L'Érythrée devrait continuer à percevoir des impôts en Suisse. Les politiciens sont outrés par la décision du procureur général.
L'Erythrée tire de ses citoyens vivants à l'étranger un impôt sur le revenu de deux pour cent. Ce serait punissable que si elle collectait ces impôts en faisant pression sur les Érythréens en exil en Suisse. Mais il n'y a pas de suspicion suffisante.
Pour la conseillère nationale Daniela Schneeberger du parti libéral-radical la décision du procureur général est incompréhensible: "Il n'est pas normal que des réfugiés qui viennent en Suisse et qui perçoivent de l'aide sociale ou de l'assistance sociale doivent payer des impôts au gouvernement érythréen."
"L'Érythrée a un intérêt direct que les demandeurs d'asile viennent en Suisse»
Le président du Groupe UDC Adrian Amstutz a critiqué la décision qui a pour conséquence que «ces pays ont un intérêt direct que de nombreux demandeurs d'asile viennent en Suisse, puis à encaisser sur leur assistance des taxes. Cela augmentera encore l'afflux des Érythréens. "Si les bases juridiques ne suffisent pas, il faut les créer précisément. Le fait que le gouvernement érythréen augmente les impôts des personnes qui avaient fui devant le même régime, démontre que, dans l'histoire "il doit y avoir quelque chose de très pourri."
De tels états ont un intérêt direct que beaucoup de demandeurs d'asile viennent en Suisse afin d'encaisser des impôts. Cela augmentera encore l'afflux des Erythréens. "Si les bases légales ne suffisaient pas, on devrait justement les créer."
Le Vert Louis Schelbert ne voit au contraire aucune raison à l'excitation : D'autres États, en particulier les États-Unis, exigent également de leurs citoyens à l'étranger de payer des impôts. "Si la Suisse veut empêcher cette pratique, cela doit être appliqué à tous."
Amstutz ne considère pas cet argument comme étant valable: "Les États-Unis ne collectent pas de taxes sur des gens qui vivent de l'assistance sociale suisse." Quand près de 90 pour cent des demandeurs d'asile érythréens sont sans travail et recourent tôt ou tard à l'aide sociale, il était évident que l'Érythrée exige de l'argent des recettes suisses.
Source Traduction Christian Hofer pour les Observateurs.ch