Non l’armée russe ne quitte pas la Syrie

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J'avais écrit sur lesobservateurs.ch, que contrairement aux allégations de la presse occidentale, l'armée russe n'avait pas quitté - et n'a toujours pas quitté - la Syrie. La Russie a opéré un retrait partiel de ses troupes, mais elle n'a pas quitté la Syrie. Poutine révise, jour après jour, sa stratégie. Il reste souple. Il a porté un coup dur à l'Etat Islamique (EI). Mais il est conscient du fait que l'EI n'a pas encore été anéantie. Et il est également conscient du fait que les Occidentaux ne font pas grand chose pour neutraliser l'EI.
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A ce propos, Fred Pleitgen écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Cela paraissait presque impossible aux yeux de nombreux journalistes qui, la semaine dernière, se sont rendus sur la base aérienne russe située à l’ouest de la Syrie près de la ville côtière de Lattaquié : l’armée de Vladimir Poutine souhaitait envoyer plusieurs cars remplis de reporters à l’autre bout du pays, l’un des plus dangereux au monde, vers la ville de Palmyre et les faire revenir dans la même journée. Le convoi est devenu le témoignage du nouveau degré de professionnalisme dont fait aujourd’hui état l’armée russe. Mais il offre également un aperçu de l’ampleur – plus considérable que prévu – de sa présence dans la Syrie de Bachar El-Assad. Le convoi était composé de plusieurs cars, de véhicules blindés armés de canons et de véhicules blindés de transport de troupes.
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Fred Pleitgen : Au-dessus de nos têtes, deux hélicoptères de combat nous ont suivis pendant près de sept heures. La journée fut tellement longue qu’à plusieurs moments de nouveaux hélicoptères ont même été appelés en renfort. Nous avons aperçu ce qui ressemblait à des bases d’hélicoptères à l’ouest et au centre de la Syrie, ainsi que différents modèles d’hélicoptères de combat – parmi lesquels un Mi-28, un KA-52 et son double rotor principal, et un Mi-35 testé au combat. Leur nombre était impressionnant. La Russie assure avoir retiré la plupart de ses troupes de Syrie plus tôt dans l’année, Vladimir Poutine affirmant que le pays y avait atteint la plupart de ses objectifs. Pourtant, nous avons vu des centaines, voire des milliers de troupes sur la base aérienne principale de Hmeimim et sur d’autres lieux.
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Fred Pleitgen : L’armée russe nous a autorisés à filmer quelques-uns de ses soldats durant leur séance de sport matinale. Nous nous sommes entretenus avec un jeune premier-lieutenant qui s’est simplement présenté sous le nom de “Vladimir”. “Je suis très heureux de servir mon pays ici”, confia-t-il avant d’ajouter : “Je n’ai peur de rien en Syrie. Pourquoi devrais-je avoir peur ?”. Discrètement, les Russes ont également construit une toute nouvelle base dans l’ancienne ville de Palmyre, où ils ont récemment aidé l’armée syrienne à se libérer de l’Etat islamique. Comme les autres bases, elle est moderne et bien entretenue. L’avant-poste abrite les équipes de déminage russes ayant passé des semaines à détecter et à retirer les nombreux engins explosifs improvisés laissés par Etat islamique avant son retrait de la zone.
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Fred Pleitgen : Il y a ici des dizaines de véhicules armés, de nombreux hélicoptères et même des systèmes de lutte anti-aérienne haute technologie, bien que le camp n’ait pas l’air d’être sous la menace d’attaques aériennes. Le Major-général Igor Konashenkov est le porte-parole du ministère de la Défense russe. Il indique qu’il existe une collaboration entre ses hommes et l’armée syrienne, mais qu’elle est très limitée. “Nous recevons de nombreuses informations de la part de l’état-major syrien, affirme-t-il. Ils sont proches des rebelles sur le terrain.
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Fred Pleitgen : En ce qui concerne la coopération technique militaire, nous les aidons aussi, bien évidemment”. Alors que la Russie a retiré de Syrie quelques-uns de ses avions de combat après l’annonce de retrait de Vladimir Poutine, elle a renforcé le nombre de ses troupes dans le pays. Il pourrait bien sûr y avoir plusieurs raisons à cette importante présence militaire. Les tanks et véhicules armés pourraient simplement servir à protéger les troupes russes dans le pays. Mais cet important contingent semble indiquer que la Russie n’a pour l’instant aucune intention de quitter la Syrie, conclut Fred Pleitgen (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-les-russes-ne-semblent-pas-vouloir-quitter-la-syrie
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Les Ouïgours menacent-ils la Chine ?

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J'avais déjà signalé - sur Les Observateurs - preuves, sources et photos à l'appui, la présence de terroristes ouïgours au sein de l'Etat Islamique (EI). Ci-dessous, je reproduis une analyse de Sébastien Le Belzic sur les attaques ciblant directement les intérêts et les expatriés chinois en Afrique.
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Sébastien Le Belzic (voir lien vers source en bas de page) : Les attaques ciblant directement les intérêts et les expatriés chinois en Afrique sont encore limitées (Note de Michel Garroté - "Les attaques sont encore limitées" signifie qu'elles ont lieu et non pas qu'elles n'ont pas lieu ; elles ont lieu de façon limitée pour l'instant). Pourtant, la menace est prise très au sérieux par les autorités chinoises qui ont mis leurs ambassades en état d’alerte dans plusieurs pays du continent africain et du Moyen-Orient. « Les Chinois prennent beaucoup plus en compte qu’avant les mesures de sécurité », nous confirme Jean-Vincent Brisset, ancien attaché de défense à l’ambassade de France à Pékin. Les dix mille hommes de la future base militaire de Djibouti et la division antiterrorisme du ministère de la sécurité publique sont en première ligne dans cette nouvelle guerre. Un rapport de la commission de sécurité nationale préconise de mettre l’armée au service des intérêts chinois sur le continent dans la crainte de nouveaux attentats.

Sébastien Le Belzic : « Des Ouïgours ont été vus au Mali dans les camps terroristes. Il y a des Ouïgours aussi en Libye et ils descendent vers les zones djihadistes et vers le Nigeria, détaille Gérald Arboit, directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). Les militants Ouïgours menacent les expatriés chinois et les infrastructures chinoises sur le continent ». L’antagonisme entre Ouïgours et Chinois est historique. Les Ouïgours sont un peuple turcophone et musulman sunnite établi depuis plus d’un millénaire dans la région autonome du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine. Historiquement, ils ont toujours refusé l’autorité de Pékin et n’ont jamais reconnu cette région comme chinoise, mais comme un Etat ouïgour appelé le « Turkestan oriental ». « On voit clairement ces dernières années que les Ouïgours mettent plus fortement l’accent sur le maintien de la religion et la pratique de l’islam, souligne David Brophy, professeur à l’université de Sydney et expert de la question ouïgoure. L’islam est central dans l’identité populaire ouïgoure ».
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Sébastien Le Belzic : Les services secrets font état de flux de plus en plus importants de musulmans chinois se rendant sur les zones de combat de Daesh. Il ne s’agirait pas seulement de Ouïgours, mais aussi d’autres minorités venues de province à fortes populations musulmanes telles que le Henan, le Gansu et le Yunnan. « Du point de vue du terrorisme islamique, les Ouïgours ont toujours figuré parmi les combattants étrangers. Vingt-deux étaient à Guantanamo, faits prisonniers en Afghanistan. D’autres, comme ceux de la Jeunesse du foyer du Turkestan oriental, sont même présents dans les guérillas philippine et birmane. Concernant la Syrie, on estime que cinq mille Ouïgours y auraient fait un séjour plus ou moins long depuis 2013. Il s’agit moins pour les Ouïgours de participer à un djihad mondialisé que d’apprendre comment fonctionne une guérilla victorieuse et permettre de frapper les intérêts chinois là où ils se trouvent », affirme Gérald Arboit.
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Sébastien Le Belzic : Mais la menace n’est pas toujours aisée à détectée. D’abord parce que les Chinois ne disent pas tout, l’amplifiant généralement quand cela les arrange. Ensuite parce que les Ouïgours ne sont pas encore tout à fait en mesure de frapper les communautés chinoises qui ont reçu des consignes de discrétion. « Pas seulement à cause du terrorisme, mais parce que les Chinois sont de plus en plus mal vus en Afrique », assure l’expert français. L’ouverture prochaine de la base militaire chinoise de Djibouti est faite pour mieux repérer la menace ouïgoure et avoir accès à leurs zones de déploiement dans le Sahel.
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Sébastien Le Belzic : En revanche, d’autres groupes terroristes sont mieux organisés et à même de frapper les intérêts chinois. « La tragédie de Bamako est un signal d’alarme, commente Lu Ruquan, directeur du développement stratégique du pétrolier chinois CNPC. Ces dernières années, les grandes entreprises chinoises se sont installées en Afrique et au Moyen-Orient dans des zones de guerre. Les risques politiques, la sécurité et le terrorisme nous posent de nouveaux défis pour la protection de nos employés et de nos biens ».
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Sébastien Le Belzic : Sur le terrain politique, la Chine cherche aussi à se rapprocher de la Turquie qui accueille une importante diaspora ouïgoure. Les deux pays se sont ainsi engagés, selon les termes consacrés, à renforcer la coopération antiterroriste « telle que la lutte contre le groupe terroriste du Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM) ». Mais dans ce domaine, les ambiguïtés turques sont nombreuses. L’Observatoire du Moyen-Orient parle d’une véritable « ouïghourisation » de certaines provinces turques : frontières poreuses, mauvaise volonté politique et trafic de faux passeports permettraient ainsi à quelques milliers de Ouïgours de traverser la frontière pour se rendre en Syrie, conclut  Sébastien Le Belzic (voir lien vers source en bas de page).
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Introduction et mise en page de Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/02/les-ouigours-menacent-ils-la-chine-en-afrique_4912125_3212.html#xtor=AL-32280515
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L’idée d’un recul de l’EI est farfelue

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Mgr Gollnisch : l'idée d'un recul de l'EI est "farfelue". C'est l'un des meilleurs connaisseurs des Églises orientales. Dans un livre, Pascal Gollnisch prône le maintien des chrétiens en Orient. "Arrêtons de mettre tous les feux de l'actualité" sur les chrétiens qui fuient l'Orient, "expliquons pourquoi il est important qu'ils restent et pourquoi ils peuvent rester" : ainsi parle Mgr Pascal Gollnisch, l'un des meilleurs connaisseurs des Églises orientales, notamment d'Irak et de Syrie. Le directeur général de l'Oeuvre d'Orient, le plus vieux mouvement d'aide aux catholiques orientaux, qui célèbre ses 160 ans et accompagne 1 200 projets sur le terrain, vient de publier un livre dont le titre résonne comme un manifeste : "Chrétiens d'Orient, résister sur notre terre" (Cherche Midi). "Il faut souligner l'importance du maintien des chrétiens pour ces pays et redire que c'est possible. En Irak, une fois qu'on aura neutralisé Daech (l'organisation djihadiste État islamique, NDLR), il n'y a pas de raison qu'ils ne puissent pas vivre chez eux", estime dans un entretien à l'Agence France-Presse le vicaire général à l'ordinariat des catholiques orientaux en France. Le prêtre parisien revient d'un voyage de prélats français à Kirkouk, dans le nord de l'Irak, à la rencontre de 400 étudiants dont les études sont en partie financées par des dons de fidèles de France, puis à Erbil (Kurdistan irakien), au contact de déplacés et de représentants des Églises syriaque et chaldéenne.
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Pas de recul de l'EI ?
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"Dans les zones où des chrétiens ont été chassés par Daech, c'est-à-dire Mossoul et la plaine de Ninive avec des villes comme Qaraqosh, sur la rive gauche du Tigre, pas un centimètre carré n'a été libéré", déplore Mgr Gollnisch, pour qui "toute idée selon laquelle il y aurait un recul" de l'EI est "farfelue". "C'est de nature à décourager les populations qui se trouvent actuellement au Kurdistan irakien et qui confient on nous avait dit qu'on rentrerait assez rapidement chez nous ! Si rien ne se fait dans les semaines à venir, ces populations, qui comptent aussi des Yézidis, des sunnites réfractaires à Daech, des Turkomans, en tout peut-être 1,2 million de déplacés dont 120 000 chrétiens, risquent de se lancer sur les folles routes de l'émigration et ce sera ingérable", prévient-il.
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"Pas chef d'état-major"
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Prêtre et "pas chef d'état-major", le directeur de l'Oeuvre d'Orient s'interroge toutefois sur le manque de résultats des frappes aériennes de la coalition contre Daech. "Le problème n'est pas tant militaire, Daech n'est pas une force aussi considérable. (...) Beaucoup de sunnites seraient prêts à se soulever contre Daech, à condition qu'on leur fasse une proposition qui passe par l'octroi d'un pouvoir régional important, et qu'ils ne soient pas sous la coupe des chiites de Bagdad auxquels les Américains ont donné le pouvoir", assure Mgr Gollnisch. La situation d'une Syrie en proie à la guerre civile depuis cinq ans lui semble "beaucoup plus douloureuse, puisqu'on n'est pas capable d'arrêter ce conflit". Pour le prélat, le départ de Bachar el-Assad "n'est pas la question aujourd'hui", et "si le régime s'effondrait, ce serait une catastrophe humanitaire". Là encore, "il vaudrait mieux essayer de stabiliser des pouvoirs régionaux", avec "une zone alaouite comprenant les chrétiens, une zone kurde, une zone sunnite sans Daech ni Al-Qaïda, pour aider des populations épuisées, qui n'en peuvent plus".
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"Il faut dépasser l'émotion immédiate"
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La minorité chrétienne a-t-elle "perdu tout espoir" en Irak, comme l'a clamé mercredi la coordination Chrétiens d'Orient en danger (Chredo) de l'élu Les Républicains Patrick Karam, au retour d'une mission sur place ? "Il faut dépasser l'émotion immédiate. Le désir le plus profond de ces personnes, c'est de pouvoir rentrer chez elles. Je regrette ce voyage trop rapide de Patrick Karam, qui se donne la mission - qu'il n'a pas - de parler au nom des chrétiens d'Orient, c'est intolérable", tacle Mgr Gollnisch. "Ce qu'on doit bien comprendre en Europe, c'est qu'un chrétien d'Irak c'est un Irakien, un chrétien de Syrie c'est un Syrien", martèle le prélat. "Ils ont le droit moral" de vivre sur leurs terres, et en tant que minorité "peuvent jouer un rôle important" pour construire "une citoyenneté reconnue pour tous". "Ce n'est pas seulement un voeu pieux du directeur de l'Oeuvre d'Orient : beaucoup de musulmans souhaitent que les chrétiens restent dans leurs pays, il faut l'entendre aussi", conclut-il.
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Michel Garroté
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http://www.lepoint.fr/monde/mgr-gollnisch-l-idee-d-un-recul-de-l-ei-est-farfelue-30-04-2016-2036069_24.php
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La multinationale du pétrole de l’EI

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Le très sérieux Wall Street Journal a eu accès aux documents retrouvés lors de la mort d’Abou Sayyaf, l’un des hauts responsables de l’Etat islamique, chargé de superviser la production pétrolière et gazière (voir lien vers source en bas de page). La mort d’Abou Sayyaf avait été qualifiée de « coup dur » par l’état-major américain : en mai 2015, un raid de l’armée américaine provoquait la mort de celui que Washington considérait comme le « financier » de l’organisation Etat islamique (EI). En charge de la supervision de la production de pétrole et de gaz du groupe terroriste, le rôle d’Abou Sayyaf allait de l’accroissement de la production, à la relation avec les acheteurs, mais aussi de l’organisation de la reconstruction des raffineries détruites par les raids de la coalition internationale.
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En outre, Abou Sayyaf veillait également aux dépenses liées aux esclaves. Lors de l’opération qui lui a coûté la vie, 32 autres djihadistes et quatre chefs ont été tués. Mais surtout, l'armée américaine a mis la main sur une quantité de documents et de vidéos de l'organisation. Des fichiers qui apportent de précieuses informations sur l'organisation financière de l'EI et dont le Wall Street Journal (WSJ) a pu consulter une partie. Le WSJ décrit comment l’EI a réussi à construire une multinationale du pétrole, avec l’aide d’officier « obsédés » par l’idée de maximiser les profits. Fathi ben Awn ben Jildi Murad al-Tunisi, de son nom de guerre Abou Sayyaf, est né dans les années 1980 au sein de la classe moyenne de Tunis.
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Il rejoint l’organisation Al-Qaïda en Irak en 2003, après la chute de Saddam Hussein. Son allégeance au groupe Etat islamique reste trouble, mais c’est en 2010 qu’il prendrait le nom de guerre d’Abou Sayyaf. Lors de la création du ministère des ressources naturelles de l’EI en 2014, Abou Sayyaf est chargé de superviser la production de pétrole dans les provinces stratégiques d’Hassaké et Deir ez-Zor. C’est dans cette dernière qu’il établit son QG, près du gisement d’Al Omar auparavant exploité par Shell, et depuis lequel il aura en charge 152 employés. Les témoignages décrivent Abou Sayyaf comme un chef régnant par la terreur sur les exploitations, où des décapitations pouvaient avoir lieu.
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Abou Sayyaf décide alors de cesser de vendre aux négociants internationaux pour n’avoir affaire qu’à de petits revendeurs venant s’approvisionner directement aux gisements. Les paiements en dollars sont autorisés afin de faciliter les échanges : en argent liquide uniquement, pour ne pas laisser de traces pouvant être utilisées par les services de renseignements occidentaux.L’EI va également proposer de très généreux salaires aux ingénieurs et employés syriens qui travaillaient dans ces gisements afin de conserver leurs savoir-faire : de 160 dollars mensuels pour un comptable à 400 dollars pour un technicien de forage. quand le salaire moyen syrien avoisine les 50 dollars par mois. Les documents retrouvés nous apprennent également que la rémunération prend en compte le nombre d’esclaves et de personnes à la charge d’un employé (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/021875104506-comment-lei-a-construit-une-multinationale-du-petrole-1217271.php#
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Les palestiniens musulmans éradiquent l’histoire chrétienne

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Depuis plus de cinquante ans, les Européens ont lâché Israël pour s'aligner sur le monde arabo-musulman. Les Européens ont commencé par s'aligner sur la Ligue Arabe et l'OLP. Puis, ils se sont alignés sur l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
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Aujourd'hui, en 2016, le résultat est là : l'Europe accueille - et va continuer d'accueillir - des millions de migrants musulmans, parmi lesquels on dénombre des terroristes de l'Etat Islamique (EI). Cet Etat Islamique soutenu (en douce et parfois même pas en douce) par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.
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L'Europe est d'abord devenue l'Eurabia. Maintenant, elle est en train de devenir - progressivement - un Califat qui compte déjà 80 millions de musulmans. Dans ce contexte, je publie, ci-dessous, une longue analyse du journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh, analyse sur les palestiniens musulmans qui éradiquent l'histoire chrétienne.
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A propos des palestiniens musulmans qui éradiquent l'histoire chrétienne, le journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh écrit notamment (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) : Pour les Palestiniens chrétiens, la destruction des vestiges d'une église Byzantine n'est qu'une tentative après l'autre des musulmans de l'Autorité Palestinienne (AP) et du Hamas, d'effacer l'histoire chrétienne et tous les signes d'une présence chrétienne en Cisjordanie et à Gaza. Un nombre croissant de chrétiens estiment aujourd'hui être devenus une cible pour l'AP et le Hamas en raison de leur religion. Des bulldozers ont été utilisés pour détruire des antiquités religieuses ; certains Palestiniens accusent le Hamas et l'AP de copier l'Etat islamique en matière de traitement des vestiges historiques. « Ou sont les responsables des différentes églises à Jérusalem et partout dans le monde ?
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Khaled Abu Toameh : Ou sont le Vatican et l'Unesco ? Ou sont les dirigeants et les hommes politiques qui parlent, parlent, parlent d'unité nationale et de préservation du patrimoine historique religieux ? S'agit-il d'une conspiration collective pour mettre fin à notre existence et à notre histoire au Moyen Orient ? » — Sami Khalil, un chrétien de Naplouse en Cisjordanie. Le sort des chrétiens palestiniens n'intéresse pas la communauté internationale. Sans doute parce que Israël ne peut pas être blâmé pour la démolition des vestiges archéologiques. Si les persécutions actuelles contre les chrétiens se poursuivent, le jour viendra où plus aucun chrétien ne pourra subsister à Bethléem. Les Palestiniens chrétiens ne décolèrent pas de la destruction des ruines de l'ancienne église byzantine récemment mise au jour à Gaza City.
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Khaled Abu Toameh : Leur colère a toutefois échoué à capter l'attention de la communauté internationale, notamment celle d'agences de l'ONU qui, comme l'Unesco, ont précisément pour mission de préserver les trésors du patrimoine culturel et naturel mondial. Des vestiges d'une église vieille de 1800 ans ont été découverts au Square Palestine d'Al-Daraj, un faubourg de Gaza City, là où le Hamas avait entrepris de bâtir un centre commercial. Cette découverte archéologique spectaculaire n'a aucunement impressionné les ouvriers qui ont déblayé les reliques et poursuivi leurs travaux de construction. Aussi incroyable que cela paraisse, les reliques ont été évacuées à coups de bulldozers, ce qui a provoqué les critiques acerbes de nombreux Palestiniens chrétiens.
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Khaled Abu Toameh : Certains n'ont pas hésité à établir un parallèle entre le Hamas et l'Autorité Palestinienne (PA) d'un côté et l'Etat islamique de l'autre concernant leur gestion des sites archéologiques. Pour les Palestiniens chrétiens, la destruction des vestiges de cette église Byzantine n'est qu'une tentative après l'autre des musulmans de l'Autorité Palestinienne (AP) et du Hamas, d'effacer l'histoire chrétienne et tous les signes d'une présence chrétienne dans les territoires palestiniens. Le Hamas a détruit les vestiges d'une église byzantine vieille de 1800 qui venait d'être mise au jour à Gaza City. Les accusations qui ont surgi traduisent l'amertume des Palestiniens chrétiens face à l'attitude de leurs leaders à Gaza comme en Cisjordanie.
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Khaled Abu Toameh : Mais elles témoignent aussi de la marginalisation et des persécutions qu'ils subissent en tant que chrétiens sous le joug du Hamas et de l'Autorité Palestinienne. Les Palestiniens chrétiens ont aussi été douloureusement affectés du désintérêt marqué de la communauté internationale, - Vatican et communautés chrétiennes de par le monde y compris -, face à ce qu'ils considèrent être une agression contre leur patrimoine et leurs lieux saints. Le Hamas a affirmé qu'il n'a pas les moyens de préserver le patrimoine historique d'une église. La crise financière qu'il affronte du fait du « blocus » de la bande de Gaza ne lui permettrait pas de dégager les millions de dollars et les équipes nécessaires à la préservation in situ d'un site chrétien.
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Khaled Abu Toameh : Quant à l'Autorité Palestinienne, elle déclare que la bande de Gaza est hors de son contrôle et qu'elle n'est pas en mesure d'empêcher la destruction de trésors archéologiques. On est toutefois en droit de remarquer que l'Autorité Palestinienne ne s'est pas prononcée publiquement contre la destruction de ce site archéologique. C'est pourtant cette même Autorité Palestinienne qui encourage à une « intifada » au couteau et à la voiture bélier contre les juifs accusés de « profaner » la mosquée Al Aqsa en raison des visites organisées au Mont du Temple sous protection policière. L'Autorité Palestinienne considère que les visites de Juifs sur le Mont du Temple sont bien plus graves que la démolition d'un important site archéologique chrétien dans la bande de Gaza.
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Khaled Abu Toameh : Au lieu de dénoncer la politique du Hamas en la matière, l'agence d'information Wafa, sous contrôle de l'Autorité Palestinienne, s'est borné à publier une dépêche qui fait état de l'indignation de quelques historiens et archéologues palestiniens. Un des leaders de la communauté chrétienne en Cisjordanie, le Père Ibrahim Nairouz, a écrit sa colère au premier ministre de l'Autorité Palestinienne, Rami Hamdallah contre la maltraitance gratuite des vestiges d'une église de la bande de Gaza. Le Père Nairouz a écrit : « Auriez-vous agi de même si les ruines s'étaient révélées être celles d'une mosquée ou d'une synagogue ? ». En signe de protestation, il a rendu publique sa décision de boycotter une visite du premier ministre palestinien à Bethléem et Hébron.
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Khaled Abu Toameh : De nombreux Palestinien chrétiens – et aussi quelques musulmans – se sont associés au Père Nairouz pour exprimer leur dégoût face à cette destruction. Sami Khalil, un chrétien de Naplouse en Cisjordanie a écrit : « Je crois que ce silence confine à la connivence. Mais la question se pose aussi de savoir où sont les spécialistes capables de préserver notre héritage chrétien ? Ou sont les responsables des églises à Jérusalem et dans le reste du monde ? Ou sont passés le Vatican et l'Unesco ? Ou sont les dirigeants et les hommes politiques qui parlent, parlent, parlent d'unité nationale et de préservation du patrimoine historique religieux ?
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Khaled Abu Toameh : Y aurait-il là une conspiration politique pour mettre fin à notre existence et à notre histoire au Moyen Orient ? ». Anton Kamil Nasser, un autre chrétien a commenté : « peu importe qu'il s'agisse d'une église ou d'un autre monument, il y a là une forme de terrorisme intellectuel et de régression ». Abdullah Kamal, un responsable de l'université Al-Qods de Jérusalem a affirmé : « je suis au regret de constater que le silence qui entoure la destruction de cet héritage archéologique et de ce site historique dans notre pays est l'équivalent d'un crime ». Une chrétienne de Jérusalem est a remarqué : "Honte à nous. Si cela était arrivé sous les juifs, ils auraient transformé le site en musée archéologique ».
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Khaled Abu Toameh : A l'évidence, la minorité chrétienne qui vit sous la férule de l'Autorité palestinienne et du Hamas n'est pas au mieux de sa forme. Ce n'est un secret pour personne, un nombre croissant de chrétiens en Cisjordanie et à Gaza a le sentiment d'être devenu une cible pour l'Autorité palestinienne et le Hamas. La destruction de l'église byzantine de Gaza n'est qu'un exemple parmi d'autres du manque de respect que l'Autorité palestinienne et le Hamas témoignent aux chrétiens. L'arrestation de Raja Elias Freij, 60 ans, un homme d'affaires chrétien de Bethlehem, par la police de l'Autorité Palestinienne, a également mis en rage la communauté chrétienne de Cisjordanie.
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Khaled Abu Toameh : L'Autorité Palestinienne affirme que Freij a été arrêté pour avoir menacé un commerçant de Bethléem, ce que lui-même, sa famille et de nombreux autres chrétiens nient vigoureusement. Au cours du dernier weekend, plusieurs chrétiens ont manifesté dans le Square Manger de Bethléem pour exiger la mise en liberté de Freij et accuser l'Autorité Palestinienne de discrimination religieuse. La communauté internationale détourne les yeux de la situation critique faite aux Palestiniens chrétiens. Sans doute parce que personne ne peut accuser Israël de porter atteinte aux antiquités chrétiennes. Si cette politique anti chrétienne se poursuit, un jour viendra où tous les chrétiens autochtones auront quitté Bethléem. Les pèlerins qui visitent le lieu de naissance du Christ devront amener alors leurs propres prêtres pour y conduire la messe, conclut Khaled Abu Toameh (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
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Michel Garroté, 14 avril 2016
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http://fr.gatestoneinstitute.org/7848/palestiniens-chretiens-histoire
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Le journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh, primé à de nombreuses reprises, est basé à Jérusalem. Texte original : "Palestinians : Erasing Christian History" :
http://www.gatestoneinstitute.org/7832/palestinians-christian-history
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Jusqu’où ira l’Etat Islamique ?

Daesh Considers Libya Most Favorable Country to Establish African "Caliphate."

   
Heba Saleh et Sam Jones, pour le Financial Times et Jeune Afrique écrivent notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Assiégée en Irak et en Syrie, l'organisation terroriste État islamique (EI) veut faire de la Libye une base de repli, voire un nouveau fief. Sa stratégie : la politique de la terre brûlée. Les panaches de fumée noire d’Es-Sider et de Ras Lanouf étaient visibles de l’espace, serpentant au-dessus des côtes libyennes. Le 4 janvier, des membres de Daesh ont fait exploser sept réservoirs de stockage de 400'000 barils de brut. Une semaine plus tard, ils frappaient les mêmes dépôts. Une troisième attaque a suivi, cette fois par la mer, contre le port pétrolier de Zueitina, plus à l’est.
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Objectif : affecter les poumons économiques des deux grandes factions qui se disputent le pouvoir, le Congrès général national (CGN) de Tripoli, soutenu par Fajr Libya, une coalition dominée par les islamistes, et la Chambre des représentants, élue en 2014 et contrainte de siéger à Tobrouk. « Les assaillants Daesh disposent d’un arsenal comparable à celui de l’armée, et même mieux », affirme Ali al-Hassi, porte-parole des gardes des installations pétrolières, une milice qui soutient la CdR et assure la sécurité des grandes raffineries et des pipelines du bassin de Syrte, le croissant libyen du pétrole.
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Les attaques, estiment les responsables des renseignements occidentaux, marquent une nouvelle « étape dans ce conflit de deux ans, Daesh ayant réorienté sa tactique : d’opérations d’insurrection locale et de grignotage de territoires, il est passé à des offensives ayant des visées régionales plus vastes. Dans l’immédiat, son but est de miner toute perspective de gouvernement d’union nationale en Libye ». À l’inverse de la Syrie, les champs de pétrole libyens ne représentent pas une prise économique prioritaire pour Daesh en raison de leur taille immense et de leur complexité technique.
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Mais la perturbation de leur production a un impact important sur la stabilité du pays. « Les champs au seuil du territoire de Daesh, confie un diplomate européen, sont comme un levier que les jihadistes utilisent [à leur gré] contre les négociations [pour un gouvernement d’union]. » Dans les meules de ce conflit, où d’innombrables milices, caïds locaux et seigneurs de guerre se livrent à une lutte d’influence, concurrençant les gouvernements rivaux de l’Est et de l’Ouest, Daesh s’est taillé une enclave en arc de 200 km de longueur au centre du littoral libyen.
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En son cœur, Syrte s’est rapidement muée en une forteresse urbaine aussi névralgique que Mossoul et Raqqa dans le projet transnational de Daesh. Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense, la décrivait récemment comme la plus dangereuse « métastase » de l’organisation au-delà de la Syrie et de l’Irak. Les efforts diplomatiques occidentaux pour amener les deux centres rivaux à la paix ayant échoué, la question urgente qui se pose aux chefs de l’antiterrorisme en Europe et aux États-Unis est de savoir jusqu’où Daesh pourra poursuivre son « expansion » en Libye et ce qui pourrait encore être fait pour la contenir.
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Daesh n’est pas enraciné aussi profondément dans le territoire libyen qu’en Syrie et en Irak. Il n’y trouve pas cette faille entre sunnites et chiites qu’il a su si bien exploiter. Ses ressources, aussi bien financières qu’humaines, sont limitées, comparées à celles des autres protagonistes du conflit. Mais la campagne du groupe contre le bassin pétrolier, qui assure 80% de la production totale du pays, revêt un aspect tactique et militaire de poids. Et, bien que les attaques autour de Ras Lanouf aient été repoussées, aucune force ne s’est montrée capable de porter l’offensive contre Daesh au sol. Même dans les endroits d’où il a été chassé, comme à Derna, sa première implantation libyenne, il s’est toujours arrangé pour y maintenir une présence.
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Pendant des semaines, les responsables occidentaux ont évoqué la possibilité de frappes coordonnées et intensives. À Washington, le Pentagone a déjà établi une longue liste de cibles. Mais le président Obama rechigne à engager des moyens dans une nouvelle guerre qu’il considère comme relevant d’abord de la responsabilité européenne. Dans une interview testament sur sa politique étrangère à The Atlantic, Obama a laissé entendre que les dirigeants européens – comprendre le Premier ministre britannique, David Cameron, et l’ex-président français Nicolas Sarkozy – s’étaient endormis au volant en Libye. Pour Jonathan Eyal, directeur adjoint du Royal United Services Institute britannique, « le véritable motif d’inquiétude avec la croissance de Daesh est l’extension du désordre.
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Le Mali et le Niger traversent déjà des troubles. La Tunisie est confrontée à un très gros problème d’extrémisme. Et regardez un pays comme l’Algérie, où les revenus de l’État ont été anéantis par la chute des cours du pétrole et où la transition politique est au point mort… La vraie crainte est que Daesh en Libye n’allume un incendie qui se propage à toute l’Afrique du Nord. » La poussée de Daesh en Libye est le fruit d’une stratégie planifiée pouvant se résumer à « rester et croître ». Deux responsables des services d’intelligence occidentaux évoquent un plan élaboré par la direction de l’organisation dès 2014 et destiné à s’aménager un territoire sécurisé en Libye.
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Les dirigeants jihadistes ont ainsi demandé à trois cents Libyens qui combattaient en Syrie et en Irak de rentrer chez eux pour assurer la première phase de l’opération, sous la direction de l’Irakien Abou Nabil al-Anbari, éliminé depuis, lequel avait reçu des millions de dollars pour nouer des alliances et financer des attaques. Daesh a jugé Syrte comme le terrain le plus propice à une extension du « califat ». Et a réussi à rallier les Gdadfa – la tribu de Kadhafi. Selon le Pentagone, Daesh dispose en Libye de 6'500 combattants. « Ils repèrent les zones vulnérables avant d’en prendre le contrôle. Et peuvent se fournir autant qu’ils le veulent en armes », explique un diplomate italien.
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La tactique employée est la même qu’en Syrie : actions clandestines, propagande, élimination violente de toute dissidence et gains territoriaux opportuns. La cooptation de tribus et de milices locales se battant pour survivre dans le chaos libyen aura été déterminante. Dès que Daesh réussit à gagner en influence, il s’arroge aussitôt le monopole du pouvoir. À Syrte, toutes les milices et forces de sécurité ont été rapidement démantelées, parfois dans la violence. Pour s’être opposée à Daesh, la tribu des Ferjani a ainsi été, selon le département d’État américain, totalement décimée. « Daesh reproduit en Libye tous les aspects militaires et sociaux de son noyau dur irakien et syrien », explique Harleen Gambhir, analyste du contre-terrorisme à l’Institut d’étude de la guerre.
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Mais, souligne-telle, l’évolution la plus inquiétante est sa capacité opérationnelle grandissante. « En janvier et février, nous avons assisté, rappelle-telle, à une campagne militaire sophistiquée contre les infrastructures pétrolières, mais aussi, simultanément, à des opérations dans l’ouest du pays. » Animé par la volonté d’attiser le conflit entre les différents protagonistes, Daesh poursuit un objectif à court terme : devenir la principale force islamiste du pays en débauchant les groupes liés à Al-Qaïda. « Pour un jeune milicien libyen, explique Patrick Skinner, ancien analyste à la CIA, il y a, d’une part une myriade de groupes armés sans objectif ni projet, et de l’autre un mouvement international structuré. Le choix est vite fait ».
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L’ampleur des recrutements au sein de ses rivaux islamistes déterminera la capacité de Daesh de tirer profit de sa présence en Libye pour passer à une nouvelle phase de son plan. Les agences de renseignements occidentales estiment que Daesh est en train de préparer le terrain pour faire de la Libye son nouveau centre de commandement au cas où Raqqa ou Mossoul tomberaient. Cette idée fait son chemin parmi les jihadistes combattant en Irak et en Syrie, d’autant que les bombardements alliés les obligent à trouver une base de repli et les incitent à partir en Libye. Selon un ancien commandant rebelle qui s’est battu aux côtés de Daesh pendant plus d’un an avant de faire défection, l’idée que l’ex-Jamahiriya est une sorte d’eldorado est désormais très répandue parmi les jihadistes.
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« Une dizaine » de hauts cadres de l’organisation et leurs familles ont quitté Mossoul ces derniers mois pour s’établir en Libye, confie un agent des renseignements de la coalition antiterroriste. « Daesh se focalise sur la Libye, car elle pourrait lui offrir une nouvelle terre d’accueil, confirme Hicham al-Hachimi, un conseiller gouvernemental irakien. Le front libyen est avantageux : il y a du pétrole, du salafo-jihadisme et le chaos. » Les options occidentales pour contrer Daesh en Libye sont limitées. Pendant des mois, les diplomates européens ont assuré, sous l’impulsion de l’Italie, qu’un gouvernement d’union nationale libyen verrait le jour. Il n’en est toujours rien. Et même s’il venait à exister, l’issue de toute offensive militaire contre Daesh dépendrait du degré de coopération de factions politiques rivales.
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Une intervention occidentale multilatérale ? Elle serait lourde de dangers. « Elle créerait davantage de problèmes qu’elle n’en résoudrait, met en garde Claudia Gazzini, de l’International Crisis Group. Surtout si on donne l’impression de prendre parti pour l’un des deux principaux camps libyens. » Pour l’heure, la stratégie choisie par l’Occident comporte deux volets : d’abord procéder à des frappes ciblées pour éliminer des cadres jihadistes libyens et tunisiens, ensuite convaincre les groupes armés locaux de se concentrer sur Daesh à Syrte. Les forces spéciales britanniques et américaines encouragent, par exemple, les milices de Misrata à se battre contre les jihadistes.
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Quant à la France, elle appuie les forces militaires soutenues par Tobrouk, notamment autour de Benghazi et dans l’Est. Daesh, lui, a, selon Gambhir, trois options : « Intensifier ses attaques contre les groupes armés et les champs de pétrole afin d’aggraver le conflit ; multiplier les attentats contre des leaders politiques ; ou encore tenter de régionaliser le conflit en déstabilisant la Tunisie, et peut-être aussi l’Algérie », concluent Heba Saleh et Sam Jones, pour le Financial Times et Jeune Afrique (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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© Heba Saleh et Sam Jones Financial Times et Jeune Afrique 2016
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http://www.jeuneafrique.com/mag/315123/politique/libye-jusquou-ira-daesh/
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Les lieux de pouvoir ne figurent pas parmi les cibles des terroristes

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Tous les médias en parlent. L’analyse de l’ordinateur d’un terroriste de l’Etat Islamique a permis d’apprendre que Civitas figure sur la liste des cibles envisagées pour commettre un attentat. Léo Kersauzie a posé quelques questions à Alain Escada, président de Civitas (voir lien vers source en bas de page).
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Léo Kersauzie sur MPI : Comment avez-vous appris la nouvelle que Civitas avait figuré parmi une liste de cibles potentielles des terroristes de Bruxelles ?
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Alain Escada : J’ai pris connaissance de cette rumeur par l’entremise des médias. Dans un premier temps, il était question d’une « association catholique conservatrice basée à Argenteuil ». Ensuite, le nom de Civitas est apparu explicitement.
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Léo Kersauzie sur MPI : Que vous en a dit la police ?
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Alain Escada : Rien. A cette heure, seuls des journalistes m’ont appelé. Je n’ai pas eu le moindre contact avec un quelconque service de police.
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Léo Kersauzie sur MPI : Cela vous inquiète-t-il ? Auriez-vous souhaité une protection policière ? Changez-vous votre emploi du temps ?
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Alain Escada : Non, je ne suis pas inquiet. Si la police ne nous a pas contactés, c’est probablement qu’elle estime qu’il n’y a pas de danger. Comme prévu, j’irai le 17 avril prendre la parole au Congrès Nationaliste, puis je ferai une conférence à Nantes le 25 avril à l’invitation d’E&R. Mes saints anges gardiens valent bien quelques gardes du corps. Rassurez-vous, je dors bien. A Dieu seul de décider de mon heure dernière. Mais, pour être clair, je ne pense pas un seul instant être la cible prioritaire d’un mouvement terroriste. Du reste, je m’interroge. N’est-il pas étrange que rien qui symbolise le gouvernement ou les véritables lieux du pouvoir ne figure parmi la liste des cibles potentielles de terroristes djihadistes ? Quant au fait que Civitas retienne l’attention de terroristes djihadistes, j’ai plaisanté toute la journée avec les journalistes sur le fait que, jusqu’au Proche-Orient, Civitas serait donc considéré comme le dernier emblème de la Chrétienté. En vérité, pour l’instant je me méfie plus de Bercy qui, sur injonction de la franc-maçonnerie, a infligé à Civitas un redressement fiscal carabiné, que de quelconques terroristes, conclut Alain Escada (voir lien vers source en bas de page).
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Mis en page par Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.medias-presse.info/alain-escada-nest-il-pas-etrange-que-ni-le-gouvernement-ni-les-lieux-de-pouvoir-ne-figurent-parmi-les-cibles-des-terroristes/52601
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C’est confirmé – L’Etat islamique utilise l’invasion migratoire

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Le chef du contre-espionnage allemand et l’agence Frontex reconnaissent que l’Etat islamique a utilisé l’invasion migratoire pour infiltrer ses djihadistes en Europe. Le chef de l’Office Fédéral de Protection de la Constitution (BfV, l'un des services de contre-espionnage allemand), Hans-Georg Maassen, reconnaît dans une interview pour 'Die Welt am Sonntag' que les services allemands ont commis une grosse erreur en croyant que l’Etat islamique n’utiliserait pas l’afflux d’immigrants clandestins pour infiltrer ses combattants en Europe.
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Il reconnaît aussi que la République fédérale d’Allemagne se trouve aujourd’hui confrontée au plus gros risque terroriste de son histoire, et encore, que 70% des immigrants arrivés en 2015 n’avaient pas de passeport valide et qu’ils étaient enregistrés sur la base des informations qu’ils fournissaient eux-même.
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Ces affirmations viennent s’ajouter aux révélations du journal 'Bild' qui affirmait la semaine dernière, sur la base d’un rapport confidentiel du ministère de l’Intérieur, qu’un demi-million de clandestins ne s’étaient même pas enregistrés. L’agence européenne de surveillance des frontières Frontex reconnait, elle aussi, que les flux migratoires avaient été utilisés par l’Etat islamique pour faire venir un nombre indéterminé de terroristes en Europe.
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Michel Garroté, 12.4.2016
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Sources : Die Welt am Sonntag ; Bild ; Nouvelles de France
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WARNING – Rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Egypte

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Une nouvelle alliance renforcée entre l'Arabie saoudite (qui soutient en douce l'Etat Islamique) et l'Egypte s’est traduite par la signature toute récente d’une dizaine d’accords économiques, dont l’un porte sur la création d’un fonds d’investissement saoudo-égyptien doté d’un capital de 16 milliards de dollars (14 milliards d’euros). De plus, l'Arabie saoudite et l'Egypte se sont mis d’accord sur la construction d’un pont sur la mer Rouge pour relier les deux pays.
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L’ouvrage doit relier la région de Tabouk, au nord de l’Arabie saoudite, à celle de Charm El-Cheikh, au sud du Sinaï, en passant notamment par l’île de Tiran qui contrôle le golfe d’Aqaba. C’est une étape importante pour rapprocher l’Afrique et l’Asie. Cette décision s’accompagne d’un accord de démarcation de la frontière maritime des deux Etats, réglant ainsi un différend concernant les îles de Tiran et de Sanafir situées à la pointe sud du Sinaï et qui se trouveront désormais dans les eaux territoriales de l’Arabie saoudite.
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Michel Garroté, 11 avril 2016
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/11/un-pont-et-16-milliards-de-dollars-la-visite-fructueuse-du-roi-d-arabie-saoudite-au-caire_4899874_3212.html
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Répression féroce contre l’idéologie islamiste

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La démocratie est un outil au service de l'Etat de droit et un outil au service de la liberté. La démocratie n'est donc pas une fin en soi . Elle est un outil. Si l'Etat cesse d'être un Etat de droit et si la liberté n'est plus garantie, alors cet outil qu'est la démocratie est bon pour la poubelle. A cet égard, on peut dire, sans risquer de se tromper, que la France n'est plus un Etat de droit ; et on peut même dire que de nombreux Etats membres de l'Union Européenne ne sont plus des Etats de droit. A partir de là, on peut poser un regard différent sur la Russie de Poutine. Certes, dans ce pays, les libertés ne sont pas toutes garanties.
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Cependant, pour nous qui vivons en Europe occidentale, pour nous qui sommes submergés par un flux migratoire musulman massif, pour nous qui sommes gouvernés par des lâches, la Russie de Poutine est devenue un exemple, presque un modèle, en tous les cas une amie. C'est notamment le cas sur le dossier syrien. Sans les Russes, la Syrie serait devenue un Califat, plus concrètement, le Califat de l'Etat Islamique (EI) au Levant. En quelque mois, Poutine a fait en Syrie ce que les Américains n'ont pas été capables de faire, durant de nombreuses années, en Irak.
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A ce propos, Ivan Rioufol, dans un article intitulé "Leçon de Poutine aux démocraties lâches", écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C’est grâce aux frappes préalables de l’aviation russe contre l’État islamique que l’armée syrienne de Bachar el-Assad a pu libérer Palmyre. La cité antique, berceau de la reine Zénobie, était occupée par les djihadistes depuis mai 2015. Ils l’ont dévastée en partie, dans cette rage à tuer l’histoire dont héritent depuis Allah ces éradicateurs des civilisations passées.
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Ivan Rioufol : Les Russes, qui se sont retirés du champ de bataille avant de rendre possible la reprise de la cité antique, sortent vainqueurs de cette reconquête symbolique. Celle-ci dévoile, par leur absence parmi les libérateurs, la faiblesse des États-Unis et de leur allié français. La leçon à tirer de la stratégie poutinienne est simple : seule la force fera reculer l’idéologie islamiste, qui ne respecte que ce langage.
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Ivan Rioufol : Quand François Hollande parle d’"anéantir Daech", il est si peu convaincant qu’il récolte les foudres de l’État islamique, qui lui promet l’apocalypse et tient parole. Or ce ne sont pas par des minutes de silence ou des bougies rassemblées place de la République, à Paris, que les soldats du Coran, qui sont aussi bien en Syrie qu’en France, seront liquidés. Contre eux, la répression doit être féroce.
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Ivan Rioufol : L’accoutumance occidentale à la haine antichrétienne, qui n’a pas suscité l’indignation française après le massacre de 29 enfants (sur 72 tués) dimanche de Pâques à Lahore (Pakistan) par des islamistes, est le signal de l’engourdissement des démocraties libérales  : elles ne voient de victimes que parmi les minorités musulmanes sur leur sol, sans s’effrayer du malheur des chrétiens en terres d’islam, qui préfigure leur sort, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Seule la force fera reculer l’idéologie islamiste, qui ne respecte que ce langage. Contre elle, la répression doit être féroce. Je partage le point de vue d'Ivan Rioufol. Grâce à lui, et surtout grâce à Poutine, je vais passer un excellent week-end.
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Michel Garroté
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/04/lecon-de-poutine-aux-democrati.html
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«Le cauchemar ne fait que commencer», menace l’EI

Daesh a revendiqué les attentats de Bruxelles dans deux vidéos selon un média belge.

Selon le site du quotidien belge Le Soir, l'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué vendredi soir les attentats de Bruxelles dans deux vidéos. L'expert du djihad Pieter Vanostaeyen a lui aussi relayé cette information sur son blog.

Dans ces documents, des djihadistes se félicitent des attaques qui ont coûté la vie à 31 personnes en Belgique mardi. Deux hommes s'exprimant en français demandent aux autorités occidentales de retirer leurs forces de Syrie et d'Irak. «Dites leur de retirer leurs avions, dites leur de retirer leurs soldats. Et vous vivrez en paix», indique l'un d'eux.

Nouvelles menaces

Ils profèrent également de nouvelles menaces. «Nous n'acceptons plus de vivre humiliés et soumis. Nous nous soumettons à Allah seul. Aujourd'hui, nos frères vous ont fait goûter à un évènement effroyable. Vos cœurs ont vibré de peur. Et le cauchemar ne fait que commencer. Sachez que ce qui viendra plus tard, sera encore plus effroyable.»

«Vous vous trouvez dans l'ère de la guerre. L'ère où le sang coulera dans vos rues. L'ère où vous verrez vos êtres les plus chers mourir devant vous» ajoutent les deux individus.

Source

Le Belgistan est-il musulman ?

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On nous raconte que les frères El-Bakraoui, les deux kamikazes des attentats de Bruxelles, "n'étaient pas connus pour terrorisme, mais étaient fichés pour grand banditisme". Ils ont fourni "une aide logistique aux commandos de Paris" (mais ils "n'étaient pas connus pour terrorisme"...). En clair, les frères El-Bakraoui, étaient des logisticiens le 13 novembre à Paris et de la chair à canon le 22 mars, comme on peut lire dans la presse. L'aîné a été l'auteur du carnage de l'aéroport, et le cadet a perpétré l'attentat dans le métro.
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Leur nom est apparu sur les radars médiatiques il y a une dizaine de jours, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris. Donc, ils étaient fichés pour grand banditisme, mais en même temps ils sont apparus sur les radars médiatiques il y a une dizaine de jours, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris (mais ils "n'étaient pas connus pour terrorisme"...). Bien.
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Ibrahim et Khalid El-Bakraoui sont morts en kamikazes lors des attaques de Bruxelles, qui ont fait au moins 31 morts et 270 blessés mardi à Bruxelles, nous dit-on. Bien. Ibrahim El-Bakraoui, 29 ans, de nationalité belge, est l'un des deux kamikazes de l'aéroport de Zaventem. Son frère cadet, Khalid El-Bakraoui, 27 ans, lui aussi de nationalité belge, est le kamikaze de la station de métro Maelbeek, dans la capitale belge, nous dit-on. Bien.
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Un ancien agent des services belges de renseignement résume très bien la situation et celle-ci vaut d'ailleurs pour tous les pays européens, notamment la France : J’accuse les responsables politiques de n’avoir jamais voulu comprendre la montée de l’Islam radical et de l’avoir délibérément ignorée pour cause d’électoralisme et de 'politiquement correct'. Je les accuse d’avoir laissé plusieurs communes belges développer un radicalisme djihadiste depuis des années, au point qu’un responsable socialiste m’avait un jour dit 'nous connaissons le problème de Molenbeek mais que voulez-vous, c’est un électorat qu’on ne peut négliger'.
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L'Observatoire de l'islamisation, quant à lui,  fait le point sur les auteurs des attentats : "ce sont tous des multirécidivistes radicaux et fichés, déjà condamnés, mais qui frappent après de trop courts passages en prison, bénéficiant souvent des remises de peine".
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De son côté, l'avocat Thibault de Montbrial déclare au Figarovox : "Nous sortons d'une période de soixante-dix ans de paix. Ce temps est aujourd'hui révolu, nous sommes attaqués sur notre territoire et il faut totalement réorganiser sa défense à l'aune de cette nouvelle donne. Cela implique en amont de rompre avec l'angélisme récurrent de nombreuses élites, notamment politiques et médiatiques, encore réticentes à nommer l'ennemi. Il faut aussi revoir l'organisation de la sécurité à l'échelle européenne. L'espace Schengen a en effet été pensé comme un espace économique, de libre-échange et de libre circulation de temps de paix".
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Thibault de Montbrial : "Les questions de sécurité n'y ont quasiment pas été prises en compte. Ce n'est pas le terrorisme qui nous fait la guerre. Ce sont les islamistes radicaux, qui utilisent le moyen du terrorisme pour faire triompher l'islamisme politique. C'est une guerre de conquête. La situation n'a plus rien à voir avec les vagues d'attentats qui nous ont frappés dans les années 1980 ou 1990. Aujourd'hui, les attaques sont perpétrées par des ressortissants européens, nés et élevés ici, et qui nous haïssent".
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Thibault de Montbrial : "Ils ne sont plus quelques dizaines, mais des milliers. Ils bénéficient d'un soutien significatif d'une partie de la population, notamment sur le plan logistique. En France, on trouve des dizaines de Molenbeek, comme le rappelait dimanche dernier Patrice Ribeiro, le Secrétaire Général de Synergie-officiers. Ce n'est qu'en ayant une lucidité totale sur ce phénomène que nous pourrons mener les politiques de sécurité et de reconquête de nos valeurs qui s'imposent", conclut Thibault de Montbrial.
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Sur l'islam proprement dit, c'est le chroniqueur catholique conservateur Bernard Antony qui ose aller au fond du problème : "Le secret de ce que certains appellent la radicalisation n’est pourtant pas bien difficile à trouver : il suffit de parcourir le Coran et aussi les hadîths (faits et gestes du prophète) en vente dans toutes les librairies musulmanes et dans bien d’autres. Ce sont les livres sacrés de l’islam".
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Bernard Antony : "C’est dans ces textes qu’est enseigné le modèle du prophète Mahomet que jusqu’ici l’islam a présenté comme devant être imité en toutes choses : dans la paix, dans la guerre, dans l’amour et ce jusqu’aux détails de mœurs les plus intimes. On y lit les récits, avec les chaînes de témoignages (isnad) concordants, des égorgements, lapidations, crucifixions, amputations, tortures, distributions des femmes et des enfants des ennemis massacrés comme butin de guerre", conclut Bernard Antony, qui prône une réforme de l'islam.
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En résumé et en conclusion, on nous raconte que les frères El-Bakraoui étaient fichés pour grand banditisme, qu'ils étaient de nationalité belge et qu'ils étaient à la fois logisticiens le 13 novembre à Paris et chair à canon le 22 mars à Bruxelles. On nous dit tout sauf qu'ils étaient musulmans. Pas d'amalgame... Au fait, le Belgistan est-il ou n'est-il pas musulman ? Pas d'amalgame, vous dis-je !
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Michel Garroté, 24 mars 2016
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Les raisons de l’intervention russe en Syrie

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Sergey Karaganov, doyen de la faculté d’économie et d’affaires internationales à la Haute école d’économie de l’université de Moscou, a récemment accordé une intervew à The New Times. Dans cette interview, Sergey Karaganov analyse la politique étrangère russe et la situation actuelle au Moyen-Orient. Karaganov expose également les quatre raisons pour lesquelles la Russie a décidé de lancer une opération militaire en Syrie. Et enfin, il aborde la question des tensions entre la Russie et la Turquie.
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The New Times : On considère en général que la campagne militaire en Syrie est une tentative du gouvernement russe pour détourner l’attention de l’Occident des [activités de la Russie en Ukraine] et pour éviter un isolement diplomatique, en se focalisant sur l’implication russe dans la lutte contre le terrorisme. Acceptez-vous cette opinion ?
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Sergey Karaganov : Commençons par le fait que la Russie et son armée ont préparé une intervention comme celle en Syrie depuis plusieurs années. L’opération elle-même a été bien préparée. Aussi, si certains estiment que c’était une totale surprise pour eux, ce sont soit des idiots, soit des menteurs. Le pays a transporté des experts militaires, des armes et des équipements de combat ; a réparé des aéroports et des routes d’accès ; a construit des installations pour le personnel de l’armée, pourquoi, juste pour dépenser de l’argent ? Nous avons commencé à travailler sur la base de Lataquié en Syrie presque un an avant que nos premiers avions arrivent là-bas. Quant à notre intervention en Syrie, elle a plusieurs raisons.
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Tout d’abord, nous avions pensé, il y a longtemps, que le Moyen-Orient allait connaître une série de catastrophes. A l’exception de l’Iran et d'Israël, la plupart des autres pays de la région vont se désintégrer au cours des prochaines 20-30 années. La question que nous devons nous poser est de savoir comment le Moyen-Orient va se désintégrer. Cela se produira-t-il sans nous, ou bien allons nous essayer de serrer une vis ou d’en desserrer une autre, en tenant compte des dizaines de milliers de terroristes potentiels là-bas, et du fait qu’il serait mieux qu’ils se tuent entre eux ou que nous les tuions, plutôt qu’ils continuent de se multiplier et peut-être de parvenir jusqu’à nos frontières.
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Deuxièmement, la Russie a compris qu’une certaine forme d’équilibre devait être maintenue dans la région, pour empêcher une explosion encore plus forte. Et la situation actuelle conduirait à une véritable explosion si les sunnites ou les chiites l’emportaient en Syrie, et ensuite dans d’autres régions du Moyen-Orient. Il vaut mieux que personne ne l’emporte. Troisièmement : bien entendu, il y a aussi ici un élément de gesticulations. Nous voulons être une grande puissance. Vous pouvez appeler cela une autre ‘idée nationale maladroite’ héritée de Pierre le Grand et de Catherine de Russie. Et quatrièmement, je suis d’accord que l’implication russe en Syrie détourne l’attention du public de l’Ukraine et porte ainsi nos relations avec l’Occident à un autre niveau. Cet objectif a été entièrement atteint. Nous ne voulons pas d’un autre empire ottoman, ou d’un empire perse, ni d’un quelconque Califat.
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Q : Cet objectif de détourner l’attention de tout le monde a-t-il été atteint entièrement ? L’application des accords de Minsk est-elle déjà bien avancée ?
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R : Les accords de Minsk seront mis en oeuvre lorsque toutes les parties concernées – y compris les Américains et les Européens – décideront qu’il est temps de les mettre en oeuvre. Aussi, pour en revenir à la Syrie, en dépit des succès militaires et diplomatiques évidents, cette guerre ne peut être gagnée. Nous devons nous préparer à quitter la Syrie à tout moment. Et les gens doivent être préparés à l’avance à ce scénario. En outre, il est important de ne pas nous laisser happer par un autre conflit en chemin. C’est pourquoi je suis très profondément préoccupé par notre conflit avec la Turquie qui, évidemment, nous a planté un couteau dans le dos. Pourquoi la Turquie a-t-elle décidé d’abattre notre avion ? Une partie de la réponse réside dans les particularités de la culture politique de cette région. Beaucoup de nos présupposés à ce sujet sont faux, y compris l’idée selon laquelle il faut tenir sa parole. Mais notre réaction a été largement émotionnelle, et non pas rationnelle. En conséquence, il y a un risque d’une ‘seconde guerre de Crimée’ à savoir un conflit avec la Turquie ».
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Q : Que veut la Russie face à la Turquie ?
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R : Il est plus facile de dire ce que nous ne voulons pas. Depuis que nous avons commencé à être un acteur dans cette région, il a toujours été clair que nous ne voulions pas d’un nouvel empire ottoman, ou d’un empire perse, ou d’un quelconque Califat.
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Q : Donc nous allons rogner les ailes de l’Iran et de la Turquie ?
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R : C’est vous qui le dîtes. Voyez-vous, la Turquie aujourd’hui est moralement très similaire à la Russie de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle. A propos, c’est pour cette même raison qu’ils ont à présent une littérature importante, et que notre grande littérature n’existe plus. Ils ont soudain décidé qu’ils allaient restaurer la puissance ottomane – ils en ont parlé il y a environ 5-10 ans.
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Extraits adaptés et mis en page par Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.memri.fr/2016/03/06/interview-de-lanalyste-politique-russe-sergey-karaganov-les-quatre-raisons-pour-lesquelles-la-russie-est-intervenue-en-syrie/
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Europe avec “E” comme Etat islamique

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Face au gigantesque flux migratoire musulman, les Vingt-huit pays de l'UE sont tombées d’accord, dimanche 6 mars 2016 au soir, sur un projet visant à fermer la route des Balkans tout en promettant de faire le maximum en faveur de la Grèce qui risque de se transformer en fin de parcours pour des dizaines de milliers, voir même des centaines de milliers de migrants mahométans actuellement présents de Turquie.
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Fait éclairant, ce sont les pays de l'Europe Centrale et Orientale qui ont convaincu ceux de l'Europe de l'Ouest sur la  fermeture de la route des Balkans. L'Europe - la vraie - ce n'est plus l'Europe l'Ouest. La donne a changé.
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Le projet sera soumis lundi 7 mars 2016 dans l'après-midi, lors d'un sommet européen convoqué d’urgence à Bruxelles. Projets par-ci, sommets par-là, mais quand donc, l'UE va-t-elle, enfin, passer aux actes ? Rappelons dans ce contexte, qu'un tiers seulement, des migrants musulmans arrivant (et déjà arrivés) en Europe, fuient l’Etat islamique (EI). En clair, 33% des migrants fuient les terroristes dhijadistes de l'EI.
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Mais 66% de ces migrants sont déjà la et viennent encore pour d'autres raisons. L'Une de ces raisons est que ces migrants sont membres de l'EI. Ajoutons que seuls 29% des migrants sont Syriens. Autrement dit, 71% de ces migrants musulmans ne sont pas Syriens. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ?
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Pour revenir à la route balkanique, à supposer que l'EU parvienne à fermer la route des Balkans, une question reste posée : plus d'un million de migrants mahométans sont arrivés dans la partie Ouest de l'Europe en 2015. 66% d'entre eux ne sont pas venus parce qu'ils fuyaient l'EI, mais pour d'autres raisons. Combien d'entre eux sont-ils des membres - ou pas - de l'EI ?
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Michel Garroté
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Stopper le génocide des Chrétiens d’Orient

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Un jour, l'histoire jugera très sévèrement tous les prêtres, évêques et cardinaux pour leur silence sur le génocide à petit feu des Chrétiens d'Orient. Certes, il arrive que le Pape François fasse l'une ou l'autre allusion à cette tragédie. Mais le discours de l'Eglise catholique sur l'islam reste un vrai désastre.
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Après des décennies de dialogue interreligieux complètement stérile avec les musulmans, le clergé catholique aurait tout de même pu signaler aux disciples de Mahomet que trop c'est trop. Comment pouvons-nous tolérer la construction de mosquées chez nous, alors qu'en terre d'islam, les chrétiens n'ont quasiment pas accès à leurs églises ?
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Pire, le Chrétiens d'Orient se font massacrer tandis que nous accueillons des centaines de milliers - bientôt des millions - de musulmans en Europe. Des historiens tels Bat Ye'or et Alexande Del Valle disent et écrivent cela, documents et preuves à l'appui, depuis de très nombreuses années. Mais le clergé catholique, à quelques rares exceptions près, continue de radoter que l'islam serait, paraît-il, "une religion de paix".
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A ce propos, la philosophe catholique allemande Sophia Kuby écrit notamment (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : Le prétendu État Islamique tue, viole, torture, et réduit en esclavage toujours plus de monde en Syrie et en Irak et la communauté internationale voit cela et continue à rester passive. Nous vivons aujourd’hui un exode historique de toutes les minorités du Proche Orient et pourtant l’action tarde à prendre corps : « Réveillez vous ! », s’est exclamé le père Bazi d’Erbil, en Irak, la semaine dernière quand il était devant le Parlement européen. Il faut reconnaitre que là-bas et ailleurs des actes commencent à émerger : le 27 janvier les 47 États membres du Conseil de l’Europe ont reconnu que les monstruosités commises par l'Etat Islamique (EI) constituaient un génocide.
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Sophia Kuby : Peu de temps après, une résolution a été prise au parlement européen et qui dit les choses de manière suffisamment claire : les chrétiens, les yézidis et les autres minorités ethniques et religieuses sont persécutés de manière systématique. Ce qui se traduit par un nom que l’immense majorité des parlementaires a reconnu : c’est un génocide, c’est-à-dire l’extermination d’un peuple, qui a lieu en Orient. « Génocide » : il s’agit du concept le plus puissant qu’offre le droit international pour évoquer ce genre de meurtres de masses systématisés. On ne parlait jusqu’alors que de crimes contre l’humanité et d’épuration ethnique : des concepts proches mais pas aussi vastes et englobants que le terme génocide, qui inclut toutes ces dimensions dans l’horreur.
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Sophia Kuby : Que ce soit au Rwanda ou au Kosovo, c’est le fait de nommer le génocide en tant que tel qui avait permis à la communauté internationale de s’entendre pour agir : « les mots comptes ! », s’est exclamé le député suédois à l’origine de la résolution, Lars Adaktusson, devant l’assemblée plénière. Ce sujet est maintenant abordé de manière brûlante dans la chambre des Lords en Grande Bretagne. De nombreux Lords ont écrit un appel enflammé à leur premier ministre, pour faire en sorte qu’il agisse au niveau de l’ONU pour mettre un terme à ce massacre abominable.
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Sophia Kuby : Le congrès américain a lui aussi adopté une résolution de la sorte et fin décembre Hilary Clinton évoquait le génocide chrétien qui a lieu en Syrie et en Irak. Un consensus international semble enfin intervenir, lentement et bien tard, mais absolument nécessaire. Le patriarche catholique chaldéen de Babylone, Louis Sako, appelait début février le président du parlement européen Martin Schulz dans une lettre ouverte à faire « tout ce qu’[il peut] pour arrêter ce génocide avant qu’il soit achevé », conclut Sophia Kuby (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) .
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Michel Garroté
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http://www.katholisch.de/aktuelles/standpunkt/den-genozid-stoppen
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http://fr.aleteia.org/2016/02/28/il-faut-mettre-un-terme-au-genocide-des-chretiens-en-orient-lappel-dune-philosophe-allemande/
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Cette fois c’est la guerre jusqu’en Europe

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En Europe nordique la guerre civile a commencé :
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Suite à l’implantation du mouvement de légitime-défense "Soldats d’Odin" en Norvège (après la Suède et la Finlande), les islamistes de ce pays nordique ont créé une milice islamiste en charge d’assurer la "progression" (quelle "progression" ?) de l’islam en Norvège. En clair, les islamistes ont formé une milice dénommée "Les Soldats d’Allah en Norvège", en réponse à la présence des "Soldats d’Odin".
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Les islamistes de Norvège ont présenté des uniformes arborant le drapeau de l’État Islamique (c'est donc clairement une présence officielle et offensive de l'EI en europe nordique). La nouvelle organisation islamiste et affiliée aux "Soldats d’Allah" et à l'EI ; elle est basée à Oslo ; et elle s’est donnée le nom de "Jundullah". Elle patrouillera dans les rues norvégiennes. Elle a donc bel et bien été créée afin de "contrer" le mouvement de légitime-défense "Les Soldats d’Odin" qui s’est récemment développé dans le nord de l'Europe.
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Pour celles et ceux qui n'auraient toujours pas compris : le mouvement de légitime-défense "Soldats d’Odin" répandu en Europe nordique est combattu par le groupe islamique "Jundullah" qui déclare -- ouvertement et sans la moindre gêne -- être affilié à l'Etat Islamique (EI). Je parie que nos médias vont diaboliser le mouvement de légitime-défense "Soldats d’Odin" et fermer les yeux sur la milice islamiste dénommée "Les Soldats d’Allah" et sa filiale norvégienne "Jundullah" affiliée à "Les Soldats d’Allah en Norvège" et à l'Etat Islamique (EI).
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L'Arabie saoudite passe à l'offensive :
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L'Arabie saoudite a lancé, dimanche 28 février 2016, des manœuvres militaires sans précédent sur son territoire. Y participent des militaires venus d'une vingtaine de pays, dont le Maroc, le Pakistan ou encore le Sénégal. Baptisée « Tonnerre du Nord », cette opération est paraît-il destinée à "former les troupes à la lutte antiterroriste". En réalité, il s'agit des prémices d'une éventuelle intervention terrestre saoudienne en Syrie. En faction depuis la mi-février à la frontière saoudo-irakienne, plus de 250'000 militaires participent à ces manœuvres lancées par les Saoudiens.
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Toutes les forces aériennes, terrestres et navales des vingt pays en présence, sont engagées sur le terrain. L’Arabie saoudite, qui multiplie depuis un an ses initiatives militaires dans la région, et notamment au Yémen, a envoyé il y a deux jours quatre avions de chasse F-15 en Turquie pour participer aux frappes contre la Syrie. Ces manœuvres baptisées « Tonnerre du Nord » ne visent pas l'Etat Islamique (EI) soutenu par l'Arabie saoudite et par la Turquie. Elles visent en réalité l'Iran.
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La Turquie aux côtés de l'Etat Islamique :
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Des policiers turcs ont eu des échanges téléphoniques avec Mustafa Demir, un important membre de l'Etat islamique (EI) : "Où es-tu, grand frère ? Là où je t’ai dit ?", demande l'officier turc à Mustafa Demir. Ces conversations téléphoniques constituent une nouvelle preuve de la collaboration entre l'EI et la police turque à la frontière entre la Syrie et la Turquie.
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L'officier de la police turque s’adresse à Mustafa Demir et l’appelle à le rejoindre immédiatement : "Viens ici, de ce côté, les hommes sont ici", indique le policier. "OK grand frère, j’arrive. C’est cet endroit où j’ai donné une voiture au lieutenant Burak ?", lui répond Mustafa Demir. Ces révélations interviennent après que des armes aient été livrées par la Turquie à l'EI en Syrie.
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Michel Garroté, 29.2.2016
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Barbouzes français en Libye

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D'un côté, la France accueille des dizaines de milliers de "migrants" (de jeunes islamistes pour beaucoup d'entre eux), et, la France, tolère sur son sol des zones mahométanes de non-droit et des prédicateurs salafistes ; d'une autre côté, la France envoie une poignée de barbouzes en Libye. C'est ridicule.
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Laurent Lagneau nous explique (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Pour traiter les problèmes sécuritaires qui affectent non seulement la Libye mais aussi ses voisins et l’Europe, la ligne officielle avancée par les puissances occidentales est d’attendre la mise en place d’un gouvernement libyen d’unité nationale pour ensuite lancer, à sa demande, une opération militaire dont l’objet serait avant tout d’apporter un soutien aux forces locales. Or, pour le moment, on en est encore loin. La Libye est déchirée entre deux factions rivales qui soutiennent chacun un gouvernement et un Parlement. Et cela fait évidemment le jeu des groupes jihadistes, dont la branche libyenne de l’État islamique (EI ou Daesh).
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Laurent Lagneau : Cette dernière profite du chaos ambiant pour étendre son influence, nouer des alliances avec des tribus perméables à son idéologie et recruter de plus en plus de combattants (environ 5.000 selon Washington). S’ajoute à cela le problème des migrants, objets de juteux trafics au départ des côtes libyennes. Donc, le temps presse. Pour autant, la formation de ce gouvernement d’unité nationale, prévue par un accord signé en décembre, au Maroc et sous l’égide des Nations unies, par des représentants des deux factions rivales, tarde à venir. Ainsi, le Parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, trouve toujours un prétexte pour donner son accord.
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Laurent Lagneau : Dans ces conditions, que faire ? Bien sûr, il n’est pas question d’attendre que l’EI soit enracinée durablement en Libye pour agir. D’où les frappes américaines contre l’encadrement de l’organisation jihadiste, dont une, effectuée en novembre, a neutralisé Abou Nabil, son chef présumé. Un second raid a été mené la semaine passée, à Sabratha, contre un camp d’entraînement de l’organisation jihadiste. Mais ces actions ne sont pas suffisantes. Plusieurs signes, apparus ces dernières semaines, laissent à penser que des forces spéciales occidentales sont à l’oeuvre en Libye. Ainsi, en décembre, une équipe américaine d’une vingtaine d’opérateurs a été « trahie » par des photographies diffusées par les forces aériennes loyales au gouvernement reconnu sur leur page Facebook.
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Laurent Lagneau : Toujours sur les réseaux sociaux, des informations sur la présence de forces spéciales françaises en Libye et sur des mouvements aériens inhabituels sont régulièrement avancées… Mais il n’est pas possible de les confirmer. Par exemple, la dernière en date affirme que des commandos français étaient aux côtés des troupes du général Haftar pour chasser des jihadistes de leur bastion de Lithi, à Benghazi, le 23 février, dans le cadre de leur opération « Sang du martyr ». Un autre exemple de ce type d’information concerne le raid américain de Sabratha. Ainsi, il est avancé qu’une embarcation de l’EI a été coulée, peu après les frappes contre le camp d’entraînement, au large de cette localité située à l’ouest de Tripoli par un drone américain. Peu avant, la présence de Rafale aurait été rapportée, conclut Laurent Lagneau (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.opex360.com/2016/02/24/la-france-mene-de-discretes-operations-la-branche-libyenne-de-letat-islamique/
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Notre civilisation brûle

Alep-1

   
Récemment, le directeur d’Europol a lancé une alerte générale dans tous les Etats européens du fait de la présence de 3'000 à 5'000 djihadistes infiltrés parmi les "migrants". Ces chiffres sont inférieurs à la réalité. La triste vérité, c'est que 10% à 50% du 1,2 million de "migrants" arrivé en Europe en 2015, ont eu une "expérience djihadique", selon des sources fiables, en Syrie, en Irak et en Libye notamment. En outre, environ 100'000 chrétiens meurent chaque année en terre d'islam. C'est un génocide à petit feu, c'est la fin d'un temps, c'est notre civilisation judéo-chrétienne qui brûle.
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Ivan Rioufol donne son point de vue (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les attentats de janvier et de novembre annoncent d’autres assauts. Car l’armée de l’ombre existe. Elle compte en France des milliers de guerriers, bénéficie de la passivité des cités, de la myopie du pouvoir,  de la collaboration des premiers traîtres. Les huit cents "zones sensibles" (ndmg - zones franco-musulmanes de non droit), les cent cinquante mosquées salafistes, les écoles coraniques, les Frères musulmans sont autant de foyers d’incubation. En face, nombreux sont ceux qui se sont déjà soumis. Or cette manière d’éviter l’affrontement est la pire. Une urgente et authentique résistance s’impose, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). A noter que "La guerre civile qui vient" d'Ivan Rioufol, aux Editions Pierre-Guillaume de Roux, sortira le  3 mars prochain.
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Sur aleteia.org, Aliénor Gamerdinger (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) signale le point de vue de Pierre Perrier, membre du CNRS et de l’Académie des Sciences, sur le drame que vivent l’Irak et la Syrie : « Nous sommes dans les débuts de la fin des temps, car la civilisation originelle du monde brûle ». Il s’agit de la civilisation des assyro-chaldéens (ndmg - il s'agit ici de Chrétiens d'Orient), qui portent encore aujourd’hui sur leur drapeau quatre lignes bleues : les quatre fleuves de la Genèse, et dont le génocide avait déjà bien été entamé par les Turcs il y a 100 ans.
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Aliénor Gamerdinger : Pierre Perrier rappelle que l’écriture est née à Sumer, dans le sud de l’Irak, il y a 3 500 ans. Cette région comblée par le Tigre et l’Euphrate était le cœur d’un véritable « croissant fertile » grâce à une prouesse technique : les milliers de canaux d’irrigation faisant naître l’agriculture. Le croissant fertile, explique l’intervenant, comprenait 50 villes allant jusqu’au Nil, dont chacune était peuplée de 25 000 à 50 000 habitants. Le peuple de Mésopotamie était nomade, mot dont la traduction n’est autre qu’ « hébreu » en langues araméenne et hébraïque, qui signifie « celui qui traverse ». Pour cette région, qui abritait la plus grande communauté humaine et commerciale du monde, la création d’une langue franche était indispensable, l’araméen était né.
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Aliénor Gamerdinger : Des découvertes archéologiques prouvent qu’au temps de Jésus, l’araméen était parlé de l’Espagne à la Chine pour faciliter les échanges diplomatiques notamment, et nous savons qu’à cette même époque il était depuis 500 ans la langue du peuple en Palestine. Langue écrite depuis toujours, dans laquelle la justice mésopotamienne ordonnait de coucher par écrit tous les contrats, ainsi que tous les débats contradictoires avec le nom des témoins. C’est d’ailleurs à la qualité de la justice et du système d’écriture assyro-chaldéen que nous devons la qualité des Évangiles, dont la traduction du mot « évangile » elle-même n’est pas choisi au hasard : Tchmita. De chmita, le récit et « T », notion grammaticale qui traduit une valeur juridique forte.
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Aliénor Gamerdinger : Cela nous amène au cœur du propos de Pierre Perrier, qui soutient l’hypothèse d’une écriture primitive des évangiles en araméen avant leur traduction en grec. « Il existe des techniques de lecture quasi-mathématiques permettant d’identifier si un texte est original ou s’il est traduit d’un autre texte. » Il ajoute : « Quand je raconte à mes amis de l’université d’Athènes que selon certains traducteurs européens, la langue originale des Évangiles est le grec, telle que le vocabulaire et la grammaire propres des Évangiles le laisseraient entendre, ils ne peuvent y croire ». Pourquoi choisir le grec comme langue support et véhicule des évangiles quand pas moins de quatre dialectes grecs différents cohabitent au temps de Jésus.
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Aliénor Gamerdinger : selon le spécialiste, il est impossible que les Évangiles aient été retouchés après l’Assomption de la Sainte Vierge, située dans le début des années 50. Au moment de la destruction de Jérusalem, c’est à Mossoul que l’Évangile original, la « Pchita » (qui signifie « pur », « simple ») aurait été envoyé pour être protégé des romains. À Mossoul, la Sainte Messe était dite de façon ininterrompue depuis l’an 37, ce dont Pierre Perrier se désole : « Une chaîne a été brisée, et ce par la Providence, ou par ceux qui luttent contre la Providence », conclut Aliénor Gamerdinger (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/02/une-geurre-civile-savance-a-pa.html
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http://fr.aleteia.org/2016/02/23/nous-sommes-au-commencement-de-la-fin-des-temps-car-la-civilisation-originelle-du-monde-brule/
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Je vous suis car vous critiquez l’islam et les musulmans

Migrants-1

   
Un musulman m'a récemment envoyé le message que voici : "Je vous suis (ndmg - sur Facebook) car vous critiquez l'islam et les musulmans". C'est donc en tant que musulman qu'il a cru bon de m'envoyer ce message. Et ce musulman précise bien que s'il me suit, c'est uniquement parce que je critique l'islam et les musulmans.
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Comme l'a tout récemment écrit Caroline Artus (extrait ; voir lien vers source en bas de page) : "Immigration, islamisation ? On ne pourra peut-être bientôt plus rien écrire de non élogieux sur le sujet. Dans aucun pays d’Europe", précise Caroline Artus (fin de l'extrait ; voir lien vers source en bas de page).
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Ivan Rioufol (extrait ; voir lien vers source en bas de page) : "Tout doit être fait pour éviter, en France, la guerre civile que l’islam radical aimerait semer pour imposer le califat, ce nouveau communisme. L’erreur serait néanmoins de se soustraire à l’épreuve en s’accommodant de ce nouveau totalitarisme et de ses multiples collaborateurs".

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Ivan Rioufol ajoute : "Le danger n’est pas le Front national, qui n’est que l’expression de la colère d’un peuple abandonné. C’est le déchaînement d’une idéologie apocalyptique qu’il s’agit de stopper pendant qu’il est encore temps. Cruellement frappée en 2015, la République doit, au préalable, vaincre son défaitisme. La société civile est prête à l’aider dans ce combat civilisationnel", précise Ivan Rioufol (fin de l'extrait ; voir lien vers source en bas de page).
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Et concernant la photo en haut du présent article, on peut clairement dire : la « Une » choisie par ce journal polonais pour illustrer les viols à Cologne "n’a pas fini de faire des vagues"...
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Michel Garroté
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http://www.bvoltaire.fr/carolineartus/europe-chasse-aux-anti-migrants-a-commence,239935
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2016/02/jgjggj.html
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Raid américain contre un camp de l’EI en Libye : 40 djihadistes tués

Tôt ce vendredi 19 février, les Etats-Unis ont mené un raid aérien en Libye. Selon un bilan provisoire, une quarantaine de personnes ont été tuées, dont une majorité de jihadistes tunisiens. C'est un camp de l'organisation Etat islamique, près de la ville de Sabratha, à 70 km de Tripoli, qui était ciblé. Selon Washington, ce camp abritait notamment le cerveau des attentats du Bardo et de Sousse, en Tunisie, dans lequels 60 touristes européens ont été tués l'an dernier.

Sources: rfi.fr, sputnik.newsnytimes.com