Une enquête révèle que le rapport d'une chercheuse a été "enterré" par le conseil.
Les autorités ont demandé à la chercheuse Jill Jesson d'examiner la question de la prostitution des enfants impliquant des filles prises en charge par les services sociaux en 1990.
L'année suivante, après six mois de recherche, elle a produit un rapport critique en deux parties qui montrait les lacunes des travailleurs sociaux et d'autres organismes en matière de protection des enfants.
Son rapport met également en lumière des allégations selon lesquelles certains chauffeurs privés asiatiques seraient liés à l'exploitation sexuelle de jeunes filles blanches ayant déjà reçu un avertissement pour des infractions liées à la prostitution.
Fait incroyable, son rapport final n'a jamais été publié. Une réunion prévue pour en discuter a été annulée - et toutes les copies ont été détruites.
Le Birmingham Mail a retrouvé la Doctoresse Jesson, une universitaire respectée et ancienne professeure de l'Université Aston. Elle parle de ce rapport pour la première fois. "J'ai été engagée pour faire ce travail parce qu'ils pensaient que je serais objective ", déclare-t-elle. "On m'a dit de révéler ce que j'ai vu. Je l'ai fait - et certaines personnes n'ont pas aimé.
"Il y avait un lien entre les abus sexuels de ces filles et les chauffeurs privé de la ville. A l'époque où j'ai fait mon travail, je pensais qu'il y avait un problème de race. La plupart des filles étaient blanches. On m'a demandé de retirer ce lien, de l'effacer."
Les récents scandales d'exploitation sexuelle des enfants à Rotherham et à Rochdale ont révélé comment de jeunes filles blanches ont été maltraitées par des gangs d'hommes "asiatiques". Selon un rapport officiel publié à Rotherham, où jusqu'à 1 400 victimes ont été victimes d'abus écoeurants, de nombreux délinquants étaient des chauffeurs privés.
La Doctoresse Jesson a déclaré : « Chaque fois qu’un nouvel élément a été publié au sujet de jeunes filles logées abusées sexuellement, et de liens avec les chauffeurs privé, je me suis dit « Je leur en ai parlé en 1991, mais ils n'ont pas voulu le reconnaître ».
"Je pense que le problème s'est aggravé avec le temps."
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"Le rapport devait être présenté lors d'un séminaire pour discuter de la politique du conseil en matière de protection de ces filles. Il s'agissait d'établir si la politique menée correspondait au problème. Mais le rapport a été mis de côté, enterré, il n'a jamais été rendu public. J'ai été choquée d'apprendre que des copies du rapport devaient être détruites et que rien d'autre ne devait être dit."
(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)
Birminghammail.co.uk
Note du Larousse : "Les Britanniques emploient le mot Asian pour désigner les habitants de l'Inde et des pays limitrophes ; ainsi, l'expression the Asian community in Birmingham fait référence aux personnes d'origine indienne, pakistanaise et bangladaise qui habitent Birmingham."
Dans le cas-ci, il est évidemment question de Pakistanais puisque l'article fait référence à Rotherham et à Rochdale.