que la liberté d'expression, le conflit au Moyen-Orient ou l'Holocauste peuvent être discutés ouvertement en classe, et dans quelle mesure une image patriarcale des femmes façonne le quotidien scolaire.

La situation à Zurich n'est pas comparable à celle de la France. Là-bas, des conflits surgissent sans cesse dans la vie quotidienne de l'école parce que les élèves musulmans rejettent le concept de laïcité. En 2018 déjà, l'institut de sondage Ifop avait constaté qu'un peu moins de 40 % des enseignants français s'étaient déjà autocensurés en classe pour éviter de tels conflits avec les élèves.

L'association des enseignants zurichois, en revanche, ne voit pas de problèmes structurels liés à la religion, selon son président Christian Hugi. Il décrit ces incidents comme des "cas individuels" qui peuvent généralement être résolus lors de discussions. L'association des organisations islamiques de Zurich (VIOZ) n'a pas non plus connaissance, à l'heure actuelle, de cas concrets de conflits dans les écoles en rapport avec l'islam.

Cependant, si l'on creuse un peu plus, on entend des enseignants zurichois dire que le sujet est assez virulent. Mais presque personne ne veut faire de commentaires publics à ce sujet.

Tabou dans la formation des enseignants

Quelle est la raison de cette réticence ? Certains éléments indiquent que le tabou des problèmes liés à l'Islam s'est transformé en une sorte d'angle mort institutionnalisé. Cette impression est donnée, entre autres, par le guide "Genre et diversité dans la communication" publié en 2018 par la Haute École intercantonale d'éducation spécialisée basée à Zurich.

Plusieurs enseignants rapportent à la NZZ que les sujets de la migration et de l'islam sont déjà tabous pendant la formation des enseignants. Le politicien et enseignant UDC zurichois Stefan Urech a perçu le traitement de cette question à la Haute école pédagogique de Zurich (PHZH) comme "hautement politisé" : "Le multiculturalisme y est présenté exclusivement sous ses aspects positifs. Je n'ai pas connu de dialogue ouvert à ce sujet." Il aimerait voir davantage d'études sur le sujet. Toutefois, selon lui, il est essentiel que les enseignants soient interrogés de manière anonyme afin qu'ils ne subissent pas de pression pour donner des réponses politiquement correctes.

(...)

Les manuels laissent de côté les questions essentielles

Les manuels publiés par Lehrmittelverlag Zürich remettent également en question la possibilité de mener un discours ouvert sur l'éducation. Il y a quelques années déjà, l'éditeur a été critiqué par les partis bourgeois du Conseil cantonal : son matériel pédagogique était coloré idéologiquement par la gauche. Les publications sur le thème de l'Islam soulèvent également des questions d'équilibre.

Le manuel "Blickpunkt 3 - Religion und Kultur" (accent 3 - religion et culture) est destiné à familiariser les élèves du secondaire avec les religions du monde. Sous le titre "Die Scharia – den richtigen Weg finden", les auteurs consacrent une double page à la jurisprudence islamique. Il explique comment "les meilleurs érudits" discutent de questions controversées sur la base du Coran et des hadiths et parviennent à un verdict. Le fait que dans certains pays arabes, ces jugements conduisent à des châtiments corporels tels que la lapidation ou la flagellation n'est pas mentionné. Il n'est pas non plus fait mention du système des fatwas, dans lequel des érudits appellent au meurtre des détracteurs de l'islam sur la base de la charia.

L'encadré d'information sur le sujet du «Jihad» reste vague: alors que le «Grand Jihad» est décrit comme «l'effort intérieur des gens pour être le plus proche possible de Dieu», le «Petit Jihad» est détaillé ainsi : «Il y a des musulmans radicaux qui interprètent le jihad de telle manière qu'ils sont censés attaquer les non-croyants afin de faire d'imposer la domination de l'islam." La grande majorité des musulmans rejette cette conception.

Le manuel fait sans cesse référence à cette "majorité de musulmans" qui s'intègre sans problème. Le fait que l'influence des minorités sur les normes applicables est également importante pour les sociétés n'est pas débattu.

Le livre d'accompagnement destiné aux enseignants est encore plus clair : il n'y a "aucune raison de croire que les musulmans ne peuvent pas s'intégrer dans les sociétés occidentales démocratiques". Il convient d'insister sur ce point, car dans l'Islam, comme dans d'autres religions, il existe aussi des "personnes ou des groupes" qui ont des opinions fondamentalistes et "reçoivent souvent beaucoup d'attention dans les médias".

Les enseignants craignent d'être accusés de racisme

On peut se demander si les enseignants peuvent oser critiquer publiquement l'influence de l'Islam sur la vie quotidienne de l'école dans une telle atmosphère. Nous avons parlé à quatre enseignants zurichois dans le cadre de cette recherche, à savoir qu'ils ne veulent pas faire de commentaires par crainte de détriments professionnels et d'accusations de racisme, à l'exception du politicien UDC Stefan Urech.

Pourtant en principe, ils ne rejettent pas l'immigration ni l'islam. Par exemple, une enseignante de l'école secondaire de Winterthur affirme que les histoires personnelles de migration des élèves pourraient enrichir les cours. Néanmoins, une image unilatérale est parfois véhiculée dans la formation des enseignants : Lorsque les étudiants arrivent ensuite dans les écoles, ils sont dépassés et surpris de constater que le multiculturalisme peut être non seulement un enrichissement mais également un fardeau.

Les problèmes se posent surtout avec les garçons issus de familles musulmanes ayant un faible niveau d'éducation. En tant que femme, vous devez clarifier le rapport de force dès le départ et les affronter pour être prise au sérieux. Les jeunes enseignantes, en particulier, trouvent souvent cela difficile. Un jour, un élève musulman a déclaré à une collègue féminine : "Je ne reçois pas d'ordres des femmes. Il s'agit d'une exception, mais cela arrive.

Dans beaucoup de ces familles, les mères n'ont pas grand-chose à dire sur l'éducation, elles sont surtout responsables du bien-être physique, dit l'enseignante. En général, seuls les pères, qui sont terriblement fiers de leurs fils, se présentent aux réunions parents-enseignants. Si les pères sont confrontés au fait que les choses ne vont pas aussi bien à l'école qu'ils le pensent, on doit faire attention à ne pas blesser leur fierté.

Au cours de sa formation d'enseignant, Stefan Urech, politicien de l'UDC, a également fait l'expérience de la façon dont les visions du monde musulman peuvent changer l'enseignement quotidien. Lors d'un stage dans une école secondaire de Winterthur, il a remarqué pour la première fois à quel point il était privilégié en tant qu'homme dans certaines situations. "Mes collègues féminines devaient faire beaucoup plus d'efforts pour obtenir le respect et l'attention des étudiants musulmans que l'on me donnait naturellement."

Les "raisons culturelles" comme excuse

Même avec des élèves plus jeunes, une interprétation stricte de l'Islam conduit souvent à des conflits, nous dit une pédagogue lors d'une conversation. Elle travaille dans une école primaire de la région de Zurich, qui accueille de nombreux élèves issus de l'immigration musulmane. Elle aussi ne veut pas que son nom soit visible dans le journal. Trop souvent, dit-elle, elle s'est heurtée au rejet de ses collègues ou a été accusée de racisme lorsqu'elle a tenté de susciter un discours critique sur l'islam. Pourtant, elle est elle-même issue de l'immigration ; ses parents, âgés d'une quarantaine d'années, sont originaires du Chili.

Il y a quelques années, elle a encadré une jeune fille musulmane originaire de Somalie qui ne participait jamais aux fêtes de classe et autres événements. Elle a noté "plus de contacts avec les pairs" comme objectif de soutien. Cependant, la mère a réagi de manière indignée à ce sujet lors de l'entretien avec les parents. L'objectif de soutien a été abandonné. Rien n'a changé pour la jeune fille, mais pour la pédagogue : le cas lui a été retiré et c'est désormais une collègue qui en est responsable.

La psychologue scolaire qui a pris cette décision a invoqué des "raisons culturelles". Peu de temps auparavant, la mère musulmane avait regretté que "la charia ne s'applique pas encore ici". . .". Pour la pédagogue, la raison pour laquelle la fille doit rester isolée est évidente : Les parents auraient voulu empêcher tout contact avec les "non-croyants" et craignaient que, lors des nuitées avec la classe, les enfants ne soient pas strictement séparés selon leur sexe.

Certains sujets sont exclus de l’enseignement

Une autre fois, la pédagogue a lu en classe un extrait d'un livre de mythes scandinaves. Un élève musulman de quatrième année s'est opposé avec véhémence à l'idée qu'il y ait plus d'un Dieu. Dans de telles situations, elle entend presque toujours les autres enseignantes dire qu'il faut l'accepter, car "c'est comme ça dans leur culture". Néanmoins, elle essaie d'échanger des idées avec ses collègues - même après l'assassinat de Paty. Mais sa suggestion de commémorer la victime du meurtre dans la salle des professeurs par une minute de silence a été rejetée.

Mais sa suggestion de commémorer la victime du meurtre dans la salle des professeurs par une minute de silence a été rejetée.

 

La pédagogue parle d'un "aveuglement" du corps enseignant. Au nom d'une supposée tolérance, certains sujets politiques ont été exclus, tandis que d'autres, comme le mouvement "Black Lives Matter" aux États-Unis, ont bénéficié de cours entiers. À cela s'ajoute la crainte d'une éventuelle agression de la part des parents musulmans. Pour cette raison, la directrice n'a pas voulu parler publiquement de ces problèmes. En privé, cependant, la directrice est d'accord avec elle sur de nombreux points. La pédagogue déclare : "Le sujet de l'islam vous isole."

 

À cela s'ajoute la crainte d'une éventuelle agression de la part des parents musulmans.

 

 

Détourner le regard est dangereux

Susanne Wiesinger, institutrice viennoise, connaît également ce sentiment d'isolement. Son cas illustre pourquoi les enseignants osent rarement critiquer publiquement l'influence de l'islam. En 2018, Susanne Wiesinger a publié le livre "Kulturkampf im Klassenzimmer : Wie der Islam die Schulen verändert" (Guerre culturelle dans la salle de classe : comment l'islam change les écoles), qui a fait grand bruit en Autriche. Après sa publication, la plupart de son entourage s'est détourné d'elle, déclare Susanne Wiesinger. Seuls quelques amis proches sont restés. Sur le plan professionnel aussi, elle a dû supporter des inconvénients : Certains collègues la considéraient comme raciste ou islamophobe. D'autres sont d'accord avec elle et sont reconnaissants que "quelqu'un dise enfin la vérité" - mais seulement lors de conversations privées entre deux personnes.

En particulier dans les milieux de gauche, les aspects problématiques de la migration sont souvent passés sous silence. Susanne Wiesinger est également issue d'un milieu de gauche et s'est donc longtemps interdit toute réflexion critique sur le multiculturalisme. Cependant, en tant qu'enseignante, elle se sent également responsable envers les enfants musulmans dont les libertés sont restreintes par une éducation islamique parfois stricte. Elle dit : "Nous ne devons pas détourner les yeux."

Cependant à Zurich, rien ne permet de penser qu'un examen plus approfondi sera effectué à l'avenir. La pédagogue de la région de Zurich mentionnée plus haut observe même une tendance inverse : parmi ses collègues, on constate une peur croissante d'être considéré comme raciste. (...)

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Nzz.ch

L'article a été trouvé par Madame SaïdaKeller-Messahli

Mions (69) : un père et sa fille de 13 ans sauvagement tabassés par deux mineurs clandestins, ils ont aussi reçu des coups de scalpel, le père a “une entaille de 10 cm”

Une adolescente de 13 ans et son père ont été violemment agressés par deux mineurs en situation irrégulière sur le territoire français ce jeudi après-midi à Mions, dans la métropole de Lyon (Rhône). La jeune fille a reçu des coups, elle est blessée.

L’agression a eu lieu route de Corbas à Mions. Deux mineurs s’en sont violemment pris à une adolescente de 13 ans pour lui voler son téléphone rapporte Le Progrès. La victime a résisté et a alors été frappée à coups de poing puis avec un scalpel a précisé son père, à nos confrères.

L’adolescente a alerté ses parents, puis son père a été agressé à son tour. Il affirme avoir reçu des coups de poing et des coups de pied au visage et aux jambes. L’homme explique au Progrès qu’il a aussi reçu un coup de scalpel au niveau du ventre et qu’il a «une entaille de 10 cm .

(…)

Actu 17

Via Fdesouche

Graz (Autriche) : Un migrant de 9 ans sème la peur et la violence en classe. Il a même menacé de faire exploser l’école.

Incident choquant dans une école primaire de Graz : un enfant de neuf ans a été battu et étranglé jusqu'à perdre connaissance par trois camarades pendant la classe. Une expérience traumatisante pour toute la classe. Les parents accusent l'administration de l'école de fermer systématiquement les yeux. A présent, la police enquête.

Ce qui se serait passé fin mars dans la troisième classe d'une école primaire de Graz est tout simplement inconcevable : Lors du deuxième cours, trois garçons ont frappé sauvagement un camarade de classe et l'ont étranglé jusqu'à ce qu'il perde connaissance. L'enseignant a pu maîtriser le "principal agresseur" - des camarades de classe ont entraîné les autres loin de la victime. "Je n'ai été informé de cet incident que dans l'après-midi. Mon fils était mort de peur et je ne pouvais pas être là pour lui", déclare horrifiée la mère de l'enfant maltraité.

"Le meneur" a déjà provoqué une intervention de la police l'année dernière

Ce n'était pas le premier incident avec le "meneur" du trio de garçons. Cet enfant de neuf ans issu de l'immigration a déjà provoqué une opération de secours et de police l'année dernière. Il parle constamment de se tuer ou de tuer d'autres personnes, et a même menacé de faire exploser l'école. Il n'y a jamais eu de réelles conséquences de la part de la directrice (celle-ci a refusé de commenter l'affaire lorsque le site d'informations "Krone" lui a posé la question).

La mère de la victime s'est adressée elle-même à la direction de l'instruction publique, et ce pour la deuxième fois après l'agression de son fils. "A présent, ma préoccupation n'est pas de blâmer, mais d'obtenir enfin de l'aide. Il n'y a pas que mon fils qui a peur d'aller à l'école."

La direction de l'éducation souligne qu'elle a toujours pris les mesures appropriées. "Il s'agit, par exemple, du déploiement d'un conseiller pédagogique et du personnel psychologique scolaire". Désormais, un "processus de contrôle intensif a été lancé pour garantir un climat de classe exempt de violence et de peur". Des enquêtes sont toujours en cours concernant l'approche de l'école face à cet incident spécifique.

La police enquête également. Par ailleurs, les garçons ont été suspendus - le meneur jusqu'au 23 avril, les autres seront de retour à l'école lundi (12 avril).

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Krone.at

 

 

Bienne : L’Albanais avait presque égorgé Markus. La victime n’obtient aucun dédommagement.

Son agresseur n’était pas radicalisé, mais schizophrène: comme le prévenu est sans argent, la victime n’obtient pas les 30 000 francs demandés.

Poignardé par-derrière alors qu’il ressortait de la Migros avec deux litres de lait achetés pour une amie, Markus a été poignardé sans raison le 27 novembre 2019, à Bienne. Lacéré derrière une oreille, cet aîné jovial et robuste de 77 ans n’a pas perdu connaissance, «C’était rouge partout», confiait-il au matin.ch, six semaines après l’agression. Son agresseur albanais de 55 ans a été jugé par contumace, mais aucune indemnité ne sera versée à la victime.

(...)

Msn.com

Nos remerciements à Tao li


Rappels :

Le Kosovo honore Micheline Calmy-Rey.

Suisse : un Albanais du Kosovo détourne 110’000 francs d’aide financière destinée au Covid

Zurich : Une mosquée albanaise vendait un livre appelant au meurtre de ceux qui critiquent l’islam

Vidéo : Un Albanais s’exhibe en tenue militaire suisse avec drapeau de l’Albanie et insigne de l’UCK

Bâle-Ville : Deux Albanais condamnés pour avoir encouragé une mère de famille à se prostituer

Kamel (prénom d’emprunt), l’agresseur sexuel d’une adolescente de 15 ans, condamné et expulsé de Suisse

Jugé en mars dernier, à Boudry, pour des attouchements sexuels sur une Neuchâteloise de 15 ans lors d’un trajet en bus, un ressortissant français a été reconnu coupable la semaine dernière. Le tribunal a en outre ordonné son expulsion de Suisse.

(...)

Kamel*, son agresseur, a été reconnu coupable d’actes d’ordre sexuel sur mineure.

(...)

Arcinfo.ch

Nos remerciements à Samantha Smith


Note : Le prénom d'emprunt doit évidemment être proche ethniquement de celui du coupable. Quant à l'expulsion, elle ne servira pas à grand-chose vu nos frontières ouvertes.

“Réfugiés” secourus en mer : Le drapeau Antifa accroché sur la proue du “Sea-Watch 4”

Actuellement, le "Sea-Watch 4" se trouve dans le port de Borriana en Espagne, afin de rendre le ferry de migrants apte à la prochaine mission de recherche et de récupération.

 

 

Deux photos montrent le drapeau (anti)fasciste sur la proue du navire, apparemment les membres de l'équipage appartiennent au mouvement fasciste, ou alors l'ONG - et vraisemblablement pas seulement celle-ci - fait partie des extrémistes de gauche. A présent, elles révèlent encore une fois qui sont en réalité ces "humanitaires".

On ne sait pas si les photos ont été prises alors que le navire se trouvait encore dans le port italien ou seulement à Borriana , mais cela n'a pas d'importance.

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Politikstube.com


Rappel :

Le navire de Banksy chargé de migrants appelle l’Europe à l’aide : « Ce n’est pas de l’humanitaire mais un combat antifasciste »

L’invasion de masse se poursuit malgré la crise Covid-19

Albert Coroz : La RTS vient de communiquer dans son émission Forum que seuls 40% des nouveaux immigrés sont arrivés avec un contrat de travail. (C'est nous qui disons "seuls", car pour la RTS, ce chiffre est un exploit!)

L'invité, le professeur Philippe Wanner, démographe de l'Université de Genève, se réjouit de ce que l'intérêt des jeunes "immigrés" ne faiblit pas pour la Suisse, même s'il déplore une légère baisse; leur arrivée compense (!) partiellement la baisse des naissances.

Les statistiques de 2020 montrent une augmentation de 12%  de la mortalité en Suisse (y compris dans la classe d'âge entre 60-70 ans), et un recul de l’espérance de vie. 

Ces chiffres devraient normalement faire taire ceux qui disent qu'il n'y a aucune augmentation de la mortalité avec le Covid. 
Depuis 1918, il n'y a pas eu une baisse pareille de la natalité en Suisse.

Mais pas de souci selon Philippe Wanner, la baisse du nombre des Suisses de souche est en grande partie compensée par l'immigration!

Ces chiffres devraient encore être corrigés pour tenir compte des décès dus à une temporisation des soins pour ne pas surcharger le système hospitalier et de la quasi disparition de la grippe grâce aux mesures d'hygiène.

*****

La population de la Suisse continue de croître rapidement malgré la crise Covid-19, l’augmentation du taux de mortalité et la baisse de la natalité. La cause: l’immigration sans borne d’étrangers UE et de migrants économiques. Durant cette crise, des individus refusant de s’intégrer et d’autres fainéants continuent de s’installer confortablement en Suisse et profitent de notre luxueux système social pendant que de nombreux nationaux craignent pour leur emploi. Il est donc plus urgent que jamais que la Suisse reprenne le contrôle de l’immigration sur son territoire.

L'information de l’Office fédéral de la statistique a de quoi inquiéter!

 

La population résidente permanente de la Suisse s’est accrue fin 2020 de 0,7% par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre 8,7 millions de personnes.

Elle a donc augmenté de 61’000 personnes en l’espace d’un an, soit l’équivalent de la population de la ville de Lucerne,
et cela malgré la crise Covid-19, l’augmentation du nombre de décès (plus 12,1%, soit 76’000 au total) et la baisse de la natalité!

 

137’400 immigrants ont afflué en Suisse en 2020, année du Covid-19!

La raison principale est la poursuite de l’immigration de masse provoquée par la libre circulation des personnes. Nonobstant les restrictions imposées aux voyageurs, la crise économique et le confinement, 137’400 étrangers ont immigré en Suisse l’an passé. Cette arrivée massive de ressortissants étrangers se poursuit alors qu’il y a moins d’emplois, que le secteur gastronomique est bouclé et que le commerce de détail a dû fermer ses portes pendant des mois.

Situation de plus en plus tendue sur le marché du travail

La situation sur le marché du travail est de plus en plus tendue. Actuellement quelque 300’000 personnes sont au chômage partiel. Le nombre de chômeurs augmente et de nombreux salariés ont perdu leur emploi. Les jeunes ont du mal à trouver une place d’apprentissage. Tout cela n’empêche nullement les immigrants d’entrer en masse: la Suisse reste attractive malgré la crise, notamment grâce à son généreux système social.

La crise due à la pandémie confirme une fois de plus que les immigrants restent dans le pays même en des périodes économiquement difficiles et s’installent confortablement dans le filet social. La raison est simple: un étranger UE fainéant touche plus d’argent de l’assurance-chômage ou de l’aide sociale qu’il ne peut en gagner en travaillant dans son pays d’origine. Il n’a donc aucune raison de quitter la Suisse même en période de crise. La baisse de l’émigration d’étrangers de 14,9% en 2020 confirme ce constat.

Les étrangers prennent aux Suisses les lits des hôpitaux

Comme si cela ne suffisait pas, les étrangers prennent aux Suisses les lits des hôpitaux. Les médias suisses annoncent en effet qu’un nombre disproportionné de migrants occupent les services de soins intensifs. « 70% de migrants dans les lits d’hôpitaux », titrait récemment le quotidien zurichois « Tages-Anzeiger ».

Oui à une gestion autonome de l’immigration, non à la politique molle des autres partis

Cette immigration massive en pleine crise illustre les deux lourds handicaps dont souffre la Suisse: la libre circulation des personnes et un système d’asile inapte. Il est plus urgent que jamais que notre pays reprenne le contrôle de l’immigration et réforme son droit d’asile (nouvelle définition du statut de réfugié, création d' »espaces de transit » à la frontière), faute de quoi la situation continuera de se détériorer – au détriment des Suisses et des étrangers déjà établis.

L’UDC continuera de combattre avec détermination la politique molle des autres partis et de s’engager pour une gestion souveraine de l’immigration – pour le bien de notre pays et de ses habitants.

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