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OTAN- OCS –AUKUS : Un monde en recomposition mais surtout en cours de bascule
Dans le brouhaha de la querelle entre la France et l’Australie sur le marché des sous marins, un événement majeur est survenu qui pourrait bien être interprété comme une riposte immédiate sino-russe à la constitution du nouveau pacte de sécurité trilatéral anglo-saxon AUKUS (Australie-UK- USA) ouvertement dirigé contre la Chine.
En effet, l’annonce du pacte AUKUS a été faite le 15 Septembre. Mais trois jours plus tard, au 21ème sommet de l’Organisation de coopération de Shangaï (OCS) qui se tenait à Douchanbé (Tadjikistan), on apprenait que l’Iran, qui attendait ce jour depuis 13 ans, devenait membre à part entière de l’OCS.
Il y a donc eu, en l’espace de trois jours, une recomposition considérable des pactes de sécurité et de défense au sein de la coalition occidentale d’une part, et dans le camp eurasiatique d’autre part.
Qui a gagné, qui a perdu ?
Le camp occidental a incontestablement perdu des points.
Le nouveau pacte de sécurité AUKUS n’apporte pas grand-chose à la « coalition occidentale » menée par l’OTAN puisque l’Australie, à défaut d’appartenir à l’Alliance atlantique, était déjà, depuis fort longtemps, une alliée fidèle des USA et du Royaume Uni avec lesquels elle partageait le renseignement dans le cadre des « Fives Eyes », depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Les nouveaux sous marins promis par les USA ne seront d’ailleurs pas en ligne et opérationnels dans la marine australienne avant dix ans. L’Australie, quant à elle, perd son indépendance vis à vis des USA, entre dans une fâcherie durable avec la Chine, et se voit interdire les eaux néo-zélandaise pour ses sous marins, la Nouvelle Zélande restant, pour le moment, allergique au nucléaire.
Au sein de l’OTAN, la forme de cette annonce « surprise » du pacte AUKUS et sa conséquence commerciale n’ont pas été appréciée par la France et pose désormais un réel problème de confiance entre alliés, d’autant qu’elle vient s’ajouter à d’autres griefs : Pillage par les USA de quelques fleurons industriels français (Alsthom …), abus répétés de l’extraterritorialité du droit US avec sanctions des entreprises des pays alliés qui ne se soumettraient pas au bon vouloir de l’exécutif américain, mépris des pays alliés dans l’annonce et l’exécution du retrait US d’Afghanistan, abus de pouvoir sur le contrôle des transactions en dollar, opposition anglo-saxonne en coulisses, comme toujours, à l’émergence d’une défense européenne etc. etc.
Au total, ce nouveau pacte AUKUS, et surtout la forme secrète de sa négociation, en marge de l’OTAN et son annonce surprise, n’ont certainement pas renforcé la cohésion d’un camp occidental déjà déclinant. Enfin, ce pacte AUKUS a donné au camp eurasiatique une excellente opportunité pour attribuer enfin à l’Iran le statut de membre à part entière de l’Organisation de Coopération de Shangai. Certes, ce projet d’adhésion était dans les tuyaux depuis très longtemps. Sans doute l’adhésion était elle prévue de longue date, puisque l’Iran était observateur depuis 16 ans et candidat malheureux à l’adhésion pleine depuis treize années, en raison des sanctions onusiennes. Mais l’annonce de cette adhésion survenant trois jours après celle du pacte AUKUS, certains pourront, à tort ou à raison, la considérer comme une riposte très habile de la part de l’alliance sino-russe.
Avec cette adhésion, le camp eurasiatique de l’OCS va incontestablement marquer des points précieux.
L’Iran est tout sauf un partenaire négligeable, tant au plan économique qu’au plan géopolitique et militaire. Avec une population de 83 millions d’habitants, d’immenses ressources naturelles, le 21 ème PIB du monde et de grande potentialité d’amélioration, l’Iran dispose d’un budget de défense proche du notre en Parité de Pouvoir d’Achat (seule comparaison pertinente).
Certes l’Iran a renoncé à se doter de l’arme nucléaire en échange de son adhésion à l’OCS, mais il l’avait déjà fait dans le cadre du JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action) signé avec les occidentaux, traité que l’Iran a plutôt mieux respecté que nous jusqu’à présent. Il ne perd donc rien, bien au contraire.
Pourquoi ? Parce que les USA espéraient bien renégocier cet accord en allant plus loin, qu’ils espéraient faire en sorte que l’Iran renonce également à ses missiles de croisière de portée intermédiaire pouvant atteindre Israël, missiles que l’Iran considère comme des armes défensives. L’adhésion à l’OCS permet donc à l’Iran de conserver toutes ses défenses et, à la limite, de mettre un terme à toute renégociation du JCPOA avec les USA ou de s’y présenter en position de force.
Les sanctions onusiennes contre l’Iran ayant été levées avec la signature du JCPOA en 2015, on peut d’ores et déjà être assuré qu’elles ne seront jamais rétablies grâce aux vetos Russe et Chinois.
Par ailleurs l’adhésion comme membre à part entière de l’OCS rend beaucoup plus difficile une agression contre l’Iran venant des USA ou d’Israël, parce que l’Iran pourra compter sur des alliés puissants et sur ses nombreux missiles de toutes portées qui ont prouvé leur efficacité et leur précision depuis plusieurs années.
Enfin, l’adhésion de l’Iran à l’OCS permet désormais de l’inclure dans les circuits économiques et commerciaux de l’organisation de Shangai, circuits qui sont capables de s’affranchir du dollar dans les transactions bilatérales et qui n’auront désormais aucun scrupule à le faire. Les actuelles sanctions US seront donc contournées.
Notons que ce sommet de Douchanbé, où le futur de l’Afghanistan a été évoqué, a apporté d’autres surprises intéressantes qui s’inscrivent toutes en faveur de l’OCS. Ainsi, l’Arabie Saoudite, le Qatar et l’Égypte ont demandé et obtenu un statut d’observateur à l’OCS montrant par là tout l’intérêt qu’il porte désormais à cette organisation.
N’allons pas jusqu’à dire que «les rats quittent le navire»…. Mais il y a certainement de la part de ces pays un réel effort d’émancipation de la tutelle occidentale.
*
En conclusion, dans cette recomposition des alliances et des équilibres du monde de septembre 2021, la coalition occidentale aura perdu des points face à une OCS qui en aura gagné.
Le grand gagnant est incontestablement l’Iran qui, en devenant membre à part entière de l’OCS, se met toujours plus à l’abri des sanctions et des agressions occidentales, susceptibles d’être conduites en soutien d’Israël ou par Israël.
Le grand perdant de cette recomposition est sans aucun doute Israël qui aura toujours plus de difficultés à s’opposer à un Iran non nucléaire qui s’est tourné résolument vers l’Est. Un autre perdant est probablement l’OTAN pour des raisons de cohésion et de confiance interalliées, même si la France ravale son humiliation et reprend sa place au sein de l’alliance sans sourciller (ce qui est très probable).
Au total, en réalisant son « coup de Jarnac » aux visées plus économiques que sécuritaires, les USA se sont peut-être bien tiré une balle dans le pied…
D. Delawarde
Le chef d’état-major américain n’exclut pas une coordination avec les talibans pour lutter contre Daesh
Laurent Lagneau · 6 septembre 2021
La semaine passée, dans un entretien donné au quotidien « The Telegraph« , le chef d’état-major de la Royal Air Force, l’Air Chief Marshal Sir Mike Wigston, a suggéré que, malgré le retrait de l’Otan – et donc des États-Unis – d’Afghanistan, les forces aériennes britanniques resteraient prêtes à frapper, si nécessaire, l’État islamique [EI ou Daesh], dont sa branche afghano-pakistanaise [EI-K].
« Nous devons être en mesure de tenir notre rôle dans la coalition internationale pour vaincre Daesh, qu’il s’agisse d’une frappe ou de déplacer des troupes et du matériel dans un pays particulier, à grande échelle et rapidement », a-t-il dit, insistant sur le fait que les forces britanniques doivent se tenir prêtes à intervenir dès qu’une « menace directe ou indirecte » pèse sur le Royaume-Uni et ses alliés. Et d’ajouter : « L’Afghanistan est probablement l’une des régions les plus inaccessibles du monde, et nous pouvons y opérer ».
Seulement, le chef de la RAF n’a pas dit comment il comptait s’y prendre étant donné que l’Afghanistan est un pays enclavé et qu’il n’y a que très peu de chances que ses voisins autorisent le survol de leur territoire par des chasseurs-bombardiers dont la mission serait de détruire des camps d’entraînement de l’EI-K ou d’al-Qaïda. Qui plus est, faute de disposer de moyens de renseignement et d’intervention dans le pays, déceler les menaces éventuelles s’annonce très compliqué.
La tentation serait donc de s’appuyer sur… les talibans. Le 4 septembre, un autre quotidien, le Daily Mirror [proche du Parti travailliste] a évoqué l’existence d’un plan consistant à solliciter les forces spéciales britanniques pour former les talibans aux missions de contre-terrorisme. Cependant, une telle mesure ne serait prise qu’en dernier recours.
« Le Royaume-Uni doit être pragmatique », a indiqué une source du journal. Et celui-ci d’ajouter que le « point du vue du ministère des Affaires étrangères et du 10 Downing Street [Premier ministre, ndlr] est que si les Occidentaux n’offrent pas de soutien au talibans, alors la Chine et la Russie le feront ».
Cependant, une telle éventualité ne passe évidemment pas dans les rangs des forces britanniques, qui ont perdu 457 des leurs en Afghanistan.
« Nous n’avons aucune idée de ce que les talibans feraient avec le soutien que nous leur fournirions. On ne peut pas leur faire confiance, quoi qu’ils disent », a résumé l’ex-colonel Richard Kemp, qui a servi en Irak et en Afghanistan. D’autant plus que les liens entre le mouvement taleb et al-Qaïda subsistent toujours.
« Ce que le gouvernement britannique doit d’abord faire, c’est définir ses objectifs stratégiques. Ce n’est qu’après que nos actions futures auront un sens » car, faute de quoi, on ira « vers un nouveau désastre », a fait valoir le général Lord Dannatt, un ancien chef d’état-major de la British Army.
Cela étant, outre-Atlantique, et sous réserves qu’ils montrent un nouveau visage, le chef d’état-major interarmées, le général Mark Milley, n’a pas exclu une possible « coordination » entre les forces américaines et les talibans pour des frappes contre l’EI-K. Ce qui ne serait pas une première…
WATCH: Gen. Milley says future coordination with the Taliban is “possible.” #MTPDaily@ckubeNBC says she doesn't see many people at the Pentagon who "think that there's going to be some enduring relationship with the Taliban, even though they have this common enemy of ISIS-K." pic.twitter.com/miWnQs9f1L
— Meet the Press (@MeetThePress) September 1, 2021
En mars 2020, soit quelques jours après la signature de l’accord de Doha, le général Kenneth McKenzie, alors chef de l’US Centcom, le commandement pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, avait indiqué que les forces américaines avaient fourni un « soutien limité » aux talibans, alors aux prises avec l’EI-K dans la province afghane de Nangarhar.
« Ces derniers mois, dans l’est de l’Afghanistan, nous avons observé les talibans contenir et écraser une présence de l’EI sur le terrain dans la province de Nangarhar et ils l’ont fait avec beaucoup d’efficacité. Il y avait un soutien très limité de notre part », avait-il en effet déclaré, sans donner plus de détails, lors d’une audition parlementaire.
Plus tard, interrogé sur la nature de ce « soutien limité », un porte-parole du Pentagone avait botté en touche. « Je n’ai aucun détail à vous fournir. Mais c’est ce qu’on espère : l’espoir est que toutes les forces là-bas combattent l’EI, que toutes les forces là-bas combattent al-Qaïda, parce que l’espoir, c’est que l’Afghanistan ne redevienne jamais un refuge pour des opérations terroristes », avait-il répondu à la presse.
Quoi qu’il en soit, le 4 septembre, à l’antenne de Fox News, le général Milley a estimé que « les conditions d’une guerre civile » étaient « susceptibles d’être réunies » en Afghanistan, ce qui pourrait conduie « à une reconstitution d’Al-Qaïda ou à un renforcement de l’EI ou d’autres groupes terroristes ».
Washington affirme son « soutien idéfectible » à l’intégrité territoriale de l’Ukraine
Tensions avec la Russie -Laurent Lagneau · 3 avril 2021
L’Ukraine n’a nullement renoncé à récupérer les territoires qu’elle a perdus en 2014. Cela concerne évidemment le Donbass, en état de sécession car en partie contrôlé par des rebelles pro-russes, mais aussi et surtout la Crimée, annexée par la Russie et qualifiée par l’ONU de « territoire temporairement occupé ». À cette fin, Kiev a élaboré une « plateforme pour la Crimée ».
Dans un décret signé le 11 mars par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, il est affirmé que l’Ukraine « ne reconnaît pas l’acquisition obligatoire ou automatique » de la citoyenneté russe par les ressortissants ukrainiens « vivant dans le territoire temporairement occupé » par la Russie, la considérant « comme un acte de coercition contre les citoyens ukrainiens et une violation du droit international humanitaire. »
En outre, Kiev estime justement que la Russie et son « administration d’occupation violent systématiquement les droits de l’homme et les libertés fondamentales ». Or, dans le décret signé par M. Zelensky, il est dit que l’Ukraine « se réserve le droit de recourir à tous les moyens » nécessaires pour protéger les droits et libertés, l’indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale », conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies.
Ce décret du président Zelensky explique-t-il les importants mouvements de troupes russes oberservés ces derniers jours à la frontière russo-ukrainienne, en Crimée et voire en Biélorussie? Mouvements qui se font alors que la situation dans le Donbass tend à nouveau à se dégrader, avec des violations sans cesse plus nombreuses de l’énième accord de cessez-le-feu, négocié entré en juillet 2020. Qui plus est, les séparatistes semblent avoir obtenu de nouveaux équipements, dont, dernièrement, des pick-up armés de type UAZ Patriot.
Le 1er avril, le renseignement militaire ukrainien a accusé la Russie de préparer « l’entrée » de ses « forces armées régulières » dans le Donbasss, estimant que ces dernières pourraient même « tenter de pénétrer plus loin dans le territoire ukrainien. » À Kiev, un haut responsable a affirmé que les « Russes étaient en train de travailler sur la compatibilité de leurs forces avec celles des séparatistes. » Et d’ajouter : « Leurs unités militaires seront prêtes à attaquer dès la mi-avril. »
Un autre responsable ukrainien, Roman Machovets, a suggéré la planification de « manoeuvres militaires et de patrouilles aériennes conjointes » avec l’Otan afin de « stabiliser la situation dans la région. » Mais pour le moment, on n’en est pas encore là, même si le Pentagone a fait savoir qu’il avait placé ses forces présentes en Europe au niveau d’alerte « Crise imminente potentielle ». Et Washington a mis en garde Moscou contre « tout acte agressif » à l’égard de Kiev.
« La démonstration de force sous forme d’exercices militaires et de possibles provocations le long de la frontière constituent l’occupation traditionnelle de la Russie », a par ailleurs affirmé le président ukrainien.
Justement, le 2 avril, le le ministère russe de la Défense a annoncé la tenue d’exercices militaires dans la région de Koursk, non loin de la frontière ukrainienne. En tout, 15.000 soldats s’entraîneront à « la guerre électronique et la défense antiaérienne afin de se protéger contre les frappes de drones. » Ce qui n’est pas anodin quand on sait que Kiev a commandé à Ankara des drones Bayraktar TB2, qui ont fait la preuve de leur efficacité en Libye et, plus récemment, au Haut-Karabakh.
Quoi qu’il en soit, à Moscou, on accuse l’Ukraine de chercher la confrontation. « Nous exprimons notre inquiétude face aux tensions croissantes et au fait que, sous une forme ou une autre, la partie ukrainienne puisse prendre des mesures conduisant à la guerre. Nous ne voulons vraiment pas voir cela », a ainsi déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, le 1er avril.
Le président Poutine « l’a dit il n’y a pas longtemps, mais cette déclaration est toujours d’actualité : ceux qui essaieraient de déclencher une nouvelle guerre dans le Donbass détruiront l’Ukraine », a, de son côté, averti Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe.
En tout cas, le 2 avril le Kremlin a assuré que la Russie prendait « toutes les mesures nécessaires » en cas d’ingérence militaire occidentale en Ukraine. Or, Washington a une nouvelle fois promis son soutien « indéfectible » à Kiev, à l’occasion du premier échange téléphonique entre les président Biden et Zelensky.
« Le président Biden a affirmé le soutien indéfectible des États-Unis à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine face à l’agression de la Russie dans le Donbass et en Crimée », a fait savoir la Maison Blanche, via un communiqué. Et M. Biden a également fait part de sa volonté de « revitaliser » le partenariat stratégique entre Washington et Kiev, soulignant que les réformes entreprises par son homologue ukrainien contre la corruption étaient « cruciales pour les aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine », c’est à dire pour admission au sein de l’Otan.
Ce jour : l’OTAN appelle à célébrer “notre allié” (sic)… la Turquie
Retweet to join us in celebrating our Ally #Turkey 🇹🇷 on Republic Day.
Retweet to join us in celebrating our Ally #Turkey 🇹🇷 on Republic Day.#29Ekim #CumhuriyetBayramı #WeAreNATO pic.twitter.com/Q234HO82NO
— NATO (@NATO) October 29, 2020
Via Fdesouche
La crise gréco-turque, révélatrice de l’impuissance de l’OTAN et de l’Europe
Les événements fortement anxiogènes qui se déroulent depuis plusieurs semaines dans la Méditerranée orientale du fait des ambitions ottomanes d’Erdogan font apparaître clairement l’irrésolution et les déficiences de l’Otan et de l’Union européenne.
Ils éclairent d’une lumière crue l’inconsistance du couple franco-allemand dont les membres ont des intérêts et des objectifs profondément divergents.
Une situation explosive
Erdogan, mouché sévèrement par Poutine en Syrie, a jeté son dévolu sur la Libye en proie à une guerre civile et sur des zones entières de l’est de la Méditerranée, riches en gaz et en pétrole et dont certaines relèvent de la souveraineté de la Grèce. Celle-ci est appelée par le dictateur d’Ankara à ne plus s’exercer sur les îles de la mer Égée proches de la Turquie et sur les eaux territoriales qui les entourent.
Son comportement agressif et sa jactance se traduisent par des menaces grossières et des insultes à l’égard de ceux qui envisageraient de ne pas se soumettre.
Plus grave, les marines et même les aviations concernées se croisent, se menacent et sont à la merci du moindre incident, étincelle d’une déflagration possible. L’« illumination » de notre frégate Courbet, le 10 juin, par trois navires turcs escortant un cargo suspect aura été une étape significative de cette escalade voulue et organisée par le dictateur turc.
Face à une Turquie ouvertement belliciste, la Grèce, méprisée par les Européens et maltraitée par les Allemands, affiche, dans la grande tradition de Salamine et des Thermopyles, fermeté et détermination. On ne peut qu’être étonné mais le gouvernement de Macron, il faut pour l’instant en prendre acte, semble vouloir adopter une attitude identique après la reculade du 10 juin.
De même assistons-nous à une sorte de coalition avec l’Italie, Chypre et les Émirats arabes unis.
Malheureusement, ce n’est pas le cas de l’Otan et de l’Union européenne.
Les contradictions et l’impotence de l’Otan
La Turquie a entrepris de s’en prendre à un petit pays, la Grèce, qu’elle menace depuis des années d’une invasion migratoire. Cette crise oppose deux nations membres de la même alliance
Il s’agit d’une agression de la souveraineté d’un pays voisin, du viol des règles et des traités internationaux applicables à cette région de l’Europe et du piratage de ressources énergétiques grecques et européennes. À terme, si on laisse faire Erdogan, ce sont les îles de la mer Égée qu’il enfournera dans son escarcelle.
D’une manière générale, la plupart des pays membres de cette organisation ne réagissent pas ou demeurent indifférents. À la suite de l’illumination du Courbet, la ministre des Armées avait protesté au sein de l’Otan contre un allié qui viole les règles que l’alliance est censée faire respecter. La France n’avait reçu le soutien que de huit pays sur trente.
Les USA se montrent particulièrement discrets : période électorale, ménagement d’un grand allié, intérêt économique lié au gaz ? En tout cas, l’équivoque de leur attitude est telle que la Turquie a pu se flatter d’avoir mené des manœuvres navales avec une frégate américaine. Mais, semble-t-il, la Grèce aussi.
Inerte dans cette affaire, l’Otan se trouve en état de mort cérébrale et neurologique. Issue de la guerre froide menée contre l’empire soviétique, elle est devenue inutile et même néfaste car elle donne un faux sentiment de sécurité aux pays européens qui en prennent prétexte pour désarmer. Elle devrait disparaître.
Une Europe désunie et impuissante
La problématique des relations entre l’Europe et la Turquie ne datent pas d’aujourd’hui. L’antagonisme gréco-turc, Chypre dont une partie a été occupée et annexée par la Turquie en 1974 et la menace de subversion migratoire dont Erdogan menace notre continent constituent des points permanents de friction voire d’affrontement.
Il ne faut pas oublier la question religieuse avec la profanation de Sainte-Sophie et la présence de hordes de millions de Turcs sur le sol européen.
L’Europe détient une responsabilité immense dans l’aggravation de ces tensions et dans la montée de l’agressivité turque qui vise depuis 1975 la Méditerranée orientale et les côtes grecques.
Comme le souligne Olivier Delorme, l’Union européenne a montré un aveuglement géostratégique immense en déversant des milliards d’euros au titre de la préadhésion et du chantage aux migrants sans imposer de contrepartie comme l’évacuation de la partie du territoire de Chypre, membre de l’UE, colonisé depuis 1974 et l’arbitrage de la Cour de La Haye concernant les exigences d’Ankara sur les territoires grecs. Et ce, dans un contexte de nettoyage ethnique à l’égard des Kurdes, de réislamisation des musulmans des Balkans et de la mainmise sur les communautés turques d’Europe occidentale.
Cette lâcheté, il faut bien employer le mot, ne peut qu’encourager Erdogan à attaquer un pays voisin plus petit et surtout ravagé économiquement et financièrement par Bruxelles et Merkel.
À la fermeté grecque répondent le manque de solidarité et la désunion des pays européens.
Si certains pays comme la France, Chypre, l’Italie se sont rangés aux côtés de la Grèce, l’Allemagne et l’Espagne ont adopté une approche beaucoup plus conciliante. Des pays de l’Est comme la Pologne et la Hongrie souhaitent garder de bonnes relations avec Erdogan. En revanche l’appui apporté par les Émirats arabes unis apparaît nettement plus ferme que celui de beaucoup d’États européens.
Les ministres des Affaires étrangères se sont réunis il y a quelques jours mais cela ne semble pas avoir abouti à une solution concrète, sinon prévoir un sommet extraordinaire les 24 et 25 septembre prochains. Cette lenteur de réaction constitue un aveu de totale d’impuissance.
Une fois de plus l’impotence et la lâcheté de l’Union européenne déshonorent et mettent en danger notre continent.
La politique solitaire et égoïste de l’Allemagne et son rôle néfaste
L’Allemagne de Merkel refuse de prendre position en faveur de la Grèce et de la France. La ministre allemande de la Défense, l’illustre AKK, a déclaré que « les manœuvres navales qui ont lieu aujourd’hui ne sont certainement pas utiles ».
En fait les Allemands, peu soucieux d’aider les Français, suivent une politique identique à celle des Britanniques dans les années 30, qui consiste à mettre sur le même plan Grecs et Français d’une part et les Turcs de l’autre. Sur ce fondement, au nom d’une vertueuse médiation, ils adoptent une posture d’arbitrage au terme de laquelle ils pourront donner une satisfaction au moins partielle à Erdogan, au mépris des lois et des traités internationaux.
Où est l’Europe dans cette affaire ? Nulle part.
Aujourd’hui l’Allemagne ne peut être un « intermédiaire impartial ». Elle ne travaille et n’agit que dans son propre intérêt national au mépris de la prétendue souveraineté européenne :
– elle a d’importants intérêts économiques en Turquie ;
– elle ploie sous la menace d’Erdogan d’ouvrir les frontières de la Turquie aux migrants afin de forcer Bruxelles à faire des concessions. Il ne vient pas à l’esprit de ses dirigeants de renforcer les capacités de la Grèce à repousser les envahisseurs. Elle préfère transiger, payer et céder ;
– amie de la Turquie depuis plus d’un siècle, elle a accueilli 3 millions de Turcs sur son sol qui sont contrôlés largement par des parties islamistes turques et qui représentent une épée de Damoclès mortelle.
Il faut donc s’attendre à ce que Merkel s’aligne sur le tyran belliciste d’Ankara et impose une négociation bilatérale, sans prendre parti, entre la Grèce et la Turquie plutôt que le respect du droit par la cour internationale de justice prônée par l’ONU. Comme le dit Olivier Delorme, l’Allemagne prend aujourd’hui le parti de l’agresseur contre l’agressé.
Le couple franco-allemand n’existe pas
Les intérêts de la France de l’Allemagne apparaissent de plus en plus divergents, particulièrement dans le contexte de cette crise de la Méditerranée orientale.
Apparemment la France est défavorable à une hégémonie turque en Méditerranée orientale. Elle souhaite éviter une intrusion de la Turquie en Libye, intrusion largement entamée depuis plusieurs mois. Elle semble déterminée à aider la Grèce à se défendre contre les agressions turques et à protéger la souveraineté de ce pays molesté par l’UE et l’Allemagne. Elle revendique également d’avoir sa part dans les gisements pétroliers et gaziers que prospecte le consortium Total-ENI.
L’Allemagne, quant à elle, entend entretenir des relations privilégiées avec la Turquie d’Erdogan dans son intérêt propre, économique comme démographique, au mépris de la souveraineté européenne et de la démocratie. Le couple franco-allemand ne lui importe que s’il peut l’aider à asseoir sa domination sur l’UE.
Un article du Figaro affirme que cette crise prouve que le couple franco-allemand n’existe plus. Hubert Védrine soutient que ce couple a disparu en 1989 lors de la réunification allemande. Il est loisible de se demander s’il n’a jamais existé lorsqu’on repense à la prise de position du Bundestag contre l’esprit du traité franco-allemand de 1963.
Mais surtout il convient de rappeler à quel point l’Europe a donné les moyens à l’Allemagne de mener une politique solitaire strictement égoïste :
– la monnaie commune lui a permis d’engranger les excédents commerciaux à notre détriment puisque nous ne pouvions plus dévaluer ;
– elle a refusé sans discussion l’union pour la Méditerranée à laquelle tenait tant, peut-être à tort, Sarkozy ;
– elle a abandonné le nucléaire, sans concertation avec ses voisins, inondant son pays d’éoliennes et en maintenant les centrales au charbon ;
– elle ne contribue que de manière dérisoire à notre opération au Mali, indispensable à la sécurité européenne ;
– surtout, sans concertation une fois de plus, Merkel, dont l’histoire dira qu’elle a été une catastrophe pour l’Europe, a accueilli plus d’un million de migrants en 2015 ;
– enfin, toujours sans concertation, elle a cédé aux exigences du maître chanteur Erdogan et négocier un accord sur les migrants au détriment des finances européennes.
En définitive
Cette crise qui pourrait s’avérer extrêmement grave, a permis d’effectuer plusieurs constats qui ne sont pas nouveaux mais qui sont apparus d’une manière criante.
– L’Otan est en situation d’acharnement thérapeutique ;
– Le concept de souveraineté européenne ne correspond aujourd’hui à aucune réalité ;
– Le partenariat franco-allemand est une duperie de la part des européistes, idiots utiles d’une Germanie prépondérante.
Vivement une solidarité et une coopération en Europe entre des États-nations souverains et puissants.
André Posokhow
2 septembre 2020
La présence militaire américaine en Norvège ne sera plus permanente mais ponctuelle
par Laurent Lagneau · 7 août 2020
En 2017, et à la demande d’Oslo, plus de 300 soldats de l’US Marine Corps [USMC] furent déployés à Vaernes, dans le centre de la Norvège. Ce qui était une première puisque, durant la Guerre Froide, et afin de ménager la susceptibilité de l’Union soviétique, les autorités norvégiennes avaient systématiquement refusé toute présence militaire américaine permanente sur leur territoire.
« La défense de la Norvège dépend de l’appui de nos alliés de l’Otan. […] Pour que cet appui puisse fonctionner en temps de crise et de guerre, nous sommes totalement tributaires d’entraînements et d’exercices communs en temps de paix », fit valoir, plus tard, Frank Bakke-Jensen, le ministre norvégien de la Défense, pour expliquer la raison de la présence des Marines dans son pays.
Présence qui fut plus que doublée un an plus tard, toujours à la demande d’Oslo. Et cela pour « accroître les entraînements et exercices en rotation en Norvège des unités de l’USMC. »
La Russie ne manqua pas de critiquer cette présence militaire américaine dans un pays frontalier. « Cela fait de la Norvège un pays moins prévisible », ce qui « est susceptible d’alimenter les tensions, d’inciter à la course aux armements et de conduire à une déstabilisation de la situation dans le nord de l’Europe », commenta la diplomatie russe.
Alors que le Pentagone a annoncé le retrait de 11.900 militaires américains d’Allemagne [...]
article complet: http://www.opex360.com
Attaque de la Turquie: l’OTAN se dégonfle
Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg se refuse à condamner l'opération turque et il a avalisé «les légitimes préoccupations pour sa sécurité» avancées par Ankara pour la justifier.
Les discussions vont «être musclées», mais «pas question de se disputer», a commenté un diplomate de haut rang. Il n'est «pas question de sanctionner Ankara ni d'exclure la Turquie, il n'y a pas de procédure pour cela», a-t-il rappelé. «On ne veut pas perdre la Turquie, car c'est un allié stratégique», a-t-il expliqué.
[...]
Comprendre Trump. Erdogan détient 50 armes nucléaires américaines « en otage »
par 17 Oct 2019 |
|Evidemment Trump est un imbécile, et il laisse faire la Turquie en abandonnant ses soldats et les gentils Kurdes.
Manifestement les Kurdes sont effectivement abandonnés, mais les Français ne font pas tellement mieux, ni l’Europe d’ailleurs qui ne prend aucune sanction à l’égard de la Turquie qui menace d’une nouvelle vague de plusieurs millions de migrants… il suffit à la Turquie d’ouvrir les vannes.
Voilà donc de quoi faire réfléchir Bruxelles qui a décidé de ne pas parler trop fort des Kurdes…
Mais quand c’est Trump c’est forcément pire… encore une fois, Trump n’est pas le président du monde mais bien celui des Etats-Unis, et si l’Europe a un problème de migrants avec la Turquie, les Etats-Unis eux, ont un problème d’armes nucléaires…
Et cet article de l’Express Business a le mérite d’apporter un autre éclairage sur la situation et alimente au moins la réflexion.
« En retirant les troupes américaines de Syrie, le président américain Trump permet à l’État islamique de se réorganiser et fait un cadeau à Bashar Al-Assad, à la Russie et à l’Iran. Rarement une décision de Trump a été aussi rapidement et aussi massivement condamnée par les deux familles politiques américaines. Dorénavant, il sera difficile de séparer le nom Trump des conséquences politiques et historiques dans la région.
Au cours du week-end, les troupes turques – alliées de l’OTAN – ont tiré sur des Américains. Une erreur, selon les Turcs. Mais aussi « une première », a déclaré Jeffrey Lewis du James Martin Center for Nonproliferation Studies. « Un pays qui abrite des armes nucléaires américaines et qui tire maintenant sur les troupes américaines. »
Tout semble indiquer que le vrai drame n’a pas encore commencé. Les autorités américaines étudient actuellement les moyens de retirer 50 armes nucléaires de la base militaire d’Incirlik en Turquie, à environ 400 km de la frontière syrienne. Ces armes sont maintenant des « otages » d’Erdogan, selon des initiés.
Si les Américains les retirent, cela signifie de facto la fin de l’alliance américano-turque. Si les Américains laissent les armes nucléaires en Turquie, elles demeureront vulnérables aux décisions souvent capricieuses de l’autocrate turc. Au début du mois de septembre, Erdogan avait déclaré aux membres de son parti qu’il ne pouvait pas accepter que son pays ne dispose pas d’armes nucléaires ».
Voilà le problème posé.
Maintenant vous êtes Trump.
Vous êtes dans le bureau ovale.
Vous faites quoi ?
Vous retirez les armes nucléaires de votre base ? Les Turcs pourraient alors quitter l’Otan… se précipiter chez Poutine. Vous les laissez ? Vous êtes en permanence soumis au bon vouloir de la Turquie…
Pas simple donc.
Vous êtes journaliste.
Vous dites que Trump est un imbécile et un abruti. Succès assuré.
Facile.
Charles SANNAT
Source: insolentiae – Voir les précédentes interventions de Charles Sannat
Des navires de l’Otan se rapprochent de la Syrie
Des bâtiments de guerre de l'Otan patrouillent actuellement la Méditerranée orientale, ont annoncé des sites de suivi des activités navales dont les informations ont été confirmées par le capitaine d'une frégate néerlandaise, le navire amiral du groupe.
Les bâtiments du 2e Groupe maritime permanent de l'Otan (SNMG2) patrouillent actuellement les régions orientales de la Méditerranée, selon des sites de suivi des activités navales. Selon ces derniers, il s'agit des frégates néerlandaise De Ruyter, canadienne Ville de Québec et grecque Elli.
L'information a été confirmée dans son microblog par le capitaine du bâtiment néerlandais, le navire amiral du groupe.
Trois destroyers américains, l'USS Carney, l'USS Ross et l'USS Winston S.Churchill dotés de Tomahawk, sont déjà déployés en Méditerranéeorientale. S'ajoutent à ceux-ci au moins trois sous-marins nucléaires armés eux-aussi de Tomahawk.
En outre, le sous-marin nucléaire d'attaque de la Royal Navy HMS Talent est entré le 8 septembre dans le détroit de Gibraltar, selon des sites de suivi des activités navales qui précisent que le submersible est doté de 10 missiles de croisière Tomahawk d'une portée allant jusqu'à 1.600 kilomètres.
Fin août, le général de brigade Igor Konachenkov a déclaré que les militaires russes avaient constaté que les États-Unis augmentaient leurs vecteurs de missiles de croisière au Proche-Orient.
Évoquant ces déplacements au sein de la Marine américaine, le ministère russe de la Défense avait plus tôt pointé du doigt l'intention de Washington de profiter de la mise en scène d'une attaque chimique par les terroristes. Selon le ministère, cette provocation est préparée actuellement avec la participation active des services secrets britanniques. Les militaires russes connaissent même l'endroit précis où il est prévu d'organiser cette mise en scène: une frappe avec des munitions chimiques devrait être prochainement lancée contre la commune de Kafr Zita, limitrophe du gouvernorat syrien d'Idlib.
Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé plus tôt que, selon des informations communiquées par des habitants d'Idlib, des prises de vues d'une mise en scène sur «l'utilisation» d'armes chimiques par l'armée syrienne avaient commencé dans la région. Les radicaux ont amené deux bidons d'une substance toxique chlorée à Jisr al-Choghour pour rendre la vidéo de la provocation plus «réaliste», affirmait-il.
Zapad-2017 : la Russie serait “inquiète” face à l’Otan
Michel Garroté -- Annoncées récemment sur LesObservateurs.ch, baptisées "Zapad-2017", les manœuvres russes et biélorusses à proximité de la Pologne feraient -- parait-il -- "grincer des dents" les dirigeants européens. Nom de code : Zapad-2017. Pays d'origine : Russie et Bélarus (ou Biélorussie). Date de lancement : le jeudi 14 septembre 2017. Objectif ? Tout dépend de quel côté on se place. Purement défensif selon les autorités russes, "éventuellement offensif" selon des pays membres de l'Otan et une partie de l'Union européenne.
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Elles ont une semaine pour s'entraîner. Les forces militaires russes et biélorusses se lancent dans l'opération Zapad-2017 ("Occident-2017" en français), de vastes manœuvres militaires conjointes qui se déroulent cette année dans l'enclave russe de Kaliningrad et dans plusieurs régions du nord-ouest de la Russie. Près de 12.700 soldats, 280 blindés et 25 aéronefs sont impliqués dans cette opération.
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Le scénario des manœuvres russes implique de lutter contre des groupes extrémistes ayant infiltré le Bélarus et l'enclave russe de Kaliningrad. Cet exercice est loin d'être inhabituel : il se déroule chaque année dans des régions différentes. Mais il prendrait cette année une dimension particulière, alors que les relations avec les pays de l'Otan et de l'Union européenne cessent de se dégrader, affirment certains.
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Sa localisation, tout d'abord, a fait "tiquer" plusieurs pays d'Europe de l'est. Les opérations doivent se dérouler à proximité du "passage de Suwalki", seul point de passage entre la Pologne et la Lituanie (et donc entre l'Europe dite de l'Ouest et l'Europe de l'Est). Autrement dit, près de la Pologne et des pays baltes qui depuis l'annexion de la Crimée en 2014 et l'éclatement du conflit dans l'est de l'Ukraine voient la Russie comme une menace potentielle à leur souveraineté.
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Autre motif de "crispation" des deux côtés, les chiffres. Certains pays, la Lituanie et l'Estonie en tête, doutent des chiffres avancés par Moscou pour ses exercices militaires et évoquent "plus de cent mille soldats" mobilisés du 14 au 20 septembre. "La Russie est capable de manipuler les chiffres avec une grande aisance, c'est pourquoi elle ne veut pas d'observateurs étrangers. Mais 12.700 soldats annoncés pour des manoeuvres stratégiques, c'est ridicule", explique l'expert militaire indépendant Alexandre Golts, selon lequel le véritable chiffre se situerait néanmoins bien en deçà de 100.000 militaires.
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Selon le cabinet spécialisé dans les questions de défense IHS Jane's, "les chiffres réels sont probablement plus élevés" que les chiffres officiels, car les manoeuvres impliqueraient non seulement des militaires mais aussi des membres des services de renseignement, de la Garde nationale, des services de Secours et autres, susceptibles de faire monter le nombre de personnes impliquées autour de "80.000 à 100.000".
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Côté russe ou occidental, la ligne de défense est la même : chaque camp plaide pour des déploiements défensifs face à la surenchère offensive de son rival. Dès la fin 2014, Vladimir Poutine a ainsi entériné une nouvelle doctrine militaire qui faisait figurer l'Otan comme menace fondamentale.
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Quatre jours avant le début des manœuvres russes, le ministre britannique de la Défense Michael Fallon, s'inquiétant d'une Russie "de plus en plus agressive", a ainsi déclaré que les exercices Zapad-2017 "sont désignés pour nous provoquer, pour tester nos défenses et c'est pour cela que nous devons être forts". Même son de cloche côté français, où la ministre de la Défense Florence Parly a jugé que ces manœuvres relevaient d'une "stratégie d'intimidation" de Moscou. Michael Fallon et Florence Parly inversent-ils les rôles ? N'est-ce pas plutôt l'Otan qui, avec ses manoeuvres, provoque régulièrement la Russie ?
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En face, la Russie revendique de son côté son droit à mener des exercices militaires sur son territoire et dénonce en retour l'expansion de l'Otan à ses frontières Ce qui le cas en effet : il y a bel et bien expansion de l'Otan aux frontières de la Russie.
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Hasard du calendrier ou stratégie soigneusement mise en place, les exercices russes Zapad-2017 se déroulent quasi parallèlement à des exercices en Ukraine impliquant l'armée américaine et à des manœuvres en Suède mobilisant près de 19.000 soldats et simulant une attaque fictive venue d'un "opposant plus grand et sophistiqué". En août, des soldats américains avaient également défilé à Kiev, une première dans l'histoire des deux pays. Outre ces manœuvres exceptionnelles, l'Otan dispose désormais de plus de 4000 soldats déployés dans les pays baltes et en Pologne.
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Dans une tentative pour apaiser les esprits, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a cependant assuré ne pas voir dans l'opération Zapad-2017 "de menace imminente contre un allié". Il a cependant regretté un "manque de transparence" de la part des autorités russes (voir lien vers source en bas de page).
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La Russie serait-elle "inquiète" face à l'Otan ? Elle est surtout irritée par les provocations irresponsables venant de l'Ouest...
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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http://www.huffingtonpost.fr/2017/09/14/vu-lampleur-de-cette-operation-defensive-la-russie-a-vraiment-lair-inquiete-face-a-lotan_a_23208720/?utm_hp_ref=fr-homepage
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Trump veut-il une intervention de l’Otan au Moyen Orient ?
Sur Média Presse Info, Antoine Lacoste (dont l'analyse, trop anti-Trump, n'est pertinente qu'en partie seulement) a récemment écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En Syrie, le front actuel le plus important concerne les avancées vers Raqqa, "capitale" de l’Etat islamique. La grande originalité de ce front, c’est que les forces spéciales américaines y sont très présentes et soutiennent activement les kurdes, chargés de libérer Raqqa.
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Antoine Lacoste : Le problème c’est après : Raqqa tombera, c’est sûr, simple question de temps. Mais que feront les Américains après ? Vont-ils repartir pour finir de s’occuper de l’Etat islamique en Iraq et laisser les mains libres aux Russes en Syrie ? Une seule chose est maintenant certaine mais elle est de taille : les islamistes ne prendront pas le pouvoir en Syrie.
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Antoine Lacoste : Les chrétiens syriens [1ère photo au-dessus de cet article] pourront donc progressivement reconstruire leurs maisons et leurs églises en remerciant les Russes de les avoir sauvés d’un génocide programmé. Parallèlement les chrétiens syriens se demanderont longtemps comment leur "vieille amie" la France a pu soutenir avec autant de zèle des bandes islamistes armées et financées par le Qatar et l’Arabie Saoudite, a récemment ajouté Antoine Lacoste sur Média Presse Info (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Intervention possible de l'Otan au Moyen Orient :
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Le jeudi 25 mai 2017, le secrétaire général de l’Otan a annoncé que l’Alliance atlantique avait décidé d’élargir son soutien à la coalition internationale anti-Daech. Le jeudi 18 mai 2017, l'aviation de la coalition avait mené par les États-Unis a frappé un convoi pro-Assad dans l’est de la Syrie, dans la zone d'At-Tan, affirmant qu’il représentait "un danger pour les forces de la coalition".
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"Les Etats-Unis proposent que l'Otan prenne en charge une mission d'entraînement des forces irakiennes après la défaite du groupe Etat islamique", avait déjà déclaré, le mercredi 17 mai 2017, le chef d'état-major inter-armées américain, le général Joe Dunford. Ces trois faits sont importants.
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Le général Joe Dunford (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L'Otan "pourrait être idéalement positionnée pour fournir une mission d'entraînement aux forces irakiennes sur une longue période de temps", a en effet déclaré le général Joe Dunford à des journalistes, dans l'avion le ramenant d'une réunion de l'alliance à Bruxelles. De son côté, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait déjà indiqué que les forces irakiennes pourraient continuer d'avoir besoin d'un soutien après la défaite du groupe Etat islamique, mais n'avait pas encore formulé précisément ses besoins, a rappelé le général Dunford.
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L'Otan - Remplacer la coalition ou l'intégrer :
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La mission que l'Otan pourrait se voir confiée serait a priori cantonnée aux développement des capacités de l'armée irakienne. L'Otan pourrait aider l'armée irakienne en matière "de logistique, d'acquisitions, de développement de capacités, de formation de cadres et d'académies", a indiqué le général Dunford. Mais l'Otan resterait à l'écart des missions de conseils aux forces combattantes qui elles resteraient du domaine de la coalition contre l'EI, a-t-il ajouté. "Il ne s'agit pas de voir l'Otan faire du conseil militaire comme à Mossoul ou à Raqqa" en ce moment, a-t-il dit (les forces spéciales américaines sont actuellement très présentes sur le front de Raqqa).
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"Je ne pense pas, que nous en soyons, maintenant, au point de pouvoir envisager de voir l'Otan prendre complètement le relais de la coalition", a-t-il dit. L'administration Trump pousse l'Otan à développer son action contre les groupes extrémistes sur son flanc sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Séparément de la question d'une éventuelle mission de l'Otan en Irak, l'administration américaine demande déjà que l'Otan fasse partie de la coalition contre le groupe Etat islamique.
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La question a été évoquée au sommet de l'Otan à Bruxelles, le premier sommet de l'alliance auquel participe Donald Trump. Les chefs militaires des pays de l'Otan réunis se sont montrés favorables à cette proposition, selon le général Petr Pavel, le général tchèque qui dirigeait les travaux (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Erdogan nous pose un sérieux problème :
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La Turquie agira sans demander l'autorisation de personne si elle est confrontée à des attaques des milices kurdes syriennes YPG, avait indiqué le dictateur islamiste turc, Recep Tayyip Erdogan, juste après sa rencontre avec Trump à Washington (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La décision des Etats-Unis de fournir des armes aux Unités de protection du peuple kurde syrien, alors que se prépare l'offensive contre Raqqa, dernier bastion urbain de l'Etat islamique en Syrie, a provoqué le mécontentement d'Erdogan.
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Erdogan fait exprès de tout mélanger :
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Erdogan n'a pas critiqué l'option militaire américaine après sa rencontre avec Donald Trump, mais, s'exprimant un peu plus tard devant la presse à l'ambassade de Turquie à Washington, il a réitéré ses inquiétudes concernant les YPG, dont il allègue qu'ils seraient l'émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
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"Nous leur avons clairement indiqué ceci : si, se produit, une attaque, des YPG et du PYD, contre la Turquie, nous appliquerons les règles d'engagement sans rien demander à personne", a dit Erdogan (Le PYD est la branche politique des YPG et non pas du PKK comme le prétend Erdogan). Le dictateur turc a reconnu que les Etats-Unis avaient pris leur décision concernant l'offensive contre Raqqa, à laquelle la Turquie ne prendra pas part, "en raison de la présence des Unités de protection du peuple kurde syrien".
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"Nous ne considérons pas comme saine votre coopération avec un groupe terroriste à Raqqa", a encore dit Erdogan. Les Etats-Unis considèrent les milices kurdes-syriennes YPG comme un atout important dans la lutte contre l'EI en Syrie, et, ils ne font pas, à la différence d'Erdogan, d'association avec le PKK kurde-turc (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.medias-presse.info/que-cherchent-les-americains-en-syrie/74543/
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https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-mission-lotan-lirak-post-ei-064429430.html
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https://fr.news.yahoo.com/la-turquie-se-d%C3%A9fendra-contre-une-attaque-des-061927288.html
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Le rêve fou du Calife Erdogan
Michel Garroté - Le nazislamiste turc Erdogan "menace" d’ouvrir les frontières aux "migrants" (qui sont chez lui) vers l’Europe : il a ainsi réagi (c'est du chantage), vendredi 25 novembre 2016, au vote du Parlement européen demandant le gel des négociations d’adhésion de son pays à l’UE. "Geler" les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE est une bonne chose. Ce pays musulman d'Asie mineure n'a rien à faire au sein de l'UE. Virer la Turquie de l'Otan serait également une bonne chose. Mais on attend toujours...
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A propos d'Erdogan et de l'histoire de la Turquie, Vincent Altimare, sur Les 4 Vérités, publie l'excellente analyse que voici (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Comme on le sait, après la prise de Constantinople, l’empire ottoman poursuivit sa croisade qui avait Rome pour objectif final et dont la chute aurait scellé la victoire de l’islam sur la chrétienté. L’islam était alors omniprésent en Méditerranée, via l’Algérie, la Tunisie, la Libye et même le Maroc qui lui fournissaient les marins avec lesquels il faisait des milliers de captifs. Alger était alors un grand marché aux esclaves. Les tours sarrasines que l’on trouve encore sur la côte méditerranéenne de la France avaient pour objet d’alerter les populations pour qu’elles se mettent à l’abri, quand elles le pouvaient, des razzias musulmanes.
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La déroute de Lépante en octobre 1571 vit la flotte turque entièrement détruite par celle des chrétiens, ce qui aurait dû mettre fin à cette situation, mais ne changea rien, en fait, en Méditerranée, car la tutelle ottomane sur les pays d’Afrique du Nord continua à lui assurer des corsaires d’autant plus virulents que leur propre expulsion d’Espagne en 1492 où ils vivaient depuis des siècles en avait fait des acteurs motivés pour s’en prendre aux chrétiens. Il fallut attendre le débarquement français à Alger de 1830 pour que soit mis fin à cette domination ottomane sur la mer Méditerranée et à l’esclavage des chrétiens par les musulmans. Ces vérités ont été supprimées des cours d’histoire, car jugées impossibles à énoncer devant des adolescents devenus Français par le droit du sol.
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Lesquels ont eu droit, par contre, aux mea culpa des derniers chefs d’État pour notre colonisation du pays de leurs ancêtres. Pas étonnant alors qu’ils détestent notre pays devenu le leur. Lorsque Erdogan, au début de son règne, affichait clairement ses intentions religieuses (« nos minarets sont nos baïonnettes »), il illustrait bien son programme visant à réintroduire dans son pays un islam confondant le temporel et le spirituel, que le général Atatürk avait cantonné au seul domaine religieux. Bien entendu, son objectif final est de restaurer l’empire ottoman dans sa dimension antérieure à Lépante. L’Europe a été bien naïve de l’obliger à supprimer le contrôle par l’armée des institutions politiques de son pays.
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Cela lui permet maintenant de travailler à la reconstitution de l’empire ottoman en toute sécurité. On voit comment il vient de réagir au coup d’État qu’il leur impute par les centaines de milliers d’arrestations d’opposants politiques. Il mène un jeu trouble aussi bien au Liban qu’en Syrie, mais surtout contre ses concitoyens originaires du Kurdistan dont il partage le territoire avec la Syrie et l’Irak et qu’il vient d’attaquer sur la partie contrôlée par des Kurdes redevenus maîtres chez eux. Cet homme est très dangereux et l’Occident se laisse manipuler par lui. Seul Poutine manœuvre intelligemment pour le contenir et nous avons bien tort de ne pas nous associer plus étroitement à lui dans cette partie du monde. Pourtant, les Turcs ne sont pas arabes.
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Par ailleurs, leur islam, antérieurement à Erdogan, était soufi, interprétation du Coran qui permet de ne pas prendre ses versets à la lettre mais dans leur esprit. Enfin ils sont, pour une petite partie, géographiquement Européens et l’Otan les considère depuis toujours comme un barrage possible contre des attaques venant de pays musulmans. D’où la demande d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne qui la lui a refusée en premier lieu en raison de la tutelle exercée par l’armée sur le politique. Tout ce qui se passe en Turquie permet maintenant à Erdogan d’envoyer en prison civils et militaires et surtout journalistes « mal-pensants », tout en neutralisant autant que faire se peut les Kurdes qui votent mal.
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Il parlait même, après le coup d’État raté, de rétablir la peine de mort. Juncker est dans la logique de l’Otan. La géostratégie ne fait pas partie de la culture de nos politiques. Il serait temps que nous apprenions à voir le monde tel qu’il est et non tel que nous le rêvons. L’élection de Donald Trump comme prochain Président américain changera-t-elle la donne ? Nul ne sait rien encore de ce que sera sa politique à l’égard de la Turquie. On peut penser qu’il sera plus vigilant que ne l’a été Obama. À cet égard, l’échec d’Hillary Clinton est plutôt une bonne nouvelle pour l’Europe, ajoute Vincent Altimare (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.les4verites.com/international/le-reve-ottoman-derdogan
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Sortir de l’OTAN ? Ce n’est pas le moment !
Michel Garroté - Ce n’est pas le moment de sortir de l’OTAN. C'est très "tendance", au sein de la droite patriotique, de prôner la sortie de l'OTAN. Mais non, ce n'est pas le moment. La récente victoire de Trump doit nous inciter à la patience et la prudence. Attendons de connaître sa politique étrangère, sa vision géopolitique, et alors, nous aviserons.
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A ce propos, le chroniqueur Olivier Bault écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La Pologne, comme la Hongrie, est en train d’accroître ses dépenses militaires et organise même une défense territoriale, sorte de garde nationale composée de civils volontaires, capables de mener une guerre de partisans sur les arrières d’un envahisseur et, aussi, de réagir aux situations de crise. La crainte de la Hongrie, c’est une offensive de masses civiles musulmanes contre sa clôture frontalière.
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La crainte de la Pologne, c’est plutôt une hypothétique guerre avec la Russie. Dans l’hypothèse d’une arrivée prochaine du Front national au pouvoir en France, Paris pourrait décider de se retirer de l’OTAN. Or, la France y perdrait doublement : d’une part, la tentation pour la Russie de reconquérir les parties perdues de son empire en serait accrue, puisqu’elle pourrait parier sur l’absence de réaction d’une Alliance atlantique affaiblie. Les pays baltes, très faibles militairement et abritant des minorités russes, sont particulièrement exposés.
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Des guerres entre nations européennes redeviendraient, donc, quelque chose de concevable, au moins en Europe centrale et orientale où la France a des intérêts économiques, comme en Russie d’ailleurs. Mais, surtout, la France ne pourrait plus compter sur l’aide des seuls pays européens encore suffisamment courageux, lucides et motivés pour se lancer dans une contre-offensive armée contre l’invasion islamique de l’Europe.
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Confrontée à une guerre civile doublée d’attaques terroristes massives commanditées depuis l’étranger, une France sortie de l’OTAN ne pourrait plus compter ni sur les garanties de défense collective de l’Amérique de Donald Trump, ni sur celles de la Pologne de Jarosław Kaczyński et de la Hongrie de Viktor Orbán. Ni, d’ailleurs, sur la protection du bouclier antimissile de l’OTAN en cas d’attaque nucléaire depuis un pays islamique. Un bouclier antimissile principalement américain et dont une partie des installations se trouvent, justement, en Pologne et en Roumanie, ajoute Olivier Bault (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.bvoltaire.fr/olivierbault/nest-vraiment-moment-de-sortir-de-lotan,294239
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Olivier Bault : Français expatrié en Pologne depuis 1993, contributeur du site Visegrád Post, collaborateur de l'hebdomadaire polonais Do Rzeczy et commentateur du quotidien Gazeta Polska Codziennie.
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Il se prend pour qui, Obama ?
Michel Garroté - Obama, encore locataire de la Maison-Blanche, a jugé que son successeur était un pragmatique qui aura du mal à démanteler les accords historiques comme sur le nucléaire iranien et le climat. Qu'est-ce qu'il en sait, Obama, hien ? Obama (qui s'offre actuellement une dernière tournée internationale - aux frais des contribuables américains - pour radoter ses bobards) a également assuré que Donald Trump était favorable à la solidité de l'Otan et de l'Alliance transatlantique. M'enfin qu'est-ce qu'il en sait, Obama, hien ?
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Mais il a aussi confié ses inquiétudes au sujet de la présidence Trump, qui débutera le 20 janvier 2017. Interrogé sur la nomination, comme chef de la stratégie à la Maison-Blanche, de Steve Bannon, Obama a déclaré : "Est-ce que j'ai des inquiétudes ? Absolument. Bien sûr que j'ai des inquiétudes. Lui et moi divergeons sur tout un tas de sujets". "Je crois qu'au bout du compte Donald Trump est un pragmatique. Et cela peut lui être utile, à partir du moment où il a de bonnes personnes autour de lui et qu'il sait clairement où il va", a ajouté Obama. Non mais quelle arrogance ?!
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Obama radote comme s'il était le papa qui parle de son fiston aux culottes courtes. Durant toute la campagne électorale, Obama, violant le devoir de réserve, n'a cessé de dénigrer et d'insulter Trump. On ne lui a pourtant rien demandé, à Obama-le-menteur. Et maintenant, profitant du fait qu'il reste à la Maison-Blanche jusqu'au 20 janvier 2017, Obama continue son manège, lui qui, pendant huit ans, a planté l'Amérique. Il se prend pour qui, Obama ? Non mais...
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Messieurs les Anglais, de grâce, tirez les premiers.
Partira, partira pas? Jeudi prochain, le Royaume Unis est appelé à décider de son avenir à l’intérieur de la dictature européenne ou d’en sortir. Messieurs les Anglais, de grâce, tirez les premiers.
La finance, les entreprises internationales, les banques d’affaires ont chaud aux plumes. Le Royaume-Uni a cette chance encore impensable en France de décider de nouveau, si elle veut faire partie de cet ensemble que beaucoup désormais jugent liberticide pour les peuples et les citoyens.
C’est enfoncer une porte ouverte d’affirmer que cette Europe n’a pas rempli toutes ces promesses de sécurité et de puissance économique. Quid de la liberté d’expression mise sous surveillance ? Quid de l’égalité de traitement entre les peuples suivant que vous soyez puissants ou misérables? Quid de la fameuse paix en Europe qu’ont dû subir les Serbes à coup de bombes de l’OTAN. Pourquoi cette volonté d’aller chercher des noises à la Russie? Où est le progrès économique? Où est la protection des artisans et des petites entreprises écrasées par les normes, les obligations tatillonnes. Que penser des subventions aux uns,(agriculture) et des préférences et autres abandons de secteurs économiques jugés obsolètes, (par qui?) comme le textile, les chaussures, la sidérurgie et que sais-je encore.
L’Europe c’est la paix nous disait-ils alors que des bruits de bottes de l’OTAN résonnent dans les pays Baltes et en Pologne et alors que menons une guerre larvée à Vladimir Poutine ! Nous connaissons les réalisations de cette Europe en termes de chômage, de dumping sociaux, de désertification industrielle, de privation des peuples à dire et à agir par des référendums dans leur propres intérêts. Nous savons ce qu’à fait Nicolas Sarkozy du référendum de 2005 et de sa trahison du peuple de France en 2008. Abandon de la souveraineté, et impuissance politique qui fait de nos politiques nationaux, de simples supplétifs au mieux, des traîtres au pire, au service des technocrates qui siègent à Bruxelles.
Nous étions six à l’origine, nous sommes vingt-huit désormais. Qui a décidé de cette expansion, de cet ajout permanent ? Qui décide que la Turquie devienne un jour prochain, un pays pleinement européen, alors même que son territoire est à 97% en Asie, que son histoire n’est qu’une suite de conquêtes, de massacres, de mise en place de la traite des Blancs, d’occupation de territoires comme la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie, la Croatie et autre Bosnie ! La France n’est pas innocente dans cette entreprise. Depuis quarante ans, tous nos politiques de droite comme de gauche ont accepté, participé, à cette entreprise de destruction des Nations qui ne sont plus souveraines de fait, hormis pour décider de la tonte des peuples !
De Giscard à Hollande, tous ont été complices de cette expansion territoriale permanente, de cette Europe que je perçois comme une gangrène. Une Europe agissante dans le cadre du « Grand remplacement » que dénonce un Renaud Camus qui, de facto devient un fasciste, un extrémiste de droite à contrario de son histoire personnelle. Que penser de ces persécutions judiciaires contre tous ceux qui se revendiquent, de prés ou de loin, comme patriotes et souverainistes sur les médias alternatifs.
Les Britanniques ont cette chance de pouvoir revenir à leur état d’origine, c’est-à-dire, un état qui va, j’espère, retrouver la liberté et redevenir souverain en décidant par lui-même, pour lui-même et dans son propre intérêt.
Que penser de cette campagne vue par les médias Français.
Une campagne à charge. Une campagne dénonçant « l’irresponsabilité » de ceux qui veulent le retrait de leur pays.(Boris Johnson, Nigel Ferrage). La plupart refusent de faire de ces « libérateurs », de véritables responsables politiques animés par le patriotisme, l’amour de leur pays, son intérêt et sa souveraineté de nouveau possible ! Bien au contraire, nos médias soumis les taxent le plus souvent d’inconscience face aux risques économiques. Comme si l’économie était l’alpha et l’oméga des peuples. Certains disent que l’Angleterre ne sera plus qu’une « petite nation« , comme a pu l’affirme Emmanuel Macron. Quel triste et pitoyable argument,quelle honte, quelle négation des peuples et de leurs Histoires. Comme si l’Europe était devenue une Nation alors qu’elle n’est rien d’autre qu’un agglomérat d’intérêts financiers sans âme, ouverte à l’immigration et soumise à l’islamisation à terme, ainsi qu’aux intérêts saoudiens et qataries. Chaque fois que je vois un drapeau européen flottant sur nos bâtiments publics, je le regarde comme le drapeau de l’infamie et de l’occupation par un ordre venu d’ailleurs, par des étrangers.
L’Angleterre n’est pas ma tasse de thé. L’Angleterre qui, à partir d’un peuple de 6 millions d’âmes, devint la première puissance maritime et commerciale du monde, faisant du Royaume Uni, un l’Empire ou jamais le soleil ne se couchait. Seule l’ancienne Espagne de Charles Quint, ou la France ensuite, ont été des rivales à sa mesure. On sait ce qu’il en advint par la suite. On sait ce que fit l’Angleterre face à l’Allemagne nazie par rapport aux décisions de nos politiciens, de nos Républiques trop souvent si ce n’est toujours, soumises de fait.
La France et l’Angleterre ont eu une histoire commune faite d’admirations réciproques, de répulsions communes, de conquêtes et de défaites. Inutile de rappeler Guillaume le conquérant, la langue française dominant l’aristocratie anglaise, de rappeler Jeanne d’Arc, l’échec de Napoléon en Égypte, puis Waterloo plus tard. L’accueil au général De Gaulle, mais aussi Mers-el-Kébir , etc. Autant de faits qui justifient cette ambivalence, cet amour-haine que ces deux peuples ont en commun et partagent. Nous sommes deux vieux peuples, nous avons souffert ensemble, et souvent par nous-mêmes, mais la différence fondamentale est que l’Angleterre, sa Reine, ses dirigeants, ont su garder la fierté et la mémoire de leur histoire, et cette volonté farouche de rester une Nation souveraine. Aujourd’hui, même le Front National revendique pour la France d’être traité au minimum comme le Royaume-Uni. C’est tout dire…
Depuis quelques jours, je constate que nos médias ne tirent aucune leçon de nos fabulistes et en particulier celle de Jean de la Fontaine sur Le loup et le chien. Les médias sont comme le chien qui explique au loup le bonheur d’avoir un maître. Le loup est fasciné par le discours dithyrambique du chien jusqu’à ce qu’il remarque le collier autour du cou de son nouvel ami et sa justification. Le loup se sauve car il préfère avoir faim, que d’être attaché à une chaîne.
L’Angleterre libre est, et restera une grande Nation y compris si elle retrouve son entière indépendance. Elle est armée et chargée de son histoire plus que millénaire. Je suis admiratif de cette ferveur lorsqu’elle honore la Reine, son passé, ses relèves de la garde, ses défilés, son peuple présent alors que nous, nous n’avons rien qui honore notre passé, hormis la culpabilisation et la repentance permanente.
L’Angleterre restera un partenaire financier et économique incontournable quoi qu’en dise les médias Français qui sont soumis à la doxa européiste. Le caractère des Britanniques, leur pugnacité, leurs spécificités feront que c’est l’Union Européenne qui suite à son largage des amarres, perdra de sa superbe à son départ. Demain, la France soumise, comme le chien de la fable, regardera sa voisine avec envie dans les années qui viennent. Toute l’Histoire de l’Angleterre est faite de cette liberté et de cette indépendance.
Pour conclure, non seulement j’espère que l’Angleterre se libérera, mais j’espère que l’électrochoc qui suivra, permettra qu’un jour, le plus proche possible, la France ait cette possibilité. Que nous aurons un jour, le choix et la liberté de retirer ce collier qui nous serre le cou, et que notre choix futur sera la rupture de cette chaîne qui nous retient à la niche européenne.
Gérard Brazon
Complot à ciel ouvert…ou comment les groupes de réflexion liés à l’OTAN contrôlent la politique européenne des migrants
L'Allemagne est-elle, comme l'a dit Zbigniew Brzezinski, un vassal de la puissance américaine dans le monde d'après 1990 ? À ce jour, tout montre que c’est le cas. Le rôle des think tanks liés aux États-Unis et à l’OTAN est central pour bien comprendre la façon dont la République fédérale d'Allemagne et l'Union européenne sont effectivement contrôlées par derrière le rideau de l'Atlantique...
Les USA appellent à une forte implication allemande dans la dissuasion militaire contre la Russie.
Selon un rapport des médias, le président américain Barack Obama milite pour une présence militaire plus forte de l'Allemagne dans les Etats baltes, la Pologne et la Roumanie.
Les Etats-Unis appellent à une forte implication allemande dans la dissuasion militaire contre la Russie en Europe orientale.Washington insiste pour que la Bundeswehr participe de manière significative dans le stationnement prévu des unités de l'OTAN à la frontière orientale de l'OTAN, rapporte le "Spiegel" dans sa dernière édition, citant des sources gouvernementales allemandes.
Le commandant de l’OTAN : “L’Etat islamique se répand comme un cancer parmi les réfugiés”
Les mouvements de réfugiés du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord camouflent des terroristes et des criminels, a déclaré le haut commandant de l’OTAN au Congrès mardi, malgré les protestations des groupes de défense des droits de l’ homme qui disent que les réfugiés n’ont majoritairement aucune arrière-pensée , mais cherchent à s’échapper.
Dans son témoignage devant le comité sénatorial des forces armées, le général américain Philip Breedlove a déclaré que l’ Etat islamique se « répand comme un cancer » parmi les réfugiés. Les membres du groupe » profitent de notre moindre faiblesse , menaçant les nations européennes et les USA « , a-t – il ajouté.
Breedlove a également blâmé la campagne de bombardement de la Russie en Syrie, et l’appui au dirigeant autocratique Bachar al-Assad, pour avoir «sauvagement aggravé le problème ».
L’OTAN indique aux turcs qu’elle ne les soutiendra pas dans une guerre avec la Russie
Nous avions vu il y a peu quelle est la situation en Syrie, avec les kurdes et la Turquie.
Depuis, les bombardements turcs sur les kurdes et les provocations contre la Russie n’ont pas cessés.
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Merci à Pierre H.