On apprend qu'Ignazio Cassis mène une réforme de la DDC. Il préside le Département des Affaires étrangères dont dépend ce service et l'organise de la façon qu'il juge la plus optimale. Le patron est aux commandes, rien d'étonnant. Cela dit, c'est la panique à bord de cette direction habituée à une grande latitude, comprenez à n'en faire qu'à sa tête. Bien évidemment, c'est une avalanche de reproches qui submerge le Conseiller fédéral. De nombreux collaborateurs font état de leurs craintes face aux attentes de leur chef. Il est en effet prévu que le politique reprenne les rênes et oriente l'action de la DDC en fonction des intérêts de la Suisse. Jusque-là, rien qui choque. Il semble pour le moins judicieux que nous n'apportions pas notre secours à des pays qui nous sont hostiles genre Algérie. Mais la gauche ne l'entend pas de cette oreille. Elle hurle au scandale. Vous imaginez-vous, une DDC échappant à la naïveté rose pour passer à la realpolitik ? Cela ne saurait être.
Blog Archives
Berne offre 26 millions à l’Afghanistan, pays anti-chrétiens
La Suisse renouvelle son aide de 26 millions de francs par an à l’Afghanistan jusqu’en 2024. Lors de la réunion de donateurs hybride depuis Genève, Ignazio Cassis a demandé mardi un plan clair. Le président afghan Ashraf Ghani veut lui un cessez-le-feu immédiat.
Cette conférence «peut donner un élan important au développement pacifique» de l’Afghanistan, a affirmé le conseiller fédéral. Malgré les effets du Covid, Berne renouvelle l’enveloppe annoncée il y a quatre ans.
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Nos remerciements à Victoria Valentini
Le sort des chrétiens en Afghanistan :
Dans cette société islamique, il n'y a pas de place pour les chrétiens.
La République islamique d’Afghanistan ne permet à aucun citoyen afghan de devenir chrétien et les quelques chrétiens de nationalité afghane, qui sont tous d’anciens musulmans convertis au christianisme, doivent garder leur foi secrète. L’Église afghane est uniquement souterraine.
S’ils sont découverts, même par leur famille, les chrétiens risquent la mort car avoir un chrétien dans la famille est un déshonneur. Ils doivent donc cacher leur foi et être très prudents car tout changement de comportement sera remarqué dans cette société conservatrice organisée en clans et en tribus. Ils souffrent de l’hostilité des islamistes à leur égard et de la violence qui règne dans le pays.
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Rappels :
Cassis en Albanie (pays à majorité musulmane) pour fêter 50 ans de relations diplomatiques : La Suisse a investi près de 345 millions de francs depuis 1996
Suisse : 43% des jeunes musulmans interrogés sont hostiles envers l’Occident
Après l’attentat de Nice tuant 3 chrétiens, le Service de renseignement de la Confédération déclare : « des attaques visant des membres ou des symboles des communautés musulmanes en Suisse sont possibles »
Suisse : la Police Fédérale finance des aumôniers musulmans sous prétexte de combattre l’extrémisme
La Commission contre le racisme pleurniche : « Les médias stigmatisent les musulmans de Suisse »
Berne : Majd, un musulman réfugié en Suisse, dans les rangs de l’EI. « Il a obtenu une bourse de 18’000 francs pour ses études. »
Radicalisée à Renens, la djihadiste « lausannoise » d’origine bosniaque témoigne : « La Suisse rejette les musulmans. » (Vidéo)
Cassis en Albanie pour fêter 50 ans de relations diplomatiques : La Suisse a investi près de 345 millions de francs depuis 1996
Le conseiller fédéral tessinois s’est rendu à Tirana pour ce jubilé, visitant le site d’un projet soutenu par Berne, visant à rénover des habitations détruites par un séisme en 2019.
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Depuis 1996, la Suisse a investi près de 345 millions de francs dans le développement de l’Albanie et compte, avec l’Allemagne, parmi les principaux donateurs bilatéraux du pays, indique le DFAE.
Ignazio Cassis défend la candidature de la Suisse pour un siège non permanent au Conseil de sécurité
Ignazio Cassis défend la candidature de la Suisse pour un siège non permanent au Conseil de sécurité
24 heures Article de Ariane Dayer / Malika Nedir. Publié: 25.06.2020
Extraits (article réservé aux abonnés):
À l'occasion du 75e anniversaire de la signature de la Charte des Nations Unies, Ignazio Cassis défend la candidature de la Suisse pour un siège non permanent au Conseil de sécurité. […]
Cenator : Vouloir être, vouloir jouer dans la cour des grands… et voici qu’une récurrente démangeaison de certaines « élites » helvétiques s’enflamme à nouveau.
Dans le même chapitre, certaines maladies détestables sont typiquement suisses, comme « vouloir toujours être le premier de classe » lorsque le chiffon de la tradition humanitaire de la Suisse peut être agité.
C’est triste, ça coûte souvent très cher mais c’est ainsi, il semble qu’il soit impossible d’en guérir, tout particulièrement sur Genève, Vaud. Neuchâtel. Beaucoup de petits malins ont compris le truc et ils s’en servent sans se gêner… et les contribuables suisses paient la note.
Journaliste: Aujourd’hui, faut-il réformer l’ONU ?
Ignazio Cassis: [...] L'évolution de ces septante-cinq ans a été merveilleuse. On a réduit la pauvreté massivement, diminué illettrisme. Jamais le monde ne s'est si bien porté qu'aujourd'hui, et c'est peut-être ce qui nous angoisse: quand on est très haut, on peut tomber de très haut. [...]
Cenator : Rien ne prouve que ce soit l’ONU qui ait réellement fait diminuer la pauvreté et l’illettrisme dans le monde. Par ailleurs, l’aide massive et continue fournie aux pays de l’Afrique subsaharienne a favorisé la corruption et la propension de tant d’Africains à choisir l’assistanat plutôt que la prise en main de leurs destinées… par conséquent, cette aide a probablement fait, à long terme, bien plus de mal que de bien ! Un seul exemple, la Corée du sud. Ce pays, en terme de richesse et de niveau de vie, se trouvait au niveau d’un pays de l’Afrique noire dans les années soixante du siècle précédent. Actuellement, il va bientôt talonner la Suisse dans ces domaines et cela sans aide massive comme en Afrique ! Cherchez l’erreur.
Et ce n’est pas tout, cette culture de l’irresponsabilité entretenue en Afrique subsaharienne débouche maintenant sur la démographie suicidaire de l’Afrique noire… qui n’est pas mentionnée par Ignazio Cassis, tout comme l’invasion migratoire de l’Europe occidentale par des migrants très majoritairement musulmans.
Ces derniers problèmes gigantesques sont un véritable baril de poudre, en croissance continue, posé sur les sols africains, musulmans et européens… problèmes aux conséquences bien pire que l’illettrisme et la pauvreté.
Ignazio Cassis aurait dû parler de cette bombe à retardement qui va avoir des conséquences incommensurables pour la stabilité d’une bonne partie de la planète… merci l’ONU ?
Ignazio Cassis est atteint de cécité sélective, comme la majorité des politicards qui siège au gouvernement et au Parlement, alors que le navire ‘Suisse’ s’enfonce dans une zone pleine d’icebergs et de requins. Et que fait dans cette tourmente, qui ne fait que commencer, le département des affaires étrangères d’ Ignazio Cassis, il offre à tout va des « canots de sauvetage aux navires alentour »… tradition humanitaire de la Suisse oblige.
Journaliste: Vous êtes favorable à un siège non permanent de la Suisse au Conseil de sécurité. Comment allez-vous convaincre les citoyens alors que l’UDC est opposé ?
Ignazio Cassis : Je suis convaincu que c’est une manière de défendre jusqu’au bout les intérêts et les valeurs de la Suisse. Par rapport à notre participation à l’ONU, la question du Conseil de sécurité est la cerise sur le gâteau. [...] Au fond, qu’est-ce qui fait la Suisse ? Une partie de légende linguistique germanophone d'un côté et une partie de légende linguistique française, italienne et romanche de l’autre. Quand on regarde l’histoire, ce qui nous lie vraiment, c’est le désir d’indépendance. Participer au Conseil de sécurité, c’est la défendre jusqu’au bout. [...]
Cette argumentation, cousue de fil blanc, vient en droite ligne des spécialistes de la communication au service des membres du CF. Ignazio Cassis est incapable, comme la plupart des autres membres du CF, de produire un discours qui emporterait l’adhésion des auditeurs du fait de la proclamation de convictions profondes.
Et les raisons de cette incapacité sont criantes, Ignazio Cassis et la plupart des autres membres du CF n’ont pas de telles convictions, ce sont des gestionnaires, des apparatchiks. Il n’est pas nécessaire de chercher ailleurs les raisons de cet aveuglement suicidaire de nos autorités.
Mais qu’est-ce que les Suisses ont à gagner si «la Suisse obtient un siège non permanent au Conseil de sécurité » ?
Dans un premier temps, toujours plus de bobos, de diplomates, de hauts fonctionnaires aux salaires faramineux… et pour la suite, il faut relire la fable de la Fontaine de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.
Journaliste : L’UDC trouve que c’est plutôt une partie d’indépendance !
Ignazio Cassis: Nous ne serons jamais les plus forts. Notre indépendance, nous pouvons la vivre si nous sommes dans les instances où nous pouvons la faire respecter par les autres. Je comprends très bien que la participation au Conseil de sécurité puisse donner des maux de ventre à certains politiciens. Il ne faut pas leur faire la morale, juste rester rationnel et dire que, selon notre évaluation, les avantages sont plus importants que les risques.
« Nous ne serons jamais les plus forts. », ni hier, ni aujourd’hui, ni demain.
Mais OUI, un des slogans électoral de l’UDC a été « La démesure nuit à la Suisse », il reste toujours d’une brûlante actualité.
Et pourtant, la petite Suisse a fêté son 700ème anniversaire il y a moins de trente ans. Elle n’a pas eu besoin de l’ONU pour réussir cet exploit.
« […] selon notre évaluation, les avantages sont plus importants que les risques. » Cassis fait partie d'une caste hors sol qui fait allégrement le contraire de la volonté du peuple… tout en prétendant la respecter et la suivre.
Tous les responsables de la « comm » et les médias bienpensants sont alors appelés à la rescousse pour expliquer savamment qu’il n’en est rien. Le peuple devient ainsi totalement désinformé, culpabilisé, son cerveau est lessivé, anesthésié, son attention est détournée vers de faux problèmes artificiellement fabriqués.
Journaliste : Avoir un siège au Conseil de sécurité vous rendrait-il plus puissant en tant que « ministre des Affaires étrangères » ?
Ignazio Cassis : La puissance n’est pas ici à Berne, elle est chez le peuple et dans les cantons. [...] Le faire intensifiera nos relations avec les pays les plus puissants de la planète et renforcera notre image.
En plus des manipulations d'opinion constantes, la constitution fédérale et la voix du peuple suisse ont été violées par le Conseil fédéral et les chambres fédérales.
Commentaire publié le 22.06.2017 « En décembre 2016, la Constitution fédérale a été violée. Rien de ce que le peuple a voté le 9 février 2014 ne sera appliqué. Strictement rien. Ni le retour de l’autonomie de la politique migratoire de la Suisse face à l’UE, ni le retour des contingents pour les migrants en provenance de l’UE. Ce que le peuple a voté a été remplacé par une loi vide imposée par le parlement et le Conseil fédéral. Le pouvoir et la souveraineté du peuple ont été confisqués pour être remplacés par le diktat d’une clique de politiciens mondialistes. En droit constitutionnel cela s’appelle un coup d’État. »
Tout est dit, ou presque ! La volonté du peuple, c’est pour les discours.
Quant à « renforcer notre image », cette rengaine ininterrompue, il s’agit d’un faux problème de politicien à plat ventre devant les médias… par ailleurs, l’image de la Suisse est excellente mais ne la fait pas vivre.
Les médias mettent constamment en avant le souci de l'image de la Suisse et appellent la Suisse à battre sa coulpe à la moindre critique venant des ONG ou de l'UE.
Pour un politicien, ne pas avoir le courage d'aller à contre courant lorsque les intérêts du pays l'exigent, équivaut à devenir un collabo avec l’ennemi.
Coronavirus: le Conseil fédéral débloque 400 millions de francs pour les pays en développement
Exceptionnellement, nous avons décidé de mettre cet article à disposition gratuitement, tant ces informations sont importantes dans le débat public actuel. L'information a néanmoins un coût, n'hésitez pas à nous soutenir en vous abonnant.
L’UDC exige que l’Etat aide en priorité les habitants de la Suisse. L’importation de migrants économiques et sociaux du monde entier doit être stoppée immédiatement. https://t.co/B0uJut48cM
— UDC Suisse (@UDCch) April 28, 2020
Une enveloppe de 400 millions de francs pour soutenir les organisations d’aide internationale et humanitaire. C’est le montant annoncé ce 30 avril par Ignazio Cassis, conseiller fédéral en charge du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), pour aider les populations les plus pauvres du monde. Ce montant est réparti entre plusieurs institutions actives sur le terrain humanitaire, dont le CICR et le Fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes du FMI.
[...]
Heidi.news / TdG.ch / RTS / Admin.ch
Nos remerciements à Dany Riviera et à Wilhou
Ignazio Cassis concernant les travailleurs frontaliers italiens : “C’est nous qui avons demandé à l’Italie de garantir leur passage”.
Le responsable du DFAE a clairement indiqué que l'objectif premier est de prendre soin des personnes vulnérables. C'est pourquoi le pays a besoin "d'une unité de soins intensifs qui fonctionne, de machines qui fonctionnent et de personnel".
Dimanche dernier, les autorités suisses ont demandé à l'Italie de veiller à ce que les frontaliers puissent franchir la frontière pour travailler en Suisse. C'est ce qu'a indiqué à Paris le conseiller fédéral Ignazio Cassis, qui était en visite en France pour rencontrer le ministre français de l'Europe et des affaires étrangères (MEAE) Jean-Yves Le Drian, revenant sur la décision du gouvernement italien de "fermer" la Lombardie et d'autres provinces.
L'Italie n'a pas empêché les citoyens de Lombardie d'aller travailler au Tessin : "C'est nous qui leur avons demandé de faire en sorte que cela soit possible", a déclaré M. Cassis lors d'un point de presse à Paris, à la fin de sa visite. Après les premières mesures prises dimanche, le gouvernement italien a indiqué hier que l'ensemble du pays était devenu une "zone protégée".
[...]
(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)
Nos remerciements à Victoria Valentini et à PANTERINA
Libre circulation: Ignazio Cassis est déjà prêt à faire des concessions à Bruxelles
Ignazio Cassis est prêt à rediscuter des mesures d'accompagnement dans les négociations avec l'Union européenne sur l'accord-cadre institutionnel. Il l'a dit mercredi dans une interview à la radio SRF. Le Conseil fédéral avait déclaré exactement le contraire en mars.
«Nous devons tant l'UE que la Suisse nous faire violence et trouver des solutions créatives», a déclaré le chef de la diplomatie suisse au micro de l'émission «Rendez-vous». Bruxelles critique depuis longtemps les mesures d'accompagnement qui protègent les travailleurs suisses de la sous-enchère salariale et des conditions de travail abusives.
(...)
Union Européenne: Roberto Balzaretti veut convaincre les Suisses de l’intérêt de l’accord-cadre porté par Ignazio Cassis.
Alors que l’ancien conseiller fédéral Burkhalter faisait de la discrétion une condition sine qua non des négociations avec l’UE, le nouveau secrétaire d’État aux affaires européennes prend le pari inverse.
L’objectif du nouveau négociateur en chef avec l’UE est clair: rétablir la confiance et convaincre. Il parle ainsi d’un changement de paradigme. «Dans le passé, il y avait d'abord des consultations et des négociations secrètes, puis les résultats étaient publiés.
Et de prendre l’exemple de l’accord institutionnel, désormais porté par Ignazio Cassis. «Nous avons commencé à expliquer ce que nous voulons atteindre et nous continuerons à le faire.»
(...)
La gauche diabolise l’élection d’Ignazio Cassis: “La population suisse n’est pas prête à un glissement à droite.”
Mathias Reynard (PS/VS)
«La gauche a des craintes légitimes. On se demande maintenant si le Conseiller fédéral Cassis sera comme le chef de groupe Cassis, très à droite et proche de l'UDC, ou plutôt comme le parlementaire Cassis, ouvert au dialogue et au consensus. Mais on pourrait bien se retrouver face à un bloc PLR-UDC au gouvernement, et ça, ce serait mauvais pour la Suisse.»
Roger Nordmann (PS/VD)
«C'est probablement un nouveau glissement à droite, et la population n'est pas prête à ça. Si la ligne politique du gouvernement va trop à droite, on ira dans le mur. (...) »
Billet d’humour
Nous recevons à l'instant un communiqué de presse de Bruxelles :
"La Commission européenne prend acte avec regret de l'élection de M. Ignazio Cassis au poste de Conseiller fédéral. Ce choix du Parlement suisse ne va pas contribuer à fluidifier les rapports entre Bruxelles et Berne, comme le relève M. Jean-Claude Juncker, président de la commission. La Suisse avait pourtant l'opportunité d'élire au gouvernement un véritable europhile, binational et favorable à l'immigration sans contrôle, ce qui fait de lui un condensé de la politique européenne. A sa place, le Parlement a choisi un Tessinois, représentant un canton hostile aux frontaliers italiens qui viennent pourtant sauver une économie atone et manquant de bras. Nul doute qu'avec pareil personnage au gouvernement, la politique suisse va se raidir face à la bonne volonté de Bruxelles qui souhaite simplement expliquer aux Helvètes que leurs décisions sont mauvaises et qu'ils devraient donc laisser le soin de décider de leur destin aux membres éclairés de la commission.
M. Juncker estime malgré le choix du jour que Pierre Maudet a sa place au Conseil fédéral et ne doute pas qu'il y sera élu dans un avenir proche, dès lors que les Suisses se seront rendus compte qu'ils ont besoin d'un homme d'une telle envergure et lui souhaite en attendant plein succès en vue des prochaines élections genevoises".
Yvan Perrin, 20.9.2017
Pour un Conseil fédéral bourgeois
Le Conseil fédéral s'apprête à vivre une révolution bourgeoise inédite depuis bien longtemps. A la suite des dernières élections fédérales, le PLR et le PDC ont placé de nouvelles personnes à leur tête, nettement moins conciliantes avec la gauche que leurs prédécesseurs. Cela ne manquera pas d'influencer la composition du prochain gouvernement qui va marquer un fort virage à droite. S'il est toujours difficile de prévoir le résultat d'une élection au Conseil fédéral tant sont nombreuses les variables incontrôlables, on peut néanmoins se risquer à quelques pronostics. Favori pour succéder à Didier Burkhalter, le Tessinois Ignazio Cassis peut compter sur un fort soutien du camp bourgeois, las de voir des Conseillers fédéraux issus de ses rangs servir la soupe à la gauche. Aux côtés d'une UDC unanime, le PDC apportera lui aussi un fort soutien au Tessinois, ceci en vue du départ de Doris Leuthard. Les Démocrates-Chrétiens veulent eux-aussi profiter d'une personnalité conforme à la ligne défendue par Gerhard Pfister, ayant pour ce faire besoin du soutien bourgeois. Par la suite, il sera temps pour Karin Keller-Sutter d'entrer elle-aussi au Conseil fédéral, ce qui ne manquera pas de ravir le Parti socialiste, toujours soucieux de parité.
Disposant d'une confortable majorité aux Chambres, les trois partis bourgeois ont enfin décidé de traduire cette situation au Conseil fédéral, conscients qu'ils n'ont nul besoin de la gauche pour obtenir ce qu'ils veulent. Compte tenu du mode d'élection de nos Sages, la traduction du résultat des élections fédérales au niveau gouvernemental prend du temps mais elle s'annonce au cours de cette législature, au plus tard dès le début de la prochaine. Les représentants socialistes ne vont pas tarder à se sentir bien seuls face à une majorité enfin unie et cohérente et on se réjouit d'ores et déjà d'entendre Christian Levrat revenir avec l'idée de quitter le Conseil fédéral pour passer dans l'opposition, soutenu en cela par les Jeunes socialistes poussés encore plus à gauche par leurs prochaines déconvenues.
Le temps de l'arrogance est derrière pour le Président du PS qui, du haut de ses 20%, entendait soumettre ses adversaires à ses vues avec la complicité de Christophe Darbellay. Dorénavant, ses coups de menton n'atteindront plus que les membre du parti à la rose, heureux d'entendre que le grand chef ne va pas se laisser faire. Ailleurs, c'est peut-être avec joie que certains auront à cœur de ramener l'homme à sa vraie place, écoutant avec plaisir les glapissements outrés du personnage dont on aura rogné les dents.
A propos de dents, l'annonce de la candidature de Pierre Maudet ne surprend personne, l'homme se voyant en Macron helvétique, ce qui n'est pas du meilleur augure au vu de la chute du président français dans les sondages. Il est évident que PS et Verts vont lui trouver nombre de qualités, sa double nationalité, ses penchants europhiles ou la régularisation des sans-papiers étant de nature à séduire à gauche. Les camarades devraient néanmoins avoir les déclarations d'amour discrètes étant entendu que s'annoncer au sein des groupes parlementaires bourgeois en qualité de candidat de la gauche n'est pas une garantie de succès pour notre bouillant magistrat.
Nous verrons courant septembre si la stratégie retenue donne ses premiers résultats avec le retour du Tessin au Conseil fédéral. L'élection d'Ignazio Cassis constituera la première étape visant à doter notre pays d'un gouvernement enfin en phase avec sa population, un gouvernement conscient de nos intérêts et prêt à les défendre face à des partenaires d'autant plus voraces que nos Sages leur disaient oui avant de savoir quelles étaient leurs revendications. Il ne serait dès lors pas surprenant que l'armée soit très vite déployée à notre frontière sud, une frontière qu'Ignazio Cassis connait bien.
La Côte-aux- Fées, le 04 août 2017. Yvan Perrin