Un Parlement Européen ingouvernable

Les élections européennes sont sous toit depuis dimanche dernier. Elles laissent présager d'une belle pagaille de cinq ans à Bruxelles.

Certains, comme Guy Millière, se désolent que le "réveil des peuples" n'ait pas eu lieu. D'autres, médias en tête, se réjouissent que la terrible "vague populiste" n'ait pas été au rendez-vous, ou qu'elle fut moindre que ce que craignaient les rédactions, et qu'elle soit contrebalancée par une "percée verte" dans la droite ligne de l'activisme écolo-militant redoublé de ces dernières semaines.

Tous ces gens se trompent.

Vu des États-Unis, on peut se méprendre ; mais même aux États-Unis, l'élection de Trump en 2016 s'est jouée à peu de choses. En réalité, le "réveil des peuples" n'a eu lieu nulle part. Le constat est implacable: au sein de nos sociétés démocratiques occidentales se trouve une proportion énorme et irréductibles d'électeurs perdus. Ces gens appartiennent à deux catégories bien distinctes, les amorphes et les complices.

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Facile à reconnaître, les amorphes sont les plus nombreux, des citoyens naïfs, bienveillants, et fiers de constituer la masse du troupeau. Lecteurs assidus des médias mainstream, ils se contentent de suivre le mot d'ordre des autorités et se font un devoir de répéter en boucle les arguments des élites - ils n'en connaissent pas d'autres. Ils méprisent avec enthousiasme les groupes qu'on leur a dit de mépriser et lisent religieusement les articles qui demandent s'il faut avoir "peur" de ceci ou cela. Souhaitant être du côté des "gagnants" lors des élections, ils votent régulièrement contre leur intérêt mais le réalisent après coup. Les plus éveillés d'entre eux sont constamment déçus de ceux pour qui ils ont voté mais, telles les femmes battues, n'en reviennent pas moins au bercail à chaque échéance, persuadés que les fautifs ont fait amende honorable et que, cette fois, ils changeront vraiment de politique.

Les complices, eux, sont très motivés. Les politiques mortifères pour leur pays (immigration de masse, surendettement de l'État, dissolution dans l'UE, islamisation...) ne les effraient pas le moins du monde, ou du moins pas à court terme, parce qu'ils en profitent directement ou se pensent protégés de leurs effets ; et selon la doctrine de Keynes, "à long terme nous sommes tous morts", alors on fait avec. Fonctionnaires ou travaillant dans une profession réglementée, ils vivent en ville et dépendent de l'État dans une écrasante proportion. Ils ont avantageusement remplacé les socialo-communistes par Macron et les Verts. Ils pensent que le vivre-ensemble est quelque chose de "génial" mais font des pieds et des mains pour que le peu d'enfants qu'ils ont échappent à la carte scolaire et à la mixité qu'ils prônent pour le bas peuple. Rongés par le cynisme et la doublepensée, ils s'efforcent de ne pas côtoyer des gens "qui pensent autrement". Ils glissent leur bulletin dans l'urne en estimant que, même si tout empire, leur statut les assure de rester parmi les mieux lotis.

La proportion amorphes/complices et leur force cumulée est très différente selon chaque pays. À l'Ouest, ils ont longtemps constitué une majorité, et même lorsqu'ils reculent ils participent à des minorités conséquentes. Mais il faut examiner un peu plus en détail le résultat des élections européennes pour comprendre. Si le réveil des peuples n'est pas une vue de l'esprit, il intervient à un rythme différent selon les régions d'Europe.

Le groupe de Visegrad

Les pays de l'Est ont vécu suffisamment longtemps sous le joug du totalitarisme pour en reconnaître un quand ils le voient - fusse-t-il "light" comme celui de l'Union Européenne d'aujourd'hui. Pour une analyse détaillé, le Visegrad Post fait œuvre utile en détaillant pays par pays. En résumé:

[En Hongrie, on assiste à une victoire] écrasante et sans surprise du Fidesz, le parti national-conservateur de Viktor Orbán, avec 52,30% des suffrages. Pour le Premier ministre hongrois, en guerre ouverte avec le monde « libéral » et l’élite bruxelloise, cette victoire absolue lui offre encore une fois un argument de légitimité démocratique pour continuer sa politique – anti-immigration, pro-chrétienne, pro-famille – et s’impliquer plus encore dans la politique à l’échelle continentale. (...)

Si le scrutin Slovaque est plus difficile à décrypter, celui de la République Tchèque impressionne: le parti libéral-conservateur du Premier Ministre ouvre le bal, suivi du parti libéral-conservateur et eurocritique ODS, du parti pirate (contre la régulation d'Internet), d'un autre parti libéral-conservateur TOP 09 ("Tradition, responsabilité, prospérité"), et enfin du parti Liberté et Démocratie Directe, "patriotique, anti-Islam, anti-immigration et fortement critique de l’UE" explique le Visegrad Post. Et ce sont les cinq premiers!

En Pologne, première victoire du PiS à une élection européenne, améliorant son score par rapport à 2014 (+11,32%). Le parti national-conservateur au pouvoir depuis l’automne 2015 comptait sur ces élections, à six mois du scrutin législatif, pour prendre la mesure de sa capacité de mobilisation. C’est chose faite et le résultat est plus que satisfaisant pour le PiS. Conforté par ce résultat dans leur politique à échelle européenne, le PiS, parti leader du groupe CRE, entend bien se faire entendre plus que jamais à Bruxelles.

Dans tous ces pays la participation est en forte hausse, et ce n'est visiblement pas pour chanter les louanges de Bruxelles.

France, pays de toutes les magouilles

Macron est un margoulin ; on le sait depuis l'élection à la Présidentielle où il réussit à éliminer son plus dangereux concurrent, François Fillon, avec des révélations très anciennes mais fort opportunes, récoltées à travers de solides amitiés à Bercy lorsque le jeune Macron était ministre de l'industrie.

Pour lancer un scandale, tout est dans le timing, comme l'annonce en France des hausses du tarif de l'électricité - juste après les élections européennes. Certaines fois il échappe aux meilleurs, comme dans l'affaire Benalla, mais ici l'enjeu était d'importance et Emmanuel a fait de son mieux. Un attentat au colis piégé à Lyon à quelques heures du scrutin? Le principal suspect fut interpellé dès dimanche mais, au vu de son patronyme, on préféra taire tout détail sur l'affaire jusqu'au lendemain pour ne pas interférer sur l'humeur populaire...

Les Français ont donc voté dans l'œil du cyclone médiatique, entre un attentat islamiste passé sous silence et une hausse d'impôt prévue quelques jours plus tard. Dans cette France travaillée soigneusement pour être apaisée, le Rassemblement National arrive en tête. La carte est impressionnante.

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(Cliquez sur l'image pour l'agrandir, ou ici pour les résultats complets)

Le Président Macron s'était personnellement engagé à placer La République En Marche devant le Rassemblement National ; son échec est patent. "On ne peut pas annoncer qu'on a gagné quand on finit deuxième", lâcha Edouard Philippe au soir de l'élection. Les médias sont prompts à rappeler que le score en pourcentage du RN est inférieur à celui du Front National de 2014, il est en réalité supérieur en termes de bulletins rentrés, grâce à une participation plus élevée. Alors, on s'engueule.

On peut le dire, en France, la plupart des complices et des amorphes se retrouvent derrière LAREM. Ils représentent un socle à peu près irréductible de 20% des électeurs. Ils constituent le même groupe que ceux dont on se demandait comment ils arrivaient à soutenir encore Hollande à la fin de son calamiteux quinquennat.

La fragmentation des résultats confirme le premier tour des présidentielles: en France le bipartisme est mort. Les socialistes historiques suivent le chemin des dinosaures, les restes du centre-droit s'évaporent dans l'insignifiance. Même la révolution hurlée par le tribun Mélenchon prend un coup de vieux. Seuls les Écologistes tirent leur épingle du jeu mais l'hystérie climatique ne pourra pas durer éternellement. Elle se marie mal avec la gestion réaliste d'un pays ; les militants idéalistes d'aujourd'hui seront les déçus de demain et les adversaires aigris d'après-demain...

Tous les scrutins, toutes les institutions étaient manipulés pour écraser les concurrents du PS et de l'UMP historiques ; mais désormais le RN est l'acteur majeur de la politique française. Il promet de rafler la mise à chaque nouvelle élection. Plus aucune magouille électorale ne permettra de le juguler. Mairies (le RN arrive en tête dans 70% des communes!), conseils régionaux, sénat, vont progressivement tomber dans l'escarcelle du RN. La revanche du duel Macron-Le Pen lors de l'élection présidentielle de 2022 s'avérera bien plus inconfortable pour le candidat de Bruxelles, et il faudra plus qu'une rediffusion de La Grande Vadrouille entre les deux tours pour faire obstacle au mouvement de Madame Le Pen.

L'Italie derrière Salvini

matteo-salvini-rally-european-parliament-elections.jpgDans la péninsule le vote européen était l'occasion de mesurer la force respective des membres de la coalition au pouvoir, Ligue du Nord et Mouvement Cinq Étoiles. Le résultat est supérieur à ce qu'annonçaient les sondages: la Ligue prend la tête et fait plus du double de son partenaire de coalition (34,26% contre 17,06%). Même Le Monde parle d'humiliation. Le Mouvement Cinq Étoiles a perdu seize points en un an.

[Face] à une telle déroute, les ficelles de la rhétorique politicienne ne sont d’aucun secours : avec à peine 17 % des suffrages, contre près de 33 % en mars, et surtout 4,5 millions de votants alors qu’ils étaient 11 millions lors des législatives, le verdict des urnes est sans ambiguïté. Luigi Di Maio peut avancer qu’il s’agit d’« apprendre », que « le mouvement court un marathon, pas un 100 mètres », ces mots ne tromperont personne : seul devant une nuée de photographes, il est apparu dans la peau du condamné, quémandant à ses ennemis – et surtout à ses amis – la chose la plus rare et la plus précieuse en politique : un peu de temps.

En disposera-t-il vraiment ? Rien n’est moins sûr, tant la très opaque direction du M5S doit donner un signal fort à ce qui lui reste de base militante, alors qu’elle est confrontée à la crise la plus grave de sa jeune histoire. Les défaites des derniers mois dans des élections locales avaient été présentées comme des épiphénomènes, et attribuées au manque de cadres. Cette fois, ces arguties ne sont d’aucun secours.

Les résultats italiens sont importants car le pays est stratégique sur plusieurs plans. L'Italie reste en première ligne face à l'assaut d'immigration clandestine que subit l'Europe. Le pays est un des plus endettés et sa dette publique reste fragile, mais c'est aussi un membre fondateur de l'Euro. Et Matteo est un des plus farouches adversaires d'Angela Merkel. La prochaine crise de l'UE pourrait bien venir de la botte italienne.

La colère anglaise

Lorsque les Français sont en colère ils enfilent des gilets jaunes et occupent des ronds-points avec des revendications plus ou moins cohérentes, illustrant ainsi des décennies de ravages de l'Éducation Nationale sur l'esprit logique. Les Anglais font autrement: ils votent.

farage_happy.jpgLa victoire de Nigel Farage est étourdissante, et montre la maturité démocratique du peuple anglais face à une classe politique défaillante. Malgré toutes les manipulations d'une Theresa May sur le départ après avoir perdu deux ans à essayer de faire signer par les députés anglais le traité colonial qu'elle avait négocié en secret avec l'UE (parfois même dans le dos des ministres de son propre gouvernement!) les Anglais se sont lassés de cette trahison et ne se sont pas gênés pour le dire.

Les Anglais ne se sont sentis liés par aucune loyauté, aucune habitude, et n'ont plus montré la moindre crédulité. Ils ont voté en masse pour un parti qui n'existait pas il y a quelques mois, le parti du Brexit. Le 20 janvier, Nigel Farage déclare au Guardian: "Si le gouvernement revient sur sa parole et trahit les millions de personnes qui ont voté pour le Brexit, il nous faut un parti prêt à se lever et à se battre pour l'obtenir. Je suis tout à fait prêt pour l’extension ou la révocation de l’article 50 et, si cela se produit, je reviendrai à la charge."

Chose dite, chose faite. Nigel Farage ne se sent plus solidaire de son ancien parti le UKIP, dont la ligne s'est éloignée de la question européenne. Le parti du Brexit est officiellement lancé le 5 février. Trois mois plus tard, voilà le résultat du scrutin:

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Le Brexit est en tête avec 31,6% des voix. Les Libéraux Démocrates arrivent en deuxième position avec 20,3%. Les Travaillistes suivent avec 14,1%, puis viennent les écologistes avec 12,1%. Les Conservateurs de l'incompétente Mme May viennent en cinquième position avec 9,1%, une gifle méritée. 40% des Conservateurs, déçus de l'absence de leadership du gouvernement sur le Brexit, auraient choisi de voter pour le parti du même nom.

Évidemment, et les éditorialistes sont nombreux à le noter, le vote massif en faveur du Brexit augmente les chances d'une sortie sans accord. Les futures relations entre le Royaume-Uni et l'UE se règleront devant l'OMC. Cette perspective n'est pas pour déplaire à Nigel Farage, qui clame qu'une sortie sans accord vaut mieux que pas de sortie du tout, mais il est aussi possible que les Anglais parviennent à renégocier un traité plus équilibré avec l'UE pendant les quelques mois qu'il leur reste.

La perspective d'une sortie de l'UE du Royaume-Uni semble acquise même sur le continent. Tous les partis politiques visent avec appétit les sièges anglais qu'ils s'apprêtent à reprendre au Parlement européen... Nigel Farage se prépare à faire le plus court mandat de Député Européen de l'histoire. Ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont!

L'Europe sans gouvernail

Le Parlement Européen s'apprête à devenir ingouvernable - les blocs sont émiettés et même à l'intérieur de chacun, comme le PPE, les dissensions sont proches de la rupture. Ce n'est pas un problème en soi, puisque le Parlement n'a presque pas de pouvoir. Il ne peut pas proposer de textes de loi, ce privilège est réservé à la Commission européenne. Sur certains thèmes, il approuve ou rejette certains textes sans pouvoir les amender. Sur d'autres, il n'a qu'un avis consultatif. Il ne peut pas non plus décider de la révision des traités, dont le pouvoir revient aux états membres.

Voilà pourquoi, in fine, ces élections européennes n'ont pas plus d'importance que les précédentes. Mais elles donnent un indicateur précieux de la température politique de plusieurs pays européens, et certains atteignent clairement le point d'ébullition.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs,ch, le 1er juin 2019

Accord-cadre avec Bruxelles ou autodétermination des citoyens suisses?

Accord-cadre avec Bruxelles ou autodétermination des citoyens suisses?

En démocratie directe, la liberté de décision est une ligne rouge

par Marianne Wüthrich, docteur en droit

Des développements étonnants se déroulent actuellement dans la politique européenne de la Suisse. Depuis de nombreuses années, des politiciens et des entrepreneurs de diverses couleurs politiques ont exigé un accord-cadre institutionnel avec Bruxelles, sous prétexte d’obtenir plus de sécurité juridique dans leurs relations d’affaires et dans les projets d’échanges culturels. Leurs voix étaient tellement fortes que maintes commissions de l’UE pensaient, que «la Suisse» voulait absolument un tel accord et pourrait donc être mise sous pression de différentes manières. De même, depuis plusieurs années, des contemporains critiques ont attiré l’attention sur le fait qu’un tel accord était incompatible avec les droits de la démocratie directe des citoyens, sans que le courant dominant ait daigné en prendre connaissance.
C’est donc un grand plaisir d’apprendre que quelques syndicalistes et les sociaux-démocrates aient compris que l’obligation de la reprise du droit de l’UE et des décisions de la Cour de Justice européenne ne sont pas des idées abstraites, avec lesquelles on se débrouillerait d’une façon ou l’autre, mais qu’autant le partenariat social que toute la structure étatique seraient sérieusement mis en danger.

Après le refus du Conseil fédéral, durant des années, de dévoiler le contenu réel des négociations à Bruxelles, le chef du DFAE1 Ignazio Cassis a – face à la mauvaise humeur dans la population – tenté de réagir en plaçant quelques «lignes rouges» à l’encontre de l’UE; toutefois celle-ci n’a concédé aucune concession.2

Enfin, les choses commencent à bouger. Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse (USS) et conseiller aux Etats socialiste, a posé des jalons, en déclarant les mesures d’accompagnement actuelles de l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) comme une véritable et irrévocable «ligne rouge». Peu après, les présidents des grands partis PS, PLR et PDC s’y sont joints (l’UDC est de toute façon contre un accord-cadre) et ont demandé à l’unisson une interruption provisoire des pourparlers avec l’UE. Mais maintenant reprenons les points suivants l’un après l’autre.

Ligne rouge controversée: mesures d’accompagnement pour l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP)

Pour mémoire: les Bilatérales I de 1999 ont été soutenues par les sociaux-démocrates et la Fédération syndicale à l’unique condition que pour la protection des travailleurs nationaux, l’immigration de personnes désireuses de travailler venant des Etats membres de l’UE soit assorties par des mesures d’accompagnement. En effet, il est bien connu que la Suisse a le taux de chômage le plus bas et les salaires les plus hauts. Ensuite, l’immigration a été beaucoup plus forte que celle pronostiquée à l’avance par le Conseil fédéral. Cela a été une grande charge surtout pour les cantons frontaliers, particulièrement attractifs pour les travailleurs transfrontaliers (actuellement plus de 300 000). C’est pourquoi les mesures d’accompagnement comme elles existent actuellement sont indispensables pour les travailleurs nationaux.

Elles sont en vigueur depuis le 1er juin 2004 et «permettent le contrôle du respect des conditions minimales ou usuelles des salaires et du travail au lieu de travail». Ces contrôles ont notamment lieu sur les chantiers et dans la restauration et fonctionnent plus ou moins bien. En outre, il y a d’autres mesures et sanctions imprévisibles: dès les premiers jours de la mise en vigueur des Bilatérales I, une marée de travailleurs dit «indépendants» s’est déversée dans les cantons frontaliers. Afin d’endiguer les abus, la Confédération a fixé dans la Loi sur les travailleurs détachés4 que les prestataires de services devaient sur demande prouver leur statut de travailleur indépendant (art. 1a) et respecter un délai de déclaration de 8 jours (art. 6 al. 3).

L’UE indique le tarif, le Conseil fédéral courbe l’échine …

Les mesures d’accompagnement suisses sont depuis longtemps déjà une épine dans le pied de l’UE, car elles sont sur plusieurs points plus sévères que les réglementations de l’UE. Pour celle-ci par exemple la règle des 8 jours est jugée discriminante pour les entreprises étrangères. En outre, l’UE exige curieusement que la Suisse n’ait le droit de contrôler au maximum 3% des entreprises et travailleurs indépendants venant de l’UE – une invitation à tenter sa chance? Selon la presse quotidienne, les inspecteurs suisses contrôlent à l’heure actuelle environ un tiers des entreprises et y contestent les salaires dans un sixième des firmes, chez 7% des indépendants, ils supposent une indépendance d’apparence. Devons-nous à l’avenir promouvoir l’escroquerie et la corruption? Finalement l’UE se sent perturbée par le fait que la légitimité des mesures d’accompagnement soit contrôlée par les administrations

et les tribunaux suisses et non par les siennes.5

En bref: l’UE veut imposer à la Suisse ses propres régulations et juridictions au sujet de la protection des employés et de nombreux autres domaines. C’est exactement le but de l’accord-cadre! En tout cas le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR), a compris le message de Bruxelles: il veut réorganiser les mesures d’accompagnement «de manière acceptable pour l’UE», et pour qu’elles puissent «persister lors d’un éventuel jugement de la Cour de justice européenne».6 Est-ce suffisamment clair?

… et le président de l’USS Rechsteiner s’y oppose

A ce sujet, le chef de l’USS Paul Rechsteiner précise: «Il serait naïf de supposer que le seul point de litige pour la Commission de l’UE est le délai de huit jours. La Commission veut plutôt avoir un levier, pour influencer tout ce qui touche à la protection suisse des salaires, afin de l’affaiblir.»

En réponse à l’affirmation au sujet du renforcement de ses directives par l’UE concernant le détachement de travailleurs, il déclare: «Le niveau de protection de l’UE n’est pas comparable à celui de la Suisse. Notre pays a besoin d’une protection des salaires indépendante et forte, étant donné que nous avons de loin les salaires les plus élevés. Les syndicats européens nous mettent en garde de faire des concessions. Demandez en Autriche, comme ils seraient contents d’avoir nos possibilités pour protéger leurs salaires.»

En ce qui concerne la mise en garde concernant d’éventuelles représailles supplémentaires de la part de l’UE: «L’UE a tout autant un intérêt à de bonnes relations avec la Suisse que l’inverse. Là, je reste imperturbable.» 
Et sur le fond: «Si Bruxelles veut faire dépendre l’accord-cadre de concessions dans le domaine de la protection des salaires, alors nous l’abandonnons. Lors de négociations, il est toujours bon de rester maître de ses nerfs. Autrement, nous ne pouvons pas défendre nos intérêts de manière efficace.»7

Voilà quelques propositions remarquables pour nos conseillers fédéraux et nos négociateurs à Bruxelles!

Changement de cap radical des présidents de partis

Il y a six mois, on entendait dire: «Allons de l’avant avec cet accord-cadre institutionnel!» Christian Levrat, président du PS, et Elisabeth Schneider-Schneiter, responsable de la politique extérieure du PDC, annonçaient le calendrier souhaité par les dirigeants des partis politiques: la votation populaire sur un paquet «Bilatérales III» avec un accord-cadre inclus doit avoir lieu encore avant les prochaines élections fédérales (octobre 2019). («Neue Zürcher Zeitung» du 6/1/18)

Et aujourd’hui: la présidente du PLR Petra Gössi déclare: «A mon avis, le Conseil fédéral doit abandonner les négociations avec les employeurs et les cantons.» Sans les syndicats une «solution basée sur le partenariat social est illusoire», car «on ne trouvera pas de majorité pour l’accord-cadre au Parlement.» Le bilan de Gössi: «Si le Conseil fédéral ne trouve pas un accord au niveau du contenu avec Bruxelles, les négociations avec l’UE devraient pour le moment être suspendues.»

Christian Levrat, président du PS, et Gerhard Pfister, président du PDC, exigent la suspension des pourparlers et la négociation d’un «moratoire» avec l’UE, afin d’éviter d’autres représailles de la part de Bruxelles.8

La «ligne rouge» des citoyens

Est-ce de la pure tactique électorale, pour ne pas perdre trop d’électeurs à l’UDC – qui a depuis toujours lutté contre toute forme d’accord-cadre? Et après les élections parlementaires d’octobre 2019, la suspension des négociations sera-t-elle immédiatement levée pour permettre de continuer la voie en sens unique en direction de Bruxelles? Là, ces messieurs-dames les parlementaires pourraient bien se tromper!

Car pour la grande majorité des citoyens et citoyennes suisses, la «ligne rouge» se trouve là, où la liberté de décision garantie par notre démocratie directe est remise en question.    •

1    Département fédéral des Affaires étrangères

2    cf. «Accord-cadre institutionnel Suisse–UE: Stratégie ou confusion?» Horizons et débats no 14 du 25/6/18

3    Confédération suisse, Libre circulation des personnes, mesures d’accompagnement (https://www.personenfreizuegigkeit.admin.ch/fza/de/home/aufenthalt_und_arbeitsmarkt/flankierende_massnahmen.html )

4     Loi fédérale sur les mesures d’accompagnement applicables aux travailleurs détachés et aux contrôles des salaires minimaux prévus par les contrats-types de travail (Loi sur les travailleurs détachés, LDét) du 8 octobre 1999 (Etat au 1er/4/17)

5    «Es geht um mehr als um die 8-Tage-Regel», in: Tages-Anzeiger du 10/8/18

6    «Kampf um Lohnschutz. Von ‹Verrat› und ‹Vertrauensbruch›», in: St. Galler Tagblatt du 9/8/18

7     «Wir werden die Demontage der Löhne stoppen», interview avec Paul Rechsteiner (Stefan Schmid), in: St. Galler Tagblatt du 9/8/18

8    «Drei Bundesratsparteien blasen zum Rückzug», in: SonntagsZeitung du 12/8/18

L’ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey change d’orientation

  1. L’ancienne conseillère fédérale socialiste n’a jamais caché qu’elle prenait parti pour l’adhésion de la Suisse à l’UE. Aujourd’hui, c’est un autre son de cloche: «Si la voie des bilatérales mène au but, une adhésion à l’UE est possible. Mais l’UE n’a actuellement pas de politique extérieure unifiée, pas de politique d’immigration et de nombreux tracas en politique financière et politique. Je suis donc plus réservée qu’auparavant, concernant cette alternative.»

Et de continuer: «L’UE exige de nous de reprendre leurs réglementations. Voulons-nous que la protection de nos salaires dépende du droit européen? Que les mesures d’accompagnement soient jugées par la Cour de justice européenne? Cette Cour de justice a jusqu’à présent placé la liberté de concurrence au-dessus de la protection des travailleurs. Si le Conseil fédéral envisage justement cela, je comprends la résistance des syndicats.»1

L’objection de Micheline Calmy-Rey contre la reprise du droit de l’UE vaut-elle aussi pour d’autres sujets? Nous l’espérons!

Paul Widmer, un ancien ambassadeur: une grande perte de souveraineté

Dans une émission radiophonique du 14/8/18, Paul Widmer, ancien ambassadeur et chargé de cours pour les relations internationales à l’Université de St-Gall, s’est exprimé de manière fondamentale sur la perte de souveraineté de la Suisse suite à l’éventuel accord-cadre institutionnel avec l’UE.

Paul Widmer: «Toute nation doit en premier lieu défendre ses propres intérêts. Bien sûr, il faut essayer de s’approcher de ses voisins, mais il faut toujours connaître ses propres limites.

SRF: Où se situent pour vous ces limites?

Ces limites spécifiques sont à mon avis le danger d’une grande perte de souveraineté, suite au devoir de la Suisse d’assurer automatiquement dans certain domaine le droit de l’UE; nous n’aurions plus rien à y redire. Voilà le réel problème, les mesures d’accompagnement sont en comparaison secondaires.» Et de poursuivre: «[…] la perte de souveraineté concerne toute notre nation. Nous ne pouvons pas continuer à exister en tant que Suisse, si nous laissons faire une trop grande restrictions de nos droits démocratiques.»

1    «Ich verstehe den Widerstand der Gewerk­schaften» [Je comprends la résistance des syndicats], in: SonntagsBlick du 12/8/18, interview mené par Florian Wicki et Simon Marti

2    «Wie weiter mit dem EU-Rahmenabkommen?» [Comment continuer avec l’accord-cadre avec l’UE?], Radio SRF, Echo der Zeit du 14/8/18

«Le droit suisse au lieu de juges étrangers»

Initiative populaire fédérale du 25 novembre 2018

(Initiative pour l’autodétermination)

  1. L’initiative pour l’autodétermination s’attaque précisément à l’aspect soulevé ici: comment la souveraineté de la Suisse peut-elle être préservée, autant que faire se peut, envers l’UE et d’autres puissances? L’initiative n’oblige nullement la Suisse à «rompre un contrat» ou à ne plus respecter les droits de l’homme de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) – qui, soit dit en passant, sont inscrits dans la Constitution fédérale. (Argument massue des opposants!) Il s’agit plutôt de mettre en œuvre les dispositions de la Constitution fédérale, donc les décisions du peuple et des cantons, par la législation et de les mettre en application par l’administration et la justice. Cela va de soi dans un Etat de droit démocratique. Cependant, depuis que la majorité du Conseil fédéral, du Parlement et du Tribunal fédéral se concentrent de plus en plus sur l’UE et d’autres puissances étrangères, elle passe outre et viole la Constitution partout où celle-ci entrave le «droit international». Les accords bilatéraux avec l’UE font par exemple partie du droit international.

A titre complémentaire: le dilemme entre les obligations de la Suisse en vertu du droit international et de la souveraineté du peuple et des cantons doit être discuté et résolu. Le juge administratif fédéral Simon Thurnheer l’a expliqué dans un commentaire d’invité remarquable et éclairant dans la «Neue Zürcher Zeitung».1 Une analyse plus détaillée de l’initiative pour l’autodétermination suivra dans l’un des prochains numéros de Horizons et débats.

1    «Initiative droit interne et droit international populaire. La CEDH et l’initiative d’autodétermination». Un commentaire de Simon Thurnheer. Neue Zürcher-Zeitung du 18/7/18

 

Texte de l’initiative

La Constitution est modifiée comme suit:

Art. 5, al. 1 et 4

1    Le droit est la base et la limite de l’activité de l’Etat. La Constitution fédérale est la source suprême du droit de la Confédération suisse.

4    La Confédération et les cantons respectent le droit international. La Constitution fédérale est placée au-dessus du droit international et prime sur celui-ci, sous réserve des règles impératives du droit international.

Art. 56a Obligations de droit international

1    La Confédération et les cantons ne contractent aucune obligation de droit international qui soit en conflit avec la Constitution fédérale.

2    En cas de conflit d’obligations, ils veillent à ce que les obligations de droit international soient adaptées aux dispositions constitutionnelles, au besoin en dénonçant les traités internationaux concernés.

3    Les règles impératives du droit international sont réservées.

Art. 190 Droit applicable

Le Tribunal fédéral et les autres autorités sont tenus d’appliquer les lois fédérales et les traités internationaux dont l’arrêté d’approbation a été sujet ou soumis au référendum.

Art. 197, ch. 12

12    Disposition transitoire ad art. 5, al. 1 et 4 (Principes de l’activité de l’Etat régi par le droit), art. 56a (Obligations de droit international) et art. 190 (Droit applicable)

A compter de leur acceptation par le peuple et les cantons, les art. 5, al. 1 et 4, 56a et 190 s’appliquent à toutes les dispositions actuelles et futures de la Constitution fédérale et à toutes les obligations actuelles et futures de droit international de la Confédération et des cantons.

Source : Horizons et Débats, No 20, 5 septembre 2018.

Merci à H&D pour l'autorisation de reprise.

Malgré l’humiliation infligée par l’Union Européenne, le Conseil fédéral veut toujours verser 1,3 milliard de francs

Le Conseil fédéral veut débloquer une enveloppe de 1,3 milliard de francs pour dix ans, avec l'accent prévu sur la formation professionnelle et la migration. Dans le cadre de sa contribution à l'élargissement, la Suisse participe depuis 2007 à des projets réalisés dans les pays ayant rejoint l'Union européenne (UE) après 2014.

Mais les partis sont réticents à débloquer ces sommes s'il n'y a pas d'amélioration des relations entre la Suisse et l'UE. Principale pierre d'achoppement: la limitation de l'équivalence de la bourse suisse à un an, décidée fin décembre 2017 par Bruxelles.

(...)

Source et article complet

 

Rappels:

Quand Jean-Claude Juncker vient relever les compteurs

La Suisse annonce une mesure de rétorsion contre l’UE. L’Union Européenne rétorque qu’elle veut un accord institutionnel.

Didier Burkhalter voulait verser les 1,3 milliard de francs exigés par l’UE sans contrepartie!

Malgré 1,3 milliard offert à l’Union Européenne, la Suisse est placée sur la liste « grise » des paradis fiscaux

Un scandale: le Conseil fédéral fait à l’UE un cadeau de 1,302 milliard de francs d’argent des contribuables

UE : Piscium nomina latine scribenda sunt

Cenator : Et il y a des fonctionnaires européens qui sont payés pour rédiger ces directives…

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A Marseille […] une dizaine de poissonniers ont été sanctionnés le 14 juin à l’occasion d’une opération de contrôle mobilisant une vingtaine d’agents des services de l’Etat […]. Leur tort était de ne pas avoir affiché le nom scientifique des poissons en latin comme le veut la réglementation européenne. D’autres ont été sanctionnés pour ne pas avoir affiché les prix.

« Les clients ne font même pas la différence entre la rascasse et le rouget, qu’est-ce qu’on vient nous demander de mettre le nom en latin ! », s’agace Marie, ce samedi matin, qui a été verbalisée pour la première fois en 25 ans de métier. […] Patrick, revendeur de poisson, a lui vu toute sa marchandise saisie pour être détruite par les contrôleurs car il ne pouvait pas justifier la zone dans laquelle son poisson avait été pêché. « J’ai voulu appeler le pêcheur mais ils ne m’ont pas laissé faire. C’est une honte, ils auraient au moins pu donner tout ça aux pauvres ». […]

« Emmanuel Macron m’a garanti, après avoir éclaté de rire quand je le lui ai appris, que les poissonnières du Vieux-Port n’auraient désormais plus à écrire, en latin, le nom des poissons qu’elles vendent… », a indiqué pour sa part dans un communiqué le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui a déjeuné vendredi avec le président de la République.

Cette réglementation européenne vise à limiter les fraudes.

Source : 20minutes.fr

Source 2 : 20minutes.ch

Avenir Suisse veut pousser la Suisse à l’adhésion avec l’UE: “Une forte intégration à l’Union Européenne conduit à la prospérité.”

Le laboratoire d'idées libéral rappelle prétend dans un nouveau «Livre blanc» que l'Union européenne peut aussi rimer avec prospérité.

«Les esquisses d'avenir présentées ont pour but d'éliminer les tabous, de stimuler la discussion et de faire en sorte que l'impensable redevienne concevable», écrit le laboratoire d'idées libéral mercredi dans un communiqué.

Seules les esquisses se basant sur une forte intégration européenne conduisent à la prospérité.

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Source et article complet

 

Rappels:

Avenir suisse veut donner le droit de vote aux enfants pour lutter contre la « gérontocratie »

Avenir Suisse veut affaiblir notre démocratie

 

Vaclav Klaus, ex-président tchèque: “L’afflux de migrants est comparable aux invasions barbares.”

L'Europe a été affaiblie par une «utopie de gauche» qui promeut l'idée d'une migration de masse et tente de transformer les Européens en «clients dépendants», écrit l'ancien président tchèque Vaclav Klaus dans son nouvel ouvrage eurosceptique.

L'afflux de migrants "est comparable aux invasions" barbares "du monde antique qui ont provoqué une régression à grande échelle dans le développement de l'Europe dont il a fallu plusieurs siècles pour surmonter", a écrit Vaclav Klaus, président de la République tchèque de 2003 à 2013, dans l'introduction de son livre «Europe All Inclusive», publié plus tôt en mars.

Selon Klaus, certains des principaux responsables de la crise en Europe ne sont autres que les partis de gauche. "L'Europe est affaiblie par l'utopie gauchiste consistant à transformer un continent qui était autrefois fier de son passé en un Etat solidaire et inefficace, transformant ses habitants en clients dépendants", a déclaré l'ancien haut responsable.

Ue Union européenne immigration

Le continent européen et principalement sa partie "intégrée" est "criblé d'hypocrisie", de "pseudo-humanisme" et "en fin de compte suicidaires, d'idéologies du multiculturalisme". Ces idéologies promeuvent l'idée que l'immigration est un droit humain, et que le droit de migrer mène à d'autres droits et prestations, y compris des allocations sociales pour les migrants", a-t-il affirmé.

Klaus dénonce "les élites européennes actuelles" qui défendent et diffusent de manière irresponsable de telles idéologies. "Les conséquences de ces actions ne les affectent pas encore totalement et directement ni leur famille. Leurs dirigeants pensent probablement que cela n'arrivera jamais parce que leur ère ne sera pas suivie d'infâmes inondations bibliques", conclut l'éminent eurosceptique.

Pourtant, cette vague de migration est «encore loin d'atteindre son apogée», prédit l'homme de 76 ans, dont les opinions eurosceptiques ont été articulées dans de nombreux articles et discours. Il insiste sur le fait que la crise migratoire actuelle est un phénomène sérieux et "gravement sous-estimé".

 (...)

Source Traduction libre Les Observateurs.ch

Davos: Juncker n’a pas de temps pour le Conseil fédéral. «Pourtant même Donald Trump a du temps pour la Suisse.»

Christian Hofer: Lorsque le Temps découvre le mépris de l'UE que nous pointons du doigt depuis des années: amusante révélation pour ces journalistes si fiers de leur intelligence.

Avec un peu de réflexion, ils admettront peut-être un jour que la Suisse se fait berner, menacer et voler par cette "union" qui n'a rien de démocratique. Et cela, avec le concours actif du parti socialiste suisse.

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L’annonce a jeté un froid. Alors qu’il se rendra jeudi prochain dans la station grisonne, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, n’a laissé inscrire à son agenda aucune rencontre officielle avec le président de la Confédération, Alain Berset, ou le vice-président, Ueli Maurer.

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«Même Donald Trump a du temps pour la Suisse», réagissait vendredi à chaud un familier de la relation bilatérale, évoquant un affront, d’autant plus que la Confédération est le pays hôte du sommet grison.

Source et article complet

 

 

Albert Rösti: «Il faut dire stop à l’Union européenne et limiter la circulation des personnes»

Albert Rösti, président de l’UDC Suisse, fait du dossier européen la priorité absolue. Il critique la faiblesse du Conseil fédéral qui «lâche tout».

Propos recueillis par Arthur Grosjean

[…]

Vous lancez à la mi-janvier une initiative qui remet en cause la libre circulation des personnes (LCP). Pourquoi?

L’immigration nette de 80 000 personnes par année n’est pas supportable.

Ce n’est plus 80 000 mais bientôt 60 000…

Certes. Mais il n’en reste pas moins que, de 2006 à aujourd’hui, l’immigration nette se monte à plus de 800 000 personnes en Suisse, soit la population du canton de Vaud. Si on veut que la Suisse reste la Suisse, ce n’est pas supportable. Nous ne voulons pas compter 10 millions d’habitants. L’immigration est nécessaire mais nous voulons la gérer. […]

C’est une déclaration de guerre. Sans libre circulation des personnes, l’UE ne donnera plus un accès facilité à son marché intérieur.

L’UE fait pression, c’est normal. Elle voit que le Conseil fédéral et la plupart des partis ne résistent pas. On l’a vu avec la non-application de notre initiative «Contre l’immigration de masse».

[…] Regardez ce qui a été fait. Pour faire plaisir à l’UE, notre initiative sur l’immigration n’a pas été appliquée. Puis on a promis de verser 1,3 milliard pour la cohésion aux pays de l’Est sans contrepartie. Le gouvernement s’est conduit comme un parent avec un enfant gâté qui réclame du chocolat. Il a tout donné en croyant que cela allait le calmer. Il faut changer la façon de négocier! Croyez-vous que l’Allemagne, dix fois plus peuplée que la Suisse, accepterait chaque année une immigration de 800 000 personnes par an? Ce serait la révolution. Et nous sommes le 3e partenaire commercial de l’UE.

[…] Leuthard a souri et donné gratuitement 1,3 milliard de francs à Juncker. C’est un scandale, ce qui s’est passé. On ne respecte pas la volonté populaire. Il faut dire stop à l’UE et ne pas tout lâcher.

Sans les accès facilités au marché intérieur, les entreprises suisses vendront moins dans l’UE et donc la Suisse sera moins prospère. Est-ce le prix à payer pour une plus grande souveraineté du pays?

L’inverse est vrai. Nous payons un prix exorbitant pour la LCP. Le Conseil fédéral nous avait promis que cette immigration nette serait de 8000 personnes par an. C’est près de dix fois plus. Il en résulte une pression sur les salaires et une grande difficulté pour les plus de 50 ans de retrouver un emploi car considérés trop chers. Et l’UE ne va pas actionner la clause guillotine et dénoncer les 6 contrats bilatéraux liés à la LCP.

Pourquoi donc?

Parce que la majorité de ces accords bilatéraux sont en sa faveur. […]

Vous avez fait élire Ignazio Cassis au Conseil fédéral. Qu’attendez-vous de lui ?

[…] La Suisse doit se préparer à défendre fermement sa souveraineté.Comme nous l’avons fait plusieurs fois par le passé quand la gauche voulait nous faire rejoindre le système communiste des Soviets dans les années 1960, ou en 1992 quand le peuple a rejeté l’admission à l’Espace économique européen.

Vous faites vraiment un parallèle entre l’Empire soviétique et l’UE?

Non. Ce sont certains pays de l’Est qui le disent: «Avant on recevait des ordres de Moscou. Maintenant ils viennent de Bruxelles.» L’UE, qui était au départ un bon projet, devient de plus en plus centralisateur et peu respectueux des nations.

Source : 24 heures et Tribune de Genève du 9.01.2018 (abonnés)

Equivalence des bourses: Berne se réserve le droit de réagir.

Nos 7 politiciens ridiculisés aux yeux du monde entier après avoir donné plus d'un milliard à l'Union Européenne sans contrepartie menacent de régir: Bruxelles en tremble d'avance!

Ils viennent de découvrir avec quel mépris cette Union Européenne, tant adulée par la gauche, traite les faibles.

Cela démontre quelle immaturité et quel amateurisme règnent à la tête de notre pays.

Spécifiquement l'Union Européenne sait parfaitement que ce Conseil fédéral se couche à la moindre menace et que ce même gouvernement est prêt à trahir sa population, la démocratie sans aucun problème.

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Le Conseil fédéral se réserve le droit de réagir si la Bourse suisse n'obtient pas la reconnaissance de son équivalence ou seulement pour un an.

Une non-reconnaissance ou une reconnaissance limitée à un an serait une discrimination. Si celle-ci se confirme, le gouvernement étudiera des mesures de réaction. Interrogé sur leur nature, le porte-parole s'est toutefois refusé à donner plus de précisions.

 

Source

 

Lorsque Ueli Maurer prend la défense de l’Union Européenne: “La liste grise est négligeable.”

Au lieu de prendre au rebond une injustice qui serait profitable à la droite, Maurer minimise ici l'impact de la décision de l'UE et l'inégalité de traitement.

Voilà qui va faire plaisir au PS qui tente systématiquement de présenter l'UE sous un jour favorable pour mieux nous y faire adhérer.

Et 1,3 milliard, c'est aussi négligeable ?

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La «liste grise» des paradis fiscaux de l'UE, sur laquelle la Suisse a été inscrite mardi, est «négligeable» selon Ueli Maurer

Ueli Maurer estime qu'il n'y a absolument aucune raison pour que Berne figure sur ladite liste. Il n'entrevoit cependant pas d'effets négatifs sur la place financière helvétique.

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Source

Malgré 1,3 milliard offert à l’Union Européenne, la Suisse est placée sur la liste “grise” des paradis fiscaux

De Philippe Kenel

Avec une certaine surprise, nous avons appris hier que l’UE avait mis la Suisse sur la liste grise notamment en raison du fait qu’elle n’avait pas encore mis en œuvre son renoncement aux statuts spéciaux de certaines sociétés en matière fiscale.

Cette manière de faire est une erreur à la fois technique et politique. Tout d’abord, même s’il est vrai que le rejet de la RIE III a ralenti la mise en œuvre du programme fiscal destiné à remplacer les statuts spéciaux, en aucun cas cette votation n’a été une remise en cause des engagements de la Suisse à l’égard de l’Union européenne. Ceci dit, les personnes et les partis qui ont lancé le référendum contre la RIE III devraient prendre acte de la position de l’UE et prendre plus en considération, si une telle idée devait les reprendre à l’avenir, des conséquences de tel acte non seulement en Suisse, mais également, voire peut-être surtout, auprès de notre partenaire européen. En second lieu, cette mise sur la liste grise est le pire message que l’UE pouvait donner aux ressortissants helvétiques, qui, comme moi, soutiennent et s’engagent contre les initiatives de l’UDC destinées à remettre en cause la libre circulation des personnes, et plus généralement les relations bilatérales entre la Suisse et l’UE. En effet, pour que la majorité des citoyens de notre pays vote en faveur de ces relations bilatérales, il est important non seulement que notre partenaire européen soit vu comme un voisin important et solide, mais également qu’il soit perçu émotionnellement comme un ami. Or, quoi de plus inamical que d’agir comme l’a fait la Commission européenne hier ? D’aucuns nous diront que la Suisse n’est pas sur la liste noire, mais uniquement sur la liste grise qui regroupe des Etats sous surveillance. Dont acte. Ceci dit, soit un couple se fait confiance sur ses promesses et sur ses intentions, soit tel n’est pas le cas et, dans cette seconde hypothèse, il ne s’agit pas d’un couple qui entretient des relations amoureuses ou amicales. En effet, qui considérerait qu’un couple dont l’un des deux fait suivre son conjoint par un détective privé est un couple qui fonctionne bien ?

Bien que je considère que la construction européenne soit l’une des plus belles réalisations politiques du XXème siècle, l’attitude de la Commission et des fonctionnaires européens concernant les sujets fiscaux commence à devenir de plus en plus agaçante. D’une part, l’UE joue les gendarmes avec les Etats tiers et se montre très laxiste avec ses membres. Le jour où l’échange automatique d’informations sera en vigueur entre la Suisse et l’UE, je me réjouis de comparer le fonctionnement de ce système entre par exemple la France et la Suisse et la France et la Grèce…

D’autre part, la Commission donne la désagréable image d’être une adepte de la détestable attitude « fort avec les faibles, faible avec les forts ». En effet, comment peut-on expliquer que des grandes puissances, qui ne pratiquent pas l’échange automatique d’informations, ne soient concernées ni par la liste noire, ni par la liste grise

Enfin, les commissaires et les fonctionnaires européens qui ne cessent de jouer les donneurs de morale en déclarant urbi et orbi que la planification fiscale, même légale, appauvrit les Etats font preuve d’une hypocrisie qui laisse songeur. En effet, comme l’écrit Amid Faliaoui, rédacteur en chef du journal belge Trends-Tendances dans l’édition du 16 novembre : « et puis, il y a aussi l’hypocrisie de ceux qui fustigent toute cette évasion fiscale. Les commissaires européens sont schizophrènes car ils fustigent la fraude mais profitent, en tant que fonctionnaires européens, d’une fiscalité plus douce que le commun des mortels. Par ailleurs, leurs collègues de l’OCDE qui sortent régulièrement des rapports sur la fraude fiscale oublient juste de rappeler qu’eux-mêmes paient moins d’impôts et de cotisations sociales que les autres fonctionnaires. (…) Gardons juste à l’esprit que les Tartuffe de Molière ne sont pas morts ».

Pour conclure, je dirai que j’ai l’impression que de nombreuses personnes en Europe, y compris les commissaires et les fonctionnaires, ont toujours vécu dans l’idée que la bonne situation économique de la Suisse était due uniquement au secret bancaire. Aujourd’hui, ils n’arrivent pas à admettre et à voir que tel n’est pas le cas. Comme certaines étoiles qui continuent à briller alors qu’elles sont mortes depuis des milliers d’années, les commissaires et les fonctionnaires européens continuent à voir la Suisse et sa place financière comme elles étaient avant 2009 alors que celles-ci n’existent plus de la même manière vu les profondes modifications qui ont été opérées.

Source

Nos remerciements à Info

Une Union Européenne intouchable ?

Il est toujours choquant d’entendre sur toutes les radios et télévisions les discours contre ceux qui ne sont pas européiste, voire anti Union Européenne.

Ce sont toujours les mêmes arguments qui considèrent que l’Union Européenne est intouchable. Que l’Union Européenne c’est l’Europe. Que tous les opposants sont d’horribles fascistes voire des nazis en puissance. "Exrême-droite, extrême droite" crient les chiens médiatiques aux ordres de la bien pensance. D'ailleurs, de plus en plus de Français réalisent, au vu des faits, que les plus dangereux sont militants de l'extrême gauche, qui devient par un curieux hasard, des militants de l'ultra gauche, ceux qui peuvent tenter d'assassiner des policiers sans risque, compte tenu des décisions judiciaires récentes contre les antifas, ces graines de SA-nazis.

C’est les déclarations de Solére et autres Wauquiez qui font des allusions à la dernière guerre mondiale, au nazisme et aux SS, cherchant à associer dans l’esprit des français, les époques, les partis politiques et les contextes. Le point Godwin permanent.

Alors donc, tout ce qui est anti Union Européenne sent le soufre, rappelle les heures les plus noires, la déportation des juifs, la mort de millions d’Européen et se résume par, « l’Union européenne c’est la paix ». Fermer le banc !

Bien entendu, on oublie de parler des responsabilités diverses à commencer par celles des Entreprises américaines qui ne furent pas les dernières à profiter de l’installation des nazis au pouvoir. Pas plus que de la lâcheté des gouvernements Français et Anglais des années trente qui avaient pourtant les moyens d’interdire aux nazis la puissance militaire.

Que dire des origines de ces partis fascistes et nazis, si ce n’est que leurs origines furent d’essence socialiste. Le parti fasciste de Mussolini, ancien directeur du journal socialiste l’Unité, et celui d’Hitler le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Tout cela n’est jamais rappelé et permet de classer tous les opposants nationalistes dans la case « extrême droite ». La gauche ayant le statut de résistant alors même que les communistes furent les premiers collabos jusqu'en juin 1941, et que les radicaux-socialistes furent les acteurs des gouvernements de Pétain à Vichy y compris François Mitterrand décoré de la Francisque.

Une fois le tableau dressé, voyons aujourd’hui les manoeuvres de ces politiciens européistes.

Il s’agit de faire de tous les opposants à Bruxelles, des démons en puissance. Ils se trouvent que les électeurs des pays de l’Est ne sont pas touchés par les discours bêtifiant de nos édiles, et autres propagandistes des médias. On notera au passage, que c’est l’Europe de l’Ouest qui a subi le laminage de la bonne parole qui est la plus craintive. L’Europe de l’Est a l’expérience de la dictature. Elle sait ce que c’est. Elle l’a subi du temps des nazis et de l’Union Soviétique. Elle a bien compris que son avenir, ce n’était pas de revivre son passé.

Alors certes, les médias de France font des reproches à cette Europe de l’Est qui est accusée de tirer tous les bénéfices de son adhésion à l’Union Européenne, sans accepter les contreparties qui consisteraient à abandonner les différentes souveraineté et indépendances.

C’est assez curieux, en aparté,  si même je force le trait, que les médias ne fassent pas de parallèles avec ceux qui viennent sur nos terres sans accepter les lois des pays d’accueils.

Les mêmes ne disent pas un mot sur la contribution de la France à cette Union qui perd chaque année, des milliards d’Euros. Rien n’interdirait à la France d’ajuster cette contribution, voire de demander le remboursement de l’excédent versé. On ne peut pas reprocher à des pays d’accepter l’argent si généreusement versé par des pays, alors qu'ils acceptent de contribuer plus que nécessaire, à la dépense globale. Nous savons tous, que le moment viendra où, on leur demandera de contribuer plus qu’ils ne recevront. Ils refuseront et à juste titre de le faire, comme l’ont fait les Britanniques de Madame Thatcher. Il faut être un dirigeant politique anti France, pour le faire !

Revenons à nos « populistes », vilains canards noirs de la dictature de l’Union Européenne, que l’on ne doit pas confondre avec l’Europe.

A chaque élection, les vrais partis de droite montent en puissance. Il faut être de vraies buses de type Wauquiez, Pécresse et autres Estrosi, pour ne pas comprendre que la victoire durable, et la lutte conte le gauchisme destructeur, et que cela passe par une Union des Droites.

Le patron du FPÖ, Heinz-Christian Strache, n’a pas été long à saisir la main tendue par le jeune dirigeant conservateur Sébastian Kurtz.  «L’Autriche mérite la formation rapide d’un gouvernement stable», a jugé Sebastian Kurz, 31 ans, vainqueur le 15 octobre d’élections législatives.(Source)

Est-ce que la jeunesse serait devenue plus rationnelle que nos vieux croûtons de LR et autres pignoufs de la droite molle ? La question est : quand ces partis dit de droite vont-ils comprendre que le monde change, que les peules aspirent à la démocratie, qu’ils en ont assez de ces retournements de vestes, qu’ils ne veulent plus que leurs décisions soient bafouées comme nous l’avons vécu en 2008 par la trahison de Sarkozy. Les Français ont refusé la constitution européenne de 2005, et la droite de Sarkozy, aidée par la gauche de Hollande, ont trahi les Français en Congrès. Combien de référendums, d’élections, de pressions pour obliger les peuples à se plier à Bruxelles, avec la complicité active de leurs élus, et le bourrage de crânes des médias.

Qui peut croire un Wauquiez et autres, qui affirment la main sur le cœur, qu’avec eux, tout ira mieux alors même qu’ils furent des acteurs de la mise sous contrôle de la France par Bruxelles.

Il n’y a rien à attendre de ces partis de droite européiste. Comme il n’y a d’ailleurs rien à attendre de ces partis politiques de droites nationales, qui refusent de s’unir pour faire des alliances et au minimum, construire une plateforme commune de gouvernement. Nous n’avons pas encore trouvé le François Mitterrand de la droite, capable de construire un programme commun patriote et nationaliste.

<a href="https://youtu.be/8KlyeIMHk5k%5B/embed%5D" target="_blank" data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://youtu.be/8KlyeIMHk5k%255B/embed%255D&source=gmail&ust=1509118035083000&usg=AFQjCNEsGem9raRCHDQUpzB_iQv2oT5ATw" rel="noopener"><font color="#1155cc">https://youtu.be/<wbr></font>8KlyeIMHk5k

Combien de temps allons-nous attendre un Sébastian Kurtz tendant la main à un  Heins-Christian Strache.

Combien de temps allons-nous subir les méfaits de cette droite imbécile qui ne comprend pas que son avenir n’est pas de flatter les islamo-collabos sur sa gauche, mais bien d’ouvrir des discussions avec les représentants d’une droite nationale.

Combien de temps va mettre cette droite gauchisée avant de comprendre qu’elle ne gagnera jamais les élections sur la durée, sans avoir une assise nationale durable qui passe par une Union des Droites.

Combien de temps cette droite malade, complexée, minée va-t-elle comprendre que la France est sa priorité et que les Français en ont assez de la voir s’accoquiner avec les tenants de la gauche apatride, immigrationiste, qui la tient par les couilles à travers son chantage ad hitlerum.

La majorité des Français est patriote.

Il suffirait que cette droite qui a peur d’elle-même, cesse de subir la dictature gauchiste d’une Pécresse, d’une NKM, et se fasse greffer d’urgence un cerveau raisonnant enfin à droite.

Il suffirait que les droites nationales cessent de se bouffer le bec, de se regarder le nombril, de dépasser les rancunes sans importance, au regard de la survie de la France.

Il suffirait que toutes ces droites n’aient qu’une seule idée, la même qu’Heinz-Christian Strache à savoir, celle sur la priorité de la «sécurisation des frontières», «la démocratie directe à la Suisse», « l’arrêt de l’immigration » et l’«arrêt de l’islamisation». Un programme purement d'extrême droite n'est-ce pas ? Mais tellement démocratique pour le coup !

Il suffirait sans doute d’un peu de bon sens, d’amour de la France et d’abandon de son quant à soi.

Il suffirait…

Gérard Brazon

L’UE exige que l’Italie continue à accepter les migrants: “Même si l’Italie est en proie à des problèmes, elle a l’obligation de garantir les droits de l’Homme.”

Christian Hofer: Les officines d'extrême gauche qui trafiquent avec les gardes-côtes libyens sont donc protégées par "les droits de l'homme" et l'Union Européenne. Dans cette logique, les flux ne se tariront jamais. Plus encore, nous n'existons même pas, nous n'avons tout simplement aucun droit et l'islamisation de nos sociétés est légalisée par les plus hautes sphères. On comprend mieux pourquoi les comités "contre le racisme" et autres politiciens se focalisent sur l'islamophobie en prétendant que les attentats islamistes sont des éléments à accepter dans notre quotidien.

Pire encore, selon ce commissaire de l'UE, l'Italie devrait garantir la sécurité des militants d'extrême gauche qui nous imposent cette immigration violente. Qu'importent les viols de nos femmes, les agressions, les attentats, l'Européen doit subir et se taire.

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Dans une lettre adressée au ministre italien de l’Intérieur, M. Marco Minniti, et publiée aujourd’hui, le Commissaire sollicite des informations concernant les opérations maritimes menées par l’Italie dans les eaux territoriales libyennes à des fins de gestion des flux migratoires.

Saluant les efforts déployés par l’Italie pour sauver des vies en mer et accueillir les migrants parvenus jusqu’à ses côtes ces dernières années, le Commissaire souligne que même lorsqu’un État est en proie à des difficultés pour faire face à l’arrivée de migrants, il a toujours l’obligation de protéger et garantir les droits de l’homme de ces personnes.

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« Cette obligation est établie sans ambiguïté par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, écrit le Commissaire, et je pense que ceci concerne les opérations italiennes dans les eaux territoriales libyennes. À la lumière de rapports crédibles, établis récemment, concernant la situation en matière de droits de l’homme des migrants en Libye, remettre des personnes aux autorités libyennes – ou à d’autres groupes en Libye – exposerait les intéressés au risque réel de subir des tortures ou des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

Pour cette raison, je demande au gouvernement italien de préciser quel type d’opérations de soutien il entend apporter aux autorités libyennes dans leurs eaux territoriales et quelles garanties l’Italie a mis en place pour faire en sorte que les personnes interceptées ou secourues par des navires italiens dans les eaux territoriales libyennes ne se trouvent pas ensuite dans une situation contraire à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme. »

Enfin, le Commissaire demande des informations concernant les mesures prises pour faire en sorte que les opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée, y compris celles menées par des acteurs non gouvernementaux, puissent se poursuivre effectivement et en toute sécurité.

Source

Rappels:

Italie. Après les trains, le supermarché : un gang de migrants terrorise la Vénétie

Italie : un clandestin marocain dépouille un automobiliste et viole sa femme âgée de 24 ans

Italie. Un gang de Nord-Africains insulte, menace et crache sur les voyageurs d’un train.

Italie: Un contrôleur demande le billet à un migrant. Celui-ci l’attaque et tente de le voler. (Vidéo)

Rome : un couple d’Italiens agressé par un immigré malaisien car ils s’embrassaient devant une mosquée

Italie: Les musulmans euphoriques grâce au droit du sol « Avec ça nous entrons au parlement »

L’UE veut accueillir au moins 50.000 réfugiés d’Afrique et du Moyen-Orient en deux ans. “500 millions d’euros ont été mis de côté pour ça.”

Après l'échec des quotas de relocalisation des migrants dans l'Union européenne, l'exécutif européen veut fixer une nouvelle stratégie d'accueil des réfugiés, cette fois sur la base du volontariat des Etats membres. Avec à la clé, une récompense.

En écho au discours consacré à l'Europe d'Emmanuel Macron, la Commission européenne a annoncé ce 27 septembre 2017 une mesure phare destinée à répondre à la crise migratoire. L'exécutif européen a fixé l'objectif d'accueillir, directement depuis des pays tiers comme la Libye ou le Niger, au moins 50 000 réfugiés en deux ans dans l'Union européenne (UE).

Le nouveau cap a été défini par Bruxelles le jour même de la fin d'un programme controversé de quotas d'accueil de demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce. Ce dernier avait été lancé en 2015 pour soulager ces deux pays, situés en première ligne face à une crise migratoire sans précédent.

Ce plan de relocalisation, désormais fermé aux nouveaux arrivants, a permis de répartir quelque 29 000 personnes depuis ces deux pays, mais sur un objectif initial de 160 000 qui n'a pas été atteint. Le dispositif proposé ce 27 septembre repose sur une logique différente, dite de «réinstallation».

Pour Bruxelles, il s'agit d'organiser la migration directement depuis sa source, avant que les migrants ne s'aventurent dans une périlleuse traversée de la mer Méditerranée. «Nous devons donc nous efforcer d'améliorer les voies légales [vers l'Union européenne]», a plaidé le commissaire européen chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos.

Un budget de 500 millions d'euros, soit 10 000 euros par réfugié

Pour autant, l'accueil des réfugiés ne serait pas obligatoire pour les Etats membres mais reposerait plutôt sur la base du volontariat. Contrairement aux quotas de relocalisation, qui avaient été décidés par les pays de l'UE par un vote majoritaire au prix de vives controverses, les «réinstallations» (transferts) depuis des pays tiers relèvent du choix discrétionnaire des Etats membres, que Bruxelles ne peut qu'encourager à offrir des places d'accueil. L'exécutif européen a fait savoir que 500 millions d'euros avaient été provisionnés afin d'aider les pays qui accepteraient d'accueillir et réinstaller les réfugiés.

La Commission a également encouragé les Etats européens à créer en interne des cadres dits de «parrainage privé» afin de permettre par exemple à des ONG d'organiser et de financer les réinstallations en coordination avec l'Office européen chargé de l'asile (EASO).

D'avantage de retours de réfugiés ?

Les pays membres ont aussi été une nouvelle fois appelés par Bruxelles à être beaucoup plus efficaces dans le renvoi des migrants ne pouvant pas prétendre à l'asile en Europe. Leur nombre devrait atteindre 1,5 million de personnes, «dans un futur proche», d'après la Commission. Et selon les dernières statistiques officielles disponibles, seulement 36% des migrants sont effectivement renvoyés après avoir fait l'objet d'une décision en ce sens.

La Commission propose en outre de renforcer «significativement» le département chargé des retours au sein de l'Agence européenne de gardes-frontières, créée en 2016, pour coordonner les actions des pays membres. Elle appelle aussi les Etats à utiliser tous les instruments d'incitation et les leviers disponibles pour pousser les pays d'origine des migrants illégaux à coopérer pour organiser ces retours, en utilisant notamment leur politique d'attribution de visas.

Source

Billet d’humour

Nous recevons à l'instant un communiqué de presse de Bruxelles :

"La Commission européenne prend acte avec regret de l'élection de M. Ignazio Cassis au poste de Conseiller fédéral. Ce choix du Parlement suisse ne va pas contribuer à fluidifier les rapports entre Bruxelles et Berne, comme le relève M. Jean-Claude Juncker, président de la commission. La Suisse avait pourtant l'opportunité d'élire au gouvernement un véritable europhile, binational et favorable à l'immigration sans contrôle, ce qui fait de lui un condensé de la politique européenne. A sa place, le Parlement a choisi un Tessinois, représentant un canton hostile aux frontaliers italiens qui viennent pourtant sauver une économie atone et manquant de bras. Nul doute qu'avec pareil personnage au gouvernement, la politique suisse va se raidir face à la bonne volonté de Bruxelles qui souhaite simplement expliquer aux Helvètes que leurs décisions sont mauvaises et qu'ils devraient donc laisser le soin de décider de leur destin aux membres éclairés de la commission.

M. Juncker estime malgré le choix du jour que Pierre Maudet a sa place au Conseil fédéral et ne doute pas qu'il y sera élu dans un avenir proche, dès lors que les Suisses se seront rendus compte qu'ils ont besoin d'un homme d'une telle envergure et lui souhaite en attendant plein succès en vue des prochaines élections genevoises".

Yvan Perrin, 20.9.2017

La Commission européenne va s’attaquer aux «fake news»

Mariya Gabriel, la nouvelle commissaire au numérique, s’apprête à prendre une des premières mesures de son mandat : mettre sur pied un groupe d’experts sur les « fake news ».

Maryia Gabriel est entrée en fonction en juillet et se prépare à mettre en place un groupe d’experts de haut niveau pour la conseiller sur le phénomène des « fake news », la propagation d’informations fausses dans les médias.

Elle passera également les deux ou trois prochains mois à rédiger une proposition de consultation publique sur le sujet. Les consultations publiques sont des appels à contributions sur des sujets spécifiques, qui sont souvent pris en compte dans l’élaboration de nouvelles règles européennes.

La commissaire a cependant indiqué n’être pas encore certaine qu’il faille passer des lois européennes sur la question. « Il est prématuré de parler de législation », a-t-elle jugé.

Elle a toutefois l’intention de « dire très clairement que les plateformes [Internet] ont une obligation de diligence », un terme juridique signifiant que les sociétés en ligne, comme Facebook ou Twitter devraient prendre des mesures pour surveiller les posts de leurs utilisateurs.

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