Grèce : une église profanée dans l’île de Lesbos

Un lecteur (merci A. A.) me signale un article paru le 8 mai en anglais sur le blog grec Dimpenews. Selon ce blog, des mercenaires syriens à la solde de la Turquie auraient pénétré, depuis ce pays, dans l’île grecque de Lesbos.

 

 

Ils auraient profané et vandalisé l’église orthodoxe de la Vierge Marie dans la ville de Moria où se trouve un grand camp de “réfugiés”, le mardi 7 mai. Les images des exactions commises sont parlantes. Dimpenews estime qu’il s’agit là de la vingtième église orthodoxe vandalisée dans l’île de Lesbos. J’ai déjà consacré quelques articles à des profanations d’églises dans l’île de Lesbos : voyez ici et .

Christianophobie.fr

La Turquie continue ses provocations : Deux nouveaux incidents de tirs à la frontière

Les autorités grecques ont rapporté deux nouveaux incidents de tirs en l'air en moins de 24 heures par des gardes turcs sur la rivière Evros, à la frontière avec la Grèce, dans le nord-est.

Le premier incident aurait eu lieu tôt dans la nuit de mardi, lorsque des fonctionnaires de la police et de l'armée grecques ont déclaré avoir entendu des coups de feu à proximité du village de Marasia, qui se trouve sur les rives de l'Evros.

Mercredi après-midi, d'autres coups de feu ont été tirés par la police turque qui patrouillait le long de la rivière près du village grec de Tychero.

Les deux incidents sont similaires à celui de jeudi dernier, lorsque des officiers militaires turcs ont tiré des coups de feu en l'air près de Tychero, qui se trouve également à la frontière.

Les responsables de la sécurité grecque pensent que ces incidents pourraient être liés aux efforts turcs pour maintenir la pression sur la Grèce, tandis que d'autres affirment qu'ils pourraient indiquer une tentative de la Turquie de contrôler des points de passage spécifiques le long de la frontière fluviale.

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Ekathimerini.com


Rappel :

Frontière grecque : Des soldats turcs auraient tiré sur des responsables allemands de Frontex

Frontière grecque : Des soldats turcs auraient tiré sur des responsables allemands de Frontex

À la frontière terrestre turco-grecque, un incident dangereux s'est produit entre les gardes-frontières turcs et allemands. Les soldats turcs ont visé des officiers allemands et ont tiré au moins un coup de feu ; on ne sait pas exactement où la balle est allée.

C'est ce qui ressort d'un document interne de l'agence européenne de protection des frontières Frontex, dont le SPIEGEL dispose. Personne n'a été blessé lors de l'incident.

Le ministère allemand de l'Intérieur confirme l'incident. Un soldat turc a tiré un coup de feu mardi soir vers 19h15 alors que des officiers allemands se trouvaient de l'autre côté de la frontière.

Les policiers allemands sont stationnés en Grèce dans le cadre d'une mission Frontex. L'incident s'est produit près de la ville grecque de Tychero. Selon les informations du SPIEGEL, un garde-frontière allemand a entendu un coup de feu provenant du côté turc de la frontière mardi soir. Le policier allemand s'est alors immédiatement mis à l'abri.

A travers les jumelles, les gardes-frontières allemands ont vu un soldat turc de l'autre côté de la rive pointer une arme automatique sur le côté grec.

Le soldat turc a alors montré son majeur droit et est retourné à sa tente. D'autres soldats ont crié "venez, venez". Peu de temps après, six autres soldats turcs sont apparus et ont à nouveau pointé leurs armes sur les gardes-frontières allemands et grecs.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Spiegel.de

Nos remerciements à Victoria Valentini

Grèce : Incendie dans un camp à la suite de bagarres entre migrants. 200 migrants testés positifs au Covid19

Le feu s’est déclaré dimanche soir « pendant des bagarres à l’intérieur (du camp, entre demandeurs d’asile) », a précisé Manos Logothetis.

Environ 200 demandeurs d’asile se sont retrouvés sans abri lundi, après un incendie survenu dans le camp surpeuplé de Samos au cours duquel de nombreuses tentes ont été détruites, a-t-on appris auprès du ministère grec des Migrations.

« Environ 200 personnes sont sans abri », a dit le secrétaire général du ministère, Manos Logothetis. Selon les premières informations, il n’y a pas eu de victimes. Le feu s’est déclaré dimanche soir « pendant des bagarres à l’intérieur (du camp, entre demandeurs d’asile) », a précisé Manos Logothetis.

 

 

D’après le site internet de l’ONG Samos Volunteers, deux incendies se sont succédé à Samos : un premier « derrière des installations médicales » et un second en soirée au cours duquel « de nombreux conteneurs et tentes ont pris feu ». Lundi, un nouvel incendie s’est déclaré lors de rixes entre des migrants africains et arabophones dans le camp, selon une source policière locale.

« Les incidents ont commencé dimanche soir, l’incendie a été éteint à minuit mais aujourd’hui, il y a plus de tension et des pierres ont été lancées entre migrants », a indiqué un responsable de la police locale. Des forces anti-émeutes ont été déployées et sept personnes ont été interpellées, selon la même source.

Environ 200 demandeurs d’asile testés positifs au Covid-19

[...]

Lequotidien.lu


Rappels :

Attentat de Romans-sur-Isère : le maire dénonce le rôle des associations pro-migrants

Genève : 45 juristes et avocats demandent que les migrants soient pris en charge « Soins médicaux et psychiques, nourriture, produits de première nécessité… »

Calais : une femme enceinte violée en pleine rue par un migrant afghan

Calais : menacé par un migrant nigérian armé d’un couteau, un agent de sûreté de la SNCF ouvre le feu

L’ONG Sea-Watch demande à l’UE d’aller chercher les migrants de Grèce avec des bateaux de croisière

Eslov (Suède) : des migrants toussent, éternuent et crachent exprès à proximité de personnes âgées dans le cadre d’une vidéo « humoristique »

 

Le CF doit oeuvrer pour les réfugiés en Grèce

Le Conseil fédéral doit s'engager pour améliorer la situation des réfugiés en Grèce. Par 15 voix contre 9, la commission des institutions politiques du National a déposé une motion en ce sens.

La Suisse a déjà beaucoup fait dans ce domaine. Mais la commission aimerait donner un signal clair en faveur de la poursuite de l'engagement du pays, indiquent jeudi les services du Parlement.

[...]

20min.ch

Nos remerciements à Dany Riviera

 

Suisse : Les milieux ecclésiastiques demandent au Conseil fédéral d’accueillir 5000 demandeurs d’asile issus des camps grecs

L'appel de Pâques, issu de milieux ecclésiastiques, demande au Conseil fédéral d'accueillir 5000 personnes des camps de réfugiés grecs, comme requérants d'asile en Suisse. Il s'agit notamment d'éviter une propagation du nouveau coronavirus.

Les réfugiés en Grèce ont tout particulièrement besoin de solidarité, relève mercredi le réseau Charte de la migration dans un communiqué. Si les camps "dramatiquement surpeuplés" ne sont pas évacués tout de suite, la propagation du Covid-19 provoquera une catastrophe.

A l'heure actuelle, il n'y a que très peu de demandes d’asile et les capacités d'accueil sont disponibles, relèvent les auteurs de l'appel.

Teletext.ch / Tio.ch

Nos remerciements à Panterina

De nombreux Maghrébins parmi les migrants qui tentent de passer par la frontière gréco-turque

Alors que les tensions se poursuivent à la frontière gréco-turque, nous avons rencontré un groupe de Marocains qui tentent d'arriver en Europe après l'ouverture de la frontière turque. Mais la Grèce et l'UE restent fermes.

Grèce : Un centre de migrants géré par des Suisses incendié

Un centre d'accueil de migrants, mis en place par l'ONG suisse OneHappyFamily, «a été sérieusement endommagé», qui ne peut en dire davantage pour le moment, a indiqué une source au sein de l'ONG. Elle n'a pas fait état de victimes. Des habitants de l'île et des membres de l'extrême droite grecque ont récemment protesté contre l'arrivée à Lesbos de plus de 1700 migrants et réfugiés venus de Turquie, qui sont venus s'ajouter aux quelque 38'000 déjà entassés dans des camps surpeuplés.

[...]

Le Matin

La Grèce et les Migrants : « Un Baril de Poudre Prêt à Exploser »

Un trafiquant de migrants à la frontière turco-grecque : “Maintenant que toutes les portes sont ouvertes, nous allons les faire passer et c’est tout”.

Au moyen de tirs de sommation et de grenades lacrymogènes, la police des frontières grecque repousse les personnes qui veulent entrer en Europe en provenance de Turquie.

Selon ses propres déclarations, la Turquie a envoyé plus de 75 000 migrants de l'autre côté de la frontière. Si la Grèce a fermé les postes frontières, à quelques kilomètres de là, les choses se présentent différemment. "Maintenant que toutes les portes sont ouvertes, ce n'est plus un problème. Nous allons les faire passer et c'est tout.", explique un trafiquant de migrants germanophone lors d'une interview accordée à RTL.

L'agence européenne de protection des frontières Frontex a fixé le niveau d'alerte à "élevé" en raison de l'afflux accru de migrants sur toutes les frontières de l'UE avec la Turquie. La Grèce augmente le nombre d'unités le long de sa frontière avec la Turquie. Selon la Grèce, jusqu'à présent il a été possible d'empêcher les migrants de franchir la frontière.

Le gouvernement d'Athènes accuse la Turquie d'inciter les migrants à venir en Grèce par le biais de fausses informations, et donc dans l'UE. Selon l'ONU, environ 13 000 migrants attendent dans le froid du côté turc.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Rtl.de

Au moins 13 000 migrants venant de Turquie ont tenté d’entrer “illégalement” en Grèce

Alors qu’Erdogan a réaffirmé qu’il ne comptait "pas fermer les portes" de son pays aux migrants, les premières conséquences se font sentir. Au moins 13.000 migrants se trouvaient à la frontière gréco-turque samedi soir selon l’ONU.

Ce samedi matin, la Grèce a annoncé avoir empêché 4 000 migrants venant de Turquie d’entrer "illégalement" sur son territoire, a annoncé le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas, après une réunion d’urgence avec le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis. "La Grèce a été confrontée hier (vendredi) à une tentative organisée, de masse et illégale de violation de nos frontières et l’a surmontée", a-t-il dit.

 

[...]

Sudouest.fr

Nos remerciements à Patrick Payerpacher

La Suisse financera un centre pour réfugiés mineurs en Grèce

Communiqués, SEM, 10.02.2020

Le secrétaire d’État Mario Gattiker et le chef du Corps suisse d’aide humanitaire Manuel Bessler sont actuellement en visite officielle en Grèce. Lors d’une rencontre à Athènes, ils ont convenu avec le nouveau ministre grec en charge de l’immigration Notis Mitarakis que la Suisse maintiendrait son soutien aux autorités grecques dans le domaine de l’asile, et le renforcerait même. En marge de la poursuite du développement du système de l’asile, l’accent sera mis sur la rapidité d’intervention de l’aide humanitaire, l’encouragement des retours volontaires et la protection des requérants d’asile vulnérables.

La Grèce dénombre actuellement plus de 110 000 migrants ou réfugiés, dont plusieurs dizaines de milliers à Lesbos et sur d’autres îles grecques. L’enregistrement et l’hébergement de ces requérants d’asile, tout comme le traitement de leurs demandes d’asile, ne vont pas sans poser des défis majeurs aux autorités grecques. Dans ce contexte, la Suisse est disposée à renforcer son aide dans le domaine de l’asile ainsi que dans le secteur humanitaire en accueillant et en hébergeant des migrants. Le secrétaire d’État Mario Gattiker a convenu ce jour, à l’occasion d’une rencontre à Athènes avec le ministre grec en charge de l’immigration Notis Mitarakis, que les deux pays élaboreraient conjointement des propositions prévoyant des mesures notamment destinées à aider les autorités grecques à améliorer leur gestion des migrations.
Il pourrait ainsi être envisagé, par exemple, que la Suisse détache des experts supplémentaires pour l’enregistrement et l’identification des requérants d’asile, la mise en œuvre des nouvelles procédures d’asile ou la surveillance et la gestion des frontières grecques. Des mesures complémentaires dans le domaine de l’aide humanitaire seront par ailleurs examinées.

Compléter les projets en cours en Grèce

La Suisse a soutenu la Grèce dans plusieurs domaines depuis 2015, adoptant des mesures pour un montant total d’environ sept millions de francs. C’est ainsi que la Direction du développement et de la coopération (DDC) a fourni aux centres d’accueil implantés sur les îles grecques des tentes, des lits, des couvertures, des médicaments et des équipements médicaux de base. La DDC finance aussi des projets ayant trait au regroupement familial et à la prise en charge des requérants particulièrement vulnérables et des requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA), ou visant à protéger les femmes qui séjournent dans des centres d’accueil. De plus, l’Administration fédérale des douanes détache régulièrement des experts pour des missions déployées par Frontex afin de soutenir l’administration frontalière grecque.

Le SEM financera un second centre d’accueil pour mineurs non accompagnés

Le SEM, pour sa part, a participé à des projets visant à favoriser le retour volontaire et en toute sécurité des migrants en situation irrégulière. Il soutient également l’organisation non gouvernementale ZEUXIS, qui gère un centre d’accueil de jour pour les familles ainsi qu’un centre d’accueil pour RMNA de sexe féminin à proximité d’Athènes ; ZEUXIS prévoit d’ouvrir un deuxième centre réservé aux RMNA de sexe masculin. Le secrétaire d’État Mario Gattiker signera demain un nouvel accord avec ZEUXIS lors de sa visite au centre actuel. En outre, le SEM envisage que la Suisse accueille des RMNA actuellement en Grèce dans le cadre du système Dublin, à condition toutefois qu’ils aient des liens de parenté en Suisse. Depuis 2015, notre pays a déjà accueilli sur une base volontaire, dans le cadre d’un programme de relocalisation de l’UE, pas moins de 579 requérants d’asile parvenus jusqu’en Grèce.

La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter a demandé à la Commission européenne de mettre au point un plan d’action pour la Grèce tenant compte de la situation humanitaire difficile qui y règne.


Note aux rédactions :
Le secrétaire d’État Mario Gattiker sera disponible aujourd’hui par téléphone, de 17 h 00 à 17 h 45, pour répondre à vos questions.
Vous pourrez vous inscrire à une conférence téléphonique à partir de 16 h 45, par téléphone au +41 79 570 37 81 ou par courriel à [email protected].

***

même sujet: https://www.letemps.ch/suisse/suisse-financera-un-centre-refugies-mineurs-grece

Grèce : 2 000 migrants protestent contre le durcissement de la politique d’immigration, affrontements avec la police

La police grecque a lancé lundi des gaz lacrymogènes sur des migrants qui ont quitté leur camp de réfugiés, sur Lesbos, pour manifester à Mytilène, la capitale de cette île de la mer Égée, rapportait le groupe audiovisuel grec ERT.

 

 

Quelque 2.000 manifestants craignant d’être déportés vers la Turquie ou leur pays d’origine avaient quitté le camp surpeuplé de Moria pour faire entendre leur voix. Ils ont refusé de se plier aux injonctions des forces de l’ordre, d’après ERT.

À Moria et dans ses environs, 19.000 personnes séjournent dans un camp prévu pour en accueillir 2.840. Les conditions de vie s’y sont rapidement dégradées, tout comme dans d’autres camps de réfugiés, également débordés.

Les autorités grecques ont récemment durci les règles en matière d’immigration, accélérant le traitement des demandes d’asile et réduisant le temps nécessaire à l’expulsion des migrants économiques, dont les demandes sont rejetées.

[...]

RTBF

Via Alterinfo.ch

Nos remerciements à Daniel Brand

Journal de référence Die Welt : “La majorité des migrants de Méditerranée ne sont pas des réfugiés et 95% des demandes sont rejetées”

Christian Hofer : Non seulement ce ne sont pas des réfugiés, mais encore Salvini a réduit le nombre de migrants morts en s'opposant à ces sauvetages en mer qui étaient autant de pièges pour les attirer en Europe.

Matteo Salvini a été ministre de l'intérieur du 1er juin 2018 au 5 septembre 2019.


En Grèce, les premiers résultats d'une gestion plus stricte des migrations apparaissent. Mais en Italie, le nombre de traversées augmente. Toutefois, les personnes qui se trouvent dans les bateaux ont rarement la possibilité de demander l'asile.

Au cours des premières semaines de cette nouvelle année, deux évolutions concernant l'immigration clandestine à travers la Méditerranée peuvent être observées.

En Grèce, le nouveau gouvernement conservateur prévoit un contrôle plus strict des migrations, et en Italie, les débarquements augmentent à nouveau. Dimanche, le gouvernement de Rome a autorisé un bateau de sauvetage privé à débarquer 363 migrants dans le port sicilien de Pozzallo [...].

D’après le ministère italien de l’intérieur, 1275 migrants sont arrivés en Italie en janvier dernier [...].

Cela représente six fois plus qu’en janvier de l’année précédente (202) et deux fois plus qu’en décembre (589) [NDLR : En clair, depuis que Salvini a été mis hors du gouvernement].

Contrairement à ce que l'on prétend souvent, la majorité des personnes qui arrivent en Italie ne sont pas des réfugiés. Selon le ministère italien de l'Intérieur, au mois de janvier, les principaux pays d'origine des migrants arrivant par bateau étaient l'Algérie, la Côte d'Ivoire et le Bangladesh.

L'année dernière, les Tunisiens et les Pakistanais se positionnaient en tête, devant ces nationalités.

95 % des demandes d'asile émanant des migrants de ces pays sont rejetées à la fin des procédures, tant en Italie qu'en Allemagne.

[...]

En 2016, année de la plupart des opérations de sauvetage en mer par l'État, le nombre de migrants morts en Méditerranée a été plus élevé que jamais : l'OIM (Organisation internationale pour les migrations) a enregistré 4581 morts.

En 2017, il y a eu 2853 morts, l'année suivante 1341 morts et en 2019 743 morts. Depuis lors, le nombre de victimes sur les routes dangereuses reliant le continent africain à la côte a également diminué.  En Afrique du Nord, y compris le Sahara, l’OIM comptait près de 1500 migrants tués en 2016, environ 1000 en 2017, 750 en 2018 et moins de 400 en 2019.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Welt.de

La Grèce veut ériger une frontière flottante sur la mer pour limiter l’afflux de migrants

Anne-Diandra Louarn Publié le : 30/01/2020

Le ministère grec de la Défense a rendu public mercredi un appel d'offres pour faire installer un "système de protection flottant" en mer Égée. L’objectif : réduire les flux migratoires en provenance de la Turquie alors que la Grèce est redevenue en 2019 la première porte d’entrée des migrants en Europe.

C’est un appel d’offres surprenant qu’a diffusé, mercredi 29 janvier, le ministère grec de la Défense : une entreprise est actuellement recherchée pour procéder à l’installation d’un “système de protection flottant” en mer Égée. Cette frontière maritime qui pourra prendre la forme de "barrières" ou de "filets" doit servir "en cas d’urgence" à repousser les migrants en provenance de la Turquie voisine.

>> À (re)lire : Lesbos : dans le camp de Moria, "chaque jour quelqu’un est blessé"

Selon le texte de l’appel d’offres, le barrage - d’une “longueur de 2,7 kilomètres” et d’une hauteur de 1,10 mètre dont 50 cm au dessus du niveau de la mer - sera mis en place par les forces armées grecques. Il devrait être agrémenté de feux clignotants pour une meilleure visibilité. Le budget total comprenant conception et installation annoncé par le gouvernement est de 500 000 euros. [...

article complet:

Les Grecs manifestent contre l’immigration : «Nous voulons récupérer nos îles»

Mercredi, trois îles grecques ont observé une grève générale de 24 heures pour protester contre les camps de migrants.

Des milliers de Grecs ont protesté mercredi sur les îles égéennes qui accueillent les plus importants camps de migrants. Ils ont réclamé le départ immédiat de milliers de demandeurs d'asile.

Les îles de Lesbos, Samos et Chios ont observé une grève générale de 24 heures, avec fermeture des magasins et des services publics. Des milliers d'habitants ont manifesté sur les ports de ces trois îles proches de la Turquie, brandissant de nombreux drapeaux grecs.

Le slogan principal de cette journée d'action est: «Nous voulons récupérer nos îles, nous voulons récupérer nos vies». Les demandeurs d'asile «doivent être répartis sur toute la Grèce», a déclaré à l'AFP un retraité de 72 ans à Lesbos, Efstratios Peppas.

[...]

20min.ch


Rappels :

Le gouvernement suisse veut aider davantage les réfugiés en Grèce

Grèce : 643 migrants sont arrivés au cours des dernières 24 heures « des centaines arrivent chaque jour »

Grèce : trois églises saccagées, une incendiée dans l’île de Chios (vidéo)

L’extrême gauche a manifesté à Berne contre les conditions de vie des demandeurs d’asile en Libye et en Grèce

Grèce : face à l’augmentation du nombre de migrants, le Parlement durcit la procédure d’asile, le Conseil de l’Europe s’y oppose

Le gouvernement suisse veut aider davantage les réfugiés en Grèce

Le secrétaire d'Etat aux migrations Mario Gattiker a proposé lundi à la Grèce un renforcement de l'aide fournie par la Suisse face à l'afflux de réfugiés auquel doit faire face Athènes.

[...]

La Confédération appuie Athènes depuis 2015. Son aide concerne les procédures d'asile, ainsi que le retour et la prise en charge des mineurs non accompagnés.

Berne a également contribué à l'installation de deux centres d'hébergement et a fourni plusieurs centaines de lits et de tentes pour les îles grecques. [...]

[...]

20Min.ch

Antiracisme : France Culture veut déconstruire le mythe des statues antiques grecques blanches (une théorie apparue dans les facs américaines )

Statues grecques blanches : quand France Culture sombre dans le complotisme indigéniste.

 

 

 

 

Via Fdesouche

Grèce. Les migrants Yezidis menacés de mort : “Il y a de nombreux membres de l’Etat islamique parmi les réfugiés.”

Des familles kurdes de Geindi dénoncent les menaces proférées par des partisans de l'Etat islamique dans des camps de réfugiés en Grèce, rapporte la Deutsche Welle - Les autorités sont indifférentes aux menaces

"Si les Afghans apprennent que je suis Yezidi, ils me brûleront vif, ils ne nous verront pas comme des personnes", déclare Kairy Zambri en regardant la fenêtre de la caravane où il vit. Depuis décembre dernier, il réside dans le camp de réfugiés de Malakasa avec sa femme Zahir et ses trois filles, où vivent des centaines de migrants et de réfugiés d'Afghanistan et de Syrie.

Fin septembre, des affrontements sanglants entre Afghans et Syriens à Malakasa ont entraîné la mort d'un Syrien de 31 ans et blessé huit autres réfugiés, dont des dizaines ont été arrêtés par la police.

 

 

Le 3 août 2014, des membres de l'Etat islamique ont attaqué le village de Zambri. Les villageois ont vigoureusement résisté jusqu'à ce qu'ils soient à court de munitions. 40 hommes ont été tués, dont deux étaient des parents de Zambri. Un cousin a été décapité à Mossoul.

"De nombreuses personnes ici sont originaires de Daesh (nom arabe de l'État islamique) auquel nous avons tenté d'échapper", a déclaré Hussein Kider, âgé de 29 ans.

Au centre de réfugiés de Malakasa, on dit que l'homme qui a tué le réfugié syrien à la fin du mois de septembre était un membre de l'Etat islamique. "Ils nous appellent "mécréants", déclare Ilhan, la femme de Cynder. Elle souligne qu'une femme de Syrie, dont le village a été occupé par des extrémistes, l’avait prévenue de ne pas parler en mal de l’Etat islamique "car il y a beaucoup de membres ici".

Ayad Kinder Kano a été transférée il y a un an à Malakasa de Lesbos. Comme il le dit au site d'information allemand DW, "la situation est la même qu'à Shinzar. Les membres de l'Etat islamique que nous avions en Irak sont maintenant ici. Je peux vous montrer quelqu'un qui a mis des bombes à Falloujah." Falloujah a été la première ville irakienne capturée par l'Etat islamique en 2014.

Les autorités sont indifférentes aux menaces

On estime que l'Etat islamique a tué plus de 6 000 hommes et enlevé un nombre similaire de femmes et d'enfants yézidis et les a transformés en esclaves ou en combattants.

Les familles qui vivent à Malakasa signalent que des parents sont portés disparus. Ayat Kiner Kano indique qu'il a contacté des organisations de secours et des représentants du ministère grec de la Politique de migration en raison de ses craintes et des menaces qui pèsent sur sa famille. «Mais personne ne se soucie de nous. Ils disent qu'ils ne peuvent rien faire pour nous.

(...)

 

Protothema.gr / Voiceofeurope.com

Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch