Daesh annonce un « nouvelle phase » dans son jihad et menace directement Israël

Gaia - Dreuz le 28 janvier 2020

Source : Bfmtv

Daesh a annoncé, ce lundi, vouloir entrer dans une « nouvelle phase » de son « jihad » en ciblant Israël. Le groupe affirme vouloir « combattre les Juifs » pour « rendre ce qu’ils ont volé aux musulmans ».

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Daesh a affirmé, ce lundi, dans un message audio, vouloir lancer une « nouvelle phase » de son « jihad », en ciblant spécifiquement Israël.

Cet appel est lancé alors que le président américain Donald Trump reçoit, ce  lundi, son « ami » Benjamin Netanyahu avant de présenter un plan de paix régional jugé « historique » par Israël, mais rejeté par avance avec force par les Palestiniens.

« Rendre ce qu’ils ont volé aux musulmans »

Le nouveau chef de Daesh, Abou Ibrahim al-Hachemi al-Qourachi, est « déterminé » à entamer une « nouvelle phase qui n’est autre que de combattre les Juifs et de rendre ce qu’ils ont volé aux musulmans », a affirmé Abou Hamza El Qourachi dans ce message d’une durée de 37 minutes diffusé sur l’application Telegram.

« Les yeux des soldats du califat, où qu’ils se trouvent, sont toujours (rivés) sur Jérusalem. Dans les prochains jours, si Dieu le veut, vous verrez (…) ce qui vous fera oublier les horreurs » du passé, a encore déclaré Abou Hamza El Qourachi, en allusion à une éventuelle attaque.

L’AFP n’a pas pu immédiatement authentifier le message mais l’enregistrement a été diffusé sur les organes de propagande habituels du groupe sur les réseaux sociaux.

Affaibli, mais toujours présent

Avant sa défaite territorial en mars 2019, l’organisation jihadiste avait administré un vaste « califat » autoproclamé à cheval sur la Syrie et l’Irak, qui a compté jusqu’à sept millions d’habitants.

Sous l’effet d’opérations militaires combinées des forces syriennes et irakiennes soutenues par leurs alliés respectifs, ce vaste territoire s’est réduit comme peau de chagrin avant d’être rayé de la carte. Mais Daesh a préservé en Syrie et en Irak une présence non-négligeable autour du fleuve de l’Euphrate et dans le désert attenant.

lien vers le reportage BFMTV, La vie après Daesh

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article complet:

La «marieuse de Daesh» expulsée vers la France

«Le Parisien» écrit ce mardi que la jeune femme de 25 ans figure sur une liste de 11 personnes que les autorités turques prévoient de renvoyer vers... la France. En effet, contrairement ce que semblait penser la presse d'outre-Manche, Tooba Gondal est de nationalité française, et non britannique. Née à Paris, elle a cependant très peu de liens avec ce pays, qu'elle a quitté dès l'enfance pour s'installer en Grande-Bretagne.

«Les Britanniques ont peur, ils ne veulent rien avoir à faire avec nous. Mais ils le doivent. Nous ne pouvons pas rester pour toujours dans ces camps.» Depuis avril dernier, Tooba Gondal réclame son retour au pays. Celle que la presse britannique a surnommée «la marieuse de Daesh» ronge actuellement son frein en Turquie, en attendant de connaître son sort.

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Le Parisien / 20Min.ch

Attaque au sarin – Une histoire de Sarrasins

   
Michel Garroté  --  Le 8 avril dernier, Les Observateurs signalaient, que le médecin ayant annoncé "l'attaque au sarin" contre la localité syrienne de Khan Sheikhoun, un certain Shajul Islam, a été poursuivi pour terrorisme au Royaume-Uni. Pourtant, de nombreux médias, loin de remettre en question cet individu, l'ont cité comme une "source".
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Puis, le 26 avril, c'est au tour de la France de raconter que cette "attaque au sarin" contre Khan Cheikhoun, porterait "la signature" de Damas. C'est le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault qui dit cela, lors de la présentation d'un "rapport des services de renseignement français". Concrètement, c'est quoi, "la signature" de Damas ?
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Les médias qui répercutent cette information, ne précisent pas de quels "services de renseignement français" il s'agit. La DRM, service de renseignement des armées ? La DGSE ? On ignore donc de qui émane le "rapport" évoqué par Ayrault.
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Le problème, c'est, aussi, que même si le recours au sarin ne soulevait pas de doutes -- or le recours au sarin soulève des doutes ; certains experts pensent même que l'armée syrienne a bombardé, à l'arme classique, un dépôt de sarin de l'Etat Islamique (EI) -- même si le recours au sarin ne soulevait pas de doutes, écrivais-je, il demeure impossible d'en tirer des conclusions sur l'auteur de l'attaque, sans qu'ait lieu une enquête, sérieuse, indépendante et neutre, une enquête diligentée par une entité non-suspecte de servir les adversaires du régime de Bachar al-Assad et/ou de vouloir, à n'importe quel prix, la destitution et le départ du président syrien.
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La France, pour défendre la thèse de "l'attaque au sarin", dit s'appuyer sur des prélèvements et sur des analyses effectués sur les victimes. Et elle dit avoir étudié "trois aspects-clés" de l'attaque de Khan Cheikhoun : la nature du produit ; le procédé de fabrication ; et son mode de dispersion.
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Selon la France, ce serait surtout le procédé de fabrication du sarin qui permettrait d'incriminer le régime de Damas. Le sarin prélevé à Khan Cheikhoun aurait été comparé avec des prélèvements réalisés, par la France, après l'attaque de 2013  contre la localité syrienne de Saraqeb, attaque "imputée" au régime. Mais en quoi le procédé de fabrication du sarin permettrait-il d'incriminer le régime de Damas ?
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La France aurait récupéré une "munition non explosée" et elle en aurait "analysé le contenu". Elle dit être en mesure de "confirmer" que le sarin employé le 4 avril 2017 serait "le même sarin" que celui qui utilisé dans l'attaque contre Saraqeb le 29 avril 2013. Mais la France n'explique pas le pourquoi du comment. Elle dit simplement : "le même sarin".
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Dans les deux cas (2013 et 2017), de l'hexamine, un "stabilisant", aurait été retrouvé. Ce "procédé de fabrication" serait celui développé par le Centre de Recherches et d'Etudes Scientifiques de Syrie (CERS), affirme la France. Cette dernière affirmation n'est pas très claire : en effet, l'hexamine y est d'abord présentée comme un simple "stabilisant", puis comme un "procédé de fabrication".
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En réalité, les responsabilités sont extrêmement délicates à prouver. En 2016, des d'enquêteurs de l'ONU et de l'OIAC, avaient affirmé, d'une part, que Damas aurait mené trois "attaques au chlore" ;  et d'autre part, que l'Etat Islamique (EI) aurait mené diverses "attaques au gaz moutarde", notamment en 2014 et en 2015. Sarin, chlore, gaz moutarde, hexamine, que de formules techniques, pour finalement peu ou prou de preuves irréfutables.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Appel de Daesh à la migration vers l’État islamique

Extrait d’un livre à paraître sur 

La migration (hijrah) dans l’islam

Interprétation des versets relatifs à la migration à travers les siècles

Daesh, acronyme de al-dawlah al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-al-shām, littéralement «État islamique en Irak et dans le Cham [Syrie]», est une organisation terroriste, militaire et politique d’idéologie salafiste djihadiste s’étendant sur de vastes territoires en Irak et en Syrie et exerçant une influence dans plusieurs pays du monde musulman à travers l’allégeance de nombreux groupes djihadistes, les plus importants étant Boko Haram au Nigeria, Ansar Bait al-Maqdis dans le Sinaï égyptien et le Majilis Choura Chabab al-Islam en Libye. Il apparaît également en Afghanistan, où il tente de supplanter les talibans. À partir de 2015, il commet des attentats jusqu’en Europe et en Amérique du Nord. Il se proclame un califat sous le nom d’État islamique, ayant pour calife Abou Bakr Al-Baghdadi, successeur de Mahomet. Il est classé comme organisation terroriste par de nombreux États et est accusé par les Nations unies, la Ligue arabe, les États-Unis et l’Union européenne d’être responsable de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de nettoyage ethnique et de génocide. Il s’adonne également à la destruction de vestiges archéologiques millénaires dans les territoires qu’il contrôle.

Daesh a des combattants tant locaux qu’étrangers, venus des cinq continents. Le 19 août 2014, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) affirmait que ses effectifs étaient de 50’000 hommes en Syrie. Parmi ceux-ci, 20’000 auraient été étrangers et 6000 auraient été recrutés pendant le seul mois de juillet 2014.

Pour attirer les combattants, Daesh exploite la doctrine musulmane de la migration qu’il expose dans ses revues, dont nous produisons des extraits plus bas, en anglais et en français, publiés respectivement dans Dabiq en 2014 et dans Dar al-islam en 2015. Nous en donnons ici un résumé.

L’article en français définit la migration comme «le fait de sortir de la terre de mécréance vers la terre d’Islam». Ce qui correspond exactement au sens qui lui est donné par le Coran, les exégètes, les juristes classiques et les fatwas à travers les siècles.

Quant à la terre d’Islam, elle est définie comme était le pays où les lois islamiques sont appliquées. C’est donc un appel à la migration adressé non seulement à des pays non musulmans anglophones et francophones, mais aussi à des pays musulmans où la loi musulmane n’est pas appliquée – des pays considérés par Daesh comme des pays mécréants, au même titre que les pays occidentaux. Ainsi, si la migration doit intervenir, elle ne peut pas viser n’importe quel pays musulman, elle doit concerner un pays qui applique les lois islamiques, ce qui serait le cas de l’État islamique.

L’article en français va encore plus loin, et estime que le meilleur endroit pour émigrer est la Syrie (Cham) en se fondant sur le récit suivant de Mahomet: «Il y aura une migration après la migration [la première, par Mahomet], et les meilleurs gens de la Terre seront ceux qui resteront dans l’endroit où Abraham a fait la migration [en Syrie].» Daesh veut donc que des musulmans rejoignent ses rangs en Syrie.

Toutefois, Daesh ajoute: «La Syrie est sans aucun doute l’un des meilleurs endroits pour émigrer mais nous devons garder en tête que quiconque accomplit son jihad et son ribat [garder les frontières], où que lui ordonne son Émir, est dans une adoration plus grandiose que [celle qui consiste à] simplement habiter en Syrie ou même près des trois mosquées sacrées [de la Mecque, de Médine et de Jérusalem].»

Pour démontrer l’obligation de la migration dans le sens susmentionné, Daesh invoque des versets du Coran (M-85/29:56; H-92/4:97-99), des récits de Mahomet, les exégètes Al-Baghawi et Ibn Kathir et des juristes musulmans. Il souligne que la migration «ne s’interrompra pas tant que les mécréants seront combattus» (récit de Mahomet).

Daesh rappelle les mérites spirituels de la migration et ses bienfaits terrestres en invoquant les versets H-87/2:218 et H-92/4:100 ainsi que des récits de Mahomet. Quant à celui qui délaisse la migration, il rompt ses liens avec les musulmans, selon le verset H-88/8:71, des récits de Mahomet et des juristes musulmans dont certains vont jusqu’à le considérer comme pécheur, mécréant, voire apostat. N’est dispensé de la migration que «celui (…) qui ne peut l’accomplir à cause d’une maladie, de la contrainte, de la faiblesse parmi les femmes, les enfants et leurs semblables», selon les versets H-92/4:98-99 et Ibn-Qudamah. L’obligation s’adresse aussi à la femme, même sans mahram [tuteur mâle], si elle craint pour sa religion ou pour elle-même. Ce qui constitue une exhortation aux femmes de rejoindre Daesh. Des fatwas ont d’ailleurs incité des femmes à soulager les combattants en s’adonnant à des rapports sexuels avec eux – ces textes parlent de «jihad al-niqah: jihad par le coït».

Daesh signale aussi aux musulmans qui refusent de le rejoindre que la migration est «une nécessité pour le musulman pour qu’il ne vive pas au milieu des nations injustes qui désobéissent à leur Seigneur et encourent ainsi sa colère», citant à l’appui le verset H-88/8:25. Il ajoute que le fait de vivre avec les mécréants expose le musulman à la persécution, citant les versets M-72/14:13, H-87/2:217 et M-69/18:20 et H-92/4:102 et Ibn-Qudamah qui dit: «Si le musulman craint la prison, le mieux est qu’il combatte jusqu’à ce qu’il soit tué, sans se laisser faire prisonnier, car il aura ainsi de hauts grades au paradis et il évitera d’être sous l’autorité des mécréants qui pourront ainsi le torturer, en faire un esclave ou le tenter dans sa religion.»

Daesh termine par ces propos: «Et pas de meilleure arme pour éviter la prison que la ceinture d’explosif que porte nos frères, émirs et soldats dans l’État du Tawhid: le Califat Islamique.»

L’article en anglais relève le caractère unique dans l’histoire de la revivification de l’État islamique sous le calife Abu-Bakr Al-Baghdadi, État «établi par l’émigration de pauvres étrangers de l’Est et de l’Ouest, qui se sont ensuite rassemblés dans une terre de guerre étrangère et ont promis fidélité à un homme ‹inconnu›, malgré la guerre menée par des forces politiques, économiques et militaires ainsi que des services de renseignement de nombreuses nations du monde contre leur religion, leur État et leur migration.» Ce phénomène n’est même pas apparu dans l’État de Médine établi par des migrants de Quraysh ayant de nombreux liens en commun. Les combattants de l’État islamique ont abandonné leurs familles et leurs pays et se sont réunis sans jamais s’être connus auparavant. Il s’agit de «la plus grande collection de migrants dans le monde, (…) une merveille de l’histoire, qui a ouvert la voie de l’Al-Malhamah al-Kubra» (la grande bataille avant l’heure finale).

Ce phénomène, ajoute l’article, rappelle le récit de Mahomet: «L’islam a commencé comme une chose étrange et va redevenir étrange; bienheureux les étrangers.» On lui demanda: «Qui sont les étrangers?» et il répondit: «Les étrangers qui ont laissé leurs familles et tribus.»

Cet article ajoute que la grande bataille avant l’heure finale aura lieu en Syrie (Cham), selon un récit de Mahomet. Selon un autre récit, «la Syrie est le lieu de la réunion et de la résurrection». L’immigration fait partie de la religion d’Abraham qui a déclaré son hostilité envers les polythéistes et les tyrans. D’autres récits sont cités en faveur de la migration vers la Syrie. Ibn-Taymiyyah a dit: «L’Islam à la fin des temps sera plus manifeste en Syrie. […] Ainsi les meilleurs des gens sur la terre à la fin des temps seront ceux qui gardent le pays de la migration d’Abraham, qui est la Syrie.» L’article conclut: «Ainsi, ceux qui ont quitté leurs tribus – les meilleurs des serviteurs d’Allah – se sont rassemblés autour d’un imām et ont formé une jamā’ah (un groupe) sur le chemin d’Abraham. Ils se sont rassemblés dans le pays des malahim (des batailles) peu avant l’apparition d’Al-Malhamah al-Kubra (la grande bataille), ont annoncé leur inimitié et leur haine pour les adorateurs de la croix, les apostats, leurs croix, leurs frontières et leurs urnes, et ont promis allégeance au califat, promettant de mourir en le défendant.»

L’article associe ensuite la migration à la notion de sincérité. Ceux qui migrent sont ceux qui abandonnent l’hypocrisie pour la sincérité. Les hypocrites sont ceux qui disent une chose et en font une autre (versets H-109/61:23 ; H-113/9:75-77), rechignent à combattre pour Dieu (H-87/2:246-247) ou demandent des choses compliquées à Dieu au lieu d’exécuter ses ordres (H-87/2:71). De ce fait, tout musulman doit cesser de chercher des prétextes pour ne pas accomplir son devoir de migration, surtout après l’établissement du califat qui «a plus que jamais besoin d’experts, de professionnels et de spécialistes qui peuvent contribuer à renforcer sa structure et à répondre aux besoins de ses frères musulmans. Sinon, ses prétentions deviendront une preuve plus forte contre lui au jour du jugement.» Il ajoute:

Quant aux étudiants musulmans qui utilisent ce même prétexte maintenant pour continuer à délaisser l’obligation de l’époque, ils doivent savoir que leur migration de Dar al-kufr vers Dar al-islam et le jihad sont plus obligatoires et plus urgents que de passer un nombre inconnu d’années à étudier tout en étant exposés à des doutes et des désirs qui vont détruire leur religion et mettre fin pour eux-mêmes à tout avenir possible pour le jihad.

L’article cite un récit de Mahomet: «Celui qui meurt sans prendre part à une bataille et sans vouloir prendre part à une bataille, est mort avec un trait d’hypocrisie.» Abandonner la migration, soit la voie du jihad, est une affaire grave, cela signifie déserter volontairement le jihad, accepter la condition tragique d’un spectateur hypocrite, et ainsi tomber sous le coup de la condamnation coranique (H-90/33:20; H-113/9:46-47). L’article ajoute:

Ce sentiment constant de doute de soi devrait détruire ses entrailles. Dans le passé récent, les musulmans sincères auraient pleuré et prié quotidiennement pour s’évader des terres de qu’ûd (abandon du jihad) vers les terres du jihad, même s’ils ne vivaient que comme soldat en attente constante de l’occasion de combattre. Ils rêvaient d’aller en Irak, en Afghanistan, au Yémen, en Tchétchénie, en Algérie, en Somalie et au Waziristan, mais en vain. Ils savaient que le seul moyen pour un homme qui aspirait à n’avoir ne serait-ce qu’une graine de moutarde de foi en son cœur, à préserver sa foi, était de quitter l’Occident. Avant, une telle idée aurait pu sembler impossible à certains, mais aujourd’hui il existe un califat prêt à accepter tous les musulmans et toutes les musulmanes sur ses terres, à faire tout ce qui est en son pouvoir pour les protéger en se fondant sur Allah seul.

Sous le titre «Il n’y a pas de vie sans jihad et il n’y a pas de jihad sans migration», l’article cite un récit – «Fais le jihad dans la voie de Dieu, car c’est une des portes du Paradis par laquelle Allah repousse l’inquiétude et la tristesse des âmes» – et les versets H-113/9:14-15: «Combattez-les. Dieu les châtiera par vos mains, les couvrira d’ignominie, vous secourra contre eux, guérira les poitrines des gens croyants, et fera disparaître la rage de leurs cœurs. Dieu revient sur qui il souhaite. ~ Dieu est connaisseur, sage.» Puis il ajoute: «Cette vie de jihad n’est pas possible sans que tu fasses tes bagages et te rendes dans le califat.» Rester dans la mauvaise compagnie des mécréants détruit le cœur. Mahomet dit à cet égard: «Je me dissocie de chaque musulman qui vit parmi les polythéistes.» L’article précise que même si une personne passait toutes ses journées dans une mosquée à faire la prière et étudier la religion, mais résidait parmi les mécréants sans faire le jihad, une telle personne ne ferait que fournir la preuve de son péché et témoignerait contre elle-même.

L’article donne ensuite des conseils à ceux qui entreprennent la migration vers l’État islamique. Par exemple:

  • Il ne faut pas soucier de ses besoins. Un récit de Mahomet dit: «Si vous comptez sur Allah et l’invoquez comme il devrait être invoqué, Allah subviendra à vos besoins comme il subvient aux besoins des oiseaux. Ils s’envolent le matin affamés et reviennent le soir rassasiés.»
  • Il ne faut pas se dire: «Je ne réussirai pas ma migration.» La plupart de ceux qui l’ont tenté ont réussi à rejoindre le califat. Parmi ceux-ci, certains ont voyagé par la terre, parfois à pied, de pays en pays, traversant frontière après frontière, et Allah les a amenés en toute sécurité au califat.
  • Il ne faut pas se dire: «Je pourrais être arrêté.» Ce risque est incertain tandis que l’obligation de la migration est certaine. Il n’est pas correct d’annuler ce qui est certain par ce qui est incertain.
  • Il ne faut informer personne de votre intention de migrer.
  • Ne vous inquiétez pas pour l’argent ou l’hébergement, pour vous-même et votre famille. Il y a beaucoup de maisons et de ressources pour vous et votre famille.

Dans l’introduction du numéro 3 de la revue dans lequel est publié l’article en français, il est dit:

L’Etat Islamique est le seul endroit au monde depuis des siècles où la loi d’Allah est appliquée. Il est donc une obligation pour tout musulman de rejoindre la wilâyah la plus proche, s’il ne peut faire cela qu’il frappe les ennemis d’Allah où qu’ils soient: «Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade» [H-113/9 :5].

Daesh a publié à cet effet un manuel en anglais intitulé Safety and security guidelines for Lone World Mujahideen and small cells. Ce manuel prodigue une série de conseils à ceux qui souhaiteraient commettre un carnage sans préparation ni coordination particulières. À la page 58 du manuel, dont la couverture représente la statue de la liberté et la ville de New York en flammes, le texte évoque l’importance de l’effet de surprise pour obtenir le résultat le plus destructeur et meurtrier possible. Il explique également que pour minimiser les risques de se faire repérer, les djihadistes solitaires potentiels ont intérêt à se réunir dans des établissements publics de divertissement tels que les bars et les boîtes de nuit, car les gens y seront ivres et ne se soucient pas de leur présence: «Un endroit où la musique est très forte est préférable pour discuter, car les conversations ne pourront pas y être enregistrées», précise le manuel.

Le point clef de ce manuel traduit en anglais pour les non-arabophones réside dans l’importance de «se fondre dans la masse». Ainsi, il explique que les personnes dont le passeport indique un nom occidental doivent porter une croix, pour mieux passer pour des chrétiens. Ceux ayant un nom arabo-musulman en revanche ne doivent surtout pas faire cela, au risque d’être découverts. Par ailleurs, il est fortement conseillé aux «loups solitaires» de porter des bijoux et des montres pour «faire comme les Occidentaux», ou encore de se raser la barbe, ne pas porter d’objets rituels islamiques pour ne pas attirer l’attention et d’éviter les salutations typiques musulmanes. Il doivent aussi se parfumer, mettre du déodorant et de la lotion après rasage. Le manuel va jusqu’à proposer de créer un maximum de fausses alertes, afin d’exaspérer la police et ainsi de distraire les forces de l’ordre, de les inciter progressivement à baisser leur garde.

Ce livret a été largement partagé sur les réseaux sociaux et même si, pour l’instant, rien ne permet d’affirmer que les terroristes de Paris y ont eu recours, cela ne paraît pas impossible puisqu’il a été établi que les frères Abdeslam, notamment, avaient adopté un mode de vie et une apparence occidentales quelques mois avant de perpétrer les attaques qui ont fait 130 morts et 352 blessés, le 13 novembre dernier à Paris.

 

Dr Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et en anglais, et auteur de nombreux ouvrages

Délire – Deux versions sur le tueur de Nice

La première version (voir source en bas de page) du procureur de la République de Paris, François Molins, laisse entendre que Mohamed Lahouaiej Bouhlel a perpétré un attentat terroriste islamique. Mais un jour plus tard, le procureur François Molins balance une deuxième version, abondamment relayée par les médias français, version selon laquelle Mohamed Lahouaiej Bouhlel n'est pas un islamiste, mais un pervers sexuel sans liens avec Daesh. Même sa photo a été modifiée. On nage en plein délire...
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Première version (politiquement incorrecte) :
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L'enquête sur l'attentat de Nice (voir source en bas de page), qui a fait 84 morts le 14 juillet, met en lumière son "caractère prémédité", a déclaré le procureur de la République de Paris, François Molins, devant la presse. Les investigations ont notamment montré que le tueur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, avait effectué des "repérages" sur la Promenade des Anglais et qu'il avait pris contact avec la société de location du camion dès le 4 juillet, a-t-il précisé.
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De plus, le tueur de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, présentait un "intérêt certain" mais "récent" pour la "mouvance islamiste radicale", a déclaré le procureur de Paris, en évoquant notamment l'analyse de l'ordinateur du djihadiste. "Depuis huit jours, il s'était laissé pousser la barbe, expliquant que la signification était religieuse.
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Il ne comprenait pas pourquoi Daesh ne pouvait pas prétendre à un territoire, a poursuivi le procureur devant la presse, en précisant que le tueur avait fait des "recherches quasi quotidiennes de sourates du Coran", "de photos de cadavres en lien avec l'islam radical", sur les fusillades d'Orlando et de Dallas, ainsi que sur l'attaque de Magnanville, selon l'exploitation de son ordinateur.
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A propos de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, notons que le Tunisien de 31 ans ayant bénéficié d’un titre de séjour de 10 ans en 2009, époque où le gouvernement Sarkozy décida de porter à 80'000 le nombre de visas annuels pour les tunisiens.
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Condamné pour vol, puis agression d’un automobiliste avec une batte de base ball en mars 2016 (6 mois avec sursis), il a pu rester sur le territoire à cause de la fin de l’automaticité de la « double peine » décidée par Sarkozy en 2003 permettant aux délinquants étrangers condamnés de rester en France à l’issue de leur peine.
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Deuxième version (politiquement correcte) :
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Le tueur des attentats de Nice avait une "vie sexuelle débridée"(voir source en bas de page). C'est ce qu'a déclaré, un jour plus tard, le procureur de Paris, François Molins, qui a précisé que le profil d'un homme "sadique" et "ultraviolent" est ressorti des investigations. Les noms de nombreuses conquêtes féminines, mais aussi masculines ont été identifiés dans son téléphone portable révèle Le Parisien.
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La plupart ont été auditionnées et parmi elles figure un homme de 73 ans, présenté comme le principal amant du Tunisien de 31 ans. "Ce terroriste peut être qualifié d'obsédé sexuel au regard des auditions de ses différent(e)s partenaires" a commenté un proche de l'affaire.
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Par ailleurs, cet homme qui avait un penchant pour la séduction était un amateur de salsa. Il est décrit par d'anciennes cavalières comme un "dragueur lourd", un "mec pas net", rapporte l'Obs. Un mode de vie qui ne correspond pas vraiment aux "exigences" de Daesh. Et voilà, le tour est joué : ce n'est plus un attentat terroriste islamiste...
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Michel Garroté
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http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-siderant-profil-du-terroriste-18-07-2016-5975623.php
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http://www.zinfos974.com/Attentat-de-Nice-Le-tueur-etait-bisexuel-et-avait-un-amant-de-73-ans_a103368.html
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Daech fait un massacre à Nice

Malheureusement, le pire est arrivé, suite à la désorganisation actuelle de nos services de renseignements, suite à l’inefficacité de la direction centrale du renseignement intérieur. L’attentat sanglant de Nice montre que les citoyens Français ne peuvent plus mettre les pieds dans des endroits où il y a beaucoup de monde, type concerts, spectacles en plein air, feu d’artifice. Sinon, ils risquent de tomber sous le feu nourri des kalachnikovs des tueurs de l’état islamique présents sur le sol Français, ou sous les roues d’un camion fou piloté par des barbus extrémistes.
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nice-police
 

Ainsi, à Nice, considérée comme une des villes les plus sécurisées de France, un camion a foncé jeudi soir dans la foule sur la Promenade des Anglais pendant le feu d’artifice du 14 juillet, faisant plusieurs dizaines de victimes (probablement plus de 60) selon la mairie et des témoins sur place. La préfecture de Nice jouait l’intox jeudi vers minuit (sur instruction du Ministre de l’Intérieur ?) en tentant de « minorer » les chiffres à «une trentaine de morts».

Selon des témoins, le véhicule, un van blanc, a foncé à pleine vitesse sur les gens, suscitant un mouvement de panique et jetant des débris tout autour.

De nombreuses ambulances et des membres des forces de l’ordre et des militaires se sont ensuite déployés en nombre, notamment autour de la place Masséna, la proximité du site étant totalement bouclée vers 23h30, selon l’AFP.

Des témoins ont relaté des échanges de coups de feu, sans que cela n’ait été confirmé par les autorités.

Cet «acte criminel a fait «plusieurs dizaines de morts», indiquait, dans la nuit le sous-préfet des Alpes-Maritimes Sébastien Humbert. Il y aurait « peut-être une centaine de blessés mais le bilan est encore très incertain » ajoutait le représentant de R2 D2 Bernard Cazeneuve.

Présent sur les lieux lors du feu d’artifice, un journaliste de l’AFP a vu le gros camion blanc foncer à pleine vitesse dans la foule, suscitant un mouvement de panique et jetant des débris tout autour. «C’était le chaos absolu» dans ces lieux situés au coeur touristique de la grande ville de la Côte d’Azur, devait relater notre confrère.

Selon des témoins joints par téléphone, « le camion a foncé sur la foule sur une longue distance, le long de la Promenade des Anglais, ce qui explique ce bilan extrêmement lourd. Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu ».

Moins d’une heure après les faits, la préfecture des Alpes-Maritimes a évoqué un attentat et demandé à la population de rester cloîtrée chez elle. Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice, où des dizaines d’ambulances, des membres des forces de l’ordre et des militaires se sont déployés.

Aucune prise d’otage n’a suivi l’attaque, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, infirmant de nombreuses rumeurs qui ont suivi l’attentat.

« A proximité de la Promenade des Anglais totalement bouclée, la place Masséna, en plein centre de la ville, était elle aussi complètement inaccessible jeudi peu avant minuit », selon un autre correspondant de l’AFP sur place.

Ce nouvel attentat intervient dans un contexte de menace terroriste très élevée, en particulier dans les grandes villes de pays, comme la France, intervenant en Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique. Il a été perpétré lors d’une date symbolique – le 14 juillet – et survient moins de deux semaines avant la fin programmée – le 26 juillet – de l’état d’urgence.

Il est a priori le plus important commis en Europe depuis les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015 au Bataclan à Paris et 32 morts le 22 mars 2016 à Bruxelles, commis par le même réseau du groupe Etat islamique, dont une quinzaine de jihadistes sont morts, la plupart en kamikazes. Une vingtaine de membres ou complices présumés sont derrière les barreaux en France et surtout en Belgique. Mais plusieurs centaines seraient toujours en liberté sur le territoire Français.

La France avait été victime des violences jihadistes les 7, 8 et 9 janvier 2015 lors des attentats contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et qui ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.

Le député Eric Ciotti évoquait une centaine de morts

Au fil de la nuit, le nombre de Français tués grimpait. Plusieurs centaines de blessés ! Au milieu de la nuit, le député Eric Ciotti évoquait une centaine de morts.

Des images terribles ont été lancées sur internet, avec des dizaines de corps inertes, sans vie, jonchant la promenade des Anglais.

Ces pauvres Français étaient sans défense et ne disposaient pas de la voiture blindée qui permet au Ministre de l’Intérieur R2 D2 Cazeneuve (photo) de se déplacer sans risque, avec quatre voitures d’escorte bourrées de gardes du corps, à travers la France.

Francis GRUZELLE

Carte de Presse 55411

 

 

 

Terrorisme – Prédictions du renseignement intérieur

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Michel Garroté - Patrick Calvar, le patron du renseignement intérieur en France, est persuadé que Daech va faire évoluer son mode opératoire en France (voir ci-dessous la deuxième partie du présent article). La chancelière allemande a reconnu que les vagues migratoires en direction du continent avaient été utilisées par des organisations terroristes pour y faire entrer certains de leurs hommes (extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page). « Le flux de réfugiés a été utilisé pour faire entrer des terroristes [en Europe] » a affirmé la chancelière allemande, Angela Markel, devant des militants chrétiens-démocrates de son parti, la CDU. Par ailleurs, une majorité d'Européens estime que l'afflux de réfugiés sur le continent augmente le risque d'attentats et une forte proportion s'inquiète des conséquences pour leur emploi, selon une enquête publiée lundi par l'institut américain Pew Research.
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Dans huit des dix pays examinés, représentant 80% de la population européenne, au moins la moitié de l'opinion juge que l'arrivée des demandeurs d'asile "accroît le risque terroriste". Plus d'un million ont été enregistrés en Europe en 2015, fuyant notamment la guerre en Syrie. La proportion atteint un record (76%) en Hongrie et en Pologne (71%), pays qui ont proportionnellement accueilli peu de migrants et dont les gouvernements ont adopté des politiques très fermes à l'égard des réfugiés. Les Allemands, qui ont accueilli le plus important nombre de migrants, sont 61% à partager cette inquiétude, les Italiens 60% et les Britanniques 52%. Paradoxalement en France, pays durement frappé par des attentats en 2015, une majorité (51%) ne partage pas cette opinion, 46% jugeant que le risque est accru.
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De manière générale, "la crise des réfugiés et la menace terroriste sont très clairement liées dans l'esprit de nombreux Européens", juge l'institut Pew Research, en soulignant que "l'envolée récente du nombre de réfugiés en Europe a pris une place prépondérante dans la rhétorique anti-immigrés des partis d'extrême droite sur tout le continent et dans le débat très controversé autour de la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne". L'inquiétude des Européens s'étend aussi à leur situation économique. Une proportion importante voit dans l'arrivée des réfugiés "un fardeau" car ils sont "susceptibles" de "prendre nos emplois et nos allocations sociales", selon Pew.
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Elle atteint 82% en Hongrie, 75% en Pologne, 72% en Grèce, 65% en Italie et 53% en France. Au total, cette opinion domine dans sept des dix pays étudiés. C'est paradoxalement en Allemagne, pays le plus concerné par les réfugiés, qu'une majorité de la population (59%) ne partage pas cette crainte. Au-delà, le sondage montre une augmentation des sentiments négatifs des Européens à l'égard des musulmans, y compris en France où cependant seule une minorité (29%) partage ce sentiment, selon l'enquête. Les Européens sont globalement plus nombreux à penser que la diversité culturelle et ethnique est une mauvaise chose pour leur pays que l'inverse. Et une majorité juge qu'il est important de partager des habitudes et traditions communes pour appartenir réellement à une communauté nationale. Ce sondage, qui concerne aussi l'opinion aux Etats-Unis, a été effectué par Pew auprès de 11.494 personnes au total entre le 4 avril et le 12 mai (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page).
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Prédictions du renseignement intérieur - Le renseignement intérieur français craint une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman (extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page). Patrick Calvar, le patron du renseignement intérieur en France, est persuadé que Daech va faire évoluer son mode opératoire en France pour éviter « d'aller à l'assaut avec la mort à la clef ». Il craint notamment que l'organisation terroriste passe « au stade des véhicules piégés et des engins explosifs ». Les terroristes de Daech qui ont endeuillé le pays en mitraillant les terrasses et le Bataclan, puis en menant des attaques kamikazes au Stade de France en novembre dernier pourraient encore intensifier leurs frappes en changeant de méthode. Cette sombre hypothèse est celle de Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure (DGSI).
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Dans une audition menée à huis clos le 24 mai dernier à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, ce professionnel incontesté l'assure : « Je suis persuadé qu'ils passeront au stade des véhicules piégés et des engins explosifs, et ainsi qu'ils monteront en puissance ». « Ils vont finir par projeter des commandos dont la mission consistera à organiser des campagnes terroristes sans nécessairement aller à l'assaut avec la mort à la clef ». « Pour cela, il leur faut des artificiers et organiser toute une logistique, c'est-à-dire s'installer sur notre territoire, acquérir tous les produits », poursuit Patrick Calvar. Celui qui se «consacre à l'antiterrorisme depuis 1993» enfonce le clou : « Nous savons très bien qu'ils vont recourir à ces modes opératoires: ils ont bien vu les effets provoqués par une opération massive.
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Ce qui s'est passé en Belgique résulte du fait que, coincés, ils ne pouvaient plus s'engager dans des actions multiples. Mais, une fois encore, dès qu'ils auront projeté sur notre territoire des artificiers, ils pourront éviter de sacrifier leurs combattants tout en créant le maximum de dégâts ». Sur le front de la lutte antiterroriste, qui mobilise désormais plus de deux tiers des capacités de la DGSI, Patrick Calvar maintient que « la menace la plus forte est représentée par des gens qui ont combattu, qui ont été entraînés en Syrie et en Irak, à l'exemple de ceux qui ont attaqué le Bataclan ». Selon lui, « ce sont ceux-là qui mèneront les actions terroristes d'ampleur». «Ils sont au nombre de 400 à 500 », estime le patron du renseignement français (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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https://fr.news.yahoo.com/majorit%C3%A9-deurop%C3%A9ens-associe-r%C3%A9fugi%C3%A9s-risque-terroriste-073859549.html?nhp=1
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http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/12/01016-20160712ARTFIG00016-terrorisme-les-sombres-perspectives-de-patrick-calvar-directeur-de-la-dgsi.php
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Erdogan a-t-il « pakistanisé » la Turquie ?

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Après l'attentat de l'aéroport d'Istanbul, Fehim Tastekin, spécialiste de la guerre en Syrie, estime qu'Erdogan a « pakistanisé » la Turquie. Il répond aux questions de Burçin Gerçek pour le compte de 'Ouest-France' (voir lien vers source en bas de page).
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Q. L’attentat à l’aéroport d’Istanbul, 41 morts et 239 blessés, n’a pas été revendiqué, mais les pistes semblent indiquer Daech. Quelle est votre interprétation ?
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R. La Turquie a commencé depuis un moment à payer le prix de son implication dans la guerre en Syrie. Des attentats similaires ont coûté la vie à près de 200 personnes en un an. La Turquie a vu qu’elle ne pourrait plus continuer à offrir une protection de facto à Daech. Cet attentat peut être interprété comme ayant un lien avec le changement de politique de la Turquie à ce sujet. Il y a eu, par exemple, de nombreuses arrestations des membres des cellules de Daech.
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Les frontières sont beaucoup mieux surveillées pour éviter le passage des djihadistes. Ankara soutient aussi des groupes qui combattent Daech sur le front d’Azaz. Tout cela suffit pour que Daech cible la Turquie. Mais la Turquie poursuit toujours une politique hypocrite à ce sujet. Elle redevient tolérante envers Daech lorsqu’il se bat contre les Kurdes.
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Cette attitude va jusqu’à, pour la presse turque pro-gouvernementale, titrer « Mambidj est en danger » à propos des tentatives de libération de cette ville des mains de Daech par les Forces démocratiques syriennes, menées par les Kurdes du YPG. Daech devient une alliée pour la Turquie au moment où il attaque les Kurdes. Cette politique reste inchangée. De ce fait, même les opérations contre les cellules de Daech souffrent d’un manque de sérieux. Malgré ceci, Daech cible la Turquie, car il est impossible d’être en alliance avec lui. Il agit selon son propre agenda. La Turquie avait cru, par exemple, lors de la chute de Mossoul, que Daech ne toucherait pas son consulat. C’était une erreur.
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Q. Vous parliez souvent, dans vos articles, du risque de la « pakistanisation » de la Turquie à cause de cette « alliance » avec les groupes djihadistes. En sommes-nous là ?
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R. Nous ne savons pas combien de cellules de Daech existent en Turquie. Nous savons qu’il y a de nombreux Turcs qui combattent au sein de Daech et dans des organisations similaires. La priorité de ces structures est aujourd’hui la Syrie, mais demain ce sera la Turquie. Il existe aujourd’hui une zone de protection pour Daech le long de la frontière turque, car Ankara procède à des tirs d’obus lorsque les Kurdes du YPG s’approchent de cette région. Cette politique devient aujourd’hui intenable.
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L’opération en cours pour la libération de Mambidj le montre. La Turquie pourrait être obligée de renoncer à tirer sur le YPG avec la chute du Mambidj. Mais elle aura alors un autre souci : comme c’est arrivé à la suite de la prise de Tal Abyad, des djihadistes peuvent se réfugier en Turquie sous une apparence civile. C’est un vrai risque (voir lien vers source en bas de page).
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Mise en page de Michel Garroté
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http://www.ouest-france.fr/monde/attentat-distanbul-la-turquie-gangrenee-par-le-conflit-syrien-4336406
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Les services secrets espionnent la droite

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La France est "clairement visée" par le groupe État islamique (EI), qui pourrait mener "une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d'engins explosifs dans des lieux où est rassemblée une foule importante", a déclaré Patrick Calvar, le patron de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). De plus, Patrick Calvar estime que l'Europe est "en grand danger" face aux "extrémismes (qui) montent partout". Ses services "s'intéressent" d'ailleurs à "l'ultra-droite qui n'attend que la confrontation". "Cette confrontation, je pense qu'elle va avoir lieu. Encore un ou deux attentats et elle adviendra. Il nous appartient donc d'anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires", a-t-il dit.
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A qui pense Patrick Calvar lorsqu'il parle de "l'ultra-droite" ? A Boulevard Voltaire ? A Riposte Laïque ? A Résistance Républicaine ? A Génération Identitaire ? Au Mouvement Bleu Marine ? Au Front National ? Avec la gauche sectaire au pouvoir, la formule "ultra-droite" vise-t-elle les Français qui ont tout simplement peur de l'islam, du coran, des "migrants" ? Car on sait par expérience et par habitude que lorsque les socialistes parlent de "l'ultra-droite", ils visent tout ceux qui ne sont pas de gauche ou de centre-droit...
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Patrick Calvar : "Nous savons que Daech (acronyme arabe de l'EI) planifie de nouvelles attaques - en utilisant des combattants sur zone, en empruntant les routes qui facilitent l'accès à notre territoire - et que la France est clairement visée", a expliqué Patrick Calvar, auditionné par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, dont le compte-rendu a été rendu public mercredi. "Daech se trouve dans une situation qui l'amènera à essayer de frapper le plus rapidement possible et le plus fort possible: l'organisation rencontre des difficultés militaires sur le terrain et va donc vouloir faire diversion et se venger des frappes de la coalition", a-t-il estimé.
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"Si les attentats de novembre dernier ont été perpétrés par des kamikazes et par des gens armés de kalachnikov, nous risquons d'être confrontés à une nouvelle forme d'attaque: une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d'engins explosifs dans des lieux où est rassemblée une foule importante, ce type d'action étant multiplié pour créer un climat de panique", a-t-il affirmé, un peu moins d'un mois avant le début de l'Euro de football en France. Ainsi, la France est "aujourd'hui, clairement, le pays le plus menacé", tant par l'EI que par el-Qaëda qui "veut redorer son blason" et ses déclinaisons régionales au Maghreb et dans la péninsule arabique.
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Si une "stagnation des départs" vers la zone syro-irakienne est notée en raison des bombardements qui ont un effet dissuasif, Patrick Calvar constate, à l'inverse, davantage d'intentions de retour sur notre sol mais qui sont entravées par la politique de Daech qui considère les intéressés comme des traîtres à exécuter immédiatement. Le responsable du renseignement intérieur a relevé que d'autres "filières pourraient se mettre en place" vers la Libye. Autre problème: les 400 mineurs qui se trouvent actuellement sur zone syro-irakienne. "Les deux tiers sont partis avec leurs parents, le tiers restant étant composé d'enfants nés sur place et qui ont donc moins de quatre ans", a-t-il détaillé.
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Outre les questions de "légalité" à leur retour en France, Patrick Calvar pointe "les réels problèmes de sécurité car ces enfants sont entraînés, instrumentalisés par Daech", comme l'a montré récemment une vidéo diffusée par l'EI. "Ces enfants sont ainsi conditionnés. Ils s'entraînent aux armes à feu", a-t-il expliqué, affirmant disposer de "vidéos montrant des enfants qui exécutent des prisonniers". Selon lui, les enquêtes menées après les attentats de mars à Bruxelles ont montré "des structures très organisées, très hiérarchisées, militarisées, composées d'individus communiquant avec leur centre de commandement". "Cette communication est permanente et aucune interception n'a été réalisée", a-t-il souligné, évoquant le chiffrage des smartphones empêchant les interceptions.
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Michel Garroté
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http://www.lorientlejour.com/article/986759/la-france-clairement-visee-par-lei-selon-le-patron-de-la-dgsi.html
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Jusqu’où ira l’Etat Islamique ?

Daesh Considers Libya Most Favorable Country to Establish African "Caliphate."

   
Heba Saleh et Sam Jones, pour le Financial Times et Jeune Afrique écrivent notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Assiégée en Irak et en Syrie, l'organisation terroriste État islamique (EI) veut faire de la Libye une base de repli, voire un nouveau fief. Sa stratégie : la politique de la terre brûlée. Les panaches de fumée noire d’Es-Sider et de Ras Lanouf étaient visibles de l’espace, serpentant au-dessus des côtes libyennes. Le 4 janvier, des membres de Daesh ont fait exploser sept réservoirs de stockage de 400'000 barils de brut. Une semaine plus tard, ils frappaient les mêmes dépôts. Une troisième attaque a suivi, cette fois par la mer, contre le port pétrolier de Zueitina, plus à l’est.
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Objectif : affecter les poumons économiques des deux grandes factions qui se disputent le pouvoir, le Congrès général national (CGN) de Tripoli, soutenu par Fajr Libya, une coalition dominée par les islamistes, et la Chambre des représentants, élue en 2014 et contrainte de siéger à Tobrouk. « Les assaillants Daesh disposent d’un arsenal comparable à celui de l’armée, et même mieux », affirme Ali al-Hassi, porte-parole des gardes des installations pétrolières, une milice qui soutient la CdR et assure la sécurité des grandes raffineries et des pipelines du bassin de Syrte, le croissant libyen du pétrole.
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Les attaques, estiment les responsables des renseignements occidentaux, marquent une nouvelle « étape dans ce conflit de deux ans, Daesh ayant réorienté sa tactique : d’opérations d’insurrection locale et de grignotage de territoires, il est passé à des offensives ayant des visées régionales plus vastes. Dans l’immédiat, son but est de miner toute perspective de gouvernement d’union nationale en Libye ». À l’inverse de la Syrie, les champs de pétrole libyens ne représentent pas une prise économique prioritaire pour Daesh en raison de leur taille immense et de leur complexité technique.
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Mais la perturbation de leur production a un impact important sur la stabilité du pays. « Les champs au seuil du territoire de Daesh, confie un diplomate européen, sont comme un levier que les jihadistes utilisent [à leur gré] contre les négociations [pour un gouvernement d’union]. » Dans les meules de ce conflit, où d’innombrables milices, caïds locaux et seigneurs de guerre se livrent à une lutte d’influence, concurrençant les gouvernements rivaux de l’Est et de l’Ouest, Daesh s’est taillé une enclave en arc de 200 km de longueur au centre du littoral libyen.
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En son cœur, Syrte s’est rapidement muée en une forteresse urbaine aussi névralgique que Mossoul et Raqqa dans le projet transnational de Daesh. Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense, la décrivait récemment comme la plus dangereuse « métastase » de l’organisation au-delà de la Syrie et de l’Irak. Les efforts diplomatiques occidentaux pour amener les deux centres rivaux à la paix ayant échoué, la question urgente qui se pose aux chefs de l’antiterrorisme en Europe et aux États-Unis est de savoir jusqu’où Daesh pourra poursuivre son « expansion » en Libye et ce qui pourrait encore être fait pour la contenir.
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Daesh n’est pas enraciné aussi profondément dans le territoire libyen qu’en Syrie et en Irak. Il n’y trouve pas cette faille entre sunnites et chiites qu’il a su si bien exploiter. Ses ressources, aussi bien financières qu’humaines, sont limitées, comparées à celles des autres protagonistes du conflit. Mais la campagne du groupe contre le bassin pétrolier, qui assure 80% de la production totale du pays, revêt un aspect tactique et militaire de poids. Et, bien que les attaques autour de Ras Lanouf aient été repoussées, aucune force ne s’est montrée capable de porter l’offensive contre Daesh au sol. Même dans les endroits d’où il a été chassé, comme à Derna, sa première implantation libyenne, il s’est toujours arrangé pour y maintenir une présence.
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Pendant des semaines, les responsables occidentaux ont évoqué la possibilité de frappes coordonnées et intensives. À Washington, le Pentagone a déjà établi une longue liste de cibles. Mais le président Obama rechigne à engager des moyens dans une nouvelle guerre qu’il considère comme relevant d’abord de la responsabilité européenne. Dans une interview testament sur sa politique étrangère à The Atlantic, Obama a laissé entendre que les dirigeants européens – comprendre le Premier ministre britannique, David Cameron, et l’ex-président français Nicolas Sarkozy – s’étaient endormis au volant en Libye. Pour Jonathan Eyal, directeur adjoint du Royal United Services Institute britannique, « le véritable motif d’inquiétude avec la croissance de Daesh est l’extension du désordre.
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Le Mali et le Niger traversent déjà des troubles. La Tunisie est confrontée à un très gros problème d’extrémisme. Et regardez un pays comme l’Algérie, où les revenus de l’État ont été anéantis par la chute des cours du pétrole et où la transition politique est au point mort… La vraie crainte est que Daesh en Libye n’allume un incendie qui se propage à toute l’Afrique du Nord. » La poussée de Daesh en Libye est le fruit d’une stratégie planifiée pouvant se résumer à « rester et croître ». Deux responsables des services d’intelligence occidentaux évoquent un plan élaboré par la direction de l’organisation dès 2014 et destiné à s’aménager un territoire sécurisé en Libye.
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Les dirigeants jihadistes ont ainsi demandé à trois cents Libyens qui combattaient en Syrie et en Irak de rentrer chez eux pour assurer la première phase de l’opération, sous la direction de l’Irakien Abou Nabil al-Anbari, éliminé depuis, lequel avait reçu des millions de dollars pour nouer des alliances et financer des attaques. Daesh a jugé Syrte comme le terrain le plus propice à une extension du « califat ». Et a réussi à rallier les Gdadfa – la tribu de Kadhafi. Selon le Pentagone, Daesh dispose en Libye de 6'500 combattants. « Ils repèrent les zones vulnérables avant d’en prendre le contrôle. Et peuvent se fournir autant qu’ils le veulent en armes », explique un diplomate italien.
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La tactique employée est la même qu’en Syrie : actions clandestines, propagande, élimination violente de toute dissidence et gains territoriaux opportuns. La cooptation de tribus et de milices locales se battant pour survivre dans le chaos libyen aura été déterminante. Dès que Daesh réussit à gagner en influence, il s’arroge aussitôt le monopole du pouvoir. À Syrte, toutes les milices et forces de sécurité ont été rapidement démantelées, parfois dans la violence. Pour s’être opposée à Daesh, la tribu des Ferjani a ainsi été, selon le département d’État américain, totalement décimée. « Daesh reproduit en Libye tous les aspects militaires et sociaux de son noyau dur irakien et syrien », explique Harleen Gambhir, analyste du contre-terrorisme à l’Institut d’étude de la guerre.
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Mais, souligne-telle, l’évolution la plus inquiétante est sa capacité opérationnelle grandissante. « En janvier et février, nous avons assisté, rappelle-telle, à une campagne militaire sophistiquée contre les infrastructures pétrolières, mais aussi, simultanément, à des opérations dans l’ouest du pays. » Animé par la volonté d’attiser le conflit entre les différents protagonistes, Daesh poursuit un objectif à court terme : devenir la principale force islamiste du pays en débauchant les groupes liés à Al-Qaïda. « Pour un jeune milicien libyen, explique Patrick Skinner, ancien analyste à la CIA, il y a, d’une part une myriade de groupes armés sans objectif ni projet, et de l’autre un mouvement international structuré. Le choix est vite fait ».
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L’ampleur des recrutements au sein de ses rivaux islamistes déterminera la capacité de Daesh de tirer profit de sa présence en Libye pour passer à une nouvelle phase de son plan. Les agences de renseignements occidentales estiment que Daesh est en train de préparer le terrain pour faire de la Libye son nouveau centre de commandement au cas où Raqqa ou Mossoul tomberaient. Cette idée fait son chemin parmi les jihadistes combattant en Irak et en Syrie, d’autant que les bombardements alliés les obligent à trouver une base de repli et les incitent à partir en Libye. Selon un ancien commandant rebelle qui s’est battu aux côtés de Daesh pendant plus d’un an avant de faire défection, l’idée que l’ex-Jamahiriya est une sorte d’eldorado est désormais très répandue parmi les jihadistes.
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« Une dizaine » de hauts cadres de l’organisation et leurs familles ont quitté Mossoul ces derniers mois pour s’établir en Libye, confie un agent des renseignements de la coalition antiterroriste. « Daesh se focalise sur la Libye, car elle pourrait lui offrir une nouvelle terre d’accueil, confirme Hicham al-Hachimi, un conseiller gouvernemental irakien. Le front libyen est avantageux : il y a du pétrole, du salafo-jihadisme et le chaos. » Les options occidentales pour contrer Daesh en Libye sont limitées. Pendant des mois, les diplomates européens ont assuré, sous l’impulsion de l’Italie, qu’un gouvernement d’union nationale libyen verrait le jour. Il n’en est toujours rien. Et même s’il venait à exister, l’issue de toute offensive militaire contre Daesh dépendrait du degré de coopération de factions politiques rivales.
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Une intervention occidentale multilatérale ? Elle serait lourde de dangers. « Elle créerait davantage de problèmes qu’elle n’en résoudrait, met en garde Claudia Gazzini, de l’International Crisis Group. Surtout si on donne l’impression de prendre parti pour l’un des deux principaux camps libyens. » Pour l’heure, la stratégie choisie par l’Occident comporte deux volets : d’abord procéder à des frappes ciblées pour éliminer des cadres jihadistes libyens et tunisiens, ensuite convaincre les groupes armés locaux de se concentrer sur Daesh à Syrte. Les forces spéciales britanniques et américaines encouragent, par exemple, les milices de Misrata à se battre contre les jihadistes.
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Quant à la France, elle appuie les forces militaires soutenues par Tobrouk, notamment autour de Benghazi et dans l’Est. Daesh, lui, a, selon Gambhir, trois options : « Intensifier ses attaques contre les groupes armés et les champs de pétrole afin d’aggraver le conflit ; multiplier les attentats contre des leaders politiques ; ou encore tenter de régionaliser le conflit en déstabilisant la Tunisie, et peut-être aussi l’Algérie », concluent Heba Saleh et Sam Jones, pour le Financial Times et Jeune Afrique (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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© Heba Saleh et Sam Jones Financial Times et Jeune Afrique 2016
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http://www.jeuneafrique.com/mag/315123/politique/libye-jusquou-ira-daesh/
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Les Etats-Unis bombardent Daesh avec de vieux « coucous » de la guerre du Vietnam

On a du mal à le croire et pourtant c'est bien vrai, les Etats-Unis, première puissance militaire au monde, utilisent, aujourd'hui, des avions vieux de cinquante ans en Syrie contre Daesh. L'information a été révélée par le site américain The Daily Beast qui a eu accès à un rapport du commandement militaire américain pour l'Asie centrale et le Moyen-Orient (l'US Centcom). L'armée américaine a donc déployé face à Daesh depuis le printemps 2015, des avions d'attaque au sol OV-10 Bronco. Des appareils à hélice qui ne sont plus de première jeunesse puisqu'ils volent depuis 1965 !

Alors que signifie l'emploi de ces appareils, bons pour la retraite, sur un théâtre d'opération qui focalise pourtant l'attention de la planète entière ? En effet, on pourrait croire que la lutte contre le danger mondial que représente l’État Islamique devrait être une priorité et nécessiterait que les Etats-Unis engagent des moyens à la hauteur de l’enjeu.

La réponse de l'US Centcom est que ces avions ont été envoyés en Syrie afin de tester leurs capacités à opérer aujourd'hui avec la même efficacité que les appareils plus modernes de l'US Air Force. La raison de ce déploiement serait donc financière. En effet, l'heure de vol d'un OV-10 Bronco serait de 1 000 $ alors que cela monte à 40 000 $ pour les jets modernes. La tentation est donc forte de remplacer les coûteux F-15, F-16 et autre F-18 par des avions légers comme le Bronco. Mais les risques sont aussi importants. La Syrie n'est certes pas un théâtre d'opérations où les armes anti-aériennes fourmillent, elles sont pourtant bien présentes et bon nombre d'appareils des forces de Bashar el Assad en ont fait les frais. Aussi, l'emploi massif d'avions légers volant à basse altitude et à une vitesse peu élevée, facilite grandement le travail de la DCA adverse.

Mais cela révèle aussi que les Etats-Unis connaissent aujourd'hui des difficultés importantes quant au maintient au niveau de ses forces armées. Contrainte d'engager des moyens financiers colossaux pour assurer le remplacement de son matériel, l'US Air Force doit aujourd'hui se serrer la ceinture, d'autant plus qu'elle fait face aujourd'hui à une grave pénurie de pilotes. Une situation générale qui se ressent sur les théâtres d'opérations.

Mais que les pilotes américains se rassurent car si leurs chefs les envoient combattre Daesh avec des vieux « coucous », ils n'ont pas, contrairement à leurs homologues russes, à craindre d'être abattus par les chasseurs turcs.

Jordi Vives, le 13 mars 2016

Stopper le génocide des Chrétiens d’Orient

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Un jour, l'histoire jugera très sévèrement tous les prêtres, évêques et cardinaux pour leur silence sur le génocide à petit feu des Chrétiens d'Orient. Certes, il arrive que le Pape François fasse l'une ou l'autre allusion à cette tragédie. Mais le discours de l'Eglise catholique sur l'islam reste un vrai désastre.
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Après des décennies de dialogue interreligieux complètement stérile avec les musulmans, le clergé catholique aurait tout de même pu signaler aux disciples de Mahomet que trop c'est trop. Comment pouvons-nous tolérer la construction de mosquées chez nous, alors qu'en terre d'islam, les chrétiens n'ont quasiment pas accès à leurs églises ?
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Pire, le Chrétiens d'Orient se font massacrer tandis que nous accueillons des centaines de milliers - bientôt des millions - de musulmans en Europe. Des historiens tels Bat Ye'or et Alexande Del Valle disent et écrivent cela, documents et preuves à l'appui, depuis de très nombreuses années. Mais le clergé catholique, à quelques rares exceptions près, continue de radoter que l'islam serait, paraît-il, "une religion de paix".
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A ce propos, la philosophe catholique allemande Sophia Kuby écrit notamment (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : Le prétendu État Islamique tue, viole, torture, et réduit en esclavage toujours plus de monde en Syrie et en Irak et la communauté internationale voit cela et continue à rester passive. Nous vivons aujourd’hui un exode historique de toutes les minorités du Proche Orient et pourtant l’action tarde à prendre corps : « Réveillez vous ! », s’est exclamé le père Bazi d’Erbil, en Irak, la semaine dernière quand il était devant le Parlement européen. Il faut reconnaitre que là-bas et ailleurs des actes commencent à émerger : le 27 janvier les 47 États membres du Conseil de l’Europe ont reconnu que les monstruosités commises par l'Etat Islamique (EI) constituaient un génocide.
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Sophia Kuby : Peu de temps après, une résolution a été prise au parlement européen et qui dit les choses de manière suffisamment claire : les chrétiens, les yézidis et les autres minorités ethniques et religieuses sont persécutés de manière systématique. Ce qui se traduit par un nom que l’immense majorité des parlementaires a reconnu : c’est un génocide, c’est-à-dire l’extermination d’un peuple, qui a lieu en Orient. « Génocide » : il s’agit du concept le plus puissant qu’offre le droit international pour évoquer ce genre de meurtres de masses systématisés. On ne parlait jusqu’alors que de crimes contre l’humanité et d’épuration ethnique : des concepts proches mais pas aussi vastes et englobants que le terme génocide, qui inclut toutes ces dimensions dans l’horreur.
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Sophia Kuby : Que ce soit au Rwanda ou au Kosovo, c’est le fait de nommer le génocide en tant que tel qui avait permis à la communauté internationale de s’entendre pour agir : « les mots comptes ! », s’est exclamé le député suédois à l’origine de la résolution, Lars Adaktusson, devant l’assemblée plénière. Ce sujet est maintenant abordé de manière brûlante dans la chambre des Lords en Grande Bretagne. De nombreux Lords ont écrit un appel enflammé à leur premier ministre, pour faire en sorte qu’il agisse au niveau de l’ONU pour mettre un terme à ce massacre abominable.
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Sophia Kuby : Le congrès américain a lui aussi adopté une résolution de la sorte et fin décembre Hilary Clinton évoquait le génocide chrétien qui a lieu en Syrie et en Irak. Un consensus international semble enfin intervenir, lentement et bien tard, mais absolument nécessaire. Le patriarche catholique chaldéen de Babylone, Louis Sako, appelait début février le président du parlement européen Martin Schulz dans une lettre ouverte à faire « tout ce qu’[il peut] pour arrêter ce génocide avant qu’il soit achevé », conclut Sophia Kuby (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) .
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Michel Garroté
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http://www.katholisch.de/aktuelles/standpunkt/den-genozid-stoppen
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http://fr.aleteia.org/2016/02/28/il-faut-mettre-un-terme-au-genocide-des-chretiens-en-orient-lappel-dune-philosophe-allemande/
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La Turquie mise en cause par la Russie pour son soutien à Daesh

Le Réseau Voltaire nous informe que la Russie a remis un rapport gênant aux membres du Conseil de sécurité de l’Onu le 10 février dernier. Il s'agit d'un rapport de renseignement sur les activités de la Turquie en faveur des djihadistes opérant en Syrie.

Ce document livre une dizaine de faits qui, chacun, viole une ou plusieurs résolutions du Conseil

Ainsi, les services de renseignements turcs auraient organisé le transfert de combattants de Daesh de la Syrie vers le Yémen, par air et par mer. Le porte parole de l’Armée arabe syrienne avait déjà dénoncé ce transfert d'au moins 500 djihadistes. Une telle information tendrait à prouver que les combattants de Daesh sont des mercenaires — et qu'ils sont au service des pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, qui combattent l'insurrection houthiste au Yémen.

Le rapport russe évoque également un groupe de combattants tatars, appelé le « village tatar ».

Ce groupe est basé en Turquie et bénéficie donc de sa protection. Son activité est suivie de près par la Russie, car les Tatars constituent la seconde minorité nationale de la Fédération de Russie. Les Russes craignent que des Tatars ne soient formés au djihadisme en vue d'essaimer sur leur territoire. En attendant, ils auraient combattu en Syrie, aux côtés des djihadistes et en Ukraine, aux côtés des forces nationalistes.

Il est aussi question de trafics d'armes animés par des ONG humanitaires turques

Il s'agit précisément de ces trafics que les Etats Unis et la Russie ont convenu il y a quelques jours de ne plus tolérer. Si l'on en croit la déclaration finale du Groupe de soutien international à la Syrie, qui s'est réuni à Munich les 11 et 12 février dernier, les convois humanitaires ne contenaient jusqu'ici pas seulement du matériel humanitaire !

Une évolution américaine qui témoigne de ce que les menées agressives turques, révélées comme telles par la Russie, ne sont plus encouragées par l'administration Obama.

Source

L’Appel désespéré d’un évêque en Syrie

Syrie-Mgr-Jeanbart

   
Lettre de Mgr Jeanbart, archevêque d’Alep en Syrie : Il n’avait que treize ans, notre pauvre Fouad Banna, cet enfant que nous avons enseveli cette après-midi, sa jeune sœur Rosy, les proches de la famille et moi-même. Ses deux parents, tous deux gravement blessés, n’étaient pas présents à ses tristes funérailles, ils sont eux-mêmes entre la vie et la mort, souffrants aux soins intensifs. Ils étaient tous trois dans leur appartement avant-hier soir quand leur maison s’était effondrée détruite par l’un des nombreux projectiles lancés du côté des rebelles sur nos quartiers chrétiens de la ville d’Alep. De la famille Banna, Il n’y avait aux condoléances que la pauvre Rosy, une jeune étudiante de 17 ans. Quand je lui ai demandé si de quelque façon je pouvais l’aider, elle me donne pour toute réponse : « Père, je vous en prie, demandez au Seigneur de guérir mes deux parents ».
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Rosy est restée terriblement seule. Elle, aussi bien que de nombreux autres chrétiens sont en deuil à l’heure où j’écris. Ils sont atterrés suite à cette énième tragédie que subissent nos innocentes familles dans cette ville meurtrie par les bombardements continus et sauvages des Djihadistes qui, après avoir détruit tout ce que nous avions, terrorisent quotidiennement la population et font tout pour empêcher nos citoyens, pacifiques et innocents, de vivre chez eux, allant parfois jusqu’à chercher à les éliminer s’ils restaient dans le pays. Ils étaient cinq du quartier chrétiens qui, avec Fouad avaient été massacrés par les bombardements ce jour-là. Que de souffrances et de malheurs nous font subir, depuis plus de 4 ans, ces assaillants sauvages et sans pitié ! Ils veulent dominer le monde et prétendent obéir à Dieu en cherchant à imposer, par la force et la violence, à tous les humains de la terre leur mode de vie vétuste et leur lois archaïques. Vous êtes encore là, me demandent des amis, qu’est-ce que vous attendez pour partir ?
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Notre résistance nous chrétiens, malgré tout ce qui nous arrive, trouve sa raison profonde dans l’histoire de notre Eglise qui est celle des premiers chrétiens. Nous sommes là, en Syrie, depuis le retour de nos frères de la première heure de Jérusalem, ils y avaient été Baptisés par les Apôtres eux-mêmes, comme nous le rapporte le livre des Actes des Apôtres. Nous étions de ces Juifs de la diaspora qui faisaient leur pèlerinage traditionnel à Jérusalem, pour la fête de la Pentecôte chaque année. Paul avait été baptisé, confirmé, ordonné prêtre et envoyé porter la Bonne Nouvelle au monde par nos aïeux de Damas. Ces chrétiens qui souffrent aujourd’hui, sont les descendants des croyants restés fidèles au Christ deux mille ans durant et qui avaient su payer de leur vie leur appartenance indéfectible à l’Eglise du Verbe Incarné qui a toujours été l’Alpha et l’Omega de leur existence.
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Notre résistance vient aussi du fait de notre appartenance à cette nation qu’est la Syrie, Patrie que nous chérissons pour y avoir demeuré depuis des siècles, pour tout ce qu’elle nous a donné dans le passé et pour tout ce qu’elle pourra nous offrir à l’avenir. Nous y avions vécus des décades durant, respectés heureux et tranquilles et nous espérons pouvoir y trouver, après cette guerre injuste et ignoble, qu’on nous inflige pour je ne sais quelle raison, un nouvel essor économique et une société civile encore plus ouverte à la liberté individuelle et à la diversité de ses composantes sociales. Notre résistance fait partie de notre lutte en vue d’atteindre un lendemain meilleur, un lendemain où tout homme trouvera son plein droit à choisir sa propre croyance et à vivre sans entraves suivant la religion à laquelle, en toute conscience, il se sent porté à adhérer.
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Nous Chrétiens en Syrie nous avons, aujourd’hui plus que jamais, besoin de nos frères en Occident. Nous avons besoin de leurs prières et de leur soutien. Nous avons besoin de leur appuie ferme et décidé auprès de leurs élus et de leurs gouvernants. Il faut que ces messieurs considèrent notre terrible souffrance et qu’ils changent d’attitude à notre égard. Nous souhaitons qu’ils comprennent une fois pour toute que nous tenons à rester chez nous. Cela est un besoin vital pour nous et représente un droit humain évident et inaliénable, nous y tenons autant qu’à notre vie elle-même.
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Extraits mis en page par Michel Garroté, 19.2.2016
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http://www.aed-france.org/syrie-il-avait-tout-juste-treize-ans/
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Ce à quoi je pense en cette fin d’année

FN-violences-3

 

Depuis décembre 2014, je publie mes articles sur Les Observateurs, à raison d'un ou deux billets par semaine. Auparavant, en fait depuis avril 2007, je publiais déjà mes analyses sur Internet. Je dois avouer que l'année 2015 qui s'achève fut particulièrement riche en événements. Au plan mondial, notamment dans le conflit en Syrie, Poutine a décidé de prendre les choses en mains, face à l'islamo-gauchiste Obama. En Europe, la migration mahométane de peuplement est devenue massive.
 
Au Proche et au Moyen Orient, ainsi qu'en Libye, l'Etat Islamique (EI), malgré la nouvelle stratégie de Poutine, continue de dominer, pour l'instant du moins, le théâtre des opérations. L'EI contrôle une partie de la Libye, à 300 km seulement de l'Europe, et, il infiltre les rangs des "migrants". Une Europe qui a résolument choisi le camp de l'islamisme conquérant et violent, allant jusqu'à alléguer que le problème majeur sur le Vieux continent, c'est "l'islamophobie" et "l'extrême-droite".
 
Je suis impressionné par le degré de stupidité et de sectarisme atteint dans les médias européens au cours des douze derniers mois. Ils sont devenus un appareil répressif qui "tue" toute personne osant écrire ne serait-ce que quelques vérités de simple bon sens. Le quatrième pouvoir est devenu le premier pouvoir et il glisse toujours plus vers le totalitarisme. Il risque, à force d'en rajouter, de faire régner le chaos, et, même, de déclencher une guerre civile européenne. Le journaliste-type en 2015 ne ressemble pas aux idiots utiles du temps de la Guerre froide. Non. le journaliste-type en 2015 va plus loin.
 
Le journaliste-type en 2015 fait, purement et simplement, partie de la nomenklatura et son appareil bureaucratique. Il n'est pas un simple idiot utile. Il est un fonctionnaire journaleux dans le système répressif et au service du système répressif. Il est un apparatchik. Nous sommes entré dans l'ère du Stasi-journalisme ouest-européen. Nous sommes des dissidents et des insoumis que l'on déporterait volontiers dans l'Archipel d'Allah, dans le Daesh-goulag, dans les camps du réchauffement islamique de la planète, une sorte de retour vers l'enfer du désert syro-irakien et son napalm vert-coranique. Apocalypse Now : this is the end my friend.

 
Sur son blog, Christian Vanneste, président de La Droite Libre, un laboratoire d’idées conservateur et libéral (voir lien en bas de page), écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) : On ne peut toutefois qu’être frappé par la disparition de toute cohérence entre la réalité et les discours, de toute logique dans les discours eux-mêmes. On assiste à une fragmentation de la pensée, à une fragilité des idées qui se chassent les unes les autres, sans exclure toutefois certaines obsessions qui, elles, reviennent régulièrement.
 
Christian Vanneste : On peut même constater l’accueil complaisant de certains délires. Certes, la mauvaise foi idéologique peut les expliquer. Certes, leur raison d’être peut se trouver dans un souci de se mettre en valeur par des propos excessifs, ou par le service, rémunéré ou non, à rendre à certains groupes de pression, mais jamais le « viol en réunion » du bon sens n’a atteint un degré si provoquant, comme si à force d’abêtir l’opinion, désormais tout était possible.
 
Christian Vanneste : Un récent article du « Monde » ( 24/12/2015) en donne une illustration saisissante. Le titre affirme que « La presse internationale critique l’extension de la déchéance de la nationalité. » A la lecture, il s’avère que cette presse se réduit au Wall Street Journal, au Temps suisse, à La Libre Belgique et… à un site saoudien, Arab News, qui dénonce le cadeau fait au FN. Cette leçon de démocratie venue de la monarchie absolue wahhabite laisse pantois. Le journal financier américain s’alarme en spécialiste pour les valeurs françaises, comme l’égalité. Le quotidien helvète s’inquiète pour le Président qui risque de « perdre son âme ».
 
Christian Vanneste : Qu’un individu qui a plusieurs nationalités, qui est donc plus « égal » que les autres, perde celle qu’il aime au point de tuer « ses compatriotes » parce qu’ils sont français procède cependant du plus élémentaire bon sens. Cette mesure a été réclamée par de nombreux élus de droite dont je faisais partie. Elle n’appartient pas au FN. Quant au sacro-saint et républicain droit du sol, il est sauf pour les ignares, un droit monarchique retrouvé par la République pour se faire des soldats à bon compte. Le droit du sang est celui de la République, acté lors de la rédaction du Code Civil. Notre « quotidien de référence » n’hésite pas à reprendre une double réduction. Les idées de droite sont FN, et le FN, c’est le diable. Ce sont bien sûr les mêmes qui clament : « Pas d’amalgame ».
 
Christian Vanneste : Or, ce principe ne vaut qu’à sens unique. Certes beaucoup de musulmans pratiquants vivent leur foi paisiblement. Mais il faut s’isoler sur une île déserte, sans la moindre communication, et en se bouchant par précaution les yeux et les oreilles, pour ne pas voir que de l’Afrique jusqu’à Bruneï, en passant par le Moyen-Orient, le fanatisme et l’intolérance sont associés à l’Islam, pour ne pas percevoir les difficultés de l’intégration en France d’une population musulmane trop importante et trop éloignée culturellement, pour ne pas savoir que contrairement aux Evangiles, le Coran ne contient pas que de paroles de paix. « Ce sont des maudits. Où qu’on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement » ( S33 v61) n’est pas le précepte d’un Dieu d’amour.
 
Christian Vanneste : Négligeant ces évidences cruelles, une certaine Sophia Aram a récidivé dans l’amalgame vicieux commis par Bourdin. Celui-ci avait cru deviner une communauté d’esprit entre Daesh et FN ( Pas d’amalgame ! ). Manifestement très contente d’elle-même, celle qui porte si mal son prénom a renchéri. Aucun doute pour elle : ce qui est grave, ce n’est pas de commettre des atrocités, c’est de les montrer ou d’en parler. Le vrai danger n’est pas Daesh qui tue, mais le FN qui montre les tueries, et qui avoue sa vraie nature raciste, en retirant une des trois photos, celle du journaliste blanc américain en laissant les deux autres.  Amalgame au carré, inversion des valeurs, procès d’intention : un exemple caricatural donné par une prétendue journaliste, dont la vocation de commissaire politique ne fait aucun doute. La nullité satisfaite du discours a un mérite. Ensuite, on peut dire : « le vide existe, je l’ai rencontré ».
 
Christian Vanneste : Ainsi, tous les jours, le vieux bon sens cartésien des Français est-il bombardé, atomisé. Les nationalistes corses prétendent qu’il y a une nation corse, mais s’effraient dès que la boîte de Pandore du communautarisme s’ouvre avec fracas. Un traquenard est tendu à des policiers et des pompiers dans un « quartier sensible » d’Ajaccio, habité semble-t-il par de nombreuses personnes d’origine musulmane. En réaction, une salle de prières  est vandalisée. Pas d’amalgame, bien sûr… Mais qui ne voit qu’à force de favoriser le communautarisme, en laissant s’étendre les « communautés », ou en les reconnaissant comme telles, on crée les conditions de ces affrontements ?
 
Christian Vanneste : Lorsque des discours irrationnels essaient de justifier une politique absurde, on peut pronostiquer l’issue fatale. Depuis des années, les Français sont soumis à un bourrage de crâne pour leur faire croire que la dépense publique est une vertu et l’euro une monnaie géniale, que le sexe n’est qu’une invention sociale, l’Histoire de France, une suite de crimes dont il faut se repentir, et enfin, que leur pays se résume à un espace laïc et ouvert à tous pour y « vivre ensemble ». Le fait qu’un certain nombre d’entre eux gardent toute leur tête et résistent à la schizophrénie ambiante tient du miracle, conclut Christian Vanneste (fin des extraits adaptés ; voir lien en bas de page).
 
De son côté, sur Riposte Laïque, Thierry Michaud-Nérard écrit (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) : Lu dans la presse : « Cohabitation (UMPS) dans les régions : entre eux, ça va faire des étincelles ! Dans plusieurs régions conquises par (l’UMPS), les nouveaux maîtres (des fraternités) doivent compter avec les puissants barons locaux (des fraternités) et les maires socialistes (des fraternités) des grandes villes ». Philippe Martinat, dans le Parisien, veut nous faire croire que Xavier Bertrand « ne mange pas dans la main » de Martine Aubry, pour tromper les électeurs du ch’nord, assujettis aux notables bourgeois de province.
 
« Depuis le 13 décembre et le second tour des élections régionales, de drôles de cohabitations (UMPS) sont en train de se chercher entre certains maires (UMPS) socialistes de très grandes villes qui règnent aussi parfois sur leur métropole et les nouveaux présidents de régions, élus (UMPS) de droite. « S’ils peuvent se retrouver sur certains points, ces couples pacsés, contre leur (plein) gré, vont aussi probablement (faire semblant de) s’affronter sur d’autres (quand leur) point commun (est) la détestation du Front national. Au lendemain de sa victoire acquise… grâce au désistement de la liste PS, Xavier Bertrand, le président (UMPS) de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a demandé à rencontrer Martine Aubry.
 
« Où ? » a questionné la maire de Lille. « Dans votre mairie », a répondu (le) conciliant Bertrand… en souvenir des gaufres qu’Aubry lui avait offertes pour le remercier de son aide au CHU de Lille, lorsqu’il était ministre… L’entretien, auquel assistait Pierre de Saintignon, a été « franc, cordial et direct », selon Bertrand ». Et finalement, Philippe Martinat nous propose, dans le Parisien, un conte de Noël : « Mais tout ne sera pas toujours sucré entre les deux barons de la gauche et de la droite. Bien qu’il s’en défende (mollement) « Je ne veux pas partir à la conquête de Lille ». Bertrand (UMPS de droite) y sera peut-être mécaniquement poussé par la dynamique en faveur de la droite (de Marine Le Pen) dans cet ancien bastion de gauche du Nord.
 
« Après avoir conquis la métropole de Lille, le département du Nord puis la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le prochain domino est le beffroi de Lille », pronostique un socialiste (UMPS de gauche) du cru. « Même si l’interlocuteur naturel du patron de la région, sur les dossiers économiques, est la métropole de Lille, dirigée par Damien Castelain, un maire de sensibilité centre droit, élu (UMPS de droite) avec l’aval d’Aubry (et) soutenu par la droite (UMPS), la capitale régionale fait de sa maire un partenaire incontournable. Bertrand a promis de la consulter régulièrement au sein d’une conférence territoriale régionale (UMPS) ».
 
Les médias, grassement subventionnés, doivent rendre crédible le mythe de la discorde (UMPS). C’est la « rivalité négociée par les bourgeois UMPS », pour le partage en commun des rentes et des privilèges. Les bourgeois UMPS se connaissent bien et ils déjeunent ensemble sur le dos des contribuables. Ils se sont amusés à tromper les électeurs assoupis, avec leur hystérie anti-FN, ce dont Marine s’est offusquée à bon droit. Les bourgeois UMPS se complaisent à ces fausses échauffourées, alors que les relations entre les irresponsables politiques, UMPS de gauche et UMPS de droite, que rien n’oppose, sont au beau fixe. On veut nous faire croire que tout opposerait l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite, dans le style et sur le fond, quand on a vu les attitudes de l’UMPS, après les fausses attaques et les copinages en fin de campagne.
 
L’UMPS de gauche et l’UMPS de droite se rejoignent dans une antipathie commune envers Marine, la seule à représenter « un vrai chef de file de l’opposition », dont elles ne goûtent, ni sa manière de faire de la politique de manière concrète, ni sa personnalité, courageuse et déterminée, ni sa moralité. Comme de pures mystifications politico-médiatiques, l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite voudraient faire semblant d’avoir des désaccords, notamment sur le « financement du logement pour les migrants et les sans-papiers », jusque dans les quartiers bourgeois de la capitale. Personne ne croit que l’UMPS fera l’erreur d’être transparente.
 
C’est pourquoi on n’attend aucune vérité « des intrigues et manipulations des fraternités GOF-UMPS ». On peut suggérer à Marine l’idée d’établir des « tests de dépistage » des intrigues occultes des fraternités GOF-UMPS, qui œuvrent en sous-main, et en confiance, dans l’entourage de Hollande et de l’État-PS. Le point commun des élus des fraternités GOF-UMPS, c’est qu’ils ne sont pas rivaux. Après avoir fait semblant de s’opposer, les uns contre les autres, sur les plateaux des télés, durant les régionales, l’UMPS de droite a invité l’UMPS de gauche à la séance inaugurale des nouveaux conseils régionaux. La poignée de main de l’UMPS de droite a été pour l’UMPS de gauche, une fois élue à la présidence des régions.
 
« Une main lave l’autre et on s’entend comme larrons en foire », alors que les pommes de discorde sont des enjeux factices entre l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite, comme dénoncées par Philippe de Villiers. Il s’agit avant tout de ne représenter aucun danger électoral pour les ambitions des élus de l’UMPS qui tiennent beaucoup à « tous les avantages indus de leur misérable carrière politicienne ». Ils n’ont donc pas à craindre la moindre critique, sur tous les aspects de la corruption des élus, dans la gestion obscure des régions et dans les « subventions pour l’aide aux entreprises amies », celles qui soutiennent les politiciens, façon Gattaz.
 
L’UMPS de gauche est, semble-t-il, sévèrement sur ses gardes, quand l’UMPS de droite ne cesse de progresser dans les régions. L’UMPS de gauche, consciente de la tactique de l’UMPS de droite, sait bien où elles veulent toutes les deux en venir, en effet, pour tromper les électeurs par leur « hystérie anti-FN ». En clair, l’UMPS de gauche et l’UMPS de droite sourient en catimini et rient sous cape, conscientes de la tactique des fraternités GOF-UMPS destinée à planter Marine. Pourtant, la ligne Bleu-Marine est la seule puissante force d’opposition au système corrompu de la fausse alternance gauche-droite. Elles ont en partage une vraie compétence commune, celle qui est de faire élire des copains des fraternités GOF-UMPS, tactique destinée à maintenir le système UMPS en place. Cela ne devrait pas poser trop de problèmes aux nouveaux élus des régions, qui sont des adeptes convaincus des « entreprises occultes des fraternités GOF-UMPS ».
 
La fausse division du système UMPS en place n’est pas de favoriser la civilisation. Elle doit susciter des groupes de copains des fraternités GOF-UMPS qui, sans elle, n’existeraient pas. Elle joue le même rôle que les maffias, où elle est la source de cohésion des clans maffieux. La solidarité maffieuse des fraternités GOF-UMPS a pour but principal de faire élire des copains, pour contourner les règles démocratiques. Le lien de solidarité des fraternités GOF-UMPS est celui dont « la réfutation des règles démocratiques constitue le vrai crime ». On saura donc ce qu’est le système UMPS, si l’on sait ce qu’est « son crime contre la démocratie », conclut Thierry Michaud-Nérard (fin des extraits adaptés ; voir lien en bas de page).
 
Introduction et mise en page par Michel Garroté
 
http://www.christianvanneste.fr/2015/12/26/une-societe-schizophrene/

 

http://www.ladroitelibre.fr/nos-publications/communiques-de-presse/apres-le-desastre-la-refondation/

 

http://ripostelaique.com/lumps-de-gauche-lumps-de-droite-et-le-grand-orient-en-ordre-de-bataille.html
   

Islamophobe mais pas musulmanophobe

   
Sur https://lesobservateurs.ch/, Sami Aldeeb, écrivait, le 21 décembre 2015 : Être islamophobe n'est pas à confondre avec être musulmanophobe. En 2011, Joseph Fadelle, ancien musulman devenu chrétien, avait déclaré, lors d’une interview à l’Aide à l’Église en détresse (AED), que son but était de "détruire l’islam" et il s'en était expliqué comme ceci (dans L’Homme Nouveau) : "C’est une phrase choquante, en effet, sur laquelle je ne reviens absolument pas, mais qui mérite d’être bien comprise. Je veux détruire l’islam, d’abord pour sauver les musulmans. La distinction entre les deux est encore une fois primordiale. C’est le salut des musulmans qui m’importe".
 
Sami Aldeeb : "Leur fondement étant le Coran, il faut pousser les musulmans à comprendre le Coran et plus seulement l’apprendre par cœur, car il ne peut pas être parole de Dieu. Voilà un moyen bien concret, mais difficile à mettre en place, je le sais. Tout doit commencer dans la prière. Nous sommes des instruments, ce n’est pas nous qui détruirons l’islam et sauverons les musulmans, mais bien la main de Dieu. Les chrétiens français doivent se réveiller, réveiller leur foi. Ça fait trop longtemps qu’ils dorment. Maintenant il faut parler aux musulmans, c’est notre devoir. La situation est telle qu’on ne peut plus se permettre de dormir. Ce n’est plus seulement une question de charité, c’est désormais notre responsabilité d’enfants de Dieu", concluait Sami Aldeeb.
 
L’idéologie islamophile
 
Quant à moi, je note que selon l’idéologie islamophile à la mode (idéologie islamophile qui juge et condamne l’islamophobie), l’islam aiderait, soi-disant, l’Occident, à redéfinir son identité ; à pratiquer le dialogue des cultures ; et à pratiquer le multiculturalisme. A cet égard, l’idéologie islamophile reproche, à l’Occident, d’avoir une identité judéo-chrétienne prétendument monolithique. Et dans ce cadre, l’islam apporterait, paraît-il, quelque chose de nouveau. L’islam aiderait, soi-disant, les Occidentaux, à redéfinir leur relation avec les autres. L’islam aiderait, paraît-il, les Occidentaux, à lutter contre le racisme ; contre la discrimination ; contre le regard porté sur les musulmans. Un regard colonial, nous dit l’idéologie islamophile, un regard colonial influencé par l’histoire de l’Occident face à l’islam.
 
L’islam aiderait, soi-disant, les Occidentaux, à transcender l’ère coloniale et les croisades. L’islam aiderait, paraît-il, les Occidentaux, à devenir multiculturels. Et l’islam aiderait, paraît-il, les Occidentaux, à faire de la lutte contre la discrimination, une priorité. Voilà résumée, en quelques lignes, l’idéologie islamophile. Je n’invente rien. C’est bel et bien ainsi, qu’est formulée (dans la haine de soi et avec une fausse culpabilité) l’idéologie islamophile, par des journalistes, des historiens, des sociologues, des enseignants, des chercheurs, des faiseurs d’opinion et des politiciens. Et quiconque n’adhère pas à cette idéologie islamophile, est, automatiquement, accusé d’être islamophobe.
 
Mais le fait demeure que l’idéologie islamophile, non seulement s’est construite sur du sable mouvant ; mais qu’en plus, elle ne peut souffrir quelque débat que ce soit. Quiconque n’adhère pas à l’idéologie islamophile ne peut qu’être islamophobe. Et quiconque est islamophobe ne peut qu’être raciste (or l'islamophobie n'est pas raciste ; l’islam et l’islamisme ne sont pas raciaux, ils sont politico-religieux). On le voit ici, le niveau du débat, est à peu près aussi lamentable, que l’était, le débat sur le communisme; Un anticommuniste n'est pas "raciste" envers les communistes chinois, nord-coréens, vietnamiens et cubains. Un anticommuniste serait forcément un « réactionnaire d’extrême-droite ». Résultat : le communisme, à l’échelle planétaire, entre 1917 et 1992, a tout de même tué, plus de 150 millions de personnes…
 
Et puisque je mentionne des millions de personnes tuées, j’attends toujours les chiffres sur le nombre de personnes tuées' en quatorze siècles, au nom de l’islam. Combien de Juifs d’Orient ? Combien de Chrétiens d’Asie mineure et d’Orient, par exemple Arméniens, Syriaques, Syro-chaldéens ? Combien de musulmans tués par d’autres musulmans, par exemple, lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988) que tout le monde a oubliée, combien de musulmans et de non-musulmans tués par l'Etat islamique ?
 
Alors oui, oui, j’ai la phobie, la peur de l’islam. Pas une peur qui, face à l’islamisme, fait de moi un collabo, un capitulard. Non, une peur qui m’invite à aller au-delà de la peur et qui m’invite à dire que, oui, je suis islamophobe et que je combats l’islamisme précisément pour cette raison. Ceux qui avaient la phobie, la peur du nazisme, avaient deux choix possibles : devenir des collabos capitulards ou résister. Je choisis de résister en reconnaissant que la peur est l’une des motivations de ma résistance, l’autre motivation étant le refus de perdre ma liberté d’expression et d’opinion.
 
Michel Garroté
   

Elle compare le FN à Daesch…

Ruth El Krief (photo) l’a dit sur BFM, le soir du 13 Décembre 2015 : « Les Français rejettent autant Daesch que le Front National« . Ruth El Krief, faut-il le rappeler, c’est la vox media dans sa dimension absolument non-contestable. La voix non pas du peuple, le pauvre, mais de ceux qui le maintiennent dans son état végétatif. C’est en vérité le Pouvoir, celui que ne lui disputent même plus les pantins dits politiques qui s’agitent pour obtenir qu’il leur jette un regard, un rendez-vous et qui sait, peut-être, une pièce de monnaie.

Suite

Syrie – Daesh – Révélations incroyables sur France Inter !

Nos lecteurs nous informent (merci à Pierre H.)

France Inter ne fait ici que valider les allégations des pestiférés du Net, ceux avec qui il est interdit de discuter, c’est à dire les conspirationnistes. Cela oblige à redéfinir les mots « complotistes » et « conspirationnistes » : Ce sont ceux qui disent la vérité avant qu’il ne soit officiellement permis de la dire  Suite et audio sur réseauinternational