2018 – Manipulations et provocations

OCI-1

-
Michel Garroté  --  Quelles sont ces manipulations et provocations de 2018 ? Celle de la place Maïdan ; des "printemps" arabes ; de "l’attentat" contre les Skripal ; des gaz en Syrie ; les manigances de Soros en Europe centrale, en Afrique et ailleurs ; et celles du lobby le plus puissant de la planète : l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et sa cinquantaine d'Etats-membres.
-
A ce propos, Henri Temple, avocat, universitaire et essayiste, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Avec la fin de l’URSS, le monde de Yalta s’est autodétruit. Comment le monde nouveau va-t-il s’organiser ? Plusieurs enjeux sont disputés : fin de l’OTAN ; coopération euro-russe ; Ukraine ; accords de Shanghaï et axe russo-chinois ; maintien de la présence militaire russe en Méditerranée ; retournement de la Turquie vers l’Iran ? Fragilisation « populiste » de l’édifice bruxellois, surpopulation, pollution, migrations de masse. Et la bulle financière mûre à point pour une nouvelle explosion, après celle de 2008. Sans omettre les très récentes mesures de Donald Trump contre le multilatéralisme commercial mondial.
-
Or, voici, de surcroît, qu’une partie du monde musulman s’entre-déchire. Mais deux parties se jouent simultanément, l’une cachant l’autre. L’une qui est le jeu sempiternel des egos politiques et économiques des puissances (mais qui est celui, en réalité, des grosses firmes cosmopolites et des lobbys militaro-industriels) : qui va gagner le bras de fer syrien ? Et l’autre qui concerne la configuration de l’Europe. Des manipulations et provocations de toutes sortes masquent la deuxième partie en cours, bien plus vitale, la seule qui vaille au niveau de l’histoire de l’humanité.
-
Les manipulations et provocations ? Celle de la place Maïdan, des printemps arabes, de l’attentat contre les Skripal, des gaz en Syrie, les manigances de Soros en Europe centrale et en Afrique. Cette partie, dont dépend la survie de la France et de l’Occident, c’est la défense contre l’hégémonisme de 1 milliard 300 millions de Chinois (nationalistes-communistes-capitalistes) et contre les vagues migratoires sans précédent dans l’Histoire. Des signes évidents de ces deux menaces sont visibles par quiconque a un peu de jugement et d’intelligence historique. L’Histoire n’a-t-elle pas déjà vu disparaître l’univers celtique libre après -51, puis l’Empire romain dès la fin du IVe siècle ? Le Sud a été occupé par l’islam aux VIIIe et IXe siècle.
-
La France a presque disparu quand un monarque s’est fait couronner roi de France et d’Angleterre ; elle a été dépecée en 1871 et aurait pu devenir une partie du Reich en 1941. Car aucun pays n’est immortel, et la France – comme on vient de l’évoquer – moins que tout autre. Aussi devons-nous rappeler aux politiciens légers qui se grisent de leur gloriole que l’enjeu est vital. Il faut que la France pacifie la relation de l’Europe avec la Russie et, sans doute aussi, que cette dernière donne des gages. Si, dans son bras de fer d’un autre siècle avec les États-Unis, elle a besoin de l’Iran et de la Turquie, il faut qu’elle comprenne que l’Occident est une valeur civilisationnelle capitale que nous partageons ensemble.
-
Et que ses alliés de circonstance que sont l’Iran et la Turquie ne se fondent pas sur les mêmes valeurs que les nôtres. Quant aux États-Unis (et l’Europe et la France), ils doivent ouvrir les yeux sur les motivations profondes et historiques de l’Arabie et du Qatar. Les nations musulmanes sont certes nos voisines, avec lesquelles ont doit échanger en bonne intelligence. Mais les guerres séculaires entre chiites, sunnites, Arabes, Perses, Turcs et Kurdes ne sont pas les nôtres. Pacifions la Grande Europe et laissons l’Orient à ses haines millénaires.
-
Si nous devons, une dernière fois, donner notre point de vue au Moyen-Orient, que ce soit pour tenir compte des réalités humaines : n’obligeons pas, au nom d’une absurde prétendue intangibilité des frontières, des peuples qui se haïssent à vivre ensemble (comme en Syrie, en Irak, au Yémen, etc.). Et n’interdisons pas aux peuples séparés de se retrouver. Ces question sont posées. Ne laissons pas les provocations, manipulations, voire les intérêts privés, obscurcir notre jugement, nous détourner de nos intérêts et paralyser notre volonté, conclut Henri Temple (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Adaptation & Mise en Page : Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
-
Source :
-

Après Daech, manips, bluff, gesticulations, bras de fer, bombardements : le début de l’après-Assad


-

Génial ! Les États-Unis se retirent de l’UNESCO

kotel-4

   
Michel Garroté  --  Jeudi 12 octobre 2017, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a confirmé que les Etats-Unis quittaient ses rangs. "Cette décision n'a pas été prise à la légère, et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l'accumulation des arriérés à l'Unesco, la nécessité d'une réforme en profondeur de l'organisation et ses partis pris anti-israéliens persistants", a précisé le Département d'Etat américain.
-
Les Etats-Unis avaient prévenu en juillet 2017 de son intention de réexaminer ses liens avec l'Unesco après la décision de celle-ci de déclarer que la vieille ville juive de Hébron, en Judée-Samarie, était une zone palestinienne protégée du patrimoine mondial.
-
Cette décision, qui est un véritable affront à l'histoire juive, discrédite encore plus une agence onusienne aux agissements hautement discutables depuis des décennies. Les Etats-Unis avaient déjà pris leurs distances avec l'Unesco dans le passé. Ils avaient ainsi arrêté de participer à son financement en 2011 après que cette organisation ait admis la "Palestine" parmi ses Etats-membres.
-
En 2016, nous avions déjà dénoncé, sur lesobservateurs.ch, le crime contre la culture et la "palestinisation" de l'Unesco. Car en 2016, sur proposition de six États arabo-musulmans, l'Unesco, dans une "résolution" votée par les Etats-membres, avait octroyé à tous les lieux saints  --  propres au peuple juif (Mont du temple, Mur occidental du Temple, Caveau des Patriarches, Tombe de Rachel)  --  des noms arabo-musulmans ! Honte ! Falsification ! Islamisation !
-
Il n'était fait nulle part mention du lien très ancien entre les Juifs et Jérusalem. Le "Mur des Lamentations" (Kotel) avait été surnommé "Al Buraq plaza", en référence à Mahomet. Il s'agissait là  --  de la part de l'Unesco et de la part des Etats-membres ayant voté la résolution  --  d'un révisionnisme historique et d'un négationnisme historique poussés au degré extrême de crime contre la culture et de crime contre la vérité.
-
La "reconnaissance" de la "Palestine" par l’UNESCO est une nouvelle preuve, à l’échelle mondiale, de l’islamisation des racines historiques et spirituelles du Christianisme et du Judaïsme et cette "reconnaissance" confirme l’assertion coranique selon laquelle l’islam doit dominer ces deux religions.
-
A noter que c'est l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui est  à l'origine de toutes les "résolutions" de l'UNESCO et de l'ONU, lorsque ces "résolutions" sont à la fois favorables aux "palestiniens" [les arabes locaux de Judée-Samarie et de Jérusalem] et révisionnistes à l'égard des Juifs, des Chrétiens, de leur histoire et de leur patrimoine.
-
Les États-Unis se sont donc retirés de l'UNESCO le jeudi 12 octobre 2017.
-
Génial ! Enfin une  bonne nouvelle !
-
Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
-

Ingérence islamique dans la présidentielle française

   
Michel Garroté  --  Le chroniqueur catholique conservateur Bernard Antony a lu et analysé la lettre "crypto-islamique" adressée aux candidats à l’élection présidentielle par le « Conseil français du culte musulman (CFCM) et les représentants du culte musulman en France ».
-
Voici la réaction de Bernard Antony, dans une chronique intitulée "La lettre ouverte du CFCM aux candidats : un artistique sommet de bonnes paroles mais une fantastique occultation de faits têtus" (voir lien vers source en bas de page) : La première des choses à observer, c’est que dans ce texte pourtant assez long ne se trouve qu’une fois le mot « islam ». Et on y cherchera en vain le mot « oumma ». La réalité de l’islam est ainsi ramenée à celle d’un « culte », mot qui ne figure pourtant ni dans le Coran ni dans les hadîths.
-
Comme si la réalité de l’islam partout dans le monde, et notamment, à l’exception du Liban, dans les 57 pays adhérents de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique, siège à la Mecque), n’était pas « à la fois religion et État, foi et loi, doctrine et mode de vie, principes de gouvernement et prescriptions de guerre ». Il n’est donc pas surprenant que le mot « charia » ne figure pas non plus dans cette lettre qui se veut comme l’expression d’une totale allégeance à la République et à ses valeurs, à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, à la laïcité, à la liberté de conscience, à la citoyenneté, au « dialogue interreligieux et interconvictionnel » (sic). Bref, on croirait lire un texte du Conseil de la Conférence des évêques de France.
-
Le plus suave réside sans doute dans le passage sur « l’égalité entre l’homme et la femme ». il y est écrit que « les musulmans de France reconnaissent pleinement l’égalité entre l’homme et la femme. Ils considèrent que l’islam confère une égalité totale aux femmes et aux autres ». Et d’appuyer cela sur un verset du Coran judicieusement isolé et modifié : « Les femmes ont des droits sur les hommes semblables à ceux que les hommes ont sur elles ». (Coran 2, 228) et de rappeler, sans référence, que le Prophète proclamait que « les femmes sont les semblables des hommes ». Pour oser écrire cela, dans une mirobolante amputation des textes, il faut vraiment prendre tous les non-musulmans pour des ignares des textes islamiques ! Car le verset cité, extrait de la sourate « la Vache », est à vrai dire totalement déformé.
-
Le texte exact est celui-ci : « Les femmes ont des droits équivalents à leurs obligations, et conformément à l’usage. Les hommes ont cependant une prééminence sur elles ». On constate la différence ! Le scribe du CFCM s’est bien gardé de citer le verset précédent (Coran 2, 223) : « Vos femmes sont pour vous un champ de labour, allez à votre champ comme vous le voudrez… ». On y mesure la considération délicate pour la dignité et la liberté de la femme : l’homme, selon le Coran, peut à son gré disposer de son corps… Il se garde aussi de citer les textes tels que le verset 34 de la sourate IV (« les femmes ») où il est écrit : « Admonestez celles dont vous craignez l’indocilité ! Reléguez-les dans des chambres à part et frappez-les ! Mais ne cherchez plus contre elles de voie de contrainte si elles se soumettent ! ».
-
Mais il faudrait rappeler encore sur ce point les innombrables hadîths, c’est-à-dire « les faits et gestes » du Prophète retenus par la tradition et qui constituent le deuxième ensemble des textes sacralisés de l’islam. Contentons-nous de cette belle évocation par Mahomet : « L’enfer m’est apparu en songe et j’ai constaté qu’il était majoritairement peuplé de femmes », et encore à la question  « le témoignage d’une femme ne vaut-il pas que la moitié de celui d’un homme ? » : « Eh bien, reprit le Prophète, cela tient à leur moindre intelligence ». (T VI, ch 6, Des menstrues, Sahih d’Al Bokhari).
-
Mais passons sur l’art de la sélection et de l’adaptation pratiqué par les porteurs de plumes du CFCM. Encore une fois, n’était-ce qu’ils écrivent mieux, leur texte est d’une fascinante similitude avec ceux de l’épiscopat français. Mais le plus frappant dans leur prose n’est-il pas que rien n’y évoque la réalité des pratiques de l’ensemble des 57 pays de l’islam dans le monde sur le modèle du gouvernement du Prophète à Médine, de l’Hégire (622) à sa mort (632). 
-
Ainsi n’y a-t-il pas un seul pays d’islam de par le monde à reconnaître et appliquer le principe d’une égale liberté religieuse pour les musulmans et les non-musulmans ! Car, dans quel pays la liberté de conversion est-elle réciproquement assurée sans risque ? Où donc un musulman peut-il se convertir au christianisme ou à toute autre religion, ou se dire incroyant, sans risquer pour le moins le bannissement, ou de longues années de prison et encore souvent, « de facto ou de jure », la mort ?
-
Le CFCM serait-il si nationaliste, si refermé qu’il ne se soucierait pas du tout de ce qu’aucune part dans les pays qu’il domine l’islam n’applique les principes que ce CFCM prétend défendre en France ? Serait-ce que la religion appelée en France « culte musulman » ne serait plus celle de l’ensemble de l’oumma islamique dans le monde ? Cela est peu crédible. La vérité la plus probable est que le « culte musulman » en France s’efforce de se manifester dialectiquement, certes en répulsion sans doute sincère de l’islam terroriste et jihâdiste, celui de « l’islam mains rouges » comme un pacifique et tranquillisant « islam patte blanche » qu’il faut accepter sans aucune réserve et contrainte. Mais qu’en sera-t-il lorsqu’il sera majoritaire ?
-
La réponse est dans la réalité des pays d’islam, diverse certes, mais où n’est acceptée nulle part une véritable réciprocité dans les libertés civiles et religieuses. Tout ce que l’on souhaite à tous les musulmans, les Français et les autres, c’est qu’ils soient libérés du carcan d’une ancestrale théocratie totalitaire qui demeure hélas le fondement de l’islam. Si le CFCM est sincère, il faut qu’il suive le souhait du maréchal Sissi : en finir avec la sacralisation des textes et répondre « aux besoins d’une révolution religieuse », conclut Bernard Antony.
-
Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
-
"La lettre ouverte du CFCM aux candidats : un artistique sommet de bonnes paroles mais une fantastique occultation de faits têtus" :
-
http://www.lagrif.fr/communiques/actualites/638-la-lettre-ouverte-du-cfcm-aux-candidats-un-artistique-sommet-de-bonnes-paroles-mais-une-fantastique-occultation-de-faits-tetus
-

La curieuse déclaration de l’Organisation de la Coopération Islamique

   
Michel Garroté - L'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a estimé, lundi 30 janvier 2017, que l'interdiction temporaire d'entrée aux Etats-Unis signifiée aux ressortissants de sept pays musulmans encourageait les extrémistes. "De telles mesures sélectives et discriminatoires ne font qu'encourager le discours radical des extrémistes", a déclaré l'OCI.
-
La décision "va donner du grain à moudre aux tenants de la violence et du terrorisme, au moment où l'OCI est engagée avec tous ses partenaires, dont les Etats-Unis, dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme sous toutes leurs formes et manifestations", a ajouté l'organisation.
-
Le président américain Donald Trump a signé, vendredi 17 janvier 2017, un décret interdisant, pendant 90 jours, l'accès aux Etats-Unis aux ressortissants de la Libye, de la Somalie, du Soudan et de quatre pays du Moyen-Orient : Irak, Iran, Syrie, Yémen. Trump a fait cela et c'est son droit. Et il n'a pas de comptes à rendre personne, encore moins à l'OCI, qui défend la charia, et, dont certains Etats-membres, soutiennent des organisations terroristes.
-
Il est intéressant de noter que l'OCI déclare qu'elle est "engagée avec tous ses partenaires, dont les Etats-Unis, dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme sous toutes leurs formes et manifestations".
-
Car en effet, peut-on vraiment faire confiance à l'OCI et ses Etats-membres (Arabie saoudite, Iran, Qatar, etc.) pour lutter contre l'extrémisme et le terrorisme ? Trump va-t-il maintenir (ou supprimer) la coopération des Etats-Unis avec l'OCI dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme ? Et si la déclaration de l'OCI était, en réalité, une "menace voilée" ? Autant de questions qui mériteraient une réponse.
-
Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
-

Racisme et islamophobie – L’imposture

OCI-1

   
Michel Garroté - Treize pays figurent dans le rapport 2009 : Ce sont la Birmanie, la Corée du Nord, la Chine, le Vietnam, l'Érythrée, le Nigeria, le Soudan, l'Iran, l'Irak, le Pakistan, l'Arabie saoudite, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. Des pays tels que l'Afghanistan, la Biélorussie, Cuba, l'Égypte, l'Indonésie, le Laos, la Russie, la Somalie, le Tadjikistan, la Turquie, et le Venezuela figurent sur la Watch List, la liste des pays à surveiller (4) ».
-
Pierre-André TAGUIEFF, philosophe et historien des idées, directeur de recherche au CNRS à Paris (Dernier ouvrage paru : La Judéophobie des Modernes. Des Lumières au Jihad mondial, Paris, Éditions Odile Jacob, 2008), écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dans l'histoire de l'antiracisme, les années 2000-2009 sont marquées par l'institutionnalisation internationale, sous les couleurs de l'ONU, d'une immense imposture intellectuelle : l'assimilation de la lutte contre le racisme à la lutte contre « l'islamophobie ».
-
Cette imposture récente s'ajoute à une mystification d'envergure dont l'ONU avait été le théâtre au milieu des années 1970 : l'assimilation du « sionisme » à une « forme de racisme et de discrimination raciale ». Ces deux escroqueries politico-intellectuelles ont alimenté le soupçon quant à la crédibilité de l'antiracisme, et miné ses fondements moraux et juridiques. Partons d'un fait donnant à penser : le nouveau Conseil des droits de l'homme de l'ONU, créé en juin 2006, toujours en première ligne pour dénoncer la politique israélienne ou « l'islamophobie », est resté indifférent et silencieux face aux massacres commis par les milices islamiques au Darfour, où les victimes étaient principalement chrétiennes.
-
Des massacreurs « arabes »/musulmans et des victimes « noires »/chrétiennes : voilà qui ne cadrait pas avec le nouveau dogme antiraciste onusien, postulant que les victimes principales du racisme dans le monde étaient des musulmans – à commencer par les Palestiniens musulmans. Le Sénégalais Doudou Diène, Rapporteur spécial sur le racisme depuis 2002, s'est concentré depuis sa nomination sur le « phénomène de l'islamophobie », présenté dans son rapport publié le 21 août 2007 comme « la forme la plus grave de diffamation des religions ». Dans ce rapport, présenté lors de la 6e session du CDH le 14 septembre 2007 à Genève, on constate que sur les 48 paragraphes consacrés aux « formes de discrimination des religions », 21 concernent « l'islamophobie », 7 l'antisémitisme, 5 la « christianophobie » et 6 les « autres formes de discrimination religieuse » (hindouisme, bouddhisme, syncrétismes, etc.) (1).
-
Sous la presssion de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) et des pays non alignés (NAM), le Conseil des droits de l'homme a fait adopter en mars 2007 une résolution assimilant la diffamation religieuse, et plus particulièrement l'islamophobie, au racisme. La lutte onusienne contre le racisme, dès lors, se réduit à une lutte sur deux fronts : d'une part, contre « le sionisme », cette « forme de racisme et de discrimination raciale » incarnée par Israël, synonyme d'« apartheid », de « racisme » et d'« occupation », et, d'autre part, contre « l'islamophobie », catégorie élastique ayant l'avantage de pouvoir s'appliquer, non sans confusion, aussi bien à la critique de l'islam et au blasphème qu'aux formes de xénophobie visant des populations immigrées de culture musulmane.
-
C'est là s'aligner sur les positions des milieux islamistes, qu'ils soient fondamentalistes ou jihadistes, en dénaturant de fond en comble la lutte contre le racisme, et en abandonnant aux manipulateurs cyniques la défense des droits de l'homme (2). Mais cet alignement idéologique n'est nullement paradoxal. Il n'est qu'un effet nécessaire du rapport de forces existant à l'ONU. Le paradoxe est ailleurs, dans la structure et le fonctionnement même du « machin ». Le paradoxe incarné par le Conseil des droits de l'homme est celui de l'ONU qui, financé à 90% par des pays démocratiques occidentaux pour la plupart, fonctionne comme une machine de propagande au service d'une majorité de pays non démocratiques hostiles à l'Occident et à Israël, qu'il s'agisse de dictatures islamiques, de régimes autoritaires ou d'autocraties (3).
-
Rappelons quelques points : l'ONU compte 192 pays membres ;  la règle est « un pays-une voix » ; le « grand Satan » et le « petit Satan » n'en totalisent donc que deux ;  le groupe de l'Organisation de la Conférence islamique, L’OCI, les États africains et les Non-alignés, qui votent à l'unisson, représentent 150 à 157 voix. Voilà qui permet d'expliquer pourquoi la « lutte contre le racisme » a pu être ainsi réduite pour l'essentiel à la « lutte contre l'islamophobie ». Il n'y faut voir qu'un nouveau front, politique et culturel, ouvert contre l'Occident et ses valeurs fondatrices – pour simplifier, la civilisation issue de ces trois sources symboliques : Athènes, Rome, Jérusalem.
-
"Ce n'est pas l'islamophobie unanimement condamnée qui doit inquiéter, c'est bien plutôt l'islamophilie imposée, politiquement correcte et contagieuse". Cette « islamophobie » dénoncée par les milieux islamistes et leurs alliés « progressistes » à l'ONU comme ailleurs est, à quelques exceptions près (notamment en Inde), imaginaire. Du moins dans les sociétés occidentales sécularisées où le principe de tolérance est entré dans les moeurs, renforcé dans certains pays par une laïcité institutionnelle.  Ce qui frappe bien plutôt l'observateur impartial, c'est d'abord, en Occident, la diffusion croissante de la peur de paraître « islamophobe », une peur contagieuse que nourrit, d'une part, l'intimidation exercée par le monde musulman au sein duquel on assassine toujours les « infidèles », et, d'autre part, la mauvaise conscience due à l'idéologie victimaire intériorisée selon laquelle l'islam serait « la religion des pauvres » – croyance très répandue chez les « progressistes » de toutes obédiences.
-
Cette peur engendre des censures et des auto-censures, suscite un conformisme « islamophile » jusqu'à conduire à la conversion, et empoisonne tous les débats sur l'islam et ses dérives idéologico-politiques. C'est ensuite, dans le monde musulman, la banalisation des représentations paranoïaques du monde non musulman, perçu comme anti-musulman. Articulées et théorisées par des prêcheurs islamistes, ces représentations hostiles envers les non musulmans; Juifs, chrétiens, etc., prennent souvent la forme d'une vision conspirationniste de l'ennemi, puissance diabolique et occulte censée combattre l'islam et les musulmans par tous les moyens.
-
Ce qui légitime les passages au jihad et plus particulièrement au terrorisme suicidaire. Si l'islam est une religion globalement mieux traitée par la critique anti-religieuse que les autres religions, si les musulmans en tant que tels (et non pas bien sûr en tant que minoritaires, étrangers, immigrés, pauvres, etc.) ne sont pas spécialement discriminés ni persécutés dans les sociétés occidentales, il y a bien une religion dont les croyants sont aujourd'hui stigmatisés, discriminés et agressés, voire massacrés en tant que tels dans de très nombreuses régions du monde, à savoir le christianisme.
-
Les pays musulmans, du Soudan et de l'Arabie saoudite à l'Iran et au Pakistan, et les dictatures communistes, Chine, Corée du Nord,  se distinguent par l'intolérance et la violence dont les chrétiens sont des cibles privilégiées. Au printemps 2009, un rapport sur l'état des libertés religieuses dans le monde a été rendu public. Concernant les violations du principe de la liberté religieuse et les violences contre les croyants qui les accompagnent, ce rapport fournit des informations précises, ainsi résumées par un journaliste : La Commission indépendante des États-Unis sur la liberté religieuse vient de dresser une liste des pays où de graves entorses à la liberté de culte sont commises. Elle se dit préoccupée par le regain d'extrémisme qui menace la liberté religieuse dans divers pays à travers le monde.
-
Entorses à la liberté de culte : Treize pays figurent dans le rapport 2009 : Ce sont la Birmanie, la Corée du Nord, la Chine, le Vietnam, l'Érythrée, le Nigeria, le Soudan, l'Iran, l'Irak, le Pakistan, l'Arabie saoudite, le Turkménistan et l'Ouzbékistan.
-
Dans ces pays, dit le rapport, les gouvernements tolèrent ou s'adonnent carrément, et d'une façon systématique, à de graves violations de la liberté de religion. Des pays tels que l'Afghanistan, la Biélorussie, Cuba, l'Égypte, l'Indonésie, le Laos, la Russie, la Somalie, le Tadjikistan, la Turquie, et le Venezuela figurent sur la "e;Watch List"e;, la liste des pays à surveiller. (4) ». Dans les pays musulmans, les chrétiens sont particulièrement discriminés et persécutés, lorsqu'ils n'en ont pas été chassés (5). C'est dans certains pays musulmans qu'au nom de l'islam sont perpétrés des massacres de civils, visés en tant que chrétiens. C'est  dans le monde musulman qu'on trouve les espaces privilégiés de la christianophobie criminelle.
-
Du Soudan au Pakistan, du Nigeria à l'Irak, des bandes de musulmans fanatisés, n'ayant rien à envier aux pogromistes russes ou ukrainiens d'antan, attaquent et tuent des chrétiens parce que chrétiens, brûlent leurs églises ou leurs écoles. La légitimation de ces massacres est fondée sur un argument central : les chrétiens sont des « ennemis de l'islam ». Par cet argument politico-théologique, les chrétiens sont ordinairement jumelés avec les Juifs, eux-mêmes persécutés ou massacrés au nom de l'islam supposé menacé. Dans le discours islamiste élaboré, qui intellectualise les passions antijuives et antichrétiennes, Juifs et chrétiens sont accusés d'« islamophobie », ils sont aussi dénoncés comme les deux puissances internationales qui, alliées dans le « complot judéo-croisé » ou « sionisto-croisé », sont censées menacer l'islam et les musulmans.  Il n'est pas aujourd'hui de « légitimation » plus forte des violences faites aux chrétiens et aux Juifs. On connaît les principaux motifs d'accusation lancés contre les Juifs ou les chrétiens : les uns auraient, dans un passé mythique, « assassiné les prophètes » ou voulu « empoisonner le Prophète », les autres, dans un présent fantasmatique, se rendraient notamment coupables de « profaner le Coran ». Cela suffit aux bandes islamistes armées, organisées ou non, pour justifier les meurtres qu'elles commettent.
-
Le crime de « christianisation », punissable de mort :
-
En Irak comme dans la bande de Gaza, les chrétiens sont aujourd'hui poussés à l'exil par la terreur. Nombreux sont ceux qui se réfugient en Jordanie. En Égypte, au Liban et en Algérie, par exemple, les chrétiens forment désormais une minorité à qui l'on fait comprendre de diverses manières – discriminations, menaces, violences – qu'elle est en trop. Au début du XXIe siècle, surgit ainsi la question des réfugiés chrétiens dans certaines parties du monde. C'est dans le monde musulman que les libertés religieuses sont le moins respectées : judaïsme et christianisme y sont logés à la même enseigne (6). La question du judaïsme a été réglée d'une façon expéditive dans la plupart des pays arabo-musulmans : par l'expulsion violente des Juifs, persécutés, menacés, terrorisés, spoliés à tous égards.
-
Dans la judéophobie arabo-musulmane, la religion juive n'est pas distinguée du peuple juif : les Juifs sont bestialisés (« singes et porcs »), diabolisés (« comploteurs ») et criminalisés (« tueurs d'enfants ») en tant que tels, et le judaïsme diffamé systématiquement sur la base d'accusations provenant du Coran, de certains hadith ou de légendes médiévales (en particulier celle du « meurtre rituel ») (8). En outre, depuis les années 1980, les accusations lancées contre les « sionistes » dont le « racisme », sont étendues aux « Juifs » « inventeurs du racisme ».
-
Lorsque ces  croyances délirantes passent au politique, par exemple dans le cadre d'une « République islamique », elles alimentent le discours des dirigeants et orientent leurs décisions. Les systèmes politiques islamistes illustrent un modèle d'intolérance criminelle, à la fois étatique et sociétale. Lorsque l'islam est religion d'État, l'intolérance est institutionnalisée, les violences contre les non musulmans autorisées, voire encouragées, le totalitarisme guette ou règne. Les libertés élémentaires sont suspendues dans les régions sous domination islamiste, que ce soit au Pakistan, au Soudan ou en Somalie.
-
Les islamistes, qui contrôlent au printemps 2009 le sud de la Somalie, ont interdit le cinéma à la télévision, trois ans après avoir fermé les salles de projection dans la région. « Regarder des films est totalement interdit, même chez soi (…). Les gens ont le droit de regarder la télévision uniquement pour regarder les informations sur des chaînes comme Al-Jazira », a indiqué en juin 2009, dans un communiqué,  Sheikh Mowlid Ahmed, commandant des forces de sécurité de la ville portuaire de Kismayo. Des habitants ont indiqué que les autorités islamistes avaient commencé récemment à inspecter les téléphones portables et punissaient, en général par des coups de fouet, quiconque avait téléchargé un film (9).
-
Aux yeux des islamistes radicaux, toute activité humanitaire à des non musulmans relève du crime de « christianisation », punissable de mort. Dans un communiqué audio diffusé le 25 juin 2009 sur la chaîne de télévision satellitaire qatarie Al-Jazira, l'organisation « Al-Qaida au pays du Maghreb islamique », créée officiellement en Algérie le 25 janvier 2007 (10), a revendiqué l'assassinat du ressortissant américain Christopher Leggett à Nouakchott le 23 juin (11). Leggett dirigeait une école d'informatique et de langue dans la capitale mauritanienne et travaillait avec Noura, une organisation caritative d'aide aux ONG féminines. Ce communiqué d'Al-Qaida précise que Leggett a été tué pour « ses activités de christianisation ».
-
"Comme les champignons après la pluie, les illusions mortelles, à peine habillées de neuf, renaissent après les catastrophes qu'elles ont provoquées". La christianophobie active oscille entre les assassinats jihadistes et les expulsions de chrétiens et de Juifs visant à réaliser un nettoyage religieux des « terres musulmanes ». Comment cette purification est-elle justifiée par la voix des islamistes « modérés » ? Le 5 mai 2009, la BBC a diffusé une interview en arabe du cheikh Adil al-Kalbani, nommé par le roi Abdullah d'Arabie saoudite, le 4 septembre 2008, imam de la mosquée Al-Haram de La Mecque, la « Grande Mosquée » de La Mecque, où se trouve la Ka'aba, premier lieu saint de l'islam (12). Le fait qu'il soit « noir » lui a valu d'être désigné, d'une façon plus qu'approximative, comme l'« Obama saoudien » (13). D'où sa réputation d'être du côté du « changement » (thème central de la campagne présidentielle de Barack Obama), donc « progressiste » – qualificatif qui, selon cette logique, pourrait également être appliqué au roi Abdullah, pour son choix d'un « Noir ». Il faut rappeler qu'en Arabie saoudite, l'esclavage ne fut aboli officiellement qu'en 1962, mais que le racisme anti-Noirs est loin d'avoir disparu. Et préciser que le cheikh al-Kalbani est un partisan intransigeant de l'application de la charia.
-
À la question de l'interviewer de la BBC : « Où les chrétiens peuvent-ils prier ? », al-Kalbani répond : « Les chrétiens ont le droit de prier chez eux. Nous n'avons aucune objection à ce qu'ils prient chez eux. Mais que les cloches sonnent sur la terre du Prophète Mahomet ? Voilà qui [est contraire aux] instructions du Prophète. Les instructions du Prophète, que nous observons, nous enjoignent : "Expulsez les Juifs et les chrétiens de la péninsule Arabique." Les expulser est incontestablement la prérogative du dirigeant ; ils ne devraient avoir le droit d'y vivre que si leur présence est essentielle (14) ».
-
La christianophobie militante et meurtrière est un fait, mais ses manifestations diverses restent peu étudiées, et sont encore mal connues. Les manifestations de  judéophobie, allant des menaces aux actions violentes en passant par les appels à la haine, font quant à elles, et fort heureusement, l'objet d'analyses nombreuses et fouillées. Mais qu'en est-il de l'« islamophobie », dénoncée avec virulence par les islamistes radicaux autant que par les musulmans dits modérés, par nombre d'associations « antiracistes » non moins que par les responsables politiques de tous les pays ?
-
L'islamophobie, telle qu'on se la représente ordinairement, apparaît soit comme un préjugé global déplorable mais inoffensif de ceux qui ne connaissent rien de l'islam et n'en aperçoivent que les traits négatifs, soit comme un fantasme, une rumeur, une construction idéologique ou un thème de propagande diffusés massivement par les mouvances diverses de l'islam politique pour justifier leur propre violence contre les non musulmans et s'immuniser contre la critique. Car les « islamophobes » dénoncés, qu'ils soient déclarés ou non, sont persécutés, menacés de mort (comme Salman Rushdie) ou assassinés (comme Theo Van Gogh). En outre, le terme « islamophobie » est fondamentalement ambigu, voire équivoque. Et cette équivocité est idéologiquement exploitée par ceux qui veulent mobiliser les musulmans en les présentant comme des cibles privilégiées du « racisme » ou des victimes d'une haine injustifiable venant des non musulmans – les chrétiens et les Juifs, au premier chef.
-
Dans un article incisif portant sur ce qui s'est passé lors de la seconde Conférence mondiale de l'ONU contre le racisme, organisée à Genève du 20 au 24 avril 2009 « Durban II », Jacques Julliard a souligné avec force l'imposture : « Les islamistes ont inventé et réussi à imposer à l'échelle internationale un délit d'"e;islamophobie"e;, destiné en principe à protéger les musulmans, en réalité à criminaliser toute critique de cette religion et, en sacralisant l'islam, à faire de tous les pays où elle est religion officielle des lieux où la charia peut être légitimement opposée à l'universalisme des droits de l'homme.
-
Pis que cela, on se prévaut de l'antiracisme, devenu la vache sacrée du monde contemporain, pour constituer un délit de "diffamation des religions", qui est l'un des monuments les plus stupéfiants que la tartuferie moderne ait élevé à l'esprit d'oppression. En 2008, le délit de diffamation des religions a été voté par la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, présidée par la Libye (15) ». La confusion qui règne dans les usages de l'étiquette polémique « islamophobie » a des conséquences graves : elle favorise la restriction croissante du champ d'exercice de la liberté d'expression et de pensée, et met en place un terrorisme intellectuel contraignant les citoyens à l'auto-censure, par peur des représailles pouvant aller jusqu'à l'assassinat ou simplement par crainte d'une mort sociale (inévitable effet des dénonciations publiques ou des appels au boycottage). Rien de tel n'est observable concernant les accusations de christianophobie.
-
Pour faire que les débats cessent de ressembler à des dialogues de sourds, il importe d'apporter un minimum de clarification dans l'usage des termes employés, le plus souvent ambigus. Il est tout à fait légitime, dans le cadre d'une démocratie constitutionnelle-pluraliste,  de critiquer un « isme » quel qu'il soit, que ce système de croyances  se présente comme une idéologie politique (libéralisme, socialisme, nationalisme) ou comme une religion. L'examen critique relève de la liberté de penser et sa publicité de la liberté d'expression. Mais cette critique perd sa légitimité démocratique dès lors qu'elle s'étend aux adeptes ou aux croyants de l'« isme » considéré. Ce qui est absolument inacceptable, c'est l'appel à stigmatiser, à ségréguer, à discriminer ou à chasser a fortiori à massacrer les membres d'un groupe humain en raison des croyances que ses membres partagent. Telle est la distinction minimale mais nécessaire qui doit être faite pour que les controverses sur la question cessent de se réduire à des échanges polémiques où la mauvaise foi donne la main à la confusion des idées.
-
Le vrai combat est ici d'abord intellectuel, et commence avec le choix des définitions. Si l'on entend par « islamophobie » la critique de la religion musulmane ou de la politique des États théocratiques où l'islam est la religion officielle, alors l'islamophobie est acceptable, voire respectable. Mais si l'on use du mot « islamophobie » pour désigner l'appel à la haine contre les musulmans en tant que musulmans, alors l'islamophobie est inacceptable, et doit être condamnée sans réserve. « Islamophobie » signifie dans ce dernier cas « haine des musulmans » et appel à la haine contre eux. Cette forme d'hétérophobie constitue l'une des figures contemporaines du « racisme culturel ».
-
Rien n'est plus significatif que la différence de traitement des « islamophobes », des antijuifs et des « christianophobes ». Les antijuifs déclarés ne font pas l'objet de condamnations à mort sur le modèle des fatwas, ils ne sont pas non plus assassinés par des Juifs fanatiques. David Duke, Robert Faurisson, Dieudonné ou Alain Soral se portent bien et ne vivent pas cachés. Le président iranien Ahmadinejad peut avoir professionnalisé les déclarations publiques antijuives sans avoir plus à craindre pour sa vie que n'importe quel autre chef d'État. On imagine aisément qu'il n'en irait pas de même pour un chef d'État occidental tenant des propos violemment antimusulmans dans les médias et lors de réunions internationales.
-
Dans les démocraties occidentales, les discours de haine contre un groupe humain particulier sont justement dénoncés dans l'espace public. Ils valent  à leurs énonciateurs d'être légalement poursuivis devant les tribunaux. C'est ainsi que les judéophobes patentés sont sanctionnés pour leurs appels à la haine ou à la violence contre les Juifs. Alors que les christianophobes les plus radicaux ne sont dénoncés par personne, hormis quelques rares esprits courageux, chrétiens ou non. Ils ne font qu'exceptionnellement l'objet de poursuites. Ils sont même le plus souvent applaudis, voire héroïsés, par des « défenseurs des droits de l'homme », des « antiracistes » ou des « défenseurs de la laïcité » essentiellement mus par la haine du christianisme ou des Églises chrétiennes.
-
Terrible constat que celui du silence et de l'indifférence des manifestants « antiracistes » professionnels accompagnant les massacres de chrétiens. Et l'indifférence vire parfois à la complaisance, par exemple face aux massacres de chrétiens au Soudan. Il en va de même au Nigeria, ce géant de l'Afrique (150 millions d'habitants), où la charia est appliquée depuis le début des années 2000 dans le nord musulman (16). La loi islamique a été renforcée dans 12 des 36 États du nord du pays, notamment en ce qui concerne le droit criminel (17). Les pogroms antichrétiens se sont multipliés au cours des années 2000 dans les États du nord.
-
Le 11 septembre 2001, dans la ville de Jos, se sont déclenchées des émeutes  qui, en quelques jours, ont entraîné la mort d'au moins mille personnes. En décembre 2008, au cours d'émeutes antichrétiennes dans certaines régions du Nigeria, plusieurs groupes musulmans locaux se sont attaqués aux chrétiens, dévastant leurs églises et leurs biens : plus de 300 chrétiens tués (18). En 2004, le même scénario s'était déroulé dans ce pays, faisant plus de 700 victimes chrétiennes. Aux assassinats s'ajoutent la dévastation des lieux de culte chrétiens, ainsi que l'enlèvement et la conversion forcée d'adolescents, spécialement de jeunes filles (19). Nulle « grande conscience » ne s'est indignée devant ces massacres à répétition, aucune organisation de gauche n'a appelé à descendre dans la rue pour protester.
-
L'antiaméricanisme et l'antisionisme suffisent à nourrir de dogmes et  de slogans le nouveau catéchisme du « progressiste » ou du « révolutionnaire ». Les violences islamistes ont repris au Nigeria durant l'été 2009. Des émeutes provoquées par les islamistes radicaux du mouvement Boko Haram (créé officiellement en 2002) ont fait des centaines de victimes au cours des derniers jours de juillet 2009 dans différents États du nord et du nord-est. Action criminelle symbolique de ce nettoyage « religieux » :  deux pasteurs ont été assassinés et leurs églises brûlées.  Les attaques antichrétiennes ont été lancées le 26 juillet 2009 par cette secte islamiste guerrière, qui a pour tout programme l'instauration d'un État islamique « pur ».
-
Son chef, Mohammed Yusuf (né en 1970), est un ancien étudiant en théologie de l'Université islamique de Médine -Arabie Saoudite, passé au jihadisme avant d'avoir terminé ses études. Les bandes islamistes armées qu'il dirigeait jusqu'à sa mort le 30 juillet 2009 prennent explicitement modèle sur les talibans. L'une des convictions motrices de ces « talibans » africains est que « l'éducation occidentale est un péché » – « l'éducation pécheresse » : telle est la traduction littérale du nom de la secte, en langue Haoussa. Ils considèrent que les écoles et les universités occidentales sont « décadentes », et donc à détruire. Ils légitiment leurs crimes par des accusations mensongères de blasphème portées contre les chrétiens.
-
À en croire Mohammed Yusuf, les membres de son groupe sont prêts à mourir pour l'imposition de la charia dans l'ensemble du Nigeria (20). Un journaliste de Slate.fr, Pierre Malet, raconte ce qui s'est passé du 26 au 28 juillet 2009 : « Des "talibans" attaquent des commissariats en criant Allah-ou Akhbar. Ils égorgent un ingénieur, un pompier, brûlent vif un officier des douanes et un policier. Près de 260 morts en deux jours. Ces scènes d'horreur ne se déroulent pas en Afghanistan, ni même au Pakistan, mais le 28 juillet dans le nord du Nigeria à Maiduguri et dans l'État de Bauchi d'ordinaire si paisible, presque léthargique. Les "e;talibans"e; en question sont essentiellement des étudiants qui ont quitté l'université plus tôt que prévu. Ils ont créé un sanctuaire à la frontière du Tchad, baptisé "e;Afghanistan"e;. De ce lieu, leur mouvement (…) organise des attaques contre les "e;infidèles"e; et les représentants de l'État fédéral (21) ».
-
Footballophobie :
-
Du 26 au 30 juillet 2009, les émeutes provoquées par les groupes islamistes ont fait plus de 800 morts. Le chef de la secte Boko Haram a été abattu le 30 juillet 2009 au terme d'affrontements sanglants avec les forces de l'ordre. Mais les groupes islamistes n'ont fait que perdre une bataille. Et ils se sont fabriqué des « martyrs », qui deviendront des modèles à suivre.
-
Des violences antichrétiennes mêlées de fantasmes antijuifs s'obervent à peu près partout en Afrique de l'Ouest. La situation tendue créée au Sénégal – pays longtemps épargné par l'offensive islamiste – sous la pression d'un islam politique aux multiples formes est ainsi décrite par Pierre Malet : « Même le paisible Sénégal ne semble plus tout à fait à l'abri. Des islamistes radicaux ont essaimé dans les quartiers populaires. Ils refusent tout contact avec l'islamisme confrérique, beaucoup plus tolérant. Ces nouveaux islamistes affichent une haine profonde de l'Occident. À leurs yeux, un "blanc" est soit un Américain, soit un Juif, ou quelqu'un qui travaille pour eux. Ce qui rend le dialogue ou le métier de journaliste des plus ardus. L'islam confrérique, lui-même, n'est pas à l'abri de certaines dérives.
-
Ainsi, les mourides, la plus puissante des confréries du Sénégal, ont constitué un véritable État dans l'État à Touba, leur ville sainte qui compte près d'un million d'habitants. Dans cette "cité radieuse", les cinémas sont interdits, ainsi que la musique non religieuse. Les écoles de la République de ce pays officiellement laïque sont elles aussi interdites. Le football n'a pas davantage droit de cité. Décision étonnante dans un pays passionné de ballon rond. À la question "Pourquoi ?", des religieux répondent tout de go par un argument imparable : "Parce que ce jeu a été inventé par des Juifs qui jouaient avec les têtes des prophètes." (22) ». Pour ces musulmans africains, la footballophobie est donc une conséquence logique de la lutte contre l'islamophobie.
-
On sait qu'au Pakistan, où l'islam est la religion dominante, profaner le Coran est passible de la peine de mort. L'islamophobie y est considérée comme un crime. La loi anti-blasphème, depuis 1988, stipule que toute personne soupçonnée de blasphème contre la religion musulmane peut être emprisonnée sur le simple témoignage d'un citoyen (23).  Elle est utilisée dans ce pays musulman pour justifier les persécutions religieuses dont les chrétiens, qui représentent environ 2,5 % de la population, sont les principales victimes. La vague d'attaques meurtrières contre les chrétiens a commencé quelques semaines après les attentats du 11 septembre 2001 : l'hostilité à l'égard des « croisés » occidentaux s'est fixée sur les chrétiens locaux, perçus comme complices des « envahisseurs ».
-
Le 28 octobre 2001, un commando de 6 tueurs a tiré sur les fidèles rassemblés dans l'église Saint-Dominique de Bahawalpur (situé à l'est du Pakistan), faisant 16 morts et plusieurs dizaines de blessés. D'autres attaques antichrétiennes meurtrières ont eu lieu en 2002 (24). Le 1er août 2009, dans un village de l'ouest du Pakistan, un « groupe de musulmans en colère » a tué neuf chrétiens, dont deux enfants, et en a blessé une dizaine d'autres, les accusant d'avoir profané le Coran. Les agresseurs ont également incendié quarante maisons et une église.
-
Le ministre des minorités Shahbaz Bhatti a précisé  que ces accusations de profanation étaient « sans fondement ». Et d'ajouter : « Les morts sont tous des chrétiens. On m'a dit qu'ils avaient été brûlés vifs (25). » Quelques jours plus tard, le journaliste italien Sando Magister revient sur le massacre  : « Ils ont lancé des pierres, incendié les maisons, poursuivi les fugitifs en tirant comme des fous. Bilan : neuf morts, dont sept portent le nom d'Hamid et font partie du même clan familial que le père Hussein Younis, franciscain. Parmi eux, deux enfants. Leur seul tort : être chrétiens. C'était au Pakistan, à Gojra, province de Faisalabad, au Penjab oriental. Il y a au Pakistan 1,3 million de catholiques et autant de chrétiens d'autres dénominations, sur une population totale de 160 millions d'habitants, presque tous musulmans. Mais l'intolérance contre cette minorité peu nombreuse, pauvre et pacifique, est désormais un fait constant qui, par moments, explose en agressions sanglantes (26).
-
Le 1er août 2009, les agresseurs musulmans sont arrivés en car (au nombre de huit, selon les témoins), armés de mitraillettes et de bombes. Ils ont justifié leur attaque en lançant aux chrétiens présents qu'ils avaient la même religion que les soldats américains et qu'ils étaient donc des ennemis méritant la mort (27).-Les tueurs de chrétiens se représentaient comme des soldats de l'islam, en lutte contre les « croisés » ou les « infidèles », ces « profanateurs » ou ces « blasphémateurs » de l'islam.
-
À leur manière, ils réalisaient le programme cher aux « antiracistes » majoritaires dans certaines instances de  l'ONU : engager une lutte impitoyable contre « l'islamophobie ». Les massacres antichrétiens commis par des musulmans fanatiques devraient contraindre à une autocritique dévastatrice ceux qui, abusant de leur pouvoir intellectuel, ont pris la responsabilité de réduire la « lutte contre le racisme » à la « lutte contre l'islamophobie ». Mais il est probable que leur bonne conscience les protégera contre le moindre souffle de culpabilité, en continuant de les aveugler face aux horreurs du réel. Quoi qu'il en soit, il faut constater qu'en matière de lutte contre l'islamophobie imaginaire, le Pakistan est exemplaire.
-
On peut certes trouver aux autorités des circonstances atténuantes : la pression exercée par les islamistes radicaux sur les citoyens empêche la formation d'une société civile sécularisée et limite le domaine d'action de l'État. Mais la christianophobie sous toutes ses formes y apparaît comme une implication de la « lutte contre l'islamophobie », donc de la plus récente forme dominante de l'antiracisme – cette si « noble cause ». Dans le spectacle qu'offrent les paradoxes tragiques de l'histoire, les fautes intellectuelles greffées sur les plus nobles causes engendrent régulièrement  des conséquences meurtrières.
-
« Néo-communisme et islamisme font rêver les nouveaux « anticapitalistes » du XXIe siècle ». Face à ces assassinats antichrétiens, à ces émeutes meurtrières et à ces massacres de chrétiens commis par les islamistes partout dans le monde, point de campagnes de presse portées par l'indignation, ni de manifestations de protestation. Comme si la peur de paraître « islamophobe » paralysait la faculté de percevoir l'intolérable. Seules certaines catégories de victimes paraissent mériter que la presse s'émeuve de leur sort, et que le monde de la militance « antiraciste » s'ébroue et défile dans les rues.
-
Parmi ces victimes symboliquement privilégiées monopolisant la compassion militante, victimes titulaires qui ne peuvent être ni juives, ni chrétiennes, la palme revient aux Palestiniens musulmans, voire islamistes, perçus comme des « combattants » ou des « résistants ». Quoi qu'ils fassent, égorgements, attentats-suicides, ces derniers semblent monopoliser la faculté d'indignation ou les dispositions à la compassion, notamment dans les pays occidentaux.
-
Ne peut-on faire l'hypothèse qu'un tel parti-pris révèle une haine profonde à l'égard des « Juifs » ou des « sionistes », perçus comme les ennemis absolus par lesdits « combattants » et « résistants » islamistes ? Ce n'est pas l'islamophobie unanimement condamnée qui doit inquiéter, c'est bien plutôt l'islamophilie imposée, politiquement correcte et contagieuse en raison de la peur provoquée par le monde musulman, qui, à force de glissements vers un fondamentalisme intolérant mâtiné de jihadisme, s'est lui-même donné un visage de violence. Ce mélange de peur et de compassion sélective s'exprime dans les attitudes ambivalentes des Occidentaux à l'égard de l'islam et des musulmans.
-
Cette islamophilie contrainte, sous surveillance, devient insensiblement « islamismophilie » chez tous les ennemis des démocraties libérales/pluralistes à l'occidentale, abusivement réduites à l'expression d'un « capitalisme sauvage » ou d'un « néo-libéralisme » répulsif, constructions mythiques qui font opportunément oublier l'existence des dictatures anticapitalistes, de Cuba et du Venezuela à la Corée du Nord. Néo-communisme et islamisme font rêver les nouveaux « anticapitalistes » du XXIe siècle. Alors même qu'elles sont désormais choses du passé, les dictatures totalitaires jumelles du XXe siècle tendent à devenir l'objet exclusif du travail historique ou des analyses sociologiques. Jusqu'au ressassement. Les nouveaux totalitarismes en marche, quant à eux, ne sont guère étudiés, comme si les milieux universitaires ne voulaient surtout pas, une fois de plus, « désespérer Billancourt » – les Billancourts qui se multiplient dans l'ex-Tiers monde. Mais, lorsqu'ils font l'objet d'un discours public, les néo-totalitarismes sont célébrés par les « progressistes » et les « altermondialistes » aussi bien que par les « réalistes » cyniques et les opportunistes sans états d'âme. Tous se veulent « dans le sens de l'Histoire ».
-
Et la « résistance à l'Empire » n'est-elle pas la seule manière d'aller dans le bon sens ? L'antiaméricanisme et l'antisionisme suffisent à nourrir de dogmes et  de slogans le nouveau catéchisme du « progressiste » ou du « révolutionnaire ».
-
La conscience  antitotalitaire s'éloigne. Les « ismes » à visage inhumain continuent de séduire. Le communisme est toujours célébré par nombre d'intellectuels occidentaux comme une promesse ou comme une « hypothèse » défendable. Et l'islamisme semble à beaucoup d'entre eux une voie à explorer, et même la solution, pour ceux qui veulent en finir avec l'Occident, incarnation du diable à leurs yeux.
-
Il faut se résigner à constater qu'il n'y a pas de « leçons de l'Histoire ». Les messianismes politiques continuent de tromper les peuples, les utopies mortifères n'ont pas cessé d'exalter les intellectuels. Comme les champignons après la pluie, les illusions mortelles, à peine habillées de neuf, renaissent après les catastrophes qu'elles ont provoquées, conclut Pierre-André TAGUIEFF (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
(1) Pour une analyse critique, voir Barbara Lefebvre, « Analyse et remarques de la Licra sur le Rapport  "Sur les manifestations de la diffamation des religions et en particulier sur les incidences de l'islamophobie sur les jouissances de tous les droits", rédigé par le Rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme », http://www.licra.org/ (repris dans Le Droit de Vivre, n° 620, décembre 2007/janvier 2008, pp. 29-34) ; Id., « L'Europe foyer du racisme anti-islamique ? », http://www.lemeilleurdesmondes.org.
(2) Voir Malka Marcovich, Les Nations Désunies. Comment l'ONU enterre les droits de l'homme, préface d'Élisabeth de Fontenay, Paris, Éditions Jacob-Duvernet, 2008.
(3) Voir Malka Marcovich, « ONU 2001-2007 : Durban ou l'éternel retour », Les Temps Modernes, n° 643, avril-juillet 2007, pp. 247-282 ; Id., « La tragi-comédie de Durban 2 », Controverses, n° 11, mai 2009, pp. 263-271.
(4) Aloys Evina, « Libertés religieuses dans le monde : 13 pays épinglés », Le Journal chrétien, 5 mai 2009, http://www.journalchretien.net/article17594.html.
(5) Voir Thomas Grimaux, Le Livre noir des nouvelles persécutions antichrétiennes, Lausanne, Favre, 2007 ; René Guitton, Ces Chrétiens qu'on assassine, Paris, Flammarion, 2009 ; Raphaël Delpard, La Persécution des chrétiens aujourd'hui dans le monde, Paris, Michel Lafon, 2009.
(6) Voir Bat Ye'or, Les Chrétientés d'Orient entre Jihâd et Dhimmitude, VIIe-XXe siècle, préface de Jacques Ellul, Paris, Les Éditions du Cerf, 1991 ; Id., Juifs et chrétiens sous l'Islam. Les dhimmis face au défi intégriste, Paris, Berg International, 1994 ; rééd.,  2005.
(7) Voir Shmuel Trigano (dir.), La Fin du judaïsme en terres d'islam, Paris, Denoël, 2009.
(8) Voir Bernard Lewis, Sémites et antisémites [1986], tr. fr. Jacqueline Carnaud et Jacqueline Lahana, Paris, Fayard, 1987, pp. 146-176, 213-342 ; Robert S. Wistrich, Antisemitism : The Longest Hatred, Londres, Thames Methuen, 1991, pp. 195-267 ; Anne-Marie Delcambre, L'Islam des interdits, Paris, Desclée de Brouwer, 2003, pp. 45-53 ; Andrew G. Bostom (ed.), The Legacy of Islamic Antisemitism : From Sacred Texts to Solemn History, foreword by Ibn Warraq, Amherst, New York, Prometheus Books, 2008.
(9) Guysen.International.News, 13 juin 2009.
(10) Voir Mathieu Guidère, Al-Qaïda à la conquête du Maghreb. Le terrorisme aux portes de l'Europe, Monaco, Éditions du Rocher, 2007. « Al-Qaida au pays du Maghreb islamique » a pris la suite du Groupe salafiste de prédication et de combat (GSPC), preuve et illustration du passage d'un islamisme local au jihadisme global, processus commencé avec la création officielle, le 19 octobre 2004, par Abou Moussab al-Zarqawi (1966-2006), d'« Al-Qaida du Jihad en Mésopotamie » (litt. : « La base de la guerre sainte en Mésopotamie »). Voir Jean-Pierre Milelli, in Gilles Kepel et Jean-Pierre Milelli (dir.), Al-Qaida dans le texte, Paris, PUF, 2005, p. 377. Zarquawi a été tué par l'armée américaine le 7 juin 2006. L'internationalisation du jihadisme s'est poursuivie avec les tentatives d'implantation d'Al-Qaida au Liban et dans la bande de Gaza, voire en Cisjordanie. Voir Georges Malbrunot, « Comment Al-Qaida exporte la terreur d'Irak », Le Figaro, 6 juillet 2007.
(11) « Al-Qaida revendique la mort de l'Américain travaillant pour une ONG en Mauritanie » (selon l'agence AP), 25 juin 2009,  http://www.magharebia.com.
(12) Robert F. Worth, « A Black Imam Breaks Ground in Mecca », New York Times, April 11, 2009.
(13) Voir Leïla Belghiti, « Cheikh Adil al-Kalbani, l'"Obama saoudien" », 4 mai 2009, http://www.saphirnews.com/Chrikh-Adil-al-Kalbani,-l-Obama-saoudien_a10041.html?print=1.
(14) MEMRI, Dépêches françaises, n° 108, 20 mai 2009 : « Le premier imam noir de la mosquée Al-Haram de la Mecque : les chiites sont des apostats, les Juifs et les chrétiens devraient être expulsés de la péninsule Arabique » ; extraits d'une interview du cheikh Adel al-Kalbani, imam de la mosquée Al-Haram de la Mecque, diffusée sur la BBC en arabe le 5 mai 2009.
(15) Jacques Julliard, « Les faussaires des droits de l'homme », Le Nouvel Observateur, n° 2321, 30 avril-6 mai 2009, p. 46.
(16) Sur les avatars de la charia au Nigeria, en particulier dans les États du nord musulman, voir Daniel C. Bach, « Application et implications de la charia :  fin de partie au Nigeria », Pouvoirs, n° 104 : « Islam et démocratie », janvier 2003, pp. 121-133.
(17) John Newton, « Le Nigeria est-il en train de se "talibaniser" ? » (tr. fr. Mario Bard), 30 juillet 2009, http://www.france-catholique.fr/Le-Nigeriaest-il-en-train-de-se.html.
(18) René Guitton, Ces Chrétiens qu'on assassine, op. cit., p. 15.
(19) John Newton, art. cit.
(20) « Nigeria : "alerte totale" après les violences » (AFP), http://www.lefigaro.fr, 27 juillet 2009 ;  « Nigeria/violences : 100 morts à Maidaguri » (AFP), http://www.lefigaro.fr, 28 juillet 2009 ; « La violence islamiste s'étend au Nigeria », http://www.courrierinternational.com, 28 juillet 2009.
(21) Pierre Malet, « Les talibans de l'Afrique noire », 29 juillet 2009, http://www.slate.fr/print/8603.
(22) Pierre Malet, art. cit.
(23) René Guitton, Ces Chrétiens qu'on assassine, op. cit., p. 251.
(24) Ibid., pp. 255-256.
(25) « Pakistan : six chrétiens tués pour avoir "profané" le Coran », lemonde.fr avec AFP, 1er août 2009 ; http://www.lemonde.fr/asiepacifique/article/2009/08/01/pakistan-six-chretiens-tues-pour-avoir-profane-le-coran_1225041_3216.html#ens_id=1162505.
(26) Sandro Magister, « Pakistan. Les pogroms de l'islam "pur" frappent les chrétiens », 5 août 2009, http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1339658?fr=y.
(27) Ibid. (d'après le témoignage du père Younis.
-
Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://www.resiliencetv.fr/?p=4978
-

L’Islam à l’assaut de Europe

   
Michel Garroté - Par deux fois, une civilisation musulmane supérieure a failli conquérir l’Europe. Par deux fois, il lui a manqué une base démographique. Aujourd’hui, c’est au contraire la démographie qui assure l’essor d’un nouvel islam sur notre continent. C'est cet aspect que Michel Gurfinkiel  --  fondateur et président de l’Institut Jean-Jacques Rousseau (Paris), Shillman/Ginsburg Fellow au Middle East Forum (Philadelphie) et vice-président du Comité éditorial de Valeurs Actuelles  --  développe ci-dessous.
-
Nous l’appelons la « bataille de Poitiers » (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Les historiens anglo-saxons ou allemands préfèrent parler de la « bataille de Tours ». Dans les pays islamiques, elle porte un troisième nom : Ma’arakat Balat ash-Shuhada, « la bataille de la Chaussée des Martyrs ». Il ne s’agit pourtant que d’un seul et même événement : commandés par Charles Martel, les Francs chrétiens repoussent hors de Gaule des envahisseurs musulmans venus d’Espagne.
-
La tradition historiographique française a longtemps vu dans cet affrontement un des « actes fondateurs » de la nation. L’historien militaire allemand Hans Delbrück le tient pour « l’événement le plus important de l’histoire humaine » : « Il assure la survie de l’Occident ». Adolf Hitler estime quant à lui en 1942, devant ses confidents : « Il aurait mieux valu que l’islam triomphe… Cette religion récompense l’héroïsme et promet le paradis aux guerriers… Animés d’un tel esprit, les Germains auraient conquis le monde… Alors que le christianisme les en a empêchés. »
-
Mais en fait, rien ne prouve qu’une victoire musulmane à Poitiers aurait vraiment fait basculer l’histoire. Du moins à long terme. L’islam est en effet revenu à la charge après 732, d’un bout à l’autre de l’Europe – et souvent avec succès. En Espagne, les Arabes, arrivés en 711, consolident leur domination pour plusieurs siècles. En Italie, ils s’emparent de la Sicile en 827, et la conservent pendant deux siècles et demi, jusqu’en 1091. Plus impressionnantes encore : les percées musulmanes, arabes puis turques, à l’est et au centre de l’Europe : les Arabes mettent le siège devant Constantinople dès 669 ; les Turcs prennent pied dans les Balkans dès le XIVe siècle ; au XVIe siècle, ils contrôlent toute l’Europe du Sud-Est, y compris la Hongrie jusqu’au Danube, la Roumanie, le sud de l’Ukraine ; en 1683 encore, ils sont sur le point de s’emparer de Vienne.
-
Pourtant, dans tous ces pays ou territoires, l’islam a fini par reculer – ou disparaître. Comme si l’Europe lui était profondément réfractaire. Cet échec est d’abord démographique : dans l’Europe musulmane, contrairement à ce qui se passe en Orient, la plus grande partie de la population reste non-musulmane. Ainsi, en Espagne, même avec l’apport d’immigrants d’Afrique du Nord, du Levant, d’Arabie – souvent des tribus entières – ou celui de chrétiens convertis, les « Muladis », les musulmans ne constituent jamais plus du tiers de la population totale. A partir du XIe siècle, cette proportion ne cesse d’ailleurs de diminuer : au XVe siècle, on ne compte plus qu’un million de musulmans sur 6,5 millions d’habitants, soit 15%.
-
La Sicile est proche de l’Afrique du Nord, et facile d’accès par la mer : la colonisation musulmane y est donc plus soutenue qu’en Espagne. Pourtant, la population musulmane ne dépasse jamais 40 % de la population totale. Dans l’Europe ottomane, le ratio entre musulmans et non-musulmans est plus faible encore : 30 % contre 70 % dans les régions les plus islamisées, comme la Macédoine ou la Bosnie ; 10 % contre 90 % dans les autres régions.
-
Les Turcs recourent à tous les expédients pour renforcer leur emprise démographique : le sürgün, transfert de populations, qui déporte des chrétiens dans les régions musulmanes de l’Empire et les remplace par des musulmans et des juifs déportés en sens inverse ; le devshirme, recrutement forcé de jeunes garçons chrétiens qui, après avoir été élevés en musulmans, sont versés dans des unités d’élite ; les privilèges conférés aux convertis, même quand leur ralliement à l’islam est de pure forme, ce qui semble avoir été notamment le cas des Bogomiles ou Cathares de Bulgarie et de Bosnie. Mais rien n’y fait, la « Turquie d’Europe » a beau se couvrir de mosquées ou de madrassas somptueuses (Plovdiv, Belgrade, Sarajevo, Eupatoria) ou de hammams superbes (Budapest), elle reste majoritairement chrétienne.
-
Les dominations musulmanes en Europe ne reposent, en définitive, que sur des supériorités civilisationnelles – qui se traduisent elle-mêmes en supériorités militaires. Dès que celles-ci s’effritent, la réalité démographique s’impose. Et l’islam bat en retraite. Il y a eu deux moments où l’islam est parvenu à une supériorité globale. D’abord le moment arabe, du VIIe siècle au XIe. L’Empire créé par les califes omeyyades et abbassides est l’héritier direct des civilisations byzantine et iranienne. Il a en outre accès aux mondes indien et chinois. Il sait tirer parti de ces conjonctions, en brassant techniques et savoirs-faire, ou en faisant traduire dans une langue de communication unique – l’arabe littéraire – les meilleurs ouvrages philosophiques, scientifiques et médicaux.
-
Résultat : une agriculture qui nourrit une population importante – musulmane et non-musulmane. Et une prodigieuse prospérité urbaine. En l’an mil, l’Europe chrétienne ne compte qu’une ville de plus de 300 000 habitants : Constantinople. Le monde arabo-musulman en compte trois, pourvues d’eau courante, de bains et d’égouts : Bagdad en Orient, Palerme et Cordoue en Europe. Même synthèse sur le plan militaire. A Byzance, l’Empire des califes a emprunté son organisation régimentaire, son art naval et ses machines polyorcétiques. A l’Iran, sa cavalerie, ses arcs composites et le naft, une sorte de lance-flamme. A l’Inde et à la Chine leurs aciers plus légers et résistants. Cela donne à ses armées une « puissance de choc » qui lui permet de l’emporter sur presque tous les champs de bataille.
-
Mais à partir du XIe siècle, l’Occident latin et le monde arabo-islamique connaissent des évolutions opposées. La première renoue peu à peu avec son passé antique, entreprend elle aussi à accumuler les savoirs, multiplie les innovations technologiques – et n’hésite pas à apprendre des Arabo-Musulmans ce que ces derniers peuvent lui enseigner. Le monde islamique, au contraire, se fige sur son acquis, rejette la curiosité scientifique et philosophique au profit d’une théologie de plus en plus rigoriste, et abandonne l’ouverture qui avait fait initialement sa force.
-
La « Reconquista » chrétienne, dans la péninsule Ibérique, s’explique avant tout par cette inversion. Jusqu’au XIe siècle, les petits royaumes chrétiens qui se sont formés dans les régions montagneuses et peu accessibles du nord ne font pas le poids face à « Al-Andalus », l’Espagne islamique du centre et du sud. Mais ensuite, alors même que les premiers se modernisent, la seconde régresse puis implose. Elle tombe en effet en 1086 aux mains de Berbères intégristes venues du Maroc et du Sahara : les Almoravides et les Almohades. En appliquant rigoureusement la sharia, ces nouveaux maîtres font fuir les paysans chrétiens, les élites urbaines juives et finalement les élites musulmanes elles-mêmes. Le même conservatisme les amène à dédaigner l’évolution rapide des armements et des tactiques militaires.
-
Moment de vérité : la bataille de Las Navas de Tolosa, en 1212. Des armées chrétiennes « futuristes », dotées d’une cavalerie lourde en armure et d’arbalétriers, écrasent des musulmans restés fidèles, pour l’essentiel, à la cavalerie légère des premiers conquérants. En 1250, le déficit démographique se conjuguant avec le déclin militaire, tous les Etats islamiques de la péninsule ont été éliminés. A l’exception de Grenade, qui, à l’abri de la Sierre Nevada, tiendra jusqu’en 1491.
-
Second moment de supériorité civilisationnelle musulmane : l’Empire ottoman, du XIVe siècle au XVIIe. Au début, cet Etat turc sait capter à son profit tous les talents et toutes les compétences. A commencer par celles des non-musulmans. Il fait de ses sujets chrétiens des partenaires : c’est avec une armée largement balkanique et la complicité de l’Eglise grecque orthodoxe qu’il prend Constantinople en 1453. Il accueille les réfugiés politiques ou religieux, notamment les juifs, et les négociants ou techniciens qui cherchent à faire fortune, notamment les Italiens : c’est avec une artillerie hors pair, mise au point et maniée par des ingénieurs italiens, qu’il réalise ses principales conquêtes au XVIe siècle, du Danube au Nil, et du Caucase au Maghreb.
-
Mais à mesure que l’Empire ottoman se renforce, il évolue vers un islam de plus en plus dogmatique. L’un de ses pires faux pas, à cet égard, est de refuser l’imprimerie : il passe ainsi à côté de la révolution scientifique européenne. Et donc des révolutions technologiques qui vont bientôt rendre invincibles les armées chrétiennes. Au siège de Vienne, en 1683, l’armée ottomane est déjà archaïque par rapport aux défenseurs autrichiens ou polonais : elle ne dispose que d’une vingtaine de canons à grande portée, alors que la garnison viennoise en aligne près de quatre cents. Aux XVIIIe et XIXe siècles, le schéma de la Reconquista se répète : vaincus, guerre après guerre, par les Autrichiens, les Russes, les Français, les Anglais, les Ottomans doivent concéder l’autonomie puis l’indépendance aux majorités chrétiennes de « Turquie d’Europe ». En 1913, ils ne conservent plus que la Thrace orientale et Constantinople.
-
Assiste-t-on aujourd’hui à une nouvelle islamisation de notre continent ? Cette fois-ci, c’est la démographie qui pourrait en être le vecteur principal. En 1950, on compte moins de 2 millions de musulmans dans ce qui va devenir l’Union européenne (UE), sur une population globale de 350 millions, soit 0,2 %. En 2016, on compte une trentaine de millions de musulmans au moins dans l’UE, sur un total de 540 millions : soit 5,5 %. L’augmentation, due à l’immigration en provenance des pays arabes, de Turquie, du Pakistan mais aussi d’Afrique subsaharienne, a été particulièrement rapide en France (8 % de la population en 2016), en Allemagne (7 %), aux Pays-Bas et en Belgique (6 %), en Grande-Bretagne (5 %), en Suède (5 %), en Italie (4 %), en Espagne (3 %). Et dans les générations les plus jeunes – les moins de 15 ans – les proportions sont encore plus élevées : 25 % par exemple dans la région marseillaise.
-
Certes, on peut imaginer que cette composante musulmane grandissante  s’intègre harmonieusement à l’Europe du XXIe siècle. Et même qu’elle contribue à la modernisation ou à la libéralisation de l’islam dans les pays dont elle est originaire. Mais dans l’immédiat, on constate chez beaucoup de musulmans européens une tentation intégriste, comme en al-Andalus à partir du XIe siècle ou chez les Ottomans au XVIe siècle : qu’il s’agisse d’une simple revendication spirituelle ou identitaire – 80 % des jeunes musulmans déclarent attacher de l’importance à leur religion, contre 40 % seulement des jeunes chrétiens – ou d’une « radicalisation » à caractère politique, voire militaire.
-
Sans base démographique, l’intégrisme a été fatal aux islams du passé. La conjonction de l’intégrisme et d’une base démographique solide constitue un tout autre cas de figure, conclut Michel Gurfinkiel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://michelgurfinkiel.com/articles/617-LIslam-en-Europe.html
-

Peut-on encore critiquer l’islam ?

   
Michel Garroté - La réponse est : plus pour longtemps. Et dans certains cas, la réponse est : non. En effet, les Etats-membres de l'Union Européenne et les Etats-membres du Conseil de l'Europe ont conclu des accords, notamment avec l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et ses Etats-membres, accords stipulant que les Etats européens doivent combattre "l'islamophobie" et enlever sa légitimité à l'Etat d'Israël. En clair, les Etats européens ne doivent pas critiquer l'islam et ne doivent pas soutenir Israël. Ci-dessous, je publie, sur ce sujet, une analyse féroce de Giampaolo Rossi et une analyse, plus technique, de Gregor Puppinck. A lire et à diffuser sans modération.
-
Dans 'Giornale', Giampaolo Rossi écrit notamment (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : Arrêtez de vous foutre de nous ! Cette monstruosité, c'est vous qui l'avez créée et elle a un nom précis: elle s'appelle multiculturalisme, la déformation idéologique la plus flagrante de notre époque. Cette bête qui se cache dans le cœur de l' Europe et qui explose périodiquement avec une violence aveugle et inhumaine représente le véritable échec de tout ce que nous pouvions être, et que nous ne serons pas, à cause de vous. Peu importe de savoir si le "franco-tunisien" qui a massacré 84 personnes comme si c'était sur une piste de bowling, était un terroriste formé par l'ISIS, les amis de ces Saoudiens que Hollande reçoit à l'Elysée avec tous les honneurs, et qui une fois retournés chez eux financent ceux qui massacrent les Français (tout cela n'est que la reddition ignoble d'une classe politique européenne corrompue et lâche).
-
Peu importe aussi de savoir si le meurtrier était un musulman pratiquant ou occasionnel, déprimé ou lucide; s'il a crié "Allah Akbar", ou rien du tout; s'il a espéré jusqu'à son dernier moment atteindre son paradis en déchaînant un enfer ou simplement offert son enfer pour l'éternité Ce qui est important, c'est de reconnaître la vérité que VOUS continuerez à refuser; à savoir qu'il était lui aussi le fils de ce morceau d'Europe qui hait l'Europe; de cette expérience folle et suicidaire que votre stupidité a produite. C'est vous qui avez généré tout cela: politiciens de gauche, intellectuels hypocrites, journalistes menteurs et prêtres. Ces monstres, c'est vous qui les avez créés avec votre buonisme irréel, avec vos craies de couleurs, avec votre mythe de l'accueil ; vous qui avez confondu l'égalité des droits avec la dictature d'un égalitarisme abstrait.
-
Vous qui niez l'identité européenne parce que vous n'avez pas le courage de la défendre: lâches et stupides. C'est vous qui continuez à ne pas voir qu'ils détestent ce que nous sommes: ils détestent notre liberté, notre sens de la vie, notre idée de l'homme et de la femme. Ils détestent nos droits et notre culture. C'est vous qui êtes responsable de cette peur qui parcourt désormais le cœur de l'Europe ; vous qui avez permis les 'banlieue' (en français dans le texte) à Paris, les "quartiers de la charia" en Belgique et aux Pays-Bas (où des écoles et des mosquées sont financées par l'intégrisme salafiste), les tribunaux islamiques en Allemagne et en Grande-Bretagne, Husby (banlieue de Stockolm qui a été le théâtre d'émeutes raciales en 2013, ndt) et les laboratoires d'horreur sociale à Stockholm où vous travestissez en intégration des ghettos marginalisés.
-
C'est vous qui continuez à ne pas lire les enquêtes qui nous disent que 30% des jeunes musulmans français sont pour l'Isis, et que près de la moitié des Turcs allemands préfèrent respecter la loi islamique que celle en vigueur en Allemagne. Ces monstres, c'est vous qui les avez créés, technocrates de Bruxelles qui détruisez les identités souveraines nationales pour construire un absurde projet de melting pot où, en vrais racistes, vous planifiez les projets de migration de remplacement qui transformeront l'Europe en Eurabia beaucoup plus tôt que ne l'imaginait Oriana Fallaci. Ces monstres, c'est vous qui les avez créés, va-t-en guerre, avec vos bombes humanitaires et les guerres "éclairées".
-
Vous qui avez planifié le chaos du Moyen-Orient, qui avez béni le désastre en Libye, et celui en Syrie qui ont ouvert la route à l'exode de désespérés (rares) et de malins (nombreux) qui se déversent dans nos pays et à la propagation de l'islamisme; vous qui avez alimenté les printemps arabes, qui à leur tour ont alimenté le terrorisme; vous qui dites combattre l'Isis et Al-Qaïda, et ensuite les financez et les formez pour vos desseins stratégiques. Allez, les buonistes, maintenant offrez-nous encore un peu de votre indignation. Continuez à vous scandaliser et à nous marquer comme démagogues, xénophobes et obscurantistes; libérez vos bouffons de cour dans les journaux et à la télévision.
-
Laissez les ménestrels qui chantent faux continuer à raconter la fable du multiculturalisme, peut-être avec l' argent public de Rai et l'inévitable Gad Lerner (ndt: il en était question hier, justement, cf. Attentat de Nice). Vous trouverez toujours quelqu'un qui vous donnera raison, en espérant que le monde irréel de votre hypocrisie ne jette pas définitivement l'Europe dans l'abîme. Mais ces morts sont sur votre conscience, conclut Giampaolo Rossi  dans 'Giornale' (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
-
Par ailleurs, on peut lire dans un communiqué de Gregor Puppinck, directeur de l'European Centre for Law and Justice (ECLJ), communiqué sur la condamnation en Autriche d'une conférencière ayant osé parler de pédophilie au sujet de Mahomet (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : La Cour européenne des droits de l’homme est appelée à se prononcer sur l’étendue du droit de critiquer l’islam à l’occasion de la condamnation pour blasphème d’une conférencière ayant mis en cause les mœurs de Mahomet. La conférencière qui saisit la Cour de Strasbourg a été reconnue coupable d’avoir publiquement « dénigré une personne qui est un objet de vénération », à savoir « Mahomet », le prophète de l’islam, d’une manière « susceptible de susciter une indignation justifiée », en violation de l’article 188 du Code pénal autrichien.
-
Les propos litigieux ont été tenus durant un cycle de conférences intitulé « Connaissances de base sur l’Islam » à l’Institut d’éducation du Parti autrichien de la liberté (FPÖ) devant une trentaine de participants. Il est reproché en substance à la conférencière d’avoir dit que Mahomet avait des tendances pédophiles (il « aimait le faire avec des enfants ») car il s’est marié avec une fille de six ans (Aïcha) et a consommé ce mariage lorsqu’elle n’avait que neuf ans. La conférencière notait que cela posait problème dans la mesure où « le plus haut commandement pour un homme musulman est d’imiter Mahomet », ajoutant plus généralement que « les musulmans entrent en conflit avec la démocratie et notre système de valeurs ». Suite à une plainte de journalistes, la conférencière fut condamnée à payer 480 euros ou à purger une peine de soixante jours d’emprisonnement en cas de défaut de paiement.
-
Les juridictions autrichiennes avait jugé ainsi dans le but de protéger la sensibilité religieuse des fidèles musulmans ainsi que « la paix religieuse » en Autriche. La conférencière a porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme qui devra juger si la liberté d’expression peut céder le pas devant le respect de Mahomet et de la « sensibilité religieuse » des musulmans. L’ECLJ a été autorisé à soumettre des observations écrites à la Cour. Pour l’ECLJ, seule la diffusion d’obscénités gratuitement offensantes et inutiles au débat ainsi que les propos incitant à la violence immédiate peuvent être restreints. Tout autre propos –surtout lorsqu’il est appuyé sur des faits réels- devrait être toléré au titre de la liberté d’expression ; cela résulte d’ailleurs de la jurisprudence de Strasbourg.
-
Dans son mémoire, l’ECLJ expose notamment la tentative menée au plan international par l’Organisation de la Conférence Islamique pour intégrer au sein du droit international un délit de blasphème sous l’appellation de « diffamation de l’islam ». L’ECLJ s’est opposé à cette initiative au sein des Nations Unies depuis plusieurs années, estimant que les libertés de religion et d’expression sont complémentaires et qu’il n’existe pas de droit pour des croyants (pas plus que pour des non-croyants)  à ne pas faire l’objet de critiques. Plus généralement, la recherche sincère de la vérité devrait toujours être encouragée et bénéficier de la liberté d’expression.
-
En l’espèce, pour l’ECLJ, le droit à la liberté d’expression de la conférencière a été violé, celle-ci ayant été condamnée pour avoir dénigré une croyance en elle-même, c'est-à-dire pour blasphème, alors même que ses propos s’appuyaient sur des faits historiques avérés dont la diffusion, dans un contexte politique, participe au débat public, conclut Grégor Puppinck, directeur de l'European Centre for Law and Justice (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
-
Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://blog.ilgiornale.it/rossi/2016/07/16/buonisti-i-morti-di-nizza-sono-sulla-vostra-coscienza/?repeat=w3tc
-
http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/lettre-ouverte-aux-bien-pensants.html
-
http://www.eclj.org/
-
http://www.eclj.org/pdf/ECLJ_French_submission_to_OHCHR_on_Combating_Defamation_diffamation_des_religions_Puppinck.pdf
-
http://9afb0ee4c2ca3737b892-e804076442d956681ee1e5a58d07b27b.r59.cf2.rackcdn.com/ECLJ%20Docs/Obs.%20Aff.%20ES%20c.%20Autriche_001.pdf
-
http://hudoc.echr.coe.int/fre?i=001-159843#{%22itemid%22:[%22001-159843%22]}
-

Bat Ye’or – Le Grand Remplacement : une politique programmée ?

Bat-Ye'or-3

   
Le Grand remplacement (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page), n'était pas prévu, à l’origine, de la politique de l’union euro-arabe, l'Eurabia. Certes, il y eut, depuis 1973, des étapes et des développements inattendus, qui nous ont conduits à cette situation. Mais, les objectifs politiques (voir plus bas ci-dessous) de la Communauté européenne, sont toutefois décelables, dans les textes du "Dialogue euro-arabe".
-
Les objectifs décelables :
-
Transformer l’Europe en continent euro-islamique, par la création d’une civilisation méditerranéenne christiano-musulmane, d’où l’affirmation que l’islam fait partie de l’Europe autant que le christianisme. Adoption d’une politique d’immigration portes ouvertes favorisant le mixage des populations ; jumelage et réalisations de projets associés euro-arabes dans les secteurs de l’information, des médias audio-visuels, des universités, dans les domaines politiques, économiques et de la jeunesse.
-
L’immigration de masse en Occident, imposée par l’OCI car conforme à la doctrine jihadiste, mais approuvée par l’Europe qui estime qu’elle détruira les nationalismes des Etats-nations et renforcera ainsi le pouvoir de l’UE sur l’ensemble des Etats membres.
-
L’immigration musulmane est le vecteur du rapprochement des deux rives de la Méditerranée et du prolongement de l’Europe en Asie et en Afrique, lui ouvrant de nouveaux marchés, des bases de contrôle économiques et stratégiques dans le contexte de la mondialisation.
-
Avec l’islam, l’Europe deviendrait plus riche, plus puissante que l’Amérique et la Russie, elle contrôlerait le monde (la fable de la grenouille qui voulait devenir plus grosse qu’un bœuf). C’est en ce sens que l’immigration est source de pouvoir et de richesses.
-
La réalisation du projet nazi cher à Hitler et au mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini représentant des Frères Musulmans en Palestine. Les nazis souhaitaient détruire un christianisme enraciné dans le judaïsme et préféraient l’islam. Cet antichristianisme est renforcé par la vision marxiste du mixage des peuples libérés des religions, des nationalismes et des hiérarchies, fraternisant dans l’universel.
-
Dans cette optique Israël représente l’Etat-nation, bête noire de l’UE et obstacle à l’harmonie parfaite entre l’Islam et une Europe qui s’est engagée en novembre 1973 à construire la Palestine sur les ruines de l’Etat d’Israël. L’acharnement de l’Etat hébreu à maintenir son existence sur son territoire national provoque la guerre larvée stratégique, politique et médiatique d’une Europe devenue mercenaire du jihadisme international contre Israël.
-
On peut dire que l’UE et les gouvernements qui adhèrent à cette stratégie, appliquent contre les mouvements nationalistes de leurs propres populations attachées à leurs racines historiques et culturelles une politique calquée sur leurs mesures anti-israéliennes. Car le but est le même : parvenir par l’éradication d’Israël ou la dhimmitude de l’Europe à la fusion euro-islamique.
-
C’est ce désir ardent qui s’exprime dans les textes du Dialogue euro-arabe, la Déclaration de Barcelone, le Dialogue des Civilisations, l’Alliance des Civilisations, et les lettres écrites par de hautes personnalités politiques, des ministres, des diplomates chevronnés, des Commissaires et hauts fonctionnaires de l’UE.
-
Une politique enrobée de l’humanitarisme des droits de l’homme qui demeurent, cependant, fort sélectifs. Quels sont les droits de l’homme des chrétiens et autres minorités dans les pays musulmans ? Ou ceux des Israéliens agressés quotidiennement par les terroristes palestiniens ?
-
Pour justifier sa politique inique envers Israël, l’UE modifie la terminologie. Les lignes de cessez-le-feu en 1949 d’une guerre d’extermination menée contre l’Etat d’Israël par cinq armées arabes, renforcée par une milice de la Ligue arabe composée d’anciens soldats nazis, d’Italiens, de musulmans des Balkans et du Caucase des armées nazies en déroute – futurs réfugiés palestiniens de la débâcle arabe – ces lignes sont désignées par l’Europe, frontières internationales. Or c’est par cette guerre illégale que l’Egypte, la Syrie et la Transjordanie se sont approprié des territoires dont ils ont chassé et exproprié les antiques communautés juives de Judée.
-
Les noms plusieurs fois millénaires de Judée et Samarie sont remplacés par Cisjordanie ou territoires arabes occupés. Un procédé d’islamisation de la géographie et de l’histoire du peuple d’Israël qui pourrait facilement se reproduire en Europe. Après quarante ans d’une guerre larvée euro-arabe pour remplacer Israël par la Palestine arabe et islamique, l’on ne doit pas s’étonner de la Déclaration de l’UNESCO qui efface tout simplement l’histoire trimillénaire du peuple d’Israël par l’adoption du narratif coranique qui islamise les personnages bibliques.
-
Qu’un organisme qui se proclame la conscience culturelle de l’humanité dénie la véracité des sources pharaoniques, babyloniennes, grecques et romaines confirmant cette histoire, a de quoi terrifier. Car l’on arrive là devant un abîme d’ignominie, sans parler des gouffres engloutissant des milliards de dollars avec comme résultat l’abolition du sens même de la culture.
-
Mais que dire du silence des deux milliards et demi de chrétiens indifférents à la suppression de leur propre histoire. Car si l’histoire d’Israël devenue par le juif Jésus, le patrimoine sacré du christianisme, n’a jamais existé, sur quels fondements repose le christianisme lui-même ? N’est-il pas forcé de renoncer à la substance même de sa civilisation et de sa spiritualité ?
-
L’adoption par l’Europe des critères historiques du Coran révèle l’islamisation de la pensée de nos dirigeants. Le christianisme comme Israël sont condamnés à disparaître, remplacés par l’islam. D’où abandon des chrétiens d’Orient, victimes collatérales de l’islamisation de l’Occident. Le déni de l’historicité d’Israël implique le déni du christianisme. Ce qui est proclamé est l’islam et le Jésus musulman. La guerre des nostalgiques de Vichy et du nazisme, alliés du Mufti, ne se limite pas à détruire la légitimité d’Israël, elle s’attaque aux fondements même de la chrétienté (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Bat Ye’or
-
Adaptation et mise en page de Michel Garroté
-
http://ripostelaique.com/eurabia-grand-remplacement-meme-but-fusion-euro-islamique.html
-

Vatican et Qatar – Le grand amour

Pape-5

   
L'agence catholique Zenit informe dans une dépêche que Mme Moza bint Nasser, présidente de la Fondation du Qatar pour l’éducation, la science et le développement communautaire, a été reçue par le pape François, au Palais apostolique du Vatican. Les activités éducatives et la situation grave des écoles dans les différentes zones de conflit ont été au centre de la conversation entre le pape et la mère de l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani. Cette rencontre « très cordiale » a duré environ 30 minutes.
-
Mme Moza bint Nasser a également participé à la signature d’une entente entre la Bibliothèque apostolique du Vatican et la Fondation du Qatar pour l’éducation, la science et le développement communautaire au nom de la Bibliothèque nationale du Qatar. Le document a été signé par Hamad Al Kuwari pour la Fondation du Qatar, et, pour la Bibliothèque apostolique, par le préfet, Monseigneur Cesare Pasini.
-
La Bibliothèque du Vatican et la Bibliothèque nationale du Qatar ainsi que la Fondation du Qatar partagent un intérêt commun pour rendre ces manuscrits accessibles à tous sous forme numérique pour le développement de la recherche. Un comité a donc été mis en place pour mettre en œuvre tous les aspects de l’accord signé. Mme Mozah bint Nasser « s’inscrit en faux contre la thèse du choc des civilisations entre l’islam et l’Europe », rapporte Radio Vatican, elle y voit « une thèse fatiguée et discréditée ». Elle allègue même : « Nos cultures ont une longue histoire de paix, d’amitié et de collaboration ». Je suppose qu'il faut en rire.
-
Michel Garroté
-
https://fr.zenit.org/articles/qatar-la-presidente-de-la-fondation-pour-leducation-recue-par-le-pape/
-
http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/rome-riposte-catholique-blog/info-accord-entre-bibliotheque-vaticane-fondation-qatar-leducation-science-developpement-communautaire
-

Les palestiniens musulmans éradiquent l’histoire chrétienne

Palestiniens-1

   
Depuis plus de cinquante ans, les Européens ont lâché Israël pour s'aligner sur le monde arabo-musulman. Les Européens ont commencé par s'aligner sur la Ligue Arabe et l'OLP. Puis, ils se sont alignés sur l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
-
Aujourd'hui, en 2016, le résultat est là : l'Europe accueille - et va continuer d'accueillir - des millions de migrants musulmans, parmi lesquels on dénombre des terroristes de l'Etat Islamique (EI). Cet Etat Islamique soutenu (en douce et parfois même pas en douce) par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.
-
L'Europe est d'abord devenue l'Eurabia. Maintenant, elle est en train de devenir - progressivement - un Califat qui compte déjà 80 millions de musulmans. Dans ce contexte, je publie, ci-dessous, une longue analyse du journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh, analyse sur les palestiniens musulmans qui éradiquent l'histoire chrétienne.
-
A propos des palestiniens musulmans qui éradiquent l'histoire chrétienne, le journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh écrit notamment (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) : Pour les Palestiniens chrétiens, la destruction des vestiges d'une église Byzantine n'est qu'une tentative après l'autre des musulmans de l'Autorité Palestinienne (AP) et du Hamas, d'effacer l'histoire chrétienne et tous les signes d'une présence chrétienne en Cisjordanie et à Gaza. Un nombre croissant de chrétiens estiment aujourd'hui être devenus une cible pour l'AP et le Hamas en raison de leur religion. Des bulldozers ont été utilisés pour détruire des antiquités religieuses ; certains Palestiniens accusent le Hamas et l'AP de copier l'Etat islamique en matière de traitement des vestiges historiques. « Ou sont les responsables des différentes églises à Jérusalem et partout dans le monde ?
-
Khaled Abu Toameh : Ou sont le Vatican et l'Unesco ? Ou sont les dirigeants et les hommes politiques qui parlent, parlent, parlent d'unité nationale et de préservation du patrimoine historique religieux ? S'agit-il d'une conspiration collective pour mettre fin à notre existence et à notre histoire au Moyen Orient ? » — Sami Khalil, un chrétien de Naplouse en Cisjordanie. Le sort des chrétiens palestiniens n'intéresse pas la communauté internationale. Sans doute parce que Israël ne peut pas être blâmé pour la démolition des vestiges archéologiques. Si les persécutions actuelles contre les chrétiens se poursuivent, le jour viendra où plus aucun chrétien ne pourra subsister à Bethléem. Les Palestiniens chrétiens ne décolèrent pas de la destruction des ruines de l'ancienne église byzantine récemment mise au jour à Gaza City.
-
Khaled Abu Toameh : Leur colère a toutefois échoué à capter l'attention de la communauté internationale, notamment celle d'agences de l'ONU qui, comme l'Unesco, ont précisément pour mission de préserver les trésors du patrimoine culturel et naturel mondial. Des vestiges d'une église vieille de 1800 ans ont été découverts au Square Palestine d'Al-Daraj, un faubourg de Gaza City, là où le Hamas avait entrepris de bâtir un centre commercial. Cette découverte archéologique spectaculaire n'a aucunement impressionné les ouvriers qui ont déblayé les reliques et poursuivi leurs travaux de construction. Aussi incroyable que cela paraisse, les reliques ont été évacuées à coups de bulldozers, ce qui a provoqué les critiques acerbes de nombreux Palestiniens chrétiens.
-
Khaled Abu Toameh : Certains n'ont pas hésité à établir un parallèle entre le Hamas et l'Autorité Palestinienne (PA) d'un côté et l'Etat islamique de l'autre concernant leur gestion des sites archéologiques. Pour les Palestiniens chrétiens, la destruction des vestiges de cette église Byzantine n'est qu'une tentative après l'autre des musulmans de l'Autorité Palestinienne (AP) et du Hamas, d'effacer l'histoire chrétienne et tous les signes d'une présence chrétienne dans les territoires palestiniens. Le Hamas a détruit les vestiges d'une église byzantine vieille de 1800 qui venait d'être mise au jour à Gaza City. Les accusations qui ont surgi traduisent l'amertume des Palestiniens chrétiens face à l'attitude de leurs leaders à Gaza comme en Cisjordanie.
-
Khaled Abu Toameh : Mais elles témoignent aussi de la marginalisation et des persécutions qu'ils subissent en tant que chrétiens sous le joug du Hamas et de l'Autorité Palestinienne. Les Palestiniens chrétiens ont aussi été douloureusement affectés du désintérêt marqué de la communauté internationale, - Vatican et communautés chrétiennes de par le monde y compris -, face à ce qu'ils considèrent être une agression contre leur patrimoine et leurs lieux saints. Le Hamas a affirmé qu'il n'a pas les moyens de préserver le patrimoine historique d'une église. La crise financière qu'il affronte du fait du « blocus » de la bande de Gaza ne lui permettrait pas de dégager les millions de dollars et les équipes nécessaires à la préservation in situ d'un site chrétien.
-
Khaled Abu Toameh : Quant à l'Autorité Palestinienne, elle déclare que la bande de Gaza est hors de son contrôle et qu'elle n'est pas en mesure d'empêcher la destruction de trésors archéologiques. On est toutefois en droit de remarquer que l'Autorité Palestinienne ne s'est pas prononcée publiquement contre la destruction de ce site archéologique. C'est pourtant cette même Autorité Palestinienne qui encourage à une « intifada » au couteau et à la voiture bélier contre les juifs accusés de « profaner » la mosquée Al Aqsa en raison des visites organisées au Mont du Temple sous protection policière. L'Autorité Palestinienne considère que les visites de Juifs sur le Mont du Temple sont bien plus graves que la démolition d'un important site archéologique chrétien dans la bande de Gaza.
-
Khaled Abu Toameh : Au lieu de dénoncer la politique du Hamas en la matière, l'agence d'information Wafa, sous contrôle de l'Autorité Palestinienne, s'est borné à publier une dépêche qui fait état de l'indignation de quelques historiens et archéologues palestiniens. Un des leaders de la communauté chrétienne en Cisjordanie, le Père Ibrahim Nairouz, a écrit sa colère au premier ministre de l'Autorité Palestinienne, Rami Hamdallah contre la maltraitance gratuite des vestiges d'une église de la bande de Gaza. Le Père Nairouz a écrit : « Auriez-vous agi de même si les ruines s'étaient révélées être celles d'une mosquée ou d'une synagogue ? ». En signe de protestation, il a rendu publique sa décision de boycotter une visite du premier ministre palestinien à Bethléem et Hébron.
-
Khaled Abu Toameh : De nombreux Palestinien chrétiens – et aussi quelques musulmans – se sont associés au Père Nairouz pour exprimer leur dégoût face à cette destruction. Sami Khalil, un chrétien de Naplouse en Cisjordanie a écrit : « Je crois que ce silence confine à la connivence. Mais la question se pose aussi de savoir où sont les spécialistes capables de préserver notre héritage chrétien ? Ou sont les responsables des églises à Jérusalem et dans le reste du monde ? Ou sont passés le Vatican et l'Unesco ? Ou sont les dirigeants et les hommes politiques qui parlent, parlent, parlent d'unité nationale et de préservation du patrimoine historique religieux ?
-
Khaled Abu Toameh : Y aurait-il là une conspiration politique pour mettre fin à notre existence et à notre histoire au Moyen Orient ? ». Anton Kamil Nasser, un autre chrétien a commenté : « peu importe qu'il s'agisse d'une église ou d'un autre monument, il y a là une forme de terrorisme intellectuel et de régression ». Abdullah Kamal, un responsable de l'université Al-Qods de Jérusalem a affirmé : « je suis au regret de constater que le silence qui entoure la destruction de cet héritage archéologique et de ce site historique dans notre pays est l'équivalent d'un crime ». Une chrétienne de Jérusalem est a remarqué : "Honte à nous. Si cela était arrivé sous les juifs, ils auraient transformé le site en musée archéologique ».
-
Khaled Abu Toameh : A l'évidence, la minorité chrétienne qui vit sous la férule de l'Autorité palestinienne et du Hamas n'est pas au mieux de sa forme. Ce n'est un secret pour personne, un nombre croissant de chrétiens en Cisjordanie et à Gaza a le sentiment d'être devenu une cible pour l'Autorité palestinienne et le Hamas. La destruction de l'église byzantine de Gaza n'est qu'un exemple parmi d'autres du manque de respect que l'Autorité palestinienne et le Hamas témoignent aux chrétiens. L'arrestation de Raja Elias Freij, 60 ans, un homme d'affaires chrétien de Bethlehem, par la police de l'Autorité Palestinienne, a également mis en rage la communauté chrétienne de Cisjordanie.
-
Khaled Abu Toameh : L'Autorité Palestinienne affirme que Freij a été arrêté pour avoir menacé un commerçant de Bethléem, ce que lui-même, sa famille et de nombreux autres chrétiens nient vigoureusement. Au cours du dernier weekend, plusieurs chrétiens ont manifesté dans le Square Manger de Bethléem pour exiger la mise en liberté de Freij et accuser l'Autorité Palestinienne de discrimination religieuse. La communauté internationale détourne les yeux de la situation critique faite aux Palestiniens chrétiens. Sans doute parce que personne ne peut accuser Israël de porter atteinte aux antiquités chrétiennes. Si cette politique anti chrétienne se poursuit, un jour viendra où tous les chrétiens autochtones auront quitté Bethléem. Les pèlerins qui visitent le lieu de naissance du Christ devront amener alors leurs propres prêtres pour y conduire la messe, conclut Khaled Abu Toameh (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
-
Michel Garroté, 14 avril 2016
-
http://fr.gatestoneinstitute.org/7848/palestiniens-chretiens-histoire
-
Le journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh, primé à de nombreuses reprises, est basé à Jérusalem. Texte original : "Palestinians : Erasing Christian History" :
http://www.gatestoneinstitute.org/7832/palestinians-christian-history
-

Eurabia – Rien a changé

eurabia-2

   
Depuis la "politique arabe de la France", rien a changé. La France, puis l'Europe, ont développé le concept de "l'Eurabia" avec la Ligue arabe ; puis le concept d'une Europe islamo-compatible avec les Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Résultat : depuis 2015, nous sommes submergés par une migration musulmane massive et nous sommes victimes d'attentats islamiques.
-
A ce propos, dans La Libre Belgique, Joseph Junker écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Rien n’a changé parce que Charlie, et nous tous avec lui, avons continué à confondre liberté d’expression et provocations vulgaires. Et pourtant nous aurions pu nous détacher d’une conception pré-pubère de ce bien si précieux qu’est le droit d’affirmer haut et fort ce qu’on pense être juste. Et pourtant nous aurions pu cesser d’ériger en monument ce qui n’est en réalité qu’un reliquat de gaudriole estudiantine mal évacué.
-
Joseph Junker : Le terrorisme ne doit pas nous faire changer de vie, dit-on ? Eh bien il se trouve que l’indignation profonde qui m’a soulevé le cœur après le lâche et ignoble assassinat des dessinateurs de Charlie n’a pas fait changer la bien faible estime dans laquelle je tenais ladite publication. Las ! Elle a continué à repousser toujours plus loin les frontière de la décence, avec en lamentable point d’orgue la "Une" stupide de la semaine dernière. Et tout a continué.
-
Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’une partie de notre élite a continué d’affecter de croire que c’est en niant un peu plus nos racines, en faisant taire les cloches, en renommant les vacances de pâques et les marché de noël ou encore en retirant les crucifix des écoles catholiques qu’on allait recréer le vivre-ensemble. Comme si accéder aux exigences d’un laïcisme délirant, amalgamer terrorisme islamique, moine bouddhiste et frère catholique, renier tout patrimoine chrétien et endoctriner patiemment nos petites têtes blondes au nihilisme ambiant… pardon les "initier à la citoyenneté" pouvait être de quelque secours que ce soit face au défi posé par le radicalisme ! Et tout a continué.
-
Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’une autre partie de notre élite s’est appliquée à prouver son (in)utilité en nous proposant des gadgets législatifs dispendieux et inutiles, comme si la perpétuité effective et la déchéance de nationalité allaient dissuader des kamikazes de frapper notre pays. N’est-ce pas la même élite pourtant qui refuse de regarder ses responsabilités en face, d’affronter le monstre qu’elle a elle-même créé par son clientélisme, son inconstance et son manque de vision ? N’est-ce pas elle qui toujours se complaît dans un somptueux déni, ne pensant qu’à refiler la patate chaude au gouvernement qui l’a précédé ou suivi ? Et tout a continué.
-
Joseph Junker : Rien n’a changé parce que la Belgique est resté la Belgique : un Etat morcelé, où le moindre débat de fond ou même de forme mène à des discussions sans fin de marchands de tapis… pendant que rien ne se passe. Un Etat où la rationalisation des compétences n'est admissible qu'en la dispersant encore plus ; un Etat où de laborieux compromis sont érigés en dogmes et d'autant mieux observés qu'ils sont incompréhensibles. Un Etat faible, pour un pays qu'on aime. Et tout a continué.
-
Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’après chaque attentat, on a ressorti les bougies, les larmes, les "Je suis...", les "vivre-ensemble", la "solidarité" et les minutes de silence bien nécessaires pour un temps, celui de l'émotion, mais qu'on n’est jamais allé plus loin. Les analyses qu'on aurait dû entendre, les grands débats et les solutions déterminées qui auraient dû s'imposer sont restés submergés sous un pathos nécessaire et compréhensible un temps, mais dont l’omniprésence a oblitéré toute réflexion de qualité. Et tout a continué
-
Joseph Junker : Rien n’a changé parce que depuis toujours, questionner l’assimilation et la radicalisation d’une partie des communautés immigrées est resté un débat miné qui rend suspect celui qui s’avise de l’aborder (accusé de "faire le jeu de Daech"). Rien n'a changé parce qu'aujourd'hui encore il n'est pas toléré d'autre interprétation de ces évènements tragiques que celle qui nous est servie par ceux qui en sont co-responsables. Rien n’a changé parce qu'il n'est pas autorisé de préconiser autre chose que ce qui n'a pas marché jusqu'à présent... et que le débat sur ces questions en devient par conséquent l’apanage de quelques extrémistes de gauche et de droite en mal de castagne. Et tout a continué.
-
Joseph Junker : Rien n’a changé parce que nous nous sommes enfoui la tête dans le sable syrien en refusant de choisir le moins mauvais camp. Nous nous sommes lavés les mains dans l'innocence de ceux qui ne font rien, ou plutôt qui laissent faire le sale boulot par les autres, les (vilains) Russes, les (méchants) Iraniens. Nous n'avons autorisé qu'au compte-goutte nos forces armées à frapper Daech en faisant semblant de ne pas s'allier à leur ennemi dictateur un peu trop encombrant, que nous n’osions ni aider ni combattre. Nous nous sommes indignés de la prise de Palmyre, mais n'avons aidé personne à la reconquérir. Et tout a continué.
-
Joseph Junker : Rien n’a changé parce qu’une moitié de l’Europe a refusé depuis deux ans de voir le réfugié qui frappe à sa porte autrement que comme un importun à qui l'on n'a rien demandé. Rien n'a changé parce que l'autre moitié de l'Europe a versé dans l’angélisme, refusé de voir Cologne ni d’admettre le souci bien réel que cette vague d'immigration apportait au "bien commun". Rien n’a changé parce que ces deux Europe se sont réconciliées dans le dos de leurs citoyens au prix d’un deal sordide avec le Sultan Erdogan. Et tout a continué, conclut Joseph Junker (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté
-
http://www.lalibre.be/debats/opinions/apres-charlie-rien-n-a-change-tout-a-continue-5702284a35708ea2d4324f1d
-

Grand remplacement – Le vrai complot

France-Juppé-Ali-Juppé

   OCI_56PaysEXC

Dans Le Figaro Magazine, Eric Zemmour écrit que le grand remplacement est une réalité en marche qu’on ne peut pas, qu’on ne veut pas arrêter. Personnellement, je préfère écrire que le grand remplacement est une réalité en marche qu’on peut arrêter, mais qu’on ne veut pas arrêter. Oui, le grand remplacement est une réalité en marche que nos gouvernants peuvent arrêter, mais qu’ils ne veulent pas arrêter. Et j'ajoute : si les peuples se réveillent, alors, nos gouvernants reculeront, ils stopperont la marche de ce grand remplacement.
-
J'ajoute aussi que la thèse du grand remplacement n'est pas une thèse complotiste ou conspirationniste, comme l'allègue la gauche (elle qui véhicule si souvent des thèses complotistes et conspirationnistes sur tout et sur rien). Le grand remplacement est une réalité en marche depuis les années 1970 et même avant. Le vrai complot, c'est, plus précisément, le complot mis au point par les dirigeants musulmans, notamment par les dirigeants des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
-
Dans Le Figaro Magazine, Eric Zemmour écrit notamment, à propos du "grand remplacement" : C’est une autre loi publiée le 8 mars dernier. Votée en catimini dans un hémicycle vide. C’est pourtant une révolution silencieuse qui aura des effets énormes, puisqu’elle donne la nationalité française aux personnes vivant en France « depuis l’âge de 6 ans et ayant suivi une scolarité obligatoire en France…lorsqu’elles ont un frère ou une soeur ayant acquis la nationalité française (par le droit du sol).

-
Eric Zemmour ajoute : C’est le droit du sol pour les fratries. Le grand remplacement a d’abord été brocardé comme un fantasme, une peur irraisonnée. Puis la formule chère à Renaud Camus a été dénoncée comme une formule « complotiste ». Et si c’était tout simplement un projet ? Un objectif ? Une réalité en marche qu’on ne peut, qu’on ne veut arrêter, conclut Eric Zemmour dans Le Figaro Magazine.
-
Sur son blog, l’excellente analyste Véronique Chemla a publié, il y a quelques temps déjà, un entretien avec Bat Ye’or intitulé « Interview de Bat Ye’or sur le califat et l’Etat islamique », entretien dans lequel Bat Ye'or nous éclaire, entre autres, sur le grand remplacement et son véritable contexte (extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page) : En 2010 j’évoquais l’aspiration latente à la restauration d’un califat qui manifesterait la puissance mondiale de l’islam et son unité. J’écrivais que l’OCI (ndmg - OCI : Organisation de la Coopération Islamique) semblait reconstituer au XXIe siècle ce califat du fait qu’elle se proclamait le représentant et protecteur de l’ensemble des musulmans, l’oumma. Je citais aussi le livre d’Ali Mérad qui faisait la même analyse et constatait une possible reconstitution du califat sous forme de structure associative comme celle de l’OCI.
-
Bat Ye’or : L’Etat islamique se maintient grâce au soutien de pays membres de l’OCI, notamment le Qatar. L’EI est intégré à l’OCI du moment que certains pays membres de l’OCI approuvent cette stricte application de la charîa et lui apportent financement et soutien. L’OCI compte 56 pays, certains s’opposent à l’EI dont l’Iran et la Syrie, et d’autres le soutiennent. Il est difficile, surtout pour un esprit occidental, de comprendre les manœuvres déroutantes des politiques arabes. Le Qatar accepte des dérogations à la charîa et néanmoins soutient une organisation guerrière, l’EI, appliquant rigoureusement les lois djihadistes, concluait Bat Ye’or (fin des extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page).
-
Bat Ye'or notait également (extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page) : Depuis 1973 l’UE a fondé sa politique sur l’axiome « islam = tolérance, paix, amour ». C’est la base stratégique de cette nouvelle civilisation multiculturelle euro-méditerranéenne liée à l’immigration, représentée même par un parlement dont personne ne connaît les députés, et garante des réconciliations euro-arabe et islam-chrétienté. Cette société euro-méditerranéenne s’est construite sur la promesse de l’éradication d’Israël et son remplacement par la Palestine que l’UE couve jalousement, nourrit, finance et place au centre de son éthique. Elle a embrigadé sa culture, son enseignement, ses médias, ses universités dans cet endoctrinement, lançant ses cerbères contre les récalcitrants et décrétant urbi et orbi où Israël peut construire et où sont ses frontières, précisait Bat'Yeor (fin des extraits adaptés ; voir les diverses sources en bas de page).
-
Oui, comme je l'écrivais au début du présent article : le vrai complot, c'est le complot mis au point par les dirigeants des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique. Au fil des dernières décennies, ils ont dépensé des dizaines de milliards de pétrodollars pour mettre en pratique ce complot, pour en faire une réalité en marche, un grand remplacement.
-
Michel Garroté, 21 mars 2016
-
https://lesobservateurs.ch/2015/03/20/djihad-mondial-et-gigaterrorisme/
-
http://www.veroniquechemla.info/2014/12/interview-de-bat-yeor-sur-le-califat-et.html?m=1
-
http://www.veroniquechemla.info/2014/12/interview-de-bat-yeor-sur-le-califat-et.html
-
http://leve-toi.com/islam-jai-trouve-la-meilleure-interview-de-lannee-par-michel-garrote/
-
http://www.islamisme.fr/le-djihadisme-mondial-et-la-soumission-de-nos-elites/
-
http://www.islamisme.fr/islamisation/www-les4verites-com/
-
http://www.amazon.fr/Le-Djihad-%C3%A0-conqu%C3%AAte-monde/dp/2865532607
-

34 pays islamiques dans une coalition anti-islamique

OCI-2
Ce n'est pas une blague. 34 pays islamiques s'unissent dans une coalition militaire...anti-islamique ! L'Arabie saoudite a annoncé la création d'une coalition de 34 pays musulmans dont l'objectif sera de "combattre le terrorisme militairement et idéologiquement" dans un contexte de montée en puissance de groupes jihadistes. Ni l'Iran, ni l'Irak, ni la Syrie ne font partie de la liste de ces Etats diffusée mardi par l'agence officielle SPA après l'annonce surprise de Ryad. Des analystes ont estimé qu'il était trop tôt pour dire quelles actions cette alliance militaire islamique pourrait entreprendre, alors que l'Arabie saoudite qui la dirige est directement engagé dans une guerre coûteuse au Yémen.

La coalition comprend des pays majoritairement sunnites comme l'Egypte, la Turquie, le Pakistan et le Sénégal. Elle sera dotée d'un centre de commandement basé à Ryad pour "soutenir les opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme", a ajouté SPA. L'alliance témoigne de la volonté du "monde islamique de combattre le terrorisme et d'être un partenaire dans la lutte mondiale contre ce fléau", a expliqué le vice-prince héritier et ministre saoudien de la Défense Mohamed Ben Salmane lors d'une conférence de presse à Ryad.

Des mécanismes seront établis pour "la coordination avec des pays amis épris de paix et des organismes internationaux" afin de soutenir les efforts pour "sauver la sécurité internationale", selon l'agence SPA. "La guerre contre le terrorisme" est "notre guerre", celle "des musulmans contre les terroristes qui commettent leurs actes horribles au nom de la religion", a réagi le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohamad Momani. Pour le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, "le fait que les pays musulmans s'élèvent ensemble contre la terreur" est "la meilleure des réponses à ceux qui s'efforcent d'assimiler la terreur à l'islam".

Les 34 pays du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie de la coalition sont membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), basée à Jeddah, dans l'ouest du royaume saoudien. Certains d'entre, comme l'Arabie saoudite, font déjà partie de la coalition internationale qui, sous la conduite des Etats-Unis, combat le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak. Interrogé sur le point de savoir si la nouvelle coalition se consacrerait à la lutte contre l'EI, le prince Mohamed, fils du souverain saoudien Salmane, a souligné qu'elle allait combattre "toute organisation terroriste qui fait son apparition" dans le monde musulman.

Parmi les pays ou régions confrontés au terrorisme, il a cité "la Syrie, l'Irak, le Sinaï (Egypte), le Yémen, la Libye, le Mali, le Nigéria, le Pakistan et l'Afghanistan". Cette initiative est également lancée après la série d'attentats revendiqués par l'EI ayant frappé la France, le Liban, la Tunisie, la Russie et les Etats-Unis. "Concernant la Syrie et l'Irak, nous ne pouvons mener les opérations (antiterroristes) qu'en coordination avec (les autorités) légitimes dans ces pays et avec la communauté internationale", a souligné le prince Mohamed, dont le pays conteste le régime syrien du président Bachar al-Assad.

Dix autres pays, dont l'Indonésie, le plus grand pays musulman par sa population, soutiennent la nouvelle coalition et pourraient se joindre à elle ultérieurement, a précisé l'agence SPA. L'Azerbaïdjan a dit examiner cette éventualité. "La coalition va combattre le terrorisme militairement, idéologiquement et médiatiquement, en plus de l'effort sécuritaire", a conclu le prince Mohamed, l'un des hommes forts de l'Arabie saoudite. Le royaume saoudien, régi par l'idéologie wahhabite (version rigoriste de l'islam), est régulièrement accusé en Occident de laxisme envers le jihadisme. Certaines personnalités l'accusent même de financer des mosquées et des groupes radicaux.

Le prince Mohamed s'exprimait lors de sa première conférence de presse depuis son entrée au gouvernement, formé en janvier par son père, le roi Salmane, dès son accession au trône à la mort de son demi-frère Abdallah. Le jeune prince incarne la nouvelle politique internationale de Ryad, plus visible et plus affirmée. L'annonce de Ryad intervient alors que les Etats-Unis multiplient les déclarations sur la nécessité de mobiliser des troupes au sol, notamment arabes, pour réussir la guerre contre les jihadistes de l'EI.

Michel Garroté, 16, 12.2015

http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/arabie-ryad-forme-une-coalition-islamique-anti-terroriste-de-34-pays_1745830.html
   

Complot oui mais lequel?



Udo Ulfkotte, journaliste à la très sérieuse Frankfurter Allgemeine Zeitung de 1986 à 2003, confirme ce que nous écrivons depuis longtemps lorsqu’il déclare (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « J’ai été invité par des milliardaires, comme par exemple le sultan d’Oman. Imaginez lorsqu’un homme pauvre comme moi arrive au sultanat d’Oman où la richesse est inouïe. Imaginez qu’en tant que journaliste vous êtes couvert de cadeaux, vous savez qu’on vous achète afin que vous transmettiez l’image voulue et vous savez que la liberté de presse et les droits de l’homme n’existent pas (…) ».

Udo Ulfkotte : « Selon des informations de personnes actives dans le domaine de la sécurité, nous avons un si grand nombre de combattants de l’EI en Allemagne que les services de sécurité ne sont plus en mesure de les surveiller. Qui dit le contraire ment. Nous sommes en possession de nombreux rapports des services secrets de pays voisins. Nous sommes prévenus, mais les politiciens et les médias ont fermé les yeux ».

Udo Ulfkotte : « Il y a un mois, un appel de Hongrie m’a effrayé, consterné. Il y a des migrants en route pour l’Autriche et l’Allemagne, dont on sait pourtant qu’ils sont combattants de l’EI, transportant des explosifs et des armes. (…) Le 30 septembre dernier, la chancelière Merkel a donné de nouveaux ordres pour la présentation des faits au public selon sa conception politique », conclut Udo Ulfkotte (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Par ailleurs, l’historien allemand Matthias Küntzel a récemment déclaré (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « En collaboration avec Hajd Amin el-Husseini, les nazis ont commencé à radicaliser la haine islamique des Juifs. (…) Leur outil principal était la propagande effectuée par la radio nazie diffusée en arabe et en perse tous les jours entre avril 1939 et avril 1945 (…) » (Note de Michel Garroté - L'islam pratique la haine des Juifs depuis qu'il existe ; les nazis n'avaient donc pas besoin de radicaliser la haine islamique des Juifs puisque la haine des musulmans envers les Juifs était déjà et demeure encore une haine radicale).

Matthias Küntzel : « La propagande de la radio nazie s'est arrêtée en avril 1945 mais cette haine antisémite s’est encore diffusée dans le monde arabe après cette date. (…) L’impact du nazisme sur l’islamisme radical a également été ignoré par les occidentaux en partie parce qu’il s’agissait de ne pas vexer les Arabes qui détenaient le pétrole, en partie aussi parce que la gauche n'a pas voulu perdre sa dernière approche anti-impérialiste, le combat contre Israël », conclut Matthias Küntzel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Pour en venir au sujet évoqué dans le titre (« Complot oui mais lequel ? ») et traité dans le présent article, rappelons que la thèse du complot n’est pas morte. Simplement, elle se métamorphose, plus ou moins, au fil des âges. Son fonds de commerce, souvent, reste à peu près le même. Son objectif est toujours identique : inventer un bouc émissaire ; catalyser sur lui une haine viscérale ; éviter tout effort réel au service du véritable bien commun ; masquer les vrais problèmes ; servir une cause absolue dans son principe et absolutiste, voire génocidaire, dans son avènement.

Le protocole des sages de Sion est un « modèle du genre », mais il n’est, hélas, pas le seul. Vitcor Loupan a démontré que Le protocole des sages de Sion est un faux dans les années 1980. Puis, Pierre-André Taguieff a démontré que Le protocole des sages de Sion est à la fois un faux et le plagiat d’une œuvre de fiction, d’un dialogue fictif. Ce pamphlet débilitant, que l’on attribue aux milieux tsaristes en manque de pogrom, est de nos jours un « best-seller » dans le monde arabo-musulman, y compris chez les militants et miliciens du Fatah palestinien.

Le plus « extraordinaire », si l’on peut dire, c’est que ce sont des personnes, chez nous, en Europe, qui affirment que même si ce « protocole » est un faux, ce qu’il annonçait jadis, s’est réalisé aujourd’hui. J’ai moi-même entendu ce genre de bobards lors de mes investigations dans les milieux d’extrême droite, tantôt catholiques traditionalistes, tantôt athées, et, aussi, dans les milieux néostaliniens et les milieux antisionistes.

La thèse des années 1930, sur le « complot judéo-maçonnique mondial », est un autre cas d’espèce. De fait, cette thèse est, jusqu’à un certain degré, un « remake » du Protocole des sages de Sion. La thèse en question, est d’autant plus stupide, qu’il y a infiniment plus d’ex-baptisés catholiques devenus athées que de Juifs dans les loges maçonniques. Le Grand Orient de France est même « judéophobe » dans la mesure où il encourage la migration musulmane de peuplement y compris lorsqu’elle inclut des islamistes antisémites.

Mais du « protocole » au « complot », la même thèse a survécu et survit encore aujourd’hui, quoi qu’en des termes, en apparence, nouveaux. Actuellement, circule la thèse, du « complot mondialiste », soi-disant « orchestré » par des « néo-conservateurs sionistes américains ». Cette version nouvelle, de la même salade, rassemble, pêle-mêle, des révisionnistes, des islamistes, des néonazis, des ultranationalistes, des ultragauchistes anti-impérialistes, des néostaliniens et, certes dans une moindre mesure, certains milieux chrétiens.

Les nouveaux boucs émissaires, ce sont, en vrac, les Républicains américains, l’Eglise catholique, Israël, les libéraux conservateurs, la droite décomplexée, les souverainistes, les patriotes, etc. Sous le prétexte, apparemment « démocratique », de lutter contre le « conservatisme » et le « sionisme » (termes que l’on se garde bien de définir autrement qu’avec des slogans). Il est assez déconcertant, que la plupart des médias, de façon sous-entendue certes, quoi que de moins en moins, véhiculent, notamment en Europe francophone et germanophone, cette thèse du complot mondialiste, néo-conservateur et sioniste. Les termes ne sont pas utilisés tels quels, mais « l’information » va toujours dans le même sens.

Ainsi, les attentats du 11 septembre 2001 seraient un complot orchestré par les néo-conservateurs sionistes américains avec la bénédiction d’Israël. Autre exemple : les Américains auraient « inventé » les armes de destructions massives de Saddam Hussein pour justifier la guerre d’Irak. C’est curieux. En 2007 s’est déroulé le procès de « Ali le chimique ». Ce haut responsable irakien a donné l’ordre de gazer des dizaines de milliers de Kurdes Irakiens avec des armes de destruction massive. Les médias reconnaissent cela. Ils reconnaissent aussi que Saddam Hussein a fait exterminer entre deux et quatre millions d’Irakiens, y compris lors de la guerre Iran-Irak de 1980-1988.

Question : si « Ali le chimique », Saddam Hussein et d’autres dirigeants génocidaires irakiens ont utilisé des armes de destruction massive contre leurs propres citoyens, comment se fait-il « qu’il n’y ait pas » de telles armes en Irak aujourd’hui ? Il se trouve que Saddam a fait creuser d’innombrables caches souterraines dans l’immense désert irakien. Il se trouve que des déplacements suspects, vers la Syrie et l’Iran, ont été photographiés par les satellites occidentaux, peu avant l’intervention américaine en Irak. Il se trouve que les liens entre Saddam Hussein et Al-Qaïda ont été démontrés.

Si les thèses complotistes sont souvent fausses, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y ait pas de complots. Oui, il y a bel et bien des complots. Mais curieusement, nos médias se gardent bien de les dénoncer. Au début du présent article, j’ai cité Udo Ulfkotte et Matthias Küntzel. Leurs déclarations sont pour le moins éclairantes. Les complots et les théories complotistes ne sont pas l’œuvre d’Etats de droits libres et démocratiques. Les complots et les théories complotistes sont l’œuvre des régimes arbitraires, autoritaires et totalitaires. Staline et Hitler ont fomentés des complots et inventé des théories complotistes.

Les dictateurs fomentent des complots. Le régime islamique turc du calife Erdogan fomente des complots. L’Arabie saoudite fomente des complots. Le Qatar fomente des complots. Les monarchies du Golfe dépensent, depuis plusieurs décennies, des milliards de pétrodollars pour préparer le Califat universel. Les monarchies du Golfe achètent les journalistes et les politiciens européens et américains à coups de chèques et de cadeaux. Vous cherchez où se cache le complot du 21e siècle ? Alors tournez votre regard vers l’islam conquérant.

Michel Garroté, 4 novembre 2015

https://lesobservateurs.ch/2015/11/01/medias-comment-on-achete-les-journalistes/

http://www.actuj.com/2015-10/moyen-orient/2516-matthias-kuntzel-les-idees-pronazies-sont-toujours-aussi-vives-dans-le-monde-arabe

   

Les évêques européens se sont-ils convertis à l’islam ?


Vatican-OCI-1


« Comment changent les musulmans en Europe ? », telle était la question (en apparence ambiguë) posée lors de la 4e rencontre des évêques et délégués pour les rapports avec les musulmans en Europe, rencontre organisée par le Conseil des Conférences Episcopales d’Europe (CCEE) à l’abbaye de Saint-Maurice, en Bas-Valais (Suisse), du mercredi 13 au vendredi 15 mai. Une quarantaine de participants, experts (présumés) en « dialogue avec les musulmans en Europe », ont été guidés dans leurs travaux, par le Cardinal Jean-Pierre Ricard (cardinal-archevêque de Bordeaux et ancien vice-président du CCEE de 2006 à 2011).

Le très islamophile cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil Pontifical pour le « Dialogue Interreligieux » était également présent, alors que les évêques se sont interrogés sur une éventuelle radicalisation des musulmans en Europe et sur la façon dont cette question est abordée au sein des communautés musulmanes. Autres sujets qui ont été abordés pendant ces trois jours : la possibilité de promouvoir une « culture du dialogue » entre chrétiens et musulmans ; et les « dynamismes culturels et religieux » des musulmans du continent européen.

La « possibilité de promouvoir » une culture du dialogue ? Autrement dit, cette possibilité reste à promouvoir et elle n’existe pas pour l’instant. Mais dans ce cas, à quoi le dialogue, débuté il y a soixante ans, a-t-il servi durant cette longue période ?

Dans une récente déclaration du Saint-Siège, le même cardinal Tauran a dénoncé une « stigmatisation des musulmans » à la suite des violences commises au nom de la religion (comprenez : violences commises par des musulmans au nom de l’islam). « Continuer à dialoguer, aussi quand on fait l’expérience de la persécution, peut devenir un signe d’espérance. », selon le cardinal Jean-Louis Tauran, qui a réaffirmé sa confiance dans le dialogue avec l’islam en dépit du contexte de violences commises au nom de cette religion. Le cardinal français a ajouté, dans sa déclaration, que le dialogue avec les musulmans est « plus que jamais » nécessaire face à la « radicalisation du discours communautaire et religieux ».

Tauran dénonce, dans ce climat, « une stigmatisation croissante et banalisée des musulmans et de leur religion ». En clair, lorsque Tauran dénonce la « radicalisation du discours communautaire et religieux », il vise non pas les musulmans, mais les autres, puisqu’il dénonce, dans la même déclaration, « une stigmatisation croissante et banalisée des musulmans et de leur religion ». « Dans ce contexte, nous sommes appelés à renforcer la fraternité et le dialogue », a plaidé Tauran, qui fut (hélas) longtemps actif au sein de la diplomatie vaticane : « Les croyants constituent un formidable potentiel de paix », ajoute Tauran. Avec ce torrent d’inepties, on croit rêver…

Michel Garroté, 18 mai 2015

Sources :

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/Les-eveques-europeens-se-penchent-sur-les-rapports-avec-les-musulmans-2015-05-13-1312034

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Le-cardinal-Tauran-estime-le-dialogue-avec-l-islam-plus-que-jamais-crucial-2015-04-22-1305227