Donald Trump s'est autocongratulé à Davos pour la réussite de sa politique économique. "Nous sommes au milieu d'un boom économique comme le monde n'en a jamais vu", a déclaré mardi le président américain au début du Forum économique mondial (WEF) à Davos (GR).
Il s'est aussi félicité de l'accord conclu récemment avec la Chine, un "nouveau modèle" pour le 21e siècle. "Malgré tout le cynisme, je n'avais jamais été aussi optimiste pour l'avenir des Etats-Unis", a-t-il affirmé, deux ans après son premier discours dans la station grisonne.
Longue liste de réussites
Après avoir débité sur un ton plutôt monocorde une longue liste de réussites économiques et sociales, ayant valu aux Etats-Unis "un boom comme on n'en a jamais vu auparavant", le président américain a vanté l'abondante production d'hydrocarbures des Etats-Unis, "numéro un mondial du gaz et du pétrole", et leur indépendance énergétique. Sans jamais mentionner les énergies renouvelables.
Donald Trump a fustigé les "prophètes de malheur" et les "prédictions d'apocalypse" lors de son discours auquel assistait la militante du climat Greta Thunberg.
"Nous devons rejeter les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions de l'apocalypse", a-t-il dit peu après que la jeune Suédoise eut regretté que "rien n'ait été fait" pour enrayer le changement climatique.
La peur et le doute, pas de bons modes de pensées
Au terme de ce véritable discours de campagne, le milliardaire, qui brigue sa réélection et qui fait face à un procès pour destitution, a estimé que "la peur et le doute (n'étaient pas) de bons modes de pensée", louant l'innovation technologique plutôt que la régulation.
Difficile de ne pas voir dans son allocution un message aux activistes de l'environnement et en particulier à Greta Thunberg, qui, selon le New York Times, devrait, elle, répéter dans l'après-midi dans une allocution qu'il est temps de "paniquer" parce que la "maison brûle".
Simonetta Sommaruga demande de ne pas placer l'économie au-dessus de la nature. "Le monde est en feu", a déclaré mardi la présidente de la Confédération en ouvrant le 50e Forum économique mondial (WEF) à Davos (GR).
"Les conséquences pour les êtres humains et la nature sont désastreuses", a affirmé Mme Sommaruga devant les participants, en référence notamment aux récents incendies en Amazonie et en Australie. Et d'appeler l'ensemble des acteurs de la société à se mobiliser pour ne pas laisser les pompiers seuls face à ces catastrophes. "Nous ne pouvons nous tenir de côté et regarder".
Autre "équilibre" à trouver, celui des sociétés. Certaines "émotions" utilisées pour des raisons politiques inquiètent Mme Sommaruga. Et de cibler les discours qui divisent.
Klaus Schwab remercie la Suisse
De son côté, le fondateur du WEF Klaus Schwab a remercié la Suisse et les Suisses. "Sans votre soutien, ces 50 dernières années n'auraient pas été possibles". Davos reflète "la tradition suisse" d'établir des plateformes qui permettent de dialoguer, a-t-il encore dit.
source:
Les invités du 12h30 - Ruth Dreifuss et Robert Bouvier présentent "Nous l'Europe - Banquet des Peuples"
Interview de Ruth Dreifuss, première présidente de la Confédération (PS/GE) et de Robert Bouvier, directeur du Théâtre du Passage de Neuchâtel, comédien et metteur en scène.
Résumé Cenator: Ruth Dreifuss explique que le danger pour l’Europe (sous-entendu l’UE), c’est le nationalisme à l’Est, le groupe de Visegrad, en particulier la Hongrie et la Pologne. Un retour du religieux et du populisme. Parce que ça, c’est vraiment la fin du rêve. Ces peuples se détournent ce qui fait l’Europe, c’est-à-dire les valeurs de la démocratie.
Ruth Dreifuss et Joseph Deiss vont jouer au Théâtre du Passage à Neuchâtel une pièce à la gloire de l’Union Européenne. Nous pouvons encore tenter notre chance mais le guichet affiche déjà complet.
Robert Bouvier, directeur du Théâtre du Passage, comédien et metteur en scène : l’UE, ce n’est pas que l’économie. La pièce parle aussi de la question migratoire, de l’Europe qui a été colonialiste, de notre façon de consommer. En Pologne, par exemple, on est confronté tous les jours à la montée du national-so... (se reprend), du naci... (se reprend de nouveau), du nationalisme.
Le journaliste sert la soupe avec ses questions qui contiennent la réponse : Est-ce que la nouveau rêve, le nouvel élan de la construction européenne n’est pas à rechercher dans les revendications actuelles des sociétés, les activistes du climat, la Grève des femmes ?
Réponse de Ruth Dreifuss : Bien sûr. C’est là que palpite la cœur de l’Europe, dans toutes ces manifestations des jeunes. Ce souffle, on y assiste sans arrêt, lorsque les gens voyagent, étudient, se sentent unis par ces causes.
Quand la recherche, les études sont mises en difficulté parce que la Suisse n'est pas membre de l'UE, les gens sont démunis, car les Suisses perdent leurs liens avec leur patrie qui est autant européenne que communale et cantonale.
Ruth Dreifuss confirme : elle veut toujours que la Suisse adhère à l’Union Européenne, car nous sommes « partis dans une mauvaise direction » concernant la migration. Il faut une collaboration et une coopération, et nous ne devrions plus être « une forteresse qui se cadenasse face au monde ».
Ruth Dreifuss : « Je n’aime pas les gens qui regardent un chantier du dehors et qui ne mettent pas la main à la pâte. »
lien vers l’émission:
https://www.rts.ch/play/radio/linvite-du-12h30/audio/les-invites-du-12h30-ruth-dreifuss-et-robert-bouvier-presentent-nous-leurope-banquet-des-peuples?id=11010826