Des centaines d’immigrés ont forcé vendredi au petit matin la haute barrière entourant l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc, et certains ont été blessés, a-t-on appris auprès des secours et de la garde civile.
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Des centaines d’immigrés ont forcé vendredi au petit matin la haute barrière entourant l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc, et certains ont été blessés, a-t-on appris auprès des secours et de la garde civile.
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Selon les chiffres provisoires publiés lundi par le Corps des gardes-frontière, 1321 personnes sont entrées en Suisse via le Tessin entre le 4 et le 10 juillet. Parmi eux, 665 Erythréens.
Après une offensive de manifestants que la police italienne identifie comme des anarchistes et des membres du Black Bloc, lancée à l'aide de pierres, de pétards et d'engins explosifs, les policiers anti-émeute ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes.
Un groupe de manifestants a atteint les voies ferrées proches de la gare, alors que d'autres se dispersaient dans les rues du village de Brenner, dans une ambiance de guérilla urbaine.
Un blocage par l'Autriche de sa frontière au Brenner serait une "catastrophe politique" pour l'Europe, a de son côté déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Contrairement aux années précédentes, où plus de la moitié des arrivants poursuivaient leur route vers l'Europe du Nord, l'Italie redoute de devoir faire face seule à l'accueil des nouveaux venus, la rigueur imposée par l'UE dans l'identification des arrivants ne leur permettant plus d'aller déposer leur demande d'asile ailleurs.
«La logique de la construction de barrières est inacceptable», a commenté jeudi sur la chaîne de télévision Canale 5 Angelino Alfano qui doit rencontrer son homologue autrichien Wolfgang Sobotka dans la journée à Rome. «Je lui dirai très clairement que les décisions unilatérales vont à l'encontre des règlements européens», a poursuivi le ministre italien.
Les PDC Gerhard Pfister et Yannick Buttet proposent de limiter le nombre des réfugiés
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Nos lecteurs nous proposent (merci à Cenator)
Rester ouvert au monde ou hérisser de nouvelles barricades 2015 est marquée par la tentation du repli.
NdDB : Non, ce n'est pas une invasion, mettez-vous bien ça dans le crâne !
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Merci à Myrisa
Les réfugiés refusent les paquets de la Croix-Rouge:
Ndlr : Lesobservateurs.ch tirent la sonnette d'alarme depuis longtemps. Déjà à l'époque de "Mare Nostrum", quand les bateaux de la marine militaire italienne allaient chercher les "migrants" dans les eaux libyennes, la question se posait de façon cruciale.
Malheureusement, quand le sage montre la lune l'imbécile regarde le doigt. Nous sommes dans une situation gravissime et nos politiques, appuyés par la plupart des médias, traitent ceux qui s'inquiètent de la situation, de fascistes et de xénophobes. Ce que vous allez voir dans cette vidéo et qui se passe à la frontière hongroise, se passe de commentaires...
Après avoir été bloqués à la frontière avec la Grèce, des milliers de migrants attendent à la gare du poste frontière de Gevgelija, en Macédoine, un embarquement incertain vers la Serbie.
La crise des migrants a pris une nouvelle ampleur en Macédoine après que des centaines de migrants ont débordé le dispositif de sécurité du poste-frontière gréco-macédonien de Gevgelija pour entrer dans le pays, a fait savoir un journaliste de l'AFP.
ILS ARRIVENT EN BUS ET HURLENT ALLAH OUAKBAR (dès la seconde 37)
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Hurlements, cris, pancartes écrites en parfait anglais. « Où ils nous laissent entrer en France de bon gré, ou on arrivera à l’affrontement, et si ils ne nous laissent pas passer, on se jettera à la mer »..
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Les djihadistes du groupe Etat islamique ont étendu leur contrôle près de la frontière turque, dans la province d'Alep.
Le groupe Etat islamique a élargi son «califat» autoproclamé en repoussant les forces gouvernementales syriennes dans le centre de la Syrie et en avançant au détriment des rebelles dans le nord.
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Les incessantes vagues de migration, leur amplification de ces derniers jours, le spectacle impressionnant qu'elles délivre sur les chaines de télévision européennes. l'occasion de proposer une petite philosophie de la frontière et de ce qu'elle protège : l'identité, le chez-soi, la connivence acceptée et contractualisée entre les membres d'une même communauté. Dans quelle dichotomie veut-on, aujourd'hui, la prendre en tenaille ? La frontière a-t-elle encore un rôle à jouer, dans le contexte de nihilisme, de déconstruction et de haine de soi qui caractérise l'idéologie dominante en Occident, et plus particulièrement en Europe ?
Le problème est trop vaste pour en traiter en si peu de lignes. Car ce problème est au fondement du politique : le défi de toute société constituée, c'est de déterminer ce qui relève d'elle et ce qui ne relève pas d'elle. Ce qui font partie de son monde et ceux qui n'en font pas partie. Le mundus est le trou central autour duquel Romulus et Rémus ont tracé les sillons fondateurs de Rome, désignant le cercle des proches, des semblables, du Même (Michel Serres, Le livre des fondations, Grasset, Paris, 1983).
Dans ce contexte, on veut nous faire croire (dans le meilleur des cas) que deux types de réactions unilatérales se font face : d'un côté le repli identitaire, appréhendé comme un syndrome, un enfermement, un « attachement fantasmatique à la pureté des origines », basés sur une « surdétermination des racines » ; de l'autre, l'idéal syncrétique de l'interchangeabilité des cultures, de l'indistinction des origines et du melting pot général. (un exemple : Jean-Jacques Wunenburger, « Le pli et la phase, vers un monde en résonance », dans Civilisation et barbarie, (sous la direction de) Jean-François Mattéi, PUF, Paris, 2002). Faut-il accepter cette opposition comme telle, qui met pied-à-pied l'inquiétude identitaire et l'idéalisme (idéologie) du cosmopolitisme ? Peut-on penser l'avenir politique avec la catégorie de complexité et mettre en avant une possibilité de coexistence complexe en oubliant ce qui en constitue les conditions de possibilités : l'accord fondamental entre les personnes de vivre ensemble (rien à voir avec le slogan).
Le fait est que nous ne sommes plus confronté à coexistence complexe, mais à une coexistence tendue. Les « cultures» s'entrechoquent plus ou moins violemment. L'islam, comme système politico-religieux a des difficultés objectives à se fondre dans la laïcité d'origine chrétienne, sachant qu'en même temps, cette laïcité tend à se constituer elle-même comme religion (morale laïque, religion laïque, charte laïque, république des initiés, etc.). C'est une illusion de croire que la mondialisation, en réduisant les distances et en abolissant les frontières, diminue aussi ou abolie les risques d'affrontements entre les cultures. C'est une illusion de croire, aussi, que la fraternité est imposable.
« Les Occidentaux parlent de la fraternité comme d'une grande force motrice de l'humanité, et ne comprennent pas qu'il est impossible d'obtenir la fraternité si elle n'existe pas en réalité. »
(Fiodor Dostoïevski, Notes d'hiver, 1863)
Il est impossible de créer la fraternité, continue Dostoïevski, car elle se crée d'elle-même. Et le grand auteur russe de continuer son texte sur une apologie du sacrifice (chrétien) et une critique acerbe du socialisme : cette idéologie qui veut imposer la fraternité, et non la susciter... Ce ne sont pas des colloques gauchistes sur les valeurs universelles, des musées célébrants l'immigration, des conventions entre les entreprises publiques et des organisations antiracistes ou encore des cours de propagande à destination des enfants qui vont créer la fraternité. La fraternité ne se décrète pas, ne s'impose pas de facto : elle est un choix rationnel, libre, qui évalue la possibilité ou non de vivre avec telle personne. C'est la base de ce qu'un Suisse comme Jean-Jacques Rousseau a pu appeler « contrat social ». Celui qu'une immigration non contrôlée, massive et dite de "remplacement" peut, justement, piétiner.
Vivien Hoch, 3 janvier 2015