Terrorisme – Prédictions du renseignement intérieur

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Michel Garroté - Patrick Calvar, le patron du renseignement intérieur en France, est persuadé que Daech va faire évoluer son mode opératoire en France (voir ci-dessous la deuxième partie du présent article). La chancelière allemande a reconnu que les vagues migratoires en direction du continent avaient été utilisées par des organisations terroristes pour y faire entrer certains de leurs hommes (extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page). « Le flux de réfugiés a été utilisé pour faire entrer des terroristes [en Europe] » a affirmé la chancelière allemande, Angela Markel, devant des militants chrétiens-démocrates de son parti, la CDU. Par ailleurs, une majorité d'Européens estime que l'afflux de réfugiés sur le continent augmente le risque d'attentats et une forte proportion s'inquiète des conséquences pour leur emploi, selon une enquête publiée lundi par l'institut américain Pew Research.
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Dans huit des dix pays examinés, représentant 80% de la population européenne, au moins la moitié de l'opinion juge que l'arrivée des demandeurs d'asile "accroît le risque terroriste". Plus d'un million ont été enregistrés en Europe en 2015, fuyant notamment la guerre en Syrie. La proportion atteint un record (76%) en Hongrie et en Pologne (71%), pays qui ont proportionnellement accueilli peu de migrants et dont les gouvernements ont adopté des politiques très fermes à l'égard des réfugiés. Les Allemands, qui ont accueilli le plus important nombre de migrants, sont 61% à partager cette inquiétude, les Italiens 60% et les Britanniques 52%. Paradoxalement en France, pays durement frappé par des attentats en 2015, une majorité (51%) ne partage pas cette opinion, 46% jugeant que le risque est accru.
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De manière générale, "la crise des réfugiés et la menace terroriste sont très clairement liées dans l'esprit de nombreux Européens", juge l'institut Pew Research, en soulignant que "l'envolée récente du nombre de réfugiés en Europe a pris une place prépondérante dans la rhétorique anti-immigrés des partis d'extrême droite sur tout le continent et dans le débat très controversé autour de la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne". L'inquiétude des Européens s'étend aussi à leur situation économique. Une proportion importante voit dans l'arrivée des réfugiés "un fardeau" car ils sont "susceptibles" de "prendre nos emplois et nos allocations sociales", selon Pew.
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Elle atteint 82% en Hongrie, 75% en Pologne, 72% en Grèce, 65% en Italie et 53% en France. Au total, cette opinion domine dans sept des dix pays étudiés. C'est paradoxalement en Allemagne, pays le plus concerné par les réfugiés, qu'une majorité de la population (59%) ne partage pas cette crainte. Au-delà, le sondage montre une augmentation des sentiments négatifs des Européens à l'égard des musulmans, y compris en France où cependant seule une minorité (29%) partage ce sentiment, selon l'enquête. Les Européens sont globalement plus nombreux à penser que la diversité culturelle et ethnique est une mauvaise chose pour leur pays que l'inverse. Et une majorité juge qu'il est important de partager des habitudes et traditions communes pour appartenir réellement à une communauté nationale. Ce sondage, qui concerne aussi l'opinion aux Etats-Unis, a été effectué par Pew auprès de 11.494 personnes au total entre le 4 avril et le 12 mai (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page).
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Prédictions du renseignement intérieur - Le renseignement intérieur français craint une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman (extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page). Patrick Calvar, le patron du renseignement intérieur en France, est persuadé que Daech va faire évoluer son mode opératoire en France pour éviter « d'aller à l'assaut avec la mort à la clef ». Il craint notamment que l'organisation terroriste passe « au stade des véhicules piégés et des engins explosifs ». Les terroristes de Daech qui ont endeuillé le pays en mitraillant les terrasses et le Bataclan, puis en menant des attaques kamikazes au Stade de France en novembre dernier pourraient encore intensifier leurs frappes en changeant de méthode. Cette sombre hypothèse est celle de Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure (DGSI).
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Dans une audition menée à huis clos le 24 mai dernier à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, ce professionnel incontesté l'assure : « Je suis persuadé qu'ils passeront au stade des véhicules piégés et des engins explosifs, et ainsi qu'ils monteront en puissance ». « Ils vont finir par projeter des commandos dont la mission consistera à organiser des campagnes terroristes sans nécessairement aller à l'assaut avec la mort à la clef ». « Pour cela, il leur faut des artificiers et organiser toute une logistique, c'est-à-dire s'installer sur notre territoire, acquérir tous les produits », poursuit Patrick Calvar. Celui qui se «consacre à l'antiterrorisme depuis 1993» enfonce le clou : « Nous savons très bien qu'ils vont recourir à ces modes opératoires: ils ont bien vu les effets provoqués par une opération massive.
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Ce qui s'est passé en Belgique résulte du fait que, coincés, ils ne pouvaient plus s'engager dans des actions multiples. Mais, une fois encore, dès qu'ils auront projeté sur notre territoire des artificiers, ils pourront éviter de sacrifier leurs combattants tout en créant le maximum de dégâts ». Sur le front de la lutte antiterroriste, qui mobilise désormais plus de deux tiers des capacités de la DGSI, Patrick Calvar maintient que « la menace la plus forte est représentée par des gens qui ont combattu, qui ont été entraînés en Syrie et en Irak, à l'exemple de ceux qui ont attaqué le Bataclan ». Selon lui, « ce sont ceux-là qui mèneront les actions terroristes d'ampleur». «Ils sont au nombre de 400 à 500 », estime le patron du renseignement français (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers sources en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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https://fr.news.yahoo.com/majorit%C3%A9-deurop%C3%A9ens-associe-r%C3%A9fugi%C3%A9s-risque-terroriste-073859549.html?nhp=1
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http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/12/01016-20160712ARTFIG00016-terrorisme-les-sombres-perspectives-de-patrick-calvar-directeur-de-la-dgsi.php
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France: La DGSI prévoit des attentats djihadistes à la voiture piégée… et demande des moyens pour s’occuper de « l’ultra-droite »

Le contenu des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 apparaît au compte-goutte dans quelques médias.

Selon la retranscription de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, rendue publique ce mardi 12 juillet, Patrick Calvar, patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a déclaré être « persuadé » que des djihadistes de l’Etat Islamique vont prochainement commettre de nouveaux attentats en France en utilisant cette fois des « véhicules piégés ».

« Ils vont finir par projeter des commandos dont la mission consistera à organiser des campagnes terroristes sans nécessairement aller à l’assaut avec la mort à la clef. »

« Dès qu’ils auront projeté sur notre territoire des artificiers, [les terroristes] pourront éviter de sacrifier leurs combattants tout en créant le maximum de dégâts. »

« Nous savons très bien qu’ils vont recourir à ces modes opératoires: ils ont bien vu les effets provoqués par une opération massive ».

« Je pense que nous gagnerons contre le terrorisme. Je suis en revanche beaucoup plus inquiet de la radicalisation de la société et du mouvement de fond qui l’entraîne. »

C’est ici qu’il faut attentivement relire les propos de Patrick Calvar prononcés le 24 mai 2016 lors de son audition à huis clos. Car le patron de la DGSI annonce, à la suite de la recrudescence d’attentats djihadistes, « une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman ». Un scénario que le patron de la DGSI veut naturellement éviter. Et pour cela, il demande des moyens supplémentaires pour surveiller… l’ultra-droite, nom de code pour les patriotes qui refusent le grand remplacement en cours et tout ce qui l’accompagne.

« C’est ce qui m’inquiète quand je discute avec tous les confrères européens: nous devrons, à un moment ou un autre, dégager des ressources pour nous occuper d’autres groupes extrémistes parce que la confrontation est inéluctable. »

« Vous aurez une confrontation entre l’ultra droite et le monde musulman – pas les islamistes mais bien le monde musulman ».

Le 10 mai, lors d’une audition devant la commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale, Patrick Calvar avait déjà annoncé la  « guerre civile » en France.

« L’Europe est en grand danger: les extrémismes montent partout et nous sommes, nous, services intérieurs, en train de déplacer des ressources pour nous intéresser à l’ultra droite qui n’attend que la confrontation. »

« Encore un ou deux attentats et elle adviendra. Il nous appartient donc d’anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires. »

Patrick Calvar agite donc la menace de la guerre civile pour réprimer les mouvements patriotes.

Source

France. Patrick Calvar (DGSI) : « Nous sommes au bord d’une guerre civile »

Le diagnostic n’est pas établi par une poignée d’illuminés en mal de scénarios catastrophe mais par le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar. «Nous sommes au bord d’une guerre civile», a-t-il déclaré récemment aux députés de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 13 Novembre présidée par le député (LR) du Rhône Georges Fenech.

L’homme à la tête des services secrets ne faisait qu’enfoncer le clou. Quelques semaines plus tôt, il avait déjà averti les députés de la commission de la défense [...]

D’où viendrait l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres, transformerait la France en territoire incontrôlé où des groupes prendraient les armes et se feraient justice eux-mêmes? Qui verrait une nation en décomposition où alterneraient violences et vengeances du camp d’en face. Où la spirale des affrontements ne s’arrêterait plus. Rien n’est à exclure dans un pays aussi éruptif que la France d’aujourd’hui. Beaucoup pensent d’abord à un nouvel épisode de terrorisme islamiste où, cette fois, sa confiance dans les services d’élite émoussée, la population verserait dans l’autodéfense. Mais l’élément déclencheur peut aussi surgir d’une manifestation débordée par les casseurs, tel le triste saccage de la façade de l’hôpital Necker, d’une razzia de hooligans, d’une expédition punitive dans les banlieues ou pour prendre un exemple plus lointain, d’un viol collectif comme celui commis par des immigrés maghrébins à Cologne lors du Nouvel An… Parmi toutes ces sources de dérapage, la plus redoutée reste l’attentat dirigé contre des enfants, la prise d’otages dans une école qui susciterait en retour un déferlement de violence. Le plus haut niveau sur l’échelle de l’insupportable… [...]

Parmi les groupes extrémistes, le patron de la DGSI expliquait surveiller de très près «l’ultradroite». Cette mouvance aux multiples ramifications est très active sur les réseaux sociaux. «Ils ont la volonté de mettre le feu, c’est certain, mais passeront-ils à l’acte?», interroge l’avocat Nicolas Lerègle, spécialisé dans les domaines de la sécurité et de l’intelligence économique. Plus généralement, tous les éléments sont réunis pour qu’un foyer éclate » [...]

Face aux menaces, la volonté de quadriller au mieux le terrain est toujours présente. Ainsi, au sein de la Défense, plusieurs voix plaident pour que les soldats de «Sentinelle» ne se contentent pas de patrouiller dans les rues mais exercent une mission de «contrôle de zone». En d’autres termes qu’ils fassent aussi du renseignement.

Source

Les services secrets espionnent la droite

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La France est "clairement visée" par le groupe État islamique (EI), qui pourrait mener "une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d'engins explosifs dans des lieux où est rassemblée une foule importante", a déclaré Patrick Calvar, le patron de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). De plus, Patrick Calvar estime que l'Europe est "en grand danger" face aux "extrémismes (qui) montent partout". Ses services "s'intéressent" d'ailleurs à "l'ultra-droite qui n'attend que la confrontation". "Cette confrontation, je pense qu'elle va avoir lieu. Encore un ou deux attentats et elle adviendra. Il nous appartient donc d'anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires", a-t-il dit.
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A qui pense Patrick Calvar lorsqu'il parle de "l'ultra-droite" ? A Boulevard Voltaire ? A Riposte Laïque ? A Résistance Républicaine ? A Génération Identitaire ? Au Mouvement Bleu Marine ? Au Front National ? Avec la gauche sectaire au pouvoir, la formule "ultra-droite" vise-t-elle les Français qui ont tout simplement peur de l'islam, du coran, des "migrants" ? Car on sait par expérience et par habitude que lorsque les socialistes parlent de "l'ultra-droite", ils visent tout ceux qui ne sont pas de gauche ou de centre-droit...
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Patrick Calvar : "Nous savons que Daech (acronyme arabe de l'EI) planifie de nouvelles attaques - en utilisant des combattants sur zone, en empruntant les routes qui facilitent l'accès à notre territoire - et que la France est clairement visée", a expliqué Patrick Calvar, auditionné par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, dont le compte-rendu a été rendu public mercredi. "Daech se trouve dans une situation qui l'amènera à essayer de frapper le plus rapidement possible et le plus fort possible: l'organisation rencontre des difficultés militaires sur le terrain et va donc vouloir faire diversion et se venger des frappes de la coalition", a-t-il estimé.
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"Si les attentats de novembre dernier ont été perpétrés par des kamikazes et par des gens armés de kalachnikov, nous risquons d'être confrontés à une nouvelle forme d'attaque: une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d'engins explosifs dans des lieux où est rassemblée une foule importante, ce type d'action étant multiplié pour créer un climat de panique", a-t-il affirmé, un peu moins d'un mois avant le début de l'Euro de football en France. Ainsi, la France est "aujourd'hui, clairement, le pays le plus menacé", tant par l'EI que par el-Qaëda qui "veut redorer son blason" et ses déclinaisons régionales au Maghreb et dans la péninsule arabique.
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Si une "stagnation des départs" vers la zone syro-irakienne est notée en raison des bombardements qui ont un effet dissuasif, Patrick Calvar constate, à l'inverse, davantage d'intentions de retour sur notre sol mais qui sont entravées par la politique de Daech qui considère les intéressés comme des traîtres à exécuter immédiatement. Le responsable du renseignement intérieur a relevé que d'autres "filières pourraient se mettre en place" vers la Libye. Autre problème: les 400 mineurs qui se trouvent actuellement sur zone syro-irakienne. "Les deux tiers sont partis avec leurs parents, le tiers restant étant composé d'enfants nés sur place et qui ont donc moins de quatre ans", a-t-il détaillé.
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Outre les questions de "légalité" à leur retour en France, Patrick Calvar pointe "les réels problèmes de sécurité car ces enfants sont entraînés, instrumentalisés par Daech", comme l'a montré récemment une vidéo diffusée par l'EI. "Ces enfants sont ainsi conditionnés. Ils s'entraînent aux armes à feu", a-t-il expliqué, affirmant disposer de "vidéos montrant des enfants qui exécutent des prisonniers". Selon lui, les enquêtes menées après les attentats de mars à Bruxelles ont montré "des structures très organisées, très hiérarchisées, militarisées, composées d'individus communiquant avec leur centre de commandement". "Cette communication est permanente et aucune interception n'a été réalisée", a-t-il souligné, évoquant le chiffrage des smartphones empêchant les interceptions.
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Michel Garroté
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http://www.lorientlejour.com/article/986759/la-france-clairement-visee-par-lei-selon-le-patron-de-la-dgsi.html
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