Comment briller dans les dîners en exprimant des idées patriotiques?
Cela pourrait aussi faire l’objet d’un livre. Les livres dénonçant le racisme existent à profusion, mais développent-ils un argument recevable? Régulièrement, on constate que les partisans d’idéaux patriotiques et de préservation culturelle, sans même aller dans la continuité ethnique, trouveront toujours un contradicteur acharné pour leur fournir une répartie telle qu’ils perdront bientôt l’envie d’exprimer un peu trop ouvertement leur sensibilité.
Pourtant, on reste souvent certain d’avoir raison, ne serait-ce que par le bon sens et la dissonance flagrante que présente le mélange inadéquat et forcé des gens, et des cultures, dans un pays qui devrait être souverain. A-t-on, pour autant, raison de vouloir continuer dans cette voie qui déplait à la bien-pensence de gauche? Le problème semble évidemment complexe, la géographie politique a été forgée par des siècles de conflits (de quelque origine qu’ils fussent). Le métissage ethno-culturel a toujours existé et il semble qu’il découle de l’Ordre Naturel.
Seulement, il est aussi possible de retourner la question en se demandant si forcer sur le métissage et l’immigration ne serait pas, aussi, aller à l’encontre de cet ordre [naturel], en voulant supprimer ainsi la différence. En effet, l’idéologie du métissage, c’est tout aussi bien, à terme, la fin de la diversité et, donc, la fin de variations qui existaient pourtant dans la nature. De plus, on constate que, quel que soit le thème abordé, le but de l’anti-raciste est toujours de fournir un argument, afin d’imposer le modèle que la pensée médiatique et académique a imprimé en lui. De fait, l’anti-raciste est un sophiste, de l’école de pensée visant à donner l’impression d’un discours cohérent par n’importe quel détour, qui cherche à nous prêter des intentions implicites, conscientes ou inconscientes, de purification ethnique.
Il semble alors évident que, tout comme l’anti-métissage forcé, l’apologie du métissage pose un problème aux volontés de Mère Nature. En fait, celle-là le fait même bien davantage, car, en plus d’aller à l’encontre de sensibilités et de réflexes naturels de préservation, elle tente même de nous imposer une nouvelle façon de penser. Pire, on nous demandera toujours de concéder mille choses terribles liées au “racisme” pour que notre opinion soit, finalement, tamponnée comme “valide” (ainsi dépourvue de tout corps et n’intéressant donc plus ceux qui, curieux, ne feraient que se poser des questions)!
Comment répondre à un sophiste?
Peu importe la méthode qu’il emploie, le sophiste a un but. Son but n’est pas seulement d’avoir raison, mais d’avoir raison pour quelque chose. Identifier ce quelque chose permet déjà de structurer son discours convenablement face à un tel adversaire, car faire pivoter la conversation autour de ce quelque chose-là frustrera assez rapidement ledit sophiste, qui montrera de facto son incapacité à faire autre chose que contredire.
Et à l’accusation de “racisme”?
L’objectif principal de l’anti-raciste, c’est de tout ramener, directement ou par sous-entendus, à Hitler, à l’esclavage, à un génocide quelconque, afin de nous en faire porter la culpabilité. Tout “Crime contre l’Humanité” est un argument pour justifier à la fois un droit moral supérieur déterminé par le gauchisme, un gouvernement mondial et des restrictions politiques. Il lui faut à tout prix nous faire accepter le progrès et l’éthique telle qu’une poignée de gens l’a décrétée. Ainsi, la seule dénonciation de ce stratagème est suffisante pour en limiter la portée. Expliquer que le “racisme” est un anathème nous rend l’affrontement bien plus facile ; poser ensuite la question de la définition dudit “racisme” peut même être un argument déterminant. On constate effectivement que personne ne peut donner exactement une description de ce qu’est le “racisme”, car son invention est liée à son utilisation dans le débat philosophique. Le but derrière le “racisme” fut précisément d’en faire un concept flou afin de tout ramener au mal que serait le déterminisme biologique. Si celui-ci, à proprement parler, est tout aussi idéologique, on constate pourtant qu’il existe des différences entre les hommes, qui ont alors parfois naturellement des réactions ethno-centrées. On le voit surtout chez les enfants, lorsqu’à l’école, ils sont confrontés à l’Etranger (défini par un contraste ethnique ou culturel), sans, justement, de préparation idéologique. On remarque donc par ces détours que tout argument anti-raciste peut être tourné dans un sens ou dans l’autre.
Comment mettre tous ces principes en pratique?
Quand on est certain de défendre une idée légitime et une vision plus saine que son adversaire anti-raciste, une première moitié du trajet est faite. La seconde moitié du parcours sera de systématiquement en revenir au premier point de contradiction. En quoi, cher droit-de-l’hommiste, ce que vous dites infirme mon assertion? Quel modèle prônez-vous? N’y a-t-il pas une impression légitime de rejet, tant au niveau du sens des choses dans leur raison d’être que des mœurs? Doit-on accueillir les bras ouverts et sans crainte l’américanisation ou l’islamisation de notre territoire? On note également que a peur n’est jamais un argument et une peur peut être légitime, d’autant plus que nos adversaires anti-racistes craignent visiblement toujours le retour de Hitler.
Il y a d’autres arguments usuels qui n’en sont pas: l’esclavage n’est pas un forfait spécialement “raciste”. Il est effectivement souvent tribal, mais il a existé chez tous les peuples, parfois seulement entre familles différentes, voire dans la même famille. L’anthropologie de base nous apprend qu’avec l’Etranger, on peut tout faire, y compris le manger. Ce n’est donc nullement un crime idéologique et il faudra rappeler aux partisans de la théorie de la proximité temporelle que les caricatures sur les Afro-descendants proviennent d’avant la traite des noirs - elles sont au moins aussi vieilles que le XXIIe siècles, car on les retrouve chez Maïmonides - ; il faudra aussi leur rappeler que l’acheminement de ceux qu’on appelait autrefois “les nègres” vers les Amériques fut couplé à l’effroyable traite des Slaves et des Irlandais. De plus, comme il y eut peu de retours d’Américains en Europe, s’il existe bien des innocents récents dans les affaires d’esclavage, ce sont les blancs européens d’aujourd’hui. Tous les autres, y compris des chasseurs d’esclaves noirs, y ont participé. Rappelons aussi que la détention d’esclaves avait été interdite par l’Eglise! Accuser les peuples qui ont instauré ce progrès concernant la dignité humaine relève donc de la plus grande mauvaise foi! Lors des épopées coloniales, pour ce qu’elles furent en vérité, on ne fit souvent pas autant de misère aux indigènes que ce que l’on infligea en même temps aux ouvriers et paysans d’Europe ; et tout cela au nom d’idéologies progressistes qui donnèrent ensuite naissance à la gauche d’aujourd’hui. Il faut donc conclure qu’accuser les blancs descendant de familles modestes d’être des esclavagistes, cela n’a absolument aucun sens!
Empêcher notre adversaire d’avoir raison sur un point sera toujours profitable, mais il est nécessaire de ne pas s’y attarder et de toujours revenir à notre assertion de départ. Dès lors, au risque de fascisme, nous lui retourneront le risque de stalinisme, avant de lui faire remarquer que c’est un procès d’intention, une vulgaire façon nous faire passer pour un fou ou un inconscient, alors que ce que nous défendons est simple, envisageable légalement et possède même un intérêt culturel. En fait, une telle accusation est déjà assimilable aux procédés bolchéviques de contrôle de la pensée. Notre répartie est donc bien plus pertinente que la charge à laquelle elle répond. Aux accusations d’ignorance, nous rappellerons à notre interlocuteur que quelqu’un qui a conscience de ses origines et de sa culture est tout sauf un ignorant, avant de lui répéter que notre bon sens face à des problèmes évidents vaut mieux qu’un blabla technocratique sur la complexité des choses et la fatalité du phénomène multi-culturel. Nous débattons de stratégies et de conceptions concrètes à des problèmes concrets et légitimes ; nous prêter alors des intentions de génocide est bien plus spéculatif que la volonté de notre interlocuteur d’influer sur la façon de penser des gens, elle, pourtant bien réelle et concrète! Jusques à vouloir changer ceux-ci dans être profond!
Y a-t-il d’autres difficultés qui nous attendent?
Il sera toujours une répartie imprévue, une réaction inattendue, une situation où l’on ne saura pas directement quoi répondre. Gagner un débat, ce n’est pas convaincre son adversaire, mais c’est davantage convaincre ceux qui, alentours, souhaitent réellement remettre leur avis en question en l’exposant sur la table. Parfois, nous aurons même à faire à plusieurs personnes en même temps. Il ne faut pas se dérober pour autant. L’exercice forge petit à petit un système de réponses de plus en plus complet et modulable de par sa cohérence. En d’autres termes, après une déconvenue, il est à la fois nécessaire de ne pas abandonner, mais aussi d’en tirer les leçons! Plutôt que de régulièrement conclure à la vacuité de certains propos qu’on lirait ou entendrait dans les médias, il convient toujours de se demander si on est à même de formuler une réponse argumentée. C’est un exercice sans risque que chacun peut mener au quotidien et qui contribue aussi à forger son système de pensée. On remarque alors assez vite qu’un avis n’en vaut pas toujours un autre et que s’habituer à crier fort n’est pas toujours une bonne tactique.
Si l’on ignore quoi répondre, il faut gagner du temps, il faut essayer d’agrandir le champ de la réflexion pour montrer que la réalité est plus complexe, car chaque pensée n’est qu’une représentation imparfaite de celle-là. Aucun argument n’est une preuve définitive. On peut aussi tenter de creuser les raisons pour lesquelles cette répartie problématique qu’on nous oppose semble juste, alors que, malgré tout, notre point de vue est cohérent et sûr. Reformuler celui-ci avec un peu plus de profondeur philosophique peut parfois suffire à écarter une objection. Lui ajouter, au contraire, de la simplicité peut aussi être un moyen efficace. On se doit ensuite de rappeler à son interlocuteur qu’il lui est encore nécessaire de montrer en quoi cette contradiction soudainement opportune l’amènerait à son but (celui qu’on a identifié au départ).
Parfois, accepter quelques termes imprécis et désorganisés peut nous permettre de bâtir une contradiction sur un champ d’entente commun pour être plus percutant. Parfois, il n’est pas sage de faire une telle concession. C’est selon. Il faut tout de même faire bien attention à ce qu’on laisse dire, car le Diable est souvent dans les détails, comme disait Descartes. Plus un point de vue est profond et structuré selon un axe (avec des embranchements multiples et tangibles), plus il sera facile à défendre, car il inclura en lui les réponses aux objections usuelles. En cas de faiblesse intellectuelle devant l’Inattendu, reconnaître son impuissance tout en affirmant qu’on prendra le temps de réfléchir pour revenir plus sûr une autre fois peut même être une dernière porte de sortie. Il conviendra en plus d’énoncer une simple vérité profonde qui sied à notre point de vue et qui n’est pas expliquée par cet Inattendu. On demandera ensuite à notre contradicteur une explication au paradoxe que présente le dilemme impliqué par ces deux vérités côte à côte et visiblement contradictoires. Bien souvent, cela remettra, au pire, tout le monde dos à dos. Par exemple, si on nous dit que la distinction des “races” a parfois dérivé sur des idéologies d’épuration ethnique - si nous ne savons pas expliquer pourquoi ce sophisme ne dérange en rien notre point de vue - ; nous pourrons toujours répondre que c’est une question qui mérite réflexion, mais que cette distinction est liée au bon sens, à l’Histoire et à la diversité naturelle, et qu’il est dangereux de vouloir laver le cerveau des gens sous prétexte qu’ils seraient imparfaits ; nous conclurons ainsi, de bonne foi, à la nécessité d’un raisonnement plus complet.
La dialectique, chez les Grecs, c’était l’art philosophique du dialogue dans le but de faire évoluer sa pensée. Si vous, vous vous prêtez à ce jeu, vous ne pouvez, fondamentalement, qu’y gagner. L’anti-racisme représente, par essence, l’aveu de ne pas vouloir s’y plier et, avec le temps, avec l’ouverture nécessaire, ce sophisme universitaire se dégonflera.
Thomas Mazzone, le 6 novembre 2014
Note: Contactez-moi via Facebook si vous souhaitez me demander conseil ou m’interpeller au sujet d’un argument: je serai ravi de vous répondre dans la mesure de mes possibilités!