La prise de Constantinople vue par Stefan Zweig en 1930 …

[…] Ceux qui veulent comprendre la taqiyya et la collaboration de chrétiens qui ont aussi participé à la chute de Byzance (Constantinople) peuvent lire le chapitre du livre de S. Zweig « Les très riches heures de l’humanité » consacré à la prise de Byzance le 29 mai 1453. […]

Mahomet, le sultan turc, « après avoir suffisamment proclamé sa volonté de paix, provoque la guerre par un coup de force ». […]

« lors de son avènement au trône, Mahomet accueille les ambassadeurs de Constantin avec les paroles les plus cordiales, les plus rassurantes : il jure solennellement devant témoins par Allah et son prophète, par les anges et le Coran, qu’il respectera scrupuleusement les traités conclus avec le basileus » (p. 16). […]

On peut aussi penser au conflit entre Russie et Etats-Unis en lisant ce qui est dit de l’opposition de Gênes et Venise à cette époque, ainsi qu’à toutes les divisions réalisées pour mieux régner qui sont faites entre les Français (« stasis » diraient les Grecs) :

« dans le cours de l’Histoire, se répètent toujours ces instants tragiques où les princes et les Etats se révèlent incapables de mettre fin même pour un moment à leurs petites rivalités, alors qu’ils devraient unir étroitement leurs forces pour la défense de la civilisation européenne. Il semble plus utile à Venise de supplanter Gênes et à Gênes d’abaisser Venise que de s’associer pendant quelque temps pour vaincre l’ennemi commun ».

La chute de Byzance a eu des conséquences catastrophiques pour l’humanité et la civilisation occidentale. […]

Finalement, p. 43 :

« l’Europe s’aperçoit en frémissant que, par sa sombre indifférence, une puissance destructrice a fait irruption chez elle, puissance qui paralysera ses forces pendant des siècles ».

Ce texte fut écrit dans les années 1930 !

Article complet : Résistance républicaine

 

Ne pas confondre Jihâd et Croisades

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Michel Garroté -  Deux "légendes noires" sont encore très répandues dans "l'opinion publique". La première raconte que l'islam serait une "religion de paix". La deuxième prétend mettre sur le même plan le Jihâd et les Croisades.
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A cet égard, dans Les 4 Vérités, Raymond Croella rappelle judicieusement que  l’islam est un système politique totalitaire (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : il régit tous les aspects de la vie privée et de la vie publique, en détail et sans dérogation possible. L’islam est une religion dominatrice : les Chrétiens et les Juifs ne sont tolérés que comme dhimmis, se reconnaissant inférieurs aux musulmans et leur payant tribut. L’islam est une religion con­quérante : son ambition est d’instaurer un califat mondial. Pour un musulman, le monde se divise en : terres d’islam où la loi coranique doit s’appliquer ; terres de conquête, appelées à devenir terres d’islam par le djihad. Cer­taines de nos cités sont déjà terres d’islam.
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Raymond Croella ajoute : la France et l’Europe sont terres de conquête. L’islam est réfractaire à toute évolution. La Bible a été inspirée par Dieu et transcrite par des hommes qui ont pu être faillibles. D’où les nombreuses exégèses, chrétiennes ou juives. Au contraire, le Coran a été dicté par Allah à Mahomet. Son texte est intangible et éternel, à tel point que seule la version en langue arabe fait foi. L’islam est incompatible avec la démocratie : pour les musulmans, les lois d’Allah sont supérieures à toutes les lois édictées par les hommes, conclut Raymond Croella dans Les 4 Vérités (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Dans L'Homme Nouveau, Joël Hautebert, de son côté, écrit notamment, a propos du Jihâd et des Croisades (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En ces temps d’attentats terroristes un curieux amalgame continue de circuler entre le jihâd islamiste et ladite « guerre sainte » des chrétiens. Cependant les Évangiles n’appellent pas à la guerre sainte à l’opposé du Coran où abondent des sourates ordonnant l’expansion de l’Islam par le meurtre des infidèles et la conquête des territoires non-musulmans.
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Joël Hautebert : Malgré la répétition des attentats islamistes, il devient lassant d’entendre dire que l’islam n’est en rien responsable et qu’en matière de « violence religieuse » (c’est bien flou), l’Église catholique aurait prouvé dans son histoire qu’elle est aussi capable du pire. Le jihâd musulman équivaudrait à la guerre sainte des chrétiens. Cependant, une analyse rationnelle doit comparer ce qui est comparable, en l’occurrence prioritairement ce que disent les textes considérés comme révélés – d’un côté le Coran, de l’autre le Nouveau Testament – ainsi que la position de la doctrine théologique et juridique. Ensuite il convient d’examiner la portée des actes guerriers. Dans quelle mesure sont-ils des moyens de salut, conséquence logique du supposé caractère « saint » du combat mené ?
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Joël Hautebert : De nombreuses sourates du Coran incitent clairement à la lutte armée et au meurtre à l’égard des infidèles, souvent qualifiés d’« associateurs » (c’est-à-dire polythéistes, ce que sont les chrétiens aux yeux des musulmans). « Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. Mais s’ils se repentent, s’ils s’acquittent de la prière (la Salat), s’ils font l’aumône (la Zakat), laissez-les libres – Allah est celui qui pardonne, il est miséricordieux » (9, 5) [1]. Par ailleurs, le Coran invite prioritairement les musulmans à conquérir les territoires non-musulmans (Dar al-Harb) et non à convertir les personnes. « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah » (8, 39). L’islam ne connaît ni la distinction entre le temporel et le spirituel ni la différenciation entre le droit naturel et la Révélation. La guerre est le principal vecteur d’expansion de l’Islam et le Coran comprend quarante et une occurrences du mot jihâd (l’« effort dans la voie d’Allah »), qui revêt le double sens du combat contre le mal intérieur (comme pour les chrétiens) et la lutte pour l’expansion de l’Islam.
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Joël Hautebert : Les Évangiles ne comportent aucun texte de cette nature. Il n’y a rien de tel non plus dans la doctrine catholique, auquel on prête bien facilement l’usage de la locution « guerre sainte », pourtant totalement absente dans la doctrine canonique et théologique à l’époque des croisades, comme l’a bien montré l’historien médiéviste Jacques Paviot. L’expression n’existait pas parce que le concept n’existait pas. L’engagement dans la croisade fit l’objet de débats entre les intellectuels de l’époque (2) et la justification de l’entreprise s’appuya sur un cadre théorique préexistant et non créé pour l’occasion, la théorie romaine (cicéronienne) de la guerre juste, reprise et christianisée par saint Ambroise et saint Augustin dans l’Antiquité tardive.
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Joël Hautebert : Il en découle tout d’abord que cette entreprise fut conçue comme une guerre de défense de la chrétienté contre la pression politique de l’Islam (3) et qu’en conséquence, il s’agissait d’un choix militaire jugé rationnellement opportun, conforme au droit naturel, et non d’une obligation religieuse tirée de la Révélation. Ce mobile constituait la cause juste, à laquelle devaient s’ajouter deux autres conditions, l’autorité du prince (en l’occurrence l’originalité résulte de l’initiative papale) et l’intention droite, cette dernière excluant par exemple la cruauté, la sauvagerie, le désir de domination et la tromperie, ce qui veut dire que tous les moyens n’étaient pas permis (4).
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Joël Hautebert : S’il s’était agi réellement d’une « guerre sainte », elle aurait été une cause de sainteté. Or, si des saints ont prêché la croisade (saint Bernard) ou y ont participé (saint Louis), l’Église ne les a pas canonisés pour cette seule raison. La mort au combat en Terre sainte n’attribuait pas au guerrier la couronne du martyre. Même en criant « Dieu le veult », aucun soldat chrétien ne pouvait nourrir l’espoir d’entrer directement au Paradis sans accusation de ses fautes, en se jetant sauvagement sur les musulmans pour en trucider quelques-uns avant de succomber sous le nombre. Nous suivons Jacques Paviot lorsqu’il analyse la croisade comme une guerre juste, papale et méritoire (5). La réalité diffère radicalement dans l’islam, puisqu’une sourate du Coran dit : « Que ceux qui troquent la vie présente contre la vie future combattent donc dans le sentier d’Allah. Nous accorderons une récompense sans limite à celui qui combat dans le chemin de Dieu, qu’il soit tué ou qu’il soit victorieux » (4, 74).
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Joël Hautebert : Ainsi, les violences injustes commises par des catholiques résultent du péché des hommes malgré la doctrine de l’Église tandis que des sourates du Coran justifient les actes terroristes, ce qui ne veut pas dire pour autant que tous les musulmans jugent bon d’agir de cette manière, bien évidemment. Curieusement, c’est à partir du XVIe siècle qu’en Europe le recours à l’expression « guerre sainte » s’est développé dans le contexte des conflits entre catholiques et protestants, pour différencier ces derniers des croisades. Mais la popularisation de la locution date surtout des siècles suivants, y compris par les hommes des Lumières. Par la suite, son usage s’est répandu dans un contexte de déchristianisation, dans les milieux catholiques comme dans les milieux athées, ces derniers qualifiant parfois la lutte pour les principes révolutionnaires ou républicains de guerre sainte. Victor Basch, le très à gauche vice-président de la Ligue des droits de l’homme, écrivait au début de la guerre de 14 que « cette guerre est la lutte des peuples libres désireux de se libérer contre le militarisme, contre l’impérialisme. C’est ainsi que cette guerre atroce peut devenir une guerre sainte ». En la matière, les catholiques n’ont de leçon à recevoir de personne, conclut Joël Hautebert dans L'Homme Nouveau (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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1. Traduction Denise Masson, La Pléiade, 1967.
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2. Voir l’ouvrage de Martin Aurell, Des chrétiens contre les croisades (XIIe-XIIIe siècles), Fayard, 416 p., 24 €.
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3. À quoi s’ajoute la libération des Lieux saints.
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4. Voir saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, II-IIae, Q. 40, articles 1 et 3.
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5. L’Église accordait des indulgences dans certaines conditions aux croisés qui étaient aussi des pèlerins.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.les4verites.com/islam/islam-sortir-de-la-langue-de-bois
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http://www.hommenouveau.fr/1743/editorial/jihad-croisades---meme-combat--.htm
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Des droits de l’homme aux hommes sans droits

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Michel Garroté - Vous avez dit "droits de l’homme" ? Au temps de la guerre dite "froide" (100 millions de victimes à l'échelle planétaire en 40 ans), nos médias passaient sous silence les violations des droits de l'homme dans la sphère soviétique et se concentraient sur les violations des droits de l'homme dans les pays à régimes autoritaires pro-occidentaux.
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Aujourd'hui, nos médias passent sous silence les violations des droits de l'homme en terre dite terre d'islam et se concentrent sur les violations des droits de l'homme en Russie. Ils ne les dénonçaient pas en Russie au temps de l'URSS et maintenant ils les dénoncent parce que la Russie est devenue notre alliée, au moins tactique à court terme, voire stratégique à moyen et long terme.
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En somme, avec la guerre froide, puis, la guerre djihadique, nous vivons dans un monde où nos médias nous font passer systématiquement des droits de l'homme aux hommes sans droits. Laguerre froide était un jeu à somme nulle dans un monde bipolaire. La guerre djihadique est une guerre assymétrique dans un monde multipolaire. Et dans les deux cas, nos médias nous font glisser des droits de l'homme aux hommes sans droits.
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A ce propos, dans Valeurs Actuelles, Laurent Dandrieu écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En France, Les magistrats se sont conféré "une fonction prophétique", au détriment du peuple. Détournés de leur but originel, les droits de l’homme empêchent aujourd’hui le peuple de se défendre contre l’immigration de masse. Avec la récente série d’attaques terroristes islamistes, la question de l’état de droit s’est retrouvée au centre des débats, et derrière elle, celle des droits de l’homme : sont-ils le symbole même de notre civilisation, ce à quoi il faut s’accrocher contre vents et marées sous peine de renier notre identité profonde, ou sont-ils devenus l’incarnation de notre impuissance, la figure d’une société incapable de se défendre parce qu’elle ne se réduit plus qu’à un assemblage de règles juridiques dont la finalité a été perdue de vue ?
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Laurent Dandrieu : Dans ce débat, le petit essai de Jean-Louis Harouel, les Droits de l’homme contre le peuple, fournit un aliment indispensable pour la réflexion. Le titre est sans équivoque, la thèse limpide. C’est celle d’un dévoiement des droits de l’homme, détournés du but pour lequel ils avaient été conçus et retournés contre les peuples qu’ils étaient censés défendre des empiètements du pouvoir. Jean-Louis Harouel : « L’application de droits individuels jadis conçus pour protéger un peuple contre les excès d’autorité de ses gouvernants devient dangereuse pour ce peuple quand se déversent sur son territoire d’autres peuples, surtout dans un climat de guerre entre civilisations. Aujourd’hui transformés en une religion séculière de nature millénariste obsédée par la non-discrimination, les droits de l’homme exposent chaque peuple européen à voir des membres d’un autre peuple s’installer massivement chez lui et mettre à profit ces droits pour travailler à le détruire, pour faire prévaloir leur mode de vie et leurs valeurs, au détriment de ceux du pays d’accueil », précise Jean-Louis Harouel.
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Laurent Dandrieu : Porteur de valeurs rigoureusement contraires à celles de notre civilisation, parmi lesquelles la confusion du profane et du sacré et la soumission de la liberté de pensée à la révélation divine, stipulée par la Déclaration islamique universelle des droits de l’homme de 1981, le communautarisme musulman, qui résulte inéluctablement de la présence massive de l’islam en Europe, utilise par exemple notre conception des droits de l’homme pour tendre à empêcher toute critique véritable de cette religion, qui serait une manière détournée de discriminer les musulmans. Il utilise l’obsession de la non-discrimination à laquelle se résume de plus en plus notre système juridique pour protéger de toute critique et répandre une pensée religieuse par nature discriminatoire - vis-à-vis des femmes ou des minorités religieuses non musulmanes, par exemple.
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Laurent Dandrieu : La façon dont l’arsenal juridique censé lutter contre les discriminations a progressivement réduit la liberté d’expression sur des sujets aussi cruciaux que l’immigration ou l’islam est caractéristique de ce détournement des droits de l’homme contre le peuple : « Il y a, au nom des idées les plus généreuses, création subreptice d’une société liberticide, dans laquelle il est interdit de dire ce que l’on voit, de dénoncer les mécanismes qui sont en train de détruire nos sociétés et notre civilisation », écrit Harouel.
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Laurent Dandrieu : Symbole de cette façon dont la promotion des droits de l’homme en alpha et oméga de toute politique a conduit nos sociétés, suivant le mot de Marcel Gauchet, à « se promettre à l’impuissance collective », Jean-Louis Harouel pointe une décision du Conseil d’État, datant de 1978, érigeant en principe intangible le droit au regroupement familial. C’est ainsi, note-t-il, que « la très vertueuse religion séculière des droits de l’homme trace aux Européens le devoir de disparaître en souriant pour faire place à d’autres peuples et d’autres civilisations ». Au nom des droits de l’homme, ils deviennent des hommes sans droits, qui n’ont plus que celui de s’effacer en silence. Dans le silence étourdissant produit par la léthargie des Européens qui semblent consentir à leur propre disparition, le livre éclairant de Jean-Louis Harouel apparaît comme un salutaire cri d’alarme, conclut Laurent Dandrieu dans Valeurs Actuelles (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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Les Droits de l’homme contre le peuple, de Jean-Louis Harouel, Desclée de Brouwer, 146 pages, 14 €.
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http://www.valeursactuelles.com/des-hommes-sans-droits-64361
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Attentats Bruxelles – De Molenbeek à Zaventem

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Suite aux attentats de Bruxelles, je publie, ci-dessous, quelques analyses et aussi quelques commentaires, sur ces attentats, et, surtout, sur le contexte dans lequel ils ont été perpétrés. Les lectrices et les lecteurs trouveront ainsi des textes et interventions de Luc Rosenzweig, d'Ivan Rioufol, de la revue de presse Le Salon Beige et de Marion Maréchal-Le Pen. Pour ce qui me concerne, j'écrirais simplement que LesObservateurs.ch n'ont cessé de mettre en garde contre la terreur djihadiste et ses réseaux. Ce qui se réalise aujourd'hui en matière de terrorisme islamique était prévisible depuis très longtemps. Nous en avons fait maintes fois la démonstration, sources et preuves à l'appui.

-Les médias classiques, faute d'arguments, se sont contentés de nous taxer "d'islamophobes", "d'extrémistes" et de "racistes". Ils vont continuer de le faire. Faute d'arguments. Ils vont lancer, encore et encore, des campagnes soi-disant "anti-racistes". Ils vont continuer de dire "pas d'amalgame". Ils vont continuer de nous stigmatiser. Ils vont continuer de victimiser les musulmans. Ils vont continuer de nous censurer par-ci et de nous insulter par-là. Ils savent que nous avons raison, que les gens nous lisent et cela les insupporte. Ils sont incultes, sectaires et arrogants. Mais nous ne lâcherons rien.
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Sur causeur.fr, Luc Rosenzweig écrit : Ce n’est pas le bilan humain des attentats de Bruxelles qui est effarant mais le fait qu’ils se soient produits dans un contexte de mobilisation policière maximale. Cela signifie tout simplement que les terroristes islamiques peuvent frapper où ils veulent, dans des lieux symboliques théoriquement surprotégés comme l’aéroport de Zaventem, et une station de métro au cœur du quartier européen de la capitale belge. Le djihadisme européen est bel est bien une organisation structurée, dotée d’une stratégie, de centres de commandement, d’un appareil logistique et surtout de bases de repli dans des quartiers où ils sont protégés par la population.
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Luc Rosenzweig : Ces « bases vertes », comme on disait jadis les « bases rouges », où les terroristes marxistes (RAF, Brigades rouges, Action directe) tentaient, sans succès de trouver asile et protection, ont, elles, une existence bien réelle. Comment, sinon, expliquer que les terroristes les plus recherchés d’Europe aient pu trouver, pendant quatre mois des « planques » dans la capitale de l’Union européenne, conclut Luc Rosenzweig.
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Voilà donc qu'on parle et reparle de Molenbeek, et ce, depuis 2001. Ce n'est donc pas nouveau. De 2001 à 2016, ça fait quinze ans, rien que ça. A ce propos, Ivan Rioufol, sur lefigaro.fr, écrit : A ceux qui osent encore parler d’un "prétendu communautarisme" et qui disculpent l’islam de toute filiation avec le terrorisme commis au nom d’Allah, un tour à Molenbeek (Belgique) ne ferait pas de mal. C’est dans ce quartier "multiculturel" de Bruxelles qu’a été arrêté, vendredi, le français Salah Abdeslam, un des djihadistes qui ont semé la mort à Paris le 13 novembre 2015. Recherché par toutes les polices depuis 4 mois, il vivait à 700 mètres du domicile de ses parents. Des témoignages, relatés par des médias, font comprendre que sa présence dans cette enclave musulmane était connue de beaucoup d’habitants.
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Ivan Rioufol : Il est en tout cas évident qu’une omerta a protégé la fuite et la planque du tueur, qui a bénéficié sur place d’un réseau de solidarité. Lors de son arrestation, des jeunes ont tenté d’affronter les forces de l’ordre. Ceux qui ne veulent toujours pas voir la relation entre le repliement identitaire de la partie non intégrée de la communauté musulmane  et le développement de l’hostilité à l’égard du modèle démocratique occidental sont les meilleurs collaborateurs de l’islam radical. A Molenbeek, cette idéologie totalitaire est comme un poisson dans l’eau. Comme le rappelle L’Opinion, ce lundi, impressionnante est la liste des terroristes passés par là depuis l’assassinat du commandant Massoud en Afghanistan en 2001, en passant par les attentats de Madrid (2004), la tuerie du musée juif de Bruxelles (2014), l’attaque avortée du Thalys et les attentats de Paris.
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Ivan Rioufol : Mais il serait faux de croire cette situation spécifique à la Belgique. Des Molenbeek, il y en a partout en France", admet Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie officiers (police), dans Le Figaro. Il cite notamment Trappes, Roubaix, Le Mirail (Toulouse). Mais il faudrait y ajouter Sevran, Lunel et bien d’autres communes islamisées dans l’indifférence des élus locaux et des pouvoirs publics. Dans mon livre : "La guerre civile qui vient",  je cite ce maire d’une banlieue, qui veut garder l’anonymat, qui recherchait en octobre 2015 un spécialiste de la guérilla urbaine et qui se prépare à des affrontements de rues. "Tous les ingrédients d’une possible guerre civile sont là", explique-t-il. Sa lucidité n’est cependant pas la chose la mieux partagée.
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Ivan Rioufol : Le plus souvent, les maires des cités majoritairement musulmanes sont des personnages dociles, prêts à acheter la paix sociale en multipliant les concessions aux islamistes. C’est cette politique de soumission qui est aujourd’hui reprochée par les autorités belges à l’ancien bourgmestre de Molenbeek, le socialiste Philippe Moureaux. Par électoralisme et flatteries communautaristes, il est tenu pour responsable de la sécession de ce quartier (18 mosquées), en dépit du droit de vote acquis aux étrangers pour les élections locales depuis 2004. C’est Moureaux qui, par exemple, s’indignait qu’un lien puisse être fait entre le terrorisme et l’islam après les attentats de Charlie Hebdo. Mais des Moureaux, la politique française en est pleine, conclut Ivan Rioufol sur lefigaro.fr.
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On peut lire sur la revue de presse Le Salon Beige (LSB) : Les Allemands et les Turcs ont réussi à faire passer l’essentiel de leur accord. L’éventuel veto britannique concernait la suppression des visas pour les Turcs entrant dans l’espace Schengen. Finalement on se contentera d’accélérer le processus de libéralisation, ce qui revient au même à court terme. La disposition essentielle est la disposition « temporaire et extraordinaire » qui prévoit le renvoi vers la Turquie de tous les nouveaux migrants qui arriveront sur les îles grecques, à partir du dimanche 20 mars selon les termes de l’accord, en fait à partir du 4 avril, a dit ensuite Angela Merkel.
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Le Salon Beige : Pour chaque Syrien renvoyé, les Européens s’engagent à « réinstaller » dans l’UE un autre Syrien depuis la Turquie. L’accord stipule que chaque demandeur d’asile qui arrivera sur les côtes grecques aura droit à un examen individualisé de sa requête et le droit de faire appel de la décision de renvoi. Quelque 2'300 experts vont être envoyés en Grèce. Pour la Turquie c’est un accord « historique », parce que l’UE s’engage à accélérer le versement des 3 milliards d’euros déjà promis, et à ajouter 3 milliards d’euros d’ici la fin de 2018. Quant au processus d’adhésion de la Turquie, l'UE va ouvrir un nouveau chapitre, conclut le chroniqueur repris sur la revue de presse Le Salon Beige.
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De son côté, Marion Maréchal-Le Pen signale qu'on ferme les yeux sur l’augmentation d’actes christianophobes. Ainsi, on peut lire sur Nouvelles de France : Marion Maréchal-Le Pen était reçue par Apolline de Malherbe dans BFM Politique. La députée Front national du Vaucluse a regretté « l’indignation à géométrie variable dans ce pays » à propos des actes antimusulmans. Selon elle, SOS racisme ne prend généralement pas en compte les dépôts de plainte raciste à l’égard des blancs.
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Nouvelles de France : L’élue FN se pose des questions sur le nombre d’actes anti-blancs comparés aux actes anti-musulmans regrettant l’absence d’observatoire et souhaiterait une égalité de traitement. « On ferme les yeux sur l’augmentation d’actes christianophobes qui aujourd’hui explosent en France. Il existe un racisme anti-blanc dont on ne parle jamais en France », a-t-elle déploré, conclut Nouvelles de France.
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Michel Garroté, 22 mars 2016
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Grand remplacement – Le vrai complot

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Dans Le Figaro Magazine, Eric Zemmour écrit que le grand remplacement est une réalité en marche qu’on ne peut pas, qu’on ne veut pas arrêter. Personnellement, je préfère écrire que le grand remplacement est une réalité en marche qu’on peut arrêter, mais qu’on ne veut pas arrêter. Oui, le grand remplacement est une réalité en marche que nos gouvernants peuvent arrêter, mais qu’ils ne veulent pas arrêter. Et j'ajoute : si les peuples se réveillent, alors, nos gouvernants reculeront, ils stopperont la marche de ce grand remplacement.
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J'ajoute aussi que la thèse du grand remplacement n'est pas une thèse complotiste ou conspirationniste, comme l'allègue la gauche (elle qui véhicule si souvent des thèses complotistes et conspirationnistes sur tout et sur rien). Le grand remplacement est une réalité en marche depuis les années 1970 et même avant. Le vrai complot, c'est, plus précisément, le complot mis au point par les dirigeants musulmans, notamment par les dirigeants des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
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Dans Le Figaro Magazine, Eric Zemmour écrit notamment, à propos du "grand remplacement" : C’est une autre loi publiée le 8 mars dernier. Votée en catimini dans un hémicycle vide. C’est pourtant une révolution silencieuse qui aura des effets énormes, puisqu’elle donne la nationalité française aux personnes vivant en France « depuis l’âge de 6 ans et ayant suivi une scolarité obligatoire en France…lorsqu’elles ont un frère ou une soeur ayant acquis la nationalité française (par le droit du sol).

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Eric Zemmour ajoute : C’est le droit du sol pour les fratries. Le grand remplacement a d’abord été brocardé comme un fantasme, une peur irraisonnée. Puis la formule chère à Renaud Camus a été dénoncée comme une formule « complotiste ». Et si c’était tout simplement un projet ? Un objectif ? Une réalité en marche qu’on ne peut, qu’on ne veut arrêter, conclut Eric Zemmour dans Le Figaro Magazine.
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Sur son blog, l’excellente analyste Véronique Chemla a publié, il y a quelques temps déjà, un entretien avec Bat Ye’or intitulé « Interview de Bat Ye’or sur le califat et l’Etat islamique », entretien dans lequel Bat Ye'or nous éclaire, entre autres, sur le grand remplacement et son véritable contexte (extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page) : En 2010 j’évoquais l’aspiration latente à la restauration d’un califat qui manifesterait la puissance mondiale de l’islam et son unité. J’écrivais que l’OCI (ndmg - OCI : Organisation de la Coopération Islamique) semblait reconstituer au XXIe siècle ce califat du fait qu’elle se proclamait le représentant et protecteur de l’ensemble des musulmans, l’oumma. Je citais aussi le livre d’Ali Mérad qui faisait la même analyse et constatait une possible reconstitution du califat sous forme de structure associative comme celle de l’OCI.
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Bat Ye’or : L’Etat islamique se maintient grâce au soutien de pays membres de l’OCI, notamment le Qatar. L’EI est intégré à l’OCI du moment que certains pays membres de l’OCI approuvent cette stricte application de la charîa et lui apportent financement et soutien. L’OCI compte 56 pays, certains s’opposent à l’EI dont l’Iran et la Syrie, et d’autres le soutiennent. Il est difficile, surtout pour un esprit occidental, de comprendre les manœuvres déroutantes des politiques arabes. Le Qatar accepte des dérogations à la charîa et néanmoins soutient une organisation guerrière, l’EI, appliquant rigoureusement les lois djihadistes, concluait Bat Ye’or (fin des extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page).
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Bat Ye'or notait également (extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page) : Depuis 1973 l’UE a fondé sa politique sur l’axiome « islam = tolérance, paix, amour ». C’est la base stratégique de cette nouvelle civilisation multiculturelle euro-méditerranéenne liée à l’immigration, représentée même par un parlement dont personne ne connaît les députés, et garante des réconciliations euro-arabe et islam-chrétienté. Cette société euro-méditerranéenne s’est construite sur la promesse de l’éradication d’Israël et son remplacement par la Palestine que l’UE couve jalousement, nourrit, finance et place au centre de son éthique. Elle a embrigadé sa culture, son enseignement, ses médias, ses universités dans cet endoctrinement, lançant ses cerbères contre les récalcitrants et décrétant urbi et orbi où Israël peut construire et où sont ses frontières, précisait Bat'Yeor (fin des extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page).
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Oui, comme je l'écrivais au début du présent article : le vrai complot, c'est le complot mis au point par les dirigeants des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique. Au fil des dernières décennies, ils ont dépensé des dizaines de milliards de pétrodollars pour mettre en pratique ce complot, pour en faire une réalité en marche, un grand remplacement.
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Michel Garroté, 21 mars 2016
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https://lesobservateurs.ch/2015/03/20/djihad-mondial-et-gigaterrorisme/
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http://www.veroniquechemla.info/2014/12/interview-de-bat-yeor-sur-le-califat-et.html?m=1
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http://www.veroniquechemla.info/2014/12/interview-de-bat-yeor-sur-le-califat-et.html
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http://leve-toi.com/islam-jai-trouve-la-meilleure-interview-de-lannee-par-michel-garrote/
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http://www.islamisme.fr/le-djihadisme-mondial-et-la-soumission-de-nos-elites/
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http://www.islamisme.fr/islamisation/www-les4verites-com/
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http://www.amazon.fr/Le-Djihad-%C3%A0-conqu%C3%AAte-monde/dp/2865532607
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Le silence de l’Église face à l’islam

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Le grand silence (Le grand silence de l’Église de France face à l’islam), c’est le titre d’une interview avec l’historien, politologue et soviétologue français Alain Besançon publiée dans le plus grand hebdomadaire d’actualité polonais, la revue catholique Gość Niedzielny. Car contrairement à leurs homologues français, les membres du clergé et les grands médias catholiques polonais ne font pas dans le politiquement correct et ils s’étonnent ouvertement de la veulerie et du manque apparent de foi des évêques et des prêtres exerçant sous l’égide du primat des Gaules. Depuis plusieurs décennies, une majorité d’évêques appellent ouvertement à voter contre le Front National en incitant les fidèles à voter pour les partis les plus pro-avortement, pro-euthanasie et pro-LGBT ?

Dans les colonnes de Gość Niedzielny Alain Besançon le dit ouvertement à propos des attentats du 13 novembre : « nous avons ce que nous avons voulu ». Ce qui nous arrive est la conséquence de l’attitude de soumission de la France face à l’islam, à cause des sentiments de culpabilité mal placée liée à la colonisation. Ceci nous a incités à accorder beaucoup plus aux musulmans que ce dont avaient bénéficié d’autres immigrants avant eux : Portugais, Espagnols, Italiens, Polonais… Alors qu’à la différence de ces derniers les musulmans ne s’assimilent absolument pas, car leur religion est une religion d’expansion qui pousse ses fidèles à dominer, y compris par la violence, sur tout territoire où ils se trouvent.

Pour Besançon, on aurait dû expliquer aux Français ce qu’est l’islam, et l’Église aurait dû être en première ligne pour parler de l’islam à ses fidèles. Mais l’Église de France a préféré se taire,  comme elle s’était tue dans le passé face au nazisme et au communisme. Ancien communiste converti au catholicisme, l’historien reproche à l’Église son angélisme face à l’islam, et fait remarquer que si l’on parle souvent des Français qui deviennent musulmans, on tait les musulmans qui se convertissent au christianisme au risque d’être tués par leurs anciens frères de religion. Des musulmans qui se plaignent souvent, même si Besançon n’en parle pas dans cet entretien, du manque de soutien de la part de l’Église. Alain Besançon rappelle que depuis le XIVe siècle, il n’y a eu aucun cas de cohabitation pacifique durable sur un même territoire de musulmans et de représentants d’autres religions.

L’historien, dans cet entretien à l’adresse des catholiques polonais, se demande si l’Église de France a encore la foi. Il lui reproche d’avoir perdu son identité en s’imprégnant des principes républicains de la laïcité, ce qui la laisse désarmée face à l’expansion de l’islam. Et ce n’est sans doute pas une exagération de Besançon. Il suffit pour s’en convaincre de se demander si l’Église a le courage d’annoncer le Christ ressuscité aux musulmans. Le cardinal Barbarin, lui, préfère paraît-il réciter la profession de foi musulmane quand il est avec des disciples de Mahomet.

Alain Besançon ne croit pas à un rôle salvateur de la Russie (voir son livre Sainte Russie très critique vis-à-vis de la Russie passée et actuelle et il met par contre beaucoup d’espoir dans la Pologne pour remettre l’Europe sur le droit chemin. Mais avant tout, dit-il, il faudrait à la France  de nouveaux saints, une « explosion de sainteté » comme seul remède possible face à l’islam. Et l’historien de rappeler le roi catholique polonais Jean III Sobieski qui a mis les Turcs en déroute à la bataille de Vienne en 1683, fermant aux musulmans les portes de l’Europe occidentale pour plusieurs siècles. « Nous sommes venus, nous avons vu, Dieu a vaincu », écrivit le souverain dans une lettre au pape Innocent XI après sa victoire sur les troupes ottomanes supérieures en nombre.

Innocent XI qui a donné à Jean III Sobieski le titre de « défenseur de la foi », tandis que le pape actuel et les évêques de France de notre époque l’auraient sans doute enjoint d’accueillir dans les paroisses de son pays tous ces Turcs à la recherche d’une vie meilleure en Europe. Alain Besançon critique d’ailleurs les propos du pape François sur le véritable islam qui s’opposerait à la violence. « Affirmer que l’islam apporte la paix est d’une grande légèreté », accuse l’historien.

A l’heure où le fossé se creuse entre Islam* et Chrétienté, Péroncel-Hugoz, de son côté, revient sur une expérience oubliée de rapprochement interreligieux qui se déroula jadis au Maroc : Le dialogue islamo-chrétien est au plus bas, en lambeaux même. D’un côté acrimonie et ressentiment, de l’autre méfiance et soupçons. Le climat est lourd. Il n’en a pas toujours été ainsi, notamment au Maroc de 1952 à 1965, pourtant à une époque de grandes turbulences entre Arabo-berbères et Européens, entre République française et Empire chérifien puis Royaume du Maroc.

Une remarquable exposition très concrète, très parlante, peu visitée hélas, démontre sans conteste possible, avec documents rares ou inédits à l’appui, en particulier les précieuses photos en noir et blanc de Belin, qu’en Chérifie, le fameux « dialogue islamo-chrétien » a connu une décennie en or au mitan du XXe siècle. Une expérience prometteuse qui a tourné court pour d’obscures raisons, alors qu’elle aurait peut-être pu, sur sa lancée marocaine, gagner d’autres espaces géopolitiques et promouvoir ainsi cet « Islam du Juste Milieu » qui reste une spécificité du Royaume alaouite, défendue avec discrétion mais constance depuis le règne de Moulay-Youssef (1912-1927) et sous ses trois successeurs, par le Makhzen politique et diplomatique ; spécificité qui, à notre époque, fait rêver quelques mosquées françaises, belges ou hollandaises ainsi que des courants mahométans raisonnables à Dakar, Bamako, Niamey, Abidjan ou Moroni.

Donc, à la veille du millésime 1950, le pape Pie XII nomma vicaire apostolique à Rabat (l’archevêché ne date que de 1955) Mgr Lefèvre (un quasi homonyme de Mgr Lefebvre, cet archevêque de Dakar qui devait créer en Suisse romande une célèbre dissidence « intégriste » de l’Eglise catholique). Ce vicaire apostolique favorisa une entreprise spirituelle inédite au Maroc, et très réfléchie, de rencontres intellectuelles entre musulmans et chrétiens, plus quelques israélites. La base matérielle de ce projet fut installée non loin d’Azrou, dans le site atlassique à la sauvage beauté de Toumliline (écrit aussi parfois Tioumliline) où fut construit un monastère, en accord avec le Palais et la Résidence, pour une vingtaine de religieux bénédictins, membres d’un ordre vieux de 1500 ans, fondé par l’Italien saint Benoît de Nursie (480-547) et mis à jour en 1952 par Pie XII. Le mot d’ordre de Mgr Lefèvre fut d’emblée : « Respecter la religion musulmane et faire tomber les barrières ! ». Cependant, il semble que la politique politicienne et des jalousies personnelles s’en mêlèrent, faisant d’un lieu voué à la spiritualité des deux principales fois révélées, une aire de discussions politiques entre libéraux français et nationalistes marocains, dont Mehdi Ben-Barka. L’engagement idéologique de certains moines fut tel qu’en 1956 on vit flotter sur Toumliline l’emblème du Front algérien de libération nationale.

Néanmoins d’actifs échanges culturels et spirituels, moins politisés, se développèrent quand même à « Toum », avec la bénédiction affichée du Palais, surtout après le recouvrement de sa souveraineté par Rabat en 1956. On vit défiler chez les bénédictins de larges échantillons de l’univers islamo-chrétien, et jusqu’au prince héritier, le futur Hassan II, et également la plus énergique de ses sœurs Lalla-Aïcha. Reçu à Rabat en 1957 par le sultan-roi Mohamed V, l’omniprésent prieur de « Toum », Dom Denis Martin, poussa sa sympathie pour la dynastie alaouite jusqu’à baiser** publiquement la main de Sa Majesté chérifienne, comme le fit aussi Henryane de Chaponay, descendante directe de Louis-Philippe 1er, roi des Français (1830-1848) et alors agricultrice à Sidi-Bouknadel, au nord de Rabat.

En ces années bénies, « Toum » reçut étudiants et savants, religieux et laïcs, hommes et femmes, le cheikh Ben-Larbi Alaoui, l’orientaliste Louis Massignon, le journaliste Moulay-Ahmed Alaoui, etc. sans compter penseurs ou curieux d’une douzaine de nations, du Japon à l’Ibérie via les Indes. Août 1957 connut l’apogée de cette période faste avec un discours œcuménique in situ du futur Hassan II, lequel se restaura assis par terre avec des chrétiens tandis que Driss M’hamedi, ministre de l’Intérieur, jouait du tambourin et que Mahjoubi Aherdane, gouverneur de Rabat, esquissait une danse berbère.

Régnait alors un climat non seulement fraternel et chaleureux mais aussi et surtout confiant et égalitaire, et donc propice à cette intercompréhension d’où aurait pu sortir un durable rapprochement entre chrétiens et musulmans. Hélas le bouillonnement culturel de « Toum » ne plaisait pas à tout le monde, notamment, dit-on, à certains membres de l’Istiqlâl. En 1965, le monastère ferma ses portes, ne revivant qu’à notre époque, le temps que le Français Xavier Beauvois y tourne le film de haute volée « Des hommes et des dieux » (2010), palme d’or à Cannes, inspiré par la tuerie des moines de Tibarine, en Algérie (1996). A ce sujet, notons que le dernier rescapé de ce massacre est venu se réfugier à Midelt, dans l’unique congrégation monastique contemplative de tout le Maghreb, Notre-Dame-de-l’Atlas, où certains croyants des deux bords voient parfois un potentiel second Toumliline, pour que puisse enfin s’accomplir le vœu de Mohamed V, exprimé en août 1956, à Rabat, de voir le Maroc devenir « un lien entre civilisations d’Orient et d’Occident ». Inchallah.

* Rappelons qu’en français Islam prend une majuscule quand il désigne la civilisation, la communauté humaine (comme Chrétienté, Occident, etc.) et une minuscule lorsqu’il concerne la religion (comme on dit le shintoïsme, le catholicisme, etc.).

** En principe ce ne serait plus possible sous Mohamed VI lequel, en tournée africaine, a fait savoir que seuls ses sujets (musulmans ou juifs) avaient la possibilité, s’ils le désiraient, de pratiquer le baisemain royal.

Michel Garroté, 16.12.2015

http://www.ndf.fr/les-religions/09-12-2015/le-grand-silence-de-leglise-de-france-face-a-lislam#.VnAfvr-NGM9

http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/12/15/et-si-toumliline-avait-continue-5731500.html

Repris du journal en ligne marocain le 360 du 12.12.2015
   

Les jeunes tentés par le djihad sont-ils des victimes de la société ?

Nice : reportage dans une association qui vient en aide aux jeunes radicalisés tentés par le jihad

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Le discours est simple, à en croire la psychanalyste : "Regarde comment la France te maltraite, tu vis dans des quartiers, tu feras des études mais tu n'auras pas de travail... : ce sont des discours qui appuient sur toutes les failles de la société." Ils promettent aux jeunes de passer du "dérisoire" au "grandiose".

[...]

Suite

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Danemark : Appels au Djihad dans les rues de Copenhague. Coups de feu en pleine rue 24h après

Environ 500 membres de l’organisation islamique Hizb ut-Tahrir ont défilé dans les rues de Copenhague avec banderoles et slogans ce vendredi après-midi.

https://youtu.be/kEP_m9AG_FM

« Armées musulmanes, faites votre devoir » ont ils en autres crié [...] Malgré les messages de confrontation, l’atmosphère était détendue [...]

La grande majorité des participants étaient d’origines ethniques différentes, tandis que quelques Danois de souche ont également participé. [...]

Source (via Breitbart) Traduction libre FDS

Coran, djihad et migrants, véritable Triangle des Bermudes


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Le Coran serait le texte fondateur de la « religion de paix ». Cette même religion pratique néanmoins le djihad et justifie celui-ci en le comparant aux Croisades. Enfin, l’Occident demande aux Chrétiens d’Orient de rester en terre d’islam, tout en accueillant des centaines de milliers de « migrants » musulmans. Coran, djihad et migrants, c’est un véritable Triangle des Bermudes qui envahit une Europe qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Une Europe islamo-compatible qui renie sa culture judéo-chrétienne au nom du soi-disant « vivre ensemble » et qui renie sa culture judéo-chrétienne en vertu d’une pseudo « société multiculturelle ».

Les islamophiles ont-ils lu le Coran ?

Pour François Billot de Lochner, lire le Coran est un impératif absolu : À l'heure actuelle, en France, plus de sept millions de musulmans se réfèrent à une constitution politico-religieuse qui s'appelle le Coran. Ce livre leur sert de guide suprême, de référence absolue et indiscutable. Des milliers d'imams le répètent en permanence, jour après jour, dans les mosquées, dans les cénacles de formation, dans les prières publiques ou privées : le Coran, livre politico- religieux, prime sur tout autre livre, constitution, loi et autres coutumes.

La question que chacun est en droit de se poser est la suivante : compte tenu de la prééminence du Coran sur tout autre écrit, quel qu'il soit, et compte tenu du nombre considérable de musulmans dans la société française, ce livre est-il compatible avec la Constitution française, les lois, les codes qui régissent notre pays, les coutumes et les valeurs qui sont les nôtres, les modes de pensée et la culture qui nous imprègnent ? Pour le savoir, il est de première nécessité de le lire, afin de savoir s’il correspond ou non aux fondements de notre société.

Une analyse précise et objective de ce livre montre à quel point il est en opposition frontale avec de tels fondements. Le Coran comporte des centaines de versets qui, non seulement sont en complète opposition avec notre culture au sens le plus large, mais sont susceptibles d'action pénale dans la mesure où ils constituent une évidente provocation à la haine, à la violence, à la discrimination, au racisme, au sexisme, à l'antisémitisme... etc. En voici quelques illustrations. Sur le plan de la justice, la loi du talion est admise par le Coran, alors que notre droit pénal l'interdit évidemment.

L'esclavage est parfaitement justifié dans un certain nombre de circonstances, alors qu'il est réprimé de façon très sévère dans notre pays. Les provocations à la discrimination religieuse et à la haine figurent dans une centaine de versets, s'opposant frontalement aux différentes lois françaises sur le sujet. Plusieurs dizaines de versets relèvent d'un antisémitisme primaire, en opposition flagrante aux lois de 1881, de 1972, de 1990 et de 2004. Une centaine de versets contient des provocations explicites au meurtre et à la guerre pour cause de discrimination religieuse. Quatre-vingt versets sont une véritable provocation à la discrimination sexuelle, assortie de châtiments corporels que l'homme peut exercer assez librement sur la femme. De même, le mensonge peut être assez librement utilisé pour arriver à ses fins.

Une lecture attentive du Coran nous révèle l'incompatibilité évidente de ce livre avec la culture française au sens le plus large et le plus noble. Le problème qui se pose est le suivant : la quasi-totalité des musulmans connaît tout ou partie du Coran, le considère comme supérieur à tout, et sait que ce livre n'est pas compatible avec la société française dans laquelle elle vit, alors que la quasi-totalité des élites françaises n'a jamais ouvert un Coran mais ne cesse d'affirmer doctement que ce livre, qu’ils ne connaîtront jamais, est en parfaite adéquation avec tout ce qui constitue notre pays aux racines chrétiennes. Alain Juppé en offre le plus bel exemple, puisqu'il ne cesse d'affirmer son émerveillement pour le Coran, après avoir révélé publiquement, il y a quelques semaines, qu'il n'avait jamais ouvert ce livre. Quand on aime, on ne lit pas.

Chacun d'entre nous doit donc prendre son courage à deux mains, et prendre le temps de lire un livre ô combien difficile et ennuyeux, mais dont la lecture permettra de savoir ce qu'il contient, et de se faire une idée précise et raisonnée sur son évidente incompatibilité avec notre culture. Le Coran ne se partage pas entre un Coran modéré pour musulmans modérés, et un Coran fondamentaliste pour islamistes jusqu'au-boutistes, conclut François Billot de Lochner.

Ne pas confondre croisade et djihad

Spécialiste de l’histoire des idéologies et des mentalités religieuses, directeur de recherche honoraire au CNRS, le médiéviste Jean Flori considère que comparer les croisades d’hier au djihad d’aujourd’hui n’a pas de sens. Extrait d'un entretien à La Vie :

La Vie : La comparaison entre croisades d’hier et djihad d’aujourd’hui est-elle pertinente ?

Jean Flori : Non ! La seule comparaison valable à laquelle on peut procéder concerne les différences existant entre la formation de la croisade « chrétienne » et celle du djihad musulman pendant la même période (du VIIe au XIIe siècle). Dans le christianisme latin, la valorisation puis la sacralisation de la guerre ont eu lieu lentement et en totale contradiction avec le pacifisme radical de Jésus et des premiers chrétiens. Dans l’islam, en revanche, la guerre est naturelle dès l’origine, le Prophète étant à la fois chef d’État et chef de guerre. Cette comparaison révèle aussi des nuances importantes : le djihad avait pour but de « dilater » les territoires musulmans à partir des Lieux saints initiaux, à savoir La Mecque, Médine et Jérusalem. C’est une guerre de conquête. La croisade, elle, intervient au XIe siècle, alors que l’Occident chrétien est assiégé. C’est une entreprise de reconquête de Jérusalem, premier des Lieux saints de la chrétienté, à une époque où le pèlerinage a pris une dimension importante dans la spiritualité chrétienne latine.

La Vie : Le djihad est décrit par certains extrémistes comme une réponse, neuf cents ans plus tard, aux croisades. Cet argument est-il, selon vous, largement partagé par les musulmans d’Orient ?

Jean Flori : Les « extrémistes » qui font régner la terreur coupent la tête des juifs, des chrétiens ou des musulmans ne partageant pas leur « foi », ont une conception simpliste de la culture et de l’histoire. Pour eux, tout ce qui n’est pas islamique doit disparaître : monuments, écrits ou êtres vivants. Ils veulent ignorer que de nombreux peuples autochtones d’Orient étaient déjà chrétiens avant la conquête musulmane, a fortiori bien avant les croisades. La persécution exercée actuellement sur ceux-ci par les djihadistes ne fait qu’accélérer leur génocide sans que l’Occident intervienne ; il ne faudrait pas mécontenter nos « alliés » musulmans, à savoir les Turcs, auteurs du génocide des chrétiens arméniens, l’Arabie saoudite et le Qatar, proches des djihadistes, où sévit la charia et où la possession de la Bible est passible de mort.

Jean Flori : Dès la conquête des territoires chrétiens d’Orient par les armées musulmanes du VIIe siècle, ces populations ont subi des périodes de soumission protégée alternant avec des périodes de persécution et d’exclusion. La croisade leur a semblé une libération, mais ils ont vite déchanté. La précarité de leur situation a repris après l’échec des États croisés. Elle s’est accentuée avec la malencontreuse intervention militaire en Irak sous George W. Bush. Leur persécution n’a cessé de croître depuis. Les progrès des djihadistes accélèrent leur génocide sans émouvoir les États européens, qui cherchent à s’en laver les mains. L’Italie, débordée par les migrants fugitifs, ne reçoit même pas leur aide financière !

La Vie : À quoi tient, selon vous, cette « frilosité » des États européens à l’égard du sort réservé aux chrétiens d’Orient, et du djihadisme en général ?

Jean Flori : Les gouvernants occidentaux avouent tous qu’ils ne feront rien pour sauver les chrétiens d’Orient. Leur disparition programmée est déjà inscrite aux « profits et pertes ». On constate la même dérobade devant le péril djihadiste. Chaque État cherche à ne rien faire – c’est trop coûteux ! – et laisse les autres s’engager. En France, nos politiques de tous bords semblent ne pas avoir réalisé que les djihadistes gagnent du terrain et des adeptes ; ils ne menacent pas seulement les juifs et les chrétiens d’Orient, mais aussi ceux d’Occident, et même les musulmans « modérés », que d’ailleurs on entend trop peu condamner les exactions de leurs coreligionnaires, conclut Jean Flori.

« Migrant » - Le mot magique (1ère partie)

Dans le nouveau numéro du Monde & Vie : Le mot « migration » était rarement employé à propos d’êtres humains, sinon de manière très technique ou scientifique. Aujourd’hui, ce terme avec toute sa déclinaison (migrants, migrer) tend à remplacer les mots formés autour de l’immigration (immigrant, immigré). On n’immigre plus. On n’émigre pas davantage d’ailleurs. On migre. Le mot est neutre, sans indication ni d’une provenance ni d’une destination, comme s’il désignait un statut de l’homme moderne. L’homme moderne est forcément un migrant. Les migrants ce ne sont pas seulement ces gens qui arrivent dans des barques de bois et sont secourus par la marine italienne.

Ce sont aussi tous ces jeunes ouverts au monde et qui, parce que la France est décidément trop petite vont migrer, c’est-à-dire s’installer à l’étranger. Reviendront-ils ? Ne reviendront-ils pas ? Ils n’en savent rien. Mais de plus en plus, la France ne compte pas pour eux, pas plus que ne comptent l’Erythrée ou la Syrie pour ceux qui fuient leurs pays livrés aux guerres de clans et aux guerres religieuses. La terre n’est plus « le sol natal ». Elle appartient – Marché oblige ! – à celui qui sait la mettre en valeurs. Ainsi en Afrique des milliers de kilomètres carrés ont-ils été vendus aux Chinois.

De la même façon, Jean-Pierre Raffarin proposait récemment de mettre à la disposition des migrants des villages français inoccupés ou peu occupés, estimant sans doute que des populations jeunes sauraient mieux mettre en valeur le territoire. On instrumentalise les drames que vivent les migrants sur leur terre et on oublie qu’ils ont, eux aussi, droit à leur terre et que nous avons le devoir de les aider à y rester au lieu de bombarder et d’encourager la Guerre civile. Mais peu nous chaut ces drames-là où ils arrivent. Et au fond, pensons-nous, tant mieux s’ils favorisent la disparition de nations entières (Irak, Syrie Erythrée etc.). Migrer devient un état d’esprit, hautement positif et à encourager, une expression de l’idéologie nihiliste en vogue. Puisqu’il importe de donner un nom aux réalités nouvelles pour mieux les désigner, pourquoi ne pas parler à ce sujet d’une nouvelle idéologie : l’idéologie migratoire ?, conclut Monde & Vie.

« Migrant » - Le mot magique (2ème partie)

Phénomène des « migrants » africains : Bernard Lugan parle vrai. Lu sur son blog : La vague migratoire africaine que subit actuellement l'Europe se fait par l'entonnoir libyen. Ce dernier fut créé par ceux qui déclenchèrent une guerre insensée contre le colonel Kadhafi qui avait fermé son littoral aux passeurs-esclavagistes. Face à la déferlante, les forces navales européennes recueillent les clandestins... pour les transporter jusqu'en Italie. La différence avec le prophétique Camp des Saints de Jean Raspail est que chez ce dernier, les migrants débarquaient en Europe alors qu'aujourd'hui ils y sont débarqués pour y être installés.

Les responsables de l'ectoplasme bruxellois ont comme seule préoccupation de répartir ces intrus dont les indigènes ne veulent pas entre les pays de l'UE, ne voyant pas qu'ils vont ainsi amplifier le phénomène en créant une pompe aspirante. Cette migration-peuplement est essentiellement la conséquence d'une démographie devenue folle qui tue l'Afrique à petit feu, lui interdit tout développement et exacerbe ses conflits. Or cette explosion démographique s'explique parce que les missionnaires, les religieuses soignantes, les médecins et les infirmiers coloniaux ont, hier, au nom de leur « amour des autres », délivré les Africains de la lèpre, de la rougeole, de la trypanosomiase, du choléra, de la variole, de la fièvre typhoïde ; cependant que les militaires les libéraient de l'esclavage arabo-musulman.

Résultat : en un siècle, la population du continent a presque été multipliée par 10. De 100 millions d'habitants en 1900, elle était passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à un milliard en 2014. Dans les années 2050 les Africains seront entre 2 et 3 milliards (dont 90% au sud du Sahara), puis 4,2 milliards en 2100 ; ils représenteront alors 1/3 de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines, ce qui, ajouté à la baisse heureuse de la mortalité infantile en raison des campagnes de vaccination menées par les ONG et de l'annonce d'un prochain vaccin contre le paludisme, va conduire à un cataclysme encore plus destructeur que l'actuel.

Comment espérer alors que les migrants cesseront de se ruer vers un « paradis » européen non défendu et peuplé de vieillards ? Un paradis où, par hédonisme, les femmes ne font plus d'enfants ? Un paradis où les hommes s'interrogent sur leur identité sexuelle et où toute attitude virile est considérée comme machiste, autant dire fascisante ? Désarmés par l'hystérie émotionnelle de la classe politique et des médias ainsi que par la compassionnelle sollicitude des clercs, les Européens sont sommés de devoir accepter de subir. Un ancien Premier ministre de « droite » est même allé jusqu'à proposer que les forceurs de frontière soient envoyés à repeupler les campagnes françaises. Là où les « aides » en tous genres ont depuis longtemps fait taire les salutaires cris de « Haut les fourches », conclut Bernard Lugan.

Michel Garroté, 8 juillet 2015

   

Djihad mondial et Gigaterrorisme

Dans son essai L’Europe et le spectre du califat (Editions Les Provinciales), l'historienne Bat Ye’or, éminente spécialiste de l’islam, de la dhimmitude et du califat, avait évoqué, dès 2010, l’émergence d’un califat au travers des réseaux de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). En 2014, l'Etat islamique en Irak et au Levant, l’EIIL (ou en anglais Islamic State of Iraq and al-Sham : ISIS), a annoncé le rétablissement du califat et est désormais dénommé Etat islamique (EI). Ce califat sunnite est dirigé par le chef de cet Etat islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, devenu le nouveau calife, « successeur du prophète dans l’exercice du pouvoir politique ». Un califat qui s'étend d'Alep, au nord de la Syrie, à Dyiala, dans l'est de l'Irak.

Sur son blog, l’excellente analyste Véronique Chemla a récemment publié un entretien avec Bat Ye’or intitulé « Interview de Bat Ye’or sur le califat et l’Etat islamique » (voir sources en bas de page). Dans cette interview, Bat Ye’or répond avec lucidité à de nombreuses questions sur l’Etat islamique (EI), l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), la politique arabe de la France et de l’Europe de De Gaulle à aujourd’hui, le rôle néfaste d’Obama, la situation difficile pour Israël, etc. Je ne peux que recommander vigoureusement la lecture intégrale de cette interview (voir sources en bas de page).

Dans cet entretien récent, Bat Ye’or déclarait entre autres (extraits ; voir sources en bas de page) : « En 2010 j’évoquais l’aspiration latente à la restauration d’un califat qui manifesterait la puissance mondiale de l’islam et son unité. J’écrivais que l’OCI semblait reconstituer au XXIe siècle ce califat du fait qu’elle se proclamait le représentant et protecteur de l’ensemble des musulmans, l’oumma. Je citais aussi le livre d’Ali Mérad qui faisait la même analyse et constatait une possible reconstitution du califat sous forme de structure associative comme celle de l’OCI ».

Bat Ye’or : « L’Etat islamique se maintient grâce au soutien de pays membres de l’OCI, notamment le Qatar. L’EI est intégré à l’OCI du moment que certains pays membres de l’OCI approuvent cette stricte application de la charîa et lui apportent financement et soutien. L’OCI compte 56 pays, certains s’opposent à l’EI dont l’Iran et la Syrie, et d’autres le soutiennent. Il est difficile, surtout pour un esprit occidental, de comprendre les manœuvres déroutantes des politiques arabes. Le Qatar accepte des dérogations à la charîa et néanmoins soutient une organisation guerrière, l’EI, appliquant rigoureusement les lois djihadistes », conclut Bat Ye’or (fin des extraits ; voir sources en bas de page).

De son côté, sur Islamisme.fr et sur Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy écrit (extraits remaniés et commentés ; voir sources en bas de page) : Laurent Artur du Plessis vient de publier un nouvel ouvrage sur son sujet de prédilection, la géopolitique (« Le Djihad à la conquête du monde », éditions Jean-Cyrille Godefroy, janvier 2015 ; voir sources en bas de page). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet ouvrage n’est pas réjouissant. Mais il remplit une mission salutaire : nous réveiller pendant qu’il en est encore temps. Ou, plus exactement, tenter de réveiller les oligarques assoupis et gavés de privilèges qui prétendent nous gouverner.

Guillaume de Thieulloy : La thèse de Laurent Artur du Plessis, qui est, hélas, extrêmement vraisemblable, c’est que la suite sera pire, comme le dit le bandeau affiché sur la couverture du livre. En d’autres termes, que les attentats de New York en 2001 ou de Paris en 2015 ne sont que les signes avant-coureurs d’une véritable guerre mondiale du djihadisme contre le monde civilisé et malheureusement trop souvent décadent et mûr pour la soumission (Note de Michel Garroté : de 2001 à 2014, la France a abondamment véhiculé la thèse conspirationniste sur le 11 Septembre ; depuis l’attentat de Paris en janvier 2015, la France a abandonné cette thèse conspirationniste). C’est ce que Laurent Artur du Plessis appelle le gigaterrorisme : gigaterrorisme, non pas au sens où les cellules terroristes seraient nécessairement parties prenantes d’un réseau gigantesque. Mais au sens où le nombre de morts devient gigantesque, comme lors des événements du 11septembre (Note de Michel Garroté : pas autant que lors des attentats du 11 septembre 2001 ; excepté les chrétiens en terre d'islam massacrés par centaines de milliers).

Guillaume de Thieulloy : Désormais, même des loups solitaires peuvent créer de gros dégâts, mais tous ne sont pas des loups solitaires et tous sont évidemment connectés à la toile djihadiste internationale, non pas nécessairement pour y prendre des ordres ou des armes, mais pour y donner le maximum de résonance à toutes leurs actions mortifères. Laurent Artur du Plessis commence par présenter la nébuleuse djihadiste internationale. Ce qui est d’autant plus utile que la grosse presse mélange tout et je n’ose pas dire, pratique l’amalgame. Al-Qaïda n’est pas l’État islamique, qui diffère des Frères musulmans. Pourtant, tous sont parties prenantes de l’islam radical – avec des stratégies différentes et parfois opposées.

Guillaume de Thieulloy : Et l’islam radical, redisons-le encore une fois, n’est pas une aberration sans aucun rapport avec l’islam. Au contraire, il prend progressivement le contrôle de l’ensemble du monde musulman. Après ce tableau d’ensemble, Laurent Artur du Plessis expose la situation de l’Occident, et tout spécialement de la France, face à cet ennemi protéiforme. Et il conclut, hélas avec raison : « Les djihadistes ont désigné l’Occident comme leur ennemi. Ils veulent sa destruction. L’objectif final des djihadistes, une fois installés à la tête des appareils d’État du monde musulman, sera de lancer l’assaut terminal contre l’Occident. Lui n’en a pas pris conscience ».

Guillaume de Thieulloy : Au contraire, nous refusons avec obstination, ou plutôt, nos élites refusent pour nous, de désigner l’adversaire et de réfléchir aux moyens de séparer la masse des musulmans des islamistes radicaux. Or, ces moyens existent bel et bien : il suffit de regarder Al-Sissi à l’œuvre contre les Frères musulmans en Égypte pour s’en convaincre. C’est précisément avec leur mantra padamalgam que ces élites de pacotille empêchent tout travail de réflexion. Et, à terme, forcent les musulmans pacifiques à soutenir les radicaux.

Guillaume de Thieulloy : Or, l’Europe compte sur son sol 40 millions de musulmans environ. Si nous en faisons une 5e colonne acquise aux islamistes radicaux, qui, par ailleurs, ont pris le contrôle de nombreux États à la faveur du funeste printemps arabe, nous n’avons aucune chance de l’emporter. Si nous étions capables de dire ce qui, dans l’islam, nous semble contraire à nos valeurs, en exigeant des musulmans présents sur notre sol de choisir entre le coran et nos valeurs, nous aurions des chances sérieuses d’en faire des alliés, comme le furent naguère les harkis en Algérie. Il est vrai que le sort que la France officielle réserva aux harkis ne plaide pas en notre faveur.

Guillaume de Thieulloy : Ces valeurs problématiques pour l’islam sont bien connues : dignité de la femme, liberté de conversion, dignité du non-musulman. La moindre des choses serait que nos dirigeants les défendent et exigent des imams présents chez nous de les défendre. Au lieu de quoi, ils insultent notre civilisation, baisent les babouches des islamistes radicaux et leur fournissent des armes au Proche-Orient, conclut Guillaume de Thieulloy (fin des extraits remaniés et commentés ; voir sources en bas de page).

Michel Garroté, 20 mars 2015

Sources :

http://www.veroniquechemla.info/2014/12/interview-de-bat-yeor-sur-le-califat-et.html?m=1

http://www.veroniquechemla.info/2014/12/interview-de-bat-yeor-sur-le-califat-et.html

http://www.islamisme.fr/le-djihadisme-mondial-et-la-soumission-de-nos-elites/

http://www.islamisme.fr/islamisation/www-les4verites-com/

http://www.amazon.fr/Le-Djihad-%C3%A0-conqu%C3%AAte-monde/dp/2865532607

  

France : les candidats au djihad toujours plus nombreux

Malgré des mesures plus sévères pour lutter contre le terrorisme, les chiffres que nous dévoilons montrent une augmentation des départs.

Plus de 1 300 Français. Selon un décompte réalisé par les services spécialisés au début du mois, près de 1 300 Français sont engagés, sur le chemin, ou de retour des théâtres de guerre syrien et irakien. Soit près du double des chiffres avancés il y a un an en janvier 2014 par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls.

Source

Des djihadistes appellent des «frères suisses» au combat

Un combattant allemand de l’Etat islamique veut recruter des Suisses dans une séquence vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=5NH3mpltxz8

Abou Daoud al-Almani mentionne ensuite la Suisse: «A mes frères en Allemagne, en Autriche, en Suisse, venez dans cette direction, venez dans cette direction, venez dans cette direction. Ne restez pas dans la saleté. Mes chers frères, venez à la maison. Venez à la maison, la terre de tous les musulmans, de l’Etat islamique, du califat islamique». Il ajoute: « Soutenez-nous, soutenez votre patrie (…). Et combattez dans le chemin pour Allah (…)».

Source (Article payant)

Quand les hooligans veulent «chasser les djihadistes»

Le mouvement «Hooligans Contres les Salafistes» (HoGeSa) est entre autre porté par Dominik Horst Roseseler, un membre du parti d'extrême droite Pro-NRW (ndlr: les initiales du land Nordrhein-Westfalen). Son mot d'ordre: «Séparés par les couleurs, unis pour la cause», explique Die Welt.

Les combats de rue entre hooligans et islamistes radicaux sont d'ores et déjà redoutés par la police, qui est en état d'alerte.

Source

Afrique, terre du “djihad”

Afrique, terre du “djihad” : l’analyse de Bernard Lugan [Présent 8197]

bernard-luganBernard Lugan (photo) est l’un des meilleurs spécialistes français de l’Afrique. Il a réussi (non sans essuyer plusieurs procès et tentatives de censure) à concilier la fidélité à ses convictions avec une brillante carrière d’historien, de chercheur, d’auteur de très nombreux ouvrages spécialisés. Nommé expert par le Tribunal pénal international pour statuer sur les massacres du Rwanda, il enseigne également à l’Ecole de guerre, à Coëtquidan, et donne des conférences à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et au Centre des hautes études militaires (CHEM).

Propos recueillis par Caroline Parmentier

Interview ICI