Georges Soros réclame une réforme du droit d’asile en Europe

L’Union européenne doit admettre sa propre responsabilité dans l’absence de politique commune en matière d’asile, absence qui a cette année changé une situation gérable d’arrivée croissante de réfugiés en une nouvelle crise politique majeure. Chaque État membre s’est égoïstement concentré sur ses propres intérêts, au point d’agir bien souvent au détriment des intérêts d’autrui. C’est ainsi qu’est née une panique chez les demandeurs d’asile, au sein de l’opinion publique, et du côté des autorités en charge de l’application de la loi, une situation dont les demandeurs d’asile sont les premiers à souffrir.

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L’accord-cadre avec l’UE détruirait la formation professionnelle suisse

Par Felix Müri, conseiller national lucernois

Le Conseil fédéral projette de conclure un accord-cadre sur le rattachement de la Suisse aux institutions de l'UE. Ce traité permettrait à Bruxelles d'ouvrir des procédures judiciaires contre la Suisse. Les conséquences en seraient fatales, notamment pour notre système de formation professionnelle qui a fait ses preuves. La Suisse pourrait en effet être contrainte de reconnaître des diplômes professionnels de pays membres de l'UE, ce qu'elle refuse aujourd'hui parce que ces filières sont plus courtes et comportent moins de formation pratique que l'apprentissage professionnel suisse.

Actuellement, la Suisse et la France se disputent concernant la reconnaissance de diplômes professionnels.  Notre voisine reproche à la Suisse de ne pas reconnaître suffisamment de diplômes professionnels et de violer ainsi l'accord de libre circulation des personnes. Quelle ironie quand on sait à quel point les pays de l'UE se moquent des traités internationaux (par ex., accord de Schengen, le traité de Maastricht concernant les déficits publics, etc.)! Les autorités suisses adoptent le point de vue parfaitement compréhensible que les formations professionnelles françaises concernées par ce litige sont trop courtes et trop théoriques. Pour protéger les clients, mais aussi dans l'intérêt de la sécurité, elles refusent donc de mettre ces diplômes sur pied d'égalité avec la formation professionnelle suisse axée, avant tout sur la pratique.

C'est la pratique qui compte en Suisse
L'UE, en revanche, multiplie les beaux diplômes et titres et exige une équivalence alors que celle-ci n'existe pas. Aujourd'hui, la Suisse peut encore agir de manière autonome. En revanche, si elle conclut un accord-cadre sur le rattachement institutionnel à l'UE, cette dernière pourra la traîner devant la Cour de justice UE. Résultat: notre système fort et efficace de formation professionnelle serait nivelé par le bas et, finalement, détruit.

Alignement sur un mauvais système
Visé par le Conseil fédéral, le rattachement politique et institutionnel de la Suisse à l'UE par le biais d'un nouvel accord-cadre aurait pour effet l'adaptation de la solide formation professionnelle suisse au système inefficace de l'UE. Cet alignement pourrait être exigé par la Cour de justice UE. La formation professionnelle est aujourd'hui peu ancrée dans de nombreux pays membres de l'UE. Il est dès lors normal que ces diplômes professionnels ne puissent être reconnus tels quels par la Suisse. La qualité de notre système a son prix, mais, en contrepartie, la Suisse ne souffre pas d'un chômage élevé des jeunes. En Suisse, la qualité de la formation compte plus que les beaux titres universitaires. Cela changerait forcément avec l'égalitarisme aveugle qu'imposerait un accord-cadre institutionnel. Le souci de protéger notre formation professionnelle, dont la qualité exceptionnelle est incontestable, est donc une raison de plus de s'opposer à la conclusion d'un accord-cadre rattachant la Suisse aux institutions de l'UE.

 Source

La faillite de Schengen est évidente aux yeux de tous. Il est temps de fermer nos frontières

pantani1-770x470Par Roberta Pantani (photo), conseillère nationale

L'échec de la politique migratoire européenne est évidente. La gestion de l'arrivée massive de réfugiés sur les côtes italiennes est devenu un problème qui sera très difficile à résoudre.

En attendant, certains pays européens ont déjà décidé individuellement, donc en ne respectant pas le traité de Schengen, de fermer leurs frontières et d'y réintroduire des contrôles systématiques.

Et la Suisse ? Et bien non, nous laissons nos frontières ouvertes. Le Conseil fédéral persiste dans sa politique d'accueil sans distinctions de tous ceux qui se présentes à nos frontières, avec, pour conséquence, une pression migratoire qui commence à devenir ingérable au sud des Alpes. Les structures d'accueil sont insuffisantes et le problème reste à charge du Tessin.

Suspendre Schengen serait un signal important : la Suisse ne faisant pas partie de l'UE, ne peut assumer une responsabilité qui n'est pas la sienne. Si la gestion des flux migratoires est un échec, c'est le problème de Bruxelles, des pays faisant partie de l'UE et de l'Italie (qui, je le rappelle, a placé au poste de Haut Commissaire UE pour les réfugiés une des leurs, Federica Mogherini , avec les résultats que l'on connait).

Si les pays de l'UE commençaient vraiment à faire leur devoir, à respecter le traité de Dublin et à se coordonner entre eux pour mettre sur pied une politique commune sur l'asile, ce serait déjà un pas. Je ne vois pas pourquoi nous devrions toujours être les premiers de la classe et tirer les marrons du feu à la place des autres.

Suspendre Schengen et réintroduire les contrôles aux frontières serait assez  simple, mais pour cela il faut du courage politique. Quelque chose qui manque cruellement actuellement.

.Roberta Pantani
Consigliera Nazionale Lega dei Ticinesi

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Source en italien (trad. D. Borer)

L’Italie veut une Union européenne plus flexible après le 9 février

L'Italie ne veut pas être spectatrice entre la Suisse et l'UE après la votation contre l'immigration de masse, a déclaré jeudi à Berne le ministre italien des Affaires étrangères.

Rome prône une solution "flexible" et "intelligente" pour résoudre le blocage entre la Suisse et l'UE, a souligné Paolo Gentiloni lors d'une conférence de presse commune avec le conseiller fédéral Didier Burkhalter.

L'Italie peut apporter sa contribution, selon lui.

A la mi-mai, le président du Conseil italien Matteo Renzi s'était borné à apporter à la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga son soutien au dialogue entre Bruxelles et Berne.

Accord sur la fiscalité des frontaliers "proche"

Sur le plan bilatéral, les deux ministres ont également salué les récentes avancées en matière financière et fiscale entre les deux pays.

Paolo Gentiloni a même estimé qu'un accord sur la fiscalité des frontaliers pourrait intervenir très prochainement.

Source

S. Sommaruga invitée au prix Charlemagne, prix offert aux personnes ayant servi les intérêts de l’UE

Le Prix Charlemagne d’Aix-la-Chapelle est décerné à des personnalités remarquables qui se sont engagées en faveur de l’Europe et de l'unité européenne. Chaque année, il donne lieu à un rassemblement important de chefs d’Etat et de gouvernement. Sur l’invitation du lauréat 2015, le président du Parlement européen Martin Schulz, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a pris part jeudi aux festivités.

Monsieur Martin Schulz, président du Parlement européen, a reçu cette distinction pour les mérites acquis en « contribuant à renforcer le Parlement, le parlementarisme et la légitimation démocratique de l'Union européenne », comme l'a communiqué le comité directoire du Prix Charlemagne. C'est ainsi tout le Parlement européen et son importance croissante qui sont à l'honneur.

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a transmis ses félicitations au président du Parlement européen, soulignant à cette occasion toute l'importance d'une Europe stable et pacifiée pour la Suisse.

Le Prix Charlemagne est décerné à Aix-la-Chapelle depuis 1950 à des personnalités remarquables qui se sont engagées en faveur de l'Europe et de l'unité européenne.

Source

Pour comprendre le but de ce prix Charlemagne où l'élite s'auto-congratule:

Mort à l’AFSCA, à l’Union Européenne et au principe de précaution

Attention, coup de gueule.

Je rappelle brièvement le rôle historique d’un État, celui pour lequel il a été pensé : protéger ses citoyens, non pas contre eux-même, mais contre un éventuel agresseur extérieur et garantir nos libertés individuelles au travers du droit. C’est en tout cas l’acceptation de l’État pour les libéraux : un État minimal, juste, égal en droits pour tous et sécurisant (et non sécuritaire).

Mais voilà, depuis l’entre-deux-guerres, l’État est petit à petit grignoté par les partisans d’un État fort et mêle-tout. D’abord, il le fut par les conservateurs et puis petit à petit par les socialistes. Aujourd’hui, il est aux mains des sociaux-démocrates, de gauche ou de droite. Ils peuvent bien passer leurs temps à tenter de nous expliquer qu’ils sont différents les uns des autres, pour un libéral c’est choux-vert et vert-choux. Les deux camps sont obsédés par votre argent et celui de vos voisins, ils sont obsédés par le règlement, l’ordre, les droits et les devoirs supplémentaires à chaque réunion du parlement.

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Les images du jour: La clé de répartition pour les migrants en Europe

A noter que plusieurs pays sont non concernés: le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark

 

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Autre source:

La Commission européenne a présenté ce mercredi son agenda pour la migration. Un plan qui prévoit un mécanisme de réinstallation dans toute l'Europe des demandeurs d'asile sauvés en Méditerranée. Si la solidarité entre États membres est ici le maître-mot, le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark auront néanmoins le choix de laisser aux 25 autres pays le soin de s'en charger sans eux...

"Un total de 89 millions d'euros (...) destinés aux États membres situés en première ligne". Un nouveau plan pour Triton sera par ailleurs présenté d'ici la fin du moi de mai.

Quatre critères pour diviser l'effort

Une clef de répartition a ainsi été définie selon quatre principaux critères (dont le poids respectif est exprimé en pourcentage), tels que les expose l'annexe à l'Agenda Européen sur la Migration :

  • La taille de la population (40%) qui "reflète la capacité à absorber un certain nombre de réfugiés".
  • Le produit intérieur brut total (40%) qui "reflète la richesse absolue d'un pays et qui indique dès lors la capacité d'une économie à absorber et intégrer des réfugiés".
  • Le nombre moyen de demandes d'asile spontanées et le nombre de réfugiés réinstallés par million d'habitants au cours de la période 2010-2014 (10%), qui témoigne des "efforts consentis par les États membres dans le passé récent".
  • Le taux de chômage (10%), qui une fois encore est un indicateur de la capacité d'intégration d'un pays.

Solidarité relative

Lors de la présentation de cet agenda, les trois représentants n'ont cessé de répéter le mot "solidarité", à l'image de Frans Timmermans évoquant des "solutions européennes, fondées sur la solidarité interne et sur la conscience que nous avons un devoir commun de concevoir une politique migratoire efficace".

Sauf que ces solutions pourraient ne concerner que 25 des 28 États membres de l'Union. Certains ont de fait la possibilité d'être moins solidaires que d'autres. En vertu de protocoles liés au traité européen de Lisbonne, trois pays peuvent être exemptés en ce qui concernent les questions d'asile, d'immigration, de politique des visas et de contrôle des frontières extérieures : le Royaume-Uni et l'Irlande disposent ainsi d'un "opt-in" (option d'adhésion) qui leur permet de choisir de participer ou non à ce mécanisme, tandis que le Danemark dispose d'un "opt-out" (option de retrait), qui lui permet de choisir de sortir du mécanisme.

Sans ces trois États membres, l'application de la clef de répartition aux 25 pays restants ferait passer à 18,42% la part d'accueil des réfugiés pour l'Allemagne, à 14,17% pour la France, et à 11,84% pour l'Italie. La Belgique passerait elle de 2,45% à 2,91%.

RTBF.be

“L’Union européenne est prête à prendre ses responsabilités: sauver des vies, accueillir des réfugiés”

La priorité de l'Europe est «de sauver des vies» en Méditerranée. La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini l'a affirmé ce lundi 11 mai en présentant devant le Conseil de sécurité de l'ONU le plan de l'Union européenne pour faire face au drame des migrants.

«L'Union européenne est finalement prête à prendre ses propres responsabilités: sauver des vies, accueillir des réfugiés, traiter les causes profondes et démanteler les organisations criminelles», a-t-elle souligné.

Source

Droit d’asile : quand l’enfer est pavé de bonnes intentions

[...]

« l’équipe Juncker veut mettre en place un mécanisme de distribution pour les seuls réfugiés qui ont clairement besoin d’une protection internationale […]. Pour chacun des pays de l’Union européenne, la clé de répartition tiendrait compte du PIB, de la population, du taux de chômage et du nombre de demandeurs d’asile déjà volontairement pris en charge. Ce serait un système temporaire, face à l’urgence, en application de l’article 78.3 du traité de Lisbonne. Mais l’ambition est affichée de pousser plus loin, dès la fin de l’année : un système “permanent”, “automatique” et “obligatoire” de transfert à travers toute l’Europe des échoués de la Méditerranée et autres demandeurs méritant l’asile, selon les textes en préparation. Ces quotas, quel que soit leur nom, sont de la dynamite politique. »

[...]

Article complet sur Bd Voltaire

Immigration clandestine : “L’UE ne refoulera jamais les boat-people”

Pour l’Union européenne, il n’est pas question de reprendre le modèle australien pour l’approche des boat-people. C’est ce qu’a déclaré une porte-parole de la Commission européenne suite aux suggestions australiennes sur la problématique des boat-people.

Le premier ministre australien Tony Abbott avait fait comprendre que les fonctionnaires australiens et européens s’étaient entretenus sur l’approche des boat-people, même si la porte-parole de la Commission a déclaré ne pas être au courant. Qui plus est, elle a indiqué que l’Union européenne applique le principe de non-refoulement. « Nous n’avons pas l’intention de modifier ce principe, on ne se basera donc jamais sur le modèle australien ». (…)

Depuis qu’un naufrage en Méditerranée a coûté la vie à 800 migrants, Abbott ne laisse passer aucune occasion pour faire l’éloge du succès de sa politique auprès des Européens. L’opération baptisée Sovereign Borders est destinée à renvoyer les demandeurs d’asile vers un pays de transit avant qu’ils n’atteignent la côte. Ceux qui arrivent quand même en Australie sont placés dans des camps offshore sur des îles, où l’on examine leur demande d’asile. (…)

Selon les chiffres d’Eurostat, 450 000 demandes d’asile ont été déposées dans l’UE en 2013, dont près de 12% provenaient de réfugiés syriens. Près des trois quarts de ces demandes ont eu lieu en Allemagne, en France, en Suède, au Royaume-Uni , en Italie et en Belgique.

L’office européen de statistiques précise que 34% des demandes d’asile ont été acceptées en première instance (…)

Source via Fdesouche.com

La Suisse, dernier espoir de l’Europe

Le 23 février, lors de la dernière soirée des Promotions Citoyennes de Genève réservée aux jeunes venant d’atteindre la majorité civique, Mmes Emery-Torracinta et Esther Alder, ainsi que M. Sami Kanaan, se sont arrangés pour faire trôner le drapeau de l’Union Européenne entre celui de la Suisse et celui de Genève. Ces personnalités éminemment bienpensantes du Parti Socialiste et des Verts souhaitaient ainsi conditionner leur candide public à accepter l’idée que le destin de notre canton et de notre pays est de rejoindre l’UE. Mais qu’est-ce au juste que l’Union Européenne, et en quoi se différencie-t-elle de la Suisse sur le plan politique?

Idéologie contre pragmatisme:
L’UE est régie selon des principes établis par des idéologues, technocrates et politiciens pétris d’utopies. Persuadés d’incarner le Bien, le Progrès et la Modernité, ils enjoignent les peuples européens d’embrasser leur conception singulière de la société parfaite.
Les Suisses veulent être gouvernés par des praticiens des affaires humaines ayant à la fois le respect du peuple, le sens des réalités et l’esprit de consensus nécessaires au fonctionnement harmonieux d’une véritable démocratie par le peuple et pour le peuple.

Elites contre peuple:
Dans les cercles dirigeants des pays et institutions de l’UE règne la conviction que la politique est exclusivement une affaire d’élites et de spécialistes ayant nécessairement suivi des études universitaires. Les simples citoyens ne sont pas jugés capables de donner un avis informé et qualifié sur les grandes orientations politiques, économiques et sociales qui structurent l’évolution de leur pays. Cette mentalité est particulièrement prégnante au sein de la bureaucratie de l’UE qui abhorre la démocratie directe et mésestime le peuple qu’elle perçoit comme ignorant, irréfléchi et rétrograde. De nombreuses décisions de l’expertocratie de Bruxelles sont prises au mépris de l’opinion publique, et même parfois contre la volonté populaire exprimée lors de référendums.
L’exemple le plus frappant de cette façon de procéder est l’adoption en 2007 par l’UE et ses Etats membres du Traité de Lisbonne, lequel reprenait l’essentiel du Traité sur la Constitution Européenne pourtant nettement refusé en 2005 par voie référendaire par les peuples hollandais et français.
En Suisse, il n’y a pas de culte des études supérieures, et en conséquence pas de légitimité transcendantale des mandarins issus de la classe intellectuelle. Hommes et femmes politiques sont élus sur la base de leur programme et de leurs actions concrètes, leur formation est secondaire.

Etat contre individu:
Les institutions de l’UE, suivant l’exemple français, sont fermement convaincues que l’Etat européen qu’elles échafaudent pierre par pierre depuis trente ans doit avoir un rôle central dans la vie des citoyens. La croyance en l’omniscience et en l’infaillibilité de ce qui n’est encore qu’un proto-Etat est régulièrement affirmée pour justifier sa prétention à gérer intégralement la société.
Les Helvètes respectent leur Etat auquel ils ont confié les fonctions régaliennes. Mais, conscients du risque que représenterait un Etat trop inquisiteur, ils ont mis des limites claires au pouvoir d’intrusion de l’administration publique dans la vie des citoyens et des entreprises. C’est l’individu qui est au centre du modèle politique suisse, pas l’Etat.

Communauté de « valeurs » contre démocratie directe:
L’UE est une entité post-démocratique qui se conçoit comme une communauté de valeurs. Les populations de l’Europe des vingt-huit sont sommées de partager des valeurs instaurées par les élites politiques et technocratiques de l’UE. L’expression démocratique de la volonté populaire est respectée par Bruxelles uniquement si elle n’entre pas en conflit avec ces valeurs.
La Suisse, quant à elle, se conçoit comme une démocratie directe où le peuple doit rester maître de son destin. Aux valeurs particulières de l’élitocratie, elle préfère le bon sens collectif qui s’exprime à l’occasion des votations.

Législateurs nommés contre législateurs élus:
L’organe législatif principal de l’UE, la Commission européenne, est composé exclusivement de fonctionnaires non élus. Les vingt-huit Commissaires de Bruxelles sont nommés par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres.
En Suisse, ce sont les députés tirant leur légitimité du suffrage universel, le gouvernement élu par l’Assemblée fédérale, ainsi que le peuple, qui élaborent et proposent les lois.

Politiciens professionnels contre politiciens de milice:
Dans l’UE, la grande majorité des élus parlementaires sont des politiciens de carrière issus de la fonction publique qui font parfois des allers-retours forcés entre fonctionnariat et vie politique quand ils subissent des revers électoraux. Ils connaissent très bien les arcanes du pouvoir et des partis ainsi que les rouages de l’Etat. Mais ils ignorent généralement les lois de l’économie.
En Suisse, les députés sont nettement moins souvent des professionnels de la politique et gardent généralement leur emploi à côté de leur mandat. C’est le principe de la politique de milice. Un grand nombre d’entre eux ont une activité dans le secteur privé et connaissent les règles de base de l’économie.

Différences dans les interactions entre citoyens et législateurs:
Dans les pays de l’UE, les démocraties sont représentatives. Les électeurs choisissent des députés pour les représenter mais n’ont ensuite plus aucun moyen de contrôle sur les lois que votent le Parlement européen et les Parlements nationaux.
En Suisse, les référendums donnent droit aux citoyens d’invalider les lois votées par l’Assemblée fédérale. Ces derniers peuvent même, grâce aux initiatives populaires, proposer de nouvelles lois au peuple souverain. De même, aux niveaux communal et cantonal, ce sont toujours les électeurs, et non les politiciens, qui ont le dernier mot grâce aux nombreuses votations initiées par les citoyens, associations et partis politiques.

Centralisation contre décentralisation:
L’UE, en s’inspirant une fois encore du modèle politique français, est devenue avec les années une organisation très centralisée.
Ce n’est pas le cas de la Suisse où le fédéralisme permet une large autonomie des cantons et des communes.

Souveraineté partagée contre souveraineté indissociable:
L’UE a depuis les années 1980 – le plus souvent avec la complicité des chefs d’Etat et de gouvernement nationaux – organisé un transfert croissant de souveraineté des Etats nations vers ses institutions. Bruxelles qualifie de bénéfique ce processus d’évolution vers des souverainetés partagées, et défend à quiconque d’y voir une atteinte aux droits démocratiques fondamentaux.
Pourtant, ce transfert a eu pour conséquence non seulement la perte progressive de contrôle de la construction européenne par les peuples et les Parlements des pays composant l’UE, mais également la fin de l’indépendance des politiques nationales, celles-ci étant de plus en plus influencées par les directives de Bruxelles.
La Suisse est viscéralement attachée à sa souveraineté nationale, et le législatif doit toujours pouvoir être supervisé directement par le peuple. Tout transfert de souveraineté vers des institutions supranationales suscite de nombreuses controverses dans le pays. Ainsi, la primauté de la Cour européenne des droits de l’homme sur les tribunaux helvétiques depuis 1974 pose un problème à de plus en plus de Suisses. Le surplomb juridique de la CEDH pourrait d’ailleurs être prochainement remis en cause par une initiative populaire visant à rétablir la supériorité du droit suisse sur le droit international.

Volonté d’uniformisation contre désir de liberté:
L’UE a la prétention d’être la seule entité politique pouvant représenter l’Europe. Pour Bruxelles, les formes d’organisation alternatives sont suspectes ou illégitimes. L’UE n’aime pas la diversité et la concurrence que représentent encore les autres systèmes politiques qui subsistent en Europe (Norvège, Islande, Suisse, Lichtenstein). Elle vise une uniformisation politique totale du continent pour pouvoir le dominer intégralement. Le modèle suisse est rejeté par Bruxelles comme produit d’une histoire singulière ne pouvant être appliqué dans d’autres pays.
Quant à la Suisse, elle a la réussite modeste et ne cherche pas à influencer ses voisins. Elle veut juste défendre et préserver ses particularités qui ont permis à sa démocratie de s’épanouir et à son économie de prospérer. La Suisse veut bien commercer avec l’Europe des vingt-huit, échanger des étudiants et participer à des projets scientifiques et culturels communs. Mais elle ne souhaite faire partie ni de l’UE politique ni de son Marché intérieur impliquant l’adoption de tout un cadre réglementaire. Sans complexes vis-à-vis de l’élitocratie de Bruxelles, elle veut se tenir à l’écart de l’expérience dysfonctionnelle, délétère et anxiogène qu’est devenue l’UE. La Suisse désire tout simplement rester libre et souveraine.

Identité horizontale contre identité verticale:
Bruxelles essaie de construire une identité post-historique à partir de dogmes mondialistes détachés de notre héritage européen. Son idéologie prétend dépasser non seulement l’histoire et la personnalité de chacun des pays composant l’UE, mais également la civilisation européenne. La prétention à l’universalité de l’UE va d’ailleurs au-delà des frontières européennes. L’UE se conçoit comme un modèle de gouvernance pour le monde entier, et ambitionne d’accueillir un jour en son sein des pays non européens. Cette vision est perçue avec méfiance et appréhension par les peuples de l’UE qui demeurent, contrairement à ce que prétend Bruxelles, très attachés à leurs racines nationales et aux spécificités de la civilisation originale qui s’est construite sur notre continent.
La Suisse revendique quant à elle une identité forte, ancrée dans son territoire et son histoire, construite autour des valeurs de la démocratie directe, de la liberté individuelle, de la responsabilité du citoyen et de l’amour de la patrie.

Futur contre passé et présent:
L’UE n’a que mépris pour les passés nationaux des pays constituant notre continent qu’elle réduit à leurs manifestations guerrières. Elle fustige le présent encore décevant d’une Europe qui tarde à se plier à ses sublimes desseins d’intégration étatique totale. Elle idolâtre le futur incomparable qu’elle nous prépare sans relâche, un avenir idéal pour son oligarchie mais pressenti avec angoisse par une grande partie de la population européenne.
La Suisse se soucie du présent sans renier son passé qui lui donne inspiration et courage pour construire l’avenir.

Rupture contre héritage:
Les partisans exaltés de l’UE étatique ont refusé d’assumer et de perpétuer le paradigme national, démocratique et libéral des pays européens, produit fragile et imparfait de l’évolution, édifié par l’expérience et le logos des générations précédentes. Tout comme les révolutionnaires jacobins français de 1793, ils se sont laissé aveugler par une idéologie radicale et simpliste de rupture avec le passé. Ils ont malheureusement fait le choix du refus en bloc des cultures et souverainetés nationales qu’ils jugeaient dangereuses. Ils ont également abandonné les éléments spécifiquement européens de notre civilisation en rejetant sa tradition judéo-chrétienne et en affaiblissant considérablement ses démocraties nationales, lesquelles sont à présent soumises à une communauté de valeurs imposée par une caste technocratique. L’utopie des Etats-Unis d’Europe prétend libérer notre continent de ses démons passés. Elle ne fait que le précipiter vers un ordre déshumanisant et hostile à la liberté.
Les notions de préservation, de continuité, et de transmission de la culture historique restent solidement ancrées en Suisse. Les Helvètes refusent d’abandonner un modèle de société qui a fait ses preuves. Le futur radieux de d’indifférencié universel que leur fait miroiter Bruxelles ne les intéresse pas. La Suisse ressent la modernité uniformisatrice du projet UE comme effarante et régressive sur le plan démocratique. Elle refuse fermement de se laisser déposséder de sa singularité et de son autonomie.

Culpabilisation et repentance contre fierté et sérénité:
Le « cœur du réacteur nucléaire » de l’idéologie de l’UE est la culpabilisation des peuples européens pour leur histoire présentée comme essentiellement guerrière, colonisatrice et esclavagiste. Bruxelles ne cesse de nous répéter que le seul moyen de ne pas retomber dans nos travers historiques destructeurs est de nous repentir en nous unissant politiquement sous son bienveillant patronage.
La Suisse n’a jamais agressé aucun pays et a réussi à se tenir à l’écart de la plupart des conflits qui ont ravagé l’Europe au cours des siècles passés. Depuis l’éviction des troupes napoléoniennes au début du XIXe siècle, le pays vit en paix. La Suisse ne ressent pas cette culpabilité d’être responsable d’innombrables crimes, honte sur laquelle l’UE a construit sa raison d’être. Elle ne se sent pas concernée par l’auto-flagellation et la mortification que Bruxelles impose constamment aux autres pays européens pour justifier sa domination. Elle demeure fière de son histoire et regarde l’avenir avec sérénité.

L’UE contre l’Europe:
La fin des nations, et avec elle l’uniformisation politique et culturelle visées par l’UE mondialiste, sonneraient le glas de la diversité européenne. Or c’est précisément cette multiplicité, dont la Suisse est l’une des manifestations les plus vivantes, qui a rendu possible le pluralisme critique européen, lequel a conduit, par l’émulation entre des systèmes de pensée concurrents, aux extraordinaires productions intellectuelles occidentales sur les plans scientifique, technique, culturel, artistique et démocratique. Si l’Europe est devenue ce continent créatif, ingénieux et respectueux des droits et libertés de la personne humaine, c’est grâce à son caractère contradictoire, produit de son hétérogénéité. En uniformisant les modes de vie et de pensée, l’UE risque d’annihiler cette diversité féconde, et donc de dégrader la civilisation européenne, voire d’entrainer sa fin.

La Suisse, anti-modèle de l’UE et dernier espoir de l’Europe:
L’Union Européenne est devenue une dystopie qui affaiblit l’Europe et menace même de la détruire si elle ne se réforme pas en profondeur. La Suisse quant à elle est beaucoup plus qu’un pays insolent de réussite au milieu d’une UE en crise. Anti-modèle de Bruxelles, elle incarne une alternative à son totalitarisme mou pour les autres pays de notre continent. La Suisse est la preuve vivante que le centralisme bureaucratique et post-démocratique de l’UE n’est pas, contrairement à ce que prétendent ses potentats, l’horizon politique indépassable de l’Europe. Le modèle suisse, malgré les attaques qu’il subit de la part de la cosmocratie européenne et de ses affidés suisses, demeure un espoir pour nos voisins. Nous autres Suisses avons la responsabilité morale de le maintenir en vie.

Roland Desjardins, 27 mars 2015

 

 

 

Islande : Un NON à l’UE fort peu commenté

Il faut remercier le journal Horizons et Débats pour son excellent travail de documentation. Dans son numéro du 23 mars, il publie une traduction de la lettre polie mais ferme du gouvernement islandais aux eurocrates annonçant le retrait de sa candidature à l'UE. Un signe politique majeur sur lequel les médias ont évidemment passé comme chat sur braise...

Suite sur despot.ch

«L’Union européenne doit avoir son armée»

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a appelé dimanche à la création d'une armée européenne, au vu notamment des relations de plus en plus tendues avec la Russie sur le sujet de l'Ukraine.

La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, avait déclaré le mois dernier qu'elle était sûre que «peut-être pas mes enfants, mais en tout cas mes petits-enfants connaîtront des Etats-Unis d'Europe», avec leur propre armée, selon l'agence allemande DPA.

 

Source

Le nouveau visage de la politique européenne d’immigration

Par Renaud Camus

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Cécile Kyenge Kashetu est cette femme d’origine congolaise, ancienne clandestine elle-même, qui fut la première Africaine à devenir ministre en Italie. On aurait pu penser qu’accédant à ces hautes fonctions au sein d’une des nations les plus prestigieuses de la terre, et qui lui a donné certains de ses plus beaux moments de civilisation, elle se serait sentie très honorée et aurait voulu faire tout pour sauvegarder, de cette haute culture, tout ce qui pouvait l’être. Pas du tout : elle se signala aussitôt en déclarant que l’Italie allait devoir se transformer au plus vite, et se mettre bien dans la tête qu’elle était une nation métissée et pluriethnique, à laquelle il fallait d’avantage d’Africains.

[...]

Article complet sur Bd Voltaire