L’UDC aussi continue sa lutte contre l’islam politique

Forum, 20.06.2021

L’UDC veut contrôler le financement des mosquées et interdire le voile aux mineurs

Débat entre Elisabeth Baume-Schneider, conseillère aux Etats socialiste jurassienne, et Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC et conseillère nationale genevoise.

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Tania Sazpinar: Après l’interdiction de la burqa dans l’espace public suisse, l’UDC devrait publier cette semaine un papier de position sur l’islamisme. C’est une information publiée aujourd’hui (20 juin) par nos confrères du Matin Dimanche. Le plus grand parti de Suisse souhaite entre autres interdire le port du voile aux mineures, expulser les imams qui appellent à la violence ou encore contrôler strictement le financement des mosquées.

Tania Sazpinar: Céline Amaudruz, après le succès de l’initiative pour l’interdiction de se voiler le visage, vous aviez dit que la lutte contre l’islamisme radical n’était plus forcément votre priorité, qu’est-ce qui a changé depuis début mars?

Céline Amaudruz: Je ne sais pas d’où vous tenez que ce n’est pas notre priorité. La priorité, nous avons plusieurs thèmes, et effectivement nous avons préparé un document de fond sur l’islam et l’islamisme en Suisse.

L’UDC souhaite par ce document apporter des réponses sur les dangers que l’extrémisme islamique peut faire peser sur un pays, à savoir qu’on perdrait peut-être notre état de droit, et on a pu voir cela dans certains pays, en France, en Angleterre mais aussi en Suède, où il y a des petits quartiers, ou des sociétés parallèles, plutôt, qui se créent, dans lesquelles la charia s’applique à la place de la Constitution. Et là, aujourd’hui, nous venons avec un document, qui entend répondre par cinq points très importants – ce n’est pas comme vous dites simplement sur le voile pour les mineures – et j’aimerais d’abord les citer:

1) l’interdiction de l’islam politique, parce que c’est bien ça qui est un problème,

2) l’oppression des femmes et des filles: nous voulons mettre un terme à la discrimination et à la maltraitance que les femmes subissent, et c’est là qu’il y a le point que vous venez d’évoquer,

3) les mosquées qui peuvent être incubateurs de l’extrémisme: nous voulons prévenir la radicalisation et faire très attention à ce qui se passe au sein des mosquées,

4) les plaques tournantes islamiques de la Suisse, donc prévenir les influences et les flux financiers, savoir d’où vient cet argent (on voit ce problème à Genève),

5) la difficile intégration des immigrés musulmans, donc la politique de tolérance zéro et renforcement des forces réformatrices.

Tania Sazpinar: Donc plusieurs angles. Elisabeth Baume-Schneider, qu’est-ce qui vous gêne dans ce papier de position de l’UDC?

Elisabeth Baume-Schneider: Bon, je n’ai pas passé mon dimanche à lire ce paquet de propositions, d’ailleurs je ne l’ai pas…

(Céline Amaudruz: Il va sortir cette semaine.)

Elisabeth Baume-Schneider: Oui, d’accord, mais j’ai écouté ce programme, qui ne m’étonne guère. Je rappelle à Mme Amaudruz, ce n’était pas une promesse, mais elle avait mentionné lors du débat sur l’interdiction de la burqa qu’il n’y avait pas de calendrier caché, qu’il y avait une volonté de répondre à chaque problématique en son temps, et là, après une victoire à une majorité assez modeste au mois de mars, on est reparti avec toujours cette même obsession de stigmatiser ou d’ostraciser.

Parce que je pense que cette question du port du voile chez les mineures est tout autre que le malaise qu’on pouvait ressentir (que moi je ne ressentais pas) par rapport à l’islam qui avait le visage caché, tandis que là, la Constitution suisse mentionne la liberté de croyance. La pluralité religieuse n’est pas dangereuse, et je pense que là, de nouveau, on fait un amalgame, parce que la tolérance zéro j’y suis également favorable, mais je ne vois pas de quel droit on pourrait affirmer qu’en interdisant le port du voile pour les mineures on protégerait les femmes de tous les malheurs du monde.

Donc je ne comprends pas, comme je disais, cette obsession à absolument stigmatiser une communauté et à vouloir éradiquer tous les signes d’appartenance à cette communauté religieuse en voulant protéger les personnes contre elles-mêmes.

[...]

Céline Amaudruz: […]

Tania Sazpinar: Gouverner c’est prévoir, ça vous convainc?

Elisabeth Baume-Schneider: Le fait d’anticiper me convainc tout à fait. Le fait de ne pas tolérer de maltraitance ou de soumission de la femme ni le radicalisme islamique, j’y souscris également. Par contre, cette médiatisation, cette volonté de faire peur, d’ostraciser avant de dialoguer avec les communautés pour trouver les bonnes solutions, là je ne signerais pas. Ce que je reproche à l’UDC, c’est de systématiquement médiatiser un programme politique avant de vérifier si véritablement problème il y a, si véritablement les communautés religieuses sont confrontées comme ils le disent aux difficultés mentionnées, parce que mentionner comme un mantra que la charia va remplacer la Constitution suisse, franchement ce n’est pas ce soir que je vais y croire. […] Il faut dialoguer avec ces communautés, il faut interdire, vous avez raison, ce risque que certains imams aillent trop loin. Je n’étais pas de votre côté pour la dernière votation – elle a été acceptée, ça veut dire qu’on a les outils à disposition pour agir par rapport au terrorisme, même de manière préventive. Donc, de grâce, attendez, et sortez vos papiers lorsque les faits sont documentés et pas uniqueent lorsqu’on redoute ce qui n’a encore pas lieu d’être redouté.

Tania Sazpinar: On verra si ce papier de position donne lieu à une initiative. Merci à toutes les deux.

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P.S. Le papier de position de l’UDC a été publié le lendemain:

Défense de l’État de droit contre une idéologie totalitaire

Allemagne : des cas de radicalisation dans l’armée « 320 cas soupçonnés d’islamisme »

Selon un rapport rendu public par les services de contre-espionnage allemands, l’armée serait infiltrée par des membres de Daech.

L’Allemagne est confrontée à des cas de radicalisation dans son armée. Les services du contre-espionnage ont rendu public un rapport inquiétant sur une infiltration d’éléments radicalisés. Parmi ces 29 soldats identifiés, il y a même des anciens sous-officiers. Ce ne sont pas des déserteurs, mais ils sont partis au Moyen-Orient une fois leur service terminé, ou bien, dans plus d’une quinzaine de cas, après avoir été renvoyés de l’armée, justement pour cause d’extrémisme religieux.

320 soldats sous surveillance. Au total, au cours des dix dernières années, les services de la direction allemande des renseignements militaires ont placé sous surveillance 320 soldats, soupçonnés de basculer dans l’islamisme. Des jeunes hommes et des jeunes femmes, qui par exemple, tout à coup, se mettent à refuser les douches ou les vestiaires collectifs. Pour 65 d’entre eux, l’enquête se poursuit toujours. On veut notamment éviter qu’ils deviennent des recruteurs de Daech à l’intérieur même des casernes allemandes. D’après les experts, le but n’est pas d’infiltrer la Bundeswehr proprement dit, mais bien de faire de l’armée allemande une base arrière de la formation des djihadistes.

Europe 1

Genève. Cointrin : radicalisation islamique, une trentaine d’employés interdits de tarmac

Plus d’une trentaine de badges permettant d’accéder au tarmac de l’Aéroport de Genève ont été retirés ces derniers jours, a appris Le Temps.

Une décision qui fait suite à la découverte début décembre de la présence de deux bagagistes français soupçonnés de radicalisme et fichés S (pour sécurité de l’État). Le conseiller d’État Pierre Maudet avait promis des contrôles accrus: c’est chose faite.

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Genève: Un terreau d’islamisation

Depuis quelques mois, ils s'y sentent moins chez eux. «Je n'ai jamais vu autant de barbus et de hidjab que depuis mon retour de vacances», lance Danièle. Son inquiétude en libère d'autres: «Quand l’Église a brûlé, des jeunes musulmans ont filmé en applaudissant et en criant «catholiques de merde», enchaîne Yvan (ND Ch. H. Vidéo qui avait été trouvée et mise en ligne par Les Observateurs.ch avant tous les autres sites).

L'atmosphère se raidit: «On est incompatibles avec ces gens-là, on ne pourra jamais vivre avec eux, dit Alain. Car ils veulent s'imposer

Va mourir en martyre.

Ils lui ont dit: «Va mourir en martyre, et tu auras la miséricorde de Dieu». C'est par ces bonnes paroles qu'Amine (prénom d'emprunt), Kosovar de vingt ans, se voit signifier son adhésion à la foi véritable, l'an dernier, par «un groupe d'hommes à la Mosquée de Genève, en marge des prêches». (...) C'est bien dans ce lieu de prière qu'il a d'abord frayé avec des radicaux: «Ceux qui prêchaient la mort en martyre étaient une vingtaine, dont une dizaine actifs, originaires des Balkans pour la plupart, plus quelques Tunisiens.

La radicalisation rampante est en marche.

«Au Lignon, il y a beaucoup de Kosovars, d'Albanais et de convertis. A la Servette, aux Charmilles et à Onex, certains foyers assez durs s'installent aussi. On en trouve aussi aux Palettes et à Plan-les-Ouates. Les Avanchets en revanche sont plutôt les ghettos perdus des dealers qui se cachent. Ce quartier abrite aussi de nombreux Pakistanais branchés sur le commerce mais qui fréquentent beaucoup la mosquée.» Alors oui, pour Abdoulaye, «la radicalisation rampante est en marche.»

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Rappel: Les Kosovars de Suisse remercient Calmy-Rey

La présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey a reçu vendredi le Prix Diaspora décerné par la communauté kosovare de Suisse. La récompense lui a été remise à l'issue d'un entretien avec le ministre des affaires étrangères du Kosovo Enver Hoxhaj à Berne.
2ème Rappel: C'est la gauche qui a poussé la Suisse à accueillir nombre de Kosovars sans jamais demander notre avis!

Résolution du Congrès du Parti socialiste suisse (25 octobre 1998) :

Octroi immédiat de l'admission provisoire collective aux réfugiées et réfugiés kosovars

La Suisse, et particulièrement la population suisse, manifeste et a manifesté par la passé, sa volonté de solidarité concrète à l'égard d'être humains contraints de fuir pour se protéger contre des atteintes à leur vie, à leur intégrité physique et psychique, à leurs droits fondamentaux. Le Parti socialiste suisse partage cette conception de la politique de l'asile, de la tradition humanitaire de la Suisse et attend donc du Conseil fédéral qu'il cesse d'opérer des calculs d'épicier entre le nombre de requêtes déposées en Suisse et le nombre déposé dans les pays voisins. Le Parti socialiste suisse attend du Conseil fédéral qu'il fasse oeuvre de pionnier en Europe et qu'il accorde l'admission provisoire collective aux réfugiées et réfugiés de la violence que sont les ressortissantes et ressortissants kosovars. Une admission provisoire collective directe permettra de simplifier les modalités de la procédure d'enregistrement et, par conséquent, conduira à un fort désengorgement des centres d'enregistrement. Le recours aux sections d'assistance et sanitaire de l'armée deviendra ainsi inutile. L'octroi de l'admission provisoire collective aura également pour effet de mettre fin au statut actuel précaire des réfugiés kosovars, soumis à la pression de délais soudains de départ résultant de décisions de refus d'entrée en matière sur leur requête d'asile et leur permettra de travailler.

 

3ème Rappel: Les socialistes sont très fiers de leurs protégés Albanais et Kosovars

Savary : «Le PS a des liens très forts avec les Albanophones»

Le parti socialiste a de très forts liens avec la communauté albanophone. Beaucoup sont d’ailleurs membres de notre parti. J’en suis fière et je les remercie de leur confiance et de leur engagement. Cela a sans doute un lien avec le fait que la Suisse a tout de suite reconnu l’indépendance du Kosovo, grâce à la ministre socialiste de l’époque, Micheline Calmy-Rey.

Christian Hofer, 6 octobre 2015

Suisse – Un « expert »: La radicalisation est une réponse à un environnement familial conflictuel

ND Ch. H. En clair, les jeunes qui se radicalisent seraient en train de faire une banale crise d'adolescence, le problème étant seulement "un conflit familial". Rien à voir avec l'islam. Ce sont de tels experts qui vont par la suite conseiller notre gouvernement...

Rien ne laissait présager non plus la fuite, en décembre, d’Alban* et d’Adea*. Originaire des Balkans, la fratrie était très bien intégrée. Adea a montré les premiers signes de radicalisation l’été passé, lorsqu’elle a commencé à se rendre à l’école strictement voilée.

Samuel Althof, en charge du Bureau de prévention de l’extrémisme et de la violence (Fexx), travaille directement avec les autorités de la ville. Selon lui, la multiplication des cas à Winterthur est le résultat «d’un hasard».

De plus, la radicalisation ne conduit pas forcément au djihad, explique encore le spécialiste. «La radicalisation d’un jeune suit un schéma assez précis. Elle constitue presque systématiquement une réponse à un environnement familial conflictuel. L’ado cherche à attirer l’attention de ses parents.

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