26 mars 2021 - (Keystone-ATS)
Alors que beaucoup d'étudiants ne peuvent plus s'offrir de logement à cause de la pénurie d'emplois à temps partiel due à la pandémie, leur nombre a augmenté de 5% dans les universités, pour atteindre 164'575.
La hausse est plus forte chez les femmes et les étrangers.
Pour les deux semestres de l'année académique 2020/2021, toutes les universités de Suisse ont enregistré une augmentation du nombre de leurs étudiants, indique vendredi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Et ce alors qu'au cours de l'année académique 2019/2020, certaines universités avaient vu leurs bancs se vider quelque peu, comme à Bâle (UNIBAS), Fribourg (UNIFR) et Neuchâtel (UNINE).
C'est l'Université de la Suisse italienne (USI) qui a connu la plus forte hausse: 12,8%. Suivent celles de Genève (UNIGE) et Lausanne (UNIL) et l'Ecole polytechnique de Zuriche (EPFZ): entre 7,6 et 6% d'étudiants en plus. Les plus faibles augmentations - entre 2 et 2,8% - ont été enregistrées à l'UNIBAS, à l'Université de Saint-Gall (HSG) et à l'UNIFR.
Le nombre d'étudiants étrangers - près de 52'000 au total - a augmenté de 6,4%, soit plus fortement que la moyenne. C'est même 10% dans les filières de Master. Trois quarts des étudiants étrangers viennent d'Europe, dont deux tiers de l'Union européenne (UE). Plus d'un cinquième vient d'Allemagne, un peu moins de France.
Deuxième continent d'origine des étrangers suivant un cursus dans une université suisse, l'Asie (14,1%). L'Amérique (5,8%) et l'Afrique (4,9%) suivent. L'Océanie ferme la marche avec 0,3%.
Les femmes majoritaires depuis dix ans
Le nombre de femmes sur les campus a également augmenté plus fortement que la moyenne: 6% d'étudiantes en plus.
Elles sont majoritaires dans les auditoires depuis dix ans (52%). Elles sont 85'321 au total.
L'UNIGE compte la proportion d'étudiantes la plus élevée de Suisse: 62,7%.
A l'UNINE, c'est 61,1%,
contre 57,7% à l'UNIL.
Pour l'année académique 2020/21, les femmes représentaient près de 69 % des étudiants en sciences humaines et sociales, à peu près comme il y a dix. Leur proportion a augmenté dans toutes les autres facultés, de 2 à 3%.
En médecine (63%) et en droit (60%), elles sont également majoritaires. Seules les sciences exactes et naturelles (40% d'étudiantes), l'économie (36%) et les sciences techniques (31%) comptent davantage d'hommes que de femmes dans leurs salles de cours.
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voir aussi: Cesla Amarelle veut inciter les filles à faire des maths
ATS: 08.03.2021 - Égalité
Le département vaudois de la formation veut rendre plus attrayant la discipline des mathématiques. Des ateliers pour aborder la discipline différemment auront lieu et des femmes spécialistes de cette branche seront invitées pour montrer aux jeunes élèves que les mats ne sont pas une affaire d'hommes.
L'école vaudoise veut rendre les mathématiques plus attrayantes. Pour y parvenir, la conseillère d'Etat Cesla Amarelle lance plusieurs mesures comme la création de "laboratoires" pour aborder les maths différemment ou la nomination "d'ambassadrices" pour inciter les filles à davantage se tourner vers cette matière.
Si l'enseignement des mathématiques est jugé "de bonne qualité" dans le canton, il doit néanmoins être renforcé, notamment pour répondre aux enjeux de la numérisation de la société, indique lundi l'Etat de Vaud. Se basant sur un rapport élaboré avec plusieurs partenaires, comme l'UNIL ou l'EPFL, le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) a retenu plusieurs pistes.
Les laboratoires de mathématiques doivent permettre aux élèves de prendre confiance en se mettant dans la peau d'un chercheur. Cet espace leur permettra de "manipuler et créer du matériel, sans la pression de l'évaluation", explique le DFJC dans son communiqué.
Diminuer la prédominance masculine
Dans le même ordre d'idée, des cours facultatifs "découvertes mathématiques" pour les élèves de 10S et 11S seront mis sur pied. La ministre des écoles Cesla Amarelle en a fait l'expérience lundi avec une classe de Renens, dans laquelle les élèves devaient appréhender la géométrie spatiale en utilisant des structures "géantes" de plusieurs mètres. "Une autre manière d'aborder une discipline souvent cantonnée à la simple page A4 et au dessin", relève le DFJC.
Le canton de Vaud souhaite également diminuer "la prédominance masculine en mathématiques", sachant que seules 28% des filles ont choisi maths-physique dans les choix à options spécifiques en 2020/2021. Une liste d'ambassadrices, composée de femmes ayant mené leur carrière grâce aux sciences et aux maths, a été créée. Elles peuvent être invitées dans des classes pour partager leur expérience.
Pour les enseignants, de nouveaux projets de formation sont proposés ainsi qu'un diplôme additionnel, reconnu par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP).
Alain Finkielkraut sur la "victoire" des féministes
Alain Finkielkraut sur les féministes : "Ces mauvaises joueuses d'un nouveau type ne reconnaissent pas leur victoire" pic.twitter.com/aI72C8gemj
— France Inter (@franceinter) September 12, 2017