Qui aurait analysé et fait un bilan des médias mainstream en fin d’année 2019 se serait trouvé forcé de constater l’ampleur prise par le phénomène de l’instrumentalisation politique des enfants. L’usage que ces médias font des enfants pour leur faire porter la bonne parole politique en est devenu littéralement indécent.
Il y a d’abord eu la jeune autiste Greta Thunberg, qui, si elle n’est pas dépourvue d’intelligence et de grandes capacités émotionnelles, a un pouvoir de réflexion et d’analyse fortement biaisé comme l’expliquait récemment un psychiatre bien connu de la scène romande. Greta ne peut voir le monde qu’en noir ou en blanc, de façon radicalement binaire et sans aucune nuance. Le monde est pour elle séparé en deux de façon totalement irréconciliable avec d’un côté les gentils (dont elle fait partie) et de l’autre les méchants, une réalité figée dont elle ne pourra jamais sortir. D’où les excès même de son langage qui l’a fait interpeller les adultes en les accusant de ne rien faire pour le climat alors que selon elle il serait si facile d’arrêter immédiatement toute production de CO2. Greta est limitée dans sa capacité à raisonner de manière rationnelle (le mot ratio indique ici une capacité à mettre en place de manière proportionnée les arguments entre eux) elle est incapable de comprendre et de se rendre compte que l’arrêt immédiat de toute émission de CO2 est juste impossible et irréalisable telle qu’elle le souhaite, dur principe de réalité.
Selon Peter Vermeulen, un psychologue belge spécialiste de l’autisme, une caractéristique des enfants atteints du syndrome d’asperger est d’avoir un rapport excessif à l’imaginaire (et donc un rapport moindre au réel). Il cite le cas d'un jeune garçon passionné par l'agriculture qui se mettait en colère parce que ses parents marchaient sur les plantations qu'il imaginait faire pousser sur le sol de son appartement. (Rapport avec l'imaginaire et la fiction, Syndrome d’Asperger, Wikipédia français). Et l’on est alors en droit de s’interroger sur ce qui se passe actuellement avec la crise du réchauffement climatique et qui montre clairement une extension de l’imaginaire chez une partie de la jeune génération. Les images anthropomorphiques (qui étendent les qualités humaines même aux objets inanimés) inondent les discours du réchauffement climatique, des glaciers « meurent » (comme s’ils étaient vivants), les arbres souffrent, les crustacés aussi, la nature et la planète semblent désormais se voir attribuer une sorte de personnalité. Tout indique qu’il y a dans les capacités imaginaires collectives des transformations et les spécialistes seraient bien avisés d’en étudier les causes. Sommes-nous face à une épidémie de Syndrome d’Asperger (par mimétisme contagieux avec une Greta devenue icône) ? Est-ce le fruit d’un matraquage scolaire forcené qui a modifié les consciences des enfants (voir le post-scriptum de ce texte) ? Est-ce le résultat d’enfants qui ont trop vu de dessins animés simplistes et simplificateurs ?
Et c’est pourtant cette jeune autiste qui a été portée aux nues par la totalité des médias officiels et construite en argument politique central au cœur de nos sociétés. C’est tout simplement dramatique.
C’est le discours amputé et irrationnel d’une jeune autiste qui fait aujourd’hui office de premier discours politique dans notre monde. Et là on aurait presque déjà tout dit.
Mais comme si cela ne suffisait pas, l’utilisation des enfants, de la parole des enfants, continue, elle est même en train de s’amplifier toujours grâce aux « gentils » médias. L’affaire de la chanson «Ma grand-mère est une truie environnementale » ou « une Truie pollueuse » orchestrée, c’est le cas de le dire, par la WDR, la deuxième chaîne de télévision publique allemande vient exactement le confirmer [1].
Est-on vraiment tombé sur la tête ? Que la WDR organise et mette en scène un chœur d’une dizaine de fillettes de dix ans pour leur faire apprendre par cœur une chanson « climatique » dénonçant les comportements de la génération de leurs grands-parents et dans laquelle le gentil organisateur de la WDR leur fait apprendre et chanter que leur grand-mère est une vieille « sau », une truie, (ce mot peut même se comprendre de manière encore plus injurieuse) dépasse ici toute décence, le mot respect n’y existe tout simplement plus.
Non pas le respect pour les aînés (qui en ont vu d’autres n’est-ce pas ?) et qui est mis à mal, mais le respect pour les enfants, oui pour les enfants.
Parce que faire chanter à une enfant de cet âge que sa grand-mère est une truie environnementale c’est abuser de la conscience de l’enfant. Que sait-on à cet âge de la réalité du monde ? Que peut-on en savoir ? Les paroles que ces enfants chantent, et que la WDR a diffusé à grande échelle (avant de les retirer accusée d’instrumentaliser) leur ont été mises dans la bouche par des adultes, par des journalistes de la WDR, qui ensuite (au lieu de se taire) ont tenté encore de se justifier en disant qu’il s’agissait juste d’une satire destinée à amuser et qui était mal comprise. Vraiment ?
Les journalistes des médias mainstream vivent dans un monde, le leur, dans lequel ils ont tous les droits. Celui d’utiliser les enfants et de leur faire faire des tours comme jadis les amuseurs publics utilisaient et montraient des petits singes savants. Lorsque ces journalistes sont accusés d’instrumentalisation ils prennent alors les gens pour des idiots en les accusant d’être dépourvus de sens de l’humour et de ne rien comprendre à l’art subtil de la satire. Ils prennent en plus les gens pour des imbéciles en leur imposant le règne de leur toute-puissance. C’est lamentable et intolérable.
Ce qui est en cause ce n’est pas la satire, c’est l’utilisation des enfants pour propager des messages politiques, pour profiter de leur innocence et de leur vulnérabilité. C’est ignoble. Ce qui est en cause ce n’est pas la satire, qui est toujours une attaque plus ou moins dure ou subtile, ce qui est cause c’est l’utilisation d’enfants pour attaquer l’autre et pour influencer la conscience des gens et l’opinion publique.
Et l’on voit déjà, ces piètres journalistes, à court d’arguments venir nous dire, bon enfin, c’était une fois, c’est une erreur. Et bien non malheureusement ce n’est pas une fois, ni une erreur. C’est une tendance et un fait qui se constate et s’amplifie, une pratique qui se multiplie.
En cette fin d’année le groupe Tamedia, notamment la Tribune de Genève, s’y est mis lui aussi, à l’instrumentalisation des enfants pour véhiculer des messages à contenus politiques. Pour manipuler les consciences en utilisant des enfants. Elle a pris la forme dans la Tribune de Genève d’un feuilleton vidéo intitulé : Moi, mon chien et Donald Trump. Oui Donald Trump, bien sûr, vous pensez bien qu’un feuilleton satirique sur Angela Merkel, Macron, Simonetta Sommaruga relevait ici de l’impensable. Le Brexit à la rigueur aurait pu convenir.
Le journaliste de la Tribune de Genève, Jean Cosme Delaloye, bien-pensant notoire anti qui et anti quoi vous savez, met en scène sa propre fille Joséphine, dix ans toute mignonne, dans une série d’épisodes vidéo où elle interview des Américains sur leurs chiens et sur Donald Trump, c’est la fillette qui fait les interviews avec une grâce toute enfantine. L’idée de cette série d’interviews est sans doute venue au journaliste après la crise de caninophilie politique qui s’est emparée de Genève avant les dernières élections. L’idée est évidente, les politiciens savent que se montrer du côté des enfants, des handicapés et des animaux est porteur et que la rationalité du discours politique est sans aucune importance, n’est-ce pas ?
Bref, la fillette, enfant du journaliste, interroge un ou une citoyenne américaine à chaque épisode avec cette même question centrale qui revient à chaque fois « Pensez-vous que la possession d’un chien serait bénéfique pour Donald Trump ? ». Le mobile de ces interviews se révèle lui-même dans la question, le journaliste s’étant aperçu que la famille Trump ne possédait pas de chien (contrairement à Obama et Macron n’est-ce pas ?) il tenait un bon filon pour mettre en cause Donald Trump, selon l’injonction subliminale et si répandue que ceux qui n’aiment pas les animaux n’aiment pas les hommes non plus, ce qui par ailleurs peut-être faux, certains esprits dictatoriaux se préoccupant parfois plus de leurs animaux que des êtres humains qui les entourent, on pensera ici par exemple à Mitterrand.
Le canevas et le mobile de cette série d’épisodes vidéo se livre tout entier au premier épisode où l’on voit la petite Joséphine, dix ans il faut le rappeler, qui interview Helen de New York, une socialiste new-yorkaise d’âge mûr qui aime les chiens mais pas les pit-bulls ni Donald Trump. Bonjour le cliché. La fillette lui pose donc la question. Pensez-vous qu’un chien serait bénéfique pour Donald Trump ? (N.B. une telle question serait immédiatement rejetée par n’importe quel juge dans n’importe quel procès américain comme une question orientée, une «leading question» tant cette question influence et déforme la description des faits, à savoir que Trump manquerait de quelque chose et aurait donc besoin d’aide). La socialiste New-yorkaise répond évidemment bien sûr que ce serait bénéfique pour lui, mais que Trump ne voudrait pas de chien, il n’aime pas les microbes (sic) et plus généralement n’aime pas les créatures vivantes. Le portrait est dressé.
Là où cela devient intéressant c’est lorsque la fillette lui demande si Donald Trump devrait être destitué ? Et que la socialiste répond oui sans l’ombre d’une hésitation mais surtout que la petite fille au même moment, jubile et bat du poing dans la poche de sa veste en prononçant un « Yes » joyeux de satisfaction qui se lit sur ses lèvres. La petite est visiblement ravie de la réponse obtenue sur la destitution de Trump et crie victoire, et c’est bien là que se pose le problème [2].
A ce que l’on sache, mais peut-être ne le sait -on pas, toutes les petites filles de dix ans aux USA ont un intérêt si marqué pour la politique qu’elles savent toutes ce qu’est un « impeachment », une destitution. Ce qui pose problème est que cette petite fille porte en elle une opinion qui n’est pas la sienne.
Que sait-elle de Donald Trump ? Que c’est le méchant ? Ou sait-elle par elle-même que Donald Trump a redonné du travail a des millions d’américains ? Que du point de vue national américain il a amené une révolution fiscale inédite pour les entreprises de son pays qui leur permet de rapatrier désormais leurs bénéfices gardés offshores depuis la fin de la seconde guerre mondiale ? Ou sait-elle, contrairement à ce que croit probablement son journaliste de père, et qui est répandu comme le plus grand hoax de la décennie, que Trump ne tweet pas lui-même ses tweets mais que ce sont ses communicants qui le font pour lui (un chercheur a démontré que devant la multiplicité des appareils utilisés pour les tweets de Trump il était impossible que ce soit une seule personne qui le fasse et donc que Trump les tweete lui-même, ceci dit en passant pour la bêtise ordinaire). Sait-elle que le président Trump est le premier président américain à avoir demandé que le personnel féminin de l’US Army puisse bénéficier directement d’un gynécologue et ne soit plus obligé de s’adresser comme c’était le cas auparavant au généraliste de service de l’armée ? Sait-elle que cet affreux raciste de Trump, à la fin des années septante, a engagé et employé durant plus de 20 ans comme fidèle et loyal chauffeur et homme de confiance un ancien policier afro-américain donc de couleur, alors que des milliers d’autres policiers dont nombre d’irlandais d’origine venaient d’être licenciés et mis à pied en même temps que lui pour raison budgétaire à New-York ? Sait-elle que ce que les médias ont nommé « muslim ban » était parfaitement justifié par des motifs de sécurité intérieure du fait que les pays visés refusaient de collaborer avec les USA dans la confirmation des identités de leurs ressortissants et que la Cour suprême a donné raison au président ? Sait-elle que le travail des migrants illégaux aux USA est en train de ruiner le système social américain par les transferts qu’il engendre hors du pays pour plus de 20 milliards de dollars par an que ces migrants envoient et sortent du pays pour aider leurs familles, ce qui selon Trump a pour résultat que les contribuables américains sont en train de se substituer à des systèmes sociaux inexistants comme celui du Mexique, en les finançant à leur place, pendant que leurs dirigeants profiteurs s’engraissent en ne faisant rien eux-mêmes pour leur propres populations ? Sait-elle, sait-elle ? La liste est si longue que nous nous arrêtons là, la bêtise commune nous étouffant jusqu’à plus soif. Mais la petite fille sait par contre que Donald Trump est le méchant.
Une petite fille de dix ans qui fait « Yes » à la destitution de Donald Trump est une petite fille qui forme une opinion qui n’a pas été formée par elle-même, par ses propres sentiments et ses propres analyses, avec ses propres connaissances. C’est une petite fille dont le droit à la formation libre de son opinion est violé. Violé puisque son opinion lui est imprimé dans sa conscience par quelqu’un d’autre. C’est cela l’instrumentalisation.
Ces journalistes, ces politiciens, qui ne cessent de parler de liberté, de droits humains, n’hésitent plus aujourd’hui à utiliser des enfants en abusant de leur manque de conscience et de leurs connaissances incomplètes. Cela doit s’arrêter.
Nous demandons aux politiciens souverainistes, notamment aux membres de l’UDC, qui sont au parlement de s’emparer de manière urgente de cette question de l’instrumentalisation politique des enfants et d’interpeller le Conseil fédéral sur cette question.
Cela ne peut ni continuer ni s’accroitre ainsi. C’est une question de respect de tous et en premier lieu de respect des enfants, du respect de leur droit à leur liberté de conscience, de leur droit à se former eux-mêmes une conscience critique et une opinion en toute liberté.
Une législation doit être mise en place pour interdire l’utilisation des enfants à des fins politiques. Interdire notamment qu’on les fasse participer ou porter des messages qui ont un contenu ou une finalité politique. C’est un minimum de respect qui doit leur être dû.
Stop à l’instrumentalisation politique des enfants.
Aujourd’hui et maintenant.
Michel Piccand
P.S.
La question de la mobilisation des jeunes sur le climat fait partie intégrante de cette problématique. Beaucoup se sont demandé, et se demandent encore, comment une telle mobilisation a été possible alors que selon ce que nous disent les statistiques ces jeunes s’intéressent peu à la politique, votent peu, lisent de moins en moins les journaux. Comment une telle mobilisation (politique) a donc-t-elle été possible ? Comment ces enfants et ces adolescents ont-ils reçu l’information ? L’explication des effets potentiellement multiplicateur des réseaux sociaux n’étant pas suffisante pour expliquer une mobilisation aussi générale et profondément émotionnelle.
La seule réponse concrète qui apparaisse pour l’instant est que cette soi-disant prise de conscience climatique des jeunes a pris naissance à l’école, dans le système éducatif au travers d’un corps enseignant faisant de l’activisme au sein de l’enseignement. Ce qui serait une violation du droit des enfants à se former une opinion en toute liberté et sans influence, en plus d’être une violation de la neutralité de l’école.
Une étude publiée sur l’âge et la situation des personnes qui ont manifesté en 2019 pour le climat confirme la jeunesse inhabituelle des manifestants. Dans les manifestations à Genève et à Lausanne près d’un tiers des manifestants étaient âgés de 12 à 19 ans, pour un âge moyen de 34 ans. 40% avaient des parents universitaires, 60% issus de la classe moyenne supérieure, contre seulement 5% de la classe ouvrière. 40% des écolières et des écoliers n’avaient encore jamais pris part à une manifestation auparavant. (Echantillon suisse de l’étude Protest for a future, Jasmine Lorenzini, Institut d’études de la citoyenneté de l’Université de Genève in Horizons no 123, décembre 2019, p.36.)
L’influence de l’école ou du système scolaire est confirmée par l’étude Protest for a future. Sur les 13 villes européennes sondées il ressort que 45% des manifestants avaient entre 12 et 19 ans. Dans cette classe d’âge environ 33% indiquent avoir été personnellement sollicités de participer à la manifestation, soit par des camarades d’écoles soit – ce qui est grave – par des enseignants dans 16.8 % des cas. (Etude Protest for a future: Composition, mobilization and motives of the participants in Fridays For Future climate protests on 15 March, 2019 in 13 European cities, p.12).
L’étude dont les auteurs sont manifestement pro-climatiques déclare elle-même que : « Le FFF (Fridays For Future, mouvement de Greta Thunberg) a été capable de mobiliser de nombreux jeunes car une grande partie du recrutement s’est fait dans le cadre des écoles et des classes partagées. » (Id. p.13).
On rappelle ici que le film de l’ancien vice-président américain démocrate Al Gore, Une vérité qui dérange (An Inconvenient Truth), sorti en 2006, qui décrit de manière apocalyptique le destin climatique de la planète a été le premier vecteur de l’angoisse climatique, et qu’il a été vu par toute cette génération qui est aujourd’hui dans la rue pour le climat, et qu’il a été vu pour un nombre considérable d’entre eux dans des projections faites à l’école !
(N.B. en 2006 Greta Thunberg avait tout juste 3 ans).
On rappelle que la diffusion de ce film la même année dans toutes les classes secondaires du Royaume-Uni, sous les auspices d’une « Année d’action pour des écoles durables », a fait l’objet d’un procès pour expression tendancieuse et manipulation de l’opinion car il ne mettait pas en garde sur le côté exagérément émotionnel du film (ceci expliquant aujourd’hui cela) et sur le fait qu’il ne représentait qu’une vue partiale et partielle de la réalité et mélangeait à des constats scientifiques des opinions qui ne l’étaient pas et contenait nombre d’inventions et d’exagérations alarmistes comme par exemple les montages vidéos qui laissent suggérer que les Pays-Bas ou la Floride pourraient disparaître sous les eaux du jour au lendemain [3].
Un point important à propos du film d’Al Gore, est que sa diffusion à tous les écoliers du secondaire britannique a été financée par la ScottishPower Plc cinquième groupe énergétique britannique, elle-même filiale de l’espagnol Iberdrola, un des 10 plus grands producteurs mondiaux d'électricité, et le leader mondial dans le domaine de la production éolienne… !
Le monde n’est-il pas bien fait ? Le leader mondial des éoliennes et de l’énergie verte qui finance la diffusion à tous les écoliers d’un film traumatisant sur les conséquences du CO2… ce qui n’est évidemment ni une intervention sur le marché, ni de la manipulation des consciences, n’est-ce pas ?
Le tribunal a donné raison au recourant, relevant que le film d’Al Gore, était politiquement orienté et qu’il contrevenait à certains égards aux dispositions de la loi britannique sur l’éducation qui interdit la promotion de vues politiques partisanes dans le système éducatif [Section 406 of the Education Act 1996]. Le juge – ancien candidat du Labour (gauche) – a cependant décrété que le film pouvait continuer d’être présenté aux élèves mais devait être muni d’un correctif qui prit la forme d’un guide-line publié par l’administration scolaire à destination des enseignants et leur demandant de rendre attentif les élèves sur les biais politiques et les 9 erreurs majeures trouvées dans le film et de les discuter.
Toutefois lorsqu’on lit ce guide-line on s’aperçoit très vite qu’il ne change rien au pouvoir de manipulation du film d’Al Gore et surtout sur la pression mise sur les élèves, puisque les instructions n’obligent pas les enseignants à une stricte neutralité entre la majorité et la minorité scientifique sur l’origine du réchauffement, les enseignants pouvant se contenter de suivre l’opinion de la majorité et poser cette incroyable question aux élèves qui leur demande ce qu’ils peuvent faire personnellement pour le climat et qui est déjà une question orientée et politique.
Discuter en classe du pouvoir émotionnel – d’ailleurs reconnu – du film n’y changeait de toute façon rien, tant les questions types proposées aux enseignants par le manuel de la direction scolaire y sont dépourvues de véritable sens critique et sont pour ainsi dire presque toutes orientées. Le panel des questions suggérées sur le volet industriel dit tout de cette manipulation cette fois par l’administration scolaire elle-même et sont sans ambiguïtés, il suffit de les lire :
L'industrialisation du monde développé (Royaume-Uni, Europe, USA) a conduit à une augmentation des émissions de carbone. Avons-nous maintenant le droit d'arrêter les pays en développements de faire la même chose ? Ont-ils le droit d’essayer d'avancer technologiquement comme le monde développé ? De quelles manières le monde en développement peut-il être aidé par les pays développés ? Quelles sont les pressions exercées sur le monde en développement pour qu’il ne contrôle pas ses émission de dioxyde de carbone ? À qui incombe la responsabilité de galvaniser la communauté internationale pour coopérer et partager les technologies ? Et ça, ce sont les seules questions qu’il est suggéré aux enseignants de poser à leurs élèves à propos des questions industrielles que posent la crise climatique [Topic 5: The industrialisation of the developing world, The climate change film pack – Guidance for teaching staff, Department for Children, Schools and Families, UK, 2007, p.43]
Bien sûr des questions comme les suivantes n’auraient pas été assez pertinentes du point de vue du sens critique pour les écolier ou les étudiants (on le dit évidemment avec ironie) :
Le monde politique prétend que la transition énergétique va fournir de nouveaux emplois. Des experts économiques affirment cependant que les nouveaux emplois ne remplaceront pas en Europe ceux qui seront perdus et que des centaines de milliers de personnes vont se retrouver au chômage. Qui selon vous à raison ? Quelles sont vos sources ? Ou bien : Toutes les grandes sphères économiques (USA, Japon, Chine, Inde, Amérique latine, Iran, Russie, etc.) continuent de produire chaque année de plus en plus de CO2, seule l’UE réduit ses émissions. A votre avis pourquoi ? Quelles sont vos sources ? Ou bien : Pensez-vous que certains partis politiques ou des groupes industriels puissent en Europe chercher à tirer profit de la crise climatique pour augmenter leur pouvoir ? Si oui lesquels et comment ? Si non, quelles sont vos sources ?
Tout un monde, donc, de différence entre ces questions bien réelles et celles imposées par l’administration scolaire.
Ainsi, on peut le voir aisément, d’où que l’on regarde, il existe quantité de raisons suffisantes pour en appeler aujourd’hui en Suisse à mettre des limites claires aux instrumentalisations politiques des enfants et à ses risques, et donc ici en particulier sur les problèmes que posent l’information générale, politique, environnementale ou sociale à l’école dont ce n’est ni la mission ni la tâche première qui lui est assignée, ou à tout le moins seulement avec une réserve et une caution des plus extrême et des garanties crédibles. Ce qu’on attend de l’école c’est qu’elle élève le sens critique et les capacités d’analyse pas qu’elle formate les pensées.
La question de la participation et de la responsabilité de l’école dans la soi-disant prise de conscience climatique des jeunes doit désormais être posée sur le plan politique en Suisse, car non seulement le système éducatif en a été le principal vecteur mais désormais en est le principal support puisqu’il a autorisé et continue d’autoriser dans certains Cantons les étudiants et les écoliers à ne pas se rendre en cours lors des manifestations du vendredi pour le climat, et qu’il a octroyé en quelque sorte un droit de grève aux écoliers - c’est tout simplement hallucinant.
Le parlement doit maintenant demander une évaluation indépendante des informations qui ont été diffusées en Suisse au sein du système scolaire sur les questions climatiques. Nous voulons une enquête précise et indépendante. Pas une enquête parlementaire. Le film d’Al Gore par exemple a-t-il été diffusé à tous les élèves de Suisse, ou d’autres films du même acabit, à quels âges, à quelle fréquence, depuis combien de temps ? Le sujet climatique est discuté à quelle fréquence, à quelle intensité comparé à d’autres sujets ? Qui a pris cette décision, les films ont-ils été financés et par qui ? Et les multiples questions concomitantes telles que la RTS est-elle un média fréquemment utilisé dans les écoles et est-elle considérée comme un média de référence, de même que l’Agence télégraphique suisse ou les grands groupes de presse Tamedia et Ringier sont-ils présentés comme des sources d’informations sûres, etc., etc.
Ces questions doivent désormais être rapidement posées sous peine de laisser certains partis instrumentaliser et utiliser l’école pour se « fabriquer » de futurs électeurs. Ce qui n’est évidemment pas admissible. C’est la neutralité politique de l’école qui est en jeu et la survie de notre démocratie.
Le droit des enfants à ne pas être influencés politiquement par des tiers dans le système scolaire doit être revu et réévalué de toute urgence en Suisse, de même que l’effectivité des garanties sensées empêcher que les enfants puissent y être manipulés et instrumentalisés.
Et là autant le dire que ce n’est pas gagné d’avance. On en voudra pour preuve un récent éditorial de la Tribune de Genève, dans laquelle une journaliste énonçait ses opinions sur le respect dû aux femmes et écrivait :
« Au-delà des plateaux houleux de télévision, le débat s’est invité dans les écoles. Certaines maîtresses engagées ne manquent d’ailleurs pas de ramener à chaque occasion les causes féministes sur la table. » (Du respect, simplement. L’éditorial. Virginie Lenk. 05.01.2020. Tribune de Genève).
Ah bon ? Des maitresses engagées ramènent à chaque occasion la cause féministe dans les salles de classes ? On est ravi de le savoir.
Et de quoi parlent ces maîtresses ? Parlent-elles de la grève du 14 juin et de l’instrumentalisation générale qui a été faite des femmes ? Les articles présentés par la presse de réinformation y sont-ils aussi présentés et discutés en classe ? Comme ceux publiés par les Observateurs sur ladite grève ? Voilà ce que nous aimerions savoir.
Il est urgent que des parlementaires à Berne demandent des enquêtes précises sur l’information qui est diffusée aux enfants et aux étudiants dans les écoles, les collèges et les facultés. Des enquêtes doivent être effectuées avec un droit de regard méthodologique pour la presse de réinformation.
Il faut désormais réclamer que les articles de réinformation soient aussi étudiés dans le système scolaire, et en accord avec la presse de réinformation. Parce que la conscience critique ne peut naître que de la confrontation des faits et des idées, n’est-ce pas ? De tous les faits et de toutes les idées.
Pour l’heure et dans l’immédiat les parlementaires devraient demander que dans une volonté de transparence, les systèmes d’éducations de chaque Canton, rendent immédiatement public et mettent en ligne, le catalogue de toutes les discussions, de tous les articles et documentaires qui sont présentés aux élèves dans tous les degrés. Ce serait un minimum pour notre démocratie. Afin que le citoyen puisse voir et sache ce qui s’y passe et puisse s’y opposer si nécessaire.
On devrait pouvoir savoir, puisque la question du réchauffement climatique et son origine anthropique a été largement présentée aux écoliers et étudiants de notre pays, si est aussi maintenant présenté et discuté le fait que les réductions des émissions de CO2 en Suisse n’auront strictement aucun effet sur le réchauffement de la planète.
On devrait pouvoir savoir si les conséquences désastreuses sur nos réserves d’eaux potables qui sont engendrées par l’immigration disproportionnée qui nous est imposée est aussi un sujet présenté et proposé en discussion aux élèves et aux étudiants.
Ou si les « Vérités qui dérangent », les « Inconvenient Truth », sont soigneusement sélectionnées par le corps enseignant tandis que d’autres sont laissées de côté.
#stop-instrumentalisation-politique-des-enfants
[1]
« Ma grand-mère est une vieille truie pollueuse »
https://lesobservateurs.ch/2019/12/28/ideologie-de-greta-thunberg-a-la-television-allemande-une-chorale-de-jeunes-enfants-chantent-ma-grand-mere-est-une-vieille-truie-pollueuse/
[2]
Moi, mon chien et Donald Trump (min 2’42)
https://www.tdg.ch/monde/ameriques/chien-donald-trump/story/10295005
[3]
Dimmock v Secretary of State for Education and Skills, disponible sur Wikipédia en anglais. Une affaire et un jugement qui ne semble guère intéresser ni les médias suisses ni les rédacteurs du Wikipédia français sur le film d’Al Gore.
Pour le financement par ScottishPower Plc, voir note 5, Johnston, Ian. "Man who wants to turn every Scots child into an environment evangelist". The Scotsman, 17 January 2007
https://en.wikipedia.org/wiki/Dimmock_v_Secretary_of_State_for_Education_and_Skills
Captures du film d’Al Gore « Une vérité qui dérange » :
Voici deux des « erreurs » présentées aux élèves par le film d’Al Gore :
La fonte de l'Antarctique occidental ou du Groenland va provoquer une élévation du niveau de la mer jusqu'à 7 mètres.
Dans le film les Pays-Bas sont submergés et disparaissent sous les eaux dans une séquence qui dure 2 secondes. D’autres séquences montrent la même chose pour San-Francisco, le Bangladesh, la Floride.
Réponse du Tribunal :
« Ceci est clairement alarmiste et fait partie de «l'appel au réveil» de M. Gore. Il est constant que si le Groenland fondait, il libérerait cette quantité d'eau, mais seulement après et au-delà de millénaires, de sorte que le scénario d'Armageddon qu'il prédit, dans la mesure où il suggère qu'une élévation du niveau de la mer de 7 mètres pourrait se produire dans le futur immédiat, n'est pas conforme au consensus scientifique. »
La fonte des glaces entraîne la noyade des ours blancs :
Al Gore dans le film affirme qu’une étude récente a montré que des ours blancs commencent à se noyer du fait du réchauffement climatique.
Réponse du Tribunal :
« La seule étude scientifique que l'une ou l'autre partie devant moi a pu produire est celle qui indique que quatre ours polaires ont récemment été retrouvés noyés à cause d'une tempête. »
Ce film a été montré à des millions d’élèves de par le monde. Ont-ils tous eu les réponses du tribunal britannique ? En ont-ils compris la portée ?
philip kapfert, 14:45 Heures
le saviez vous Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève,rapport 11 mars 2019, décrète ce qui suit Le rapport d'activité de l'Aéroport international de Genève pour l'année 2018 est approuvé. 490,2 millions de chiffre d’affaires–85,1 millions de bénéfices, dont la moitié reversée à l’Etat de Geneve –151,3 millions d’investissements réalisés ?ou et le problème cherchez l erreur