Les Bilatérales appauvrissent les Suisses

11. septembre 2020, Thomas Matter, conseiller national, Meilen

La Suisse profite-t-elle des Bilatérales I et de la libre circulation des personnes? Une nouvelle étude qui nous vient d’Angleterre montre que les accords bilatéraux I appauvrissent les Suissesses et les Suisses.

Depuis des années, la plupart des hommes politiques, des organisations économiques et des médias de notre pays proclament unanimement que la libre circulation des personnes avec l’UE, comme les accords bilatéraux I en général, sont dans l’intérêt de la Suisse.
Certaines études ont conclu que la Suisse en a bénéficié. Il convient toutefois de relever que la plupart de ces études ont été réalisées par des organisations proches des autorités, comme le Centre de recherches conjoncturelles de l’École polytechnique fédérale de Zurich, ou sur mandat de la Confédération ou d’Economiesuisse.

Toutefois, la question cruciale n’a pas été soulevée: la population suisse bénéficie-t-elle économiquement des bilatérales I et de la libre circulation des personnes?

Nous avons désormais la réponse. Elle nous a été fournie récemment par le célèbre institut de recherche britannique Europe Economics, qui a également conseillé la Commission européenne et des ministères britanniques. Le résultat de cette étude, qui repose sur les données les plus récentes, donne pour le moins à réfléchir: les chercheurs concluent en effet non seulement que les Bilatérales I n’ont pas eu d’effet positif sur le produit intérieur brut (PIB) par habitant de la Suisse. Ils montrent également que ces accords appauvrissent les Suisses.

Les travailleurs paient la facture

Selon cette étude, quatre des sept accords n’ont aucun effet économiquement mesurable sur le produit intérieur brut (PIB) par habitant. Seuls trois accords ont un impact économique, à savoir: l’accord sur la réduction des obstacles techniques au commerce, l’accord sur le transport aérien et l’accord sur la libre circulation des personnes.
Les avantages pour les personnes en Suisse sont minimes. Les accords sur les obstacles techniques au commerce et sur le transport aérien n’ont contribué chacun qu’à hauteur de 0,1 à 0,2 % au PIB par habitant entre 2002 – c’est-à-dire depuis l’introduction des accords bilatéraux I, y compris la libre circulation des personnes – et 2017. Avec un PIB annuel par habitant qui s’élève actuellement à quelque 80 000 francs suisses, sans les deux accords, cela ne représenterait que 80 à 160 francs suisses de moins chacun.

Les inconvénients sont nettement plus lourds. L’étude montre en effet que depuis 2002, autrement dit depuis l’introduction des Bilatérales I, jusqu’à 2017, la libre circulation des personnes nous a coûté 0,7 pour cent de croissance du PIB par habitant.
L’étude montre concrètement que les salaires seraient de 3,5 à 3,7 pour cent plus élevés s’il n’y avait pas d’immigration excessive. A noter en passant qu’il s’agit là de calculs prudents. Autrement dit, contrairement au dogme des autres partis et des organisations économiques, les bilatérales I n’apportent rien à la Suisse, si ce n’est des coûts!

Les syndicats en profitent

Selon les chercheurs britanniques, la chute des investissements et la baisse de la productivité sont les principaux canaux par lesquels l’immigration a réduit le PIB par habitant. La libre circulation des personnes a permis aux entreprises d’avoir accès à une main-d’œuvre étrangère nombreuse et bon marché, retardant ainsi les investissements nécessaires, quand on n’y a pas carrément renoncé. Résultat, les salaires baissent tandis que le rendement du capital augmente. Autrement dit, une immigration excessive a pour effet de rendre plus riches celles et ceux dont les revenus proviennent principalement des investissements en capital. Il semble donc presque grotesque que ce soit précisément les syndicats qui défendent avec autant de véhémence la libre circulation des personnes. La raison est pourtant simple: ces mêmes syndicats gagnent de l’argent grâce à l’immigration de masse: les mesures d’accompagnement introduites en réponse à la libre circulation des personnes leur permettent en effet de verser dans leurs caisses des millions chaque année.

La libre circulation des personnes a non seulement rendu la population suisse plus pauvre, les chercheurs estiment en effet que ces effets iront s’aggravant à l’avenir: à chaque fois que la zone euro connaîtra une crise, il faudra escompter avec une nouvelle immigration de masse. La pandémie du coronavirus a eu également pour effet une forte augmentation du nombre de chômeurs dans les pays voisins. C’est pourquoi nous avons plus que jamais urgemment besoin d’une immigration raisonnable.

Il faut donc dire OUI le 27 septembre à l’initiative de limitation.

Lisez intégralement l’étude ici:  begrenzungsinitiative.ch

source: https://www.udc.ch/parti/publikationen/journal-du-parti/2020-2/franc-parler-septembre-2020/les-bilaterales-i-appauvrissent-les-suisses/

Voici comment la RTS s’empresse de restaurer le mythe de la voie bilatérale, qui serait la source de notre prospérité

Cenator : Le 13 août, nous avons appris qu’une étude démontait le «mythe» faisant de la voie bilatérale la source de la prospérité helvétique

[...] une étude de l’institut de recherche londonien Europe Economics, mandaté par la Fondation pour une politique bourgeoise. Celle-ci démonte «le mythe» entretenu par le Conseil fédéral, qui prétend que la voie bilatérale est à la source de la prospérité helvétique. L’association faîtière Economiesuisse rejette totalement ses conclusions. [...]
Voir aussi:Immigration: «la libre circulation a appauvri la Suisse» selon une étude

Economiesuisse, une organisation qui ne représente qu’elle même, est souvent confondue avec l’USAM, Union suisse des arts et métiers. Avec son appellation trompeuse, Economiesuisse combat avec virulence toutes les initiatives qui servent les intérêts de la population suisse, comme l’initiative No Billag, et dépense des sommes colossales pour promouvoir l’agenda pro-UE, anti-souverainiste, mondialiste.
Une fois qu’elle a réussi à manipuler les votants, et combattu efficacement les initiatives pro-Suisse, elle jubile dans les médias avec des slogans du genre : « C’est un victoire d’étape majeure pour la politique européenne de la Suisse. »

L’USAM est une organisation faîtière des PME, représentant 230 associations et quelque 500'000 entreprises. Hélas, cette fois, un « comité PME » issu de l’USAM s’est formé pour combattre l’initiative de limitation sous le slogan «NON à l'initiative de résiliation - NON à la destruction des emplois»
L’argumentation de l’USAM est également fallacieuse, car la Suisse pourra toujours avoir autant de main-d’œuvre étrangère qu’elle le voudra, tant que le pays sera prospère. Si toutes les bilatérales tombent, il y aura une plus grande liberté d’entreprendre, nous ne serons plus paralysés par les lois saugrenues de Bruxelles.
Il est juste terriblement décevant de voir le virage qu’a pris cette faîtière ; nous aimerions bien savoir qui il y a derrière cette nouvelle orientation.

Pour cerner rapidement ce qu’est Economiesuisse, voici ce qu’elle a publié sur l’initiative de résiliation à l’occasion du 1er août :
Le 1er août est aussi l’occasion de se mobiliser contre l’initiative de résiliation

EconomieSuisse, Opération Libero, Avenir Suisse sont des organisations qui combattent masquées, de l’intérieur, notre souveraineté nationale. A chaque votation, la même équipe bien rodée se met en marche avec une propagande déferlante pour détruire la Suisse. Et la RTS se tient en première ligne pour en faire la promotion.

Cette fois encore, après la publication des résultats de l’étude d’Europe Economics citée plus haut sur la libre circulation, affirmant que cette dernière appauvrit la Suisse, la contre-attaque groupée a été cinglante.

Tout d’abord, la population n’a pas eu accès à l’étude, et les journalistes en ont dit le moins possible. Néanmoins, elle a été vigoureusement critiquée et démentie par la RTS, Economiesuisse et la presse romande.

Et lorsque nous apprenons, par l’article de Michel Piccand Opération Libero. Attention Danger !, qu’il y a des liens étroits entre Opération Libero et le PEMACS, dont le but est l’instauration d’un espace économique et politique euro-arabe, que ce sont les mêmes personnes qui sont à la tête des deux organisations, et qu’en plus y sont mêlés PLR, Verts, socialistes et bien entendu journalistes, nous avons vraiment du souci à nous faire pour l’avenir de notre pays.

C’est dans ce contexte que la RTS a programmé ses débats autour de cette votation capitale du 27 septembre sur la libre circulation. Nous avons résumé et analysé ici trois émissions de Forum durant cette période, des 13 et 15 août. . 

Parmi les arguments des adversaires de la libre circulation, les coûts possibles sont brandis comme épouvantail et l’on évoque la crise économique à venir. Ces arguments ne tiennent pas la route, mais notons quand même que pour nos élus, dilapider 11 milliards pour des causes comme les Palestiniens, les Rohingyas ou des États africains corrompus, ,etc.,ce n’est jamais trop, mais l’idée que peut-être on devrait perdre quelque chose en échange de nos libertés et de notre reprise de contrôle sur l’immigration, ce serait déjà trop payer.

Rappelons nous aussi l’incohérence des Verts et autres gauchistes, qui réclament la décroissance mais se disent en même temps favorables à l’augmentation de la population. Penser que le territoire déjà surpeuplé peut accueillir de nouveaux immigrants sans limite, sans que nous puissions décider qui pourra s’y établir, est suicidaire et carrément dément. 

Le PDC et le PLR ont choisi de fermer les yeux sur le vrai bilan des frontières ouvertes, et par manque de conviction, autant que par mauvais calcul électoraliste – car actuellement le vent souffle de la gauche – ils ont largué les souverainistes ostracisés à se battre seuls. Ces partis mettent en avant les arguments économiques, mais nous ne répéterons jamais assez que même si les arguments économiques indiquaient un certain bénéfice de la libre circulation, la vie, un pays ne se résume pas à l’économie. 

En réalité, même les arguments économiques ne tiennent pas, car nous apportons infiniment plus à l’UE que l’inverse : bilan des échanges commerciaux, absorption des chômeurs européens, création d’emplois au sein de l’UE, argent économisé par les immigrés dépensé dans leurs pays d’origine – sans parler des milliards de cohésion "offerts" à l’UE...

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1 – Forum du 15.08.2020

La libre circulation améliore-t-elle vraiment la situation des ouvriers?

Débat entre Jean-Claude Rennwald (JCR), ancien conseiller national et ancien membre de la direction du syndicat Unia, et Anne-Caroline Graber (ACG), députée UDC au Grand Conseil bernois.

Débat mené par l’insupportable Esther Coquoz, temps de parole inéquitable pour l’invitée UDC, qui est interrompue, questions orientées qui contiennent la réponse.

Temps de parole accordé à Jean-Claude Rennwald, Unia: 1:58 + 1:21 + 0:54 = 4:13 minutes

Temps de parole accordé à Anne-Caroline Graber, UDC:  1:30 + 0:09 + 1:11 + 0:43 = 3:33 minutes

JCR: Avec l’accord sur la libre circulation, les travailleurs son mieux protégés que sans le libre circulation, grâce aux mesures d’accompagnement.
Cenator: C’est comme si l’on disait qu’une personne vaccinée contre une maladie est mieux protégée qu’une personne qui vit dans un environnement où cette maladie n’existe pas.  

JCR (lit un texte préparé): La crise du Covid est grave, mais nous avons réussi, grâce aux mesures de la Confédération, à garder la tête hors de l’eau. Si nous rajoutons une deuxième crise (la résiliation de la libre circulation) à la crise du coronavirus, nous n’aurons plus la tête hors de l’eau.

ACG: Vous faites preuve de défaitisme relativement à la clause guillotine…

Esther Coquoz (l’interrompt) : Je précise pour nos auditeurs. Si la libre circulation est résiliée, comme elle est liée aux autres accords bilatéraux, c’est l’ensemble des bilatéraux qui risque de tomber. 6:29- 6:40 = 0,11

ACG: La Suisse a des atouts. Les importations suisses en provenance de l’UE représentent 166 milliards de francs en 2019.
Si on considère qu’un travailleur européen produit une valeur ajoutée de 40'000 francs par an, cela fait un peu plus de 4 millions de postes de travail qui existent dans l’UE grâce aux importations suisses. Si l’initiative pour l’immigration modérée passe, l’UE aurait trop à perdre en nous menant la vie dure et elle le sait. ACG sera rapidement coupée par Esther Coquoz: «On n’entre pas dans tous les détails mathématiques, on a compris!»

JCR: L’UE n’acceptera pas de passer outre cette condition sine qua non qu’est la libre circulation, car cela créerait un dangereux précédent avec d’autres pays. Les exportateurs perdront des centaines de millions par année.

La question orientée assassine qui suggère la réponse: Esther Coquoz à ACG: Vous risquez de mettre avec votre initiative les entreprises dans de sales draps, une grande période d’incertitude, des négociations. Est-ce que c’est vraiment bien le moment en cette crise de coronavirus? … Rapidement, parce qu’on doit conclure.

ACG n’a guère le temps de développer ses arguments car bientôt Esther Coquoz l’interrompt:  Très bien… Très bien, il nous faut… Je suis désolée. Non! je suis désolée Mme Graber, il nous faut conclure.

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/debat-la-libre-circulation-ameliore-t-elle-vraiment-la-situation-des-ouvriers?id=11518396

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2 – Forum du 13.08.2020

La libre circulation, un synonyme de prospérité pour la Suisse?

Pietro Bugnon: Cette question divise partisans et adversaires de la libre circulation sur laquelle les Suisses vont voter le 17 septembre prochain. Analyse de Guillaume Meyer (RTS), pour y voir plus clair.
En 2002, la Suisse comptait 7,2 millions d’habitants. Aujourd’hui, nous en avons 8,6 millions. Est-ce que cette croissance démographique a aussi entraîné la croissance économique, comme le disent les partisans de la libre circulation?

Guillaume Meyer: C’est vrai qu’à la base, il y a une coïncidence troublante: avant la libre circulation, la Suisse a connu une croissance plus faible que l’UE tandis qu’après 2002 elle a eu une croissance plus forte.
Personne ne conteste que la libre circulation a joué un rôle dans l’augmentation de la croissance. Davantage d’immigration, c’est plus de consommateurs, plus de biens et services suisses, donc plus de revenu.
Mais la vraie question c’est: est-ce que la croissance a fait augmenter la croissance par habitant, c’est-à-dire est-ce que la libre circulation augmente le bien être individuel des Suisses?

Pietro Bugnon: Est-ce que c’est le cas? En tout cas ce n’est pas ce que dit l’UDC!

Guillaume Meyer: J’ai cherché la réponse dans une étude du Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ, une vaste étude publiée en 2015, sur les accords bilatéraux. Les chercheurs ne parviennent pas à établir un lien de causalité formel entre libre circulation  et croissance par habitant. Pourtant tout indique qu’il y a un lien, selon le directeur du KOF, Jan-Egbert Sturm. Pour lui, la libre circulation a procuré à la Suisse une croissance par habitant plus forte, elle a rendu la Suisse plus intelligente et plus productive.
Jan-Egbert Sturm  a relevé que chez nous les immigrants sont relativement qualifiés, apportant avec eux un niveau de productivité élevé, ce qui augmente la productivité globale de la Suisse.
Guillaume Meyer: Autrement dit, en théorie, un travailleur produit plus avec la libre circulation que sans. Brasser les compétences suisses et européennes sur un lieu de travail rend plus productif. La diversité crée la complémentarité.

Pietro Bugnon: Que répondent les adversaires de la libre circulation?

Guillaume Meyer: Ils brandissent d’autres chiffres, qui relativisent voire infirment ce lien. On observe que depuis 2007, la productivité de la Suisse augmente moins que dans l’UE, alors qu’avant c’était l’inverse.
Mais la Suisse part d’un niveau élevé de productivité. La croissance ne peut être aussi spectaculaire que pour certains pays du Sud de l’Europe.
C’est un débat sans fin. L’argument de la productivité est très difficile à manier dans un sens ou de l’autre, les chiffres disent tout et son contraire.

Pietro Bugnon: Donc on n’a pas pu démontrer que la libre circulation rend les Suisses plus prospères?

Guillaume Meyer: Disons qu’il y a des observations, des raisonnements qui soutiennent cette idée que la libre circulation contribue positivement aussi à la croissance par habitant, mais c’est trop difficile à démontrer.
Rappelons-nous le contexte de ce débat: la crise du coronavirus frappe durement la croissance et ça relativise tout.
Pour 2020, le KOF annonce une chute du PIB suisse de 5%. A côté de cela, quelle que soit la contribution de la libre circulation, elle paraît bien dérisoire en ce moment.

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/la-libre-circulation-un-synonyme-de-prosperite-pour-la-suisse?id=11514057

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3 – Forum du 13.08.2020

Faut-il augmenter les salaires malgré la crise du coronavirus?

Débat entre Véronique Rebetez, responsable régionale du syndicat Syna Fribourg et Neuchâtel
et Christophe Reymond, directeur général du Centre Patronal.

La syndicaliste Véronique Rebetez campe sur ses positions dogmatiques, qui la rendent hermétique au raisonnement:

Véronique Rebetez: Le KOF et le SECO annoncent au moins deux années difficiles. Les syndicats demandent d’augmenter les salaires dans ce contexte de crise, car «c’est aussi soutenir l’économie et aider la relance».

Comme d’habitude, pour les gauchistes, l’argent tombe du ciel.

Christophe Reymond rappelle qu’il n’y a pas seulement les professions de la santé, du commerce de détail, du nettoyage qui ont une importance systémique et se sont révélées indispensables pendant la crise: il y a aussi les informaticiens, producteurs d’électricité, les paysans, etc. Cette espèce de hiérarchie que certains ont faite, que le président du parti socialiste s’est cru autorisé à faire aussi, entre les gentilles vendeuses et les méchants banquiers, ça, stop! Tout est interdépendant, nous sommes dans un système économique où tout le monde dépend de tout le monde.

Il ne s’agit pas de faire de belles promesses et déclarations qu’on ne va pas pouvoir tenir.

Christophe Reymond lit un communiqué de presse:

La crise du coronavirus est une crise très difficile. L’économie est en chute libre. Le chômage partiel est répandu à un niveau historique. Les premières conséquences à prendre très au sérieux commencent à se faire sentir sur le marché du  travail. Donner à croire qu’on va aller de manière généralisée vers des augmentations de salaires en Suisse, c’est simplement prendre les interlocuteurs pour des demeurés.

Pietro Bugnon, RTS: Vous dites que ce n’est pas le moment d’augmenter les salaires?

Christophe Reymond: Je ne dis pas que ce n’est pas le moment. Je dis que cela ne se passera pas. Christophe Reymond rappelle qu’il est très favorable à la revalorisation des salaires lorsque l’économie le permet, mais en l’occurrence, tout simplement, on n’y arrivera pas.

Nous sommes en face de la plus grande récession économique qu’on a eue depuis 50 ans. Baisse du PIB de 5 à 6%. Augmentation du chômage avec 50'000 chômeurs en plus. On a des faillites en nombre. J’ai lu ce matin qu’à Genève la société des hôteliers et restaurateurs anticipait 30% de faillites. Les entreprises annoncent des licenciements. Aujourd’hui, Bucherer, 220 licenciements, Hôtel Xtra, Zurich, 9, Hier, Ringier, 35, Landis & Gyr, 800 employés: la liste est interminable... c’est cela la réalité. On est face à une situation qui est extrêmement sérieuse.

Les augmentations ici et là seront rares. Selon un sondage auprès des patrons, 80% ne prévoient pas d’augmentations pour 2021, 15% envisagent des augmentations ponctuelles, ceux qui ont bénéficié de la crise du Covid. C’est cela la réalité.

Véronique Rebetez ne peut rien entendre: Il y a une nécessité de valoriser les salaires pour les faire correspondre à la pénibilité des emplois.
Et pas de soucis, les syndicats sont là pour sauver des emplois!

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/faut-il-augmenter-les-salaires-malgre-la-crise-du-coronavirus-debat-entre-veronique-rebetez-et-christophe-reymond?id=11514058

 

Bilatérales: Bruxelles voudrait obliger la Suisse à constamment adapter les accords au droit européen.

Selon la «NZZ am Sonntag», Berne aurait interrompu les consultations sur les bilatérales Suisse-UE entre Mario Gattiker, secrétaire d'Etat aux migrations, et son homologue européen Richard Szostak. Une affirmation que Bruxelles n'a pas souhaité commenter lundi, interrogée par l'ats.

La raison de l'interruption des discussions serait, selon la «NZZ am Sonntag», le lien établi par Bruxelles entre la libre circulation des personnes et l'accord-cadre institutionnel. Selon ce dernier, les accords bilatéraux devront à l'avenir être constamment adaptés au droit européen. La pomme de discorde entre la Suisse et l'UE concerne surtout le rôle de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE).

Source et article complet

Pour Burkhalter «Blocher met en péril le bilatéralisme»

Le stratège UDC et ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a lancé vendredi une campagne contre ce projet d'accord. Son comité contre une «adhésion insidieuse à l'UE» craint avant tout la reprise automatique de la législation européenne et la prévalence du droit européen sur le droit suisse.

Didier Burkhalter défend, lui, le principe d'un accord-cadre institutionnel. «Si nous avons accès au marché européen, nous ne pouvons pas utiliser notre propre législation, il faut les mêmes règles pour tous», relève-t-il. Et si celles-ci changent, il faut alors aussi adapter les lois suisses. «En combattant cet accord, Christoph Blocher met en péril le bilatéralisme».

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L’autodétermination est le bien suprême de chaque pays

Par sa décision surprenante le peuple britannique a exprimé sa préférence pour l'autodétermination par rapport à une autorité extérieure. La campagne de votation autour du "Brexit" donne une idée combien il est difficile pour un pays, qui a accepté d'entrer dans une structure d'Etats comme l'UE, d'en ressortir. Donc, gare aux tentatives de se lier à l'UE!

Autre révélation de ce scrutin et des grands débats qui ont émaillé la campagne de vote: à chaque fois qu'il est question de l'UE, un profond clivage apparaît entre l'élite politique et la population. Les gens de la rue, en Grande-Bretagne comme ailleurs, ressentent dans leur vie quotidienne les effets désastreux des vagues de migration énormes et incontrôlées et des pressions qui en résultent sur les salaires et la prospérité.

Le peuple britannique ne s'est pas décidé contre l'Europe, mais contre l'erreur de construction qu'est l'Union européenne. Il s'agit maintenant de profiter de cette décision et de focaliser désormais l'Europe sur les avantages de la coopération économique. L'UDC aussi mise sur des rapports économiques et sur des accords bilatéraux conclus entre partenaires égaux en droit. La Suisse ne doit cependant pas s'orienter unilatéralement en fonction de l'UE.

L'UDC invite le Conseil fédéral à stopper immédiatement toutes les négociations visant à rapprocher encore plus la Suisse de l'UE par le biais d'un accord institutionnel. Secouée par des crises, l'UE perd avec la Grande-Bretagne un pilier important. Rattacher la Suisse aux institutions UE moyennant un accord-cadre équivaudrait à sauter sur un bateau en train de sombrer. L’UDC exige avec insistance que la Suisse applique enfin de manière autonome le mandat constitutionnel approuvé par le peuple de gérer l’immigration moyennant la préférence nationale, des plafonds et des contingents. En revanche, le Conseil fédéral doit ouvrir dans les plus brefs délais des négociations avec la Grande-Bretagne en vue de renforcer la coopération économique entre deux partenaires sur un pied d'égalité.

UDC Suisse, 24 juin 2016

 

Suisse: Ils veulent ancrer les bilatérales dans la Constitution pour contrer l’UDC

Après l’échec de l’UDC sur le renvoi des étrangers criminels, après la signature par le Conseil fédéral du protocole sur la Croatie, certains parlementaires se sentent pousser des ailes pour sortir le dossier européen de l’ornière. Kathy Riklin (PDC/ZH) et le président du Parti bourgeois-démocratique, Martin Landolt (GL), jugent le climat favorable pour faire revoter le peuple. Peu convaincus des chances d’aboutir à un accord négocié avec l’Union européenne, ou de voir cette dernière accepter une clause de sauvegarde unilatérale, ils souhaitent ancrer dans la Constitution les relations bilatérales.

«A cet effet, nous réclamons un contre-projet à l’initiative RASA», déclare Martin Landolt dans la SonntagsZeitung. Le président du PBD demande au Conseil fédéral de traiter rapidement le texte des professeurs de droit réclamant l’abrogation de l’article 121a introduit le 9 février 2014 avec l’acceptation de l’initiative «Contre l’immigration de masse».

Retoucher la Constitution

Pour le chef du groupe socialiste aux Chambres, Roger Nordmann (PS/VD), il ne fait pas de doute que, «pour remettre d’équerre nos relations avec l’UE, il faudra retoucher la Constitution.

Source

Après 9 février : Ils veulent imposer l’idée qu’il faut revoter!

Dans ce contexte, Christoph Blocher, avec son comité UE-Non, bat déjà le pavé depuis une année environ. Avantage Suisse doit servir de contrepoids. «C’est positif. C’est doucement la prise de conscience qu’il va falloir revoter. Il me paraît utile dans cette perspective qu’il y ait plusieurs fronts, notamment un front bourgeois», estime le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD).

Il y a désormais cinq camps principaux dans la bataille européenne.

Le NOMES
Le Nouveau Mouvement européen suisse (NOMES) regroupe les partisans d’une adhésion à l’Union européenne. Dans l’après- 9 février, il se positionne en faveur d’un nouveau vote.

Les citoyens de RASA
Le comité RASA, pour «Sortons de l’impasse», rassemble des intellectuels, des artistes, des sportifs, etc. Il a lancé une initiative populaire, en cours de récolte de signatures. «Notre initiative est un plan B qui permet aux Suisses de revoter», expliquait récemment dans nos colonnes le professeur Andreas Auer. L’initiative propose de biffer l’article 121a de la Constitution, à savoir les dispositions introduites suite au vote «contre l’immigration de masse».

Avantage Suisse
La nouvelle association, pour des raisons stratégiques évidentes, veut se distancier du NOMES et de RASA. Une campagne permanente en faveur des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne, mais aussi en faveur du droit international et des droits de l’homme. Il s’agit, en clair, de préparer le terrain en vue d’un probable scrutin consécutif à celui du 9 février 2014.

UE-Non
Cette association – la raison d’être de Christoph Blocher suite à son retrait du Parlement fédéral – fédère les partisans du repli face à l’UE. «On surestime massivement l’importance des Bilatérales», estime désormais le ténor UDC. A choix, mieux vaudrait donc laisser tomber nos accords avec l’UE que renoncer à appliquer le vote du 9 février.

ASIN
L’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) apparaît comme le pendant du NOMES, côté antieuropéen. Elle regroupe les partisans d’une Suisse la plus indépendante possible. Elle est la partenaire privilégiée de l’association UE-Non.  (24 heures)

Source

Suisse: Création d’un comité interpartis anti-Blocher “pour défendre les bilatérales”

Des représentants de plusieurs partis politiques - hors UDC - mais aussi des entrepreneurs, ont créé un comité pour défendre les bilatérales. "Avantage Suisse" répond au comité "contre une adhésion rampante à l'UE de Christoph Blocher.

e mouvement, "animé par un esprit libéral", a déjà réuni des politiciens, tels Raphaël Comte (PLR/NE), Pascale Bruderer (PS/AG), Hans Grunder (PBD/BE) ou Filippo Lombardi (PDC/TI). Parmi ses fondateurs figure également l'entrepreneur suisse Hansjörg Wyss, à l'origine de l'initiative populaire "Sortons de l'impasse" (RASA) lancée en décembre dernier.

Pour ses débuts, le groupe peut compter sur environ deux millions de francs. Il compte accueillir une centaine de membres du monde politique, culturel, économique et sportif d'ici l'été prochain.

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Adolf Ogi: “L’UDC devrait aider à trouver une solution avec l’Europe”

Invité du 19h30, Adolf Ogi a plaidé pour la voie bilatérale, appelant l'UDC "à trouver une solution avec l'Europe". L'ex-conseiller fédéral UDC a aussi dénoncé le siège du PBD au Conseil fédéral.

PDC: Sauvegarde des bilatérales et critiques contre l’UDC !

En clair pour le PDC, les bilatérales sont plus importantes que la volonté du peuple.

Christophe Darbellay a déclaré pour sa part que, après le oui à l'initiative contre l'immigration de masse, le Conseil fédéral doit trouver une solution pour sauver les bilatérales.

SESSION D'AUTOMNE DES CHAMBRES FEDERALES

Nous respectons la décision du peuple, mais notre priorité est d'avoir de bonnes relations avec l'Union européenne, a indiqué Christophe Darbellay. C'est indispensable pour nos PME et la prospérité de notre pays, a-t-il ajouté.

Le Valaisan a critiqué l'UDC qui veut supprimer le droit d'asile. C'est ce même parti qui sacralise le drapeau suisse qui veut fouler aux pieds les valeurs humanistes et de solidarité qui font la Suisse, a lancé le président du PDC.

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