Arabie Saoudite : Mélanie, forcée à la prostitution et enterrée à la pelleteuse. « La vie des noirs compte uniquement en occident ? » s’interroge Janvier

Attention : Les images peuvent heurter à partir de 1min53sec


Arabie saoudite : Mélanie, domestique malgache, forcée à la prostitution et enterrée à la pelleteuse

 

 

Comme des centaines d’autres Malgaches, Mélanie, 22 ans, avait émigré en Arabie saoudite pour y travailler comme aide domestique. Le 15 mars, une vidéo montrant l’enterrement de la jeune femme, le corps recouvert à l’aide d’une pelleteuse, dans un cimetière non-musulman dans l’est du pays a choqué à Madagsacar, où les rites d’inhumation sont sacrés. Des associations dénoncent un trafic humain meurtrier des travailleuses d’Afrique de l’Est dans ce pays du Golfe.

Le 15 mars, une association franco-malgache a alerté notre rédaction à propos de cette vidéo, filmée le 11 mars à Al-Jubail, ville de la côte est saoudienne. On y voit une inhumation se déroulant au cimetière de Jubai, l’un des rares cimetières non-musulman du pays.

France 24

 

https://www.youtube.com/watch?v=k3eD1JDcsfs

Via Fdesouche

 

 

 

Cette année, la Suisse va donner 14 millions de francs au Yémen pour une guerre cautionnée par l’Arabie Saoudite et Obama

BERN - La Confédération suisse a l'intention de fournir 14 millions de francs suisses d'aide humanitaire au Yémen.

C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui le conseiller fédéral Ignazio Cassis lors de la conférence virtuelle des donateurs présidée par la Suède et la Suisse et organisée en coopération avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies.

Dans son discours, M. Cassis a appelé au respect du droit international humanitaire et a exprimé son soutien au processus de paix mené par l'ONU, selon une note du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). "Nous devons développer des approches plus durables pour donner des perspectives au peuple yéménite. Cela signifie que nous devons créer un lien étroit entre les activités dans les domaines de l'aide humanitaire, du développement, des droits de l'homme et de la paix", a déclaré le ministre.

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(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Tio.ch

Nos remerciements à Victoria Valentini


Note : Le Yémen est un exemple typique de pays musulman où les chrétiens sont persécutés, ce qui ne gène aucunement nos dirigeants.

Rappels :

Yémen : Obama a assuré le roi d'Arabie saoudite de son soutien

Yémen : Al-Anoud Hussein Chariane, mariée à 12 ans, frappée, transformée en esclave, défigurée par son mari

Tawakkol Karman, yéménite membre des Frères musulmans, devient membre du Conseil de surveillance de Facebook et d’Instagram

«Dommages collatéraux» au Yémen : 31 civils tués par des frappes de la coalition menée par Riyad

 

Arabie Saoudite : l’Etat islamique revendique l’attentat du cimetière non musulman, le consul de France visé

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué ce jeudi l'attentat qui a fait au moins deux blessés la veille au cimetière non musulman de Jeddah, en Arabie Saoudite, lors d’une cérémonie pour l’anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, en présence de diplomates occidentaux.

Dans un communiqué sur sa chaîne de propagande sur Telegram, Daesh affirme avoir mené l’attaque « en soutien » au prophète Mahomet. « Un détachement de soldats du califat a réussi à poser un engin explosif au cimetière (…) dans la ville de Jeddah hier » mercredi où plusieurs diplomates étaient réunis, affirme le communiqué.

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20Minutes.fr

Arabie saoudite : attaque à l’explosif au cimetière non musulman de Jeddah lors d’une cérémonie commémorative du 11-Novembre, plusieurs blessés

Un attentat à l'explosif s'est produit dans un cimetière de Jeddah en Arabie Saoudite ce mercredi. Plusieurs personnes ont été blessées. Un vigile du consulat de France avait été blessé dans cette même ville le 29 octobre dernier.

 

 

Cet attentat intervient deux semaines après une attaque au couteau qui a blessé un garde du consulat de France à Jeddah sur fond de colère de musulmans en raison de la publication de caricatures du prophète Mahomet par Charlie-Hebdo.

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La Dépêche

Via Fdesouche

Arabie saoudite : Attaque au couteau visant un vigile du consulat de France à Jeddah

Un vigile du consulat français dans la ville de Jeddah, en Arabie saoudite, a été attaqué à l'arme blanche, ce jeudi 29 octobre.

L'auteur présumé de l'attaque, un Saoudien, a été arrêté juste après les faits. Selon l'ambassade, les jours de la victime «ne sont pas en danger», a rapporté Franceinfo.

«L'ambassade de France condamne fermement cette attaque contre une emprise diplomatique que rien ne saurait justifier.»

 

 

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Msn.com

Enquête du journal Focus : Pour quelle raison les réfugiés musulmans ne sont-ils pas réinstallés dans les pays riches du Golf, proches culturellement, contrairement à l’Europe ?

Pour quelle raison les réfugiés des camps en Grèce ne sont-ils pas redirigés vers des pays riches comme l'Arabie Saoudite, le Qatar, le Bahreïn ou le Koweït? Après tout, ce sont des pays où vivent de nombreux frères de foi de ces réfugiés (musulmans) et où aucun problème culturel ne devrait se poser.

La réponse du journal allemand Focus.de

Depuis des années, les six États du Golfe (Arabie saoudite, Koweït, Oman, Qatar, Bahreïn et Émirats arabes unis) sont critiqués pour avoir accepté trop peu de réfugiés. En 2014, Amnesty International a publiquement dénoncé leur comportement et a accusé les États du Golfe de "ne pas fournir un seul site d'accueil pour les réfugiés". Les gouvernements de ces pays se sont défendus. L'Arabie Saoudite prétendait à l'époque avoir accordé la résidence à 2,5 millions de Syriens.

Il est difficile de vérifier combien de réfugiés ces nations ont accepté jusqu'à présent. Aucun des États du Golfe n'a signé la Convention de Genève sur les réfugiés. Cela signifie que les personnes déplacées accueillies ne sont pas officiellement enregistrées en tant que réfugiés. Dans aucun pays du Golfe, il n'existe de politique claire en matière d'accueil des réfugiés. Au contraire, ils ont tous créé des barrières bureaucratiques à l'entrée : tels que des visas coûteux et l'absence de reconnaissance officielle en tant que réfugiés.

En outre, la proximité religieuse et culturelle entre les États du Golfe et les pays de la Méditerranée orientale est limitée. Avant la guerre civile, la Syrie était un État multiethnique dans lequel vivaient des chrétiens et des musulmans. En revanche dans le Golfe, l'Islam domine [NDLR : En clair, pendant que l'Europe chrétienne accueille des musulmans, les pays islamiques ont laissé les chrétiens mourir pour préserver l'islam sunnite.]. En outre, les États sunnites du Golfe sont en concurrence avec l'Iran chiite et bombardent le Yémen. La plupart des Syriens choisissent de ne pas fuir une région instable pour une autre.

Ce ne sont là que quelques-unes des raisons qui poussent surtout les réfugiés vers le continent européen. La Grèce est la cible principale depuis un certain temps. Cela a également été le cas l'année dernière. Selon les chiffres de l'ONU, près de 60 000 réfugiés sont arrivés par la mer et près de 15 000 réfugiés par la terre (Turquie). L'État qui doit s'occuper de l'enregistrement et des procédures d'asile pour les réfugiés est régi par le "règlement de Dublin". Selon cette loi, le premier pays de l'UE dans lequel un réfugié est entré devient responsable

En résumé, cela signifie que de nombreux réfugiés décident dès le départ de ne pas fuir vers les États du Golfe. D'une part, la région est instable, d'autre part, il y a des obstacles à l'entrée. S'ils viennent en Europe, le pays dans lequel ils entrent en premier devient automatiquement responsable de ces réfugiés.

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(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Focus.de


Rappels :

Suisse. Winterthour: L’imam, au bénéfice du statut de réfugié, aurait poussé sa femme à devenir terroriste

Le Pape veut que les Européens intègrent les migrants musulmans avec leur identité religieuse

Pendant que Sainte-Sophie devient une mosquée, le Pape prie pour… les migrants : « C’est le Christ qui frappe à notre porte. »

Le secrétaire général de l’ONU félicite le Pape pour son action en faveur des migrants

Pape François: bâtir des murs contre les migrants est anti-chrétien

Finlande: le terroriste exprimait déjà sa haine des Finlandais dans le centre pour réfugiés

Manchester: Les premières photos du terroriste, fils de réfugiés libyens. Selon le Premier Ministre, une autre attaque peut être imminente.

Attentat du 13 novembre : les neuf terroristes étaient arrivés en Europe en tant que réfugiés (Der Spiegel)

Ansbach: le terroriste était un blessé de guerre de l’état islamique, arrivé en Europe comme réfugié pour se faire soigner

Attentats de Bruxelles : Le terroriste s’était mêlé au flot des réfugiés

Le Haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés inquiet du « climat de xénophobie » en Europe

 

Les Arabes En Ont Assez De Ces Palestiniens « Ingrats »

  • « Brûler le drapeau de mon pays et exiger ensuite que je vous salue est particulièrement stupide. » - Dr Waseem Yousef, universitaire émirati, Twitter.
  • « Quand je vois certains Palestiniens brûler le drapeau de mon pays à cause du traité de paix avec Israël - je me sens tenu de présenter des excuses à tout Israélien que j'ai pu offenser dans le passé. » - Dr Waseem Yousef.
  • « Penser qu'en 17 ans, l'Arabie saoudite a payé [aux Palestiniens] 6 milliards de dollars et les Émirats arabes unis 2,5 milliards de dollars. Cela signifie que depuis 40 ans, pas moins de 20 milliards de dollars leur ont été donnés. Si nous avions déversé cet argent sur Israël, son peuple tout entier se serait converti à l'islam ». – D'un compte affilié aux EAU sur Twitter.
  • Quand les dirigeants palestiniens ont fermement condamnés les Émirats arabes unis et les États arabes qui soutenaient la normalisation avec Israël, de nombreux Arabes ont soulevé la question de la corruption financière des dirigeants palestiniens. Des citoyens du Golfe ont rappelé que les dirigeants du Hamas, Ismail Haniyeh et Khaled Mashaal, disposaient d'une fortune personnelle évaluée à 9 milliards de dollars ; d'autres ont affirmé que la richesse personnelle de Mahmoud Abbas était estimée à 200 millions de dollars.

Les images de Palestiniens brûlant et piétinant le drapeau des Émirats arabes unis (EAU) et les photos du prince héritier Mohammed Bin Zayed, ont déclenché une vague de protestations dans plusieurs pays arabes. Nombreux sont les citoyens arabes qui ont accusé les Palestiniens d'ingratitude, de trahison et d'hypocrisie.

L'opinion publique arabe a été médusée par la violence des dirigeants palestiniens contre les Émirats arabes unis, un pays qui a officiellement accepté d'établir des relations avec Israël. Et la réaction de cette opinion publique est un signe de plus de la désillusion croissante du monde arabe à l'égard des Palestiniens.

Le message que les Arabes envoient aux Palestiniens est à peu près le suivant : « Nous en avons assez de vous et de votre cause. Vous êtes ingrats, hypocrites et vindicatifs.[...]

article complet: https://fr.gatestoneinstitute.org/16416/arabes-palestiniens-ingrats

Khaled Abu Toameh, journaliste primé basé à Jérusalem, est Shillman journalism fellow au Gatestone Institute.

Exclusif : la France ouvre un camp militaire destiné à former des soldats saoudiens sur son sol

Des soldats saoudiens formés sur le sol français. Telle est la révélation d’Amnesty International. Cette révélation intervient au moment où plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme pointent du doigt les exactions perpétrées par le régime saoudien au Yémen.

En effet, dans une enquête menée par Amnesty International et intégralement lue par Lecourrier-du-soir.com, l’organisation internationale nous apprend que le camp destiné à former les soldats saoudiens se trouve à Commercy, commune de la Meuse comptant 6.000 habitants.

Toujours d’après la même source, les militaires saoudiens sont arrivés en France pour y suivre une formation sur des armes vendues à l’Arabie Saoudite par une entreprise belge dont l’identité a été dévoilée par le média belge BrusselsTimes. Il s’agit en effet du groupe John Cockerill.

[...]

Lecourrier-du-soir.com

L’Arabie saoudite, le pays sans aucune église où les chrétiens sont persécutés.

Peut-on pratiquer la religion catholique en Arabie saoudite ? Si on entend par là aller dans une église pour y recevoir les sacrements et prier, la réponse est non ! Pour une bonne et simple raison : il n’y a pas une seule église dans ce pays musulman sunnite qui s’étend sur plus de deux millions de km2 et où vivent quelque 30 millions d’habitants. Parmi ceux-ci, comme dans les pays alentours, de très nombreux chrétiens. Leur nombre varie suivant les estimations mais, ce qui est sûr, c’est qu’il est très élevé, de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions.

Si certains peuvent franchir en voiture les 25 kilomètres de la Chaussée du roi Fahd, qui enjambe la mer depuis la côte est de l’Arabie jusqu’à Bahreïn, et aller ainsi à la messe à Manama, la plupart ne peuvent pas sortir du pays. Dans la plus grande discrétion, certains se réunissent dans des habitations particulières pour prier, mais ces réunions ne sont pas autorisées.

« Des chrétiens sont régulièrement arrêtés pour cette raison, comme on peut le lire dans la presse locale, explique un Occidental qui a travaillé plusieurs années dans le pays. Cela rappelle les premiers chrétiens, qui devaient pratiquer leur foi dans le secret. »

(...)

Famille chrétienne.fr

Via Fdesouche.com

 

Rappels :

Mohamed Hamdaoui, soigné et élevé en Suisse, milite à présent pour les musulmans.

Allemagne : Un Somalien poignarde un homme parce que celui-ci lui refuse une cigarette « Allahu akbar. Je tue les chrétiens! »

Espagne : Un musulman à bord d’un avion traite les chrétiens d’infidèles et crie que « la Sharia est la plus juste des lois » (Vidéo)

Nigéria : Déjà 6000 chrétiens auraient été assassinés cette année par les musulmans. « Ce djihad est basé sur une doctrine de haine enseignée dans les mosquées »

Royaume-Uni : Aucun chrétien parmi les 1’112 réfugiés syriens réinstallés. Seuls les musulmans ont été acceptés. L’Etat a tenté de cacher le scandale.

La vie en Egypte : un « enfer » pour les femmes chrétiennes

 

 

Arabie Saoudite : Profil bas des Occidentaux sur les droits de l’Homme

La crise diplomatique entre Ottawa et Ryad a fait naître, selon des responsables occidentaux, de «nouvelles lignes rouges» sur les droits de l'Homme en Arabie saoudite. Leurs pays doivent désormais se garder d'évoquer tout haut ce sujet sensible.

Le royaume ne laisse plus aucun pays occidental dénoncer ses violations des droits de l'homme sous peine de les frapper au portefeuille. Et cela fonctionne.

Soutenant les forces loyales au gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale, la pétromonarchie s'est lancée il y a trois ans et demi, en compagnie notamment des Émirats arabes unis, dans une guerre sans merci contre les houthis, soutenus par l'Iran, ennemi juré des Saoudiens, qui se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014. Ce conflit dévastateur, relativement oublié par la communauté internationale, en raison de l'extrême difficulté à se rendre sur place, a fait au moins 10 000 morts, dont 9 500 civils.

D'après l'ONU, elle a provoqué la pire crise humanitaire du monde dans le pays le plus pauvre de la péninsule Arabique. Si les deux camps sont accusés de crimes de guerre, les pays occidentaux se montrent relativement peu diserts au sujet des nombreuses « bavures » dont se rend coupable leur allié privilégié saoudien, qui possède la maîtrise totale des airs.

(...)

20Minutes.ch

Le Point.fr

 

Rappels :

Belgique: Un djihadiste marocain ne peut pas être expulsé en raison des Droits de l’Homme

Pour la Commissaire aux droits de l’Homme « les droits des migrants passent avant la sécurité des Etats. »

L’UE exige que l’Italie continue à accepter les migrants: « Même si l’Italie est en proie à des problèmes, elle a l’obligation de garantir les droits de l’Homme. »

Cour européenne des droits de l’homme: La Suisse condamnée pour « racisme » après avoir donné raison à un politicien UDC

La Suisse va augmenter son financement « des Droits de l’Homme »

Tessin. Un entrepreneur algérien refuse la loi anti-burqa: Il veut que la Suisse se fasse condamner par la Cour européenne des droits de l’Homme

Zurich : un Noir prétend qu’il a été contrôlé en raison de sa couleur de peau et saisit la Cour européenne des droits de l’homme.

« Pour une France salafiste »

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Michel Garroté -- Un rapport de l'Institut Montaigne indique, sans surprise, que l'islamisme en France est aujourd'hui en situation de monopole intellectuel, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les librairies. Autre information : la quasi-totalité des réponses en ligne aux questions religieuses est fournie par des interlocuteurs proches des salafistes.
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"Au cœur de la Fabrique de l’islamisme", le titre du rapport, désigne deux pays, la Turquie et l'Arabie Saoudite. Selon l'enquête de l’Institut Montaigne, l'argent déboursé par ces deux États afin de former des cadres politico-religieux et diffuser l'islam politique a fini par influencer les musulmans européens et imprégner leur pensée. Il a fallu un rapport de 800 pages pour savoir cela (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
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Source :
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/09/le-monopole-du-salafisme-au-sein-de-lislam-en-france.html
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Arabie Saoudite-Canada, les dessous d’une brouille majeure

Entre accusations de violations des droits de l’Homme d’une part et d’ingérence dans les affaires intérieures d’un État de l’autre, les relations entre le Canada et l’Arabie saoudite sont au plus mal. La crise qui a explosé en août dernier couvait-elle depuis longtemps? Le Désordre mondial aborde la question avec Pierre Conesa, auteur de Hollywar.

«Le Canada est gravement préoccupé par les arrestations de militants de la société civile et des défenseurs des droits des femmes à l'Arabie Saoudite, y compris Samar Badawi. Nous exhortons les autorités saoudiennes à les libérer immédiatement, ainsi que tous les autres militants pacifiques.»

C'est ce tweet de Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada, qui aurait mis le feu aux poudres entre Ryad et Toronto. Depuis ce message du 3 août dernier, les relations diplomatiques et économiques entre l'Arabie saoudite et le Canada sont au plus mal. Ryad a même suspendu ses vols vers Toronto et les bourses pour les Saoudiens étudiant dans les universités canadiennes.

Au delà des accusations d'ingérence étrangère dans les affaires de l'Arabie saoudite d'une part et de violation des droits de l'Homme de l'autre, qu'est-ce qui se cache derrière ce conflit entre les deux pays? Pour en débattre, Rachel Marsden reçoit Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense et auteur du livre Hollywar (Éd. Robert Laffont).

Source

Arabie saoudite : prince disparu !

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Michel Garroté -- Dans la nuit du 21 au 22 avril passé à Riyad, capitale du royaume d'Arabie saoudite, éclate près d'un palais royal une violente et longue fusillade, sur laquelle existent d'authentiques vidéos. Or, dans ces tirs aisément identifiables, ceux de fusils d'assaut dont ni l'armée, ni la garde nationale, ni la police du royaume ne sont dotées.
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Depuis, le Prince saoudien Mohammed ben Salman, dans un pays qui est un géant de l'énergie, poids lourd de la géopolitique pétrolière et tuteur, comme "Gardien des deux lieux saints" de La Mecque et Médine et de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), un forum planétaire d'un milliard et demi de musulmans, le Prince Mohammed ben Salman, écrivions-nous, a disparu.
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Pourquoi nos médias (qui pendant 25 jours nous ont raconté, quotidiennement, la soi-disant "disparition" de Mélania Trump), du Prince Mohammed ben Salman, ne parlent-ils quasiment pas ? (voir lien vers source en bas de page)
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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https://fr.news.yahoo.com/arabie-saoudite-l-peut-d%C3%A9duire-fragments-nouvelles-prince-081907840.html
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En Arabie, le cardinal Tauran demande la liberté religieuse

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Michel Garroté  --  Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, se trouve depuis le 13 avril dans la capitale d’Arabie Saoudite où il restera jusqu’au 20 avril pour retourner la visite faite au Vatican, le 20 septembre 2017, par le Secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale, le Sheikh Mohammed Abdul Karim Al-Issa.
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Le cardinal Tauran est reçu par le prince Mohammed ben Abderrahmane ben Abdelaziz, vice-gouverneur de Ryad. C’est la première fois qu’en Arabie Saoudite, dans la patrie du wahhabisme, un des courants les plus radicaux de l’islam, un haut représentant de l’Eglise catholique s’exprime sur des questions telles que la liberté de religion et l’égalité des droits entre les croyants de toutes confessions.
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Je peux comprendre, dans un certain sens, la démarche du cardinal Tauran, puisqu'en effet, l'Eglise catholique est dotée d'un "Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux". Cela dit, je ne me fais aucune illusion, précisément parce que l'Arabie Saoudite est la patrie du wahhabisme, un des courants les plus radicaux de l’islam.
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Extraits des déclarations du cardinal Tauran (voir source en bas de page) : « La religion peut être proposée, mais jamais imposée, puis, acceptée ou refusée. Toutes les religions doivent être traitées de la même manière, sans discrimination, parce que leurs fidèles, tout comme les citoyens qui ne professent aucune religion, doivent être traités de la même manière ».
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« Les leaders spirituels ont le devoir d’éviter que les religions soient au service d’une idéologie et ils doivent être capables de reconnaître que certains de nos coreligionnaires, comme les terroristes, ne se comportent pas correctement. Le terrorisme représente une menace constante. C’est pourquoi nous devons être clairs et ne jamais le justifier. Le terrorisme veut démontrer l’impossibilité du 'vivre-ensemble'. Nous croyons exactement le contraire. Nous devons éviter l’agression et le dénigrement ».
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« Tout dialogue interreligieux authentique commence par la proclamation de sa propre foi. Nous ne disons pas que toutes les religions se valent mais que tous les croyants, ceux qui cherchent Dieu et toutes les personnes de bonne volonté qui n’ont pas d’affiliation religieuse, sont d’égale dignité. Chacun doit être laissé libre d’embrasser la religion qu’il veut », a ajouté le cardinal Tauran (voir source en bas de page).
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Adaptation & Mise en Page : Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Source :
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http://www.diakonos.be/settimo-cielo/ce-quon-avait-encore-jamais-dit-en-arabie-saoudite-la-premiere-fois-de-tauran/
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L’Arabie saoudite a perdu la bataille en Syrie

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Michel Garroté  --  En acceptant que Bachar el-Assad restera au pouvoir, Mohammad ben Salmane reconnaît l’échec de la politique saoudienne (source en bas de page). L’Arabie saoudite admet pour la première fois publiquement sa défaite en Syrie. En déclarant la semaine dernière dans une interview en marge de sa tournée américaine que « Bachar el-Assad restera (au pouvoir) », le prince héritier Mohammad ben Salmane (MBS) a officialisé le décrochage de Riyad sur le front syrien. Cette déclaration représente moins un revirement de la politique étrangère du royaume qu’une officialisation du désengagement progressif de Riyad entamé au moment de l’intervention militaire russe en septembre 2015.
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Premier grand déplacement diplomatique de MBS, son séjour outre-Atlantique doit durer trois semaines. C’est l’occasion pour le jeune prince héritier d’apposer une marque plus personnelle à la diplomatie du royaume. L’intervention en Syrie est davantage l’œuvre de son oncle, le roi Abdallah, et de son père le roi Salmane. « Ce qui est véritablement nouveau dans les déclarations de MBS au Time, c’est que Riyad tend à parler de politique étrangère en public », explique à L’Orient-Le Jour Simon Henderson, consultant au Washington Institute. La déclaration de MBS est ainsi l’affirmation d’une nouvelle dynamique, signalant un recentrage des efforts saoudiens en Irak, où le royaume est à la manœuvre, mais surtout sur le front yéménite, où l’Arabie saoudite croit encore dans ses capacités à remporter des victoires décisives malgré l’embourbement.
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Si Riyad a soutenu militairement une partie de l’opposition anti-Assad à partir de fin 2012, ses motivations étaient moins liées au président syrien qu’à la dépendance de Bachar el-Assad envers Téhéran. Même si le régime syrien n’a jamais été accommodant pour le royaume avant les printemps arabes, l’évitement de la rupture totale entre les deux pays a primé, même au plus fort des tensions avec l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. L’hypothèse était que plus Bachar el-Assad se sentirait isolé sur la scène régionale, et plus il renforcerait ses liens avec Téhéran. MBS semble renouer avec cette logique puisqu’il précise, dans son interview au Time : « Je crois que Bachar a intérêt à ne pas laisser les Iraniens faire ce qu’ils veulent. » « MBS pense qu’il peut travailler avec Bachar el-Assad pour réduire l’influence iranienne. C’est trop optimiste, Assad a été prêt à dormir avec le diable », ajoute M. Henderson.
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Au début de la guerre civile, le roi Abdallah est resté fidèle à la préférence saoudienne pour la stabilité autoritaire, et a donc temporairement soutenu Bachar el-Assad. C’est la crainte d’une contagion insurrectionnelle qui domine, d’autant plus que le royaume est très hostile à tous les mouvements appartenant à la galaxie des Frères musulmans. Mais progressivement le royaume abandonne le statu quo traditionnel pour miser sur un changement de régime. La répression d’un pouvoir alaouite contre des manifestants majoritairement sunnites a sans doute joué un rôle. La dépendance croissante de Damas envers Téhéran arrive cependant au sommet des motifs de l’intervention saoudienne. « L’Iran voit la Syrie comme une avenue vers le Hezbollah et Téhéran est déterminé à travailler avec Bachar el-Assad », explique M. Henderson. La Syrie est le tronçon vital de la voie d’approvisionnement en armes vers son principal obligé dans la guerre par procuration avec Israël, celle-là même qui lui permet de peser à l’échelle internationale.
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Le soutien à l’opposition syrienne a toutefois été basé sur une série d’erreurs de calcul, et notamment une lecture erronée des intentions de Barack Obama. Les États-Unis n’interviendront pas de façon décisive dans le conflit, comme l’escomptait Riyad qui dépend largement de Washington pour accomplir son agenda régional. Une incompréhension que le veto américain sur la livraison d’armes antiaériennes aux rebelles a amplement attestée.
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 « C’est davantage le Qatar qui était à l’avant-garde en Syrie. L’Arabie saoudite est arrivée plus tard, et au lieu de s’entendre avec Doha ils ont préféré débaucher les rebelles soutenus par le Qatar », souligne pour L’OLJ Fabrice Balanche, géographe spécialiste du Moyen-Orient. Riyad reprochait à Doha et Ankara leur soutien disproportionné aux Frères musulmans. Les trois principaux sponsors de l’opposition ont brûlé les étapes en projetant sur le camp anti-Assad leurs préférences politiques, anticipant déjà un gouvernement sunnite allié dans la Syrie post-Assad. La rivalité entre les éléments de l’opposition soutenus par l’Arabie saoudite et ceux qui l’étaient par le Qatar et la Turquie mène à la démission en 2013 de son premier président et potentielle figure unificatrice Moaz el-Khatib, signant le début de l’accaparement du Conseil national syrien par des forces pro-saoudiennes. Alors que l’axe chiite Iran-Syrie-Hezbollah est resté cohésif, c’est les factions qui ont prévalu au sein de l’opposition sunnite. Son implication dans le conflit, tout comme celui de la Turquie, du Qatar ou de l’Iran, a contribué à amplifier le facteur confessionnel et à marginaliser les groupes les plus modérés, moins financés et structurés et donc moins attractifs.
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L’intervention saoudienne connaît pourtant un moment de pic au printemps 2015. Mettant leur rivalité de côté, Riyad, Doha et Ankara s’entendent pour soutenir ensemble les rebelles syriens qui parviennent à prendre la province d’Idleb en mars 2015 et qui menacent Lattaquié, l’un des fiefs du régime. Ce dernier est sur le point de s’effondrer avant que Moscou ne vienne à son secours à partir de septembre 2015. « L’intervention russe constitue un tournant pour la politique saoudienne en Syrie », explique Christopher Phillips, professeur à la Queen Mary University (Londres). Moscou renverse le cours du conflit en faveur du régime, et dans les situations difficiles, « l’opposition syrienne n’est jamais sortie renforcée des tentatives saoudiennes pour la structurer », souligne Eberhard Kienle, directeur de recherche au CERI de Sciences Po.
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Les chemins divergents empruntés par la Turquie et le Qatar ont contribué à isoler l’Arabie saoudite sur la question syrienne. À partir de 2016, Ankara amorce une détente avec la Russie, couronnée par la levée progressive des sanctions économiques (consécutives à la destruction d’un avion russe par la Turquie en novembre 2015) et un rapprochement avec l’Iran. Trouver un modus vivendi avec les deux parrains du régime baassiste était pour la Turquie la porte d’entrée nécessaire pour avancer dans le nord de la Syrie, où l’emprise kurde constitue aux yeux d’Ankara une menace stratégique de premier ordre. Ankara abandonne Alep-Est, repris par le régime en décembre 2016, et utilise les dernières factions rebelles comme des fantassins au service de son combat contre les Kurdes.
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Quant au Qatar, son isolement au sein du Conseil de coopération du Golfe l’a poussé à réévaluer sa position sur la Syrie en normalisant ses relations avec l’Iran et en renforçant son alliance avec la Turquie. Le Qatar a fait pression sur Ahrar al-Cham et Faïlaq al-Rahman, soutenu par Doha, pour mettre fin à leur résistance dans la Ghouta et l’émir Tamim a été reçu dernièrement par le président russe à Moscou. La mise au ban du Qatar orchestrée par Riyad et Abou Dhabi, moteur du rapprochement de Doha avec les maîtres du jeu syrien, illustre ainsi l’hyperactivité contre-productive de MBS qui « a mené de front la guerre au Yémen, la gestion de la crise syrienne, son offensive contre Doha au sein du CCG et sa tentative de reformation du gouvernement libanais avec la démission forcée de Saad Hariri. Cet investissement diplomatique est au-dessus des capacités du royaume », selon M. Phillips.
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Riyad espère aujourd’hui que  Washington va se maintenir en Syrie, afin d’endiguer le corridor chiite qui est déjà créé, selon Fabrice Balanche. Un corridor qui reste cependant fragile car contesté par Washington, Riyad et Tel-Aviv. Donald Trump a toutefois été clair mardi au cours d’une conférence de presse à la Maison-Blanche : si Riyad compte sur Washington pour assurer ses intérêts en Syrie, il va falloir passer à nouveau à la caisse.
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Adaptation de Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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https://www.lorientlejour.com/article/1108845/comment-larabie-saoudite-a-perdu-la-bataille-en-syrie.html
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Arabie saoudite : des femmes de ménage marocaines «mises en vente» sur internet

Le ministère saoudien de l’Intérieur a ouvert une enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs annonces postées par des Saoudiens souhaitant abandonner leurs femmes de ménage contre de l’argent.

Une affaire assimilée à de l’esclavagisme moderne vient une nouvelle fois de secouer l’Arabie Saoudite. Citant des médias locaux, le site marocain alyaoum24 a rapporté le 25 février que le ministère saoudien de l’Intérieur avait récemment ouvert une enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs annonces, publiées initialement sur un site saoudien de petites annonces par des Saoudiens exprimant leur désir de «vendre» leur femme de ménage d'origine marocaine.

Sur ces annonces, les défauts et les qualités de ces femmes sont même mentionnées. Sur l’une d’entre-elles, on apprend que le vendeur se sépare de sa femme de ménage car elle a du «mal à s’occuper des enfants». Une autre est quant à elle «mise en vente» car elle «réclame un téléphone avec internet». Et pour couronner le tout, un des auteurs d'annonce précise qu'une période d'essai de quelques jours peut être convenue avant la transaction finale.

En Arabie saoudite, les travailleuses constituent une importante main-d'œuvre. Nombre d'entre elles ont déjà signalé avoir été victimes d'abus, de viols et d'agressions de la part de leurs employeurs qui parfois leur confisquent leur passeport quand elles arrivent dans le pays, bafouant ainsi le droit international et les lois saoudiennes.

Source

 

 

Arabie Saoudite: Un centre de déradicalisation 5 étoiles

Lieu de transition entre prison et liberté, ce confortable complexe est le symbole d'une stratégie saoudienne controversée de rééducation de jihadistes, qui mise sur la guérison idéologique plutôt que sur la coercition.

Le Centre de conseil et d'orientation Mohammed ben Nayef, dirigé par des religieux et des psychologues, a pour mission d'empêcher des condamnés ayant purgé leur peine de retomber dans le jihad.

"Nous nous concentrons sur la correction de leurs idées fausses", souligne Yahya Abou Maghayed, un directeur du centre, en faisant visiter à l'AFP le vaste complexe bordé de palmiers, dans une voiturette de golf.

D'anciens membres d'Al-Qaïda ou des talibans sont logés dans une série d'édifices bas, dotés de téléviseurs grand écran, au milieu de pelouses manucurées. Ils s'y promènent librement, en robe blanche.

Ils ont accès à une salle de sports bien équipée, à des appartements réservés aux visites conjugales et à une clinique.

"Nous faisons en sorte que les +bénéficiaires+ aient le sentiment qu'ils sont des gens normaux et ont encore une chance de se réinsérer dans la société", explique Abou Maghayed, ajoutant que le centre s'abstient de les qualifier de prisonniers ou détenus.

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Source et article complet

Pourquoi Donald Trump est-il bien vu en Israël ?

   
Michel Garroté  --  Ca pète de tous les côtés, comme dirait l'autre. Alors qu’un tir de missile, par des islamistes yéménites houthistes chiites, a visé l’aéroport international de Riyad, le samedi 4 novembre 2017, l’Arabie saoudite sunnite accuse l'Iran chiite de fournir à ces islamistes chiites des équipements militaires.
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D'autre part, le Premier ministre libanais Saad Hariri (qui détient également la nationalité saoudienne)  --  qui a annoncé, le même samedi 4 novembre 2017, sa démission depuis l'Arabie saoudite  --  a quitté Ryad pour Abou Dhabi, où il va s'entretenir avec le prince héritier des Emirats Arabes Unis, Mohamed bin Zayed al Nahyan (Puigdemont, Hariri, qu'est-ce qu'ils ont tous à se barrer comme ça à l'étranger ?).
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Le Premier ministre libanais, issu de la communauté sunnite, a invoqué des menaces sur sa vie et des agissements de l'Iran à travers son allié chiite libanais, le Hezbollah, déjà responsable de l'assassinat de son père, Rafik Hariri, en 2005 (Hariri a peur de se faire descendre par les allumés du Hezbollah et Puigdemont craint de finir sa vie dans une geôle madrilène où personne ne parle catalan, bon, c'est vrai que ce n'est pas très rigolo, mais tout de même, où donc est passé le temps des héros ?).
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Dans ce contexte, et, à propos de la situation au Proche et au Moyen Orient, à propos de Donald Trump et à propos d'Israël, Ivan Rioufol écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les Français, très majoritairement, n’aiment pas Donald Trump. Mais les Israéliens, en tout cas, ne partagent pas cet unanimisme. Or leur lucidité concernant la lutte contre le totalitarisme islamique, leur ennemi déclaré et mortel, invite à se demander si l’opinion française ne se laisse pas endormir par l’anti-trumpisme moutonnier des médias.
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Ivan Rioufol : Rencontré samedi 4 novembre 2017 au soir à Jérusalem, le philosophe Michaël Bar-Zvi, confirme cette constatation que le visiteur peut faire à l’écoute de la rue israélienne : "Trump considère que le réel danger c’est l’Iran et il a raison". En tout cas, son discours du 21 mai 2017 à Riyad [Arabie saoudite]  --  qui enjoignait aux Etats musulmans de vaincre "l’extrémisme islamiste" alimenté par l’Iran  --  n’est pas pour rien dans le coup de force [ndmg - tout récent] du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman. Le soir même où j’interrogeais Bar-Zvi, poursuit Ivan Rioufol, au cours d’un dîner organisé [le samedi 4 novembre 2017] par une association juive de soutien au développement environnemental et économique d’Israël, le fils du roi Salman passait un grand coup de balai anti-corruption et anti-fondamentalisme dans les rangs les plus proches du pouvoir [voir plus haut ; il fera date dans l'histoire, ce samedi 4 novembre 2017...].
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[ndmg - en mai dernier, lors sa visite en Arabie saoudite, Trump a également secoué les wahhabites, les salafistes, comme il l'avait fait avec les Iraniens, invitant fermement les Saoud à donner chez eux un coup de balai anti-fondamentaliste ; en quelques semaines, on a vu la police religieuse du royaume de plus en plus marginalisée et près d’un millier d’imams et des notables religieux extrémistes ont été raflés].
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Ivan Rioufol : Walid Ben Talal, notamment propriétaire du George V à Paris, fait partie des personnalités arrêtées. L’intention du prince héritier est de rompre avec les Wahhabites et leur pression religieuse. "Nous n’allons pas passer 30 ans de plus de notre vie à nous accommoder d’idées extrémistes et nous allons les détruire maintenant". Ce jeune dirigeant de 32 ans, appelé à succéder à son père malade [ndmg - malade, vieux et gaga], vient déjà d’autoriser les femmes à conduire. II semble vouloir aller vite dans les réformes.
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Ivan Rioufol : En fait, Trump partage avec les Israéliens un réalisme qui effraie la vieille Europe. Le rejet que suscite le président américain dans les médias n’est pas très éloigné de celui que rencontre l’Etat hébreu et son sionisme [ndmg - sachant que par-dessus le marché, presque plus personne, aujourd'hui, ne sait ce qu'est le sionisme]. La perspective de défendre une Patrie, quitte à passer par la guerre, est une issue inacceptable pour les esprits déjà soumis à l’idéologie de la table rase. Comme le rappelait Jean-François Revel, "l’idéologie n’étant pas tirée des faits, elle ne se sent jamais réfutée par eux".
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Ivan Rioufol : En France, la "parole libérée" n’est saluée que lorsqu’il s’agit d’accabler l’Occident. 'Le Monde' a consacré un dossier à "un antisémitisme du quotidien", sans que les mots islam, musulman, Coran, ne soient prononcés une seule fois. Les bourreaux d’Ilan Halimi, dont la stèle a été profanée, y sont encore décrits comme des "jeunes de Bagneux". Les Israéliens n’ont pas ces pudeurs, que Trump ne partage pas non plus. Le sentiment de sécurité que j’ai pu éprouver ces derniers jours dans le désert du Néguev comme dans la vieille ville de Jérusalem est à la mesure de la force mentale et de la détermination collective qui habitent la Nation israélienne.
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La France malade doit-elle tirer un trait sur son passé, sa culture, sa fierté, sa puissance, son dynamisme, pour plaire à ceux qui lui intiment de baisser les yeux, de courber l’échine, de s’excuser d’être encore là ? En Israël, des tomates poussent dans le désert et la voiture autonome de demain est testée dans un centre de recherche de Jérusalem. L’intention du prince saoudien, encouragé par Trump, est d’enfreindre l’interdit de faire des affaires avec les Juifs. En France les chiens aboient, en Israël la caravane passe, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 7.11.2017
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/11/donald-trump-bien-vu-disrael.html
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Syrie – Le Tsar et le Sultan

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Michel Garroté  --  Le dictateur islamiste turc Erdogan va effectuer les 23 et 24 juillet 2017 une tournée dans le Golfe qui le conduira notamment au Qatar et en Arabie saoudite, en pleine crise diplomatique dans cette région. Erdogan se rendra également au Koweït, principal médiateur entre le Qatar et ses voisins du Golfe. La Turquie est un proche allié du Qatar et entretient aussi de bons rapports avec l’Arabie saoudite. L’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte, qui ont coupé leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusent Doha de soutien actif aux islamistes extrémistes, d’être derrière des actions de déstabilisation dans la région et, au-delà, de se rapprocher de l’Iran chiite, le grand rival du royaume saoudien sunnite.
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Ils ont présenté une série de demandes à Doha pour mettre fin à la crise parmi lesquelles la fermeture de la chaîne Al-Jazeera, la réduction de ses relations avec l’Iran ou la fermeture de la base turque au Qatar. L’ambassadeur d’Arabie saoudite en Algérie, Dr Sami Abdullah Al-Saleh, a tout récemment déclaré que le Hamas est une organisation terroriste. Selon lui, la seule solution est que le Qatar accepte toutes les revendications de l’Arabie saoudite et de ses alliés et cesse d’héberger et de financer les organisations terroristes. De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a dit espérer que la guerre au Yémen ne résulterait pas en confrontation directe entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Mais, dans tout cela, quid de la Syrie ? Ci-dessous, les lectrices et lecteurs trouveront une intéressante interview de l'excellent géopoliticien Alexandre del Valle avec Lionel Baland du site Internet "Eurolibertés".
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Lionel Baland pour "Eurolibertés" (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Selon vous, l’objectif principal de la guerre en Irak est la création d’un Kurdistan indépendant ?
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Alexandre del Valle : Oui, en détruisant l’État irakien du parti Baas.
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Lionel Baland : La Turquie n’a pourtant pas intérêt à voir naître cet État indépendant. Pourquoi la Turquie a-t-elle combattu en Syrie le régime de Bachar el-Assad alors que cela peut conduire à l’indépendance du Kurdistan syrien ?
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Alexandre del Valle : La Turquie depuis Recep Tayyip Erdoğan n’est plus celle d’autrefois. Erdogan veut que la Turquie redevienne un peu l’Empire ottoman et il est une sorte de sultan qui défend les musulmans sunnites du monde entier. La Turquie désire jouer, à l’instar du Pakistan et de l’Arabie Saoudite, le rôle de leader des sunnites. Si vous êtes le leader des sunnites, vous êtes contre la pénétration iranienne en Irak et contre le pouvoir de Bachar el-Assad en Syrie, car cela constitue l’axe chiite que vous combattez. Cela suit donc une certaine logique. Mais cela semble contradictoire par rapport à la situation passée car autrefois la Turquie, à l’époque kémaliste et militaire, ne résonnait pas en tant que pays sunnite.
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Alexandre del Valle : Avant, la Turquie était l’alliée de Bachar el-Assad, car, à l’époque, les militaires ne raisonnaient pas en tant que sunnites, mais comme des nationalistes. Et beaucoup étaient Alevis ou francs-maçons. Ils n’étaient pas du tout religieux. Depuis que les militaires ont été renversés et que les généraux sont devenus islamistes, la Turquie n’a plus du tout la même politique internationale qu’auparavant. Elle avait une diplomatie laïque et nationaliste qui s’entendait même avec Bachar el-Assad ou son père ou l’Iran chiite. Aujourd’hui, la Turquie est pan-islamiste et se veut le chef du monde sunnite et, par conséquent, elle soutient les sunnites, donc les rebelles en Syrie.
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Lionel Baland : Recep Tayyip Erdoğan est-il un nationaliste grand turc ou un islamiste ?
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Alexandre del Valle : Les deux. Ce qui caractérise l’idéologie, intitulée « vision nationale » (Millî Görüş), qui a formé Erdogan lorsqu’il était jeune, c’est un islamisme à la turque. C’est un vrai islamisme, mais au sein duquel la Turquie serait le concurrent des Arabes. Elle serait le vrai noyau de l’islam mondial alors que les Arabes, eux, prétendent être le cœur de l’islam. C’est un mélange de nationalisme turc très arrogant et très impérial, pan-turquiste et islamiste. Erdogan fait la synthèse national-islamiste, alors que les militaires kémalistes étaient contre l’islamisme. Ils étaient nationalistes laïques.
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Lionel Baland : Erdogan s’inspire-t-il malgré tout de Mustafa Kemal Atatürk ?
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Alexandre del Valle : Non. Si ce n’est à l’envers.
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Lionel Baland : Comment expliquez-vous l’évolution des relations entre la Russie et la Turquie ?
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Alexandre del Valle : Cela montre que le monde multipolaire ne relève pas du manichéisme ou du moralisme. La Turquie a agressé la Russie en abattant un avion russe. Une crise en a résulté, ainsi que des représailles économiques et diplomatiques. Tout à coup, Erdogan est ennuyé. Il y a une tentative de le renverser.
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Alexandre del Valle : Le président russe Vladimir Poutine, qui est un grand stratège et qui est patient, s’est dit : "Voilà une occasion de faire en sorte qu’Erdogan revienne dans mon giron, afin d’ennuyer les Occidentaux. Ceux-ci ont créé la Turquie pour endiguer la Russie, donc en tant que Russe, je n’ai pas intérêt à me brouiller longtemps avec les Turcs. J’ai intérêt à ce que les Turcs me mangent dans la main".
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Alexandre del Valle : Il a donc averti Erdogan et lui a sauvé la mise et ce dernier est venu le remercier. Il est devenu le copain de la Russie. Ils n’ont pas les mêmes intérêts, mais ils se sont dit qu’ils en ont ras le bol des Occidentaux qui les ont déçus et ont décidé de s’entendre, même s’ils ne sont pas d’accord sur la Syrie. Ils se sont partagé pragmatiquement le gâteau en Syrie : "Toi, tu peux aller là. Et moi, je peux aller là". Ils se sont entendus pragmatiquement en grande partie pour lutter contre l’hégémonie occidentale.
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Lionel Baland : Pourquoi Angela Merkel a-t-elle ouvert les frontières en 2015 aux migrants ?
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Alexandre del Valle : La Chancelière allemande Angela Merkel ne résonne pas comme les dirigeants français. L’Allemagne souffre d’une forte dénatalité. Les Allemands ne font plus d’enfants et ce pays a besoin de travailleurs car l’Allemagne est un producteur de biens manufacturés. L’Allemagne est un pays mercantiliste. Ce pays n’a pas les mêmes intérêts que la France. Elle s’est dit que les migrants clandestins constitueront une main-d’œuvre assez bien formée, car les migrants ne sont pas nécessairement des analphabètes et arrivent à se payer le voyage. Ces gens ne sont pas issus des milieux les plus pauvres. Elle s’est dit qu’elle disposera d’une main-d’œuvre à bon marché qu’elle régularisera. De plus, il y a le côté allemand hara-kiri afin de se faire pardonner – en acceptant des migrants – le passé du pays.
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Lionel Baland : Divers pays musulmans se disputent-ils le contrôle du financement des mosquées en Europe ?
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Alexandre del Valle : Oui, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Maroc, le Qatar, l’Algérie, le Pakistan, les Frères musulmans se disputent le contrôle et le financement des mosquées en Europe.
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Lionel Baland : Quelle est la position des Marocains ?
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Alexandre del Valle : Ils sont très souvent d’accord avec l’Arabie Saoudite. Ils ont un double jeu. Ils se disent modérés mais ils sont très alliés à l’Arabie Saoudite.
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Lionel Baland : Pour les musulmans est-il pire d’être chrétien ou athée ?
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Alexandre del Valle : Athée est le pire. Les chrétiens peuvent payer un impôt et se soumettre en étant inférieur. Les athées ne peuvent pas être épargnés s’ils ne se convertissent pas.
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Lionel Baland : Pourquoi les Yézidis sont persécutés ?
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Alexandre del Valle : Ils sont considérés comme païens et c’est ce qu’il y a de pire pour l’islam, au même titre que les athées.
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Lionel Baland : Pourquoi l’État islamique n’attaque-t-il pas Israël ?
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Alexandre del Valle : Je pense que la thèse diffusée dans le public qui veut qu’Israël et l’État islamique soient alliés relève des thèses complotistes. La raison est que le Hamas ne tolère pas de concurrence et a empêché l’État islamique d’entrer dans la zone palestinienne (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Source :
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http://eurolibertes.com/geopolitique/interview-dalexandre-del-valle/
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Saoudiens et Qataris – Où en sommes-nous ?

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J'aimerais revenir très brièvement, comme à mon habitude, sur le fait (déjà annoncé par Les Observateurs) que le roi Salmane d'Arabie saoudite, 81 ans (cf. photo), a nommé, mercredi 21 juin 2017, son jeune fils Mohammed (cf. photo), prince héritier, confirmant son ascension dans un contexte de double crise, d'une part avec le Qatar, et d'autre part, avec la guerre au Yémen. Le roi Salmane a ainsi évincé son neveu, le prince héritier Mohammed ben Nayef, et, à sa place, il a nommé, héritier du trône, son jeune fils, Mohammed ben Salmane, 31 ans.
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Mohammed ben Salmane est aussi Ministre de la Défense, Vice-Premier ministre, Conseiller spécial du roi Salmane et il est également président du Conseil des Affaires économiques et de Développement, Conseil qui supervise Saudi Aramco, la plus grande compagnie pétrolière du monde. Bref, le prince héritier Mohammed ben Salmane devient, de fait, le Numéro Un de la dynastie Al-Saoud, en attendant de devenir un jour le roi d'Arabie saoudite.
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Les "grands médias" allèguent que le jeune Mohammed ben Salmane serait un "modéré". Un wahhabite "modéré" qui va continuer à financer - comme son papa - le terrorisme sunnite salafiste à l'échelle planétaire ? La bonne blague !
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Signalons dans ce contexte que les Etats arabes, dont la puissante Arabie saoudite, qui ont suspendu leurs relations diplomatiques avec le Qatar ont livré leurs conditions pour une sortie de crise. Ils ont listé une série de revendications. En tête de leurs préoccupations, la rupture de tous liens avec les Frères musulmans, le groupe Etat islamique (soutenus en douce par les Qataris mais aussi par les Saoudiens...), Al Qaïda, le Hezbollah libanais chiite pro-iranien, le Hamas et le Front Fateh al Cham, ancienne branche syrienne d'Al Qaïda devenue indépendante.
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Le Qatar devra accepter d’extrader toutes les personnes considérées comme terroristes. Au-delà de ces liens avec les mouvances terroristes, l’Arabie Saoudite et ses alliés reprochent à l'émirat gazier sa proximité avec les ayatollahs iraniens, ennemis chiites depuis toujours des Saoudiens sunnites.
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Le Qatar sunnite devra donc réduire au strict minimum ses relations avec ce pays chiite. A noter que pour le moment, c’est l'Iran qui vient en aide à l’Emirat qarati. Plus de 1'000 tonnes de fruits et de légumes sont exportés chaque jour pour faire face au blocus du Qatar. La fermeture de la base militaire turque sur le sol qatari fait également partie des revendications. Un premier bateau turc chargé de soldats et de véhicules blindés a appareillé, jeudi 22 juin 2017, à destination du Qatar.
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Des denrées alimentaires ont également été fournies. Autre point : la fermeture de la chaine de télévision Al Jazeera et notamment ses antennes internationales. Les Etats arabes estiment que ce média crée des troubles dans la région et qu'il a une position pro-Frères musulmans, ce qui, du reste, est parfaitement exact.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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