Qui avance et qui recule au Proche et au Moyen Orient

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Michel Garroté  --  L’Iran, l’Arabie Saoudite et le Qatar sont aujourd’hui les plus grands financiers du terrorisme islamique mondial, y compris en Irak et En Syrie. A propos de cette dernière, force est de constater que le contrôle (partiel) du territoire syrien par l'Etat Islamique (EI) semblerait diminuer. Mais de nombreux pays étrangers continuent d'agir en Syrie, directement ou indirectement : Etats-Unis, Turquie, Iran, Russie, Qatar, Arabie saoudite et d'autres pays encore.
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Des combattants syriens ont brisé les lignes de défense des jihadistes dans la vieille ville de Raqqa après l'ouverture de brèches dans le mur d'enceinte par des raids américains, une percée majeure dans la bataille pour la conquête de cette ville de Syrie. Dans le même temps, en Irak, les forces gouvernementales appuyées également par les Etats-Unis, livrent des combats acharnés aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) acculés dans leur dernier carré dans la vieille ville de Mossoul.
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En effet, en Irak, les forces armées avancent lentement dans le dernier carré des jihadistes à Mossoul, l'EI luttant pour sa survie dans son dernier grand bastion urbain d'Irak en multipliant les attentats suicide dont certains perpétrés par des femmes et des adolescentes.
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L'EI est la cible de vastes offensives lancées depuis des mois par les Forces démocratiques syriennes (FDS) en Syrie et les forces gouvernementales en Irak pour le chasser de ses principaux bastions de Raqqa et Mossoul conquis en 2014. Dans le nord de la Syrie ravagée par la guerre, les FDS se sont emparées de plusieurs quartiers de l'est et l'ouest de Raqqa depuis leur entrée dans la ville le 6 juin.
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Ainsi, les Forces Démocratiques Syriennes (FDS)  --  une force composée de combattants kurdes, arabes et chrétiens syriaques soutenue par les Etats-Unis en Syrie  --  cette force des FDS a pénétré, en profondeur, pour la première fois, dimanche 2 juillet 2017, dans le fief de l'Etat Islamique (EI) de Raqqa (ville syrienne composée à 90% d'Arabes musulmans et chrétiens et à 10% de Kurdes).
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Les Forces Démocratiques Syriennes progressent :
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Pour information, les chrétiens syriaques armés font partie du Conseil militaire syriaque (du commandant Abboud Seriane) qui a lutté contre l'EI dès 2013 et qui a intégré les FDS en 2016. Les jihadistes ont fait exploser les églises de Raqqa et ils ont forcé des chrétiens de la ville à se convertir à l'islam.
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Les médias occidentaux n'évoquent que très rarement le Conseil militaire syriaque (CMS), comme si les chrétiens syriaques ne participaient pas à la résistance armée contre l'Etat Islamique (à Raqqa, le CMS vient de libérer le quartier de al-Roumaniya).
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Sans doute, dans l'esprit de la presse européenne, les chrétiens syriaques sont juste assez bons pour se faire massacrer sans opposer de résistance armée, ce qui expliquerait son quasi-silence sur le CMS.
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Le dimanche 2 juillet 2017, les FDS ont pris le marché d'Al-Hal, à Raqqa, en passant par le sud et en traversant l'Euphrate, après une manoeuvre d'encerclement de la ville syrienne qui a pris des mois.
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Depuis leur première entrée dans Raqqa, le 6 juin 2017, les FDS s'étaient déjà emparées d'une poignée de quartiers dans l'est et l'ouest de la ville. Mais l'EI, encore présent à Raqqa, menace, une fois de plus, de contre-attaquer.
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L'ingérence turque en Syrie :
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De son côté, l'armée turque du dictateur islamiste Erogan a procédé à des tirs d'artillerie contre des positions de miliciens kurdes dans le secteur d'Afrin, en territoire syrien, dans la partie nord-ouest du pays de Bachar al-Asad. Il faut ici bien comprendre qu'Erdogan est en train de bâtir une Turquie islamiste, néo-ottomane, et post-kémaliste, bref, un Califat ottoman qui veut s'étendre au-delà de ses frontières actuelles.
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L'état-major turc a précisé que ce pilonnage à l'arme lourde est intervenu en "représailles" à des tirs d'armes automatiques, en territoire syrien, de la part des Unités de Protection du Peuple Kurde (YPG) contre des membres de l'Armée Syrienne Libre (ASL), une milice composée d'islamistes et qui est soutenue entre autres par la Turquie, notamment dans la région syrienne de Maranaz.
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L'armée turque a ajouté que les cibles visées ont été "détruites et neutralisées". De son côté, l'agence de presse turque Ihlas affirme, elle aussi, que les combattants kurdes des YPG ont procédé à "d'intenses tirs d'armes automatiques" contre l'ASL dans le nord-ouest de la Syrie.
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La Turquie "déplore" la récente décision de l'administration américaine de fournir des armes "sophistiquées" aux miliciens kurdes des YPG qui font partie des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) engagées dans l'offensive contre Raqqa.
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Les Etats-Unis considèrent les YPG comme un allié essentiel dans la guerre, d'une part, contre l'Etat Islamique (EI) en Syrie en général, et d'autre part, pour reprendre à l'Etat Islamique la ville de Raqqa, "capitale de fait" de l'EI en Syrie.
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Mais la Turquie estime que les Unités de Protection du Peuple Kurde (YPG) ne seraient rien d'autre qu'une "émanation" (ce qui est faux) du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation en lutte, en Turquie, contre le régime d'Erdogan.
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En fait, ce que le régime turc redoute le plus, c'est que les YPG transforment leur succès militaire contre l'EI en "conquête territoriale", en Syrie, à la frontière turque. L'allégation de l'impérialiste Erdogan selon laquelle le YPG kurde syrien et le PKK kurde turc ne feraient qu'un est donc totalement fausse. Et, de toute manières, les incursions militaires turques sur sol syrien ne reposent sur aucune légitimité.
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Pendant ce temps le conflit entre Saoudiens et Qataris :
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Mardi 4 juillet 2017 est censé être la date butoir de l’ultimatum de l’Arabie Saoudite eu égard à l’offre en 13 points faite au Qatar pour mettre fin au quasi blocus de ce pays depuis deux semaines. Or, ce délai vient d’être prorogé de 48 heures.
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La liste des 13 demandes élaborée par les saoudiens exigeait en particulier la fermeture d’une base militaire concédée à la Turquie, perçue comme un bastion des Frères musulmans, la fermeture de la chaine Al-Jazeera, appréhendée par les saoudiens comme un outil de propagande au service de ces mêmes Frères musulmans et l’arrêt des relations diplomatiques avec l’Iran.
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Ajoutons à cela la guerre entre l'Arabie saoudite et l'Iran au Yémen, ainsi que le rôle des Pasdarans iraniens et du Hezbollah libanais en Syrie et au Liban, et la boucle sera quasiment bouclée.
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Michel Garroté pour Les Observateurs, 4.7.2017
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Un Père chrétien: “Le Pape a tort. Quand les musulmans seront majoritaires en Europe, ils vous domineront, comme ils nous ont toujours dominés ici en Irak”

An Kawah, dans la banlieue d'Erbil, est peuplée majoritairement de chrétiens qui ont fui l'avancée de Daesh. C'est là que se réunit l'Hadyab Society for Competencies, rassemblant des universitaires, des ingénieurs, des biologistes, des médecins, tous chrétiens. Ce soir-là, le docteur Gérald Bidawid présente aux participants une carte colorée : la première esquisse de la future région autonome de la Plaine de Ninive. Ninive nous ramène à la Bible. Il s'agit d'une des plus anciennes cités de Mésopotamie. La capitale d'un empire assyrien, sept siècles avant Jésus-Christ. C'est aujourd'hui un territoire occupé par l'organisation État islamique, entre Mossoul et la région autonome du Kurdistan.

Une véritable hémorragie

« Il y avait 1,5 million de chrétiens au temps de Saddam Hussein. Combien en reste-t-il aujourd'hui ? 300 000 ? 400 000 ? Chaque jour, des familles entières quittent le pays, pour l'Europe ou les États-Unis. Si nous voulons stopper cette hémorragie, il nous faut un territoire autonome, protégé par l'ONU », explique Gérald Bidawid, neveu de Raphaël 1er Bidawid, l'ancien patriarche catholique chaldéen de Babylone. Il est diplômé de l'Institut Pasteur, dispose d'un passeport français, et préside l'International Industriel MedicalGroup, basé dans le canton de Fribourg, en Suisse.

Accueillir d'autres minorités

Gérald Bidawid se rendra à la fin du mois à Paris, à Bruxelles et à Berne pour présenter cette initiative et recueillir les premiers soutiens. « J'ai travaillé sur le projet de constitution de la région autonome du Kurdistan, je me penche sur celui d'un gouvernorat des minorités dans la Plaine de Ninive », précise Muna Yukhana Yaku, professeur de Droit international (*). Les chrétiens, qui ont toujours vécu dans cette région en bonne entente avec les Yazidis, veulent proposer à cette minorité persécutée de les rejoindre. La Plaine de Ninive pourrait s'ouvrir à d'autres petits groupes, comme les mandéens, les Shabaks, les Kakaïs. Des populations inconnues à l'extérieur de l'Irak, car leurs membres ne peuvent souvent que se marier entre eux.

Certes, les chrétiens sont accueillis au Kurdistan, ils disposent même d'une poignée de députés au Parlement régional. Ils ne font pas l'objet de discriminations. « Mais nous sommes des Arabes, pas des Kurdes. Il nous faut un territoire où nous pourrons nous gérer, un peu sur le modèle des cantons suisses. Si la communauté internationale ne nous soutient pas, ne nous protège pas, il n'y aura plus un seul chrétien en Irak dans dix ans », prévient le neveu de Raphaël 1er Bidawid, qui a été en 1956 le plus jeune évêque du monde.

Cohabitation difficile avec les musulmans

La grande majorité des chrétiens rencontrés en Irak osent briser un tabou : celui de la cohabitation avec les musulmans. « Nous avons passé des années à Mossoul, en cherchant à aider les autres, à être des humains parmi les humains. Je pensais que nos voisins musulmans étaient des amis. Eh bien, ils ne nous ont même pas cachés quand Daesh est arrivé. Nous avons dû fuir à pied, sans pouvoir rien emporter », rappelle une religieuse rencontrée dans le camp de réfugiés d'Ashti, à An Kawah. Le père Emmanuel, qui dirige le camp, se montre encore plus virulent. « Quand le pape dit qu'il faut accueillir les réfugiés, y compris les réfugiés musulmans, il a tort. Il devrait lire le Coran. Quand les musulmans seront majoritaires en Europe, ils vous domineront, comme ils nous ont toujours dominés ici en Irak », lâche le religieux. Lorsque nous lui avons demandé si les évêques d'Orient tenaient le même discours, il a répondu affirmativement.

(*) Ce projet s'intitule : The minorities of Nineveh Plain and the demand for a safe haven and an international protection.

Source

Allemagne. Cassel: 4 réfugiés irakiens agressent sexuellement trois jeunes filles dans la piscine

Comme l'enquête l'a révélé, les quatre jeunes réfugiés irakiens avaient approché les jeunes filles âgées de 13, 15 et 16 ans à partir de 16h45 dans le bassin à remous. Bien que les filles aient à maintes reprises clairement déclaré qu'elles ne voulaient rien à faire avec ces hommes, les réfugiés ne les auraient pas laissé tranquilles.

Les quatre hommes auraient tripoté à plusieurs reprises les filles au niveau des fesses et de la poitrine.

Les filles ont informé les employés de la piscine qui sont immédiatement intervenus. Les hommes ont dû sortir de l'eau et la police a été avisée.

Les quatre suspects provenant d'Irak ont été relâchés plus tard. L'un des jeunes, âgé de 16 ans, a été placé sous la garde de ses parents. Ils doivent à présent répondre de soupçons de harcèlement sexuel. (...)

Source Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

Trump veut-il une intervention de l’Otan au Moyen Orient ?

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Sur Média Presse Info, Antoine Lacoste (dont l'analyse, trop anti-Trump, n'est pertinente qu'en partie seulement) a récemment écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En Syrie, le front actuel le plus important concerne les avancées vers Raqqa, "capitale" de l’Etat islamique. La grande originalité de ce front, c’est que les forces spéciales américaines y sont très présentes et soutiennent activement les kurdes, chargés de libérer Raqqa.
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Antoine Lacoste : Le problème c’est après : Raqqa tombera, c’est sûr, simple question de temps. Mais que feront les Américains après ? Vont-ils repartir pour finir de s’occuper de l’Etat islamique en Iraq et laisser les mains libres aux Russes en Syrie ? Une seule chose est maintenant certaine mais elle est de taille : les islamistes ne prendront pas le pouvoir en Syrie.
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Antoine Lacoste : Les chrétiens syriens [1ère photo au-dessus de cet article] pourront donc progressivement reconstruire leurs maisons et leurs églises en remerciant les Russes de les avoir sauvés d’un génocide programmé. Parallèlement les chrétiens syriens se demanderont longtemps comment leur "vieille amie" la France a pu soutenir avec autant de zèle des bandes islamistes armées et financées par le Qatar et l’Arabie Saoudite, a récemment ajouté Antoine Lacoste sur Média Presse Info (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Intervention possible de l'Otan au Moyen Orient :
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Le jeudi 25 mai 2017, le secrétaire général de l’Otan a annoncé que l’Alliance atlantique avait décidé d’élargir son soutien à la coalition internationale anti-Daech. Le jeudi 18 mai 2017, l'aviation de la coalition avait mené par les États-Unis a frappé un convoi pro-Assad dans l’est de la Syrie, dans la zone d'At-Tan, affirmant qu’il représentait "un danger pour les forces de la coalition".
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"Les Etats-Unis proposent que l'Otan prenne en charge une mission d'entraînement des forces irakiennes après la défaite du groupe Etat islamique", avait déjà déclaré, le mercredi 17 mai 2017, le chef d'état-major inter-armées américain, le général Joe Dunford. Ces trois faits sont importants.
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Le général Joe Dunford (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L'Otan "pourrait être idéalement positionnée pour fournir une mission d'entraînement aux forces irakiennes sur une longue période de temps", a en effet déclaré le général Joe Dunford à des journalistes, dans l'avion le ramenant d'une réunion de l'alliance à Bruxelles. De son côté, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait déjà indiqué que les forces irakiennes pourraient continuer d'avoir besoin d'un soutien après la défaite du groupe Etat islamique, mais n'avait pas encore formulé précisément ses besoins, a rappelé le général Dunford.
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L'Otan - Remplacer la coalition ou l'intégrer :
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La mission que l'Otan pourrait se voir confiée serait a priori cantonnée aux développement des capacités de l'armée irakienne. L'Otan pourrait aider l'armée irakienne en matière "de logistique, d'acquisitions, de développement de capacités, de formation de cadres et d'académies", a indiqué le général Dunford. Mais l'Otan resterait à l'écart des missions de conseils aux forces combattantes qui elles resteraient du domaine de la coalition contre l'EI, a-t-il ajouté. "Il ne s'agit pas de voir l'Otan faire du conseil militaire comme à Mossoul ou à Raqqa" en ce moment, a-t-il dit (les forces spéciales américaines sont actuellement très présentes sur le front de Raqqa).
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"Je ne pense pas, que nous en soyons, maintenant, au point de pouvoir envisager de voir l'Otan prendre complètement le relais de la coalition", a-t-il dit. L'administration Trump pousse l'Otan à développer son action contre les groupes extrémistes sur son flanc sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Séparément de la question d'une éventuelle mission de l'Otan en Irak, l'administration américaine demande déjà que l'Otan fasse partie de la coalition contre le groupe Etat islamique.
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La question a été évoquée au sommet de l'Otan à Bruxelles, le premier sommet de l'alliance auquel participe Donald Trump. Les chefs militaires des pays de l'Otan réunis se sont montrés favorables à cette proposition, selon le général Petr Pavel, le général tchèque qui dirigeait les travaux (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Erdogan nous pose un sérieux problème :
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La Turquie agira sans demander l'autorisation de personne si elle est confrontée à des attaques des milices kurdes syriennes YPG, avait indiqué le dictateur islamiste turc, Recep Tayyip Erdogan, juste après sa rencontre avec Trump à Washington (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La décision des Etats-Unis de fournir des armes aux Unités de protection du peuple kurde syrien, alors que se prépare l'offensive contre Raqqa, dernier bastion urbain de l'Etat islamique en Syrie, a provoqué le mécontentement d'Erdogan.
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Erdogan fait exprès de tout mélanger :
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Erdogan n'a pas critiqué l'option militaire américaine après sa rencontre avec Donald Trump, mais, s'exprimant un peu plus tard devant la presse à l'ambassade de Turquie à Washington, il a réitéré ses inquiétudes concernant les YPG, dont il allègue qu'ils seraient l'émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
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"Nous leur avons clairement indiqué ceci : si, se produit, une attaque, des YPG et du PYD, contre la Turquie, nous appliquerons les règles d'engagement sans rien demander à personne", a dit Erdogan (Le PYD est la branche politique des YPG et non pas du PKK comme le prétend Erdogan). Le dictateur turc a reconnu que les Etats-Unis avaient pris leur décision concernant l'offensive contre Raqqa, à laquelle la Turquie ne prendra pas part, "en raison de la présence des Unités de protection du peuple kurde syrien".
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"Nous ne considérons pas comme saine votre coopération avec un groupe terroriste à Raqqa", a encore dit Erdogan. Les Etats-Unis considèrent les milices kurdes-syriennes YPG comme un atout important dans la lutte contre l'EI en Syrie, et, ils ne font pas, à la différence d'Erdogan, d'association avec le PKK kurde-turc (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.medias-presse.info/que-cherchent-les-americains-en-syrie/74543/
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https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-mission-lotan-lirak-post-ei-064429430.html
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https://fr.news.yahoo.com/la-turquie-se-d%C3%A9fendra-contre-une-attaque-des-061927288.html
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Mossoul outragée, brisée, martyrisée, libérée ?

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Michel Garroté -  Dans L'Express, Clément Daniez explique que la libération de Mossoul, en Irak, des mains du groupe Etat islamique n'est plus qu'une question de mois. Pardon et désolé pour Clément Daniez, mais ça me fait sourire, car ça fait des années qu'on nous parle de la libération de Mossoul dans quelques mois...
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De son côté, Arthur Quesnay, chercheur interrogé par L'Express, constate que les acteurs impliqués, s'opposent en revanche quant à l'avenir politique de la grande cité du nord de l'Irak.
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Après avoir libéré en trois mois la partie est de Mossoul, les forces irakiennes viennent de débuter leur vaste offensive sur la parti ouest, tenue par le groupe Etat islamique. Après une éventuelle victoire sur Daech, il va falloir mettre en branle la reconstruction administrative et politique de la région.
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Arthur Quesnay, co-auteur de "Syrie, Anatomie d'une guerre" (CNRS Editions), doctorant en science politique (Paris-1, Panthéon Sorbonne) et membre du think tank Noria, étudie depuis plusieurs années les structures politiques de la région et continue de s'y rendre. Il fait le point pour L'Express sur la précarité de la situation et l'absence de perspectives claires pour les Mossouliotes (extraits adaptés ; voir l'interview ci-dessous et voir le lien vers la source en bas de page).
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Clément Daniez pour L'Express : Que sait-on des pertes et de la situation dans les territoires libérés de Mossoul ?
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Arthur Quesnay : On n'a pas de comptabilité exacte. Mais les hôpitaux kurdes irakiens auraient accueilli 28 000 civils de Mossoul. Il y a officiellement 80 000 hommes déployés pour la bataille, mais les Peshmergas Kurdes n'ont pas le droit de mettre un pied dans la ville. Les célèbres forces anti-terroristes [ICTS], qui ont déployés 3000 personnes dans la bataille, ont essuyé environ 30% de pertes. Seules quelques unités de l'armée irakienne, très faible, combattent. Il n'y a pas assez de troupes pour tenir la ville, sachant que Mossoul est immense. Des milices chiites patrouillent en tant que police fédérale. Certaines pratiquent le racket et le vol. Elles tiennent la ville de façon très précaire, livrée à elle-même la nuit après repli dans leurs bases. Le risque est que les forces de la reconquête se transforment en force d'occupation aux yeux de la population.
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Clément Daniez : Le terreau semble propice à un retour de Daech ?
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Arthur Quesnay : Il y a des informations sur la mise en place des barrages dans l'est de Mossoul par Daech, qui filtrerait la population et exécuterait des personnes accusées de collaboration avec l'armée. L'EI reprend une stratégie d'attentats pour pousser l'armée irakienne à se retrancher dans ses bases et redevenir une force d'occupation militaire sans contact avec la population comme lors de la chute de la ville en 2014.
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Clément Daniez : La coalition internationale esquisse la mise en place d'une plus grande autonomie dans la gestion politique de la province. Où en est-on ?
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Arthur Quesnay : Certains acteurs veulent la division du gouvernorat de Mossoul en trois. Un gouvernorat chrétien dans le Nord de la plaine de Ninive, région qui n'est pourtant pas majoritairement chrétienne. Un gouvernorat sunnite sur la ville de Mossoul, qui comptait beaucoup de Yézidis, de chrétiens et de minorités qui cohabitaient. Un gouvernorat sur le Sinjar ensuite, qui comptait avant la guerre 30% d'arabes sunnites qui ne reviendront a priori pas, du fait de l'opposition yézidie. Bagdad s'oppose à une autonomisation du gouvernorat de Mossoul qui ouvrirait celle de Bassora, dans le Sud. Il y a également le problème de Kirkouk, revendiqué par les Kurdes. Il y a eu des négociations sur la façon de reprendre militairement la ville, mais ces questions politiques ne sont pas tranchées.
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Clément Daniez : Quels sont les objectifs actuels, par défaut ?
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Arthur Quesnay : Il s'agit de contrôler un territoire pour s'imposer dans des négociations. Tout le monde s'investit dans une stratégie sécuritaire et absolument pas dans la reconstruction de la ville ou l'assistance aux populations, déléguée aux ONG et à l'ONU. Le conseil du gouvernorat de Mossoul n'est absolument pas actif comme il devrait l'être. La mise en place de l'eau, de l'électricité et d'autres services n'est pas encore d'actualité.
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Clément Daniez : Que reste-t-il des structures administratives datant d'avant la prise de la ville par l'Etat islamique en juin 2014 ?
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Arthur Quesnay : Bagdad a nommé un nouveau gouverneur qui n'est pas sur le terrain. L'ancien gouverneur est recherché par Bagdad et ne pourra pas retourner à Mossoul. L'ancien appareil administratif de Mossoul est principalement réfugié au Kurdistan irakien. Le PDK [parti politique du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani] avec le soutien de la Turquie, essaye de réorganiser ces anciens fonctionnaires pour les réimplanter dans la ville, mais a besoin du feu vert de Bagdad. Le PDK et la Turquie soutiennent également une force de 3000 combattants arabes sunnites, mais celle-ci n'a pas l'autorisation de Bagdad pour pénétrer dans Mossoul.  
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Clément Daniez : Quel rôle joue la Turquie dans l'équation ?
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Arthur Quesnay : La Turquie essaye de se redéployer dans la ville. Ses services de renseignements y sont très présents et tentent de débusquer les anciens cadres de l'Etat islamique ou ceux d'anciens groupes de l'insurrection comme les Naqshbandi, qui se prévalent d'un fort contrôle sur Mossoul. C'est une ville symbolique pour elle, traditionnellement pro-turque. On y trouvait un consulat turc avant sa chute.
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Clément Daniez : Les Etats-Unis plaident pour la création de milices tribales sunnites armées. Est-ce l'unique solution pour empêcher le retour de Daech ?
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Arthur Quesnay : Difficile à dire. Plus il y a d'acteurs militaires dans la bataille de Mossoul, plus grand sont les risques d'affrontement entre eux. Les listes de combattants arabes sunnites locaux sont prêtes depuis presque un an. Mais le seul territoire sur lequel les Etats-Unis peut rassembler ces forces et les entraîner est celui du PDK, les Kurdes de Barzani. Soit les premiers opposants à la stratégie tribale américaine, qu'il considère comme une menace sur le long terme.
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Clément Daniez : Que reproche le PDK aux Etats-Unis ?
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Arthur Quesnay : D'avoir entraîné le PKK en Syrie [le PYD syrien et ses branches armées ont été structurés par le PKK dès le début de la guerre civile] et d'en avoir fait un acteur militaire puissant, qui a relancé l'insurrection contre les autorités de Turquie. Ils possèdent depuis longtemps des bases dans les montagnes irakiennes. Mais ils sont en train de s'implanter sur les lignes de front de l'Etat islamique, notamment dans les zones tenues autrefois par le PDK, comme le Sinjar, ou celles tenues par l'UPK [parti rival implanté à l'Est du Kurdistan irakien]. 1500 hommes de la milice yézidie du PKK, dans le Sinjar, sont payés par Bagdad au même titre que les milices chiites, avec lesquelles elles s'entendent. Le PDK craint que le PKK utilise cette alliance pour venir s'installer dans les quartiers kurdes de Mossoul, majoritairement yézidis. La Turquie a également tracé des lignes rouges très claires: elle n'hésitera pas à bombarder le Sinjar si le PKK s'y renforce (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/mossoul-apres-la-reconquete-une-nouvelle-occupation_1882394.html
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Des fonctionnaires européens musulmans rejettent les demandent d’asile de Chrétiens persécutés en Irak

Cela fait partie du récit tragique de la persécution des chrétiens. Les Juifs du Moyen-Orient ont fui la persécution musulmane en venant en Europe. Puis les musulmans les ont suivis pour reprendre cette persécution. Maintenant, les chrétiens du Moyen-Orient fuient la persécution musulmane pour trouver les musulmans retranchés dans des positions de pouvoir en Europe.

Ce récit a été rapporté par Gatestone Europe.

La chaîne allemande Welt24 rapporte qu’il ya quelques jours un politicien allemand, Wolfgang Bosbach, a rencontré une famille irakienne chrétienne en Nordrhein-Westphalie (sa circonscription) qui avait récemment demandée l’asile en Allemagne.

Les réfugiés chrétiens ont raconté à Bosbach comment ils avaient fui leur pays par crainte de la violence djihadiste. Finalement, en arrivant en Allemagne ils ont rempli leur demande d’asile dans l’un des bureaux de l’Office fédéral allemand des migrations et des réfugiés (BAMF).

 

Là, ils ont fait face à une employée du BAMF avec un foulard, qui allait décider si oui ou non ils obtiendraient le statut protégé de réfugié.

 

«Je ne peux pas comprendre pourquoi seuls des musulmans du BAMF décident si les Chrétiens, qui ont fui les musulmans radicaux, ont le droit de rester dans la République Fédérale d’Allemagne.»

Plusieurs rapports précédents démontrent que traducteurs musulmans minent les efforts de réfugiés chrétiens qui cherche à trouver refuge contre la persécution islamique.

« Les migrants iraniens et afghans convertis au christianisme après leur arrivée en Allemagne sont délibérément mal traduits par des traducteurs musulmans dans le but de ruiner leurs demandes d’asile » a rapporté un pasteur à Berlin.

« Et les vrais réfugiés chrétiens sont rejetés. Alors que les faux réfugiés islamiques remplissent l’Europe et l’Amérique. »

Daniel Greenfield – © Adaptation Europe Israël

via Suzy Desouche

Etat du Kurdistan – Est-ce pour bientôt ?

   
Michel Garroté - Le général des Peshmergas (kurdes irakiens), Sirwan Barzani, déclare que si le gouvernement irakien (inefficace et corrompu) ne change pas de comportement après la libération de la province de Ninive et de la ville de Mossoul, le Kurdistan se séparera de l’Irak. Et il a bien raison de dire cela. L'ONU, l'UE et nos médias sont obsédés par le "conflit israélo-palestinien", mais ils se moquent éperdument des revendications -- elles bien légitimes -- des Kurdes.
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Ainsi donc, le général des Peshmergas (kurdes irakiens), Sirwan Barzani, déclare notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Les dirigeants kurdes irakiens ont joué un rôle central dans la transformation de l’Irak en pays unifié, même au moment de la rédaction de la constitution. Malheureusement, pourtant, Bagdad n’a pas réagi en conséquence. Aujourd’hui, après la libération de la province de Ninive et la ville de Mossul située dans cette province, il y a de nouvelles initiatives et de nouvelles promesses, et nous espérons qu’il y aura une coordination et un accord sur tous les sujets, notamment à propos de Mossoul. Nous espérons qu’une nouvelle page sera ouverte. Sinon, il y aura davantage de problèmes.
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Ainsi, après nous être débarrassés de l’Etat islamique, nous connaîtrons d’autres problèmes. C’est évident. Il portera un nom différent, mais ce sera un autre EI, et il y aura d’autres problèmes également. S’il n’y a pas de coordination plus poussée, et que les choses reviennent à la situation antérieure, sans qu’aucun article ne soit rédigé et appliqué, il y aura un référendum au Kurdistan. Ils ne devraient pas s’attendre à ce que nous soyons tués et bannis sans raison pendant encore 100 ans. Nous n’attendrons pas éternellement. Si les Kurdes arrivent à la conclusion que Bagdad ne changera pas sa conduite, ils ne resteront pas en Irak. Ils n’auront aucune raison de rester. Cela signifie que l’accord Sykes-Picot, en vertu duquel l’Irak est devenu un pays uni, était une erreur.
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Dans tout mariage, il peut y avoir un divorce, si les parties ne sont pas heureuses ensemble. Malheureusement, l’Irak « uni » n’est uni que sur le papier. Si vous observez attentivement l’histoire de l’Irak, vous voyez que pas un jour ne s’est passé au cours des 100 dernières années, sans que des civils ne se fassent tuer sans raison. Que le match de boxe se tienne entre les parlements, il peut y avoir un parlement kurde, un parlement chiite et un parlement sunnite, et ils combattront entre eux, sans que les civils ne se fassent tuer. Où est le problème ? Il pourrait y avoir une partition. Quel est le mal à cela ? Beaucoup de pays ont subi une partition, et ils n’ont aucun problème. Nous avons fait connaître notre position à Bagdad.
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Avant la libération de Mossoul, nous avons fait savoir aux partis politiques à Bagdad qu’à moins d’une coordination directe et d’une application de la Constitution, ils devaient se préparer à des négociations sur le partage du pays et l’indépendance du Kurdistan. Cela a été dit ouvertement. On l’a dit à Bagdad, et cela fait partie des droits des Kurdes. Je pense que cela servira les Arabes en Irak mieux encore que cela ne servira les Kurdes. Qu’est-ce qui est préférable ?  Vivre dans la sécurité et l’honneur dans votre maison, ou vivre dans un grand pays et combattre sans arrêt ? Je ne vois aucune justification à cela, pour parler franchement, conclut Sirwan Barzani (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction et Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.memri.fr/2016/12/28/le-general-des-peshmergas-sirwan-barzani-si-bagdad-ne-change-pas-de-comportement-apres-la-liberation-de-mossoul-le-kurdistan-se-separera-de-lirak/
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https://www.memri.org/tv/peshmerga-general-sirwan-barzani-unless-baghdad-changes-its-conduct-after-liberation-mosul
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Bagdad: au moins 27 morts dans un double attentat sur un marché de Noël

Deux kamikazes se sont fait exploser quasi-simultanément dans un marché de la capitale irakienne. L'attaque n'a pas été revendiquée pour l'instant.

Veille de Nouvel An sanglante à Bagdad. Au moins 27 personnes sont mortes dans un double attentat suicide sur un marché de la capitale irakienne, à l'heure où les forces irakiennes peinent dans leur offensive pour reprendre au groupe djihadiste Etat islamique son bastion de Mossoul.L'attaque, qui n'a pour l'heure pas été revendiquée, est survenue ce samedi matin sur le marché de mi-gros d'Al-Sinek, en plein coeur de Bagdad, où sont vendus des pièces détachées de voitures et des vêtements.

Deux kamikazes se sont fait exploser quasi-simultanément à une heure matinale où vendeurs et acheteurs sont très nombreux. Les devantures et les étals ont été soufflés par les déflagrations. Des débris mêlés au sang des victimes jonchaient le sol. "Il y a 27 morts et 53 blessés", a déclaré un colonel de la police irakienne. Un haut responsable du ministère de l'Intérieur et une source hospitalière ont confirmé ce bilan.

Source et article complet

Rappel: Pour Doris Leuthard c'est le nationalisme européen qui est le problème

Allemagne: un réfugié irakien de 12 ans rate un attentat sur le marché de Noël

C'est un attentat sans précédent qui semble avoir été évité de justesse à Ludwigshafen, au sud-ouest de l'Allemagne. Citant le magazine allemand Focus, Euronews rapporte aujourd'hui que le 26 novembre dernier, un enfant de 12 ans aurait tenté de faire exploser une bombe sur un marché de Noël.

Le jeune Allemand d'origien irakienne aurait déposé un sac à dos contenant une bombe artisanale près des chalets du marché de Noël. Si l'engin n'a finalement pas fonctionné, c'est parce que le détonateur n'a pas fonctionné au dernier moment. C'est un passant qui a donné l'alerte. Il a prévenu la police et des démineurs sont intervenus sur place pour neutraliser l'engin.

Islam, djihadisme et islamisme même combat ?

   
Michel Garroté - Oui, l'islam, le djihadisme et l'islamisme, c'est un seul et même combat. Oui, le djihadisme et l'islamisme, depuis quatorze siècles, se basent sur le coran, les hadits et les écrits de penseurs musulmans. Les musulmans ne sont pas tous des terroristes djihadiques. Mais tous les terroristes sont musulmans. On parle de réformer l'islam, on parle d'un islam réformé et modéré, mais nos dirigeants se soumettent à la volonté : de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) ; de l'Arabie saoudite ; du Qatar ; des organisations proches des Frères musulmans et de celles proches de l'Etat Islamique (EI) ; des organisations proches du Hamas, du Hezbollah, des Salafistes et même de l'Iran. Alors cessez de nous mentir : vous, nos gouvernants, vous êtes complices, depuis plusieurs décennies, de la Terreur islamique, et, un jour, l'Histoire vous jugera comme tels.
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A ce propos, l'excellent Alexandre Del Valle écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Si certains estiment que le djihadisme n’a pas grand-chose à voir avec l’islam, c’est mal connaître les textes sacrés de l’islam et le cadre théologico-juridique qui encadre cette religion depuis des siècles. N’en déplaise aux discours d’apaisement présentant l’islam comme un intégrisme « nihiliste » et extrémiste totalement étranger à l’islam, nombre de grands penseurs musulmans réformistes et pas seulement athées ou laïques ont démontré les fondements islamiques « orthodoxes-canoniques » du djihad et de l’intolérance islamiste.
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Djihad et de l’intolérance islamiste qui sont enseignés légalement non seulement dans les monarchies islamiques sunnites du Golfe que nous considérons comme des « amies » que dans nos centres islamiques d’Occident tenus par les Etats et pôles de l’islamisation mondiale (Organisation de la Coopération islamique – OCI – Ligue islamique mondiale, Frères musulmans, Milli Görüs turc, Tabligh indo-pakistanais, et autres wahhabites) qui distillent jusque sur le sol des sociétés ouvertes un totalitarisme théocratique islamiste expansionniste.
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Pour pouvoir affirmer que l’islamisme djihadiste qui a frappé ces derniers mois en France et à Bruxelles, et qui continuera de faire couler du sang pendant encore longtemps, n’a « rien à voir avec l’islam », il conviendrait tout d’abord de « désacraliser » tout un pan du corpus islamique sunnite orthodoxe, jamais revisité et réforme depuis le Xème siècle et toujours enseigné dans le cadre d’une véritable théologie de la domination et de la violence au nom de Dieu.
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Car les origines profondes du totalitarisme islamiste résident dans les fondements mêmes de l’orthodoxie islamique, enseignée dans les grandes Universités musulmanes du monde entier. Ceci n’est pas une affirmation « islamophobe », mais une vision réaliste-réformiste partagée par la plupart des grands penseurs progressistes du monde musulman, comme Abdel Razeq, Taha Hussein, Kamel Daoud, Adonis, Mohamed Charfi, etc.
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C’est parce que le djihad est chargé d’une considérable légitimité islamique que tous les islamistes contemporains (Mawdoudi, El-Banna, Qotb, Kichk, Farag, Oussama Ben Laden, Calife Ibrahim, etc.) en ont fait leur leitmotiv central. Nier cette réalité permettra-t-elle d’éviter de nouveaux attentats ? Rien n’est moins sûr, car les causes profondes de l’échec du réformisme musulman, et donc de la résurgence islamiste, sont à rechercher dans le caractère indiscutable des textes sacrés musulmans et dans le refus, typiquement islamique, de toute innovation (bidaà) théologique, ajoute Alexandre Del Valle (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction et adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.atlantico.fr/rdv/geopolitico-scanner/tout-que-avez-toujours-voulu-savoir-djihadisme-et-totalitarisme-islamiste-alexandre-del-valle-2904974.html/page/0/1
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http://www.europe-israel.org/2016/12/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-djihadisme-et-le-totalitarisme-islamiste-par-alexandre-del-valle/
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Allemagne: Un réfugié irakien arrêté pour deux agressions sexuelles sur des étudiantes

Un demandeur d'asile irakien a été arrêté pour avoir agressé sexuellement des étudiantes en Allemagne seulement quelques jours après qu'un réfugié afghan ait été accusé d'avoir violé et noyé la fille d'un fonctionnaire de l'UE.

  • Le suspect est un réfugié irakien, Zaid K., 31 ans, qui est venu en Allemagne en 2015
  • Il est accusé d'agressions sexuelles sur deux étudiantes chinoises dans la ville de Bochum
  • L'arrestation survient après qu'un réfugié afghan ait tué une étudiante à Freiburg.    

 

 

 

L'homme a été arrêté cinq jours après l'arrestation de Hussein Khavari, 17 ans, un clandestin afghan coupable du viol et de l'assassinat de l'étudiante en médecine Maria Ladenburger à Fribourg.

Le dernier suspect est un demandeur d'asile irakien de 31 ans, Zaid K., qui est arrivé en Allemagne en 2015 et qui vivait avec sa femme et ses deux enfants près des scènes des deux agressions dans la ville de Bochum.

Les procureurs déclarent qu'il a frappé deux fois: une fois en août lorsqu'il a grièvement blessé une étudiante de 21 ans, après avoir tenté de la violer, et de nouveau en novembre.

Lors de la deuxième attaque, une femme chinoise de 27 ans a déclaré qu'elle avait été attaquée et violée.

Selon la police, le petit ami de la première victime a pris des photos du suspect s'attardant sur la scène du crime quelques jours plus tard. Celles-ci ont conduit les détectives au foyer pour réfugiés où il vivait.

Hussein Khavari, l'assassin de Maria.

Le chef de la police criminelle, Roland Wefelscheidt, a déclaré: "Les photos étaient nettes et nous n'avons eu aucun problème pour l'identifier dans le centre d'asile."

Selon la police et les procureurs, les prélèvements d'ADN effectué sur les deux scènes de crimes correspondent à l'individu.

A présent, on étudie si d'autres crimes sexuels non résolus dans la région lui sont aussi imputables.

(...)

Source1 Source2 Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

Article à lire absolument – James Mattis, général de Marines, nouveau chef du Pentagone

   
Michel Garroté - James Mattis, général de Marines, vient d'être nommé par Donald Trump pour diriger le Pentagone. Celui qu'on appelle le "moine-guerrier" (il n'a jamais été marié) est également un homme d'une grande culture. Sa bibliothèque personnelle comporte plus de 7'000 volumes, et il transporte toujours avec lui les Méditations de Marc-Aurèle. En tant que commandant, il envoyait des listes de lecture, obligatoires, à tous ses subalternes, jusqu'à l'homme du rang. Pendant la Guerre en Irak, un collègue lui aurait demandé de parler de l'importance de la lecture pour les officiers militaires qui disent qu'ils sont "trop occupés pour lire".
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Sa réponse, publiée sur The Daily Caller, est vite devenue virale dans les cercles militaires et mérite d'être lue, car elle s'applique bien au-delà de la sphère strictement militaire (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Le problème avec le fait d'être trop occupé pour lire est qu'on apprend par l'expérience (ou par l'expérience de ses hommes), c'est-à-dire de la manière dure. En lisant, on apprend à travers les expériences des autres, ce qui est en général une meilleure manière de conduire ses affaires, surtout dans notre métier où les conséquences de l'incompétence sont si finales pour de jeunes hommes. Grâce à ma lecture, je n'ai jamais été pris de court par aucune situation, jamais sans savoir comment un problème a déjà été abordé (en bien ou en mal) avant.
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Cela ne me donne pas toutes les réponses, mais c'est une lumière dans un chemin qui est souvent sombre. Avec la [Task Force] 58, j'avais avec moi le livre de Slim, des livres sur les expériences des Russes et des Britanniques [en Afghanistan], et quelques autres. Avant d'aller en Irak, "Le Siège" (sur la défaite des British à Al Kut pendant la Première guerre mondiale) était une lecture obligatoire pour les officiers de terrain. J'ai lu en diagonale Les Septs piliers de la sagesse de T.E. Lawrence ; un bon livre sur la vie de Gertrude Bell (l'archéologue British qui a, en pratique, créé l'État irakien moderne après la Première guerre et la chute de l'Empire ottoman), et "De Beyrouth à Jérusalem".
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Je me suis aussi plongé dans le livre de Liddell Hart sur Sherman, et accordé beaucoup d'attention au livre de Fuller sur Alexandre le Grand (même si je n'aurais jamais imaginé que mon QG se situerait à seulement 500 mètres de là où son corps a été exposé à Babylone). Au bout du bout, avoir une vraie compréhension de l'histoire veut dire qu'on ne rencontre RIEN de nouveau sous le Soleil. On a tous ces intellectuels qui courent à droite à gauche et parlent de la "4ème génération de la guerre" et disent que la nature de la guerre a fondamentalement changé, que les tactiques sont complètement nouvelles, etc. Avec tout le respect que je leur dois, je dois dire : "Pas vraiment". Alex le Grand ne serait pas le moins du monde rendu perplexe par l'ennemi que nous combattons en ce moment en Irak, et nos dirigeants qui nous mènent dans ce combat rendent un mauvais service en n'étudiant pas (étudier, pas juste lire) les hommes qui sont passés avant nous.
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Cela fait 5'000 ans qu'on fait la guerre sur cette planète, et nous devrions nous inspirer de leur expérience. Improviser et remplir des morgues pendant qu'on essaye de se rendre compte de ce qui marche ou pas me rappelle les règles morales et le coût de l'incompétence dans notre profession. En tant qu'officiers dirigeants, nous sommes des coach et des sentinelles pour nos unités : comment coacher quoi que ce soit, si on ne sait rien de plus que la tactique, les techniques et les procédures ? Qu'est-ce qui se passe quand on est dans un champ de bataille dynamique et que la situation change trop rapidement pour que le QG puisse en être informé ? Est-ce qu'on ne s'adapte pas parce qu'on ne peut pas conceptualiser plus vite que l'adaptation de l'ennemi ? (Darwin a une très bonne théorie sur ce qui arrive à ceux qui ne peuvent pas s'adapter aux circonstances changeantes - et à l'ère de l'information, les choses peuvent changer de manière abrupte et à la vitesse de la lumière, surtout la supériorité morale que nos penseurs de régiments cèdent bien trop rapidement lors de nos combats récents.)
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Et comment peut-on être une sentinelle, et ne pas voir son unité prise au dépourvu, si on ne peut pas identifier les signes avant-coureurs  Que l'entraînement de son unité n'est pas suffisant pour s'atteler à une tâche qu'on n'a pas anticipée ? Peut-être que si on est dans une fonction support, à attendre des guerriers qu'ils précisent minutieusement ce qu'il y a à faire, on peut éviter les conséquences d'une absence de lecture. Ceux qui doivent s'adapter pour vaincre la volonté indépendante de l'ennemi n'ont pas ce luxe. Il n'y a là rien de nouveau dans l'approche des Marines. Avant le Koweït il y a 12 ans j'ai lu (et relu) le livre de Montgomery, "Grand Takes Command" (qui m'a appris comment les officiers doivent s'entendre, et que les relations entre les officiers sur le terrain sont plus importantes que les relations avec le QG), et d'autres.
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En conséquence, l'ennemi a payé le prix lorsque j'ai eu l'opportunité de les affronter, et je suis convaincu que beaucoup de mes jeunes hommes ont survécu parce que je n'ai pas gâché leurs vies parce que je n'avais pas de vision dans mon esprit de comment détruire l'ennemi avec le coût le plus minime pour nos troupes et pour les innocents sur le champ de bataille. J'espère que ça répond à votre question. Je mets mon assistant en copie s'il a quelque chose à rajouter. C'est le seul officier que je connais qui a lu plus que moi", conclut, dans The Daily Calmler, James Mattis, général de Marines, qui vient d'être nommé par Donald Trump pour diriger le Pentagone (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
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http://dailycaller.com/2016/12/01/jim-mad-dog-mattis-once-wrote-a-letter-on-the-importance-of-reading-and-its-a-must-read/
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http://www.atlantico.fr/atlantico-light/prochain-ministre-defense-trump-est-auteur-cette-lettre-importante-importance-lecture-2896934.html#yBRYLR0lezIWkdgA.01
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Trump sauvera-t-il les chrétiens d’Orient ?

   
Michel Garroté - Dans les années 1980, le monde libre, l'occident, a abandonné les chrétiens libanais à leur triste sort, et, ce, malgré le fait que Ronald Reagan était président. Même problème avec George Bush père, puis, George W. Bush fils (encore que ce dernier ait souhaité, durant la période 2003-2008, une province chrétienne autonome dans la plaine de Ninive en Irak).
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J'étais moi-même au Liban en 1983, et, avec Walid Phares (aujourd'hui conseiller de Donald Trump), nous avons tenté, sans y parvenir, de trouver une plateforme commune entre Chrétiens Libanais, Israéliens et Américains. Mais le fait majeur demeure : dans les années 1980, le monde libre, l'occident, a abandonné les chrétiens libanais à leur triste sort. Dès, lors, on est en droit de poser la question : Trump sauvera-t-il les chrétiens d’Orient ou le peu qu'il en reste ?
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A ce propos, sur 'Aleteia', Haytham Shlomo écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Donald Trump a été élu président des États-Unis, ce qui signifie que la politique internationale des États-Unis va changer. Tout le monde devine déjà que le nouveau président tournera une page dans les relations entre les Américains et les Russes, auxquels les chrétiens ont eu recours pour empêcher l’expansion de l’État islamique en Orient. Pour éclairer la politique que mènera la nouvelle administration américaine à l’égard des chrétiens du Moyen-Orient, Aleteia a rencontré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens fondé en 1983 et Tony Nissi, vice-président de l’Union chrétienne internationale pour le Moyen-Orient. Johny Messo ne cache pas son enthousiasme face à l’élection de Donald Trump.
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Il est convaincu que la nouvelle administration américaine accordera une plus grande attention aux chrétiens que la précédente. M. Messo, est un proche des conseillers libanais du « president elect » et se rendra prochainement aux États-Unis, à la tête d’une large délégation syrienne, pour féliciter la nouvelle administration, lui transmettre les revendications des chrétiens d’Orient et la sensibiliser à la nécessité de convoquer une conférence internationale pour les chrétiens sur le sol américain, afin de soutenir la présence chrétienne au Moyen-Orient. Concernant la libération de Mossoul, Johny Messo assure que les chrétiens ne retourneront pas vivre dans la seconde ville d’Irak sans une protection internationale.
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Il a révélé que plusieurs de ses contacts au plus haut niveau dans l’entourage du président, prévoient de favoriser l’émergence d’une région autonome dans le nord de l’Irak pour assurer la sécurité des chrétiens, des Yézidis et des Turkmènes. Le président du Conseil mondial des Araméens se veut particulièrement optimiste sur la capacité de Donald Trump à restaurer les valeurs chrétiennes en Amérique et en Europe, rappelant aux peuples des deux continents les fondements oubliés de leur civilisation. L’Union chrétienne internationale, basée à New York, est une organisation non gouvernementale internationale enregistrée aux États-Unis et dirigée par Joseph Hakim, Américain d’origine libanaise et l’un des chefs de file du parti républicain.
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Tony Nissi prédit l’impact positif de l’élection de Donald Trump sur la situation vécue par les chrétiens au Moyen-Orient, qui doivent eux-mêmes commencer par soumettre un projet unifié à l’administration américaine. Il ne fait aucun doute que les États-Unis inviteront à nouveau les chrétiens du Moyen-Orient à la table des négociations, non seulement parce que Trump a tout intérêt à le faire, mais parce qu’il est entouré d’un grand nombre de consultants chrétiens d’origine libanaise. « Trump s’est entouré d’un groupe d’hommes d’affaires et de consultants libanais qui connaissent bien le Moyen-Orient, parmi lesquels Ziad Abedlnour, Walid Phares, Gabriel Sawma et d’autres. Ils ont tous quitté le Liban pendant la guerre civile mais se sont consacrés à travailler pour la cause des chrétiens au Moyen-Orient et au Liban » explique M. Nissi.
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Selon lui M. Trump est fermement opposé au terrorisme, croit en la liberté religieuse, au respect des minorités et en la nécessité de protéger les minorités ethniques et religieuses. Il ne compromettra pas la présence chrétienne au Moyen-Orient et devrait lui porter secours, bien qu’il n’ait pas mentionné le Liban une fois dans ses discours. La vision de l’administration américaine concernant l’Orient et le Liban devrait s’éclaircir dans les prochains mois. Tony Nissi déplore que les chrétiens d’Orient n’aient pas de projet commun. Ils doivent serrer les rangs et en soumettre un rapidement à la nouvelle administration américaine. L’Union Chrétienne Internationale entend bien exercer une certaine pression de l’intérieur en Amérique pour protéger les chrétiens au Moyen-Orient.
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Son bureau pour le Moyen-Orient continuera son travail depuis le Liban pour assurer le lien entre ses membres restés au pays et la diaspora. Un bureau qui entend fournir toutes les informations nécessaires à la nouvelle administration américaine afin de faciliter sa communication avec le Liban et les chrétiens d’Orient, conclut Haytham Shlomo (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://fr.aleteia.org/2016/11/09/lagenda-de-ladministration-trump-en-faveur-des-chretiens-dorient-se-precise/
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Ils ont peur d’être tués par des femmes

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Michel Garroté - Dans le quotidien libanais L'Orient-Le-Jour, Delil Souleiman nous livre un excellent reportage sur les combattantes kurdes qui défient l'Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak. Des femmes qui, au risque de leur propre vie, prennent les armes pour combattre des criminels islamistes, ça nous change des nanas islamo-gauchistes occidentales qui, en ce moment même, dans les rues de New York, appellent à assassiner Trump... A noter que les jihadistes ont la hantise d'être tués par ces femmes kurdes car ils estiment que c'est haram (prohibé par la religion). Quand ils entendent leurs voix, ils ont très peur, tandis qu'elles, en première ligne, elles lançent des youyous après chaque victoire.
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Delil Souleiman écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dans un véhicule tout-terrain, Kazîwar, combattante kurde de 23 ans, fonce dans le désert syrien au nord de Raqqa pour rejoindre les premières lignes de combat contre les jihadistes du groupe État islamique (EI). « Nous voulons prouver que nous sommes capables et que nous avons un rôle à jouer » dans la lutte contre l'EI, affirme la jeune femme mince aux cheveux châtains qui a adopté ce nom de guerre. Kazîwar fait partie des Unités de protection de la femme kurde (YPJ), qui combattent aux côtés de leurs compagnons d'armes masculins dans l'offensive déclenchée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) – une alliance arabo-kurde – pour capturer Raqqa, « capitale » de l'EI en Syrie.
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Chaussée de baskets et portant une tenue de jogging sur son treillis en raison du froid, elle a pris les armes il y a plusieurs années et participé à maintes batailles contre les ultraradicaux. Dans l'un de ces combats, elle a perdu son amie, sa « sœur d'armes », Baharine Jia, dont elle a accroché la photo sur le rétroviseur de la voiture. Elles sont plusieurs centaines à lutter sans merci contre les jihadistes qui sèment la terreur dans les territoires sous contrôle kurde en Irak et en Syrie, notamment au sein de la communauté hétérodoxe des yézidis, réduisant leurs femmes à l'esclavage. « Notre participation aux brigades féminines est une revanche pour toutes les femmes enlevées à Sinjar (en Irak) et vendues (comme esclaves sexuelles) sur les marchés », explique Kazîwar.
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Elle arrive au hameau de Mazraat Khaled, à un kilomètre des combats opposant jihadistes et FDS, et à une trentaine de kilomètres de Raqqa. La jeune femme rejoint dans un immeuble en béton, perché sur une colline, sa chef Rojda Felat (38 ans), qui fait partie du commandement de la bataille. Les jihadistes « ont la hantise d'être tués par des femmes car ils estiment que c'est haram (prohibé par la religion), se moque Kazîwar. Quand ils entendent nos voix, ils ont très peur, tandis que nous, en première ligne, nous lançons des youyous après chaque victoire ». Pendant qu'elles discutent, les roquettes s'abattent près d'elles et les avions de la coalition internationale qui soutient les FDS frappent les positions jihadistes, d'où s'élèvent des volutes de fumée grise.
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Nattes brunes recouvertes d'un keffieh à damiers noirs et blancs, badge jaune des YPJ sur l'épaule gauche, Rojda donne des ordres avec ses deux talkies-walkies aux combattants et combattantes qui se lancent à l'assaut des lignes ennemies. Au bas de l'immeuble, des véhicules surmontés d'une Douchka (mitrailleuse lourde de fabrication russe) sont à l'arrêt, et à l'intérieur, des combattantes se reposent. « Souvent, dans le domaine militaire, les gens regardent la femme avec condescendance, arguant que nous sommes trop sensibles, que nous n'osons pas porter un couteau ou un revolver », dit-elle. « Mais vous pouvez voir qu'aux YPJ, nous manions la Douchka, savons utiliser le mortier et sommes capables de déminer », assure-t-elle en riant.
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Rojda montre du doigt un endroit où des habitants d'al-Hicha ont trouvé refuge et demande à ses subordonnés de les conduire en lieu sûr, pour éviter qu'ils ne soient tués par les obus qui s'abattent près d'eux. « Nous combattons pour sauver nos mères, nos sœurs. Les victoires que nous remportons sont historiques », assure-t-elle. Elle rejoint des combattantes assises près d'un mur où elles ont posé leurs kalachnikovs et s'accorde un moment de repos afin de manger son sandwich.
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Chirine (25 ans), originaire d'un village à la frontière turque, observe avec ses jumelles les combats. « Comme femme kurde au sein des YPJ, je suis ravie de participer à cette campagne pour vaincre ces mercenaires. Ils ont peur de nos voix. Ils ont peur qu'on les tue. Ils veulent que la femme soit toujours l'esclave de l'homme », dit-elle, riant de la peur qu'elle suscite chez l'ennemi. « Je fulmine quand je vois des femmes portant le niqab et je suis contente quand je les vois le retirer », assure cette femme mince aux yeux marrons, portant sur la tête un foulard bordeaux brodé de fleurs multicolores, conclut Delil Souleiman (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lorientlejour.com/article/1017721/-ils-ont-peur-de-nos-voix-ils-ont-la-hantise-detre-tues-par-des-femmes-.html
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Une réelle menace – Les frontières d’Erdogan

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Dans une série de déclarations, le président (ndmg - et dictateur islamiste) Recep Erdogan a réussi à se mettre à dos pratiquement tous ses voisins. Et pour cause (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : le chef de l’Etat turc a remis en cause le traité de Lausanne de 1923 – fondateur de l’Etat turc moderne qui fixe les frontières de la Turquie actuelle – et évoqué une géographie du “cœur”, dans laquelle les îles grecques, mais aussi des localités aussi éloignées que Mossoul, Alep et Kardjali, en Bulgarie, font, selon lui, partie d’une même entité, l’Empire ottoman. Dans l'un de ses discours, Recep Erdogan s’est attiré l’ire de la Grèce, parlant avec regret de la perte des îles de la mer Egée situées “à portée de voix” et qui abritent des “sanctuaires et des mosquées” turques.
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Erdogan en a remis une couche à Rize, au bord de la mer Noire, où il a évoqué avec émotion ces “frontières du cœur” des Turcs. “On nous demande pourquoi on s’intéresse à l’Irak et à la Syrie, à l’Ukraine, à la Géorgie et à la Crimée, à l’Azerbaïdjan et au Karabakh [région disputée par Erevan et Bakou], aux Balkans et à l’Afrique du Nord. Mais ces pays ne nous sont pas étrangers. Comment faire la différence entre Rize et Batoumi [en Géorgie]. Comment évoquer Edirne sans parler de Thessalonique et Kardjali [en Bulgarie] ? Comment ne pas admettre que Gaziantep, Alep, Mardin, Syrte et Mossoul ne sont pas liés ? De Hatay au Maroc, vous trouverez les traces de nos ancêtres. C’est la même chose en Thrace [région à cheval entre la Turquie, la Grèce et la Bulgarie] et en Europe de l’Est”.
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Erdogan a donné encore du grain à moudre aux Bulgares, lorsque, à Bursa, près de la frontière, il a prononcé un long speech où il a de nouveau rappelé l’héritage ottoman de la Turquie. “Aujourd’hui, lorsque nous parlons de la Syrie, de l’Irak, de la Crimée, de la Thrace occidentale et de la Bosnie, des gens nous regardent comme si nous étions des extra-terrestres. Mais pour nous, il ne s’agit pas d’autres mondes mais de morceaux de notre âme”, a-t-il lancé. ces déclarations interviennent dans un contexte où la Turquie veut peser de tout son poids dans la crise d’Alep, en Syrie, tout comme dans la campagne militaire de reprise de Mossoul, en Irak, qui sont aussi autant de “morceaux de l’âme turque” à en croire Erdogan (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.courrierinternational.com/article/turquie-les-frontieres-du-coeur-derdogan-herissent-ses-voisins
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Un Chrétien d’Irak témoigne: “Les musulmans ne veulent pas des autres, ils veulent seulement que tout le monde soit musulman.”

Le texte complet, le son n'était pas de qualité (vidéo tirée de Twitter, d'un particulier qui a enregistré par hasard devant sa télévision):

Certains chrétiens ont été dénoncés à l'Etat islamique par leurs voisins musulmans.

De quoi briser toute perspective de vivre-ensemble. Même pour cet homme qui d'ordinaire prêche le pardon.

L'homme chrétien:

- Dans chaque homme musulman, il y a une graine de Daesh.Parce que les musulmans ne veulent pas des autres. Ils veulent seulement que tout le monde soit musulman. Et puis voilà. Sinon il faut les tuer. C'est difficile de vivre avec les musulmans. Et vous, vous ne croyez pas à ça?"

La journaliste:

- On essaie de croire qu'en mélangeant les cultures, en mélangeant les gens, on augmente la tolérance, le respect, des valeurs comme l'amour, la fraternité, la générosité. Et que c'est important les peuples entre eux et d'accueillir ceux qui sont en détresse.

- ça c'est bien mais les imams ne veulent pas les mélanges.

- Donc pour vous il n'y a pas d'espoir? Pour les chrétiens?

- Non

 

https://youtu.be/lxfbzJf5JvQ

 

A relire:

Allemagne: au moins 743 réfugiés chrétiens attaqués par des musulmans en 2016

Armée syrienne : les Etats-Unis comptent aider les combattants de l’EI à fuir Mossoul pour la Syrie

Alors que les forces irakiennes tentent de reconquérir la ville de Mossoul, l'armée syrienne a accusé la coalition internationale menée par les Etats-Unis de préparer le transfert des djihadistes de Daesh, présents dans la ville, vers la Syrie.

«Toute tentative de traversée de la frontière [irako-syrienne] est une attaque contre la souveraineté de la Syrie [...] et sera traitée avec toutes les forces disponibles», a prévenu l'armée syrienne dans un communiqué publié mardi 18 octobre. Celle-ci, en effet, accuse la coalition conduite par les Etats-Unis d'avoir pour projet d'aider les combattants du groupe terroriste Etat islamique (EI) se trouvant dans la ville de Mossoul, prise d'assaut par les troupes irakiennes, de fuir cette dernière.

En outre, le communiqué affirme que le plan des Etats-Unis prévoit de sécuriser le déplacement des djihadistes de Mossoul jusqu'à la Syrie voisine, afin de consolider la présence de Daesh dans ce pays et de créer «de nouveaux champs de bataille» dans l'est syrien.

Alliée des autorités en Irak, la coalition internationale menée par Washington soutient en Syrie les groupes d'insurgés combattant les forces gouvernementales.

Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie russe, rappelant que la ville de Mossoul n'était pas totalement encerclée, avait affirmé que «le corridor ouvert pos[ait] le risque que les combattants de Daesh puissent fuir de Mossoul et partir pour la Syrie»

Source

Nos remerciements à Didier S.

A quel point l’Occident finance-t-il les djihadistes ?

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Michel Garroté - Dans un entretien avec Jürgen Todenhöfer du journal allemand Kölner Stadt-Anzeiger, Abou Al Ezz, commandant du Fatah al-Cham (également appelé Al-Nusra ou encore Armée Islamique), Abou Al Ezz donc, admet être armé par les Etats-Unis, la Turquie, l’Arabie saoudite et d'autres pays encore (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : il raconte que ses hommes disposent de missiles antichars TOW de fabrication américaine donnés directement (Jürgen Todenhöfer a également livré des reportages à Paris-Match et à The Guardian).
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C’est grâce à ces missiles que « la situation dans plusieurs régions [syriennes] est sous contrôle », se réjouit Abou Al Ezz. « Nos chars et de nombreux lance-roquettes sont venus via la Turquie », ajoute Abou Al Ezz. L’aide fournie par les Etats-Unis et d’autres pays n’est pas que matérielle. Le Fatah al-Cham a pu aussi compter sur « des officiers de Turquie, du Qatar, d’Arabie saoudite et des Etats-Unis, des experts en satellites, missiles, renseignement et caméras thermiques de sécurité ».
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Abou Al Ezz confie aussi que l’Arabie saoudite finance le Fatah al-Cham : « Nous avons reçu 500 millions de livres syriennes (plus de deux millions d’euros) de l’Arabie saoudite. Pour s’emparer de l’Ecole d’infanterie d’Al Muslimiya, il y a quelques années, nous avons reçu 1,5 million de dinars koweïtiens (soit environ 450 000 euros) et cinq millions de dollars de l’Arabie saoudite (presque 4,5 millions d’euros) ».
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« Nous avons pour but de renverser le régime syrien et d'établir un Etat islamique conformément à la charia », précise Abou Al Ezz. « Nous étions dans un groupe avec Daesh. Mais Daesh est utilisé par les intérêts et les buts politiques de grandes puissances telles que les Etats-Unis ; et Daesh s’est éloigné de nos principes. La plupart des leaders de Daesh travaillent avec des services de renseignement (occidentaux), c’est clair pour nous. Nous, Fatah al-Cham, avons notre propre voie », confie Abou Al Ezz (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.ksta.de/politik/interview-mit-al-nusra-kommandeur--die-amerikaner-stehen-auf-unserer-seite--24802176-seite2
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https://francais.rt.com/international/26882-usa-sont-cote-nous-arment
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Jeunes volontaires ils combattent l’EI

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Michel Garroté - Qalubna Ma’Kum est une brigade de volontaires (américains, français…) située en Irak, au Kurdistan plus précisément, et qui combat les islamistes de l'Etat islamique (EI) et d’Al Nosra. Guillaume est arrivé très récemment au sein de cette brigade. Ce jeune français n’est pas un inconnu de Lengadoc-Info (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) qui l’avait interrogé sur un autre front , celui du Donbass cette fois-ci, il y a quelques mois, alors qu’il s’était engagé avec les séparatistes russophones. Après avoir quitté l’Est de l’Europe et après avoir fait une pause, le temps notamment d’écrire le récit de ses aventures qui devraient paraitre cette année 2016, le voilà reparti en guerre, cette fois-ci contre les islamistes, aux côtés des Kurdes. Lengadoc-Info l’a interrogé sur ses motivations et sur la situation sur place en Irak.
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Après le Donbass, vous voici désormais en Irak. Pour quelles raisons ?
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Guillaume (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Je voulais combattre les wahhabites et les takfiris. Quand j’ai commencé à y penser sérieusement, en 2012, c’était  le Front Al-Nusra en Syrie. Daesh (nommé ISIL à cette époque) a commencé son ascension en Irak, et même si c’est en Syrie que ce groupe est devenu célèbre, c’est en Irak que demeure son assise réelle et son origine. En 2014, j’étais au Donbass, j’y ai acquis des compétences et une expérience que je n’avais pas envie d’oublier, mais plutôt d’utiliser à bon escient. La guerre s’est quasiment terminée au Donbass, du moins au niveau du fantassin, ce que je suis. On ne nous y laissait plus « travailler » ni aider sans nous mettre des bâtons dans les roues (ce que j’explique assez longuement dans mon livre à paraître, sur cette petite aventure).-Le travail, le terrain, la camaraderie me manquaient pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à me « poser » tout de suite, donc j’ai trouvé une autre zone de travail. De plus, j’ai toujours eu envie d’aller en Irak, un très beau pays qui hérite  d’une longue histoire.
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Quelle est la situation sur place ?
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Guillaume : Je ne suis arrivé que très récemment, dans une seule zone, je ne peux donc pas prétendre à avoir une vue d’ensemble. Nous sommes dans un secteur partagé, sous contrôle Peshmergha (les troupes régulière du Kurdistan irakien) mais dans lequel une partie de la population est chiite et défendue par ses propres milices. Il y a parfois des frictions et des heurts entre chiites et les Peshmerghas. Les Peshmerghas se concentrent sur le renforcement de leur ligne de fortification. Cette ligne est ce qu’ils veulent  la frontière permanente de territoire « final ». Le front est relativement calme et stable, les positions de Daesh sont à trois kilomètres des nôtres. Les types de Daesh profitent du mauvais temps (brouillard, pluie) pour attaquer, comme le soir de notre arrivée.
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Quelles unités avez-vous rejointes finalement ? Comment s’organise la vie là bas ?
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Guillaume :  Nous avons rejoint les peshmerghas parce qu’ils sont les seuls, à ma connaissance, à accepter des volontaires occidentaux (mis à part Daesh !). Un autre groupe de volontaires, des Français, se trouve dans la même brigade. Arrivés avant nous, ils ont déjà accompli beaucoup de choses et nous ont aidé à nous installer. Nous manquons de matériel, que nous devons acquérir nous-même. Il faut récupérer, acheter, bricoler, comme au Donbass. C’est un travail important, ne serait-ce que pour la vie quotidienne, mais au moins, ici, on nous encourage à  améliorer la situation, on ne nous « bloque » pas trop. Les Kurdes sont bien plus organisés et logiques que les milices que j’ai pu côtoyer au Donbass: c’est normal, ils font la guerre depuis plus longtemps. Ils sont également habitués à travailler avec des Occidentaux. Alors, les choses avancent bien plus rapidement qu’avec les Russes (mais toujours très différemment que dans une armée occidentale).
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Quelles vont être vos missions ? Avez-vous déjà été engagés au combat ?
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Guillaume :  Le soir même de notre arrivée, nous avons été déployés à l’improviste sur le front pour combler un vide dans la ligne. Les étrangers de notre brigade sont utilisés comme QRF (Quick Reaction Force = force de réaction rapide), ce qui est un honneur et un poste relativement important, et potentiellement très intéressant. Mais comme je l’ai dit, nous ne sommes arrivés que depuis trés récemment, d’autres Occidentaux ont commencé bien avant nous et font également, parfois, du travail d’escorte pour les officiers supérieurs. Nous savons que certains, dans la hiérarchie, tentent de garder les étrangers à l’arrière, c’est inévitable et prévisible dans ce genre de conflit.
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Mais d’autres commandants ont la volonté de nous utiliser dans leurs opérations. Nous espérons nous rendre le plus utile possible, et aller au contact, tôt ou tard.  Nous sommes déjà mieux employés qu’au Donbass. Le but final de notre groupe (Qalubna Maa’kum) est de créer une antenne médicale armée et mobile pour travailler dans les zones « grises » du front. Les blessés meurent pour la plupart sur le chemin de l’hopital et il faut pouvoir les « stabiliser » avant qu’ils n’y arrivent. Nous comptons aussi travailler au plus prés possible de la population civile et éviter de nous mêler aux conflits sectaristes. Au final, l’Irak sera sauvé par les Irakiens (qu’ils soient Kurdes, chiites, yézidis, chrétiens ou sunnites) et pas par nous. Nous sommes juste là pour offrir une aide modeste.
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Les autorités françaises sont-elles sur votre dos en raison de votre participation à des opérations extérieures ?
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Guillaume :  Pour le moment, pas que je sache. Nous ne sommes pas payés, donc on ne peut pas nous considérer comme « mercenaires ». La France est alliée aux Peshmerghas (sur le papier) et nous ne faisons rien d’illégal. Personnellement, je ne vis plus en France, mais aux Etats-Unis, dont je suis citoyen. Les Américains sont habitués à ce que les leurs aillent combattre dans des conflits lointains, çà ne les choque pas. Tant que nous ne joignons pas d’organisation listée comme terroriste, nous n’avons pas grand chose à craindre. Pour les Français, ça peut être plus compliqué, selon la politique du gouvernement et l’état d’urgence qui a été instauré. Le gouvernement français n’a pas vraiment besoin de prétexte solide pour s’en prendre à ceux qu’il souhaite éliminer, conclut Guillaume (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Par ailleurs, Damien, un jeune homme, ancien serveur à Granville (Manche), qui vient de fêter ses 22 ans, est reparti, de son côté, pour la deuxième fois, combattre l’État islamique auprès des Kurdes syriens et des Kurdes turcs (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Non loin de Kobané, en Syrie, il a intégré une unité avec trois autres Français. En octobre 2015, Damien intégrait en Syrie une troupe de Kurdes syriens et turcs qui se battent contre Daech, dans une unité de protection du peuple, les YPG. Entre-temps, l’ancien serveur granvillais est revenu en France pour repartir au combat, en avril. Pourquoi repartir sur le terrain en conflit ? « Lors de mon premier séjour en Syrie, j’ai vécu énormément de bons moments, avec les Kurdes », explique Damien qui vient d’avoir 22 ans.
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« J’avais envie de remettre une dernière couche ». Le jeune homme est basé avec son unité sur le front de Suluk, au nord du pays, le long de la frontière sud de la Turquie, à moins de 100 km à l’est de Kobané, où il était la première fois. Il combat l’État islamique auprès de l’Unité de protection du peuple (YPG), la branche armée des Kurdes de Syrie. « Ici, c’est le début de la fin pour Daech », poursuit Damien. « Tout le monde le ressent. Leur territoire se resserre, pris en tenaille petit à petit par le YPG et l’armée de Bachar Al-Assad ». La ville de Raqqa, au centre de la Syrie « va commencer à étouffer », espère Damien, qui semble avoir trouvé sa place au sein de son unité. « Au YPG, il n’y a pas de grade, néanmoins je suis passé chef d’équipe.
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On est un petit groupe d’étrangers dans l’unité : un Américain et quatre Français. » Avec l’un d’eux, Olivier, originaire de Toulon, « je m’entends très bien. » Ici, « pas de religion, ni d’avis politique ». « Mon unité combat à bord de véhicules blindés. Ils sont équipés de canons antiaériens transformés en mitrailleuse lourde installée à l’arrière des pick-up. L’un de ces véhicules a été récupéré il y a plusieurs semaines  lors d’une attaque contre 400 soldats de Daech, sur toute la ligne de front de Suluk ». Le quotidien pour Damien est ses coéquipiers est fait de beaucoup d’attente. « Les frappes aériennes portent largement leurs fruits », même si elles touchent des civils « comme dans toutes les guerres ». Des interventions qui « aident les troupes à avancer plus vite », générant « un effet psychologique sur l’ennemi. La coalition fait du bon boulot », conclut Damien (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lengadoc-info.com/2963/revue-de-presse/engage-sur-le-front-en-irak-kurdistan-un-volontaire-francais-temoigne-interview/
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http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/844/reader/reader.html?t=1475598219496#!preferred/1/package/844/pub/845/page/6
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Pour les musulmans Allah doit gouverner le monde

Cardinal Burke attends a news conference by the conservative Catholic group "Voice of the Family" in Rome

   
Michel Garroté - Le Cardinal Raymond Burke estime que dans certaines parties du monde les chrétiens sont persécutés et aussi expulsés de leur terre. Cela advient dans des pays historiquement importants du point de vue religieux, comme l’Irak, où arriva Abraham, terre des Chaldéens. Mais aussi dans des pays du nouveau monde, par exemple dans mon pays, les États-Unis, il y a une tentative de nier aux chrétiens le droit de suivre leur propre conscience, ajoute Cardinal Raymond Burke. Et de résister à l’avortement, à la stérilisation ou à d’autres pratiques médicales qui procurent la mort. Les problèmes pour les chrétiens ne concernent pas seulement le Moyen-Orient mais aussi l’Occident. Ci-dessous, je publie la traduction d'une interview  --  a propos de l'islam et des chrétiens persécutés  --  donnée par le cardinal Raymond Burke, patron de l’Ordre de Malte et membre de la Congrégation pour la cause des saints, interview accordée au quotidien italien Il Giornale.it.
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Francesca de Villasmundo - L’Union Européenne elle-même, au nom du politiquement correct, souvent ferme les yeux sur les menaces envers les chrétiens. Qu’en pensez-vous ?
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Cardinal Raymond Burke - C’est clair que les musulmans ont comme objectif final de conquérir le pouvoir sur le monde. L’islam à travers la charia, leur loi, doit gouverner le monde et il permet des actes de violences contre les infidèles, comme les chrétiens. Mais nous avons peine à reconnaître cette réalité et à réagir en défendant la foi chrétienne.
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Francesca de Villasmundo - Pensez-vous que nous fermons les yeux ?
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Cardinal Raymond Burke - Oui et je pense que les raisons en sont multiples. Beaucoup ne comprenne pas ce qu’est vraiment l’islam. Et ils créent ces slogans, que nous croyons tous au même Dieu, que nous sommes tous unis par l’amour et ainsi de suite. Ce n’est pas vrai. Une autre raison est que les chrétiens ont beaucoup négligé une vérité fondamentale : il n’y a qu’un Sauveur du monde, Jésus-Christ. Nous ne devons pas faire de prosélytisme en imposant la chrétienté, mais si nous croyons en Jésus c’est notre devoir d’en porter témoignage. Je pense aussi que ce témoignage n’est plus très fort dans les pays qui dans le passé étaient appelés chrétiens, comme les nations européennes.
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Francesca de Villasmundo - Vous avez récemment écrit un livre, « Espoir pour le monde : Unir toutes choses en Christ », qui parle aussi de l’islam.
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Cardinal Raymond Burke - L’islam est une menace dans le sens, que pour un vrai musulman, Allah doit gouverner le monde. Le Christ dans l’Évangile a dit de rendre à César ce qui est à César. Au contraire la religion islamique qui se base sur le loi du Coran veut gouverner dans le pays où se trouvent les musulmans. Tant qu’ils sont une minorité, ils ne peuvent pas insister, mais quand ils deviennent la majorité ils doivent appliquer la charia. Aujourd’hui il y a des enclaves, des quartiers entiers, en Europe où de fait le régime musulmans s’impose.
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Francesca de Villasmundo - Vous vous référez à Molenbeek, aux banlieues, aux quartiers en Angleterre et dans les pays du Nord, à des villages de Bosnie. Est-ce qu’ils représentent l’échec des tentatives d’intégration ?
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Cardinal Raymond Burke - C’est un échec parce qu’il s’agit d’un État dans l’État. Le problème c’est que les musulmans travaillent à leur expansion. Toute l’histoire de la présence islamique en Europe est une tentative de la conquérir. Nous avons à peine célébré le 8 septembre la victoire des chevaliers de Malte après trois mois de siège par les musulmans en 1565. Malte aurait été leur tremplin de lancement vers l’Europe. Sur les murs de Syrte, ex-bastion des drapeaux noirs en Libye, il y avait de nombreuses inscriptions sur la conquête de Rome par l’État islamique. C’est une danger réel. L’islam se réalise dans la conquête. Et quelle est la conquête la plus importante par rapport aux chrétiens ? Rome.
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Francesca Villasmundo - En Syrie et en Irak, les chrétiens risquent-ils de disparaître ?
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Cardinal Raymond Burke - Certainement. Il existe un plan pour les déraciner. Les pays soi-disant chrétiens insistent sur la liberté religieuse pour toutes les religions, mais dans certaines nations musulmanes on ne peut même pas construire une église ou professer son credo en public.
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Francesca de Villasmundo - Contre l’État islamique faut-il intervenir militairement ?
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Cardinal Raymond Burke - Il faut arrêter l'EI avec les justes moyens mis à notre disposition en les considérant comme des criminels de la pire espèce.
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Francesca de Villasmundo - Notre journal a lancé une campagne avec le soutien de ses lecteurs pour raconter la tragédie actuelle des chrétiens. Qu’en pensez-vous ?
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Cardinal Raymond Burke - J’apprécie ce que Il Giornale est en train de faire pour faire connaître la persécution des chrétiens. Le vrai service des médias n’est pas de répéter les choses qui plaisent à la majorité, mais de chercher la vérité des faits. Aux États-Unis, mais pas seulement, les gens n’entendent jamais une voix différentes, à contre-courant.
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Francesca de Villasmundo - L’immigration est-elle une ressource ou un danger ?
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Cardinal Raymond Burke - J’ai entendu plusieurs fois des islamistes qui expliquaient : ce que nous n’avons pas réussi à faire avec les armes dans le passé nous sommes en train de le faire avec la natalité et l’immigration. La population est en train de changer. Si on continue ainsi, dans des pays comme l’Italie, la majorité sera musulmane.
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Francesca de Villasmundo - Si c’est ainsi est-ce parce que nous sommes trop faibles ?
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Cardinal Raymond Burke - Tout cela arrive à cause de la corruption de l’Occident. Il n’y a plus de familles suffisamment nombreuses. De manière passive, nous acceptons des praxis qui sont contraires à la loi naturelle comme l’avortement ou les soi-disant mariage entre personnes de même sexe. C’est la démonstration que nous ne sommes plus forts dans la foi. Et une proie facile pour la conquête.
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Francesca de Villasmundo - Vous êtes américain. Vladimir Poutine, le président russe, ex-officier du KGB, est-il une menace ou l’ultime défenseur des valeurs traditionnelles ?
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Cardinal Raymond Burke - Je suis très satisfait de sa défense de la vie et de la famille, que Dieu a créé dès le début avec un homme et une femme. Nous ne pouvons pas nier à une personne comme Poutine la conversion. C’est possible qu’aujourd’hui il ait compris ce qu’il ne comprenait pas il y a 30 ans, au temps du KGB, conclut le Cardinal Raymond Burke.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.ilgiornale.it/news/politica/lislam-pericolo-vogliono-sottometterci-armi-e-i-figli-1314051.html
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http://www.medias-presse.info/cardinal-raymond-burke-lislam-est-un-danger/62022
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