Immigration de masse : Intervention de J.-L. Addor au Conseil national concernant l’initiative RASA

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Au soir du 9 février 2014, c’était la stupeur. Beaucoup croyaient que les Suisses n’oseraient pas, qu’ils n’allaient quand même pas suivre l’UDC alors que celle-ci était à peu près seule. Eh bien, ils ont osé. Face à l’invasion migratoire, ils ont dit, à la face du monde et surtout de l’Union européenne, qu’ils voulaient retrouver leur souveraineté dans la gestion de l’immigration, limiter l’immigration et donner du travail aux nôtres avant les autres.

Pour le Système, c’était trop. Il y a eu un moment, presque, de panique.

C’est alors qu’à coup de millions, un quarteron de professeurs d’université et de militants du lobby immigrationniste ont imaginé effacer purement et simplement ce que le peuple, en toute connaissance de cause, après une campagne très dure, venait d’insérer dans la constitution. Ce fut RASA. Mais c’était un peu gros, pour ne pas dire grossier : quand même, les urnes à peine rangées, expliquer à une majorité des citoyens de ce pays qu’ils n’ont pas bien compris, qu’ils n’ont pas vraiment voulu ce qu’ils ont voté, c’était les prendre pour des idiots. Et les gens, en général, n’aiment pas qu’on les prenne pour des idiots.

Passée la panique, ceux qui veulent nous empêcher de gérer notre immigration d’une manière autonome ont imaginé autre chose, quand même un peu plus subtil. Les Suisses ont voulu une loi d’application de l’initiative contre l’immigration de masse ? Eh bien, ils l’auraient. Sauf à dire que dans cette loi, il n’y aurait rien ! Pour faire passer la pilule, on expliquerait aux Suisses qu’on ne peut pas, à cause de l’accord sur la libre circulation des personnes. Le 16 décembre de l’année dernière, ce Parlement, à l’exception de l’UDC, une fois de plus, hélas, seul défenseur de notre souveraineté, capitulait devant l’Union européenne et adoptait une loi-alibi dont on a appris, en plus, depuis lors, qu’à cause d’un système informatique inadapté dans les ORP, l’élément qui en est le pivot ne sera même pas opérationnel dans le délai annoncé.

Mais il restait quand même un problème, un problème qui demeure : ces principes qu’une majorité du Parlement a foulés au pieds (gestion autonome de l’immigration, limitation de celle-ci par des plafonds et des contingents, interdiction de conclure des traités internationaux contraires à ces principes et obligation de renégocier les traités existants pour en garantir l’application), ces principes restent inscrits dans la constitution. C’est quand même embêtant !

Le Conseil fédéral a alors imaginé, avec deux variantes, un système qui, en somme, consistait à laisser en apparence ces principes dans notre constitution, mais d’en paralyser l’application, de les déplumer en quelque sorte. Face à la levée de bouclier qui est ressortie de la procédure de consultation, il y a toutefois renoncé, proposant, comme la majorité de la commission, de rejeter l’initiative RASA sans contreprojet.

Cela n’a toutefois pas découragé la gauche (et quelques autres) qui, en commission, a essayé une nouvelle fois de faire rentrer par la fenêtre ce que le Conseil fédéral avait fait sortir par la porte. A part la (petite) minorité IV Moser/Galladé, dernier carré des partisans de l’initiative, c’est en substance ce que proposent les minorités I et II : tromper le peuple en déplumant des principes que le peuple a pourtant voulus, d’une part en réaffirmant la primauté absolue du droit international et d’autre part, en abrogeant l’élément le plus dangereux de l’article 121a de la constitution, ses dispositions transitoires (qui, encore une fois, imposent la renégociation des traités en vigueur et obligent le Conseil fédéral à faire ce que le Parlement, en violation crasse de notre constitution et de la volonté populaire, a refusé de faire : appliquer par ordonnance les principes voulus par le peuple pour lutter contre l’immigration de masse).

Dans l’intervalle, l’invasion migratoire s’est poursuivie. L’afflux de frontaliers aussi. Et rien ne permet d’espérer que cela va changer.

Pour y remédier, l’UDC propose, plutôt que de traiter seulement les symptômes et de se retrouver sans moyen de combattre l’immigration de masse, de s’attaquer à la base du problème.

On nous dit que nous ne pourrions pas gérer notre immigration de manière autonome à cause d’un traité international ? Eh bien, affirmons, dans notre constitution, la primauté du droit suisse, celui que le peuple a voulu, sur les règles non impératives du droit international. C’est l’initiative de l’UDC pour l’autodétermination.

On se cache derrière la libre circulation des personnes pour refuser de respecter la constitution et la volonté populaire ? Eh bien, finissons-en avec un accord dont l’expérience a montré qu’il est contraire aux intérêts de la Suisse et des Suisses. C’est ce que l’UDC, en collaboration avec l’ASIN, proposera bientôt.

Dans l’immédiat, au nom du groupe UDC, je vous propose de suivre la minorité III Rutz, c’est-à-dire un contreprojet qui va précisément dans ce sens et qui, bien sûr, propose le rejet de cette initiative qui nous propose rien moins que d’ouvrir toutes grandes nos frontières à une immigration incontrôlée. Cela pour autant, évidemment, que les initiants n’aient pas la sagesse de retirer cette initiative et nous offrent l’occasion de faire une nouvelle campagne contre l’immigration de masse.

Jean-Luc Addor, conseiller national UDC / intervention du 19 septembre 2017

Immigration. Provocation et hypocrisie : Sommaruga prétend que « le peuple devrait avoir le dernier mot »!

Christian Hofer: En sachant que la Constitution et la votation du 9 février ont été totalement bafouées, cette socialiste prétend encore que le peuple aura le droit de choisir alors que la première option confirme les bilatérales et donc l'absence de quotas et de plafonds en opposition totale avec le texte UDC. Quant à la "solution de Rasa" c'est tout simplement un déni de démocratie puisqu'elle vise à effacer purement et simplement le texte voté le 9 février. Les dés sont donc totalement truqués et le choix se limite à suivre les ordres de l'UE ou effacer purement et simplement le texte du 9 février.

Dès lors, on parle de "corriger la Constitution" et non de "corriger la décision de nos politiciens", ce qui en dit long sur le pourrissement de la Suisse.

C'est à ce genre de déclaration, sourire aux lèvres, que l'on constate à quel point cette conseillère fédérale nous prend pour des imbéciles.

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Sommaruga présente à la presse les deux variantes envisagées pour l'initiative «Sortons de l'impasse» qui veut abolir la votation du 9 février 2014 sur l'immigration de masse.

Les contours de la prochaine votation sur l'immigration se précisent. Le Conseil fédéral a peaufiné mercredi le contre-projet qu'il veut opposer à l'initiative Rasa («Sortons de l'impasse») qui vise à biffer l'article constitutionnel voté le 9 février 2014.

La Ministre de la Justice Simonetta Sommaruga a expliqué pour quelles raisons les gens devaient voter à nouveau au sujet de l'immigration. Le Conseil fédéral est d'avis que les électeurs devraient avoir le dernier mot, a-t-elle déclaré à la presse à Berne.

Sommaruga a rappelé que l'initiative sur l'immigration de masse avait exigé une régulation indépendante de l'immigration avec des plafonds et des quotas, ce qui était contraire à l'accord sur la libre circulation des personnes.

A présent, le parlement a accepté une loi qui met seulement partiellement en œuvre l'initiative. "Cette décision du parlement doit être représentée dans la constitution fédérale", a déclaré Sommaruga. Le peuple devrait avoir le dernier mot. "La démocratie directe doit rester crédible."

 

Deux options seront mises en consultation. Avec la première, il serait précisé que l'article doit tenir compte des accords internationaux d'une grande portée pour la position de la Suisse en Europe. Cette solution permettrait de reconnaître que la population a confirmé la voie bilatérale à plusieurs reprises dans les urnes, estime le gouvernement.

Les dispositions transitoires prévoyant que le Parlement doit mettre en oeuvre l'initiative dans les trois ans seraient également supprimées. La seconde solution se limiterait à biffer ce passage.

Le gouvernement avait déjà annoncé en octobre qu'il voulait un contre-projet, mais il ne voulait pas en fixer le contenu avant que le Parlement ait entériné la mise en oeuvre de l'initiative de l'UDC. Mais au grand dam de ce parti, la loi ne prévoit ni contingents, ni plafonds actuels pour les Européens. La majorité espère limiter l'immigration européenne en incitant les employeurs à recruter des chômeurs plutôt que des personnes à l'étranger.

Pas question de mettre en danger les relations bilatérales avec l'UE en enfreignant l'accord sur la libre circulation des personnes. Conseil fédéral et majorité avaient admis que les exigences de la constitution ne seraient pas remplies, mais parlé de première étape, estimant que Rasa donnerait l'occasion de corriger la constitution.

L'abrogation de l'article réglerait le conflit fondamental entre les dispositions sur l'immigration et l'accord sur la libre circulation des personnes, mais il annulerait le mandat au Conseil fédéral de gérer et limiter l'immigration.

Source Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

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Initiative contre l’immigration de masse: Les petites magouilles de RASA dans le dos du peuple

Plutôt que de biffer le texte de l'initiative de l'UDC, il faut l'adapter. Le laboratoire d'idées de politique étrangère Foraus propose ce lundi matin un contre-projet direct à l'initiative "Sortons de l'impasse" (RASA). Interview de sa directrice, Emilia Pasquier.

Ce qui coince avec l'Union européenne c'est que la Suisse veuille contrôler son immigration? L'avantage de cette proposition, c'est que les termes que l'Union européenne n'accepte pas, comme les contingents, ont été supprimés. Notre texte propose une autre manière de gérer l'immigration, qui soit compatible avec la libre circulation des personnes.

Avez-vous déjà eu des retours de la part des Départements concernés au niveau du Conseil fédéral? On a eu quelques contacts informels, et je crois qu'ils sont très contents d'avoir de nouveaux inputs sur ce dossier.

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L’initiative RASA contre le vote du 9 février a été déposée: Les Suisses devront revoter

L'initiative «Sortons de l'impasse» a recueilli 110'000 signatures. Le texte vise à supprimer de la constitution le rétablissement de contingents d'immigration.

Le comité d'initiative est composé de 300 personnes issues des milieux artistiques, universitaires, sportifs et économiques. L'initiative RASA (Raus aus der Sackgasse) a été déposée lundi auprès de la Chancellerie fédérale à Berne.

Le comité d'initiative est composé de 300 personnes issues des milieux artistiques, universitaires, sportifs et économiques.

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Le groupe est soutenu par environ 300 personnes venant de l’éducation, de la science, du monde du travail et de la culture et réunit jeunes et vieux, étudiants et professeures, personnel soignant et médecins, artistes et marchands de vin, pharmaciens et juges, travailleurs de la construction et retraitées.
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Parmi ces personnes figurent le Professeur Yves Flückiger, recteur désigné de l’Université de Genève, Pipilotti Rist, artiste, Bernard Cathomas, ancien Directeur de Pro Helvetia, les anciens membres du Conseil de Ville de Zurich Esther Maurer et Thomas Wagner, le footballeur Andy Egli, l’ancien Président du Tribunal fédéral Giusep Nay, le clown Dimitri, le slam poète Etrit Hasler, le Professeur d’histoire Georg Kreis, l’ancienne Conseillère nationale Rosmarie Zapfl, les entrepreneurs Hansjörg Wyss et Urs Hammer, les Professeurs Brigitte von Rechenberg, Andreas Auer et Thomas Geiser ainsi que la présidente du SSP Katharina Prelicz-Huber.
Deux associations ont décidé de soutenir l’initiative activement. Il s’agit du syndicat de la fonction publique SSP et de swisscleantech, la voie suisse de l’économie verte.

Après 9 février : Ils veulent imposer l’idée qu’il faut revoter!

Dans ce contexte, Christoph Blocher, avec son comité UE-Non, bat déjà le pavé depuis une année environ. Avantage Suisse doit servir de contrepoids. «C’est positif. C’est doucement la prise de conscience qu’il va falloir revoter. Il me paraît utile dans cette perspective qu’il y ait plusieurs fronts, notamment un front bourgeois», estime le conseiller national Roger Nordmann (PS/VD).

Il y a désormais cinq camps principaux dans la bataille européenne.

Le NOMES
Le Nouveau Mouvement européen suisse (NOMES) regroupe les partisans d’une adhésion à l’Union européenne. Dans l’après- 9 février, il se positionne en faveur d’un nouveau vote.

Les citoyens de RASA
Le comité RASA, pour «Sortons de l’impasse», rassemble des intellectuels, des artistes, des sportifs, etc. Il a lancé une initiative populaire, en cours de récolte de signatures. «Notre initiative est un plan B qui permet aux Suisses de revoter», expliquait récemment dans nos colonnes le professeur Andreas Auer. L’initiative propose de biffer l’article 121a de la Constitution, à savoir les dispositions introduites suite au vote «contre l’immigration de masse».

Avantage Suisse
La nouvelle association, pour des raisons stratégiques évidentes, veut se distancier du NOMES et de RASA. Une campagne permanente en faveur des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne, mais aussi en faveur du droit international et des droits de l’homme. Il s’agit, en clair, de préparer le terrain en vue d’un probable scrutin consécutif à celui du 9 février 2014.

UE-Non
Cette association – la raison d’être de Christoph Blocher suite à son retrait du Parlement fédéral – fédère les partisans du repli face à l’UE. «On surestime massivement l’importance des Bilatérales», estime désormais le ténor UDC. A choix, mieux vaudrait donc laisser tomber nos accords avec l’UE que renoncer à appliquer le vote du 9 février.

ASIN
L’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) apparaît comme le pendant du NOMES, côté antieuropéen. Elle regroupe les partisans d’une Suisse la plus indépendante possible. Elle est la partenaire privilégiée de l’association UE-Non.  (24 heures)

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Initiative RASA: Ils veulent faire revoter le peuple et ils paient pour les signatures!

Les appels à revoter sur le 9 février se multiplient. C’est justement ce que propose l’initiative RASA (sortir de l’impasse), lancée en décembre dernier. Avec un comité d’intellectuels, Andreas Auer a lancé une initiative pour revoter le 9 février. Entretien avec le professeur Andreas Auer (ND Ch. H. Son domaine d'activité est aussi le droit d'asile et des étrangers).

Aux murs de son bureau, une copie de la célèbre gravure de Daumier, Don Quichotte. «Vous avez vu mon modèle?» s’amuse Andreas Auer. Pourtant, le combat lancé en décembre dernier par l’ancien professeur de droit constitutionnel à l’Université de Genève n’a rien d’une guerre contre les moulins à vent. C’est au contraire pour ramener du calme et de la clarté qu’il veut que les Suisses revotent sur le 9 février. Avec un comité d’intellectuels, il a lancé l’initiative «RASA», acronyme de «Raus aus der Sackgasse» (ndlr.: sortir de l’impasse), qui propose de biffer de la Constitution le nouvel article 121a. Et espère bien pouvoir déposer le texte d’ici à la fin de l’été.

– Où en êtes-vous avec la récolte de signatures?

Nous avons démarré il y a un mois. On a fait 100 000 envois dans différentes revues et journaux. Ça rentre maintenant de façon régulière, mais c’est du travail. Nous allons aussi dans la rue. Et nous payons 1 fr. 50 par signature pour celui qui nous amène un paquet de 200 signatures – sauf à Genève où c’est interdit par la loi. Nous avons des étudiants et des retraités qui se sont annoncés. Nous leur fournissons le matériel de base et ils font ça de manière autonome.

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Une initiative fédérale est lancée pour abroger le vote du 9 février

Un groupe citoyen veut faire choisir les Suisses entre les Bilatérales et les contingents si cela s’avère nécessaire.

C’est l’initiative populaire fédérale «la plus courte de l’histoire», selon le groupe RASA, pour «Raus aus der Sackgasse» ou «Sortons de l’impasse» en bon français. Ce groupe lancera ce mardi à Berne un texte qui se résume en un mot: «abroger». Il veut supprimer l’article 121a de la Constitution fédérale. En résumé, il s’agit de revenir sur les dispositions de l’initiative «Contre l’immigration de masse» adoptée le 9 février dernier.

RASA rassemble près de 300 personnalités du monde culturel, intellectuel et entrepreneurial. Citons le recteur désigné de l’Université de Genève, Yves Flückiger, le clown Dimitri, l’ex-footballeur Andy Egli, les professeurs Andreas Auer et Georg Kreis, ou encore le Comité des jeunes pour la Suisse. Autant de citoyens qui s’étaient inquiétés de l’avenir de nos relations avec l’UE suite au scrutin du 9 février.

Fin août, un comité les a rassemblés. Il n’attendait que le vote sur l’initiative Ecopop pour entrer en action. Histoire de ne pas contaminer le débat sur le texte lourdement rejeté dimanche, mais aussi de s’appuyer sur l’élan donné par ce vote. «Il paraît clair que 74% des Suisses n’ont pas dit qu’ils voulaient revenir sur le vote du 9 février! Mais on ne peut pas non plus exclure qu’il y ait eu un effet de correction, estime le professeur universitaire bâlois Georg Kreis. Ce qui est clair, c’est que les votes importants se déroulent, dans le privé, comme dans la plupart des parlements, en deux temps. Il y a le vote consultatif, puis le vote contraignant, la première et la deuxième lecture. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les votations populaires importantes?» s’interroge-t-il. Un vote de correction ne serait d’ailleurs pas une première en Suisse, selon lui.

Source via Euro-Jihad