Canada : une pub anti-racisme jugée raciste pour les blancs

Nous parlions de cette campagne "anti-racisme" déjà ici.

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Les affiches ont été placées un peu partout à Toronto pour aider les communautés d’immigrés. Lorsque l’on dit à une femme voilée de retourner d’où elle vient, elle répond «Où ca ? North York ? », un quartier de la ville. Une réponse qui est sensée prouver que les musulmans font partie intégrante de la ville de Toronto.

Sensée faire réfléchir et réagir la population de Toronto sur leur façon de traiter les différence, et freiner l’islamophobie, le message de la campagne n’a pas réellement été compris comme on l’espérait. Bien au contraire, elle est accusé de racisme envers les hommes blancs.

Sur Twitter certains ont commenté « cette pub n’a été créée que pour démontrer que les hommes blancs sont racistes ». Mais le malentendu ne se propage pas que sur les réseaux sociaux mais également dans les médias qui décrivent cette campagne comme « une gifle pour toutes les personnes décentes, les hommes blancs qui se sont battus pour l’égalité des droits au siècle dernier. ».

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Alors qu’un Canadien vient d’être décapité par des musulmans, Toronto lance une campagne pour prévenir l’islamophobie

Rappel: L’otage canadien Robert Hall, détenu aux Philippines depuis plusieurs mois, vient d'être décapité lundi 13 juin 2016 par le groupe terroriste Abou Sayyaf.

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La ville de Toronto au Canada a décidé de prendre le taureau de l'islamophobie par les cornes avant que la bête ne fasse son entrée dans l'arène. Une campagne de prévention a été financée par la municipalité. L'objectif : garantir une intégration des réfugiés syriens arrivés il y a six mois, et plus globalement, préserver l'identité multiculturelle de la ville.

Toronto a établi un partenariat avec une agence spécialisée dans l'établissement des immigrants pour combattre ce que la municipalité croit être une montée du sentiment anti-musulman à Toronto.

La ville et le Conseil des organismes de service aux immigrants de l'Ontario (OCASI) ont lancé une campagne publicitaire mardi 14 juin.

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Pour le 20Min.fr “L’islamophobie repart de plus belle”

Christian Hofer: Ce média n'aura même pas attendu 24 heures pour inverser les faits. Les Européens n'auront même pas eu le temps de sécher leurs larmes... Qui est le salaud dans l'histoire?

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Sur le Web et chez les politiques, la récupération n'a pas tardé après les attaques qui ont fait plusieurs dizaines de morts en Belgique, mardi...

Comme après Charlie Hebdo, comme après les attaques de Paris ou de San Bernardino, les attentats qui ont frappé Bruxelles, mardi, exacerbent l’islamophobie, à la fois sur Twitter et chez les politiques.

Mardi soir, le hashtag #StopIslam était dans le top 10 des tendances France. Mesurer l’ampleur réelle du phénomène est cependant compliqué, alors que de nombreux tweets dénoncent le mot-dièse.

Certains revendiquent leur islamophobie. « Le musulman modéré d’aujourd’hui est le kamikaze de demain », écrit un internaute anglophone. « #StopIslam, Parce que ce sont toujours les mêmes qui tuent », tweete une Française, avec une photo de plusieurs terroristes (elle a depuis effacé son message).

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Je vous suis car vous critiquez l’islam et les musulmans

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Un musulman m'a récemment envoyé le message que voici : "Je vous suis (ndmg - sur Facebook) car vous critiquez l'islam et les musulmans". C'est donc en tant que musulman qu'il a cru bon de m'envoyer ce message. Et ce musulman précise bien que s'il me suit, c'est uniquement parce que je critique l'islam et les musulmans.
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Comme l'a tout récemment écrit Caroline Artus (extrait ; voir lien vers source en bas de page) : "Immigration, islamisation ? On ne pourra peut-être bientôt plus rien écrire de non élogieux sur le sujet. Dans aucun pays d’Europe", précise Caroline Artus (fin de l'extrait ; voir lien vers source en bas de page).
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Ivan Rioufol (extrait ; voir lien vers source en bas de page) : "Tout doit être fait pour éviter, en France, la guerre civile que l’islam radical aimerait semer pour imposer le califat, ce nouveau communisme. L’erreur serait néanmoins de se soustraire à l’épreuve en s’accommodant de ce nouveau totalitarisme et de ses multiples collaborateurs".

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Ivan Rioufol ajoute : "Le danger n’est pas le Front national, qui n’est que l’expression de la colère d’un peuple abandonné. C’est le déchaînement d’une idéologie apocalyptique qu’il s’agit de stopper pendant qu’il est encore temps. Cruellement frappée en 2015, la République doit, au préalable, vaincre son défaitisme. La société civile est prête à l’aider dans ce combat civilisationnel", précise Ivan Rioufol (fin de l'extrait ; voir lien vers source en bas de page).
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Et concernant la photo en haut du présent article, on peut clairement dire : la « Une » choisie par ce journal polonais pour illustrer les viols à Cologne "n’a pas fini de faire des vagues"...
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Michel Garroté
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http://www.bvoltaire.fr/carolineartus/europe-chasse-aux-anti-migrants-a-commence,239935
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/02/jgjggj.html
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“Le verdict d’islamophobie sert aujourd’hui d’inquisition” Kamel Daoud

La polémique est née de deux textes publiés récemment par Kamel Daoud. Dans une tribune publiée fin janvier dans le quotidien italien La Repubblica et traduite dans Le Monde intitulée "Cologne, lieu de fantasmes", l'écrivain pointait comme ressort principal des agressions de Cologne le tabou du rapport à la femme dans les sociétés arabes, lié à la montée de l'islamisme. Une argumentation également développée quelques jours plus tard dans un article publié par le New York Times sur "la misère sexuelle du monde arabe".

Des textes qui lui ont valu une volée de bois vert. Un collectif d'anthropologues, sociologues, journalistes et historiens l'a notamment épinglé le 11 février dans Le Monde, en l'accusant de recycler "les clichés orientalistes les plus éculés" et d'"alimenter les fantasmes islamophobes d’une partie croissante du public européen, sous le prétexte de refuser tout angélisme".

"Que des universitaires pétitionnent contre moi aujourd'hui, pour ce texte, je trouve cela immoral parce qu'ils ne vivent pas ma chair, ni ma terre et que je trouve illégitime sinon scandaleux que certains me servent le verdict d'islamophobie à partir de la sécurité et des conforts des capitales de l'Occident et ses terrasses", rétorque aujourd'hui Kamel Daoud. "Le tout servi en forme de procès stalinien et avec le préjugé du spécialiste : je sermonne un indigène parce que je parle mieux des intérêts des autres indigènes et post-décolonisés." 

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Ce à quoi je pense en cette fin d’année

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Depuis décembre 2014, je publie mes articles sur Les Observateurs, à raison d'un ou deux billets par semaine. Auparavant, en fait depuis avril 2007, je publiais déjà mes analyses sur Internet. Je dois avouer que l'année 2015 qui s'achève fut particulièrement riche en événements. Au plan mondial, notamment dans le conflit en Syrie, Poutine a décidé de prendre les choses en mains, face à l'islamo-gauchiste Obama. En Europe, la migration mahométane de peuplement est devenue massive.
 
Au Proche et au Moyen Orient, ainsi qu'en Libye, l'Etat Islamique (EI), malgré la nouvelle stratégie de Poutine, continue de dominer, pour l'instant du moins, le théâtre des opérations. L'EI contrôle une partie de la Libye, à 300 km seulement de l'Europe, et, il infiltre les rangs des "migrants". Une Europe qui a résolument choisi le camp de l'islamisme conquérant et violent, allant jusqu'à alléguer que le problème majeur sur le Vieux continent, c'est "l'islamophobie" et "l'extrême-droite".
 
Je suis impressionné par le degré de stupidité et de sectarisme atteint dans les médias européens au cours des douze derniers mois. Ils sont devenus un appareil répressif qui "tue" toute personne osant écrire ne serait-ce que quelques vérités de simple bon sens. Le quatrième pouvoir est devenu le premier pouvoir et il glisse toujours plus vers le totalitarisme. Il risque, à force d'en rajouter, de faire régner le chaos, et, même, de déclencher une guerre civile européenne. Le journaliste-type en 2015 ne ressemble pas aux idiots utiles du temps de la Guerre froide. Non. le journaliste-type en 2015 va plus loin.
 
Le journaliste-type en 2015 fait, purement et simplement, partie de la nomenklatura et son appareil bureaucratique. Il n'est pas un simple idiot utile. Il est un fonctionnaire journaleux dans le système répressif et au service du système répressif. Il est un apparatchik. Nous sommes entré dans l'ère du Stasi-journalisme ouest-européen. Nous sommes des dissidents et des insoumis que l'on déporterait volontiers dans l'Archipel d'Allah, dans le Daesh-goulag, dans les camps du réchauffement islamique de la planète, une sorte de retour vers l'enfer du désert syro-irakien et son napalm vert-coranique. Apocalypse Now : this is the end my friend.

 
Sur son blog, Christian Vanneste, président de La Droite Libre, un laboratoire d’idées conservateur et libéral (voir lien en bas de page), écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) : On ne peut toutefois qu’être frappé par la disparition de toute cohérence entre la réalité et les discours, de toute logique dans les discours eux-mêmes. On assiste à une fragmentation de la pensée, à une fragilité des idées qui se chassent les unes les autres, sans exclure toutefois certaines obsessions qui, elles, reviennent régulièrement.
 
Christian Vanneste : On peut même constater l’accueil complaisant de certains délires. Certes, la mauvaise foi idéologique peut les expliquer. Certes, leur raison d’être peut se trouver dans un souci de se mettre en valeur par des propos excessifs, ou par le service, rémunéré ou non, à rendre à certains groupes de pression, mais jamais le « viol en réunion » du bon sens n’a atteint un degré si provoquant, comme si à force d’abêtir l’opinion, désormais tout était possible.
 
Christian Vanneste : Un récent article du « Monde » ( 24/12/2015) en donne une illustration saisissante. Le titre affirme que « La presse internationale critique l’extension de la déchéance de la nationalité. » A la lecture, il s’avère que cette presse se réduit au Wall Street Journal, au Temps suisse, à La Libre Belgique et… à un site saoudien, Arab News, qui dénonce le cadeau fait au FN. Cette leçon de démocratie venue de la monarchie absolue wahhabite laisse pantois. Le journal financier américain s’alarme en spécialiste pour les valeurs françaises, comme l’égalité. Le quotidien helvète s’inquiète pour le Président qui risque de « perdre son âme ».
 
Christian Vanneste : Qu’un individu qui a plusieurs nationalités, qui est donc plus « égal » que les autres, perde celle qu’il aime au point de tuer « ses compatriotes » parce qu’ils sont français procède cependant du plus élémentaire bon sens. Cette mesure a été réclamée par de nombreux élus de droite dont je faisais partie. Elle n’appartient pas au FN. Quant au sacro-saint et républicain droit du sol, il est sauf pour les ignares, un droit monarchique retrouvé par la République pour se faire des soldats à bon compte. Le droit du sang est celui de la République, acté lors de la rédaction du Code Civil. Notre « quotidien de référence » n’hésite pas à reprendre une double réduction. Les idées de droite sont FN, et le FN, c’est le diable. Ce sont bien sûr les mêmes qui clament : « Pas d’amalgame ».
 
Christian Vanneste : Or, ce principe ne vaut qu’à sens unique. Certes beaucoup de musulmans pratiquants vivent leur foi paisiblement. Mais il faut s’isoler sur une île déserte, sans la moindre communication, et en se bouchant par précaution les yeux et les oreilles, pour ne pas voir que de l’Afrique jusqu’à Bruneï, en passant par le Moyen-Orient, le fanatisme et l’intolérance sont associés à l’Islam, pour ne pas percevoir les difficultés de l’intégration en France d’une population musulmane trop importante et trop éloignée culturellement, pour ne pas savoir que contrairement aux Evangiles, le Coran ne contient pas que de paroles de paix. « Ce sont des maudits. Où qu’on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement » ( S33 v61) n’est pas le précepte d’un Dieu d’amour.
 
Christian Vanneste : Négligeant ces évidences cruelles, une certaine Sophia Aram a récidivé dans l’amalgame vicieux commis par Bourdin. Celui-ci avait cru deviner une communauté d’esprit entre Daesh et FN ( Pas d’amalgame ! ). Manifestement très contente d’elle-même, celle qui porte si mal son prénom a renchéri. Aucun doute pour elle : ce qui est grave, ce n’est pas de commettre des atrocités, c’est de les montrer ou d’en parler. Le vrai danger n’est pas Daesh qui tue, mais le FN qui montre les tueries, et qui avoue sa vraie nature raciste, en retirant une des trois photos, celle du journaliste blanc américain en laissant les deux autres.  Amalgame au carré, inversion des valeurs, procès d’intention : un exemple caricatural donné par une prétendue journaliste, dont la vocation de commissaire politique ne fait aucun doute. La nullité satisfaite du discours a un mérite. Ensuite, on peut dire : « le vide existe, je l’ai rencontré ».
 
Christian Vanneste : Ainsi, tous les jours, le vieux bon sens cartésien des Français est-il bombardé, atomisé. Les nationalistes corses prétendent qu’il y a une nation corse, mais s’effraient dès que la boîte de Pandore du communautarisme s’ouvre avec fracas. Un traquenard est tendu à des policiers et des pompiers dans un « quartier sensible » d’Ajaccio, habité semble-t-il par de nombreuses personnes d’origine musulmane. En réaction, une salle de prières  est vandalisée. Pas d’amalgame, bien sûr… Mais qui ne voit qu’à force de favoriser le communautarisme, en laissant s’étendre les « communautés », ou en les reconnaissant comme telles, on crée les conditions de ces affrontements ?
 
Christian Vanneste : Lorsque des discours irrationnels essaient de justifier une politique absurde, on peut pronostiquer l’issue fatale. Depuis des années, les Français sont soumis à un bourrage de crâne pour leur faire croire que la dépense publique est une vertu et l’euro une monnaie géniale, que le sexe n’est qu’une invention sociale, l’Histoire de France, une suite de crimes dont il faut se repentir, et enfin, que leur pays se résume à un espace laïc et ouvert à tous pour y « vivre ensemble ». Le fait qu’un certain nombre d’entre eux gardent toute leur tête et résistent à la schizophrénie ambiante tient du miracle, conclut Christian Vanneste (fin des extraits adaptés ; voir lien en bas de page).
 
De son côté, sur Riposte Laïque, Thierry Michaud-Nérard écrit (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) : Lu dans la presse : « Cohabitation (UMPS) dans les régions : entre eux, ça va faire des étincelles ! Dans plusieurs régions conquises par (l’UMPS), les nouveaux maîtres (des fraternités) doivent compter avec les puissants barons locaux (des fraternités) et les maires socialistes (des fraternités) des grandes villes ». Philippe Martinat, dans le Parisien, veut nous faire croire que Xavier Bertrand « ne mange pas dans la main » de Martine Aubry, pour tromper les électeurs du ch’nord, assujettis aux notables bourgeois de province.
 
« Depuis le 13 décembre et le second tour des élections régionales, de drôles de cohabitations (UMPS) sont en train de se chercher entre certains maires (UMPS) socialistes de très grandes villes qui règnent aussi parfois sur leur métropole et les nouveaux présidents de régions, élus (UMPS) de droite. « S’ils peuvent se retrouver sur certains points, ces couples pacsés, contre leur (plein) gré, vont aussi probablement (faire semblant de) s’affronter sur d’autres (quand leur) point commun (est) la détestation du Front national. Au lendemain de sa victoire acquise… grâce au désistement de la liste PS, Xavier Bertrand, le président (UMPS) de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a demandé à rencontrer Martine Aubry.
 
« Où ? » a questionné la maire de Lille. « Dans votre mairie », a répondu (le) conciliant Bertrand… en souvenir des gaufres qu’Aubry lui avait offertes pour le remercier de son aide au CHU de Lille, lorsqu’il était ministre… L’entretien, auquel assistait Pierre de Saintignon, a été « franc, cordial et direct », selon Bertrand ». Et finalement, Philippe Martinat nous propose, dans le Parisien, un conte de Noël : « Mais tout ne sera pas toujours sucré entre les deux barons de la gauche et de la droite. Bien qu’il s’en défende (mollement) « Je ne veux pas partir à la conquête de Lille ». Bertrand (UMPS de droite) y sera peut-être mécaniquement poussé par la dynamique en faveur de la droite (de Marine Le Pen) dans cet ancien bastion de gauche du Nord.
 
« Après avoir conquis la métropole de Lille, le département du Nord puis la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le prochain domino est le beffroi de Lille », pronostique un socialiste (UMPS de gauche) du cru. « Même si l’interlocuteur naturel du patron de la région, sur les dossiers économiques, est la métropole de Lille, dirigée par Damien Castelain, un maire de sensibilité centre droit, élu (UMPS de droite) avec l’aval d’Aubry (et) soutenu par la droite (UMPS), la capitale régionale fait de sa maire un partenaire incontournable. Bertrand a promis de la consulter régulièrement au sein d’une conférence territoriale régionale (UMPS) ».
 
Les médias, grassement subventionnés, doivent rendre crédible le mythe de la discorde (UMPS). C’est la « rivalité négociée par les bourgeois UMPS », pour le partage en commun des rentes et des privilèges. Les bourgeois UMPS se connaissent bien et ils déjeunent ensemble sur le dos des contribuables. Ils se sont amusés à tromper les électeurs assoupis, avec leur hystérie anti-FN, ce dont Marine s’est offusquée à bon droit. Les bourgeois UMPS se complaisent à ces fausses échauffourées, alors que les relations entre les irresponsables politiques, UMPS de gauche et UMPS de droite, que rien n’oppose, sont au beau fixe. On veut nous faire croire que tout opposerait l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite, dans le style et sur le fond, quand on a vu les attitudes de l’UMPS, après les fausses attaques et les copinages en fin de campagne.
 
L’UMPS de gauche et l’UMPS de droite se rejoignent dans une antipathie commune envers Marine, la seule à représenter « un vrai chef de file de l’opposition », dont elles ne goûtent, ni sa manière de faire de la politique de manière concrète, ni sa personnalité, courageuse et déterminée, ni sa moralité. Comme de pures mystifications politico-médiatiques, l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite voudraient faire semblant d’avoir des désaccords, notamment sur le « financement du logement pour les migrants et les sans-papiers », jusque dans les quartiers bourgeois de la capitale. Personne ne croit que l’UMPS fera l’erreur d’être transparente.
 
C’est pourquoi on n’attend aucune vérité « des intrigues et manipulations des fraternités GOF-UMPS ». On peut suggérer à Marine l’idée d’établir des « tests de dépistage » des intrigues occultes des fraternités GOF-UMPS, qui œuvrent en sous-main, et en confiance, dans l’entourage de Hollande et de l’État-PS. Le point commun des élus des fraternités GOF-UMPS, c’est qu’ils ne sont pas rivaux. Après avoir fait semblant de s’opposer, les uns contre les autres, sur les plateaux des télés, durant les régionales, l’UMPS de droite a invité l’UMPS de gauche à la séance inaugurale des nouveaux conseils régionaux. La poignée de main de l’UMPS de droite a été pour l’UMPS de gauche, une fois élue à la présidence des régions.
 
« Une main lave l’autre et on s’entend comme larrons en foire », alors que les pommes de discorde sont des enjeux factices entre l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite, comme dénoncées par Philippe de Villiers. Il s’agit avant tout de ne représenter aucun danger électoral pour les ambitions des élus de l’UMPS qui tiennent beaucoup à « tous les avantages indus de leur misérable carrière politicienne ». Ils n’ont donc pas à craindre la moindre critique, sur tous les aspects de la corruption des élus, dans la gestion obscure des régions et dans les « subventions pour l’aide aux entreprises amies », celles qui soutiennent les politiciens, façon Gattaz.
 
L’UMPS de gauche est, semble-t-il, sévèrement sur ses gardes, quand l’UMPS de droite ne cesse de progresser dans les régions. L’UMPS de gauche, consciente de la tactique de l’UMPS de droite, sait bien où elles veulent toutes les deux en venir, en effet, pour tromper les électeurs par leur « hystérie anti-FN ». En clair, l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite sourient en catimini et rient sous cape, conscientes de la tactique des fraternités GOF-UMPS destinée à planter Marine. Pourtant, la ligne Bleu-Marine est la seule puissante force d’opposition au système corrompu de la fausse alternance gauche-droite. Elles ont en partage une vraie compétence commune, celle qui est de faire élire des copains des fraternités GOF-UMPS, tactique destinée à maintenir le système UMPS en place. Cela ne devrait pas poser trop de problèmes aux nouveaux élus des régions, qui sont des adeptes convaincus des « entreprises occultes des fraternités GOF-UMPS ».
 
La fausse division du système UMPS en place n’est pas de favoriser la civilisation. Elle doit susciter des groupes de copains des fraternités GOF-UMPS qui, sans elle, n’existeraient pas. Elle joue le même rôle que les maffias, où elle est la source de cohésion des clans maffieux. La solidarité maffieuse des fraternités GOF-UMPS a pour but principal de faire élire des copains, pour contourner les règles démocratiques. Le lien de solidarité des fraternités GOF-UMPS est celui dont « la réfutation des règles démocratiques constitue le vrai crime ». On saura donc ce qu’est le système UMPS, si l’on sait ce qu’est « son crime contre la démocratie », conclut Thierry Michaud-Nérard (fin des extraits adaptés ; voir lien en bas de page).
 
Introduction et mise en page par Michel Garroté
 
http://www.christianvanneste.fr/2015/12/26/une-societe-schizophrene/

 

http://www.ladroitelibre.fr/nos-publications/communiques-de-presse/apres-le-desastre-la-refondation/

 

http://ripostelaique.com/lumps-de-gauche-lumps-de-droite-et-le-grand-orient-en-ordre-de-bataille.html
   

La communauté musulmane se crispe en France face à l’action policière / RTS / Forum du 25.11.15

Ndlr : Invités : Dominique Jamet - homme libre et Yasser Louati, porte-parole du Collectif contre l'islamophobie en France (et Maitre absolu en taqkya) pour qui le plus gros problème suite aux attentats de Paris est justement l'islamophobie (qu'ici nous préférons appeler islamo-lucidité).

A croire Y. Louati (de plus en plus agressif dans le débat), ce ne sont point les assassins islamistes qui sont responsables des carnages mais les services de police en général... Pour lui, Daesh n'est pas musulman, belle démonstration de la taqîya,  l'art de dissimuler...

Il déplore avec vigueur qu'une "offense"  particulièrement blessante ait été faite à la communauté musulmane pour avoir laisser entrer des chiens policiers dans une mosquée ! On croit rêver ! Il est vrai que les 132 victimes et la centaine de blessés massacrés par ces fous de d'allah (victimes qui, pour certaines, seront marquées à vie dans leur chair), sont bien peu de choses face aux sensibilités et blessures faites aux croyants par la présence d'un chien policier en ces lieux de culte durant une intervention de police ! Et que dire de nos "journalistes" de la TSR bien mous face à l'agressivité de Louati et fort peu curieux sur la réalité de l'islam. Visiblement leur logiciel aurait besoin d'un "restart" pour envisager d'un regard libre et lucide le problème que pose la religion d'amour de paix et de tolérance...

Et dire que nous devons payer des taxes pour se faire rouler dans la farine de Forum en Forum...

M. Louati est particulièrement déchaîné dès 11'30''. Un régal.

Ecoutez :


Un grand merci à Bernard qui a eu la générosité d'écouter Forum pour nous

De l’islamisme modéré au terrorisme modéré



En France, il est pratiquement interdit de critiquer l’islam sous peine d’être taxé d’islamophobe et de raciste. La seule religion qu’il est pratiquement interdit de critiquer dans l’Hexagone, c’est donc l’islam. C’est ce que j’appelle l’allahïcité ou encore la laïcité à géométrie variable : islamophile, christianophobe et judéophobe. Cette mauvaise farce va jusqu’à inventer un « islamisme modéré » même si, à l’occasion, celui-ci se livre à son corolaire, le « terrorisme modéré ».

Sur Les 2 Ailes, Stanislas de Larminat écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L’Islam n’a pas à proprement parler de magistère doctrinal. On peut toutefois relire un document officiel signé par tous les états islamiques prétendument modérés : la Déclaration Islamique des Droits de l’Homme. Elle stipule que la reconnaissance de ces droits est le prélude incontestable à l’édification d’une société islamique. Il s'agit d'une convention adoptée au Caire le 5 août 1990.

Stanislas de Larminat : Son titre exact est « Déclaration Islamique des Droits de l’Homme Suivie de leurs spécificités dans la Charia Islamique ». Elle a été élaborée par l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI). 57 états musulmans sont membres de cette organisation, dont la Turquie, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Iran, la Maroc, le Soudan, le Qatar, mais aussi des pays africains comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Niger, le Mali. Tous ces états peuvent-ils prétendre que leurs musulmans sont modérés quand ils ont signé une telle déclaration ?

Stanislas de Larminat : Il faut l’analyser en détail. Le préambule : Il y est rappelé que le statut de l'homme dans l’Islam est celui de "vicaire de Dieu sur terre". Cette charte "constitue des directives générales aux États membres en matière des droits de l'homme". Le préambule réaffirme " le rôle civilisateur et historique de la Communauté islamique, meilleure communauté que Dieu ait créée et qui a donné à l'humanité une civilisation universelle équilibrée". Il déclare que "personne n'est en droit d'entraver totalement ou partiellement les droits fondamentaux et les libertés universelles dans l’Islam, de les violer ou de les ignorer".

Stanislas de Larminat : Les articles de la convention : Ils prévoient une référence fondamentale à la charia: "Tous les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration sont soumis à la charia islamique", art 24. Il n'y aura pas de crime ou de peine, sauf tels que prévus dans la charia", art 19, conclut Stanislas de Larminat (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

De son côté, Abdellah Tourabi, directeur de publication du journal marocain ‘Tel Quel’ écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : A chaque fois que se produit un attentat ou que le monde découvre une atrocité commise par Daech, on entend immédiatement des affirmations du genre “ça n’a rien à voir avec l’islam”, ou “ces gens-là n’ont jamais lu le Coran”. Ces arguments peuvent être bien intentionnés, mais ils sont, hélas, faux et intellectuellement malhonnêtes. Ils n’aident ni à comprendre la réalité ni à avancer pour sortir de cette impasse historique dans laquelle le monde musulman s’est englué. Les fanatiques qui se réclament de Daech parlent et agissent à l’intérieur de l’islam. Leurs convictions, leurs actes et leur vision du monde se veulent comme une réplique parfaite de l’islam des origines.

Abdellah Tourabi : Les adeptes de Daech appliquent le Coran à la lettre, font des hadiths le fondement même de leur vie quotidienne, et veulent reproduire intégralement la première forme politique connue de l’islam, le califat. Leur univers est certes fantasmé et anachronique, mais il correspond à une réalité qui a existé il y a 14 siècles. Le nier ou refuser de le reconnaître serait un aveuglement. Les textes religieux sont l’alpha et l’oméga des soldats de Daech. Comme les autres groupes jihadistes (Al Qaïda, les groupes égyptiens des années 1980-1990), ils justifient massivement leurs actes par des références au Coran et à la Sunna.

Abdellah Tourabi : Leurs documents, leurs communiqués et leurs livres sont construits comme des démonstrations théologiques et religieuses. Ils s’appuient sur des versets et des hadiths qui sont le résultat d’un contexte particulier, marqué par les guerres menées par le prophète Mohammed contre ses adversaires et la naissance du premier État musulman à Médine. Des versets comme “tuez les infidèles où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les”, ou un hadith qui énonce que “le jihad est le plus haut sommet de l’islam”, sont cités abondamment par les intégristes de Daech. Ils ne les ont pas inventés ni détournés de leur sens littéral.

Abdellah Tourabi : Le Coran, comme tous les autres livres religieux, contient des passages violents et belliqueux. Ils sont l’expression de leur temps et le contexte de leur révélation. Le calife Ali, cousin et gendre du prophète, résumait l’affaire en une formule limpide et clairvoyante: “Le Coran c’est deux lignes écrites dans un livre. Ce sont les hommes qui les interprètent”, disait-il. Lui qui a été assassiné aux premières années de l’islam par un fanatique qui préfigurait les sectaires de Daech. Notre refus de voir cette vérité en face, de reconnaître la part de violence dans l’islam et de vouloir la dépasser nous entraîne dans une spirale d’hypocrisie et de déni de réalité.

Abdellah Tourabi : Les théories du complot, la rhétorique creuse et vaine et le rejet de toute responsabilité sont les manifestations d’un malaise et d’une impasse. En rabâchant des slogans comme “pas d’ijtihad en présence d’un texte” et “le Coran est valable en tout lieu et tout temps”, on s’est empêchés d’avoir une lecture rationnelle et historique des textes religieux. Le regard critique, l’usage de la raison et l’adaptation à notre monde seront toujours sacrifiés et relégués au second plan. Et, entre-temps, les fanatiques de Daech continueront leur lecture littérale et mortifère des mêmes textes religieux que nous partageons avec eux, conclut Abdellah Tourabi (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 23 novembre 2015

http://www.standelarminat.com/les2ailes/index.php?option=com_content&view=article&id=556:attentat-du-bataclan-islam-extremisme-ou-modere-&catid=44:bioethique&Itemid=69

http://telquel.ma/2015/11/20/edito-ca-voir-lislam_1471056

   

Colloque sur l’«islamophobie» : «Doit-on soumettre des restrictions sur la liberté d’opinion et d’expression ?»

L’Institut Avicenne des Sciences Humaines (IASH), organise un colloque ce samedi 25 et dimanche 26 juillet à Lille sur l »islamophobie ».

L’IASH a rassemblé, pour son 8e colloque, des anciens ministres, des experts religieux et médias et des professeurs de droit d’Europe et du monde arabe autour de questions précises.

« Doit-on soumettre des restrictions sur la liberté des médias, et donc la liberté d’opinion et d’expression ? Où mettre en place un droit au respect des religions et des libertés égal à la liberté d’expression ? Car la tyrannie de l’un sur l’autre ne peut perdurer », indique-t-on.

Mohammed Salem Ould Bouk, directeur général de l’Union des radiodiffusions islamiques, (Arabie Saoudite), Abdou Menebhi, directeur du Centre euro-méditerranéen des migrations et du développement (Pays-bas), Mickel Melchior, ex-grand rabbin d’Oslo, mais également François Lamy, député et ex-ministre délégué à la ville, et Gilles Pargneaux, député PS au Parlement européen, vont notamment croiser leurs positions et réflexions lors de séances de travail.

source

Michel Moret : “Ceux qui étaient antisémites pendant la 2ème guerre mondiale sont les mêmes que les islamophobes aujourd’hui”

NDDB : Comment peut-on faire un parallèle entre l'horreur de l'antisémitisme pendant la 2ème guerre mondiale et l'islamophobie actuellement ? Il fallait oser !

 

moretMichel Moret était reçu aujourd'hui dans Haute Définition, RTS/24.05.15

Monsieur Moret (photo) est le fondateur des Editions de l'Aïre.

 

 

A 4'29, "La vieille France catholique et pétainiste (rien de moins) s'est réveillée avec l'affaire Charlie Hebdo; ces gens sont plus réactionnaires que le Vatican"

A 5'50, Il parle de la Suisse et cite un historien de la Vallée de Joux, Daniel Capt :"Les mêmes qui étaient antisémites pendant la guerre sont sans exception les mêmes qui sont islamophobes aujourd'hui. Je pourrais les citer".

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Cinq mois de prison ferme requis contre un policier pour ses propos islamophobe sur Facebook

Il comparaissait, mardi, devant le tribunal correctionnel de Lyon pour ses propos violemment islamophobes diffusés sur le géant des réseaux sociaux, mais qu’il est de bon ton de qualifier de « controversés » quand ils émanent d’un représentant des forces de l’ordre, un policier de 43 ans a eu beau arguer de sa « maladresse », réfutant tout « amalgame », 8 mois de prison, dont cinq fermes, avec l’interdiction d’exercer son métier, ont été requis contre lui par le parquet.

Suite

Ils massacrent les chrétiens et nous reprochent d’être islamophobes

Michel Garroté -- L’alliance de l’Occident avec tel ou tel pays musulman, cette alliance doit être considérée comme une alliance tactique à court terme, même si elle est renouvelable pendant un certain laps de temps. Face à l’Etat Islamique (EI) qui veut anéantir les chrétiens en terre d’islam, le régime syrien de Bachar al-Assad n’est pas notre allié stratégique à long terme. Il est, ou plutôt, il devrait être - seulement et provisoirement - un partenaire tactique à court terme (sur ce thème, lire ou relire Sur le retour du chemin de Damas et Allô Damas ? Passez-moi Bachar al-Assad !).

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Ci-dessous, je publie une analyse en cinq parties qui tente d’évoquer l’essentiel :

CINQUANTE ANS DE DIALOGUE ISLAMO-CHRETIEN SANS AUCUN RESULTAT

ANTISEMITISME ET ISLAMOPHOBIE NE SONT PAS COMPARABLES

CE QUI SE PASSE VRAIMENT DU COTE D’ALEP (SYRIE)

LA FIN DES CHRETIENS EN TERRE D’ISLAM ?

MASSACRE DES CHRETIENS D’ORIENT - LES CHEMINS DE LA BARBARIE

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CINQUANTE ANS DE DIALOGUE ISLAMO-CHRETIEN SANS AUCUN RESULTAT

Tout récemment, le pape François a reçu à Rome les Evêques d 'Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie et Libye). Dans le discours qu'il leur a remis, il a évoqué l’histoire d'une région marquée par de nombreuses figures de sainteté depuis Cyprien et Augustin, patrimoine spirituel de toute l’Eglise, jusqu’au bienheureux Charles de Foucauld, dont on fêtera l’an prochain le centenaire de la mort. Jusque-là ça va. Mais le pape ajoute : « Depuis plusieurs années l'Afrique du Nord connaît des évolutions significatives, qui permettaient alors d’espérer voir se réaliser certaines aspirations à une plus grande liberté et à la dignité et favoriser une plus grande liberté de conscience. Mais parfois aussi ces évolutions ont conduit à des déchaînements de violence » (Note de Michel Garroté - Le pape utilise des euphémismes ; car, en réalité, nous assistons à une éradication des chrétiens en terre d’islam).

« Je voudrais saluer particulièrement le courage, la fidélité et la persévérance des évêques de Libye, ainsi que des prêtres, des personnes consacrées et des laïcs qui demeurent dans le pays malgré les dangers multiples. Et à ce propos, je suis heureux de relever que l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques, qui célèbre cette année son cinquantième anniversaire, est né à Tunis » (Note de Michel Garroté - Intéressant : un Institut pontifical d’études islamiques œuvre depuis cinquante ans ; et le résultat de ce « pontifical islamique », c’est qu’on massacre de plus en plus les chrétiens d’Orient).

« Soutenir et utiliser cette institution si nécessaire pour s’imprégner de la langue et de la culture permettra d’approfondir un dialogue en vérité et dans le respect entre chrétiens et musulmans. Le dialogue, vous le vivez aussi au jour le jour avec les chrétiens de diverses confessions ». Citant également l’Institut Œcuménique Al Mowafaqa (Maroc) qui promeut le dialogue œcuménique et inter-religieux, le Pape rappelle que ses hôtes « animent une Eglise de la rencontre et du dialogue, au service de tous sans distinction » (Note de Michel Garroté - Institut pontifical d’études arabes et islamiques par-ci ; Institut Œcuménique Al Mowafaqa par-là ; et depuis cinquante ans que ça dure, on détruit les églises en terre d’islam et on construit des mosquées en Europe ; un jour, l’Eglise catholique devra rendre des comptes pour cette hérésie et cette aberration que constitue ce catholicisme islamo-compatible, ce « catholislam »).

ANTISEMITISME ET ISLAMOPHOBIE NE SONT PAS COMPARABLES

Gilles William Goldnadel, dans Le Figaro, écrit : C’était sûr. Promis, craché. Rien ne serait plus jamais comme avant. Le 12 janvier au matin, les nuées pestilentielles de la haine, de l’intolérance, et du terrorisme intellectuel seraient emportées par un ouragan nommé Charlie. Certains, très peu nombreux, demeuraient fort sceptiques. Contre le vent qui soufflait, ils prophétisaient sans plaisir qu’il était douteux qu’un happening satisfait, un festival du consensus mou allant jusqu’à refuser de détester la haine et encore moins de la nommer, une escroquerie émotionnelle aux sentiments, ne fassent autre chose que bien rire les méchants. Ces mauvais prophètes maudissaient le roi et plus encore ses puissants opposants de ne pas avoir saisi l’occasion du malheur pour se libérer des fers que la religion de la préférence pour l’Autre avait posés sur les sujets de France.

La semaine dernière, dans ces mêmes colonnes, je disais que le seul scandale provoqué par les évidences affligeantes prononcées par le représentant censé représenter les juifs français résidait précisément dans le fait qu’elles aient pu faire scandale. Mais un autre habite dans le fait que les déclarations du même, le lendemain, n’aient déclenché, au rebours, aucun commentaire. Le président du CRIF s’est en effet rendu à l’Élysée, comme d’autres à Canossa, pour se réconcilier, sous égide présidentielle, avec le très estimable président Boubakeur qui avait cru devoir se sentir insulté par le lieu commun, la banalité, l’observation ingrate de l’identité religieuse des assassins de juifs. Bref, en la circonstance, c’étaient les musulmans qui faisaient figure d’offensés.

On revoyait ainsi se dérouler au même endroit, la même scène qui avait été jouée au lendemain du massacre de Toulouse, et où les acteurs de l’époque avaient lourdement insisté sur le «pas d’amalgame!». Quelques jours après, le grand rabbin de France avait regretté, mais un peu tard, la centralité de cette thématique qui masquait la réalité des responsabilités respectives. Cette fois-ci, le président du Crif s’est senti obligé de déclarer publiquement que «juifs et musulmans étaient ensemble victimes du racisme»… Je comprends bien, et je la souhaite autant qu’un autre, la nécessité de bonnes relations entre les enfants d’Israël et ceux d’Ismaël. Mais pas au prix d’un mensonge au moins par omission pour se faire pardonner une dure vérité.

Il n’existe aucune équivalence actuelle entre la souffrance juive et la souffrance musulmane. Les renvoyer dos à dos est une offense dangereuse à la cruelle vérité. Que le représentant du CRIF m’oblige à m’imposer au nom de la vérité due aux victimes de la haine islamiste, cet exercice ingrat qui sera considéré par certains comme constitutif de concurrence victimaire, m’afflige. Énoncer dans une même phrase que juifs et musulmans seraient victimes du même racisme donne à penser que, comme toujours, les racistes sont les non-juifs et les non-musulmans. Pour un peu les éternels franchouillards… Or dans la tragique circonstance actuelle, les tourmenteurs de juifs se recrutent au sein de l’islam radical.

Laisser également à penser qu’antisémitisme et islamophobie seraient les deux revers d’une même médaille ensanglantée relève de la dangereuse contrevérité. Comme l’a encore écrit mon cher Pierre André Taguieff dans ces mêmes colonnes «la symétrie entre islamophobie et judéophobie relève de l’escroquerie intellectuelle et morale.» «Point de musulmans assassinés en France parce que musulmans, point d’enfants musulmans tués en tant que musulmans. Point non plus en France, même après les tueries de janvier 2015, de manifestations islamophobes violentes avec des slogans comme « mort aux musulmans ! » ou « musulmans assassins ! ». Ni même avec un slogan du type « musulman, casses-toi : la France n’est pas à toi ! ». Dieu merci.

J’ai défendu ici même le droit et même le devoir qu’avait le président de l’instance représentative des juifs de France de dire la vérité sans faillir. Dans la tempête médiatique s’il le faut. Ce n’était pas la peine de s’y risquer sans savoir tenir fermement la barre. Mais je sais aussi d’où souffle le mauvais vent qui gonfle la tempête. Si les choses ont changé depuis le 11 janvier, ce n’est pas en mieux. © Gilles William Goldnadel - Le Figaro

CE QUI SE PASSE VRAIMENT DU COTE D’ALEP (SYRIE)

Alessandra Benignetti et Roberto Di Matteo, dans La Repubblica, relatent que le père Rodrigo Miranda, quarante ans, est un missionnaire chilien de l’Institut de la Parole incarnée qui a passé ces quatre dernières années en Syrie, dans l’enfer d’Alep. Curé à la Cathédrale de l’Enfant Jésus, il est venu en aide depuis 2011 à la population, en particulier durant les 3 ans de siège que la ville a connus, au milieu des violences, des morts et des enlèvements. Il est de retour à Rome depuis quelques mois, et c’est là que nous l’avons rencontré pour entendre son témoignage. C’est le récit d’un témoin direct de la bataille d’Alep qui a commencé en 2012, et qui, plus que toutes les autres, résume bien la tragédie vécue par la population, par ceux qui habitaient la cité autrefois la plus riche et la plus peuplée de Syrie, et qui d’un coup s’est retrouvée au cœur d’un conflit d’une extrême violence entre les rebelles et l’armée d’Assad ; un conflit qui a coûté la vie à des milliers de civils.

Une guerre artificielle

« Avec sa mosaïque de cultures et de religions, Alep a toujours été une ville symbole de la bonne cohabitation entre chrétiens et musulmans, » nous raconte Père Rodrigo, « la guerre est arrivée à l’improviste, et a frappé des personnes qui ne se seraient jamais attendues à une telle réaction face à un conflit qui a tout d’artificiel. » Cette dernière phrase nous intrigue un peu. « La population syrienne, nous explique-t-il, n’a jamais demandé un changement, ni politique ni culturel. Jamais. Ils étaient bien comme ils étaient. Je ne veux pas faire les louanges d’Assad, mais ce que je veux dire, c’est que le conflit a été le fruit d’un processus aussi rapide que violent. Parmi les combattants, seuls 2% sont syriens, les autres sont tous des étrangers, de 83 nationalités différentes ».

Les persécutions contre les chrétiens

Avant la guerre, les chrétiens d’Alep étaient au nombre d’environ 300’000. Des 4000 fidèles qui fréquentaient la paroisse de Père Rodrigo, il n’en reste que 25 aujourd’hui. Tous les autres ont fui, ou bien « ils ont été tués, surtout les femmes et les jeunes. Il y a eu beaucoup d’enlèvements, » nous explique le curé. En effet, les chrétiens de Syrie ont, plus que les autres, été pris pour cible par des groupes islamistes radicaux. « Cela survient du fait de leur grande influence dans de nombreux secteurs de la société, et parce qu’ils ont cette capacité au dialogue, cette faculté de s’ouvrir à l’autre, de le respecter [qui les rend si vulnérables]. Quand nous entendons dire que l’EIIL avance dans le nord de l’Irak ou de la Syrie, c’est parce que ces zones sont peuplées de chrétiens, et la réponse d’un chrétien est très différente de celles des autres [confessions]. » Sur le front humanitaire, la situation n’est guère meilleure : « j’ai parlé encore hier avec mes [anciens] paroissiens : ils manquent d’eau, de lumière et d’électricité depuis 12 jours. Les promesses des Nations Unies sont restées lettre morte ».

Un niveau de violence inouï

À quelques mètres de la paroisse de Père Rodrigo se trouvait l’Université d’Alep, qui a été le théâtre d’un violent attentat le 15 janvier 2013, attentat dans lequel des centaines de jeunes étudiants ont perdu la vie. « Il était midi, l’heure de pointe, lorsque les trois missiles sont tombés. L’université était pleine de monde, et la plupart étaient dehors, » nous raconte-t-il. « Après la frappe du premier missile, j’ai commencé à aider les personnes à côté de moi. Ensuite, alors que je courais vers l’université pour aller aider les autres, j’ai vu le 2e missile arriver. J’ai tenté de me réfugier entre un mur et quelques voitures. J’ai entendu un fracas, puis un long silence, et après… le désastre. Ça a été un massacre. Au début, poursuit-il, on nous a dit que les missiles avaient été tirés par l’armée d’Assad. Mais notre quartier était contrôlé par l’armée régulière. Ça voudrait dire qu’ils se seraient tirés sur eux-mêmes (?). Après, ils ont raconté que l’armée avait frappé par erreur. Mais si tu te trompes, tu le  fais une fois, pas trois. L’autre hypothèse est que ce sont les rebelles qui ont tiré, pour frapper l’armée qui contrôlait le quartier. » Mais ce dont se souvient le plus Père Rodrigo, c’est le « degré de violence exercée contre la population civile. » En écoutant son récit, il nous vient à l’esprit une question évidente, banale. N’avez-vous jamais eu peur ? Jamais, répond-il en souriant : « pendant ces secondes-là, on n’a même pas le temps d’avoir peur. On pense seulement à aider ».

Les mensonges des médias

« Ce que désire le peuple syrien par-dessus tout, c’est que dans les autres pays, on raconte ce qui se passe vraiment en Syrie. » D’après Père Rodrigo, la désinformation sur ce conflit a été tout simplement gigantesque. Nous lui demandons quel a été le plus gros mensonge. Sa réponse : « le fait de parler de ‘’régime’’, de vouloir cataloguer à tout prix comme ‘’dictateur’’ tous ceux qui ne font pas ce que [certains pays] veulent, » nous répond-il sans hésiter. « On ne peut pas appliquer la démocratie telle que nous l’entendons, à des pays où le substrat culturel est totalement différent : il faut respecter la diversité et la culture de l’autre, c’est comme cela qu’on garantit la paix. » Autrement, le risque est « une radicalisation toujours plus forte, » qui est prête à contaminer également l’Europe, comme cela se produit sous nos yeux aujourd’hui. © Alessandra Benignetti et Roberto Di Matteo La Repubblica, 2015 Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

LA FIN DES CHRETIENS EN TERRE D’ISLAM ?

Répondant dimanche 1er mars à l’appel du Comité de Soutien aux Chrétiens d’Irak, nous étions, écrit Karim Ouchikh, Président du SIEL, plusieurs centaines de personnes à défiler silencieusement à Sarcelles pour soutenir la cause des chrétiens d’Orient, dans un département, le Val d’Oise, qui abrite la communauté Assyro-Chaldéenne la plus importante de France. Une foule compacte communiait avec ferveur à la pensée de ces chrétiens innombrables du Moyen-Orient, aujourd’hui persécutés, pourchassés, décimés, martyrisés. Leurs assassins sont connus : les barbares de l’Etat islamique qui opèrent en toute impunité aux confins de l’Irak, de la Syrie ou de la Libye. Leurs méthodes sont radicales : user de moyens toujours plus sanguinaires et spectaculaires avec une rage et une détermination qui font froid dans le dos. Leur but de guerre est évident : éradiquer toute présence chrétienne dans une vaste aire géographique qui a pourtant vu naître la religion du Christ, deux mille ans plus tôt. En Syrie, des centaines de chrétiens, de tous âges et de toutes conditions, sont déplacés ces jours-ci, déportés en zones inconnues, promis à un sort terrible que chacun pressent avec effroi au souvenir du martyr subi voici peu en terre libyenne par les 21 coptes égyptiens.

Quoique soutenue par la Conférence des évêques de France, la manifestation de solidarité ne fut guère relayée par les médias et peu de personnalités nationales s’y sont pressées, à l’exception notable de Mgr Lalanne, évêque de Pontoise, de François Pupponi (PS) et Jérôme Chartier (UMP), respectivement députés maires de Sarcelles et de Domont. En ce jour de recueillement, il ne fut pas question de rechercher la moindre responsabilité politique à ce drame historique : les apprentis sorciers qui, aux Etats-Unis comme en France, ont armé sans états d’âme les terroristes islamistes ou qui soutiennent toujours ces pétromonarchies qui financent inlassablement le djihad dans le monde, devront tôt ou tard répondre de leurs actes insensés.

Nul n’a davantage songé, à cet instant précis, à promouvoir quelque issue concrète que ce soit à cette tragédie inédite : les puissances historiques qui peuvent encore influer sur le cours des évènements, de la Russie aux Etats-Unis, de la France au Royaume-Uni, sans oublier les acteurs régionaux, de l’Egypte à la Turquie, auront tôt fait à se gendarmer effectivement, sans pouvoir éternellement se dérober à leurs responsabilités diplomatiques et militaires. Un seul mot d’ordre occupait alors les esprits en cette matinée du 1er mars : résister. Résister dans la prière et le recueillement.

Résister à la barbarie islamiste qui dévaste des contrées entières, avec une violence inouïe, en emportant tout sur son passage, églises, villages et vies humaines. Résister à une idéologie totalitaire qui veut tout abolir, y compris l’empreinte culturelle du passé, en saccageant musées, bibliothèques et mausolées. Résister à une entreprise de nature génocidaire qui voudrait éradiquer les particularismes locaux et les minorités religieuses, au premier rang desquelles les communautés chrétiennes dont la présence vénérable, entre le Tigre et l’Euphrate, à Kobané comme à Mossoul, se confond avec une terre biblique qui fut rien moins que le berceau sacré de l’humanité. Résister pour éviter que les chrétiens d’Orient ne sortent définitivement de l’Histoire. © Karim Ouchikh, Président du SIEL

MASSACRE DES CHRETIENS D’ORIENT - LES CHEMINS DE LA BARBARIE

Sur Boulevard Voltaire, Christian Vanneste écrit : L’opinion publique s’est davantage émue des destructions commises par les barbares de l’État islamique dans les musées et sur les sites archéologiques du nord de l’Irak que de l’enlèvement de 220 chrétiens syriens par ces fanatiques. Les deux événements font référence aux Assyriens. Mais l’identité du mot est trompeuse. Les Assyriens d’aujourd’hui sont des chrétiens d’Orient, les héritiers d’un schisme du Ve siècle devenu une hérésie à partir de la définition de la nature du Christ au concile d’Éphèse. Au sens strict, l’église assyrienne est indépendante, contrairement à sa sœur chaldéenne ralliée à la papauté catholique. Les Assyriens forment des communautés possédant une culture propre avec notamment la langue araméenne, celle du Christ, et la foi chrétienne. Leur histoire est celle d’une longue persécution depuis la conquête arabe et musulmane à laquelle une autre minorité, celle des Kurdes, a souvent prêté la main. 70 % des Assyriens de l’Empire ottoman auraient ainsi été massacrés en 1915-1916 dans le même temps que les Arméniens au cours d’un génocide méconnu qui aurait tué 750.000 personnes (Sayfo).

La relative indifférence de l’Occident à leurs souffrances actuelles tient sans doute d’une part à la banalisation des atrocités commises par les islamistes, mais d’autre part aussi à la peur panique des dirigeants occidentaux de paraître défendre particulièrement des chrétiens contre des musulmans dans un mélange explosif de croisade et de colonisation. Il y a des moments où la culpabilité excessive et la repentance hypocrite se font les complices de crimes bien réels et actuels. Les Kurdes et les yézidis, oui, mais les chrétiens, attention !

C’est pourquoi l’ampleur de la réaction au saccage iconoclaste des statues assyriennes a été beaucoup plus forte. Ces Assyriens-là, dont le comportement n’était guère humaniste, ont beau avoir disparu depuis des millénaires, il est politiquement correct et sans danger de se scandaliser de l’atteinte à leurs vestiges et à leur souvenir. Il y a dans cette attitude une certaine logique : la communauté des vivants assyriens continuera à transmettre ses traditions de l’Amérique à l’Australie en passant par l’Europe, là où la diaspora a trouvé refuge. En revanche, la destruction d’un patrimoine millénaire est définitive et paraît une stupide atteinte à l’Humanité, d’abord chez le coupable qui lui fait honte par sa bêtise, et dans le trésor de l’héritage humain, amoindri sans la moindre raison.

Sous les condamnations officielles pourront se dissimuler quelques idées plus perfides. D’abord, la plupart des statues détruites n’étaient que des copies. Ensuite, voilà une excellente raison pour les grands musées occidentaux de ne pas restituer leurs collections aux pays d’origine. Ces crétins de djihadistes ont brisé de magnifiques « taureaux ailés ». Ils ne toucheront pas à ceux de Paris ou aux lions de Berlin. Enfin, il est probable que le trafic des œuvres d’art volées dans les musées du territoire soumis au « califat », qui a grand besoin de ressources, « sauve » un certain nombre d’objets.

Ces deux événements rattachés à une identité assyrienne ambiguë rappellent une fois encore l’importance de cette notion d’identité. Ceux qui s’offusquaient naguère de l’emploi du mot pour désigner l’une des missions d’un ministère devraient y réfléchir. Ceux qui, chez nous, aiment tellement l’altérité qu’ils s’acharnent volontiers sur la tradition et l’héritage sont tout aussi destructeurs. Nier son identité construite par le temps pour revenir à une origine illusoire ou la dissoudre dans la confusion d’un présent métissé sont les deux chemins de la barbarie. La cultiver pour la faire croître et l’enrichir, c’est la voie royale de toute civilisation. © Christian Vanneste sur Boulevard Voltaire


Quand l’accusation d’islamophobie n’est que le faux-nez de l’offensive des organisations islamiques internationales pour introduire le délit de blasphème dans les Etats occidentaux

Alexandre-del-VallePar Alexandre Del Valle (géopolitologue renommé. Ancien éditorialiste à France Soir, il enseigne les relations internationales à l'Université de Metz et est chercheur associé à l'Institut Choiseul. Il a publié plusieurs livres sur la faiblesse des démocraties, les Balkans, la Turquie et le terrorisme islamique. Il est notamment auteur des livres Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? : La nouvelle christianophobie (éditions Maxima), Le dilemme turc : Ou les vrais enjeux de la candidature d'Ankara (Editions des Syrtes) et Le complexe occidental, petit traité de déculpabilisation (Editions du Toucan).
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D’où vient l’exception islamique en matière de critique ?

Alors que nulle autre religion n’est protégée de la critique dans nos sociétés sécularisées, la rédaction de Charlie, se demandait à juste titre, juste avant les attentats, après avoir été accusée d’islamophobie : "au nom de quoi la religion musulmane devrait, elle, être épargnée" ?

La rédaction de Charlie, se demandait à juste titre, juste avant les attentats, après avoir été accusée d’islamophobie : "au nom de quoi la religion musulmane devrait, elle, être épargnée" ?

Vous avez dit islamophobie ?

Michel Garroté -- Oui, j’ai la phobie, la peur de l’islamisme. Pas une peur qui, face à l’islamisme, fait de moi un collabo, un capitulard. Non, une peur qui m’invite à aller au-delà de la peur et qui m’invite à dire que, oui, je suis islamophobe et que je combats l’islamisme précisément pour cette raison. Ceux qui avaient la phobie, la peur du nazisme, avaient deux choix possibles : devenir des collabos capitulards ou résister. Je choisis de résister en reconnaissant que la peur est l’une des motivations de ma résistance, l’autre motivation étant le refus de perdre ma liberté d’expression et d’opinion.

Je défends à la fois la laïcité et la société libre, avec son indéniable héritage culturel judéo-chrétien. L’on peut dire que c’est là une opinion conservatrice, une opinion de droite. L’on ne peut pas – et cependant certains le font – alléguer que c’est là une opinion « extrémiste ».

Il se trouve que selon l’idéologie islamophile à la mode (idéologie islamophile qui juge et condamne l’islamophobie), l’islam aiderait, soi-disant, l’Occident, à redéfinir son identité ; à pratiquer le dialogue des cultures ; et à pratiquer le multiculturalisme. A cet égard, l’idéologie islamophile reproche, à l’Occident, d’avoir une identité judéo-chrétienne monolithique.

Et dans ce cadre, l’islam apporterait, paraît-il, quelque chose de nouveau. L’islam aiderait, soi-disant, les Occidentaux, à redéfinir leur relation avec les autres. L’islam aiderait, paraît-il, les Occidentaux, à lutter contre le racisme ; contre la discrimination ; contre le regard porté sur les musulmans. Un regard colonial, nous  dit l’idéologie islamophile, un regard colonial influencé par l’histoire de l’Occident face à l’islam.

L’islam aiderait, soi-disant, les Occidentaux, à transcender l’ère coloniale et les croisades. L’islam aiderait, paraît-il, les Occidentaux, à devenir multiculturels. Et l’islam aiderait, paraît-il, les Occidentaux, à faire de la lutte contre la discrimination, une priorité. Voilà résumée, en quelques lignes, l’idéologie islamophile.

Je n’invente rien. C’est bel et bien ainsi, qu’est formulée, l’idéologie islamophile, par les journalistes, les historiens, les sociologues, les enseignants, les chercheurs, les faiseurs d’opinion et les politiciens. Et quiconque n’adhère pas à cette idéologie islamophile, est, automatiquement, accusé d’être islamophobe.

Car l’idéologie islamophile, non seulement s’est construite sur du sable mouvant ; mais en plus, elle ne peut souffrir quelque débat que ce soit. Quiconque n’adhère pas à l’idéologie islamophile ne peut qu’être islamophobe. Et quiconque est islamophobe ne peut qu’être raciste. On le voit ici, le niveau du débat, est à peu près aussi lamentable, que l’était, le débat sur le communisme. Apparemment, je ne suis pas seul à penser cela.

En effet, sur lefigarovox, Pascal BRUCKNER (lien en bas de page), dans un entretien, donne son point de vue sur la chasse ouverte contre « l’islamophobie » en général et contre Zemmour en particulier : « On a créé une équivalence entre islamophobie et antisémitisme. Entre le droit de critiquer une religion, et la haine des personnes pour ce qu'elles sont. Zemmour n'est qu'un prétexte de plus à l'installation de cette équivalence. Si on écoute bien les propagandistes du terme islamophobie, ils expliquent qu'il faut laisser les musulmans suivre leurs coutumes, exister selon leur désir pour qu'ils ne basculent pas dans la violence. Ils revendiquent pour l'islam un statut d'exception alors qu'il est une religion parmi d'autres. Des imams courageux font les distinctions nécessaires entre fondamentalisme et pratique apaisée de l'islam ».

Pascal BRUCKNER : « D'autres, comme Lahoucine Goumri à Lunel, refusent de condamner les djihadistes partis en Syrie tant qu'on ne condamnera pas les Franco-Israéliens partis combattre avec Tsahal. Si l'on pousse un peu plus loin le raisonnement, on passe de l'équivalence à la substitution. Les musulmans en France seraient comparables aux juifs des années 1930 et donc attaquer l'islam préparerait les esprits à une nouvelle tragédie. Alors qu'on tue des chrétiens en masse au Proche-Orient, le mot christianophobie, curieusement, ne prend pas. C'est la suite du vieux tiers-mondisme: l'Occident est coupable, toujours coupable. ‘Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde’, disait Albert Camus. Le terme islamophobie y contribue », conclut Pascal BRUCKNER.

Michel Garroté, 22 décembre 2014

Source pour P. Bruckner :

Pascal Bruckner : «L'affaire Zemmour révèle que le débat est devenu impossible en France»