Albert Rösti: «Il faut dire stop à l’Union européenne et limiter la circulation des personnes»

Albert Rösti, président de l’UDC Suisse, fait du dossier européen la priorité absolue. Il critique la faiblesse du Conseil fédéral qui «lâche tout».

Propos recueillis par Arthur Grosjean

[…]

Vous lancez à la mi-janvier une initiative qui remet en cause la libre circulation des personnes (LCP). Pourquoi?

L’immigration nette de 80 000 personnes par année n’est pas supportable.

Ce n’est plus 80 000 mais bientôt 60 000…

Certes. Mais il n’en reste pas moins que, de 2006 à aujourd’hui, l’immigration nette se monte à plus de 800 000 personnes en Suisse, soit la population du canton de Vaud. Si on veut que la Suisse reste la Suisse, ce n’est pas supportable. Nous ne voulons pas compter 10 millions d’habitants. L’immigration est nécessaire mais nous voulons la gérer. […]

C’est une déclaration de guerre. Sans libre circulation des personnes, l’UE ne donnera plus un accès facilité à son marché intérieur.

L’UE fait pression, c’est normal. Elle voit que le Conseil fédéral et la plupart des partis ne résistent pas. On l’a vu avec la non-application de notre initiative «Contre l’immigration de masse».

[…] Regardez ce qui a été fait. Pour faire plaisir à l’UE, notre initiative sur l’immigration n’a pas été appliquée. Puis on a promis de verser 1,3 milliard pour la cohésion aux pays de l’Est sans contrepartie. Le gouvernement s’est conduit comme un parent avec un enfant gâté qui réclame du chocolat. Il a tout donné en croyant que cela allait le calmer. Il faut changer la façon de négocier! Croyez-vous que l’Allemagne, dix fois plus peuplée que la Suisse, accepterait chaque année une immigration de 800 000 personnes par an? Ce serait la révolution. Et nous sommes le 3e partenaire commercial de l’UE.

[…] Leuthard a souri et donné gratuitement 1,3 milliard de francs à Juncker. C’est un scandale, ce qui s’est passé. On ne respecte pas la volonté populaire. Il faut dire stop à l’UE et ne pas tout lâcher.

Sans les accès facilités au marché intérieur, les entreprises suisses vendront moins dans l’UE et donc la Suisse sera moins prospère. Est-ce le prix à payer pour une plus grande souveraineté du pays?

L’inverse est vrai. Nous payons un prix exorbitant pour la LCP. Le Conseil fédéral nous avait promis que cette immigration nette serait de 8000 personnes par an. C’est près de dix fois plus. Il en résulte une pression sur les salaires et une grande difficulté pour les plus de 50 ans de retrouver un emploi car considérés trop chers. Et l’UE ne va pas actionner la clause guillotine et dénoncer les 6 contrats bilatéraux liés à la LCP.

Pourquoi donc?

Parce que la majorité de ces accords bilatéraux sont en sa faveur. […]

Vous avez fait élire Ignazio Cassis au Conseil fédéral. Qu’attendez-vous de lui ?

[…] La Suisse doit se préparer à défendre fermement sa souveraineté.Comme nous l’avons fait plusieurs fois par le passé quand la gauche voulait nous faire rejoindre le système communiste des Soviets dans les années 1960, ou en 1992 quand le peuple a rejeté l’admission à l’Espace économique européen.

Vous faites vraiment un parallèle entre l’Empire soviétique et l’UE?

Non. Ce sont certains pays de l’Est qui le disent: «Avant on recevait des ordres de Moscou. Maintenant ils viennent de Bruxelles.» L’UE, qui était au départ un bon projet, devient de plus en plus centralisateur et peu respectueux des nations.

Source : 24 heures et Tribune de Genève du 9.01.2018 (abonnés)

Couchepin à Forum sur le Brexit…

RTS, Forum, 16 juin 2016, 18h00, 7:20-13:45

http://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/presente-par-valerie-hauert-et-christian-favre?id=7789461

Emission spéciale consacrée au Brexit en direct de Londres

Présentée par Valérie Hauert et Christian Favre

Rester ou sortir de l’Union européenne? Il reste exactement une semaine aux Britanniques pour se décider. Le vote aura lieu le 23 juin. « Forum » en débat en direct de Londres avec 4 invités: David Young, membre de UKIP; Giampiero Alhadeff, président du mouvement des travaillistes pour l'Europe; Quentin Peel, journaliste au Financial Times, membre de l'Institut royal pour les affaires internationales; Pascal Couchepin, ancien président de la Confédération.

 

***********

Commentaires de Cenator :

Pascal Couchepin est toujours un maître de la novlangue, avec ses tours de passe-passe, il explique que la souveraineté est la soumission à l’UE, et que le refus de l’UE est une catastrophe irréparable. Il ne manque pas de faire peur à ceux qui voteraient pour le BREXIT. Heureusement, personne ne l'écoute plus. Pour Pascal Couchepin, pas de problème d'identité, pas de problème de libre circulation, pas de problème d'immigration mais ce sont les enjeux économiques qui sont prépondérants et bien entendu, en totale défaveur du BREXIT!

P. Couchepin : « C’est important de rappeler ce qu’est la souveraineté. La souveraineté, c’est d’une part, la capacité de se décider selon son ordre juridique, en fonction de ses règles librement choisies. Ça ne signifie pas qu’on est l’amiral Drake et on peut faire le pirate et qu’on peut choisir de respecter une règle et choisir de ne pas respecter une autre règle. On peut s’engager en fonction des décisions prises dans le pays. La Grande-Bretagne, la Suisse ont signé différents accords avec l’UE. On a décidé d’accepter même certaines règles comme la libre circulation des personnes ou autre chose. On a utilisé notre souveraineté pour décider cela. Et on est souverain même si on renonce parfois, lorsqu’on renonce à la capacité de décider dans un domaine ou un autre. La souveraineté, c’est ça. »

Puis P. Couchepin dit que collaborer avec l’UE sur la sécurité, l’environnement, le flux de réfugiés, etc est indispensable, même si cela signifie renoncer à sa souveraineté, c'est encore la souveraineté, puisque la souveraineté est limité par les faits. « C’est souverain de renoncer pour réussir ce qui est bien pour un pays » (sous-entendu que la libre circulation est bien pour notre pays, que renégocier cela équivaudrait à jouer à l’amiral Drake, sans foi, ni loi, que nous avons voté cette libre circulation pour toujours, et que la collaboration avec l’UE devrait primer sur tout).

Effectivement, la Suisse a voté pour la libre circulation en 2004, parce que des individus comme P. Couchepin ont promis que le nombre des personnes qui viendraient s’installer ne dépasserait pas les 15'000 par année.

David Young de l’UKIP dit que cela prendra deux ans pour la GB de sortir de l’UE et ensuite 6-7 ans de négociations pour les accords de libre échange.

P. Couchepin: UKIP est trop optimiste en imaginant que ça va être « si rapide » !

« La Suisse a refusé de participer à la construction européenne, on a mis 12 ans pour récupérer cet ÉCHEC et trouver un accord sur une partie … »

Et actuellement l'UE a bien plus de membres et est bien plus diverse, les négociations avec l'UE vont prendre, en cas de BREXIT, selon Pascal Couchepin, des décennies.

 

La souveraineté en péril

Par Andreas Glarner, conseiller national, Oberwil-Lieli (AG)

La souveraineté est menacée à tous les niveaux du système étatique. La souveraineté des communes, des cantons et de la Suisse tout entière est minée en permanence. Les décisions se prennent de plus en plus haut et de plus en plus loin des citoyens.  L'initiative pour l'autodétermination stoppe ce développement néfaste. Elle renforce le principe de la subsidiarité, le fédéralisme suisse et notre démocratie directe.

Ordres donnés d'en haut ou autonomie communale?
Lorsqu'en 1998 je suis entré en fonction comme conseiller communal de ma petite commune d'Oberwil-Lieli, j'ai rapidement perdu toutes mes illusions. J'ai compris que beaucoup (trop) de décisions n'étaient pas prises autour de la table du conseil communal ou par l'assemblée communale, mais qu'elles étaient imposées par des lois cantonales édictées par "Aarau". Nous étions à chaque fois furieux quand le Grand Conseil adoptait sans réfléchir une nouvelle loi contre la volonté des communes, déplaçant de plus en plus de compétences des communes vers le canton. Mais nous ne pouvions empêcher ce développement.

Ces Messieurs de Berne
J'ai été élu en 2001 au Grand Conseil du canton d'Argovie. Je me réjouissais de pouvoir enfin participer à la mise en place de lois raisonnables et, surtout, de veiller au respect, voire au renforcement de l'autonomie communale. Là encore, j'ai dû rapidement déchanter.

Il n'existe plus guère de domaines dans lequel les parlementaires cantonaux sont libres de décider en tant que législateurs. Partout on nous met en garde: attention, vous violez le droit fédéral! L'unique conclusion à tirer de cette situation était de faire en sorte de pouvoir siéger à la Berne fédérale pour y corriger le tir…

Droit étranger et juges étrangers
Une fois de plus, mes espoirs ont été vains. Nous autres parlementaires fédéraux, nous débattons d'une loi et à quasiment chaque article on nous dit "Attention, votre formulation doit être compatible avec le droit UE, sinon nos entreprises ne peuvent pas agir dans cet espace". Nous adaptons donc notre droit afin que nos entreprises puissent travailler dans l'espace UE et y offrir leurs produits et services.

En bien entendu, le Conseil fédéral multiplie depuis longtemps les gestes d'obéissance anticipée en reprenant à tour de bras des règlementations UE et en adaptant les normes suisses à celles du Bruxelles. Cet empressement prend parfois des formes grotesques.

Subsidiarité
Une chose est certaine: lorsque comme président de ma petite commune je prends les décisions avec mes quatre collègues, les choses se passent plutôt bien. Car nous sommes sous le contrôle direct des citoyennes et citoyens de la commune. Nous sommes responsables des affaires de notre commune. Nous savons ce qui est bien pour notre commune. Et si notre commune se porte bien, c'est surtout parce qu'elle refuse d'imiter toujours les autres, de suivre toutes les tendances simplement parce qu'elles sont à la mode.

Vous le voyez bien dans nos villes: lorsque les familles sont privées de leur responsabilité individuelle, lorsque l'Etat se mêle de tout et de n'importe quoi, les choses tournent forcément mal et les coûts explosent. Conclusion: l'Etat n'a pas à se mêler de ce que les familles et de ce que chaque individu peut faire pour résoudre leurs ou ses propres problèmes.

Le même principe vaut pour les communes et les cantons. Tout ce qui peut être réglé à ces échelons doit y rester. Il est donc absolument nécessaire que la Suisse garde sa souveraineté et maintienne son indépendance et qu'elle ne sacrifie pas ces deux grandes qualités pour obtenir quelques petits avantages. L'initiative pour l'autodétermination permet aux citoyennes et aux citoyens de décider sur place de leurs droits et de leurs obligations. Dans ce système, le bon sens humain l'emporte sur la volonté de quelques lointains juges, politiques et fonctionnaires.

Plus d'informations: www.initiative-autodetermination.ch

Peter Sutherland, représentant de l’ONU pour les migrations, veut que les nations abandonnent toute souveraineté !

C’est en tant que représentant du Secrétaire général de l’ONU pour les questions internationales d’immigration, que Peter Sutherland a affirmé qu’il espère que le tsunami migratoire que connaissent actuellement l’Europe et les Etats-Unis servira à prouver que la souveraineté des nations est « une illusion », un « vieux préjugé » qui doit être abandonné. Le propos de ce haut représentant de l’ONU dit clairement pourquoi l’immigration est une chance aux yeux des mondialistes : elle facilite et accélère la destruction des nations et des peuples.

.
Suite

La souveraineté du peuple suisse n’est pas négociable

Par Philippe Barraud

«Revoter»: C’est le discours incontournable de tous ceux qui refusent la votation populaire du 9 février. Mais on peut retourner l’affaire dans tous les sens: revoter, c’est dire au peuple qu’il a eu tort, qu’il s’est trompé, et qu’il doit donc défaire ce qu’il a fait. C’est la négation même de la démocratie, et la soumssion à une forme d’Anschluss.
Malheureusement, force est de constater que beaucoup de nos ténors politiques, y compris à droite, n’ont guère de considération pour le peuple, sale gosse qui n’en fait qu’à sa tête, mais manifestent en revanche à l’égard de Bruxelles quelque chose comme l’attitude qu’avait Erich Honeker à l’égard de Moscou, autrement dit, la soumission veule de celui qui a délibérément abdiqué sa liberté et sa dignité, et se roule par terre en attendant un os à ronger – ou un coup de pied, car la lâcheté inspire le dégoût.
C’est ainsi qu’il se produit, aujourd’hui en Suisse, un glissement dans le débat: de la question pragmatique de l’immigration et des contingents, on arrive à une question de fond sur la souveraineté et l’indépendance de la Suisse. Et du coup, le débat devient beaucoup plus fondamental, plus grave, plus déchirant aussi: il faudra désormais choisir son camp. Voulez-vous vous soumettre aux intransigeants commissaires (quel mot bien choisi!) de l’Union européenne, guère connus pour leur mérites mais d’autant plus arrogants, ou défendre sans faiblir la souveraineté de la Suisse ? C’est le débat dans lequel nous engagent, sans bien s’en rendre compte, le Conseil fédéral et la classe politique, ce qui conduira nécessairement à désigner demain des patriotes et des traîtres. Autrement dit, à un débat politique âpre et détestable, en cela qu’il sera profondément diviseur. Ajoutez à cela l’excitation des élections prochaines, et nous verrons probablement une crise morale bouleverser le pays.
De toute façon, il ne suffit pas de seriner «Revoter ! Revoter !» pour trouver la solution. Sur quoi revotera-t-on ? Quelle sera la question posée aux électeurs ? «Voulez-vous supprimer de la Constitution l’article que vous y avez mis le 9 février 2014 ? » Personne n’osera aller à un tel degré de provocation; mais soyez tranquilles, on trouvera une formule, une clause en petites lettres, disant que si, par exemple, le peuple dit oui aux bilatérales, l’article voté le 9 février sera caduc. Ce sera donc, d’une manière ou d’une autre, un déni de démocratie, et un acte de soumission complet. Complet et honteux.
Notre gouvernement et nos élus, face à Bruxelles, ont toujours joué petit et perdant. Ils ne négocient pas vraiment, ils font semblant, tant ils sont persuadés que la partie adverse est si forte qu’il est inutile de lutter. Ils n’ont même pas le courage d’un Schuschnigg… L’UE, bien entendu, exploite habilement cette faiblesse affichée et assumée de la Suisse, et joue l’intransigeance: «la libre-circulation n’est pas négociable». Sauf que de telles attitudes de matamore ne sont, précisément, que des postures tactiques. Il est bien possible que face à la petite Suisse, l’Union puisse tenir une ligne dure; mais si d’autres pays entrent dans le jeu avec les mêmes exigences, le Royaume Uni par exemple, il n’est pas sûr que cette ligne soit tenable, surtout si elle précipite la sortie des Iles britanniques de l’Union. Par conséquent, l’intransigeance de façade de Bruxelles n’est peut-être pas plus solide que celle du Conseil fédéral, lorsque celui-ci affirmait que le secret bancaire n’était pas négociable. Quelle rigolade, quel ridicule, rétrospectivement…
L’exigence de respect de la démocratie est la meilleure arme entre les mains de la Suisse. Plutôt que de s’excuser d’avoir un peuple pareil face à Bruxelles, les représentants de la Suisse seraient bien inspirés de jouer à fond de cet argument, et de rappeler cette vérité fondamentale: la souveraineté du peuple suisse n’est pas négociable.
Peut-être faudrait-il l’inscrire dans la Constitution…

Source

Matteo Salvini : « Nous devons reprendre notre souveraineté nationale et monétaire »

[...]

«Nous voulons avoir la majorité en Italie, une croissance de deux points ne m'intéresse pas. Nous nous préparons pour l'avenir. Après ce gouvernement il n'y aura pas le déluge mais la reconstruction», a déclaré le leader Matteo Salvini dans une interview au quotidien de droite Libero.

[...]

«Non à l'immigration, non aux mosquées et une réduction drastique des impôts. Ensuite un non décidé à cette Europe qui est de gauche. Nous devons reprendre notre souveraineté nationale et monétaire», a énuméré M. Salvini, qui prône pour son pays une sortie de l'euro.

Article complet