Oskar Freysinger : « Le côté obscure de la lumière », compte rendu

Le côté obscur de la lumière

 

Le tout dernier ouvrage d'Oskar Freysinger représente un intérêt à plus d'un titre. C'est avant tout l'occasion de découvrir une personnalité, ayant marqué la vie politique du pays, qui se livre au public de manière inédite. On y fait connaissance avec un homme d'une profondeur et d'une densité que le personnage public qu'il était ne lui permettait pas d'exprimer. Même ses détracteurs, pour autant qu'ils fassent preuve d'honnêteté, sauront reconnaître la valeur humaniste du personnage. Le fait de s'être isolé, parfois comme un ermite, loin du bruit médiatique, lui a certainement permis de produire une oeuvre authentique. C'est notamment l'occasion de découvrir l'amour que le Valaisan éprouve pour la Corse, île où il se rend très régulièrement et puise une partie de son inspiration.

 

Même s'il y a un certain nombre d'anecdotes à propos de la vie politique dans cet ouvrage, on retient avant tout la dimension poétique d'Oskar Freysinger. Le livre est, en effet, parsemé de poèmes qui surgissent au gré des événements qui relatent la dernière année de son mandat politique. En dehors des tumultes de la vie politique, il n'est pas épargné non plus, durant cette période, dans sa vie familiale. Frappé par la disparition de son père puis de son beau-père, Oskar Freysinger leur rend à chacun un hommage émouvant en leur consacrant une place importante dans son oeuvre. On peut également y découvrir le discours du 1er août, prononcé à Vercorin en 2016 à l'occasion de la fête nationale, qui a très certainement marqué l'esprit des citoyens présents ce jour là.

 

Face à l'adversité et aux coups bas, relayés par certains médias à la botte du système, on découvre un personnage qui souffre et qui doute mais qui sait également se ressaisir une fois la tempête passée. L'écriture semble être une thérapie particulièrement efficace pour se reconstruire. Sa famille, dans laquelle la solidarité semble être une valeur essentielle, lui permet sans aucun doute de rebondir. Le couple qu'il incarne avec sa femme Ghislaine fait preuve de solidité face à des moments particulièrement âpres. Bien évidemment, tout ceci ne se déroule pas à travers un long fleuve tranquille, c'est plutôt un travail de Sisyphe comme le suggère le petit logo qui parsème le livre.

 

Oskar Freysinger est un être marqué par la spiritualité. Celle-ci se retrouve aussi bien dans ses réflexions métaphysiques qu'humoristiques. Certains personnages, politiques ou non, qui lui ont mis des bâtons dans les roues, en font les frais. Même si sa plume est parfois acerbe quand il décrit ses adversaires, on perçoit qu'il n'est pas motivé par un désir de vengeance à leur égard. Ces réflexions sont, avant tout, faites pour décrire de manière authentique son état d'esprit du moment.

 

L'ouvrage, édité par Brinkhaus Verlag, fait 340 pages mais il se lit assez aisément. Sa grande force est de délivrer un message qui peut inspirer chacun d'entre nous. Il a véritablement écrit l'ouvrage avec ses tripes en se livrant comme il ne l'avait jamais fait. Personne n'est épargné par les difficultés au cours de sa vie, la question est de savoir par quel moyen s'en sortir. L'échec (électoral en l'occurence) fut une formidable opportunité pour Oskar Freysinger. Il lui a permis de se reconstruire, de s'éloigner de la politique politicienne et de retrouver une liberté qui lui est si chère.

 

Alimuddin Usmani, 11.9.2018

 

Oskar Freysinger au sujet des juges étrangers: « Le législateur ultime doit rester le peuple. »

Oskar Freysinger, membre du comité de l'ASIN et vice-président de l'UDC, défend l'initiative "Le droit suisse au lieu des juges étrangers" dans La Matinale RTS

 

 

Nos remerciements à Christelle B.

 

Oskar Freysinger: « 10 ans déjà : que jamais votre détermination ne faiblisse devant la barbarie »

Chers amis de la riposte et de la laïcité,

Voilà sept ans que j’ai participé à cet extraordinaire succès populaire et oratoire que furent les assises contre l’islamisation. C’était quelques mois après que le peuple Suisse eut accepté l’initiative contre la construction de minarets dont j’eus l’honneur d’être le fer de lance. L’accueil enthousiaste qui me fut à cette occasion réservé restera à jamais dans ma mémoire.

À cette occasion, j’ai pu faire connaissance de Pierre Cassen et Christine Tasin, les « Bonnie and Clyde » de la résistance contre l’islamisation géographique, culturelle, alimentaire et intellectuelle de la France, ce berceau des lumières menacé de se fondre dans l’ombre des voiles et des barbes trop longues.

Tout ce qui fut annoncé en 2010, les avertissements, prévisions et analyses, s’est avéré pertinent depuis. Bien avant les Bataclan, Nice et Barcelone réels, les victimes étaient programmées, hélas presque personne ne voulait l’entendre. Pire, depuis 2010, les quelques résistants à cette funeste dérive barbare qu’est l’islamisme radical ont été persécutés par les médias et la justice comme si c’était d’eux que venait le vrai danger pour la France libre et démocratique. Quelle aberration. C’est comme si, pour guérir un corps menacé par un virus, on décidait de détruire ses anticorps pour se protéger du virus. Le résultat, nous le constatons tous les jours dans les rues de nos cités.

(...)

Suite sur Riposte Laïque

Nos remerciements à notre lectrice

Darbellay répond: « En s’alliant avec l’UDC, Nicolas Voide devient un faire-valoir de Freysinger »

Nous en parlions déjà ici.

**********

Christophe Darbellay dénonce vivement dans une interview à la RTS l'alliance entre son collègue de parti Nicolas Voide et l'UDC dans la course au Conseil d'Etat valaisan. Le principal intéressé, quant à lui, affirme vouloir donner une "alternative" à l'électorat.

Cette candidature surprise de Nicolas Voide vise a priori Christophe Darbellay. En effet, comme les deux candidats sont domiciliés dans le même district, un seul peut siéger au gouvernement, selon la Constitution cantonale.

C'est un stratagème assez intéressant pour l'UDC, qui a peur que je batte Oskar Freysinger

Christophe Darbellay

Interrogé dans l'émission Forum, l'ancien président du PDC Suisse regrette cette candidature dissidente. "C'est contraire aux règles du parti et c'est aussi contraire aux intérêts du parti", relève-t-il.

"Je ne prétends pas représenter mon parti"

De son côté, Nicolas Voide, lui aussi interrogé dans Forum, conteste formellement le fait que sa candidature au Conseil d'Etat valaisan soit une attaque frontale contre l'ancien conseiller national.

Il s'agit de donner une alternative et un choix à l'électorat valaisan, en particulier celui ancré à droite

Nicolas Voide

Source et article complet

Oskar Freysinger au sujet de l’asile: « Le Département de Sommaruga aura tous les pouvoirs pour exproprier »

Christian Hofer: En clair, le Conseil fédéral est totalement sous la coupe de Sommaruga puisque celle-ci est responsable du DFJP et qu'elle a manifesté à maintes reprises son envie d'accueillir massivement des migrants. Elle ouvre donc tout le pays à une possibilité de spoliation des biens, avec le soutien du Conseil fédéral.

Il est bien clair que ce CF ne protège plus les autochtones et qu'il est devenu un opposant à notre bien-être et à notre sécurité. Il a hiérarchisé le migrant comme étant plus important que le peuple souverain lui-même.

******

La révision de la loi sur l’asile soumise au peuple en juin prévoit que les constructions et les installations de la Confédération puissent être utilisées sans autorisation cantonale ou communale (ni procédure d’approbation des plans) pour l’hébergement de requérants d’asile ou pour l’exécution de procédures d’asile, et ce pour une durée maximale de trois ans.

La révision doit en outre permettre l’érection et l’utilisation durables de constructions et installations de la Confédération sans passer par une procédure ordinaire de demande de permis de construire. La demande n’est ni publiée, ni mise à l’enquête.

Par cette modification, on cherche à éviter d’indésirables oppositions citoyennes. L’instrument pour y parvenir s’appelle «procédure d’approbation des plans» en lieu et place de la procédure d’autorisation de construire prévue en droit des constructions. Il ne sera alors plus nécessaire de disposer d’une autorisation ou de plans relevant du droit cantonal pour ériger, transformer ou réaffecter des constructions ou installations, sauf s’ils ont des effets considérables sur l’aménagement du territoire et l’environnement.

L’autorité compétente pour l’approbation des plans est le Département fédéral de justice et police (DFJP), qui octroie toutes les autorisations nécessaires. La décision d’acquérir des terrains appartient aussi au DFJP, qui pourra le cas échéant lancer les procédures d’expropriation. Dans la nouvelle procédure d’approbation des plans, le DFJP a tous les pouvoirs: il est le requérant, l’instance d’ouverture de la procédure d’approbation, le planificateur, l’instance de recours et de décision. Ensuite seulement un recours au Tribunal administratif fédéral (TAF) et au Tribunal fédéral (TF) est possible.

Le Conseil fédéral a compris que la population lutterait par tous les moyens

Mais il y a pire: alors que l’article 26 de la Constitution fédérale garantit la propriété, la nouvelle loi donne au DFJP le pouvoir de procéder au besoin à l’expropriation d’un bien-fonds afin d’y construire un centre d’hébergement. Il est évident que certaines expropriations sont nécessaires, par exemple lors de la construction d’une route nationale. Cependant, on ne saurait assimiler centres d’hébergement et routes nationales. Le Conseil fédéral a manifestement réalisé que la population lutterait par tous les moyens légaux contre l’aménagement de centres d’asile et tente par cette disposition d’éliminer toute résistance.

L’argument selon lequel la possibilité d’exproprier, inscrite dans la loi, ne serait pas utilisée en pratique est insoutenable, car il n’y aurait alors pas lieu d’introduire une telle disposition dans la loi. Or, le Conseil fédéral a déjà créé une base légale permettant de réquisitionner rapidement les installations de protection civile des communes en précisant qu’une réquisition est possible lorsque aucune autre possibilité d’hébergement «dans des conditions acceptables» n’est disponible à temps. Sachant que les possibilités d’hébergement «conformes à la dignité humaine» ne sont disponibles en Suisse qu’en nombre limité et que les installations souterraines de protection civile ne constituent qu’une solution transitoire, il est certain que l’on recourra à l’expropriation à la prochaine augmentation de requérants d’asile.

Les locataires mis à la porte

Finalement, l’expropriation formelle entraîne non seulement la perte du bien pour le propriétaire touché, mais aussi la mise à la porte de tous les locataires de l’immeuble. Les voisins d’un tel centre eux aussi subissent un dommage économique, parce que leurs biens perdent de la valeur, sans qu’ils ne soient indemnisés. Dans ce cas aussi, le DFJP requiert l’expropriation, procède à celle-ci, traite la procédure de recours et décide avant les recours ultimes au TAF et au TF.

Pour toutes ces raisons, il faut dire non le 5 juin à la révision de la loi sur l’asile.

Source

Mise à jour. Oskar Freysinger, indigné, s’adresse au président François Hollande: « Le PS français pratique une ingérence… »

Pour voir le courrier complet adressé par le Ministre Oskar Freysinger au Président socialiste français F. Hollande et prendre connaissance des seuls passages retenus par les médias, ouvrir le lien ci-dessous :

Oskar Freysinger à la présidence francaise

 

*****************************************

Christian Hofer: Suite à l'affaire que nous avions publiée ici.

Le conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger s'indigne de l'ingérence du PS français dans les votations du 28 février prochain. Il s'est fendu d'une lettre au président de la République française François Hollande. En réalité, la procédure n'a rien d'illégal.

Le 17 février dernier, les Français résidant en Suisse ont reçu une circulaire les appelant à rejeter l'initiative de mise en oeuvre de l'UDC. "Ce texte menace le droit de séjour de plus de 2 millions de personnes", indique le texte envoyé par la section du parti socialiste des Français de l'étranger (FFE-PS).

L'initiative UDC constituerait une menace au droit de séjour de près de 120'000 citoyens français ne possédant pas la double nationalité suisse, poursuit le message électronique. Pour diffuser ses consignes de vote, le PS français aurait utilisé les listes électorales consulaires.

"Ingérence caractérisée et grave"

Oskar Freysinger est scandalisé. "Monsieur le président de la République, il est incompréhensible qu'un parti gouvernemental d'un pays ami puisse répandre via les structures consulaires de l'Etat français de telles exhortations à la peur et à la haine", écrit le Valaisan dans sa missive à Paris datée de vendredi.

Il y voit "une ingérence caractérisée et grave dans les affaires intérieures helvétiques", car cet envoi est assimilable à une démarche officielle. Dans le même élan, le ministre en charge de la sécurité en profite pour demander aux Français des mesures contre la "délinquance de vos banlieues qui ne cesse de prendre nos cantons pour cible".

Contactés le consulat de Genève et l'ambassade de France en Suisse n'ont pas été en mesure de prendre position sur cette lettre. Reste que l'initiative du PS français à ses ressortissants n'est pas passée inaperçue dans la blogosphère. La journaliste Liliane Held-Khawam soulève comme Oskar Freysinger la question du mode de transmission via les listes électorales consulaires.

Citoyens informés

Or il s'avère que le thème a déjà occupé le Sénat français en 2014, rappelle-t-elle. Un sénateur se demandait si les consulats de France avaient le droit de transmettre les informations personnelles de résidents français à l'étranger incluant leurs adresses électroniques. La réponse du Ministère français des affaires étrangères est sans équivoque.

La loi prévoit la communication des listes électorales à toutes sortes de destinataires y compris les partis ou les groupements politiques. Elles contiennent l'ensemble des données qui y figurent, adresses électroniques comprises. Les Français qui s'inscrivent sont au courant de cette pratique.

En outre, l'administration ne dispose d'aucun droit de suite ou de contrôle sur l'usage qui pourrait être fait de ces listes ainsi diffusées, et en particulier sur l'éventuelle transmission de ces listes à des tiers. Les doléances du vice-président de l'UDC risquent ainsi bien de rester lettre morte.

Source

 

Oskar Freysinger « Notre société démocratique est menacée dans ses fondements, notre civilisation est en péril »

Savatan, rentrée de l’An. Discours du 13 janvier 2015 à Lavey-les-Bains. Oskar Freysinger, responsable du département de la Formation et de la Sécurité, s’adresse aux policiers, aux militaires ainsi qu’aux autorités politiques et religieuses

Extraits:

« Nous avons amené notre jeunesse, au nom du multiculturalisme, à accepter l’inacceptable, à tolérer l’intolérance au nom de la tolérance, à pratiquer l’autocensure, à parler de tout sauf de ce qui fâche.
Non content de cela, nous avons permis à des éléments criminogènes qui ne partagent aucune de nos valeurs, de pénétrer nos sociétés libres, ouvertes et accueillantes, mais fragilisées dès le moment où elles sont noyautées de l’intérieur par des éléments exogènes ne respectant pas leur pays d’accueil. Ils veulent bien profiter de tous les droits que nous leur accordons, mais ne veulent remplir aucun devoir. »

« Après avoir détruit nos propres repères, bafoué nos valeurs, après avoir pratiqué une auto-flagellation d’un ridicule qui risque pour une fois de s’avérer mortelle, nous avons déstructuré notre tissu social, décomposé nos familles, relativisé nos valeurs jusqu’à ériger l’absurde et le non-sens en dogmes, créant ainsi un vide abyssal au fond de nos coeurs et de nos consciences. Or, la nature en général et la nature humaine en particulier ont horreur du vide ! Ce vide, c’est un dogmatisme religieux moyenâgeux qui est venu le combler, associé à un clanisme digne des tribus néolithiques. »

« Le communautarisme qui s’est installé dans les banlieues qu’il a transformées, non pas en cités de non-droit, mais en cités régies par des lois radicalement contraires aux principes de l’Etat de Droit, de l’Etat nation démocratique, est une pierre tombale sur le pré carré de nos libertés. »

« Nos voisins français ayant favorisé la gangrène de manière beaucoup plus conséquente que nous, les petits Suisses, voient fleurir, sur les champs Elysées, tous les drapeaux, du marocain à l’algérien en passant par le tunisien, les jours ou les bleus jouent, mais pour ainsi dire aucun drapeau tricolore. »

« Entre 2013 et 2014, le nombre de juifs ayant quitté la patrie de Voltaire a doublé, tant ils craignent désormais pour leur sécurité en raison d’un antisémitisme qui n’a plus, depuis longtemps, les cheveux blonds et les yeux bleus. »

« Actuellement, notre système légal nous donne de plus en plus l’impression de défendre avant tout la pègre et la racaille.
Quant à la victime, elle n’a qu’à se débrouiller, elle n’intéresse personne, car par un tour de passe-passe étonnant, on a transformé les criminels, les assassins, les terroristes en victimes du système bourgeois abhorré que de grands docteurs prétendument humanistes veulent éradiquer de la surface de la terre, quitte à s’allier au diable pour y parvenir. »

« Chers responsables de la sécurité, chers policiers, militaires, chères autorités politiques, je profite de cette tribune pour réaffirmer haut et fort ce qui est notre devoir sacré, le premier devoir régalien de la société : garantir la sécurité de nos concitoyens.
C’est cette volonté qui nous réunit ici ce soir, c’est cette mission de plus en plus difficile qui sera la nôtre ces prochaines années. Ne baissons pas les bras, car nous sommes le dernier rempart contre la barbarie. »

Oskar Freysinger, Conseiller d’Etat

 

Source

Freysinger, la HEP et les médias

 

Et si par hasard elle n’a rien de concret à se mettre sous la dent, elle tord les faits et donne ainsi la parole à des gens complètement déconnectés de toute réalité à l’image de Marcelle Monnet-Terrettaz, pourvu que le propos soit incendiaire à l’encontre du conseiller d’Etat UDC. Avant Freysinger, aucun conseiller d’Etat n’avait jamais ni souhaité une bonne année, ni consulté directement le corps enseignant sur ce qui ne va pas dans l’école valaisanne, mais qu’importe, cela n’empêche pas cette dame de parler de « mobbing », d’enseignants traumatisés et « craignant pour leur place », ni même d’ailleurs le journaliste de dire que les enseignants « ne témoignent le plus souvent qu’à visage caché maintenant ». Il fallait oser.

Il y a également eu l’épisode Slobodan Despot durant lequel on a reproché à ce monsieur d’avoir une opinion divergente de celle de la majorité sur la guerre en ex-Yougoslavie. Quel crime ! Bien entendu, les médias, si peu enclins à critiquer les conséquences financières des délires socialistes ont voulu demander des comptes à Oskar sur le sujet. Quand même, oser dépenser ainsi l’argent du contribuable ! Peu importe si l’embauche d’un chargé de communication était devenue indispensable à cause, justement, de l’acharnement de la presse…

Enfin, on en vient à ce qui va être le sujet principal de ce billet : la possibilité offerte par le conseiller d’Etat à ceux qui échouent leur cursus HEP de pouvoir quand même enseigner en Valais.

 

Triés sur le volet

Analysons le traitement de cette affaire par la télévision romande : dans son reportage, la RTS donne la parole à Georges Pasquier, président du syndicat des enseignants romands, histoire de pouvoir se prévaloir d’une soi-disant expertise. Comme Pasquier roule pour les pédagogos, il propose une comparaison afin d’illustrer le cas et de se mettre tous ceux qui n’y comprennent ou n’y connaissent rien dans la poche : le cas serait comparable à celui de médecins non-diplômés pouvant toute de même exercer. A ce tarif-là, les bons parents auraient du souci à se faire pour leurs enfants envoyés à la boucherie chez des incompétents notoires, décrétés aptes au travail par simple caprice du chef du département.

Pour que la comparaison de Pasquier soit valide, il faudrait que les instituts de médecine se mettent à promouvoir la saignée dans leur cursus. Les méthodes pédagogiques imposées (et non proposées) par les HEP s’y apparentent : on peut difficilement trouver pire que le socio-constructivisme.

Administration, maison de fous, AsterixQue monsieur Pasquier suive une fois l’intégralité du cursus HEP avant de venir dire n’importe quoi à la télévision, sans nul doute changerait-il d’avis sur la question. Car il faut être clair, les heures passées sur les bancs des HEP s’assimilent plus à de la torture qu’autre chose : un dogmatisme sectaire qui frappe systématiquement d’anathèmes ceux qui ne veulent pas rentrer dans le moule, des heures interminables à traîner dans des salles de classe avec une absence quasi-totale de matière justifiée par la méthode pédagogique (ça c’est dans le meilleur des cas, dans le pire, c’est la promotion du socio-constructivisme), des cours qui n’ont strictement aucun sens pour un futur enseignant, de l’incompétence en veux-tu en voilà (je tiens à disposition de ceux qui ne me croiraient pas une ou deux preuves inattaquables). Bref, la HEP c’est une torture épouvantable et bon nombre d’enseignants passés par là se demandent, le plus sérieusement du monde, si le but de cette école n’est pas de tester la résistance nerveuse des futurs enseignants plutôt que l’apprentissage des fondamentaux du métier.

Mais revenons-en à notre reportage. Bien entendu, suite à la pseudo expertise de Georges Pasquier, on n’a donné la parole à personne qui pouvait aller dans le sens d’Oskar Freysinger. La moindre des déontologies aurait voulu qu’on invite également un opposant aux HEP à s’exprimer. Mais ça, la RTS a préféré en faire l’économie. Elle a ensuite interrogé Patrice Clivaz, directeur de la HEP Valais, et une enseignante opposée à la méthode Freysinger. Autant dire que la RTS a travaillé selon ses habitudes, avec une juste représentativité des diverses sensibilités…

A propos de cette enseignante, j’aimerai lui dire que je comprends ses craintes de dévalorisation du métier d’enseignant. Néanmoins, il paraît peu probable que Freysinger ait fait l’erreur de mettre sur un pied d’égalité ceux qui obtiennent leur diplôme et ceux qui s’en sortent sans. D’ailleurs, le règlement adopté stipule qu’il s’agit d’un travail à temps partiel et de manière limitée dans le temps… Et il ne fait pas de doute que les conditions salariales seront différentes également. Si cette enseignante a une réelle crainte de la dévalorisation du métier d’enseignant, qu’elle se penche plutôt sur le cas des passerelles, mises sur pied sous l’ère Claude Roch, qui permettent à des jeunes ayant effectué comme seul cursus estudiantin l’école de culture générale (3 ans) de se retrouver sur un pied d’égalité avec des gens qui, eux, ont fait le collège (5 ans) et éventuellement l’université (minimum 3 ans supplémentaires) moyennant quelques cours de rattrapage…

Bref, tout ça pour dire qu’une nouvelle fois, les médias ont usé et abusé de malhonnêteté dans le traitement qu'ils réservent au conseiller d’Etat Freysinger. Rien de bien nouveau sous le soleil.

En guise de conclusion, j’aimerais quand même m’attarder un petit peu encore sur cette décision prise par le chef du DFS valaisan. Il est évident que les étudiants qui passent entre les mains des fanatiques (pas tous quand même…) sévissant dans les HEP méritent une deuxième chance au vue des raisons évoquées jusqu’ici. Ceci dit, il faut faire attention : Oskar Freysinger compte s’appuyer sur les maîtres formateurs, praticiens de terrain, pour définir qui mérite une deuxième chance. Dans la majorité des cas, c’est une excellente idée, les gens de terrain sont bien éloignés des élucubrations de l’aréopage des bureaux et savent ce qui marche concrètement dans une salle de classe. Ceci dit, il existe également, au sein de ces experts de terrain, des gens peu recommandables, totalement incompétents, qui n’ont accepté ce poste que pour des raisons pécuniaires et pour combler un besoin d’autoritarisme flagrant. Fort heureusement, ils sont une infime minorité, mais peut-être serait-il bon, pour plus d’équité, qu’Oskar Freysinger se penche sur ce problème également.

Mais ceci ne saurait être qu’une solution transitoire. Sur le moyen/long terme, une réforme en profondeur de ce qui est enseigné dans les HEP est impérative. Sans quoi l’école valaisanne va droit à la catastrophe.

Caïn Marchenoir

 

Voir encore

Freysinger a de nouveau fauté

La taca taca tac tac tiqu’d'…Oskar Freysinger