Albert Rösti : Empêchons une Suisse à 10 millions d’habitants !

17 février 2020

Ces conséquences graves liées à la libre circulation des personnes sont ressenties par tous les Suisses. Par nos adversaires également. Mais au lieu de prendre le problème à la racine et restreindre enfin l‘immigration, ces derniers se bornent à combattre les symptômes en dissimulant les problèmes et en alignant les billets. Nous pouvons, le 17 mai, mettre fin à cette démesure en disant un OUI clair et franc à l‘initiative de limitation et en réduisant enfin l’immigration à un niveau acceptable pour la Suisse.

Je suis souvent sur la route – de préférence en voiture. Je garde ainsi une certaine flexibilité et je peux rentrer plus rapidement chez moi lorsque les manifestations auxquelles je participe prennent plus de temps que prévu. Cela n‘est toutefois plus guère possible aujourd’hui.

En effet, quelle que soit l‘heure de la journée, il est difficile de circuler de manière fluide sur les principaux axes de la Suisse tant nos routes sont encombrées. Opter pour le train n‘est pas non plus une solution: surcharges, retards, voire même suppressions, voilà le lot des chemins de fer. Or ce sont là deux effets concrets de la libre circulation des personnes, qui me rappellent chaque jour que la Suisse a vu sa population augmenter d‘un million de personnes en un peu plus d‘une décennie. Aujourd‘hui, 8,6 millions de personnes vivent dans notre pays. Si la libre circulation des personnes ne ralentit pas d’une manière ou d’une autre, on atteindra bientôt les 10 millions.

Cela étant, la surcharge que connaissent les infrastructures de transport n‘est même pas la conséquence la plus grave de cette immigration massive. L’immigration de masse fait encore plus mal lorsque les gens ne peuvent plus payer leur loyer ou que les plus de 50 ans ne parviennent plus à trouver un emploi, pour la simple raison qu‘ils sont remplacés par des étrangers provenant de l‘UE, plus jeunes et moins chers. Cela vaut également pour notre environnement naturel: la croissance démographique rapide entraîne le bétonnage de notre paysage cultivé et détruit la biodiversité.

Ces conséquences graves liées à la libre circulation des personnes sont ressenties par tous les Suisses. Par nos adversaires également. Mais au lieu de prendre le problème à la racine et restreindre enfin l‘immigration, ces derniers se bornent à combattre les symptômes en dissimulant les problèmes et en alignant les billets. Par exemple, avec de nouvelles «prestations transitoires» pour les chômeurs âgés. En réalité, cette nouvelle rente permettrait seulement aux entreprises d‘échanger avec encore moins de retenue des travailleurs suisses plus âgés contre des étrangers provenant de l‘UE, jeunes et bon marché.

Nous pouvons, le 17 mai, mettre fin à cette démesure en disant un OUI clair et franc à l‘initiative de limitation et en réduisant enfin l’immigration à un niveau acceptable pour la Suisse. Le combat pour un contrôle indépendant de l‘immigration s’apparente à un combat de David contre Goliath. Pour la bonne raison que tous les autres partis, menés par les grandes entreprises, combattent notre initiative visant à limiter l‘immigration. Aidez-nous donc à redevenir maîtres dans notre propre pays.

Votons OUI !

source:

Albert Rösti: «Il faut dire stop à l’Union européenne et limiter la circulation des personnes»

Albert Rösti, président de l’UDC Suisse, fait du dossier européen la priorité absolue. Il critique la faiblesse du Conseil fédéral qui «lâche tout».

Propos recueillis par Arthur Grosjean

[…]

Vous lancez à la mi-janvier une initiative qui remet en cause la libre circulation des personnes (LCP). Pourquoi?

L’immigration nette de 80 000 personnes par année n’est pas supportable.

Ce n’est plus 80 000 mais bientôt 60 000…

Certes. Mais il n’en reste pas moins que, de 2006 à aujourd’hui, l’immigration nette se monte à plus de 800 000 personnes en Suisse, soit la population du canton de Vaud. Si on veut que la Suisse reste la Suisse, ce n’est pas supportable. Nous ne voulons pas compter 10 millions d’habitants. L’immigration est nécessaire mais nous voulons la gérer. […]

C’est une déclaration de guerre. Sans libre circulation des personnes, l’UE ne donnera plus un accès facilité à son marché intérieur.

L’UE fait pression, c’est normal. Elle voit que le Conseil fédéral et la plupart des partis ne résistent pas. On l’a vu avec la non-application de notre initiative «Contre l’immigration de masse».

[…] Regardez ce qui a été fait. Pour faire plaisir à l’UE, notre initiative sur l’immigration n’a pas été appliquée. Puis on a promis de verser 1,3 milliard pour la cohésion aux pays de l’Est sans contrepartie. Le gouvernement s’est conduit comme un parent avec un enfant gâté qui réclame du chocolat. Il a tout donné en croyant que cela allait le calmer. Il faut changer la façon de négocier! Croyez-vous que l’Allemagne, dix fois plus peuplée que la Suisse, accepterait chaque année une immigration de 800 000 personnes par an? Ce serait la révolution. Et nous sommes le 3e partenaire commercial de l’UE.

[…] Leuthard a souri et donné gratuitement 1,3 milliard de francs à Juncker. C’est un scandale, ce qui s’est passé. On ne respecte pas la volonté populaire. Il faut dire stop à l’UE et ne pas tout lâcher.

Sans les accès facilités au marché intérieur, les entreprises suisses vendront moins dans l’UE et donc la Suisse sera moins prospère. Est-ce le prix à payer pour une plus grande souveraineté du pays?

L’inverse est vrai. Nous payons un prix exorbitant pour la LCP. Le Conseil fédéral nous avait promis que cette immigration nette serait de 8000 personnes par an. C’est près de dix fois plus. Il en résulte une pression sur les salaires et une grande difficulté pour les plus de 50 ans de retrouver un emploi car considérés trop chers. Et l’UE ne va pas actionner la clause guillotine et dénoncer les 6 contrats bilatéraux liés à la LCP.

Pourquoi donc?

Parce que la majorité de ces accords bilatéraux sont en sa faveur. […]

Vous avez fait élire Ignazio Cassis au Conseil fédéral. Qu’attendez-vous de lui ?

[…] La Suisse doit se préparer à défendre fermement sa souveraineté.Comme nous l’avons fait plusieurs fois par le passé quand la gauche voulait nous faire rejoindre le système communiste des Soviets dans les années 1960, ou en 1992 quand le peuple a rejeté l’admission à l’Espace économique européen.

Vous faites vraiment un parallèle entre l’Empire soviétique et l’UE?

Non. Ce sont certains pays de l’Est qui le disent: «Avant on recevait des ordres de Moscou. Maintenant ils viennent de Bruxelles.» L’UE, qui était au départ un bon projet, devient de plus en plus centralisateur et peu respectueux des nations.

Source : 24 heures et Tribune de Genève du 9.01.2018 (abonnés)

Halte à la libre circulation des personnes

Le Comité du parti de l’UDC Suisse a approuvé à l’unanimité le 27.10.2017 à Frauenfeld la version définitive de l’initiative populaire fédérale « Pour une immigration modérée (initiative de limitation) ». Cette initiative exige au niveau constitutionnel une gestion autonome de l’immigration par la suppression de la libre circulation des personnes. Elle permettra enfin de limiter l’immigration exorbitante que subit la Suisse et de la ramener à un niveau acceptable. La récolte de signatures commencera dès que l’initiative aura été approuvée officiellement par la Chancellerie fédérale, ce qui devrait être le cas d’ici à deux mois. L’ASIN s’est ralliée à cette décision.

L’immigration incontrôlée se poursuit sans changement avec les conséquences douloureuses que l’on sait. Depuis des années, l’immigration nette en Suisse se situe entre 60 000 et 80 000 personnes par an. Les conséquences négatives de ce phénomène sont perceptibles tous les jours: la concurrence sur le marché du travail augmente; les travailleurs plus âgés perdent leur emploi et sont remplacés par des jeunes étrangers; les logements se raréfient; les loyers et les prix immobiliers explose; les paysages sont de plus en plus bétonnés et les infrastructures comme les routes, les trains, les écoles, etc. sont bondées. Cette immigration massive provoque des problèmes culturels souvent insolubles dans les écoles, sur le marché du travail et dans l’aide sociale.Une règlementation autonome de l’immigration devrait aller de soi pour tout pays indépendant et économiquement efficace. Le Conseil fédéral et le Parlement ayant refusé d’appliquer l’initiative contre l’immigration de masse approuvée par le peuple et les cantons, cette initiative de limitation s’imposait pour mettre fin à la libre circulation des personnes.

Cette initiative exclut d’emblée un droit contractuel à la libre circulation des personnes en faveur des étrangers. La Constitution fédérale interdira à la Confédération de conclure des nouveaux traités et de prendre de nouveaux engagements de droit international qui donnent aux ressortissants étrangers le droit de séjourner, d’exercer une activité lucrative ou de produire des prestations de service sur le territoire suisse ou qui assurent aux étrangers les mêmes conditions de vie, de travail et d’occupation qu’aux nationaux.

Le Conseil fédéral est chargé d’obtenir par la voie de la négociation que l’accord de libre circulation des personnes avec l’UE soit abrogé au plus tard douze mois après l’acceptation de l’initiative. Si cela n’est pas possible, il devra résilier l’accord de libre circulation des personnes dans les 30 jours. L’immigration devra ensuite être règlementée conformément aux besoins de l’économie et de la population. Elle reste possible lorsqu’il s’agit d’occuper des postes pour lesquels on ne trouve pas de nationaux.

Tous les pays souverains – également ceux qui connaissent beaucoup moins de problèmes d’immigration que la Suisse en raison de leur situation géographique – contrôlent eux-mêmes l’immigration sur leur territoire. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit de donner à des centaines de millions de citoyens d’autres pays le droit d’immigrer chez eux. Bien au contraire, nombre de pays durcissent aujourd’hui leurs lois d’immigration en raison des développements politiques internationaux. Leur but est de contrôler strictement l’immigration en fonction de leurs besoins économiques, dans l’intérêt la sécurité nationale et selon les possibilités du pays.

Texte de l’initiative:

Initiative populaire « Pour une immigration modérée (initiative de limitation) »

La Constitution fédérale est modifiée comme suit:
Art. 121b 
¹ La Suisse gère de manière autonome l’immigration des étrangers.
² La Confédération n’a pas le droit de conclure des nouveaux traités de droit international et de prendre des nouveaux engagements de droit international qui accordent la libre circulation des personnes aux ressortissants étrangers.
³ Des traités de droit public et d’autres engagements de droit public existants ne peuvent pas être adaptés ou élargis en contradiction avec les alinéas 1 et 2.

Dispositions transitoires Art. 121b
¹ L’abrogation de l’accord du 21 juin 1999 entre la Confédération suisse, d’une part, et la Communauté européenne et ses Etats membres, d’autre part, sur la libre circulation des personnes doit être obtenue par la voie de la négociation dans les 12 mois suivant l’acceptation de l’art. 121b cst.
² Si cette voie ne permet pas d’atteindre l’objectif visé, le Conseil fédéral résilie l’accord de libre circulation des personnes mentionné à l’al. 1 dans les 30 jours suivants.

Le texte suivant ne fait pas partie de l’initiative, mais il est inclus dans les documents et argumentaires accompagnant l’initiative:
La libre circulation des personnes au sens de l’alinéa 2 de l’initiative de limitation signifie notamment accorder à un nombre indéterminé de personnes un droit de séjour ou d’accès à une activité économique salariée ou d’établissement en tant qu’indépendant sur le territoire de la Suisse ou d’accorder les mêmes conditions de vie, d’emploi et de travail que celles accordées aux nationaux.