Les syndicats d’étudiants ont fêté leurs 50 ans en France. À l’occasion de cet anniversaire, Olivier Vial s’est exprimé ainsi: « Tout ce qui fait l’actualité du combat culturel, nous l’avons vu se mettre en place dans les chapelles de la gauche étudiante. La théorie du genre, le communautarisme radical, les délires antispécistes, les utopies égalitaristes, tout a été fomenté dans les universités… » Hélas, des voix comme la sienne sont encore absolument minoritaires et dans les universités de Suisse romande même carrément inaudibles.
Partout dans le monde occidental, jadis appelé « libre », des syndicats et associations d’étudiants se sont formés, tous acquis aux modèles marxistes. Cela fait donc cinquante ans d’instrumentalisation de générations de jeunes dans le but de servir l’idéologie de la gauche. Une fois leurs études terminées, ces jeunes font partie de l’establishment et forment à leur tour de futurs endoctrinés.
Sur les anciennes modes gauchistes, de nouvelles idéologies, de plus en plus cinglées, se sont greffées. La lutte des classes a été remplacée par la lutte contre les « Blancs ». L’idéologie de la haine de soi est partout, les théories du genre se développent sous prétexte de lutte contre le patriarcat ; au divorce avec le christianisme ont succédé les épousailles avec le monde musulman.
Durant ces 50 ans, les universités occidentales ont formé des générations d’intellectuels, de fonctionnaires, de chercheurs, de politiciens, de journalistes, d’enseignants, tous mentalement conditionnés par la pensée unique. C’est de là que le pourrissement de l’Occident a débuté et c’est aussi de là que le changement devrait venir si nous voulons que notre civilisation survive, pour autant qu’un changement fondamental puisse encore avoir lieu.
En Suisse Romande, comme dans les universités d’Europe occidentale et des États-Unis, tous les étudiants sont embrigadés par les gauchistes (profs, politicards, associations, ONG…) pour être formatés à leur idéologie. Chez nous, la situation s’aggrave d’année en année : les facs de droit ou de médecine n’étaient pas aussi orientées il y a vingt ans.
Les premiers germes qui ont infesté le monde académique sont partis des Etats-Unis avec les manifestations contre la guerre du Viet-Nam et les mouvements « peace & love », suivis en Europe par Mai 68. Aux Etats-Unis, dès les années 60, il y a eu une contre-culture égalitariste et gauchisante des minorités contre les Blancs. Ce courant se répand en Europe à la fin des années 70. Dans les milieux intellectuels et universitaires, un consensus soixante-huitard, libéral, mondialiste, féministe, multiculturaliste se généralise, avec toute la litanie du politiquement correct, et le discours des élites bien-pensantes, qui domine encore aujourd’hui tout le paysage intellectuel médiatique et académique en Suisse Romande.
Auparavant, la déconstruction des fondements de la société, de la famille, les attaques contre les fondements de nos sociétés n’étaient pas à l’ordre du jour. Actuellement, toutes les facultés sont touchées, même les facultés traditionnellement de droite. Dans sa récente interview, Yves Nidegger évoque le problème venant de nos juges qui ne servent plus le peuple suisse mais des idéologues gauchistes et mondialistes.
Il suffit de regarder dans les noms des cours et des diplômes délivrés pour voir ce qui se passe dans les universités.
Et lors des votations sur une initiative qui attaque les intérêts de la gauche, des militants prennent d’assaut les auditoires. Des conférences orientées se succèdent, qui répandent toujours la même pensée unique.
En Suisse, les ONG sont très actives lors des votations grâce au support indéfectible des médias et elles ont pris un poids politique. A cela s’ajoutent depuis quelques années les milieux de la « recherche ».
Cerise sur ce gâteau déjà bien fourni : actuellement des mécènes sont en campagne contre l'initiative pour l'autodétermination. L’émission RTS/Forum du 30.10.2018 discute de cette merveilleuse nouvelle : « Les mécènes de la recherche universitaire, qui dirigent des fondations comme Leenaards, Sandoz ou Arditi, se lancent dans la bataille contre l'initiative de l'UDC pour l'auto-détermination. » En fait, il ne faut pas se leurrer : tous ces mécènes luttent pour leurs privilèges et leur statut social, tout comme les ONG et l'écrasante majorité de la classe politico-médiatique.
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Sur ces questions, voir aussi ces vidéos en anglais :
Des personnes dangereuses enseignent à vos enfants
Pat Condell : Nivellement par le bas à l’université
Les universités sont-elles devenues des centres d’endoctrinement gauchiste ?
Jordan Peterson : Des f*** néo-marxistes ont envahi les campus
Tout récemment, Alice Weidel, leader de l’AfD, le principal parti d’opposition en Allemagne, était invitée pour donner une conférence à Oxford, mais des étudiants, des professeurs et des anciens étudiants ont fait pression pour que l’invitation soit annulée, et finalement Alice Weidel a renoncé :
1.11.2018 : Oxford University Union facing growing pressure to 'no-platform' far-right AfD leader Alice Weidel
1.11.2018 : Alice Weidel soll an englischer Elite-Uni sprechen - dort ist man 'not amused'
2.11.2018 : Head of Far-Right German Party Cancels Oxford Trip
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Cenator, 3 novembre 2018