Un des «Beatles» de l’Etat islamique plaide coupable devant la justice américaine

[…] Après avoir longtemps plaidé non-coupable, Alexanda Kotey, un djihadiste anglais de 37 ans, membre de l’État islamique, a finalement plaidé coupable jeudi devant une cour américaine. Accusé d’être impliqué dans les meurtres des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, tués en 2014, et celui des travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller comparaît devant le tribunal fédéral d’Alexandria près de Washington pour complicité d’enlèvements et meurtres. À ses côtés, comparaît aussi El Shafee el-Sheikh, 33 ans, un autre membre des « Beatles ».

[…] Alexanda Kotey et El Shafee el-Sheikh ont grandi au Royaume-Uni, où ils se sont radicalisés, avant de rallier l’EI en Syrie en 2012.

Ils sont accusés d’avoir enlevé des otages américains, européens, japonais et syriens de 2012 à 2015, et d’avoir torturé et tué leurs victimes, notamment par décapitation.
Les vidéos des assassinats, diffusées par l’EI à des fins de propagande, avaient choqué le monde entier.

Source : Le Parisien

Voir aussi :
https://americanmilitarynews.com/2021/09/isis-member-pleads-guilty-in-torture-killing-of-kayla-mueller-3-other-americans/
https://www.nytimes.com/2021/09/02/us/politics/isis-beatles-alexanda-kotey.html

Les talibans et l’ÉI se battent pour la suprématie en Afghanistan après le départ des troupes américaines et de l’OTAN

Les talibans se déchaînent depuis que les États-Unis ont annoncé leur intention de quitter l'Afghanistan. Des incidents violents ont été signalés dans plusieurs régions de ce pays déchiré par la guerre.

Si les dirigeants du monde entier ont condamné la violence des talibans, certains y voient néanmoins un moindre mal. De nombreux pays, dont les États-Unis, la Russie et la Chine, comptent sur les talibans pour contrer l’État islamique. L’ÉI a pour projet un djihad mondial sans frontières et vise à établir une entité politique unique regroupant tous les pays musulmans.

Vidéo 5:58, sous-titres en anglais

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Voir aussi : https://lesobservateurs.ch/2021/07/29/nous-sommes-absorbes-par-le-debat-autour-du-vaccin-alors-quune-terrible-invasion-nous-pend-au-nez/

L'Afghanistan dans l'impasse face aux talibans et l'influence de Daech – L’Express, 29.07.2021

Afghanistan : les Taliban ont multiplié les attaques depuis l’accord avec les États-Unis – France 24, 29.07.2021

Afghanistan : Que cache l’avancée fulgurante des talibans? – TdG (abonnés), 14.07.2021

L’Etat Islamique frappe en Irak et en Afghanistan : pourquoi cibler le jour de l’Aïd? – RTBF, 20.07.2021

Afghanistan : la guerre de deux décennies expliquée en 10 points – BBC, 8.07.2021

Plus de 100 000 enfants sont liés à l’État islamique, selon des chercheurs américains

Des registres du groupe djihadiste État islamique (EI) en Irak, saisis sur le terrain par des soldats américains, montrent que plus de 100.000 mineurs étaient enregistrés comme dépendants de membres de l’EI, démontre un rapport publié mercredi.

(…) Les documents étudiés portent sur « 101.850 mineurs liés à au moins un adulte recevant des fonds de l’EI », divisés pratiquement pour moitié entre filles et garçons (50,2 % de fille, 49,78 % de garçons).

Sur le total de cette liste, 16.121 mineurs (soit 16 % du total) sont nés après juin 2014, date d’annonce de la création du califat autoproclamé, et posent donc une question de nationalité, puisque leurs certificats de naissance ne sont reconnus par personne.

Les chercheurs du CTC sont parvenus à déterminer la nationalité d’origine de 76.273 mineurs : la grande majorité (70.213) sont Irakiens. Au total, 57 pays sont représentés.

Plus de 1.200 sont originaires de Jordanie, 654 de Syrie, 380 de Turquie, 375 d’Arabie Saoudite. Parmi les pays européens, les plus nombreux sont les Français (52), puis les Allemands (17).

Les chercheurs du CTC rappellent que ces chiffres sont forcément partiels et que le nombre d’enfants de djihadistes nés ou ayant vécu sous l’emprise de l’EI, en Irak et en Syrie, est forcément supérieur.

« Il est contre-productif de considérer tous les mineurs ayant vécu sous l’emprise de l’EI comme des bombes à retardement ou des agents dormants », estiment les chercheurs du CTC.

Sudinfo.be via fdesouche

Syrie – Assad s’approche de la victoire

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Michel Garroté  --  Le président syrien Bachar al-Assad a pris une option pour la victoire sur ses adversaires qui voulaient le renverser mais il se retrouvera à la tête d'un pays en ruines, estiment les experts. Assad "contrôle la plus grande partie du territoire", ainsi que les zones "les plus peuplées", "et je pense qu'il va continuer à diriger la plus grande partie de la Syrie", déclare Aron Lund, expert de la Syrie à la Century Fondation.
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"La guerre se poursuit mais, stratégiquement, il a défait ceux qui pensaient le déposer et, sauf imprévus, je pense que le gouvernement syrien va reprendre le territoire tranche par tranche". Le régime de Damas a bénéficié de l'appui décisif de la Russie et de l'Iran. Et, avec l'entrée dans la ville de Deir Ezzor (est) contrôlée par le groupe Etat islamique (EI) - quelques mois après avoir bouté les rebelles hors d'Alep (nord) et s'être emparé de larges secteurs dans le désert du sud-est - il contrôle désormais plus de la moitié du territoire.
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Selon les chiffres fournis par le géographe Fabrice Balanche, cela représente les deux tiers de la population de Syrie, évaluée actuellement à quelque 16 millions. Les Kurdes tiennent 23% du pays, l'EI 15% et les rebelles islamiques 12%.
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Position de force :
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L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a été abrupt en affirmant que l'opposition islamique syrienne devait accepter qu'elle n'avait "pas gagné la guerre", tout en demandant au gouvernement de ne pas crier victoire. "Est-ce que le gouvernement, après la libération de Deir Ezzor et de Raqa, sera prêt à négocier et à ne pas simplement crier victoire ?
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Est-ce que l'opposition islamique sera capable d'être assez réaliste pour réaliser qu'elle n'a pas gagné la guerre ?" a-t-il dit. Ces déclarations ont "profondément blessé" (sans blague...) un des chefs de l'opposition, Nasr Hariri, chef de la délégation du Haut Comité des Négociations (HCN), dénonçant des propos "choquants" tout en maintenant sa demande de voir partir Assad au début d'une période transitoire (il rêve, Nasr Hariri).
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Il y a cependant peu de chance que cette requête soit acceptée par le régime au moment où il n'a jamais été autant en position de force depuis le début en mars 2011 du conflit qui a fait plus de 330'000 morts. Son armée contrôle les principales villes et possède une puissance de feu considérable grâce à l'appui de Moscou et Téhéran. "Je ne sais pas s'il va gagner la guerre, mais il a certainement retrouver son allant. Mais, franchement, il regagne le contrôle d'un pays complètement détruit. Je ne sais pas ce que gagner la guerre signifie dans ce contexte", note Maha Yahya, directrice du Centre Moyen-Orient de Carnegie.
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D'autres experts soulignent la fragilité du pouvoir, dans un pays profondément divisé. "Assad restera longtemps mais avec une forte probabilité que persistent des insurrections armées endémiques, pas directement menaçantes pour le pouvoir central mais structurellement menaçantes pour un régime dont les faiblesses - économiques, démographiques, institutionnelles - restent importantes", souligne Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie à l'université d'Édimbourg.
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Chômage à 50% :
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Car si le président Assad est sur la voie de gagner après avoir frôlé la défaite jusqu'à l'arrivée de l'armée russe en 2015, la situation économique est catastrophique avec un chômage touchant 50% de la population active, un taux de pauvreté de 85% et la moitié de la population réfugiée ou déplacée.
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Grâce aux victoires du régime Assad, "il va y avoir une relative éclaircie économique d'environ 18 mois à deux ans, car l'électricité va être réparée par endroits, l'extraction du pétrole et du gaz va pouvoir reprendre", affirme Jihad Yazigi, directeur de The Syria Report, un hebdomadaire économique en ligne sur la Syrie. Mais, "en l'état actuel, je ne pense pas qu'il va y avoir une reconstruction", explique-t-il, en chiffrant celle-ci à "200 milliards de dollars" (environ 166 milliards d'euros).
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Il n'y a pas d'argent dans le pays et les banques ne sont pas en état de s'occuper de la reconstruction car la totalité des actifs des 12 banques syriennes s'élève à 3,5 milliards de dollars. En outre, l'argent des expatriés rentre très peu. Et "ceux qui peuvent financer cette reconstruction comme les pays du Golfe et l'Union Européenne n'ont pas l'intention de le faire", estime M. Yazigi (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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https://fr.news.yahoo.com/assad-rapproche-victoire-pays-ruines-082430368.html
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Le nouveau plan de l’EI pour terroriser l’Europe : l’enlèvement et le massacre d’enfants

Le 11ème numéro de Rumiyah, le magazine de propagande de l’EI, incite à la résistance et à la guérilla urbaine, avec dispersion des forces, attaques violentes, et usure psychologique.

Le texte d’ouverture, révèle , à plusieurs reprises, aux croyants la nature belligérante des Croisés : une véritable dissertation théologique et philosophique sur le concept dogmatique de la justice divine, qui justifie les actions au cours de la vie. Une interprétation qui motive le meurtre, comme une obligation sacrée. (Et certains continuent à prétendre, que l’islam est une religion d’amour et de paix …)

Mais la partie la plus choquante, la plus terrifiante, la plus abjecte, concerne l’exhortation à l’enlèvement et au massacre d’ enfants koufars, de nos enfants. Les monstres de l’EI avaient déjà franchi toutes les limites de l’horreur, même les plus inimaginables, en Syrie et en Irak à l’encontre des malheureux enfants non musulmans, ou considérés comme hérétiques, tombés entre leurs mains d’égorgeurs sanguinaires et sans pitié et aujourd’hui ils promettent le même sort à nos enfants.

Infiltrés parmi les migrants, ces pauvres « réfugiés » reçoivent l’asile fraternel et chaleureux en Occident et peuvent ainsi tranquillement élaborer leur plan visant à semer la terreur et l’horreur dans nos pays. Jamais, au grand jamais, dans l’histoire de l’Humanité, les peuples ont été sciemment livrés en pâture à leurs ennemis par leurs propres dirigeants et ce, au nom du respect des Droits de l’Homme, au nom d’un humanisme dévoyé, des plus criminels, qui privilégie l’ennemi au résistant.

. La valeur tactique du 11ème numéro de Rumiyah

(ou comment ensoleiller une défaite et la transformer en victoire pour ne pas affaiblir le moral des troupes d’Allah et les encourager à poursuivre leur œuvre dévastatrice.)

Les aspirations théologiques et leur réalisation sont beaucoup plus importantes que la gestion permanente de n’importe quel morceau de terre.

L’EI ne visait pas à l’instauration d’un gouvernement djihadiste, mais à l’expérimentation d’un nouveau modèle insurrectionnel, polarisant l’idéologie djihadiste.

Le souvenir de Mossoul continuera à enflammer les cœurs des vrais croyants dans les années à venir.

L’histoire enseigne que la victoire ne se base pas sur la conquête physique du territoire, mais sur l’acharnement à faire plier la force de la volonté de l’ennemi et le désir farouche de le vaincre.

Et l’EI rappelle, que la génération actuelle n’assistera pas à l’accomplissement des prophéties. Il ne reconstituera pas ses forces pour reconquérir les territoires perdus de Syrie et d’Irak, mais annonce d’ores et déjà des actions inspirées du « Dominio Rapido » ( stratégie militaire de domination rapide).

Le véritable rôle de la génération actuelle de djihadistes sera celui de frapper systématiquement l’Occident grâce à l’évolution des loups solitaires en forces insurrectionnelles.

L’ objectif de la propagande (tactique de revendication structurée de manière à donner l’illusion d’une portée globale) dans le court et moyen terme sera celui de continuer à inciter l’expansion du groupe dans les régions où la pénétration djihadiste est relativement faible.

La responsabilité d’entamer la guérilla urbaine a été confiée à la génération actuelle, et ce, dans le but de miner la volonté politique des pays occidentaux , alliés aux ennemis de l’EI .

La direction de l’organisation terroriste islamiste est consciente, que l’élément le plus vulnérable des démocraties occidentales est la volonté du peuple.

. Nous exterminerons les infidèles ou nous mourrons en essayant d’accomplir notre mission.

Les mécréants sont entrés dans Mossoul. Leurs véhicules blindés et leurs chars ont formé de longs convois à perte de vue. Les commandants des croisés ont promis que la bataille se serait terminée en quelques jours. Mais à Mossoul, ils ont rencontré la mort au cours de 8 mois de féroces combats. Et leurs convois ont été détruits. Malgré les pertes, ils continuent à promettre que la bataille de Mossoul sera bientôt terminée. Ce sera l’une des plus grandes batailles, qui passera dans l’histoire comme un exemple de fermeté. Leur honteuse religion ne les sauvera pas. Ils combattent la peur au ventre, car ils savent que ce ne sera pas une bataille comme les autres. Chacune de leur conquête sera rougie de leur sang , chaque lopin de terre sera éclaboussé de leur sang, afin qu’ils ne puissent se réjouir de leurs progrès. Et tandis qu’ils périront, les récits de notre héroïsme feront le tour du monde.

Syrte, Fallujah, Baba et toutes les autre forteresses passeront à l’histoire comme des modèles de fermeté et de foi. L’armée des croisés ne pourra vaincre une force, capable de continuer à infliger des pertes à l’ennemi n’importe où sur la planète. Notre force persistera dans le temps.

L’armée américaine fut défaite en Irak, quand les pertes sur le terrain commencèrent à miner le soutien populaire aux USA. Ils se rendirent alors compte des énormes coûts de leur lutte contre un ennemi invisible.

Seuls quelques soldats croisés sont bien entraînés, les autres n’ont reçu qu’une brève formation. Il n’y aura pas de fin à cette guerre. Soit Allah les anéantira, soit nous serons exterminés dans la tentative de le faire et nous rejoindrons alors dans l’au-delà nos compagnons tombés sur les champs de bataille. (Le lyrisme arabo-musulman dans toute sa fantaisie)

. Le voyage sur le sentier épineux

Dans ce passage, on confirme que le choix du djihad est un parcours de foi sans compromis, dans l’observation des obligations rituelles de nature juridique et politique et des prescriptions, qui règlent la guerre sainte. Il est dédié aux sœurs, qui ont eu la chance de vivre au sein de l’Etat islamique.

Au cours de notre voyage, nous devrons affronter et surmonter des épreuves et des difficultés.. Le sentier d’épines, sur lequel nous marchons, n’est pas la fin , mais le début d’une marche, qui nous conduira à la victoire finale. Sommes-nous prêts à souffrir ? Nos âmes sont-elles prêtes au sacrifice suprême ? Serons-nous forts dans ce parcours de la foi ? Il n’existe pas de sentier épineux, qui ne puisse être parcouru , ni de meilleur trajet pour montrer notre fidélité. (Ou comment transcender poétiquement l’endoctrinement au djihad !)

« Le moment est venu de distinguer et de séparer la vérité des mensonges, les justes des malfaisants, les croyants des hypocrites. Séparer ceux qui ne sont pas fermes dans leur foi de ceux qui perdent l’espoir et se désespèrent. Ceux, qui demeureront justes dans la voie témoigneront, de la victoire finale. »

. Attaquer les églises et verser le sang des mushikrin

Les attaques contre leurs églises ont été bénies par Allah. Mourir en perpétrant ces attaques est un acte solennel, car c’est Allah qui nous a guidés dans ce parcours de la foi.

Tuez les mushikrin, ceux qui attribuent des associés à Allah, (les Chrétiens) partout où ils se trouvent. Capturez-les, assiégez-les et tuez-les. Attendez le moment opportun pour les frapper, mais s’ils se repentent, laissez-les partir, car Allah est miséricordieux. (quelle chance pour nous !!!)

Tuer pour la défense d’Allah est permis, mais les mushikrin devront être épargnés s’ils récitent la chahada et embrassent la véritable foi.

L a formule de la Chahada est très brève : أشهد أن لآ إلَـهَ اِلا الله وأشهد أن محمدا رسول الله (ašhadu an lâ ilâha illa-llâh, wa-ašhadu anna muḥammadan rasûlu-llâh), pouvant se traduire par « J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et j’atteste que Mouhammad est le messager d’Allah ». Cette phrase est murmurée à l’oreille de chaque nouveau né musulman et à celle de chacun au chevet de son lit de mort.

Le sang des mushikrin n’est pas sacré, à l’exception de celui des dhimmis, ayant accepté le Pacte de soumission à la loi islamique. Ces derniers doivent payer un impôt spécial ( la jiziya ) leur assurant la « protection » en vertu du Pacte. Mais, il s’agit là d’ une mesure exceptionnelle et momentanée. (faut pas rêver, la miséricorde d’Allah et celle de ses adeptes fluctuent au gré de leur humeur.) A l’échéance du contrat, leur sang devra baigner la terre. (On reconnaît là toute la grandeur de la miséricorde d’Allah et de ses dignes disciples et leur amour obsessionnel du sang versé.)

Le contrat de protection énumère la liste des conditions imposées par le calife aux non musulmans, justifiées par des citations coraniques.

. Enlever les enfants des koufars et les tuer

Les actions physiques ne sont que le moyen d’atteindre l’objectif spirituel et l’enlèvement d’ enfants d’ infidèles en est un. (Tuer des enfants , quel courage, quelle bravoure digne du valeureux chahid, le martyr selon Allah). L’enlèvement avait été théorisé pour la première fois dans le neuvième numéro.

Dans le 11ème numéro, l’enlèvement des enfants des croisés est soutenu théologiquement.

L’objectif de l’enlèvement n’est pas de demander une rançon, mais de perpétrer un massacre et répandre ainsi la terreur dans le cœur des incroyants. Séquestrez-les, non pour négocier une rançon, mais pour les tuer. Poursuivez votre mission, jusqu’à ce qu’Allah vous rappelle à lui. Les enfants devront être tués avant l’arrivée de la police.

Ne compromettez-pas une opération , si vous ne disposez pas d’une arme à feu, car immense est la récompense pour ceux qui massacrent les croisés avec un couteau. Il suffit d’un peu d’imagination et d’une planification de base. (Cela explique sans doute le nombre croissant de fous d’Allah, ou « déséquilibrés », qui se baladent « pacifiquement » avec un couteau.)

Les otages serviront de boucliers humains et leur massacre distillera la peur dans le cœur des incroyants.

L’objectif d’un enlèvement est la publicité, qui en découle. Dans certains cas, il est opportun de maintenir momentanément les otages en vie, d’informer les Autorités et leur expliquer l’enjeu de la mission, que le soldat de l’EI s’apprête à accomplir, car le but est de créer la terreur. (Quelle délicatesse de leur part !)

. Glorification des martyrs ( à la mode islamique)

Deux pages sont dédiées à la glorification des martyrs, (en d’autres termes des tueurs) à la noblesse du croyant, qui embrasse la voie du martyre.

Un grand espace est dédié au « martyr » du mois : il s’agit généralement, de l’histoire romancée d’un homme, qui a passé sa vie à tuer, exploitant la stupidité des croisés.

. La religion est ce qu’il y a de plus important.

Posséder ou non des armes de destruction massive ne compte pas, seule la religion prévaut.

Tu seras une cible, peu importe ton statut. C’est ta religion qui fait de toi un ennemi des croisés. Et les enfants de tes enfants seront toujours leurs ennemis, car il n’existe pas de compromis.

Nous sommes engagés dans une longue guerre avec les koufars, mais la victoire nous est garantie. Dès lors, oh valeureux guerrier, souviens-toi que tu as été créé pour agir, sans jamais te retourner en arrière, car ta présence sur terre est transitoire. Oh valeureux guerrier, tu as été créé pour passer un bref moment sur terre, avant de rejoindre les jardins éternels. Déclare avec orgueil ton appartenance à la seule religion qui existe, dont la suprématie sur toute autre croyance est absolue.

Ce onzième numéro du magazine de propagande de l’EI est une prose apocalyptique, entièrement dédiée à la résistance et se conclut par un éditorial, intitulé : »Connais ta valeur »

. Connais ta valeur

« Oh, mujahideen, ces paroles ont été écrites afin de reconnaître Ta Valeur, déjà connue de tes ennemis. Avec des Arabes, ils se sont alliés contre vous, oh Valeureux soldats. Qui es-Tu, oh Montagne majestueuse, qui est-tu ? Et grâce à Ta valeur, les croisés sont contraints d’augmenter le nombre de leurs blindés, de patrouiller les mers, de survoler les cieux. Qui es-Tu, oh Valeureux ? (un vil et misérable assassin)

La religion devrait nous unir pour une terre gouvernée par la charia. C’est à Toi de défendre les lieux sacrés. »

Je me pose souvent la question de savoir si nos grands esprits islamophiles, défenseurs virulents de l’islam, religion de paix et d’amour, lisent , sinon le coran, le magazine de l’EI , dont les pieux dirigeants appliquent rigoureusement la loi d’Allah, immuable depuis 14 siècles ? Cette même loi, que l’Oumma – la communauté idéale, la meilleure qui soit, car elle ordonne le convenable et interdit le blâmable – souhaite instaurer, de gré ou de force, à toute l’humanité.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Source : « Il piano islamiste in Europa per rapire (e uccidere) i nostri figli » Il Giornale.it (extraits traduits et adaptés par Rosaly)

 

Vaincre l’islamisme

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Michel Garroté  --  La différence entre islamisme et islam est une différence de degré et non pas une différence de nature. L'islamisme, c'est l'islam en action. Certes, l'islam a connu une courte période laïque, avec des dictateurs non-islamiques en Turquie, en Egypte, en Irak, en Libye, et, encore aujourd'hui, en Syrie. Mais sur 14 siècles d'islam, il y a eu et il y a encore un islam dans sa forme islamique, tels l'Arabie saoudite et le Qatar. Sans compter les dizaines de millions de musulmans qui vivent en Europe.
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A ce propos, sur Causeur.fr, Aurélien Marq, Chargé de questions de Sécurité, écrit notamment : "Dès lors qu’un Etat cède petit à petit aux revendications de l’islam politique, dans l’espoir d’apaiser les communautés les plus virulentes, par peur d’une hypothétique guerre civile, par culpabilité post-coloniale, par haine de soi ou par clientélisme électoral, les islamistes s’estiment victorieux".
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Aurélien Marq : "A leurs yeux, chaque concession n’est pas une main tendue mais une marque de faiblesse qui les encourage à réclamer toujours plus. A poursuivre les attentats, aussi, puisque l’effet de sidération rend leurs cibles vulnérables et que, en Occident du moins, crier aux amalgames et à l’islamophobie leur permet de faire entendre leurs exigences. Réfléchissant sur le long terme, ils vont toujours plus loin mais veillent à ne pas y aller trop vite".
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Ainsi, ajoute Aurélien Marq, "pour vaincre l’islamisme, détruire Daech ne suffit pas. La lutte doit aussi être culturelle. La lutte contre l’islamisme doit être simultanément militaire, policière et culturelle, et même après la chute du califat [l'Etat Islamique, dit "Daech"] elle sera loin d’être terminée".
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Aurélien Marq : "Contrairement à ce qui a trop souvent été dit et écrit, les islamistes ne veulent pas la guerre civile. Ils veulent l’islamisation. La guerre civile n’est éventuellement qu’un moyen d’y parvenir, à condition qu’ils estiment avoir de bonnes chances de la gagner, mais elle n’est pas le seul moyen envisageable. De même, les tensions entre communautés ne sont pas un but en elles-mêmes".
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Aurélien Marq : "L’idéologie wahhabite de l’Arabie saoudite est presque exactement la même que celle de l’Etat islamique, elle est un véritable Etat, possède les lieux saints de l’Islam, et défie ouvertement la communauté internationale en jouant un double jeu que tout le monde connaît mais que peu osent dénoncer", précise Aurélien Marq.
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Voilà pour Aurélien Marq. Pour ce qui me concerne, l'islam a toujours pratiqué, et pratique encore aujourd'hui, le double, voire le triple langage. Ce que les musulmans nous disent en anglais ou en français est une chose. Ce qu'ils se disent entre eux arabe en est une autre. De plus, ils ne pratiquent pas la réciprocité : des revendications musulmanes chez nous oui ; des revendications de la part des non-musulmans en terre d'islam non.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.causeur.fr/guerre-daech-etat-islamique-avenir-44945.html
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Attaque au sarin – Une histoire de Sarrasins

   
Michel Garroté  --  Le 8 avril dernier, Les Observateurs signalaient, que le médecin ayant annoncé "l'attaque au sarin" contre la localité syrienne de Khan Sheikhoun, un certain Shajul Islam, a été poursuivi pour terrorisme au Royaume-Uni. Pourtant, de nombreux médias, loin de remettre en question cet individu, l'ont cité comme une "source".
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Puis, le 26 avril, c'est au tour de la France de raconter que cette "attaque au sarin" contre Khan Cheikhoun, porterait "la signature" de Damas. C'est le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault qui dit cela, lors de la présentation d'un "rapport des services de renseignement français". Concrètement, c'est quoi, "la signature" de Damas ?
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Les médias qui répercutent cette information, ne précisent pas de quels "services de renseignement français" il s'agit. La DRM, service de renseignement des armées ? La DGSE ? On ignore donc de qui émane le "rapport" évoqué par Ayrault.
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Le problème, c'est, aussi, que même si le recours au sarin ne soulevait pas de doutes -- or le recours au sarin soulève des doutes ; certains experts pensent même que l'armée syrienne a bombardé, à l'arme classique, un dépôt de sarin de l'Etat Islamique (EI) -- même si le recours au sarin ne soulevait pas de doutes, écrivais-je, il demeure impossible d'en tirer des conclusions sur l'auteur de l'attaque, sans qu'ait lieu une enquête, sérieuse, indépendante et neutre, une enquête diligentée par une entité non-suspecte de servir les adversaires du régime de Bachar al-Assad et/ou de vouloir, à n'importe quel prix, la destitution et le départ du président syrien.
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La France, pour défendre la thèse de "l'attaque au sarin", dit s'appuyer sur des prélèvements et sur des analyses effectués sur les victimes. Et elle dit avoir étudié "trois aspects-clés" de l'attaque de Khan Cheikhoun : la nature du produit ; le procédé de fabrication ; et son mode de dispersion.
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Selon la France, ce serait surtout le procédé de fabrication du sarin qui permettrait d'incriminer le régime de Damas. Le sarin prélevé à Khan Cheikhoun aurait été comparé avec des prélèvements réalisés, par la France, après l'attaque de 2013  contre la localité syrienne de Saraqeb, attaque "imputée" au régime. Mais en quoi le procédé de fabrication du sarin permettrait-il d'incriminer le régime de Damas ?
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La France aurait récupéré une "munition non explosée" et elle en aurait "analysé le contenu". Elle dit être en mesure de "confirmer" que le sarin employé le 4 avril 2017 serait "le même sarin" que celui qui utilisé dans l'attaque contre Saraqeb le 29 avril 2013. Mais la France n'explique pas le pourquoi du comment. Elle dit simplement : "le même sarin".
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Dans les deux cas (2013 et 2017), de l'hexamine, un "stabilisant", aurait été retrouvé. Ce "procédé de fabrication" serait celui développé par le Centre de Recherches et d'Etudes Scientifiques de Syrie (CERS), affirme la France. Cette dernière affirmation n'est pas très claire : en effet, l'hexamine y est d'abord présentée comme un simple "stabilisant", puis comme un "procédé de fabrication".
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En réalité, les responsabilités sont extrêmement délicates à prouver. En 2016, des d'enquêteurs de l'ONU et de l'OIAC, avaient affirmé, d'une part, que Damas aurait mené trois "attaques au chlore" ;  et d'autre part, que l'Etat Islamique (EI) aurait mené diverses "attaques au gaz moutarde", notamment en 2014 et en 2015. Sarin, chlore, gaz moutarde, hexamine, que de formules techniques, pour finalement peu ou prou de preuves irréfutables.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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L’EI et l’Occident agissent-ils de concert en Syrie ?

   
Michel Garroté  --  Les groupes terroristes de l'Etat Islamique (EI) et du Front al-Nosra, ainsi que la Turquie, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Arabie saoudite et le Qatar agissent-ils de concert en Syrie ? La question peut sembler "conspirationniste" ou"complotiste".
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Pourtant, cette question a tout lieu d'être posée, puisque de toute évidence, les monarques intégristes saoudiens et qataris, soutenus par l'Occident, prônent une forme d'islam bien plus proche de l'islam de l'EI que de l'islam, laïc, du régime syrien.
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En mars dernier, les terroristes islamiques ont attaqué la ville de Hama, au centre de la Syrie, au moment où l'armée gouvernementale progressait à l'est d'Alep et était sur le point d'atteindre Raqqa, le fief de l'Etat Islamique. Cette attaque terroriste -- destinée à protéger L'EI près de Hama, non loin de Palmyre libérée, ainsi que près de Raqqa -- a ralenti l'offensive syrienne.
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En effet, une partie des troupes gouvernementales a dû se rendre à Hama pour repousser l'attaque. Une question se pose à cet égard : pourquoi la coalition internationale qui -- paraît-il -- combattrait l'EI, n'a-t-elle rien fait, pour freiner les terroristes islamiques -- à coups de frappes aériennes -- lorsque ces terroristes islamiques attaquaient la ville de Hama ?
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Une deuxième (et double) question, qui découle de la première (évoquée en début d'article), se pose à son tour : les groupes terroristes de l'Etat Islamique et du Front al-Nosra, ainsi que la Turquie, les États-Unis (et ce malgré le fait que Trump ait succédé à Obama), la France, le Royaume-Uni, l'Arabie saoudite et le Qatar agissent-ils de concert, contre l'armée gouvernementale syrienne, et, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, soutiennent-ils, en fait, l'EI, contre Bachar al-Assad ?
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Régime syrien – On nous dit qu’il serait “stupide”

Photos : combattantes chrétiennes syriennes

   
Michel Garroté  --  Conseiller régional d'Ile-de-France et vice-président du Parti chrétien-démocrate, Franck Margain revient sur les derniers événements qui se sont déroulés en Syrie. Il cible la désinformation opérée et l'imprudence des pays occidentaux (cf. lien en bas de page).
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Cette semaine, après une attaque de l'armée syrienne contre une base islamiste, des images de civils tués ont été diffusées. On nous a dit qu'ils ont été victimes d'un bombardement au gaz de combat sarin. On nous a même dit qu'il n'y avait "aucun doute" sur le type de gaz, et sur le fait qu'il ait été utilisé par l'armée. A la suite de cela, les Etats-Unis ont mené un bombardement sur une installation militaire syrienne, soutenus par le gouvernement français.
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Il s'agirait de l'odeur caractéristique du gaz sarin. Mais le gaz sarin est inodore
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Aujourd'hui en France, nous sommes une population plutôt bien instruite, caractérisée par un esprit dit cartésien. Quand une information nous est livrée, nous ne la prenons pas pour argent comptant, sans réfléchir, surtout quand elle est de nature à affecter notre destin national. Or dans le dernier développement de cette affaire syrienne, tout semble poser problème. Face au flot de désinformation, il est nécessaire de prendre du recul, et de se poser les bonnes questions.
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D'abord, ces images qui nous sont diffusées proviennent d'une zone contrôlée par les djihadistes. Qui les a donc tourné et diffusé ? Dans les divers témoignages de secouristes, on nous a répété qu'il s'agit de l'odeur caractéristique du gaz sarin. Mais le gaz sarin est inodore ! Alors de quel gaz s'agit-il ? L'armée syrienne est désormais dans une position victorieuse. Et dans le combat en question, il n'y a manifestement aucun intérêt tactique à l'utilisation du gaz de combat. Pourquoi aurait-elle pris le risque d'utiliser une arme inutile, prohibée, qu'elle a elle-même officiellement abandonnée sous contrôle international ?
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Actuellement en position de force, quel serait l'intérêt du régime ?
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Le gouvernement syrien est en position politique de force. Il a regagné le contrôle des principaux points de son territoire. Il est soutenu par la Russie et la Chine. Les déclarations américaines indiquaient justement que son renversement n'était plus une priorité. Alors, pourquoi irait-il faire précisément ce qui pourrait l'affaiblir sur la scène internationale ? On nous rétorque que c'est par stupidité. Qui pourrait croire un seul instant qu'un système politique qui a résisté à une guerre aussi longue, aussi puissante, internationale, menée contre lui, soit stupide ?
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Les mêmes qui nous parlent aujourd'hui d'attaque chimique, nous en avait aussi parlé en 2013. A l'époque, le président François Hollande voulait aussi déclencher sa petite guerre. Mais les Etats-Unis avaient stoppé ses velléités de va-t-en-guerre, dévoilant au monde son impuissance. Puis, après enquête, il s'est révélé que c'étaient les mercenaires islamistes qui avaient utilisé le gaz. Alors comment les croire aujourd'hui ?
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Adapté et mis en page par Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.valeursactuelles.com/monde/syrie-le-gaz-sarin-nouvel-archiduc-francois-ferdinand-78973
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Syrie: frappe de la coalition contre un dépôt d’armes chimiques de l’EI

Un lecteur nous propose (merci à Michel) :

La coalition internationale a porté mercredi une frappe contre un dépôt d’armes chimiques appartenant à Daech à Deir ez-Zor, faisant des centaines de victimes, a annoncé l’État-major syrien. L’incident prouve que les terroristes possèdent des armes chimiques, affirme l’armée syrienne.

Suite

Les six terroristes les plus recherchés au monde

   
Michel Garroté  --  La mort présumée du numéro deux de l’État islamique (EI), Ayad Hamid al-Jumaili, a été annoncée par les médias. Derrière ce nom se cache l’un des dirigeants de la terreur islamique. Qu’ils se revendiquent de l’État islamique, d’Al-Qaïda, des Shebab ou de Boko Haram, découvrez ci-dessous les visages et le « CV » des six terroristes musulmans les plus recherchés au monde (voir lien vers source en bas de page).
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Ayad Hamid al-Jumaili
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Le numéro 2 de l’État islamique, Ayad Hamid al-Jumaili, occupant notamment le poste de ministre de la Guerre et de suppléant du leader de l’organisation terroriste Abou Bakr al-Baghdadi, aurait été tué samedi, rapportent les médias irakiens. Il aurait été tué par une frappe aérienne alors qu’il se trouvait dans une maison abritant plusieurs responsables de l’État islamique, précisent les rapports locaux citant les renseignements militaires irakiens.
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Sous les ordres de Saddam Hussein. Jumaili serait originaire de Falloujah (Irak). En décembre 2015, l’agence de presse Reuters avait déclaré que Jumaili était le chef d’une unité de sécurité interne de l’EI, connue sous le nom d’Amniya. Il a précédemment servi comme agent de renseignement dans l’armée irakienne sous les ordres de Saddam Hussein. Le poste de ministre de la Guerre de l’EI est devenu vacant déjà à plusieurs reprises dans le passé notamment en juillet 2016 après que l’aviation américaine a bombardé un lieu de rencontre des dirigeants de l’EI.
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Il a succédé à « Omar le Tchétchène ». Parmi les islamistes morts se trouvait le Géorgien Abou Omar al-Chichani, de son vrai nom Tarkhan Batirashvili, qui était alors ministre de la Guerre. Chichani, connu sous le surnom de « Omar le Tchétchène », faisait partie des membres de l’État islamique les plus recherchés par les Etats-Unis et une prime de cinq millions de dollars avait été offerte pour sa mort.
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Abou Bakr al-Baghdadi (État islamique)
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Le chef de Daech. Traqué par les forces spéciales américaines, Abou Bakr al-Baghdadi, leader de l’État islamique, a fui Mossoul à l’approche des troupes irakiennes vers la « capitale » de l’EI. Selon des sources militaires américaines et irakiennes, le « calife » se cacherait plus au sud-ouest, dans le désert le long de la vallée de l’Euphrate, protégé par des tribus sunnites loyales à Daech. La zone irait de la ville de Baaj à al-Boukamal à la frontière syrienne.
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Cet Irakien de 43 ans, aussi baptisé Abou Dou’, a supervisé toutes les opérations de l’État islamique (EI). La construction de son réseau daterait de la période de sa détention, de 2005 à 2009, dans le camp de Bucca, en Irak, où des centaines de djihadistes ont été enfermées, depuis 2003.
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Impliqué dans plusieurs attaques meurtrières. D’après le gouvernement américain, al-Baghdadi a pris part personnellement à une série d’attaques meurtrières en Irak depuis 2011, et serait impliqué dans l’évasion, en juillet 2013, d’au moins 500 détenus « terroristes » de la prison d’Abou Ghraïb et de Taji. 41 personnes avaient péri dans cette attaque. En mars 2013, une attaque kamikaze sur le ministère de la Justice irakien, menée par al-Baghdadi, avait fait 20 morts.
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Rejeté par l’armée irakienne. Selon certains biographes, il aurait été refusé dans l’armée irakienne, en dépit de son appartenance au sunnisme (confession historiquement valorisée dans les hauts grades militaires irakiens), à cause de sa myopie. Il porte normalement des lunettes. Plus récemment, al-Baghdadi aurait appliqué la « théologie du viol » sur Kayla Mueller, une otage américaine retenue par l’EI depuis août 2013 et tuée en février 2015 dans un bombardement jordanien. Le calife de l’EI l’aurait épousée afin d’abuser d’elle plusieurs jours. Sa tête est mise à prix par le gouvernement américain : 10 millions de dollars offerts à qui mènera à sa capture.
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Mokhtar Belmokhtar, commandant d’Al-Qaida au Maghreb islamique
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Peut-être mort. Le djihadiste d’origine algérienne Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a été visé par une frappe aérienne en Libye, et est peut-être mort depuis novembre. Il a déjà été donné pour mort à plusieurs reprises, notamment en juin 2015 lors d’une frappe américaine en Libye. Ancien membre du GIA. Les États-Unis ont mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars. Il est un vétéran du djihadisme. Né en juin 1972 à Ghardaïa (Algérie), aux portes du Sahara, il a combattu très jeune en Afghanistan en 1991, où il a perdu un œil, d’où son surnom, « le Borgne ». Il a fait partie du Groupe islamique armé (GIA, démantelé en 2005), puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une dissidence du GIA soutenue par Ben Laden, qui deviendra l’AQMI, et avec lequel il entretiendra des rapports conflictuels. Mokhtar Belmokhtar est le chef du groupe Al-Mourabitoune qui a mené de nombreuses attaques sanglantes dans la région du Sahel. Il milite pour une grande coalition avec les djihadistes du Niger, du Tchad et de Libye.
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Abubakar Shekau (Boko Haram)
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Donné pour mort ou capturé, mais… Successeur de Mohamed Yusuf à la tête du groupe armé islamiste Boko Haram (« L’Occident est péché »), Abubakar Shekau a été donné trois fois pour mort par l’armée nigériane. Mais, à l’automne 2014, il est réapparu dans une vidéo (dont est extraite l’image ci-dessous). Plus récemment, sa capture a été annoncée. Mais, à chaque fois, qu’il a été annoncé capturé ou mort, il est réapparu comme pour narguer les autorités nigérianes.
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Des meurtres de masse. Principalement implanté dans le nord-est du Nigeria, Boko Haram aurait tué plus de 7 000 civils et enlevé 500 femmes et filles depuis 2009, selon l’ONG Human Right Watchs. Le groupe frappe régulièrement dans le nord du Nigeria, près du lac Tchad n’hésitant pas à brûler des villages entiers et à commettre des meurtres de masse. Depuis plusieurs mois, une coalition de l’armée tchadienne et nigériane les repousse. Les États-Unis ont mis 3,5 millions d’euros sur sa tête.
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Jehad Serwan Mostafa (Shebab)
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Un « geek » américain. Mostafa est un citoyen américain qui a vécu à San Diego, en Californie, avant de se rendre en Somalie en 2005. Son profil « geek » en fait l’un des acteurs puissants de la propagande islamiste sur Internet.
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Recherché par le FBI. Il avait pour habitude de prier au Centre islamique de San Diego, à Clairmont, avec ses parents, dont sa mère, une enseignante. L’imam qu’il fréquentait l’a décrit comme un croyant respectueux et calme. Il est poursuivi pour sa participation présumée aux actions terroristes de l’organisation Al-Shebab, basée en Somalie. Mostafa aurait été marié à une Somalienne. Diplômé d’une université californienne, il est activement recherché par le FBI, qui offre 5 millions de dollars pour toute information menant à sa capture. Al-Shebab est l’aile militante du Conseil des tribunaux islamiques somaliens qui ont pris la majeure partie de la Somalie du Sud dans la seconde moitié de 2006.
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Qasim Al-Raymi (Al-Quaïda au Yémen)
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Commandant d’Aqpa. Le Yéménite a été l’un des commandants d’Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule arabique) depuis sa fondation, en 2009, et a joué un rôle proéminent dans le maintien de l’allégeance d’Aqpa à Al-Qaïda au lieu de l’État islamique, lorsque les deux ont été séparés en 2014.
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Impliqué dans des attentats suicides. Il a été l’un des treize chefs à s’échapper en 2006 de prison lors d’une attaque. Depuis, il a été impliqué dans l’organisation d’attentats suicides dans la province de Marib, en 2007, qui a tué huit touristes espagnols et leurs conducteurs. Al-Raymi est connu comme l’un des comploteurs qui en 2009, projetait de mener un attentat dans un avion contenant 289 personnes aux États-Unis. Le kamikaze, Omar Farouk Abdulmutallab, avait été maîtrisé par des passagers avant qu’il ne déclenche l’attaque.
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Sa capture mise à prix. Depuis 2009, il est apparu plusieurs fois dans des vidéos d’Al-Qaïda. En 2013, il s’est publiquement excusé pour une attaque qui a détruit un hôpital yéménite et tué 52 personnes. L’assaut n’aurait pas été commandé. La mise à prix, pour la capture du chef d’Aqpa, est fixée à 5 millions de dollars (voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/977/reader/reader.html?t=1491238773332#!preferred/1/package/977/pub/978/page/4
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Quand les USA, Israël, la Russie et la Chine coopèrent

Chine-1

   
Michel Garroté  --  Je l'avais annoncé, photos et preuves à l'appui, en 2015, sur lesobservateurs.ch : la Chine s'engage contre l'Etat Islamique. Pourquoi ? Notamment parce qu'au sein de l'Etat Islamique, en Syrie et en Irak, il y a des terroristes ouïghours, des musulmans du Xinjiang chinois, soutenus par le régime islamique turc.
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Le Xinjiang, immense territoire chinois frontalier des Etats musulmans d'Asie centrale, est le théâtre de fortes tensions entre Hans, ethnie chinoise, et Ouïghours, musulmans turcophones constituant la principale ethnie de la région. Le Xinjiang a connu ces dernières années une recrudescence de troubles meurtriers, perpétrés par des terroristes islamistes soutenus par le régime islamiste du président autocrate turc Erdogan, régime également actif en Syrie.
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Autre point important : le conflit en Syrie oblige l’Europe - ou tout au moins devrait obliger l’Europe - à se rapprocher de la Russie et de la Chine, en dépit de nos divergences. J’ajoute, même si je l’ai déjà écrit plusieurs fois, que nous devrions traiter, non pas séparément, mais dans une seule et même négociation, la question syrienne, la question iranienne et celle du Donbass.
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Etats-Unis, Israël, Russie, Syrie et Iran :
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Les Etats-Unis, la Russie et Israël sont parvenus à un consensus sur la menace posée par les forces pro-iraniennes en Syrie. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou est parvenu à une entente avec Washington et Moscou selon laquelle les forces pro-iraniennes, y compris le groupe terroriste libanais Hezbollah, constituent effectivement une menace létale, existentielle, pour l’État juif.
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Les trois pays ont convenu que les forces pro-iraniennes auraient besoin que leurs mouvements en Syrie soient restreints, menant finalement à leur expulsion du pays déchiré par la guerre. Israël mène des frappes militaires en Syrie, y compris des attaques aériennes sur des convois armés par le Hezbollah, afin de contenir la menace. Dans le même temps, la Russie retire ses forces dans les régions du sud de la Syrie, laissant le régime d’Assad prendre le pouvoir. Israël espère que la pression exercée par Washington et Moscou aidera à affaiblir les entités militaires pro-iraniennes au point où elles peuvent être entièrement retirées de la Syrie.
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La Russie et la Libye :
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Même si les sociétés de mercenariat sont interdites en Russie, elles demeurent un levier pratique pour le pouvoir, dans le cadre de la nouvelle doctrine de guerre hybride. Seule condition : disposer d’une domiciliation offshore. Baptisées Chastnye Voennie Kompaniy ou encore ChVK pour les initiés, l’une d’entre elles, OSM, dirigée par l’ancien colonel des Spetsnaz Dimitry Utkin, alias "Wagner", avait attiré l’attention des médias occidentaux l’année dernière en raison de son implication dans le conflit ukrainien et syrien, et de son extrême proximité avec les forces spéciales russes.
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Ainsi ses hommes étaient entraînés sur la base de Molkino près de Krasnodar, connue pour héberger la 10e Brigade de Spetsnaz, et placés sous les ordres de celle-ci. Un entraînement que pourraient jalouser la plupart des membres des forces spéciales occidentales, puisqu’un simple soldat pouvait tirer quotidiennement pas moins de quinze missiles antichars Kornet.
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OSM a permis au Kremlin non seulement de mener des opérations clandestines tout en niant l’implication des forces russes, mais surtout d’épargner son opinion publique traumatisée par la guerre en Tchétchénie en ne comptabilisant pas les pertes de ces mercenaires qui se battent souvent en première ligne. D’ailleurs Dimitry Utkin a participé à la réception du Kremlin consacrée aux héros de la Russie en présence de Vladimir Poutine, le 9 décembre dernier.
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Il est de plus en plus difficile d’identifier la présence de ces combattants sur les théâtres d’opérations en raison de l’attention portée aux mesures de "secops" (faux papiers, téléphones chiffrés, mimétisme vestimentaire des forces spéciales).
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Il semble qu’une autre société soit actuellement présente en Libye : enregistrée comme société de sécurité au registre du commerce des îles vierges britanniques, la société RSB, dirigée par Oleg Krinitsyn, aurait déployé plusieurs unités de déminage autour de Benghazi sur le territoire contrôlé par le maréchal Haftar. Près de 22 combattants, portant les tenues caractéristiques des forces spéciales et disposant de mini-drones de la société russe Zala, ont été photographiés le 13 mars dernier sur la base aérienne de Sidi Barrani à la frontière égypto-libyenne. Après un démenti de l’état-major russe, Oleg Krinitsyn a reconnu qu’il s’agissait de ses hommes.
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S’il semble difficile d’évaluer le nombre de mercenaires russes déployés en Libye, il pourrait s’avérer considérable puisque dans la brochure publicitaire remise au maréchal Haftar, RSB affirme disposer d’un "Book" de 2'000 anciens militaires et de nombreux contacts locaux. Avant 2011, Khamis Khadafi, en charge des forces spéciales libyennes, avait eu recours à de nombreux conseillers issus des troupes aéronavales du GRU (le service secret militaire russe) et surnommés les "Batmen" (en raison du symbole tatoué sur leur épaule). Des conseillers qui ne faisaient pas mystère de leur passé puisque certains d’entre eux avaient joué le rôle de facilitateur au profit de certains électroniciens occidentaux.
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La Chine et la Syrie :
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Assad a récemment confirmé que les services syriens et chinois travaillent ensemble pour combattre les Ouïghours. Environ 3.000 membres de la minorité musulmane de la région autonome Ouïghoure du Xinjiang ont rejoint les rangs d'Al-Qaïda et de l'Etat islamique (EI) dans la guerre en Syrie. La Chine, qui craint leur retour et ses conséquences pour la sécurité des citoyens chinois, a déjà approché Bashar Al-Assad à ce sujet pour s'assurer de leur neutralisation. Ces ressortissants chinois partis combattre en Syrie sont des Ouïghours, un peuple turcophone et musulman sunnite habitant la région autonome Ouïghoure du Xinjiang, ancien Turkestan oriental, en Chine et en Asie centrale.
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Si la Chine n'accordait auparavant peu d'importance à sa politique en Syrie, les circonstances actuelles ont changé les priorités de Pékin. "L'arrivée de dizaines de milliers de citoyens chinois combattant et vivant dans le pays accélère la nécessité de les surveiller. Et nous comprenons qu'ils préfèrent les neutraliser sur le sol syrien, afin d'empêcher leur retour sur le territoire chinois", a révélé un rapport du Mossad israélien. Pour parvenir à ses objectif, Pékin doit chercher le soutien de ceux qui sont actifs sur le terrain et avec qui il entretient de bonnes relations, c'est-à-dire la Russie, l'Iran et le régime d'Assad.
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Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a affirmé que la Chine est prête à coopérer avec les parties concernées, dont la Syrie, pour lutter contre les activités transfrontalières des Ouïghours. De plus, la diplomatie chinoise a fait savoir que Pékin était intéressé à prendre part à la reconstruction de la Syrie dès que possible. Parallèlement, Assad a fait savoir que de nombreux experts chinois sont déjà sur place pour aider à la réhabilitation.
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Le rapport relève que les services de sécurité chinois ont fait un effort considérable pour stopper la sortie illégale des Ouïghours, et malgré le blocage de la route du Pakistan, des dizaines de milliers d'entre eux ont réussi à s'enfuir par la frontière sud, cherchant à atteindre la Turquie. En raison de leurs origines turques, la Turquie aide ceux qui veulent se rendre sur leur territoire, ce qui crée des tensions grandissantes entre Ankara et Pékin.
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Le TIP (Parti Musulman du Turkestan), à l'origine de cette fuite d'Ouïghours vers la Syrie, a partagé des vidéos de combattants en Syrie en juin 2013 et a appelé la minorité musulmane au djihad. Le TIP est une organisation séparatiste Ouïgoure qui procède principalement en dehors du territoire chinois. Au début de la guerre "civile" syrienne, la Chine avait fait un principe de ne pas se positionner en faveur d'une des parties. Une position qu'elle a reconsidérée en 2015 pour se ranger derrière le leader syrien. Les délégations chinoises, dont l'armée, ont commencé à arriver à Damas pour étendre leur aide en Syrie.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.europe-israel.org/2017/03/les-etats-unis-et-la-russie-pret-a-aider-israel-a-liberer-la-syrie-des-milices-pro-iraniennes-du-hezbollah/
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http://www.ttu.fr/libye-mercenaires-de-poutine/
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https://www.i24news.tv/fr/actu/international/asie-pacifique/141259-170328-des-milliers-de-djihadistes-chinois-partent-combattre-en-syrie
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A propos d’Alep – La vérité si je mens

   
"L’Occident a perdu son honneur à Alep" (selon nos médias). "Je demande pardon au peuple d'Alep" (encore selon nos médias). "Avec la chute de l'ex-capitale économique de la Syrie, dans l'indifférence de la communauté internationale, c'est le dernier symbole d'une possible alternative à la dictature du régime d'Assad qui s'effondre" (toujours selon nos médias). J'aimerais, pour commencer, signaler que les rebelles islamistes empêchent les civils de quitter les quartiers assiégés d'Alep-Est et qu'ils s'en servent comme boucliers humains.
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Rebelles islamistes à Alep qui sont notamment membres du Fatah al Cham, du Ahrar al-Sham, du Fastaqim, du Noureddine al-Zenki, du Sultan Mourad et du Jabha Shamya, bref, des allumés aussi aimables que l'étaient, il n'y a pas si longtemps que ça, ceux d'al-Qaeda (qu'ils ont évincé d'ailleurs...). Quant à Barack Hussein Obama, il a jeté définitivement l’éponge devant les terribles images en provenance d’Alep et il a préféré prendre des vacances avec sa famille dans l’archipel d’Hawaï, comme l'écrit Freddy Eytan dans Le Cape.
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Je note, par ailleurs, qu'à l'ONU, une journaliste a démonté la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie. Sa démonstration a eu lieu lors d'une conférence de presse ayant pour thème « Contre la propagande et le changement de régime en Syrie ». Etaient invités à y participer les journalistes et activistes internationaux. Parmi les participants, la journaliste canadienne Eva Bartlett, qui s'est plusieurs fois rendue en Syrie depuis 2014, travaillant à y recueillir les témoignages directs des habitants de ce pays.
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Ci-dessous, je publie un certain nombre d'analyses sérieuses (parfois un peu longues...) et de commentaires (judicieux...) sur ce qui c'est vraiment passé - et se passe encore - à Alep.
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Ainsi, le Père Ziad Hilal, chargé des projets de l’AED en Syrie (donc sur place), qui est interviewé (ci-dessous, extraits de l'interview ; voir lien vers source en bas de page) :
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Quelle est la situation actuelle à Alep ? Le cessez-le-feu est-il respecté ?
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Père Ziad Hilal - Non, après une trêve, les combats ont visiblement repris. Nous entendons des bombes et des tirs de roquettes à une distance relativement faible. Non loin de nous, il y a deux secteurs où se sont retranchés les rebelles qui ne veulent pas capituler. Jusqu’à maintenant, nous continuons d’entendre des combats.
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Et dans votre secteur ?
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Père Ziad Hilal - Dans notre secteur, les choses sont calmes. Beaucoup de gens ont quitté l’Est de la ville pour venir à l’Ouest. De nombreuses organisations sont sur place pour les aider. Il a fait très froid aujourd’hui. Mais il y a tout juste quelques jours, notre couvent a été l’objet d’une attaque. Samedi soir, vers 18 heures, une roquette a explosé dans notre bâtiment, causant des dégâts matériels. À cette heure-là normalement, nous célébrons la messe dans notre église, mais ce samedi-là, nous participions à une retraite chez une congrégation de religieuses. C’est ce qui nous a sauvés.
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Comment évaluez-vous la situation à Alep-Est actuellement ?
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Père Ziad Hilal - Pour la première fois depuis cinq ans, j’ai pu visiter aujourd’hui la partie Est de la ville et me faire une idée de la situation, en particulier dans le quartier chrétien de Al-Midan. Le spectacle qui s’offre à vous est celui d’une destruction totale. Notre centre Saint-Vartan est lui aussi très endommagé.
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Les médias font état de massacres de la population civile par l’armée syrienne et ses alliés…
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Père Ziad Hilal - J’ai des doutes quant à ces récits. Il existe peut-être des cas isolés, mais nous n’en avons pas entendu parler ici. Il faut savoir que ces temps-ci, on diffuse beaucoup d’informations erronées et aussi de fausses images. Les organisations sur place comme la Croix Rouge n’ont pas diffusé ce genre de nouvelles jusqu’à présent. Le problème est que les gens tendent à exagérer alors qu’aujourd’hui justement, il ne faut pas provoquer, mais au contraire garder son calme. Il importe maintenant d’encourager les gens à s’accepter mutuellement et à oser la réconciliation.
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Voyez-vous des signes de cette réconciliation ?
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Père Ziad Hilal - Pas encore. Nous avons détruit la ville parce que jusqu’à maintenant, nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord dans le dialogue. Nous avons perdu notre civilisation et détruit notre histoire ! Pourquoi ? C’est une tragédie.

Beaucoup de Syriens accusent les puissances étrangères d’être le principal responsable de la guerre…
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Père Ziad Hilal - Nous ne devons pas montrer les autres du doigt : ce sont d’abord nous-mêmes qui sommes responsables. Il faut néanmoins dire que les médias jouent un rôle déplorable dans cette guerre. Ils provoquent les deux parties et les montent l’une contre l’autre. Ces provocations doivent cesser.
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Maintenant que la partie Est de la ville est quasiment vide, y a-t-il selon vous l’espoir d’un rapprochement ?
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Père Ziad Hilal - La bataille d’Alep a été acharnée. La plupart de la ville est totalement détruite et la simple obtention d’un cessez-le-feu a déjà été un malheureux jeu de patience. Mais nous devons garder espoir, pourquoi sinon sommes-nous encore là ? Alep a connu bien des conquérants au cours de son histoire. Des milliers de personnes y sont mortes et elle a été détruite à plusieurs reprises. Et elle s’est pourtant toujours relevée. Gardons espoir.
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Y a-t-il quelque chose que l’Occident peut faire aujourd’hui ?
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Père Ziad Hilal - Avant tout : cessez les provocations. Appelez les hommes politiques à la raison pour qu’ils recherchent un discours modéré et la réconciliation. Le Proche Orient doit devenir une région paisible où tout le monde cohabite pacifiquement. Il deviendra sinon un enfer pour nous (fin de l'interview ; voir lien vers source en bas de page).
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Par ailleurs, lors d'une conférence, la journaliste canadienne Eva Bartlett a été interrogée par son collègue (gauchiste) norvégien du journal 'Aftenposten'. Il cherchait à comprendre comment elle pouvait accuser nos médias de mensonges sur la situation en Syrie. Deux minutes ont suffi à Eva Bartlett pour faire voler en éclats le mythe de la crédibilité des médias (https://youtu.be/0DZSPy5KkWg).
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Sur LSB, Paula Corbulon écrit (extraits adaptés) : En France, les réalités sont non seulement totalement ignorées des medias du régime socialiste, mais noyées sous une avalanche de bobards hystériques, qui marquent le désarroi de l'oligarchie hors-sol devant un échec, au moins temporaire, de sa campagne de déstabilisation de la Syrie, conclut Paula Corbulon.
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De son côté, Olivier Hanne, cité sur LSB, écrit notamment (extraits adaptés) : Le désastre diplomatique français au Proche-Orient est lié à l’irréalisme de notre politique depuis 2011, laquelle a toujours voulu défendre les principes du droit contre Bachar al-Assad, sans prendre en compte les réalités du terrain et la complexité des sociétés concernées. La France est le seul pays, avec l’Arabie Saoudite, à avoir toujours voulu le départ du président syrien. Cette opiniâtreté a coûté à la France sa place dans la région, puisqu’elle a été dépassée par le dynamisme russe et le pragmatisme américain. En fermant son ambassade à Damas et en refusant toute négociation, même parallèle, Paris s’est privé de tout levier semi-officiel en Syrie et a dû se rabattre sur les groupes rebelles qui, dès 2012, étaient tous pénétrés par l’idéologie djihadiste.
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Contre Bachar, la France a démontré l’usage d’armes chimiques et a défendu cette position même après avoir été lâchée par les États-Unis, puis elle a utilisé la qualification de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, ce qu’elle n’a fait ni envers le régime irakien qui a pilonné les villes sunnites en 2012-2013, ni envers Riyad pour son action au Yémen ; contre Bachar, la France a refusé de frapper les troupes de Daech qui se sont emparé de Palmyre en mai 2015 puis à nouveau en décembre 2016, et elle ne l’a pas fait justement pour ne pas être accusée d’aider le régime, même indirectement ; contre Bachar, la France a soutenu la rébellion kurde dans le nord de la Syrie, quitte à fragmenter le pays et à fermer les yeux sur les exactions commises par certains groupes kurdes ; contre Bachar, la France a même fourni des armes à des groupes constitutifs de l’alliance Jabhat al-Nosra ; contre Bachar, la France a permis à l’Arabie Saoudite de financer la mouvance djihadiste de Syrie, la même qui a empêché par la terreur les civils de quitter Alep lorsque les Russes ont ouvert des corridors humanitaires ; contre Bachar, la France a laissé toute latitude à l’Arabie Saoudite pour conduire une coalition au Yémen du Nord afin d’y écraser dans le sang la rébellion des Houthis, faisant plus de 30'000 morts ; contre Bachar, la France a fermé les yeux sur les manœuvres turques visant à s’implanter sur la frontière syrienne.
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Accuser la France de ne pas s’être investie dans le dossier syrien est une ineptie et un mensonge. Certes, la France a d’abord parlé et n’a agi qu’indirectement. Mais qu’est-ce que les experts interrogés par Le Monde souhaitaient de plus ? Une intervention militaire directe de la France ? Toute seule, à la Cyrano, pour le panache ? Avec quelles troupes ? Avec les 3'000 soldats qui tentent de barrer la route au djihadisme au Sahel à travers l’opération Barkhane ? Avec les 10'000 soldats épuisés par l’opération Sentinelle ? Et contre qui la France aurait dû envoyer ces troupes ? Contre l’armée syrienne et son allié russe ? À Alep ou à Damas ? Les deux, mon général.
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Nos hommes auraient été immédiatement pris entre le marteau de Daech et l’enclume syro-russe, et ils auraient été accusés de néo-colonialisme, comme ils le sont déjà au Sahel ! Nous aurions déclenché une guerre avec la Russie sans aucune assurance de rétablir une paix quelconque. La France est allée jusqu’au bout de sa logique, celle des principes, mais depuis la fin des blocs, les principes ne suffisent plus à déterminer le camp du bien, et le Moyen-Orient est trop complexe pour supporter le manichéisme. Si la France est condamnable pour ce qui s’est passé à Alep, alors elle l’est aussi pour Saada au Yémen, pour Falloujah en Irak. Mais jusqu’où faudra-t-il s’accuser ? Une chose est sûr : les experts ne sont pas faits pour gouverner, conclut Olivier Hanne (fin des extraits adaptés).
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De son côté, Maxime Perrotin écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La bataille d’Alep touche à sa fin après 4 ans de conflit. L’armée syrienne progresse dans les toutes dernières poches de résistances des quartiers Est de la ville qui pourraient être reprises dans les heures qui viennent. Un épilogue qui provoque un tollé général dans les médias français. Florilège. « La libération totale d'Alep est proche », c'est ce qu'annonçait une source militaire de Sputnik dès le 12 décembre au soir. Une libération qui pourrait être pleinement effective « d'ici 48 heures », si on en croit le témoignage de Pierre le Corf, français vivant à Alep Ouest où de nombreux habitants sont descendus dans les rues pour célébrer cette libération «imminente» et la fin des combats et des bombardements.
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Si 98% de la ville est à présent aux mains de l'armée syrienne, les médias semblent, contrairement à de nombreux « combattants rebelles », ne pas déposer les armes. En effet, depuis ce matin, les médias français mainstream se livrent à une surenchère de titres tous plus alarmistes les uns que les autres, comme par exemple Courrier International : « Syrie. À Alep, les civils attendent la mort », ou Libération : « Bataille d'Alep: "C'est le jour du jugement dernier" » « Alep, une fin dans le sang et les flammes » pour France Inter, quant à Le Monde : « Alep, en passe de tomber aux mains du régime de Bachar Al-Assad » (rappelons qu'un million et demi de civils vivent actuellement à Alep en zone gouvernementale).
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D'autres médias titrent sur le spectre des massacres et autres « atrocités contre les civils », tel que RFI ou L'Express. La palme revient néanmoins à l'Obs, qui semble affectionner les comparaisons historiques, via Rue89, « Alep: "C'est Srebrenica qui parle. Impuissance" », quelques heures plus tard, autre article autre titre, « ALEP. Comme à Grozny, la stratégie russe est simple: c'est la destruction totale ». Christian Harbulot, Directeur de l'École de Guerre Économique (EGE), voit dans la couverture médiatique de la libération d'Alep, une sorte de « danse de Saint-Guy » des journalistes français : « Nous assistons hélas à un concert de protestations qui relèvent plus de l'intention d'influencer l'opinion publique que le devoir d'informer l'opinion publique française », conclut Maxime Perrotin citant Christian Harbulot (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Quant à Gilles William GOLDNADEL, il écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Autant l'écrire tout de suite, je ne me fais pas l'ombre d'une illusion. Dans ce conflit syrien inextricable et confus, ma parole est inaudible. Et le message écrit qui va suivre est pratiquement illisible, d'autant plus qu'il est écrit à l'encre antipathique. Mais je l'écris tout de même. Pour me regarder sans honte et prendre date.
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Gilles William GOLDNADEL : Le message scellé dans une bouteille lancée dans la mer des sarcasmes est le suivant : la prétendue realpolitik – à la mode aujourd'hui, plus à droite qu'à gauche, et qui exige que même lorsque les enfants d'Alep, dans les hôpitaux et dans les écoles, expient les fautes qu'ils n'ont pas commises, il faille soutenir Assad – est non seulement immorale, mais irréaliste.
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Gilles William GOLDNADEL : Elle est évidemment totalement immorale, car trop c'est trop. Un régime dictatorial et sanguinaire qui cible délibérément et spécifiquement des écoles et des hôpitaux et envoie sur eux les gaz et des tonneaux incendiaires est insoutenable et inexcusable. Mais ceux qui me connaissent savent que je ne souhaite pas particulièrement être enterré au paradis des moralistes désincarnés et que je sais surtout l'enfer pavé des meilleures intentions.
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Gilles William GOLDNADEL : Mais c'est sur le terrain du réel que j'entends contester l'expertise supposée des défenseurs de la realpolitik. Tout d'abord, à Alep, l'organisation État islamique et ses détestables suppôts sont pratiquement absents. Dans la ville martyre, c'est principalement le front al-Nosra qui combat Assad et ses supplétifs iraniens et hezbollahis. Entre ces deux rivaux islamistes radicaux utilisant la terreur – l'un sunnite, l'autre chiite –, notre cœur moral et notre cerveau raisonnant ne sauraient balancer d'une quelconque manière.
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Gilles William GOLDNADEL : La Syrie est condamnée à tout jamais à être divisée. Je sais bien, et mes amis à droite me le serinent souvent, que le régime bassiste syrien est plus tolérant à l'égard de la minorité chrétienne que les islamistes de tout poil. Je leur donne raison et j'en sais quelque chose. Qu'on me permette l'anecdote : en ma qualité de président de France-Israël, j'avais invité au début de la guerre civile une sœur syrienne d'origine palestinienne venue dire à l'assemblée que quand bien même elle n'approuvait pas le régime cruel d'Assad, elle le préférait aux bourreaux islamistes qui détruisaient les églises et massacraient les fidèles à la croix.
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Gilles William GOLDNADEL : Qu'avais-je fait là ! Je ne sais plus quel folliculaire de La Règle du jeu, la revue de BHL, m'accusa ni plus ni moins d'être un suppôt du régime. Moi qui, pratiquement dans le désert depuis plus de 20 ans, reprochait à Hafez puis à son rejeton les massacres commis en masse à Hama ou ailleurs dans l'indifférence la plus totale d'un journal du soir qui à l'époque disait officiellement et le bien et le mal.
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Gilles William GOLDNADEL : Mais pour autant, et alors même que quoi qu'il arrive désormais, la Syrie est condamnée à tout jamais à être divisée, est-on tenu de délivrer un chèque en blanc à la radicalité chiite, à l'Iran obscurantiste des mollahs et au Hezbollah terroriste ? Mes amis de droite me serinent encore que Churchill, pourtant anticommuniste de bon aloi, avait bien dû choisir Staline plutôt que Hitler. C'est vrai, et il avait eu raison.
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Gilles William GOLDNADEL : Sauf que. Sauf que c'était après avoir vainement bataillé contre les pacifistes irréalistes britanniques qui avaient refusé de s'armer contre Hitler. Sauf que Staline, au moment du choix churchillien déchirant, était infiniment moins puissant que Hitler. Dans notre présente espèce, l'État iranien et le Hezbollah sont infiniment plus puissants que le pseudo État islamique sur le recul et non présent à Alep. Sauf que, après Stalingrad, et contrairement à la crédulité (déjà) de son allié américain, Churchill commençait à envisager Staline avec une méfiance redoublée.
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Gilles William GOLDNADEL : À présent que l'organisation État islamique recule partout, il est temps de regarder avec une égale méfiance la radicalité islamiste chiite. Je l'ai dit, je me fais peu d'illusions sur mes chances d'être entendu. D'autant plus que l'on dira que mes sympathies pour Israël ne sont pas pour rien dans l'envoi de cette bouteille en Méditerranée. Et on aura parfaitement raison.
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Gilles William GOLDNADEL : On voudra bien pardonner effectivement le fait que le régime de Téhéran – qui fait graver sur ses missiles balistiques, dans l'indifférence absolue du monde, « Israël doit être détruit » – ne m'inspire pas une sympathie ou une confiance illimitée. Mais lorsqu'on s'intéresse de près au drame du Proche-Orient, il n'est pas impossible d'avoir quelques intuitions d'ores et déjà confirmées pour partie.
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Gilles William GOLDNADEL : Même s'il est antipathique et cruel de le faire observer : l'offre politique au sein du monde arabo-islamique est encore aujourd'hui entre le mauvais et le mauvais. Raison pour laquelle je n'ai jamais cru au printemps arabe, contrairement à tous les bons esprits qui m'accablaient alors et parlent avec la même assurance aujourd'hui.
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Gilles William GOLDNADEL : Qu'il me soit enfin et surtout permis, avec une immense amertume, de constater que les défenseurs autoproclamés des droits de l'homme, ceux que j'appelle les islamo-gauchistes, qui étaient descendus en masse dans les rues de Paris pour crier leur haine d'Israël – quand ce n'était pas des juifs – sous le prétexte de la guerre à Gaza déclenchée par le Hamas, se sont mis aux abonnés absents durant toute la durée du grand massacre.
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Gilles William GOLDNADEL : Que l'on s'en souvienne : Quand les Arabes sont massacrés par des Arabes, quand des musulmans sont massacrés par d'autres musulmans et non par des Occidentaux chrétiens ou juifs, ils ne méritent pas qu'on mette le nez dehors. Il y a quatre ans, l'ensemble des journaux télévisés ouvraient systématiquement sur le conflit israélo-palestinien, il est vrai qu'il était plus sûr pour un journaliste d'être présent à Gaza – dès lors qu'il était docile à l'égard du Hamas – plutôt qu'à Alep. Dans ce cadre médiatique et intellectuel déjà bien psychologiquement balisé, les diplomates, les politiques, l'ONU n'entendaient précisément regarder le conflit que sous un angle prétendument purement moral.
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Gilles William GOLDNADEL : Et pourtant, les missiles islamistes partaient de Gaza, les boucliers humains existaient déjà à Gaza, et les frappes chirurgicales israéliennes ne visaient pas les hôpitaux. Pour imparfaites, elles étaient autrement moins meurtrières et bouchères que celles du camp Assad et de ses alliés. Je prends date, vous dis-je. Il est des jours où la morale rejoint le droit et l'intérêt. Même un point de vue tristement et dramatiquement réaliste ne saurait nous faire abandonner ces enfants d'Alep qui sont aussi les nôtres, conclut Gilles William GOLDNADEL (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.aed-france.org/syrie-situation-a-alep-interview-p-ziad/
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https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201612131029159921-alep-djihadistes-medias/
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http://blognadel.over-blog.com/2016/12/goldnadel-alep-l-encre-antipathique.html
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Islam, djihadisme et islamisme même combat ?

   
Michel Garroté - Oui, l'islam, le djihadisme et l'islamisme, c'est un seul et même combat. Oui, le djihadisme et l'islamisme, depuis quatorze siècles, se basent sur le coran, les hadits et les écrits de penseurs musulmans. Les musulmans ne sont pas tous des terroristes djihadiques. Mais tous les terroristes sont musulmans. On parle de réformer l'islam, on parle d'un islam réformé et modéré, mais nos dirigeants se soumettent à la volonté : de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) ; de l'Arabie saoudite ; du Qatar ; des organisations proches des Frères musulmans et de celles proches de l'Etat Islamique (EI) ; des organisations proches du Hamas, du Hezbollah, des Salafistes et même de l'Iran. Alors cessez de nous mentir : vous, nos gouvernants, vous êtes complices, depuis plusieurs décennies, de la Terreur islamique, et, un jour, l'Histoire vous jugera comme tels.
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A ce propos, l'excellent Alexandre Del Valle écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Si certains estiment que le djihadisme n’a pas grand-chose à voir avec l’islam, c’est mal connaître les textes sacrés de l’islam et le cadre théologico-juridique qui encadre cette religion depuis des siècles. N’en déplaise aux discours d’apaisement présentant l’islam comme un intégrisme « nihiliste » et extrémiste totalement étranger à l’islam, nombre de grands penseurs musulmans réformistes et pas seulement athées ou laïques ont démontré les fondements islamiques « orthodoxes-canoniques » du djihad et de l’intolérance islamiste.
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Djihad et de l’intolérance islamiste qui sont enseignés légalement non seulement dans les monarchies islamiques sunnites du Golfe que nous considérons comme des « amies » que dans nos centres islamiques d’Occident tenus par les Etats et pôles de l’islamisation mondiale (Organisation de la Coopération islamique – OCI – Ligue islamique mondiale, Frères musulmans, Milli Görüs turc, Tabligh indo-pakistanais, et autres wahhabites) qui distillent jusque sur le sol des sociétés ouvertes un totalitarisme théocratique islamiste expansionniste.
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Pour pouvoir affirmer que l’islamisme djihadiste qui a frappé ces derniers mois en France et à Bruxelles, et qui continuera de faire couler du sang pendant encore longtemps, n’a « rien à voir avec l’islam », il conviendrait tout d’abord de « désacraliser » tout un pan du corpus islamique sunnite orthodoxe, jamais revisité et réforme depuis le Xème siècle et toujours enseigné dans le cadre d’une véritable théologie de la domination et de la violence au nom de Dieu.
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Car les origines profondes du totalitarisme islamiste résident dans les fondements mêmes de l’orthodoxie islamique, enseignée dans les grandes Universités musulmanes du monde entier. Ceci n’est pas une affirmation « islamophobe », mais une vision réaliste-réformiste partagée par la plupart des grands penseurs progressistes du monde musulman, comme Abdel Razeq, Taha Hussein, Kamel Daoud, Adonis, Mohamed Charfi, etc.
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C’est parce que le djihad est chargé d’une considérable légitimité islamique que tous les islamistes contemporains (Mawdoudi, El-Banna, Qotb, Kichk, Farag, Oussama Ben Laden, Calife Ibrahim, etc.) en ont fait leur leitmotiv central. Nier cette réalité permettra-t-elle d’éviter de nouveaux attentats ? Rien n’est moins sûr, car les causes profondes de l’échec du réformisme musulman, et donc de la résurgence islamiste, sont à rechercher dans le caractère indiscutable des textes sacrés musulmans et dans le refus, typiquement islamique, de toute innovation (bidaà) théologique, ajoute Alexandre Del Valle (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction et adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.atlantico.fr/rdv/geopolitico-scanner/tout-que-avez-toujours-voulu-savoir-djihadisme-et-totalitarisme-islamiste-alexandre-del-valle-2904974.html/page/0/1
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http://www.europe-israel.org/2016/12/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-djihadisme-et-le-totalitarisme-islamiste-par-alexandre-del-valle/
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Guerre en Syrie – La dhimmitude des Etats-Unis

   
Michel Garroté - Hélas, Donald Trump n'entrera en fonction que le 20 janvier 2017. Et, hélas, Barack Hussein Obama, en profite, et, en profitera encore, jusqu'au 20 janvier 2017, pour continuer de ficher le bazar, y compris en Syrie ; et pour continuer de servir ses maîtres saoudiens et qataris ; qui eux, soutiennent la Terreur génocidaire de l'Etat islamique (EI). A cause d'Obama, les Etats-Unis continuent de se ranger aux côtés des terroristes djihadiques, surnommés, pour la circonstance, "rebelles", "opposants", ou, ce qui est abject, islamistes "modérés" : c'est comme si l'on disait nazi "modéré" qui génocide "modérément".
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A ce propos, Olivier Hanne, chercheur-associé à l’université d’Aix-Marseille, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le siège d’Alep tourne définitivement en faveur du régime syrien, ce dont se réjouissent les populations à Damas et dans un grand nombre de villes du pays, même à Alep-Ouest. Cet enthousiasme n’a pas été relayé dans les médias européens, contribuant ainsi à nous masquer une partie de la réalité de ce théâtre.
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Les populations civiles d’Alep-Est n’étaient pas toutes ralliées aux djihadistes et islamistes rebelles, lesquels les ont empêchées de fuir lorsque les Russes et l’armée syrienne avaient laissé ouverts des corridors humanitaires.
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L’État islamique a repris Palmyre. Depuis une semaine déjà des rumeurs d’attaque massive de Daech couraient sur internet, annonçant la reprise prochaine de la ville antique, et cela malgré les bombardements russes. Cette réussite brutale et symbolique confirme que Daech n’est pas fragilisé en Syrie comme il peut l’être en Irak, quoique sa résistance à Mossoul, Kirkouk et Hawidja soit impressionnante.
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L’organisation a perdu du terrain dans le Nord de la Syrie face à l’armée turque et aux Kurdes, essentiellement en raison des frappes aériennes de la coalition. Pourtant, dès que les raids aériens se raréfient, le groupe conserve un dynamisme tactique incomparable. C’est le cas face au régime syrien et à l’aviation russe, qui n’ont pu assumer deux fronts à la fois : la bataille d’Alep et la contre-offensive autour de Palmyre.
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Cela signifie que le régime est plus fragile qu’il n’y paraît et que son objectif prioritaire est la défaite des djihadistes de Fatah al-Cham, l'ex-Jabhat al-Nosra. L’État islamique peut donc encore se maintenir longtemps en Syrie, ajoute Olivier Hanne (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction et adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Attentats en Europe: L’EI pourrait avoir recours à des voitures piégées

Les réseaux terroristes tels que le groupe Etat islamique (EI) changent de modes opératoires pour atteindre leurs cibles en Europe et ils pourraient avoir recours à des voitures piégées, a averti Europol vendredi.

«L'utilisation d'engins artisanaux, d'explosifs militaires ou achetés dans le commerce dans des voitures piégées», comme cela a été fait en Syrie ou en Irak, «n'a pas encore été employée par le groupe EI en Europe», selon un rapport publié à La Haye.

Source et article complet

Pour Bachar el-Assad, Trump sera un allié naturel

Bashar Assad

   
Michel Garroté - Le chef de l'Etat syrien s'est dit prêt à coopérer avec le futur président américain dans la lutte contre le terrorisme. C'est la première réaction de Bachar el-Assad après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Le chef de l'Etat syrien a affirmé que le républicain serait un allié naturel s'il luttait contre le terrorisme.
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"Nous ne pouvons rien dire sur ce qu'il va faire, mais disons que s'il va lutter contre le terrorisme, bien sûr nous allons être alliés, des alliés naturels de la même manière que nous le sommes avec les Russes et beaucoup d'autres pays qui veulent défaire le terrorisme". En juillet dernier, Donald Trump avait affirmé : "L'EI est une bien plus grande menace contre nous qu'Assad".
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Ils ont peur d’être tués par des femmes

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Michel Garroté - Dans le quotidien libanais L'Orient-Le-Jour, Delil Souleiman nous livre un excellent reportage sur les combattantes kurdes qui défient l'Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak. Des femmes qui, au risque de leur propre vie, prennent les armes pour combattre des criminels islamistes, ça nous change des nanas islamo-gauchistes occidentales qui, en ce moment même, dans les rues de New York, appellent à assassiner Trump... A noter que les jihadistes ont la hantise d'être tués par ces femmes kurdes car ils estiment que c'est haram (prohibé par la religion). Quand ils entendent leurs voix, ils ont très peur, tandis qu'elles, en première ligne, elles lançent des youyous après chaque victoire.
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Delil Souleiman écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dans un véhicule tout-terrain, Kazîwar, combattante kurde de 23 ans, fonce dans le désert syrien au nord de Raqqa pour rejoindre les premières lignes de combat contre les jihadistes du groupe État islamique (EI). « Nous voulons prouver que nous sommes capables et que nous avons un rôle à jouer » dans la lutte contre l'EI, affirme la jeune femme mince aux cheveux châtains qui a adopté ce nom de guerre. Kazîwar fait partie des Unités de protection de la femme kurde (YPJ), qui combattent aux côtés de leurs compagnons d'armes masculins dans l'offensive déclenchée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) – une alliance arabo-kurde – pour capturer Raqqa, « capitale » de l'EI en Syrie.
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Chaussée de baskets et portant une tenue de jogging sur son treillis en raison du froid, elle a pris les armes il y a plusieurs années et participé à maintes batailles contre les ultraradicaux. Dans l'un de ces combats, elle a perdu son amie, sa « sœur d'armes », Baharine Jia, dont elle a accroché la photo sur le rétroviseur de la voiture. Elles sont plusieurs centaines à lutter sans merci contre les jihadistes qui sèment la terreur dans les territoires sous contrôle kurde en Irak et en Syrie, notamment au sein de la communauté hétérodoxe des yézidis, réduisant leurs femmes à l'esclavage. « Notre participation aux brigades féminines est une revanche pour toutes les femmes enlevées à Sinjar (en Irak) et vendues (comme esclaves sexuelles) sur les marchés », explique Kazîwar.
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Elle arrive au hameau de Mazraat Khaled, à un kilomètre des combats opposant jihadistes et FDS, et à une trentaine de kilomètres de Raqqa. La jeune femme rejoint dans un immeuble en béton, perché sur une colline, sa chef Rojda Felat (38 ans), qui fait partie du commandement de la bataille. Les jihadistes « ont la hantise d'être tués par des femmes car ils estiment que c'est haram (prohibé par la religion), se moque Kazîwar. Quand ils entendent nos voix, ils ont très peur, tandis que nous, en première ligne, nous lançons des youyous après chaque victoire ». Pendant qu'elles discutent, les roquettes s'abattent près d'elles et les avions de la coalition internationale qui soutient les FDS frappent les positions jihadistes, d'où s'élèvent des volutes de fumée grise.
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Nattes brunes recouvertes d'un keffieh à damiers noirs et blancs, badge jaune des YPJ sur l'épaule gauche, Rojda donne des ordres avec ses deux talkies-walkies aux combattants et combattantes qui se lancent à l'assaut des lignes ennemies. Au bas de l'immeuble, des véhicules surmontés d'une Douchka (mitrailleuse lourde de fabrication russe) sont à l'arrêt, et à l'intérieur, des combattantes se reposent. « Souvent, dans le domaine militaire, les gens regardent la femme avec condescendance, arguant que nous sommes trop sensibles, que nous n'osons pas porter un couteau ou un revolver », dit-elle. « Mais vous pouvez voir qu'aux YPJ, nous manions la Douchka, savons utiliser le mortier et sommes capables de déminer », assure-t-elle en riant.
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Rojda montre du doigt un endroit où des habitants d'al-Hicha ont trouvé refuge et demande à ses subordonnés de les conduire en lieu sûr, pour éviter qu'ils ne soient tués par les obus qui s'abattent près d'eux. « Nous combattons pour sauver nos mères, nos sœurs. Les victoires que nous remportons sont historiques », assure-t-elle. Elle rejoint des combattantes assises près d'un mur où elles ont posé leurs kalachnikovs et s'accorde un moment de repos afin de manger son sandwich.
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Chirine (25 ans), originaire d'un village à la frontière turque, observe avec ses jumelles les combats. « Comme femme kurde au sein des YPJ, je suis ravie de participer à cette campagne pour vaincre ces mercenaires. Ils ont peur de nos voix. Ils ont peur qu'on les tue. Ils veulent que la femme soit toujours l'esclave de l'homme », dit-elle, riant de la peur qu'elle suscite chez l'ennemi. « Je fulmine quand je vois des femmes portant le niqab et je suis contente quand je les vois le retirer », assure cette femme mince aux yeux marrons, portant sur la tête un foulard bordeaux brodé de fleurs multicolores, conclut Delil Souleiman (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lorientlejour.com/article/1017721/-ils-ont-peur-de-nos-voix-ils-ont-la-hantise-detre-tues-par-des-femmes-.html
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L’Etat islamique piège des jouets pour enfants avec des explosifs

Pour faire le plus de victimes possible parmi les civils, Daech truffe d'explosifs des objets en apparence banals, comme des ours en peluche ou des petits camions.

«The Guardian» rapporte en effet que le groupe Etat islamique truffe d'explosifs des objets en apparence innocents, comme un ours en peluche ou un camion miniature. Lorsqu'un bambin s'en empare, le jouet explose instantanément. «Les jihadistes savent que les Peshmergas ne les toucheront pas, mais que les enfants le feront», explique le colonel Nawzad Kamil Hassan, ingénieur au sein des forces kurdes.

Des objets du quotidiens changés en machines à tuer

Les jihadistes se servent non seulement de jouets pour enfants, ils recyclent également toutes sortes d'objets d'apparence inoffensive pour les transformer en arme: une montre abandonnée, une carte à jouer, un tuyau ordinaire laissé au milieu d'une route ou un tas de vieux vêtements sont susceptibles d'exploser entre les mains du civil qui serait tenté de les ramasser..

Source et article complet

 

A quel point l’Occident finance-t-il les djihadistes ?

Abou-Al-Ezz-2

   
Michel Garroté - Dans un entretien avec Jürgen Todenhöfer du journal allemand Kölner Stadt-Anzeiger, Abou Al Ezz, commandant du Fatah al-Cham (également appelé Al-Nusra ou encore Armée Islamique), Abou Al Ezz donc, admet être armé par les Etats-Unis, la Turquie, l’Arabie saoudite et d'autres pays encore (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : il raconte que ses hommes disposent de missiles antichars TOW de fabrication américaine donnés directement (Jürgen Todenhöfer a également livré des reportages à Paris-Match et à The Guardian).
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C’est grâce à ces missiles que « la situation dans plusieurs régions [syriennes] est sous contrôle », se réjouit Abou Al Ezz. « Nos chars et de nombreux lance-roquettes sont venus via la Turquie », ajoute Abou Al Ezz. L’aide fournie par les Etats-Unis et d’autres pays n’est pas que matérielle. Le Fatah al-Cham a pu aussi compter sur « des officiers de Turquie, du Qatar, d’Arabie saoudite et des Etats-Unis, des experts en satellites, missiles, renseignement et caméras thermiques de sécurité ».
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Abou Al Ezz confie aussi que l’Arabie saoudite finance le Fatah al-Cham : « Nous avons reçu 500 millions de livres syriennes (plus de deux millions d’euros) de l’Arabie saoudite. Pour s’emparer de l’Ecole d’infanterie d’Al Muslimiya, il y a quelques années, nous avons reçu 1,5 million de dinars koweïtiens (soit environ 450 000 euros) et cinq millions de dollars de l’Arabie saoudite (presque 4,5 millions d’euros) ».
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« Nous avons pour but de renverser le régime syrien et d'établir un Etat islamique conformément à la charia », précise Abou Al Ezz. « Nous étions dans un groupe avec Daesh. Mais Daesh est utilisé par les intérêts et les buts politiques de grandes puissances telles que les Etats-Unis ; et Daesh s’est éloigné de nos principes. La plupart des leaders de Daesh travaillent avec des services de renseignement (occidentaux), c’est clair pour nous. Nous, Fatah al-Cham, avons notre propre voie », confie Abou Al Ezz (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.ksta.de/politik/interview-mit-al-nusra-kommandeur--die-amerikaner-stehen-auf-unserer-seite--24802176-seite2
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https://francais.rt.com/international/26882-usa-sont-cote-nous-arment
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