ND Ch. H. Article à mettre en parallèle avec tous les délits des Kosovars et Albanais en Suisse, en sachant que ce sont les socialistes qui ont milité pour que la Suisse en accueille le plus possible.
albinfo.ch : Comment est-ce que vous analysez la crise actuelle des réfugiés/migrants qui se dirigent vers l’Europe. Quelles sont selon vous les issues face à cette situation ?
Géraldine Savary : Ces guerres sont en partie le résultat des politiques occidentales vis à vis de l’Afrique et du Moyen-Orient. Nous devons donc y répondre, avec humanité et efficacité. Au niveau européen d’une part, en répartissant les réfugiés dans les pays d’accueil de façon correcte. Il n’est pas acceptable que seuls les pays du Sud et de l’Est de l’Europe prennent en charge l’exode de ces populations. Il n’est pas acceptable non plus que ces pays construisent des murs et hissent des barbelés. On ne doit pas rajouter de la tragédie à la tragédie. La Suisse doit aussi faire sa part, comme elle s’y est engagée. Nous avons les capacités humaines et techniques pour accueillir plus de réfugiés. A plus long terme, nous devons faire en sorte que les requérants d’asile puissent travailler et être intégrés quand leur demande d’asile est acceptée. Il faut accélérer les procédures de traitement de dossiers, comme le prévoit la nouvelle loi sur l’asile. Enfin, le système Dublin, qui prévoit que les réfugiés sont renvoyés dans leur pays de provenance a montré ses limites. (ND Ch. H. En clair pour cette femme, les Suisses doivent renoncer à voir Dublin fonctionner et ne plus expulser de cas Dublin).
albinfo.ch : Quelle est la perspective de votre parti en lien avec l’intégration des étrangers en Suisse ? Comment voyez-vous ce processus en ce qui concerne les populations albanophones ?
Géraldine Savary. Le parti socialiste a de très forts liens avec la communauté albanophone. Beaucoup sont d’ailleurs membres de notre parti. J’en suis fière et je les remercie de leur confiance et de leur engagement. Cela a sans doute un lien avec le fait que la Suisse a tout de suite reconnu l’indépendance du Kosovo, grâce à la ministre socialiste de l’époque, Micheline Calmy-Rey. Le parti socialiste se bat depuis longtemps pour l’intégration des étrangers, au niveau fédéral en défendant les budgets liés à l’intégration, au niveau cantonal et communal et proposant envers et contre tout des mesures pour l’accueil et l’intégration des étrangers (droits démocratiques renforcés, scolarisation des enfants et des jeunes en formation, cours de langue, soutien aux communautés, etc.)
albinfo.ch : Comment se positionne votre formation politique sur le sujet de la révision de la loi sur la naturalisation ?
Géraldine Savary : Le parti socialiste se bat pour que passe l’initiative parlementaire de la conseillère nationale socialiste Ada Marra, pour une naturalisation facilitée des étrangers de troisième génération.
albinfo.ch : Faut-il, selon vous, renforcer le poids des personnes d’origine immigrées en Suisse, notamment en ce qui concerne la participation à la vie politique et sociale dans le pays ?
Géraldine Savary: Le parlement, de manière générale, est composé de profils trop semblables. Ce sont majoritairement des hommes, de plus de cinquante ans, de professions libérales, suisses d’origine. La démocratie suisse ne peut se passer des personnes issues de la migration, des femmes, des jeunes. Il y a là un vrai déficit de représentation.
albinfo.ch : Est-ce que dans votre parti politique vous comptez des candidats aux élections fédérales originaires des Balkans, et en particulier du Kosovo ?
Géraldine Savary : Oui, beaucoup. Plutôt en Suisse alémanique, je le reconnais.
albinfo.ch : Quelle place occupe la région des Balkans à vos yeux, sur le plan de la politique étrangère de la Suisse?
Géraldine Savary : C’est une région importante. Nous avons beaucoup à y apprendre. Les Balkans, c’est le trait d’union de toutes nos cultures, européenne, slave, musulmane, chrétienne, orthodoxe. C’est aussi un espace au cœur de l’Europe qui doit être consolidé, pacifié, qui doit avoir un avenir. La Suisse participe au maintien de la paix, dans la région, par les troupes de la Swisscoy. A plus long terme, il me paraît nécessaire de multiplier les échanges entre notre pays et le Kosovo en particulier. La diaspora albanophone est très importante en Suisse. Les échanges et les partenariats doivent donc être renforcés.
Rappel: Kosovo : «L'héritage chrétien risque de disparaître» à cause de l'islam
