Et hop ! Le Qatar crée sa coalition internationale

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Michel Garroté  --  Le conflit entre l'Arabie saoudite sunnite (qui soutient les salafistes) et le Qatar, lui aussi sunnite (qui soutient les Frères Musulmans), prend une nouvelle tournure. Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu s'est rendu en visite dans l'émirat qatari, après que le président dictateur islamiste sunnite turc Recep Tayyip Erdogan ait critiqué l'isolement dont était victime Doha.
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Plusieurs autres pays clefs de la région ont également refusé de soutenir la coalition anti-qatarie. Dans ce contexte l'Arabie saoudite et l'Égypte, qui donnent le ton dans la campagne contre Doha, ont dû relâcher la pression sur l'émirat. Après qu'une crise diplomatique très profonde ait éclaté dans le Golfe, plaçant les alliés d'autrefois des deux côtés des barricades, le Qatar, isolé, a bénéficié d'un soutien explicite de deux acteurs clefs de la région: la Turquie et l'Irak.
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Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu s'est rendu en visite à Doha pour rencontrer son homologue qatari Tamim Ben Jassem al-Thani. Après cet entretien, il s'est envolé vers l'Arabie saoudite. Rappelons que Riyad a été l'un des principaux initiateurs de la démarche diplomatique à laquelle plus de dix pays arabes ont déjà adhéré à différents degrés. Certains États ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, d'autres ont annoncé une diminution du niveau des relations diplomatiques. Ces démarches faisaient suite à la publication, sur le site de l'agence de presse qatarie, d'un communiqué au nom de l'émir al-Thani sur la nécessité d'un rapprochement avec l'Iran chiite - le principal adversaire géopolitique des monarchies sunnites du Golfe.
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Avant la visite de Mevlüt Cavusoglu à Doha, le président Erdogan s'est posé en principal défenseur du Qatar. Devant les membres du Parti islamique (AKP) au pouvoir, il a mis en garde les initiateurs du blocus contre les risques d'une telle politique « lourde de conséquences ». « L'isolement du Qatar est une erreur fatale contraire aux valeurs islamiques », a déclaré Erdogan. « Le Qatar a adopté une position intransigeante contre l'organisation terroriste État Islamique sévissant en Turquie. Les persécutions contre le Qatar par une campagne lancée contre lui ne mèneront à rien de bon », a-t-il ajouté. Selon le chef de l'État turc, dans cette situation le « roi d'Arabie saoudite, en tant que leader des pays du Golfe, doit régler la crise ».
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Ainsi, les relations extrêmement tendues entre la Turquie et l'Iran chiite, qui conserve pratiquement des relations d'allié avec le Qatar sunnite, n'ont pas empêché Ankara de rejoindre le même camp que Téhéran. Sachant que Erdogan n'a pas seulement pris la défense de l'émirat isolé en paroles mais aussi en actes. Il a signé une loi sur le déploiement au Qatar d'un contingent turc pour le maintien de la stabilité dans la région. Ankara a tout intérêt à régler la situation car la crise autour du Qatar pourrait se retourner contre la Turquie, notamment en créant de nouveaux foyers de déstabilisation et en réduisant son influence au Moyen-Orient.
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La déclaration de Erdogan, qui a tenté de reprendre l'initiative à la coalition internationale formée contre le Qatar, a coïncidé avec celle du Premier ministre irakien Haider al-Abadi. Ce dernier estime que les sanctions contre l'émirat ne frappent pas les autorités mais le peuple. Initialement Bagdad avait affiché une position neutre dans le conflit autour du Qatar, afin de rester à l'écart. Mais finalement les autorités du pays ont décidé d'adopter la même position que la Turquie. Le Koweït, Oman, le Maroc et la Jordanie refusent également de se positionner contre l'émirat.  le Qatar a des leviers de pression sur les pays où il existe de puissantes organisations représentant le mouvement islamiste des Frères musulmans.
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En Jordanie les membres de ce mouvement sont représentés au Parlement, et en Turquie les racines de l'AKP remontent aux Frères musulmans. Le groupe de soutien au Qatar ne se limite pas aux pays du Moyen-Orient. En Asie du Sud, le Premier ministre sunnite pakistanais Nawaz Sharif (dont le pays détient l'arme nucléaire) a été l'un des premiers à annoncer sa réticence à rompre les relations diplomatiques de son pays avec le Qatar. Le Qatar bénéficie également d'un soutien en Europe. Les importateurs européens d'hydrocarbures qataris ne souhaitent pas que la situation se détériore dans la région et ils appellent déjà à régler le conflit au plus vite.
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L'évolution de la situation internationale autour du Qatar laisse entrevoir que les initiateurs du blocus font déjà marche-arrière, prenant conscience du fait qu'ils ne parviendront pas à isoler complètement l'émirat. Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'État américain Rex Tillerson que techniquement, il ne s'agit pas d'un blocus en déclarant : "Nous avons autorisé une circulation libre d'un pays à l'autre et nous sommes prêts à fournir au Qatar de la nourriture et des médicaments si nécessaire".
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Le Caire, autre initiateur du blocus, a également changé sa ligne. Le ministre égyptien sunnite de l'Aviation civile, Cherif Fathy, a annoncé que son pays levait les restrictions contre les compagnies aériennes qataries sur l'utilisation de son espace aérien. De son côté, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré que la crise diplomatique autour du Qatar ne devait pas dégénérer en guerre et que la stabilité devait être rétablie dans la région.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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https://fr.sputniknews.com/presse/201706151031844748-qatar-isolement-coalition-monde-islamique/
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Djihad – L’Arabie saoudite, l’Afrique et le Qatar

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Michel Garroté  --  Avant d'entrer dans le vif du sujet (Djihad - L’Arabie saoudite, l’Afrique et le Qatar), signalons, à propos du Qatar et de Arabie saoudite, que derrière le duel en face-à-face, il y a le sponsoring du djihad (voir liens vers sources en bas de page). La mise au ban du Qatar par l’Arabie saoudite masque la rivalité entre deux pays, qui, chacun à sa manière, se cherchent une légitimité auprès des mouvements radicaux de l’islam : les Frères musulmans pour le Qatar ; et les salafistes pour l'Arabie saoudite.
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Le Conseil de Coopération du Golfe :
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Le Conseil de Coopération du Golfe, créé en 1980 pour assurer l'intégration - économique et sécuritaire - aux monarchies du Golfe, est menacé de dislocation. Et l'antagonisme s'aggrave entre le duo Arabie saoudite / Egypte, d'une part ; et Iran / Turquie, de l'autre, qui ont volé au secours du Qatar via un approvisionnement alimentaire d'urgence. A noter que les manuels scolaires et les télévisions du Golfe diffusent encore, malgré les "promesses" de l'Arabie saoudite, des appels à mépriser et à maudire (17 fois par jour !) les Chrétiens et les Juifs et à tuer les apostats.
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Barça & Qatar Airways :
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A noter aussi qu'en Arabie saoudite, porter le maillot du Barça est désormais passible de 15 ans de prison. Les Saoudiens n'ont désormais plus le droit de soutenir le Barça, qui est sponsorisé par la compagnie qatarienne Qatar Airways, sous peine d'emprisonnement.
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Quant Erdogan s'en mêle :
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De son côté, le président-dictateur islamiste Erdogan raconte que s'efforcer d'isoler le Qatar dans tous les domaines est inhumain, contraire aux valeurs de l'islam et que le Qatar est un pays contre lequel une peine de mort a, en quelque sorte, été prononcée. En clair, comme écrit plus haut, la Turquie ainsi que l'Iran soutiennent le Qatar contre l'Arabie saoudite qui elle est soutenue par l'Egypte (voir liens vers sources en bas de page).
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L’Arabie saoudite somme l’Afrique de lâcher le Qatar :
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Pour entrer dans le vif du sujet, signalons que l’Arabie saoudite somme l’Afrique de lâcher le Qatar (voir liens vers sources en bas de page). En effet, les Saoudiens tentent de convaincre les Etats africains de rompre leurs relations diplomatiques avec la monarchie qatarie. Sept pays ont déjà accepté. La violente crise diplomatique survenue le lundi 5 juin 2017 entre l’Arabie saoudite et le Qatar -- ce dernier étant accusé par les Saoudiens de soutenir le terrorisme alors qu'eux aussi soutiennent le terrorisme -- a des répercussions jusqu’en Afrique.
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Les Saoudiens se comportent en colons arrogants :
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De fait, l'Arabie saoudite se démène pour obtenir le soutien du plus grand nombre d’Etats africains, sommés de prendre position. Sept pays du continent (Niger, Mauritanie, Sénégal, Tchad, Egypte, Comores et Maurice) ont déjà fait le choix de rappeler leur ambassadeur en poste au Qatar. De son côté, Djibouti a préféré réduire le personnel de son ambassade pour ne pas envenimer l’avenir, le Qatar faisant office de médiateur sur le différend frontalier qui oppose Djibouti à l’Erythrée.
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Les présidents des Etats africains dans lesquels la population est à dominante musulmane -- et où de nombreux lieux de prière sont construits et contrôlés par les intérêts saoudiens via des "organismes de charité" -- subissent une forte pression depuis le déclenchement de la crise qui a conduit l’Arabie saoudite, mais aussi les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn, le Yémen et l’Egypte, à couper les relations diplomatiques avec le Qatar et à organiser un blocus terrestre et aérien à son encontre.
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Pourtant, certains Etats africains où la population musulmane est très importante n’ont pas souhaité prendre position dans ce conflit. Les pays du Maghreb -- Maroc, Algérie, Tunisie -- mais aussi le Soudan et la Somalie, ont appelé au dialogue sans prendre parti, considérant qu’ils n’ont pas à choisir entre les deux principaux protagonistes, avec lesquels ils ont des liens diplomatiques et économiques forts.
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Le Nigeria dit non aux Saoudiens :
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Le cas le plus marquant reste le Nigeria (qui a refusé), où le nombre de citoyens musulmans (plus de 100 millions) est le plus élevé du continent africain. Le Nigeria a ouvert en 2013 une représentation diplomatique au Qatar et les deux pays se côtoient depuis longtemps dans le cadre de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et de son pendant gazier, le Gas Exporting Countries Forum (GECF), dont le siège est au Qatar. Cette crise souligne cependant cruellement combien la puissance géopolitique du Qatar, en constante ascension depuis le milieu des années 1990, demeure sans comparaison avec son grand voisin saoudien (voir liens vers sources en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Sources :
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https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/030376335805-qatar-arabie-derriere-le-facea-face-le-sponsoring-du-djihad-2093820.php
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/12/quand-l-arabie-saoudite-somme-l-afrique-de-lacher-le-qatar_5143209_3212.html
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Sur une pub saoudienne, les femmes en maillot de bain remplacées par des ballons gonflables

Une publicité pour piscine diffusée en Arabie saoudite a remplacé les femmes en maillot de bain par des ballons gonflables. Les hommes et les enfants ont quant à eux été "rhabillés".

Qatar & Syrie – Pourquoi la coalition occidentale frappe l’armée syrienne

    
Michel Garroté  --  Avant d'entrer dans le vif du sujet, rappelons que deux attaques simultanées ont eu lieu à Téhéran, en Iran, le mercredi 7 juin 2017, causant la mort d'au moins trois personnes. Les auteurs de l'attaque étaient des Iraniens, recrutés par l'EI. Une fusillade a éclaté à l'intérieur du Parlement avant qu'un homme s'y fasse exploser, tandis qu'un autre attentat-suicide a eu lieu au mausolée de l'imam Khomeiny, père fondateur de la République islamique d'Iran. Les deux bâtiments sont distants d'une vingtaine de kilomètres. Le groupe État islamique a revendiqué les deux attaques.
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Le Qatar et l'Iran :
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Rappelons que pour les Iraniens, les ennemis du régime chiite de Téhéran, ce sont les Américains, les Israéliens, les pétromonarchies sunnites du Golfe ainsi que les 70 groupes terroristes takfiri d’inspiration wahhabite qui sévissent sur la planète.
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Et toujours avant d'entrer dans le vif du sujet, notons que le Qatar tente de mettre au point une coordination avec l'Iran en Syrie, ce qui explique en partie la crise dans les relations, entre d'une part Doha, et, d'autre part, Riyad et ses alliés sunnites du Golfe. Pour Doha, il s'agit de réduire la tension, en Syrie, entre les groupes armés supervisés par le Qatar, et, les militaires et volontaires iraniens.
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Le Qatar et la Turquie :
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Allié du Qatar, le président-dictateur islamiste turc Erdogan a pris fait et cause pour l’émirat gazier, mis au ban par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et leurs alliés arabes, qui l’accusent de complaisance envers des groupes islamistes radicaux et envers l’Iran. Le mercredi 7 juin 2017, le Parlement turc a approuvé le déploiement de troupes sur une base au Qatar.
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Signé en 2014, l’accord pour l’établissement d’une base militaire turque et pour l’entraînement et la formation des soldats qataris a ainsi été mis sur les rails plus tôt que prévu. Le nombre de soldats turcs présents sur place est pour l’instant d'environ 600 hommes.
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L'émir qatari Tamim ben Hamad al-Thani :
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Vu sous tous ces aspects, la publication des propos positifs -- de l'émir qatari Tamim ben Hamad al-Thani concernant l'Iran -- pourraient ne pas relever du hasard. L'aspiration du Qatar à établir une coopération avec l'Iran, y compris en Syrie, distingue la monarchie sunnite qatarie des autres monarchies sunnites du Golfe. Et cela ne change rien au fait que le Qatar et l'Arabie saoudite soutiennent effectivement, tous les deux, le terrorisme.
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Le Qatar et la Syrie :
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Pour entrer (enfin) dans le vif du sujet, il faut rappeler que la coalition dite internationale (en réalité pro-islamique), qui officiellement frappe l'Etat Islamique (EI), frappe également les forces pro-régime, alors que celles-ci commencent à l'emporter contre l'EI. Compliqué, pas vrai ? En effet, des combattants soutenus par Washington gagnent du terrain à Raqqa, ville syrienne habitée aujourd'hui à 99% par des Arabes sunnites et à 1% de Kurdes.
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La bataille de Raqqa :
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On peut même lire, dans la presse politiquement correcte, que la bataille fait rage à Raqqa ; que les forces arabo-kurdes syriennes soutenues au sol et dans les airs par les États-Unis tentent de progresser, depuis le jeudi 8 juin 2017, vers le centre de cette ville syrienne, au prix de violents combats dans le principal fief du groupe jihadiste État islamique (EI) en Syrie ; qu'au moins 17 civils ont perdu la vie dans des raids de la coalition ; et que le bilan de les frappes, menées dans la nuit du jeudi 8 juin au vendredi 9 juin 2017, pourrait encore s'alourdir, car des dizaines de personnes ont été blessées. Voilà pour la presse politiquement correcte.
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Sept mois après le début d'une offensive d'envergure qui leur a permis de s'emparer de vastes régions autour de Raqqa (nord), les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis sont entrées dans le quartier de Mechleb, dans l'est de la ville. L'opération des FDS, baptisée "Bouclier de l'Euphrate", a consisté en la prise du quartier de Mechleb et de la citadelle de Harqal, située à deux kilomètres à l'extérieur des limites de Raqqa, sur une colline dominant la périphérie ouest.
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Les FDS :
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Formées en 2015, les FDS, théoriquement une alliance de combattants kurdes et arabes, opèrent avec l'appui de la coalition internationale qui leur fournit des armes, un appui aérien et les assiste au sol avec des "conseillers militaires". La présence de Kurdes au sein des FDS ne joue en réalité qu'un rôle peu important pour la cause kurde syrienne dans la mesure où Raqqa est actuellement habitée, comme déjà mentionné, à 99% par des Arabes sunnites.
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Les FDS ressemblent à une ramification du Front al-Nosra et autres organisations terroristes. Leur offensive à Raqqa est réalisée en coordination avec les Etats-Unis et l'EI. En revanche, les FDS ne coordonnent jamais leurs actions avec l'armée syrienne. Selon les Etats-Unis, les FDS aideraient à créer des zones de sécurité et des zones tampon. Mais en réalité les FDS coupent la Syrie de ses voisins.
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Raqqa et Al-Tanaf :
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Et la coalition internationale pro-islamique a également frappé des forces pro-régime près d'Al-Tanaf, non loin des frontières irakienne et jordanienne. Pourquoi ? Parce que les forces de Bachar al-Assad progressent désormais dans cette direction, après avoir remporté une série de victoires sur les islamistes à l'ouest.
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Et les forces pro-régimes étaient déjà bien avancées dans le pays lorsque la coalition a déclenché son bombardement à Al-Tanf. Que ce soit à Raqqa ou à Al-Tanaf, la coalition internationale pro-islamique et les FDS ne visent pas simplement à éradiquer l'Etat Islamique (EI).
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Elles visent aussi à torpiller, à chaque fois, les victoires des forces de Bachar al-Assad contre l'EI. L'Occident veut donc - bel et bien - remplacer les islamistes de l'EI par d'autres islamistes, comme nous l'avons écrit dès le début du "conflit syrien" en 2011. Et Donald Trump ne semble pas, du moins pas pour l'instant,  pouvoir ou vouloir, modifier cet état de choses.
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Qatar et Arabie saoudite - Suite et fin :
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Pour revenir au Qatar et à l'Arabie saoudite, l'excellent géopoliticien Alexandre Del Valle, explique tout cela comme ceci, dans une analyse publiée le vendredi 9 juin 2017 (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Arabie saoudite versus Qatar : quand le Tigre critique les griffes du Chaton. En rompant brutalement avec le Qatar, l’Arabie saoudite fait d’une pierre deux coups : elle se fait passer pour un allié fiable dans la lutte antiterroriste et anti-islamiste -- ce qui est en soi ubuesque et digne d’une l’intox soviétique -- et elle envoie un message au Qatar afin de le contraindre à rompre avec l’Iran et les Frères musulmans".
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Alexandre Del Valle : "En fait, on reproche non pas au Qatar de soutenir en soi des terroristes, puisque les Saoudiens les battent de très loin dans ce sport depuis des décennies, mais de soutenir certains terroristes frères musulmans actifs en Egypte et à Gaza, et d’une manière générale, la Confrérie des Frères musulmans, bêtes-noires des Saoudiens, des Emiratis et de l’Egypte".
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Alexandre Del Valle : "Non pas en raison de leur idéologie sunnite-islamiste, mais parce que la Confrérie inspire les seuls partis politiques islamistes 'démocratiques' capables de mobiliser les masses et de gagner des élections, donc de renverser les dictatures militaires ou tribalo-monarchistes en place dans le monde arabe et qui ont été très secouées par les révolutions arabes, elles-mêmes récupérées par les Frères musulmans".
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Alexandre Del Valle : "Le Qatar, bien que sunnite-wahhabite comme les Saoudiens, est accusé d’entretenir de trop bons rapports avec l’Iran et donc l’Axe chiite (Hezbollah inclus)", précise Alexandre Del Valle (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.atlantico.fr/rdv/geopolitico-scanner/arabie-saoudite-versus-qatar-quand-tigre-critique-griffes-chaton-alexandre-del-valle-3075161.html
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Le Qataristan et l’implosion du Moyen Orient

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Michel Garroté  --  J'ai lu bien des sottises, publiées par des "analystes" et des "experts", sur les motifs de la rupture de toutes relations entre l’Arabie Saoudite et le Qatar. Et de ce fait, je publie ci-dessous une série de radioscopies de ce qui se passe réellement au Moyen Orient. Deux pays sunnites, l'Arabie saoudite et le Qatar, sont en conflit. Bien. Le fait que ces pays sont tous les deux sunnites ne signifie aucunement qu'ils ne peuvent pas être en conflit. Réduire la problématique du Proche et du Moyen Orient au simple fait qu'il y a des sunnites et des chiites n'empêche nullement deux pays sunnites d'être en conflit.
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La réalité, c'est que l'Arabie saoudite et le Qatar sont en compétition sur le marché du califat universel et celui du djihad islamo-terroriste. Et par conséquent, la grande Nation saoudienne veut remettre au pas la petite Nation qatarie. Le géant tape sur les doigts du nain. Mais le nain n'est pas seul. Et il tient volontiers un double, voire un triple langage. Sans compter que le nain est richissime et qu'il est moins fragilisé que le géant. Le nain finance le terrorisme islamique. Mais le géant, lui aussi, finance le terrorisme islamique.
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A ce propos, Noterror.eu écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le séisme diplomatique que constitue la rupture de toutes relations entre l’Arabie Saoudite et le Qatar nécessite une explication plus détaillée, car elle pourrait avoir une influence sur la nébuleuse terroriste. Précisons que, contrairement à ce que l’Arabie Saoudite prétend, la rupture n’est pas due au fait que le Qatar soutient des groupes terroristes. D’abord car ce soutien ne date pas d’hier et les Saoudiens ne pouvaient pas l’ignorer puisque tant sur le front syrien que yéménite, ils ont collaboré activement avec les Qataris. Ensuite car les Saoudiens ne se gênent pas non plus pour soutenir des groupes djihadistes.
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Il faut donc chercher ailleurs les raisons de cette spectaculaire rupture. D’abord dans une lutte pour avoir le leadership du monde musulman sunnite. Mais aussi au soutien du Qatar à la très puissante confrérie des Frères Musulmans. En effet, l’Arabie Saoudite est farouchement hostile aux Frères Musulmans. Et cela est lié à la teneur même du pouvoir des Saoud. En effet, la famille royale saoudienne a basé la « tranquillité » de son règne sur un accord entre elle et les tout puissants religieux wahhabites.
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Les Saoud financent ainsi sans limite la propagation du wahhabisme et du salafisme partout dans le monde mais en contrepartie, il n’y a aucune revendication de pouvoir politique par les religieux en Arabie Saoudite. Et en cela, la vision d’un islam politique comme défendu par les Frères Musulmans – qui envisagent la prise du pouvoir partout par des partis politico-religieux comme ce fut le cas un moment en Egypte et aujourd’hui en Turquie – est bien évidemment insupportable pour les Saoud qui les perçoivent comme un danger pour leur propre pouvoir. Cette hostilité avait déjà été la raison du soutien saoudien au putsch militaire en Egypte contre les Frères Musulmans, dont le gouvernement était pourtant soutenu par les USA.
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A noter d’ailleurs que l’Egypte a également rompu ses relations avec le Qatar qu’elle soupçonne de soutenir le terrorisme en Egypte. Cette rupture totale entre les anciens alliés risque à terme de provoquer une surenchère entre les groupes terroristes soutenus par les uns et par les autres. Au-delà du problème géopolitique, les spécialistes du terrorisme se devront donc aussi de suivre les retombées de cet événement, conclut Noterror.eu (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Frédéric Encel, dans Le Parisien, analyse la situation en quelques questions / réponses (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La rupture entre le Qatar et l'Arabie saoudite et l'Egypte marque-t-elle un tournant ? C'est une nouvelle étape dans l'implosion du monde arabe qui n'a cessé de s'affaiblir depuis la chute de la Somalie dans les années 1990. C'est aussi un pas supplémentaire dans le durcissement entre les chiites (Iran, Hezbollah) et les sunnites. Parmi ces derniers figurent l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Egypte et les Emirats, mais aussi le Qatar qui tient une place plus autonome en raison de sa relative complaisance vis-à-vis de Téhéran et du Yémen où chiites et sunnites se livrent une guerre sale.
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Le Qatar finance-t-il vraiment le terrorisme ? Officiellement, l'Etat du Qatar n'est pas inscrit sur les listes noires du terrorisme tenues par l'ONU ou les Etats-Unis. En revanche, il est clair que de riches familles soutiennent financièrement des réseaux terroristes, comme les Frères musulmans, du Sahel au Moyen-Orient, en passant par nos banlieues. Il ne s'agit pas bien sûr d'investissements comme ceux que le Qatar a réalisés en France dans le PSG ou l'hôtellerie de luxe. Mais de financements de groupes islamistes qui se font le plus souvent sous couvert d'associations de bienfaisance islamiques ou de lobbys prétendument politiques financés aussi par des subventions publiques et qu'il serait donc souhaitable de mieux contrôler.
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Les Saoudiens eux-mêmes ne financent-ils pas le terrorisme ? Cela fait plus de trente ans que l'Arabie saoudite assume le rôle de pôle d'influence du wahhabisme dans le monde. L'Arabie saoudite qui accuse le Qatar d'aider le terrorisme, c'est comme le chameau qui se moque du bossu, elle en fait deux fois plus. Elle s'est montrée complaisante, voire complice avec les djihadistes du front d'Al-Nosra en Syrie et en Irak. Ensuite, elle a laissé les fonds et les armes passer au groupe Etat islamique (EI) qui les a retournés contre les sunnites saoudiens et du golfe, trop américanisés pour lui. Depuis deux ans et demi, les Saoudiens ne financent plus l'EI, conclut Frédéric Encel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Dans L'Orient-le-Jour, Anthony Samrani écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Riyad, Abou Dhabi et Le Caire ont rompu hier leurs relations diplomatiques avec le petit émirat du Golfe. Ils ont été suivis, quelques heures plus tard, par Bahreïn, le Yémen, les Maldives, la Mauritanie et le gouvernement dissident libyen. L'axe Riyad/Abou Dhabi/Le Caire a justifié sa décision en accusant le Qatar de soutenir les groupes terroristes, sunnites comme chiites : al-Qaëda, l'État islamique (EI) et la confrérie des Frères musulmans, mais aussi les groupes soutenus par l'Iran dans la province saoudienne de Qatif où se concentre sa minorité chiite, ainsi qu'à Bahreïn, secoué par des troubles animés par la majorité chiite. L'arrivée au pouvoir en janvier 2015 du roi Salmane d'Arabie saoudite, moins hostile que son demi-frère Abdallah aux Frères musulmans, a permis d'apaiser un peu les relations entre les deux voisins.
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Au nom de l'unité du camp sunnite, par opposition au camp chiite mené par l'Iran, Riyad a arbitré les conflits entre Doha, Abou Dhabi et Le Caire, dont les visions et les stratégies apparaissaient comme concurrentes dans la région. Mais face au double jeu de son petit voisin, le royaume wahhabite semble désormais avoir perdu patience. Alors que Riyad et Téhéran se livrent une guerre froide dans toute la région, l'Arabie saoudite a fait de l'endiguement de son ennemi son objectif prioritaire dans la région. À l'instar de Oman et du Koweït, le Qatar ne partage pas la hantise de Riyad vis-à-vis de Téhéran et ne souhaite pas rompre toutes ses relations avec la puissance chiite. Le Qatar était par exemple en première ligne ces derniers mois pour négocier l'évacuation des populations civiles syriennes au sein des deux camps avec les milices chiites pro-Téhéran, conclut Anthony Samrani (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Sur Atlantico, Roland Lombardi écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Que cela nous plaise ou non, le discours de Donald Trump au sommet de Riyad, le 21 mai dernier est un succès. Car, même si lors de son annonce, Donald Trump, a exhorté la communauté internationale à isoler l’Iran qui n’est qu’un élément de langage diplomatique mais qui a eu l’avantage certain de ravir l’Arabie Saoudite, il a surtout appelé les pays musulmans d'agir de manière déterminante contre l'extrémisme religieux.
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Le message est passé. Et il est certain qu’en coulisse, Washington doit certainement mettre une pression inédite afin de forcer les Saoudiens à combattre enfin et véritablement, et de manière beaucoup plus sincère, le jihadisme et les idéologies radicales. En mars 2014, le sous-secrétaire américain au Trésor, responsable de la lutte contre le financement du terrorisme, avait révélé que le Qatar, qui est pourtant un allié de Washington, finançait depuis de nombreuses années le Hamas. N’oublions pas que durant l’été 2014 et l’opération israélienne « Bordure protectrice » à Gaza, le petit émirat avait menacé d’expulser le chef du bureau politique du Hamas installé à Doha, Khaled Mechaal, si celui-ci acceptait les propositions égyptiennes dès le début du conflit.
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Par ailleurs, les liens du Qatar avec d’autres mouvements dangereux pour le Moyen-Orient sont de notoriété publique. Ainsi, les relations du Qatar avec le Hamas s’inscrivent parfaitement dans la politique étrangère de l’émirat depuis quelques années. En juin 2013, les Talibans ont été autorisés à ouvrir un bureau diplomatique à Doha. Le rôle du Qatar semble aussi important en Afrique du Nord. Ainsi, la presse française et certains spécialistes avaient révélé en son temps que Doha apportait un soutien financier à des éléments djihadistes dans le Nord du Mali mais aussi à certaines tribus séparatistes touaregs. Les services spéciaux français, mais également, algériens avaient alerté les autorités françaises sur un financement d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb), Roland Lombardi (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Le politologue Stanislav Tarassov pense que les causes de la rupture des relations diplomatiques de plusieurs pays arabes avec le Qatar sont beaucoup plus profondes qu'il n'y paraît (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : On observe à présent en Syrie une stabilisation relative de la situation en faveur des forces gouvernementales et de Damas, qui est soutenu y compris par l'Iran. Au Yémen, les combats se poursuivent et les insurgés, qui bénéficient des sympathies de l'Iran, luttent contre la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite.
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Et Doha est depuis longtemps soupçonné dans le Golfe de lorgner du côté de l'Iran. Celui-ci déclare pour sa part que ce règlement ne peut être qu'inter-syrien et que les pays occidentaux, les États arabes et la Russie ne doivent être que des observateurs et dans une certaine mesure des garants, conclut Stanislav Tarassov (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Sur Le Salon Beige, Paula Corbulon n'y va pas de main morte (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le Qatar tripatouillerait avec les pires terroristes : impossible de rester en bon terme avec cette honte du monde sunnite quand on veut laver plus blanc dans la lutte anti-Daesh, et se dédouaner à frais limités. Enfin, anti-Daseh, il faut voir. Car finalement, dans le cadre de cette rupture, ces pays ne sont-ils pas beaucoup plus alarmés par l'attrait nouveau que l'Iran exercerait sur le Qatar ?, conclut Paula Corbulon (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Ivan Rioufol estime quant à lui (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Donald Trump, le zozo de service selon le camp du Bien, mène contre le terrorisme islamique une politique aux effets spectaculaires. Ce lundi, l’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahrein et les Emirats arabes unis ont, tour à tour, annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Ce partenaire de la France est accusé de "soutien au terrorisme", dont Al-Qaïda, l’Etat islamique et les Frères musulmans. Lors de son discours du 21 mai à Riyad (Arabie saoudite), tenu devant une trentaine de dirigeants de pays musulmans, le président américain avait invité à vaincre "l’extrémisme islamiste", alimenté notamment par l’Iran, selon lui. Trump avait incité à la création d’une "coalition de peuples qui se liguent pour éradiquer le terrorisme".
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Il avait mis les leaders musulmans devant leur responsabilité. "Chassez (les terroristes) de vos lieux de culte, de vos terres sacrées, de vos communautés et de vos territoires". L’Arabie saoudite, berceau du salafisme, se serait-elle soudainement convertie à la tolérance ? Le doute reste de mise pour l'instant. Néanmoins, cet engagement de quatre pays musulmans à vaincre la violence djihadiste met fin à la négation du lien entre l’islam et le terrorisme mené au nom d’Allah. Ce mensonge sert de prétexte commode en Europe, et surtout en France, à exonérer l’islam de toute responsabilité et de tout effort de réforme. La bonne nouvelle est d’observer un réveil venu de musulmans eux-mêmes.
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Parions que la trumpophobie médiatique, cette autre pensée unique, aura du mal à admettre que Trump a marqué un point important dans l'incitation à la lucidité face aux dérives de l'islam politique. Ce matin, sur Europe 1, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a préféré parler "d’assassins et de voyous" pour désigner les trois britanniques islamistes qui ont une nouvelle fois attaqué Londres, samedi soir (7 morts, 50 blessés), au nom de l’Etat islamique. Theresa May, premier ministre, a été plus inspirée en désignant une "idéologie maléfique", une "perversion de l’islam". Les meurtriers, après avoir écrasé des passants avec leur camion sur le London Bridge, ont poignardé des victimes en criant : "C’est pour Allah !". L’enfer a duré huit minutes, avant que des policiers puissent abattre les tueurs. 23.000 personnes seraient suspectées, en Grande-Bretagne, de sympathie avec l’islam radical.
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En France, les yeux restent clos devant la contre-société qui se consolide dans les cités, au risque de constituer demain une nation dans la nation, si ne n’est déjà le cas. Cette évolution démographique et identitaire devrait être au cœur des préoccupations politiques. Il n’en est rien avec Emmanuel Macron, qui ne voit la France que comme une addition de communautés bienveillantes. Vendredi, après la décision de Trump de se retirer des accords de Paris sur le climat, le président français a déclaré : "La vocation de la France est de mener ces combats qui impliquent l’homme tout entier. C’est pourquoi la France s’est placée à l’avant garde de la lutte contre le changement climatique". La posture consensuelle est facile. En France, les Frères musulmans, jugés terroristes par l’Arabie, l’Egypte, Bahrein et les Emirats, se portent bien, merci, Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Dans Le Point, Romain Gubert écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C'était il y a quelques jours. L'agence de presse officielle du Qatar publiait une « interview » de l'émir Tamim al-Thani. Celui-ci expliquait qu'il fallait désormais compter l'Iran parmi les alliés stratégiques et cesser de considérer Téhéran comme un ennemi. Des propos étonnants, car le Qatar est en majorité sunnite, comme l'Arabie saoudite qui lutte depuis des décennies contre l'Iran (chiite). Plus étrange encore : le Qatar comme l'Arabie saoudite sont engagés au Yémen contre les milices houthistes (chiites et soutenues par l'Iran). À première vue, cette « interview » ressemble à un bras d'honneur : la semaine dernière, Donald Trump et le roi d'Arabie saoudite ont pointé du doigt l'Iran en le désignant comme le principal artisan du terrorisme au Moyen-Orient.
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L'interview a poussé l'Arabie saoudite, imitée par l'Égypte, Barheïn, les Émirats arabes unis, à rompre ses relations diplomatiques avec Doha ainsi qu'à suspendre les liaisons aériennes. En réalité, le Qatar, comme le Koweït, a toujours été plus prudent que l'Arabie saoudite dans ses relations avec l'Iran. D'abord pour des raisons économiques (certains champs gaziers qataris voisinent les eaux territoriales iraniennes), ensuite parce le Qatar n'a pas d'ambition de leadership dans la région. Depuis, les Qataris expliquent que « l'interview » est fausse et que le serveur de l'agence a été piraté. Doha a même demandé au FBI de confirmer ce piratage.
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Derrière l'anecdote – s'agit-il d'une gaffe, d'un ballon d'essai pour un changement de position qatarie ou réellement d'un piratage ? –, la rivalité des États sunnites de la région a pris un tour spectaculaire. Celle-ci n'est pas nouvelle. L'Arabie saoudite n'entend pas que son leadership du camp sunnite soit contrebalancé par les positions de Doha. Cela fait des années que Riyad voit d'un très mauvais œil les ambitions géopolitiques du petit mais richissime émirat qui a souvent joué sa propre carte grâce aux milliards qu'il tire de ses réserves gazières. Et notamment à Paris ou à Londres, où le Qatar possède des intérêts dans d'innombrables pans de l'économie.
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En France, le Qatar possède notamment 'beIN Sports' et le 'PSG', ainsi que des participations dans de très nombreuses entreprises du CAC 40. Il a aussi décroché l'organisation de la Coupe du monde de football en 2022. Le Qatar a souvent été le refuge de leaders des Frères musulmans chassés du pouvoir (comme en Égypte) ou contraints à l'exil. De quoi inquiéter Riyad, qui redoute depuis longtemps ce courant politique qui condamne le leadership religieux saoudien. Même si les accusations de financement du groupe État islamique par le Qatar n'ont jamais été documentées, l'émirat a largement financé des groupes armés en Syrie ou en Libye. Parfois avec l'aval des pays occidentaux, ce qui a toujours exaspéré l'Arabie saoudite, Romain Gubert (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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LEXPRESS.fr publie l'analyse que voici (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Diplomatie, circulation des biens et des personnes... L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn viennent d'adopter une série de mesures pour rompre avec Doha. Cela ressemble à une mise en quarantaine. Tôt ce lundi, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont rompu leurs liens avec le Qatar. Les trois nations du Golfe accusent Doha de "soutien au terrorisme".
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En cause: des suspicions de liens avec Al-Qaïda, le groupe Etat islamique (EI) et les Frères musulmans, confrérie classée "terroriste" par l'Egypte et des pays du Golfe. Également exclu de la coalition militaire arabe opérant au Yémen sous commandement saoudien, le Qatar se retrouve au centre d'une crise majeure au Moyen-Orient. Il s'agit même de la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Elle intervient surtout quinze jours après un appel de Donald Trump à l'unité des pays arabes face à la menace terroriste. Concrètement, Ryad, Abou Dhabi et Manama ont pris tout un train de mesures visant à isoler le pays. Il s'articule autour de trois grands axes.
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Des relations diplomatiques rompues :
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Rupture immédiate des relations diplomatiques entre le Qatar, Bahreïn et les Emirats. Ces deux nations ont ordonné à leurs diplomates de quitter Doha dans les 48 heures. Ce n'est pas une première: en 2014, les trois pays avaient rappelé leurs ambassadeurs pour protester contre le soutien du Qatar aux Frères musulmans. Lundi matin, l'agence officielle saoudienne SPA a annoncé que Ryad rompait ses relations diplomatiques avec le Qatar pour "protéger sa sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l'extrémisme". Selon l'Arabie, le Qatar appuie aussi "les activités de groupes terroristes soutenus par l'Iran dans la province de Qatif (est)", où se concentre la minorité chiite du royaume saoudien. De son côté, Bahreïn accuse Doha d'"ébranler la sécurité et la stabilité (de son royaume) et de s'ingérer dans ses affaires" intérieures.
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Des mesures appliquées sur terre, sur mer et dans les airs :
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Fermeture de la frontière terrestre de l'Arabie saoudite avec le Qatar. Cette mesure entraîne un blocage des importations de biens par voie terrestre du Qatar à travers l'Arabie saoudite. Des liaisons aériennes et maritimes mises à mal. Cette décision doit intervenir dans les 24 heures. L'Egypte, qui a elle aussi "décidé de mettre fin à ses relations diplomatiques avec l'Etat du Qatar", a indiqué que ses liaisons aériennes avec ce pays seront suspendues à partir de mardi. Des suspensions de vols en rafale. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont décidé la fermeture des espaces aériens aux vols de la compagnie aérienne du Qatar. Les compagnies aériennes Etihad, Emirates et flydubai des Emirats arabes unis vont arrêter les vols sur Doha à partir de mardi matin. Parallèlement, Qatar Airways a mis un terme à ses liaisons avec l'Arabie saoudite, dont la compagnie nationale Saudia a pris une mesure similaire.
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La circulation des personnes considérablement réduite :
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Les ressortissants du Qatar invités à partir. Cette décision, qui sera appliquée dans les trois pays d'ici 14 jours, concerne aussi bien les visiteurs que les résidents permanents. Ce point est particulièrement problématique car cette mesure contredit un accord sur la libre circulation au sein du CCG. Une exception est cependant à noter: les pèlerins du Qatar peuvent se rendre sur les lieux saints musulmans en Arabie saoudite. Il est en outre interdit aux ressortissants des trois pays de se rendre au Qatar, conclut LEXPRESS.fr (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les observateurs, 6.6.2017

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Sources :

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https://www.noterror.eu/fr/sponsors-terrorisme-se-dechirent-entre-eux/
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http://www.leparisien.fr/international/le-qatar-isole-par-ses-voisins-c-est-une-nouvelle-etape-dans-l-implosion-du-monde-arabe-06-06-2017-7021206.php
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https://www.lorientlejour.com/article/1055595/pourquoi-laxe-riyad-abou-dhabi-le-caire-tord-le-bras-du-qatar.html
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http://www.atlantico.fr/decryptage/arabie-saoudite-offensive-pour-retrouver-leadership-pays-sunnites-roland-lombardi-3071747.html/page/0/2?yahoo=1-
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https://fr.sputniknews.com/
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/06/trump-bouscule-le-terrorisme-i.html
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http://www.lepoint.fr/monde/pourquoi-l-arabie-saoudite-met-au-ban-le-qatar-05-06-2017-2132950_24.php
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http://www.lexpress.fr/actualite/monde/crise-dans-le-golfe-comment-l-arabie-et-ses-soutiens-veulent-isoler-le-qatar_1914762.html
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Terrorisme : faut-il frapper l’Arabie saoudite?

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Michel Garroté  --  Choisir entre les Saoudiens sunnites et les Iraniens chiites, serait-ce choisir entre la peste et le choléra ? Serait-ce choisir entre une monarchie sunnite intégriste et une république chiite, elle aussi intégriste ? A cet égard, force est de constater que les "experts" en la matière et leurs inepties font sourire. De l'Arabie saoudite et de l'Iran, lequel des deux est le plus grand pourvoyeur de terrorisme en Europe, à Nice, Paris, Manchester et Berlin ? Certes, les actes terroristes perpétrés en Europe l'ont été par des terroristes sunnites, se réclamant de l'Etat Islamique (EI), lui aussi sunnite (depuis 2014, 600 personnes ont perdu la vie, dans les attentats de l’Etat Islamique en Europe).
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Mais l'Iran chiite finance des organisations terroristes chiites, telles que le Hezbollah terroriste chiite libanais, le Hamas terroriste gazaoui (pourtant sunnite), certaines factions arabes sunnites en Judée-Samarie (dite également "Cisjordanie") et des groupes chiites (terroristes, et, pas terroristes) en Irak, en Syrie, au Yémen et au Bahreïn. Au stade actuel, la situation en Syrie semblerait être prioritaire. Est-ce vrai ? Au stade actuel, c'est peut-être vrai. Mais le douloureux problème des actes terroristes perpétrés en Europe, n'est-il pas, lui aussi, prioritaire, notamment aux yeux des peuples européens, qui en ont assez, et, dont l'avis, n'intéresse pas leurs propres dirigeants ? Un autre problème pourrait être considéré comme prioritaire.
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C'est celui des dirigeants iraniens face à l'Arabie saoudite. Dans l'islam, 80% des musulmans sont sunnites et 20% sont chiites. Les saoudiens, les qataris sont sunnites. Ils sont suspectés de financer le terrorisme sunnite, y compris le terrorisme sunnite de l'Etat Islamique (EI), en Syrie, en Irak et en Europe. L'Iran chiite intervient en Syrie, dirigée par des alaouites (donc des chiites) et en Irak, dirigé par des sunnites, des chiites et des kurdes. Pour anéantir l'Etat Islamique en Syrie, on peut compter sur l'Iran et la Russie. Et pour mettre fin aux actes terroristes sunnites perpétrés en Europe, sur qui peut-on compter ? Sur nos dirigeants ? Certainement pas. Car nos dirigeants sont à l'abri du terrorisme.
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Pourquoi sont-ils à l'abri du terrorisme ? Parce qu'ils sont hyper protégés par les services de sécurité. Le terrorisme est ainsi "réservé au peuple". Le thème du présent article c'est, d'une part, le terrorisme (sunnite) ; et d'autre part, l'Arabie saoudite. Vu sous ces deux angles (et sans compter le problème de la Syrie dirigée par des alaouites, une composante du monde chiite), le problème majeur ne serait-ce pas, finalement, l'Arabie saoudite sunnite qui commande, au plan religieux - via sa monarchie et via La Mecque - 80% des musulmans de la planète, notamment ceux du Moyen-Orient ?
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Si la réponse à cette question était "oui", alors, au stade actuel, nos principaux ennemis, ce seraient, peut-être, les saoudiens. Mais dans ce cas, la coalition occidentale en Syrie et en Irak, et, les forces russes déployées en Syrie, ne devraient-elles pas, un jour, intervenir contre l'Arabie saoudite, sur son territoire, et, dans son espace aérien ?
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Le Hezbollah chiite libanais téléguidé par l'Iran :
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Le Hezbollah chiite libanais, téléguidé par l'Iran, a réorganisé ses forces en Syrie et au Liban. Le Hezbollah a retiré ses unités d’élite – y compris la division Al-Radwan – de Syrie et les a transférées au Sud-Liban, au sud du Litani, sur le front avec Israël. la division Al-Radwan, équipée de matériel logistique spécial, est stationnée dans la région des fermes de Chebaa et se trouve en état d’alerte maximale. En effet, les dirigeants du Hezbollah - sur ordre des dirigeants militaires iraniens - ont commencé à retirer leurs unités d’élite de diverses régions et villes en Syrie.
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L’organisation terroriste libanaise a déplacé ces unités vers des régions militairement sensibles au Liban, et, les a remplacées en Syrie, par des unités de commandos d’infanterie moins entraînées. Les dirigeants du Corps des gardiens de la révolution islamique iranienne (CGRI), ont approuvé un retrait partiel du Hezbollah de Syrie, ainsi que des changements dans le déploiement de ses forces militaires, après une réunion, à Damas, entre les Iraniens et les haut-commandants de l’armée russe. En clair, le Hezbollah chiite libanais redéploie sa branche militaire afin de se focaliser sur une nouvelle et éventuelle confrontation qu'il envisagerait contre Israël.
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Les milices chiites irakiennes soutenues par l'Iran :
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Des miliciens chiites irakiens (les Forces de Mobilisation populaire) soutenus par l'Iran ont annoncé - dimanche 28 mai 2017 - avoir chassé les djihadistes sunnites de l'Etat Islamique (EI) de plusieurs villages situés à l'ouest de Mossoul et avoir progressé en direction de la frontière syrienne. Parmi les villages repris par les Forces de Mobilisation populaire figure celui de Kojo, où l'EI avait enlevé des centaines de femmes yézidies. Kojo et plusieurs autres villages de la région montagneuse du Sindjar vont ainsi être restitués à la communauté yézidie.
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Pendant que l'armée et la police irakiennes concentrent leurs efforts sur la reprise de Mossoul - où l'EI sunnite ne tient plus qu'une petite enclave autour de la vieille ville - les miliciens chiites irakiens visent à sécuriser la frontière irako-syrienne, en coordination avec les forces du président syrien Bachar al Assad. Cette région frontalière est pour le moment, contrôlée, pour partie, par l'EI, et, pour l'autre, par les miliciens kurdes syriens.
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Le Guide suprême de la Révolution islamique iranienne :
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Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, véritable chef de l'Iran chiite (auquel est soumis le mollah et "président" Rohani), a déclaré, samedi 27 mai 2017, que les dirigeants sunnites saoudiens courraient à leur perte pour s'être alignés sur les Etats-Unis. L'ayatollah Ali Khamenei a en effet déclaré : "Les dirigeants saoudiens agissent chaleureusement avec les ennemis de l'islam tout en adoptant une conduite opposée envers les populations musulmanes chiites du Bahreïn et du Yémen". Ils encourent une chute certaine".
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L'Iran chiite et les Etats arabes sunnites du Golfe soutiennent des camps opposés dans les guerres en Syrie, au Yémen et au Bahreïn. Les mauvaises relations entre Iraniens et Saoudiens, se sont encore détériorées, après la visite de Donald Trump en Arabie saoudite. Le président américain a accusé - à juste titre - l'Iran de soutenir le terrorisme dans la région. L'Iran dément ces accusations et accuse l'Arabie saoudite d'être la source véritable de financement des djihadistes sunnites, y compris de l'EI. Cette accusation, portée par l'Iran contre l'Arabie saoudite, est, semble-t-il, parfaitement exacte.
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Certains diront que Trump ne s'en prendra pas aux Saoudiens, parce qu'il vient de signer avec eux un gros contrat d’armement ; et parce qu'il fait de l'Arabie saoudite un partenaire majeur de la lutte antiterroriste. D'autres diront que notre ennemi le plus dangereux, c'est l'Iran, en raison de son programme nucléaire offensif toujours en vigueur (je pense qu'on peut compter sur Israël pour régler ce problème dans le "temps favorable"). D'autres encore, diront que nous payons aujourd'hui le prix de 40 ans de "politique arabe" complice du monde arabo-musulman (de l'Organisation de la Coopération Islamique et de ses Etats-membres). Certes. Mais la question demeure : la coalition occidentale en Syrie et en Irak, et, les forces russes déployées en Syrie, ne devraient-elles pas, un jour, intervenir contre l'Arabie saoudite, sur son territoire, et, dans son espace aérien ?
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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L’ONU élit l’Arabie Saoudite à la Commission des droits des femmes

“C’est comme nommer un pyromane chef des pompiers”. L’Arabie Saoudite a été élue comme État membre de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies.

L’Arabie Saoudite va occuper un siège à la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW). C’est l’organisation UN Watch qui l’a révélé samedi 22 avril : le royaume rigoriste a été élu pour la période 2018-2022 parmi les 45 États siégeant à la CSW, présenté par l’ONU comme « le principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes ».

Au sein de cette Commission l’Arabie Saoudite, où les femmes n’ont pas le droit de conduite une voiture ou de voyager à l’étranger sans gardien mâle, pourra ainsi contribuer « à l’établissement des normes mondiales relatives à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. »

Pour le Canadien Hillel Neuer, directeur exécutif d’UN Watch, « élire l’Arabie Saoudite pour contribuer à la protection des droits des femmes, c’est comme nommer un pyromane chef des pompiers ». UN Watch s’était déjà élevé, à l’automne 2015, contre la reconduction d’un Saoudien à un poste-clé au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.

La CSW dépend de l’ECOSOC, Conseil économique et social des Nations Unies. C’est par un vote des 54 États membres de ce Conseil que l’Arabie saoudite s’est vue attribuer ce siège lui permettant de donner de la voix sur les droits des femmes. Selon UN Watch, au moins 5 États de l’Union européenne ont permis l’élection du royaume rigoriste.

Les mécanismes de l’ONU ne permettent pas vraiment de laisser le royaume saoudien à la porte de ce genre d’institution. Comme d’autres organes onusiens, la CSW doit comporter un nombre donné d’États représentant chaque région du globe. D’autres pays peu respectueux des droits des femmes, comme l’Iran ou le Qatar, en ont déjà été membres.

Source1 Source2

Discrimination: Les pays du Golfe refusent d’accueillir les réfugiés car ceux-ci peuvent être non musulmans.

Auteur: Pierre Conesa, écrivain, ancien haut fonctionnaire et chef d'entreprise français. Agrégé d'histoire.

Titre du livre: "Dr. Saoud et Mr. Djihad"

On peut citer l'attitude saoudienne à l'égard des réfugiés des crises qui déchirent actuellement le Moyen-Orient, surout irakiens et syriens.

Plus de 6 millions de Syriens ont été déplacés ou ont émigré, dont 4 millions sont enregistrés comme réfugiés dans les agences onusiennes.

Le Liban, pays de 4 millions d'habitants, en accueille 1,3 million, la Turquie 2,5... Un million de réfugiés ont frappé aux portes de l'UE depuis le début de la guerre civile en mars 2011.

En revanche, les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont refusé les propositions de l'Agence onusienne pour les réfugiés (UNHCR) d'en accueillir.

Pourtant ce n'est ni une question d'argent, ni de savoir-faire: l'Arabie saoudite accueille chaque année entre 2 et 4 millions de pèlerins, ni une question de saturation territoriale, ni une question de marché du travail.

La question est religieuse: en ne signant pas les convetions internationales sur les réfugiés (Nd Christian Hofer: Elément dont la gauche et les ONG anti-Europe ne parlent jamais!), les pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite fait partie, peuvent sélectionner ceux qu'ils acceptent, en l'occurrence des musulmans sunnites exclusivement. Et évidemment pas question d'accueillir des chrétiens, des yazidis, ou a fortiori des chiites.

Nos remerciements à 

Vente au Califat saoudien pour 2’455 milliards d’euros d’armes françaises

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Sur lepoint.fr [voir lien vers source en bas de page], Jean Guisnel nous apprend que François Hollande a autorisé la vente à Riyad de 455 millions d'euros d'armes, dont une grande partie pourrait être destinée [ndmg - sera destinée] à la guerre au Yémen [et 20 milliards d'euros de prise de commandes d'armements français en 2016 !...]. En France les exportations d'armements sont "interdites" [ndmg - Quelle hypocrisie !...].
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Pour qu'elles se produisent, une dérogation est nécessaire. Elle est accordée, ou pas, par le Premier ministre après une étude au cas par cas conduite par une instance spécialisée, la Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG), que préside le Secrétaire général de la défense et la sécurité nationale (SGDSN).
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Depuis le début de la guerre [ndgm - du Yémen], Paris appuie Riyad de toutes ses forces, y compris dans les domaines les plus sensibles comme la guerre électronique et le renseignement. Les affaires continuent donc et la balle [ndmg - sans jeu de mot...] est désormais dans le camp des Saoudiens, puisque Paris accepte de leur vendre la plupart des choses qu'ils demandent [ndmg - Les Saoudiens se servent des armes qu'ils achètent au Yémen, certes, mais également en Syrie et en Irak, où ils soutiennent les milices islamistes qui veulent imposer, par la force des armes, de multiples califats !...].
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Les Saoudiens doivent désormais confirmer leur commande et financer ce nouvel achat. Ils sollicitent toutes les banques mondiales pour obtenir un prêt, alors même que leurs réserves leur permettent de financer comptant leur commande, et que les prix du pétrole sont remontés [voir lien vers source en bas de page].
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/armement-la-france-supermarche-de-l-arabie-saoudite-20-03-2017-2113291_53.php
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Le roi saoudien prend l’avion : 460 tonnes de bagages dont deux ascenseurs

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Michel Garroté - Le roi Salmane d'Arabie Saoudite voyage en avion avec 460 tonnes de bagages, dont deux ascenseurs. Non, ce n'est pas une blague ou un fake, c'est islamique, tout simplement, enfin, simplement si j'ose dire... Tiens, à propos de musulmans très riches, les Obama, qui sont déjà plein aux as, vont ("pourraient", qu'ils disent, mais ils vont) empocher 60 millions de dollars supplémentaires, pour leurs "mémoires" (Obama et son épouse Michelle ont conclu un contrat d'édition de 60 Millions $ avec la maison d'édition Penguin Random House, qui prévoit un livre pour chacun, donc deux ouvrages...).
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Non, ce n'est pas une blague ou un fake, c'est obamique, tout simplement (sacré Barack Hussein va !). George W. Bush avait obtenu dix millions de dollars pour ses mémoires et Bill Clinton avait reçu 15 millions de dollars. Deux gros nuls quoi, en comparaison des Obama (yes we can, Michelle ma belle) et leur méga-business à 60 mio $...
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Le roi Salmane d'Arabie Saoudite ne voyage pas léger. Il est arrivé en Indonésie, par avion bien sûr, en mars 2017, avec 1500 personnes, deux limousines, 460 tonnes de bagages et deux ascenseurs. Ces ascenseurs avaient fait polémique lorsqu'ils avaient été installés sur une plage publique du Sud de la France, en août 2015. Pour la première visite d'un souverain saoudien depuis presque un demi-siècle, le roi Salmane est arrivé en Indonésie ce mercredi pour une tournée de neuf jours au sein du pays musulman le plus peuplé du monde, rapporte CNN. Le roi va passer trois jours à Jakarta et à l'ouest de Java avant de se diriger vers l'île touristique de Bali.
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Et pour ce déplacement, le roi Salmane n'est pas venu avec une petite valise. Près de 460 tonnes d’équipement ont été acheminées pour cette visite, dont deux limousines Mercedes-Bens S600 et deux ascenseurs électriques pour la descente d’avion du roi. Cela peut sembler étrange, mais ce n'est pas la première fois que le roi voyage avec ce type d'ascenseur. Souvenez-vous : en 2015, l'installation de l'appareil sur une plage publique de Vallauris Golfe-Juan, dans le sud de la France, avait provoqué un tollé, ainsi que la fermeture de la plage. Pour accompagner le roi Salmane, pas moins de 1500 personnes - dont dix ministres, 800 délégués et 25 princes - se sont rendus en Indonésie en 36 vols différents sur une période de trois semaines.
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572 membres du personnel ont été déployés pour gérer le voyage du roi saoudien, et 10000 officiers viendront renforcer les effectifs de la police à Jakarta, Java et Bali. A Jakarta, il n'est plus possible de trouver un hôtel cette semaine: le roi et son vaste aréopage ont réservé des centaines de chambres réparties sur quatre des hôtels les plus chics de la ville comme le Ritz, le Raffles et le Marriott. Puis, une fois arrivés à Bali, le roi et son escorte seront logés dans trois hôtels de luxe comme le Bulgari, où les villas individuelles sont louées environ 4400 dollars la nuit. Le complexe dispose également d'une plage privée, accessible uniquement par un ascenseur : de quoi faire plaisir au roi, qui se rendra par la suite au Japon, en Chine et aux Maldives.
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.lefigaro.fr/livres/2017/03/01/03005-20170301ARTFIG00102-les-obama-pourraient-empocher-60-millions-de-dollars-pour-leurs-memoires.php
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http://www.ledauphine.com/france-monde/2017/03/01/le-roi-salmane-voyage-avec-460-tonnes-de-bagages-dont-2-ascenseurs
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Soupçonnée d’alimenter l’islamisme en Belgique, l’Arabie saoudite dénonce «des préjugés»

Alors qu'une commission du Parlement belge doit entendre les responsables d'un centre islamique lié à Riyad au sujet de son éventuelle implication dans la radicalisation de musulmans, l'Arabie saoudite assure n'avoir rien à avoir avec le djihadisme.

«Des préjugés qui ne reflètent pas la réalité». L'Arabie saoudite a réagi en ces termes, le 11 février, aux soupçons fréquemment soulevés par la presse sur son soutien à des mouvements islamistes européens en mesure d'encourager des vocations djihadistes. La déclaration, tirée d'un communiquérendu public le 11 février, survient deux jours avant l'audition de responsables de la grande mosquée de Bruxelles par la commission d'enquête de la Chambre des Représentants, au sujet des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016.

Cette audition a pour but de faire la lumière sur les propos de l'administrateur général de la Sûreté de l'Etat, Jaak Raes, qui avait affirmé que le Centre islamique et culturel de Belgique (associé à la grande mosquée de Bruxelles) investissait massivement dans la promotion du salafisme dans le pays. Or, ce centre est en grande partie financé par l'Arabie saoudite, via la Ligue islamique mondiale.

«[Riyad] condamne sous toutes ses formes le terrorisme, ses partisans et ceux qui le justifient [et] combat depuis des années la radicalisation, l’extrémisme et le terrorisme», a martelé la représentation de l'Arabie saoudite auprès de l'Union européenne (UE), dans son communiqué, avant d'ajouter : «Les faits démontrent qu’en aucun cas le Royaume ne finance ni ne soutient aucune institution radicale en Belgique ou dans tout autre pays.» En Belgique, précise même le communiqué, la monarchie arabe est «pionnière en matière de déradicalisation», abordant le problème du terrorisme à sa racine.

 

 

Les autorités belges s'inquiètent de la montée en puissance du wahhabisme

C'est une vision bien moins innocente de l'influence saoudienne en Belgique qu'exprimait un rapport officiel de Bruxelles ayant fuité dans la presse le 8 février. Dans ce document, rédigé par l'OCAM (Organe de coordination pour l'analyse de la menace), l'organisme public s'inquiétait de la propagation du wahhabisme en Belgique.

Il était particulièrement question du basculement de nombreuses mosquées, centres islamiques et librairies musulmanes sous le contrôle d'imams ou organisations liés à Riyad, qui véhiculeraient des idées incompatibles avec les valeurs démocratiques. Bien que les autorités belges ne l'affirment pas, il y a fort à parier que la progression de cette vision rigoriste de l'islam soulève des craintes publiques en matière de lutte contre le terrorisme.

Le double attentat-suicide qui a frappé l'aéroport et le métro de Bruxelles, en mars 2016, avait été revendiqué par l'organisation djihadiste Etat islamique. Par ailleurs, de nombreux suspects de l'attaque meurtrière de Paris de novembre 2015 proviennent ou sont passés par le quartier bruxellois de Molenbeek.

Source

La grande mosquée de Genève vante “l’islam modéré” de l’Arabie saoudite

Mosquée-Genève-1

   
Michel Garroté - Deux imams fichés S en France, des fidèles rejoignant l'EI, le directeur de la grande mosquée de Genève relativise tout cela. Et il vante "l'islam modéré" de l'Arabie saoudite. « Modéré » est ainsi l'islam « prôné » par l'Arabie saoudite. Pour mémoire, le royaume défend la mouvance la plus radicale de l'islam sunnite, le wahhabisme. Ce courant, qui entend revenir aux sources de l'islam, et qui s'appuie sur une interprétation littérale du Coran et de la tradition prophétique, revendique une application stricte de la charia.
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A ce propos, sur lepoint.fr, Ian Hamel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Depuis 2015, c'est un véritable feuilleton qui se joue au Petit-Saconnex, à proximité des organisations internationales, dans le canton de Genève. Quand ce ne sont pas deux jeunes, fréquentant la grande mosquée, qui partent rejoindre l'organisation État islamique, c'est l'un des futurs assassins du père Jacques Hamel qui s'y arrête, en mai 2015, avant de s'envoler en Turquie, via l'aéroport de Genève. Sans oublier que trois des responsables de la mosquée, dont celui chargé de la sécurité, sont fichés S. À chaque fois, Ahmed Beyari, superviseur directeur général de la Fondation culturelle islamique de Genève, répondait qu'il n'était au courant de rien et qu'il n'y avait pas de problème.
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Rompant avec ses habitudes, l'ancien diplomate saoudien, diplômé de l'université de Neuchâtel, a accordé une très longue interview à La Tribune de Genève cette semaine. Mais les lecteurs risquent de rester sur leur faim, car à le lire, tout va très bien dans cette mosquée contrôlée par la Ligue islamique mondiale, fondée à La Mecque en 1962. Ahmed Beyari précise que « le nouveau secrétaire général de la Ligue islamique mondiale présidera le conseil de fondation ». À la question de savoir s'il pensait avoir fait tout ce qu'il fallait, le directeur général répond : « Je pense. C'est vrai que j'ai évité un temps les médias, pour certaines raisons, car j'avais besoin de temps pour mieux comprendre la situation. »
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On retiendra aussi le mot « modéré », utilisé à de multiples reprises par l'ancien diplomate dans cette interview. « Modéré » est ainsi l'islam « prôné » par l'Arabie saoudite. Pour mémoire, le royaume défend la mouvance la plus radicale de l'islam sunnite, le wahhabisme. Ce courant, qui entend revenir aux sources de l'islam, et qui s'appuie sur une interprétation littérale du Coran et de la tradition prophétique, revendique une application stricte de la charia.
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Interrogé sur le profil de deux des imams de la grande mosquée, Mehdi Tonnerieux et Abdelhakim Aragou, deux Français convertis, et fichés S, Ahmed Beyari répond qu'« ils sont diplômés de l'université de Médine, qui est modérée. Ils enseignent un islam modéré. Ils sont contre l'extrémisme. Ils portent la barbe, mais cela ne fait pas d'eux des intégristes ». Le directeur général ajoute : « Ce sont les meilleurs imams que j'ai rencontrés jusqu'à présent. Ils sont honnêtes, font leur devoir. La fiche S ne veut rien dire. Rien ne justifierait leur licenciement. » Le numéro de téléphone de l'un des deux imams français figurait pourtant à sept reprises dans la liste des appels entrants et sortants du téléphone du terroriste Mohamed Merah, emprunté à sa mère.
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Par ailleurs, la grande mosquée cherche à recruter un nouvel imam, bien entendu il devra être « modéré, bien éduqué, pas forcément formé à Médine, de nationalité suisse ou ayant vécu longtemps en Suisse ». Quant au départ de deux jeunes qui fréquentaient ce lieu de prière, Ahmed Beyari répond que « nous ne pouvons pas savoir ce qu'il y a dans la tête de chacun. Nous avons appris qu'ils étaient partis en Syrie après leur départ [sic]. Je pense qu'Internet les a influencés ». Toutefois, il ajoute qu'après « cet incident [sic], nous sommes devenus plus vigilants à la mosquée ».
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La Tribune de Genève rappelle qu'une pétition recueillant 200 signatures réclame le départ du Saoudien Ahmed Beyari. Ce dernier répond que « la majorité de la communauté est satisfaite ». La grande mosquée de Genève, la plus grande mosquée de Suisse, a été inaugurée en 1978 en présence du roi Khaled d'Arabie saoudite. Elle est gérée par la Fondation culturelle islamique de Genève, conclut Ian Hamel sur lepoint.fr (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.lepoint.fr/monde/quand-la-grande-mosquee-de-geneve-vante-l-islam-modere-de-l-arabie-saoudite-03-02-2017-2102264_24.php#xtor=CS3-190
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De riches Saoudiens financent les deux parties en Afghanistan

   
Michel Garroté - Ma foi oui, de riches sunnites Saoudiens financent les deux parties en Afghanistan : le gouvernement afghan et les talibans. En réalité, l'Arabie saoudite (sunnite et wahhabite) a toujours pratiqué le double langage et les financements doublés. Des experts tel qu'Alexandre Del Valle et Bat Ye'or l'ont démontré, à de nombreuses occasions, y compris dans leurs livres. A cet égard, il sera intéressant de voir, à partir du 20 janvier 2017, quelle sera la politique de Donald Trump face aux Saoudiens, mais aussi face à l'Iran chiite.
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A propos des Saoudiens, l'analyste Anne Dolhein écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C’est une information du New York Times : le principal protagoniste du conflit en Afghanistan n’est pas les États-Unis, mais l’Arabie saoudite, parce que les Saoudiens financent les deux parties de sa guerre civile qui n’en finit pas. « Alliée de longue date du Pakistan, l’Arabie saoudite a soutenu la promotion des talibans par Islamabad. A travers les ans, de riches cheikhs saoudiens ainsi que des philanthropes ont soufflé sur les braises de la guerre en finançant à titre privé les rebelles. Et pendant tout ce temps, l’Arabie saoudite a officiellement, fût-ce du bout des lèvres, soutenu la mission militaire américaine et le gouvernement afghan allant jusqu’à les représenter dans des négociations clandestines pour la paix », écrit le journal cité par Breitbart.
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Le résultat des courses, c’est que de riches Saoudiens peuvent financer à titre individuel l'islamisme radical des talibans, tandis que le gouvernement d’Arabie saoudite, tête haute, peut continuer de nier qu’un tel soutien lui soit officiellement offert. L’ancien chef du renseignement saoudien et ambassadeur aux Etats-Unis, le prince Turki al-Fayçal a pu déclarer, sans rougir : « Lorsque j’étais au gouvernement, pas un centime n’est allé aux talibans ». Or donc, les Saoudiens financent aussi bien les talibans que le gouvernement en Afghanistan. Côté talibans, l’histoire est très différente : l’ancien ministre des finances Agha Jan Motasim affirme que ses nombreux pèlerinages vers les villes saintes d’Arabie saoudite étaient avant tout destinés à lever des fonds, non seulement auprès des cheikhs saoudiens mais également à travers les contacts organisés avec des musulmans riches et favorables aux talibans venus en pèlerinage depuis de nombreuses parties du monde.
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Motasim a également joué un rôle de premier plan, selon le New York Times, pour la négociation d’un accord de paix entre les talibans et le gouvernement afghan, plan qui devait capoter à la faveur d’une lutte de pouvoir au sein même du mouvement taliban, accompagnée d’accusations de détournements de fonds contre l’ancien ministre. Un autre moyen de financement des talibans consiste à racketter les travailleurs pachtounes qui se rendent en Arabie saoudite comme travailleurs immigrés : ils exigent un pourcentage des revenus pour assurer la « protection » des familles des émigrés restées au pays. En clair, le jeu diplomatique de l’Arabie saoudite consiste à favoriser les sunnites et à supplanter le Qatar.
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Le double jeu saoudien répondrait, selon un ancien employé du département d’État, Vali Nasr, à une stratégie visant à contenir l’islam chiite, et sa superpuissance, l’Iran, par « la construction d’un mur de radicalisme sunnite barrant l’Asie du Sud et l’Asie centrale ». Une autre motivation pourrait être la lutte d’influence en cours entre l’Arabie saoudite et le Qatar qui cherchent chacun a jouer un rôle dominant dans le monde sunnite. Cela explique que les Saoudiens construisent actuellement un réseau d’universités et de madrasas en Afghanistan afin d’asseoir leur influence religieuse et culturelle, ce qui ne va pas sans versement de fonds, dont une partie au moins aboutit entre les mains de groupes extrémistes qui se livrent aujourd’hui à la glorification du Califat et donc de l’Etat islamique. De son côté, l’Iran en ferait autant pour influencer la population chiite afghane, conclut Anne Dolhein (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.nytimes.com/2016/12/06/world/asia/saudi-arabia-afghanistan.html?_r=0
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http://www.breitbart.com/national-security/2016/12/08/nyt-wealthy-saudis-funding-both-sides-taliban-war/
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http://reinformation.tv/arabie-saoudite-saoudiens-financent-afghanistan-deux-parties-dolhein-63427-2/
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La Fondation Clinton a été abandamment arrosée par des pays soutenant le terrorisme: Aucun mot dans nos médias.

La provenance des fonds de la "Fondation Clinton" dont l'origine a été soigneusement tue par nos médias durant la campagne. Et on comprend mieux pourquoi:

- Le Qatar, pays finançant le terrorisme

- L'Arabie Saoudite (connue comme l'un des pires pays sur le plan des droits de l'homme si chers à la gauche), pays finançant le terrorisme

- Le Koweit, le plus grand financier des djihadistes anti-Occidentaux

- Les Émirats arabes unis, sont connus pour avoir une justice ignoble à l'égard des femmes violées (ce qui ne gêne aucunement nos journalistes bien-pensants).

Avec de tels pedigrees, la logique voudrait que nos journalistes dénoncent avec véhémence la corruption des Clinton, qu'ils critiquent le risque énorme qu'une telle nomination aurait représenté pour les Chrétiens au Moyen-Orient et pour la sécurité des Européens. Visiblement ils s'en fichent éperdument.

Au lieu de cela, nos médias européens ont soutenu inconditionnellement Hillay Clinton, faisant preuve d'une haine maladive à l'égard de Trump, agitant le fantôme de "l'extrémisme" alors que leur protégée allait perpétuer la guerre aux quatre coin de la planète pour plaire à ses mécènes.

Il est vrai que nos médias très à gauche et ces pays extrémistes partagent un même rejet viscéral du christianisme.

 

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Rappels:

Par le biais de Calmy-Rey, Berne a versé 500’000 francs à Clinton

Vaud: La gauche finance des groupes anti-chrétiens avec l’argent de nos impôts

L’Arabie saoudite, désormais membre du Conseil des Droits de l’Homme, condamne à la décapitation un opposant handicapé

L'Arabie Saoudite a condamné à mort un handicapé de 23 ans, rapporte notamment le journal britannique «The Independant». Munir al-Adam pourrait être décapité pour avoir participé à une manifestation de l'opposition. Un tribunal l'a, entre autres, reconnu coupable de «violences contre la police» à la fin de l'année 2011.

Partiellement aveugle et sourd, il affirme être dorénavant complètement sourd d'une oreille après avoir été battu par les forces de l'ordre. Sa famille affirme que c'est justement en raison des coups reçus qu'il a signé des aveux. Lui-même explique qu'on lui reproche notamment l'envoi de SMS à une époque où, assure-t-il, il n'avait pas l'argent pour posséder un téléphone portable. Il a fait appel de sa condamnation.

En Arabie saoudite, les condamnés à mort sont exécutés par décapitation au sabre. Le pays est un de ceux où la peine capitale est la plus mise en pratique et sa mise en oeuvre est en hausse ces dernières années. Malgré cela, l'Arabie a intégré fin octobre le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu (Organisation des Nations unies).

Source et article complet

Julian Assange: “La fondation Clinton est soutenue par l’Arabie Saoudite, financier de l’Etat islamique” (Vidéo)

Christian Hofer: Toute la gauche bien-pensante et nos médias qui font mine de s'offusquer lorsque la Suisse vend un peu de matériel militaire, ne se privent pas pour soutenir une femme qui arme massivement des pays source d'extrémisme, avec à la clé le sang d'innombrables victimes!

Et plus encore, l'Arabie Saoudite et le Qatar, soutiens de groupes islamistes, ont financé la "fondation Clinton", ce dont nos médias évitent scrupuleusement de parler.

Une hypocrisie qui dévoile à quel point nos donneurs de leçons sont répugnants.

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Le fondateur de WikiLeaks a accordé un entretien exclusif au journaliste australien John Pilger. RT publie cette conversation franche, revenant sur les fuites des emails d’Hillary Clinton, les accusations liant WikiLeaks à la Russie, la guerre en Libye et l’afflux de migrants de ce «bouchon de la bouteille de l’Afrique», sa vie recluse et la capacité de l’être humain à s’adapter à tout.

 

Loi anti-Riyad: les Saoudiens prédisent des «conséquences désastreuses» aux USA

Après la loi historique adoptée aux États-Unis et autorisant les victimes du 11 septembre à poursuivre l'Arabie saoudite en justice, la réaction de Riyad ne s’est pas fait attendre. En colère, les Saoudiens lancent des avertissements.

Riyad fulmine et met les États-Unis en garde : les conséquences de la loi permettant aux victimes du 9/11 de lancer des poursuites contre l'Arabie Saoudite seront « désastreuses », relate aujourd'hui le quotidien allemand Der Spiegel, ajoutant que la décision hostile du Congrès représente « une défaite de la politique intérieure de Barack Obama ».

« L'Arabie Saoudite est indignée et met en garde sans ambiguïté contre les conséquences » de cette loi, indique le journal, se référant au ministère saoudien des Affaires étrangères. Comme l'affirment de nombreux experts, Riyad pourrait notamment riposter en réduisant sa coopération avec Washington, y compris dans la lutte contre le terrorisme.

Source et article complet

Paris : Une princesse saoudienne ordonne de tuer un artisan

Une plainte a été déposée contre la fille de l’ex-roi Khaled qui a fait rouer de coups un homme qui effectuait des travaux dans son appartement.« Il faut le tuer, ce chien, il ne mérite pas de vivre », s’est emportée la descendante des fondateurs du royaume d’Arabie saouditeà l’encontre d’un artisan parisien venu effectuer des travaux dans son appartement de l’avenue Foch à Paris, dans le 16e arrondissement.

Selon le récit circonstancié de la victime, établi devant les gardiens de la paix, alors qu’il prenait une photo de la pièce où il devait intervenir, la princesse a fait héler son garde du corps armé. Les gorilles étrangers sont en effet autorisés à porter une arme par le ministère de l’Intérieur, alors que cela est interdit aux professionnels de la sécurité privée de nationalité française, sauf rares exceptions.

En dépit des explications de l’artisan – il a l’habitude de prendre des clichés avant travaux afin de remettre les objets et meubles à la même place –, le cerbère l’empoigne. Il est accusé de réaliser des photos afin de les revendre à des journalistes.

L’homme de main de la princesse lui assène un coup de poing sur la tempe avant de lui ligoter les mains. Zélé, le garde du corps ordonne à l’artisan de s’agenouiller et de baiser les pieds de la princesse. Récalcitrant, il est alors mis en joue.  [...] L’artisan affirme que son calvaire a duré près de quatre heures, avant qu’un troisième larron n’intervienne : il réalise une photocopie de sa carte d’identité et lui enjoint de partir en lui interdisant « l’accès au 16e arrondissement à jamais » !

Malgré l’adversité, le petit artisan a demandé à être payé et a présenté sa facture de 20 000 euros. En vain. Et les Saoudiens ont conservé son matériel. [...]

 

Le Point via Fdesouche.com

A propos du 11 Septembre 2001

   
Michel Garroté - J'ai préféré attendre un peu, et, réfléchir un brin  --  tant les articles sur le 9/11 étaient nombreux  --  avant d'ajouter mon propre grain de sel au copieux menu "Le 11 Septembre, 15 ans après", copieux menu qui nous a été, ces jours-ci, servis et repassé par nos médias. Je note, par ailleurs, qu'avant, pendant et juste après le 15 septembre 2016, les monarchies pétrolières du Golfe se sont soudain agitées, et, s'agitent encore, "contestant" la récente loi du Congrès américain autorisant les proches des victimes des attentats du 11 Septembre à poursuivre des pays soupçonnés d’avoir soutenu ces attaques contre les Etats-Unis, notamment l’Arabie saoudite. "Le 11 Septembre, 15 ans après", c'est donc, aussi, cet aspect-là.
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Le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, a été jusqu'à exprimer "la profonde inquiétude" des six pays membres du CCG, après l’adoption, par le Congrès, de cette loi, qui, selon Abdellatif Zayani, "contrevient aux fondements et aux principes des relations entre les Etats, notamment l’immunité souveraine des Etats". Abdellatif Zayani a souhaité également que l’administration américaine n’entérine pas "cette loi qui, dit-il, aura un impact négatif sur les relations entre les Etats, dont les Etats-Unis". Le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), par la bouche d'Abdellatif Zayani, se ferait-il menaçant ? Ou, au contraire, a-t-il peur, que 15 ans après les attentats du 11 Septembre, l'on s'intéresse, de trop près, au rôle de certains citoyens saoudiens, dans les attentats en question ?
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Toujours à propos du 9/11, Ali Adib, sur raseef22.com/, avait mis fin, une bonne fois pour toutes, en 2013, à la fumeuse théorie du "complot juif" concernant les attentats (extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page) : "Le moins qu’on puisse dire est qu’ils (les attentats du 11 Septembre) font l’objet de suspicion. En interrogeant les ressortissants des pays arabes, on serait surpris de voir combien d’entre eux croient que ce sont les Etats-Unis eux-mêmes – ou Israël, leur allié – qui les ont organisés, et ce afin de justifier leur guerre contre le monde arabe et musulman. Une des assertions qu’on entend souvent est que des milliers de Juifs ne seraient pas allés travailler ce jour-là. Ils auraient été avertis à l’avance des attentats".
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Ali Adib avait ajouté : "Ceux qui avancent cette thèse n’expliquent pas comment des milliers de gens auraient pu être suffisamment discrets pour que rien ne filtre d’une information de cette importance. Le New York Times a mené l’enquête pour arriver à la conclusion qu’en réalité 15% des victimes étaient des Juifs. Pour ceux qui voudraient le vérifier, les noms et les photos des victimes sont toujours disponibles. Or ces informations ne semblent pas être parvenues jusqu’aux Arabes. Qui plus est, ceux-ci se montrent inébranlables dans leur conviction qu’il y a eu complot, quand bien même Oussama Ben Laden a reconnu et revendiqué avoir été à l’origine des attentats", avait précisé Ali Adib (fin des extraits adaptés ; voir liens vers sources en bas de page).
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Pour ce qui me concerne, dans le cadre du "11 Septembre, 15 ans après", j'estime, que face à l’islam, il serait grand temps de prendre quelques mesures. Car si les médias occidentaux continuent de pratiquer le mensonge et l’autisme, l’islam, lui, progresse et révèle, toujours plus, son vrai visage. Celui d’une religion qui, à moins de se réformer de l’intérieur, deviendra incessamment une forme de fascisme religieux à l’échelle planétaire. Première mesure : exiger la réciprocité en matière de liberté religieuse. Deuxième mesure : geler les constructions de mosquées en Occident. Troisième mesure : favoriser en Europe l’immigration de Chrétiens d’Orient persécutés et stopper l’immigration de musulmans. Quatrième mesure : déployer des forces multinationales de protection dans les zones en terre d’islam où les Chrétiens font l’objet de massacres.
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Oui, je sais, aucune de ces quatre mesures ne sera prise. Pourtant, les faits reproduits ci-dessous légitiment, à eux seuls, que de telles mesures soient prises. Or, elles ne le seront pas, et, je le sais aussi bien que vous. Quelle sera la conséquence du refus de prendre ces mesures ? La conséquence, c’est que la guerre contre l’islam va durer plusieurs décennies et qu’elle fera centaines de milliers de morts. Et en 2050, aura lieu, à Nuremberg, le procès des nazislamistes et de ceux qui auront collaboré avec eux. Obama et d'autres se verront alors retirer à vie le droit d’être élu et le droit de voter. Des dizaines de dictateurs génocidaires musulmans, laïcs et religieux, seront condamnés à perpétuité.
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Je note que par ailleurs, la Coordination des Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO), condamne les propos tenus  --  en septembre 2016, à l’occasion et suite au pèlerinage annuel et de l’afflux de millions de musulmans à la Mecque,  --  par l’Imam en chef de la grande mosquée de la Mecque, Abdul Rahman Ibn Abdul Aziz As-Sudais (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L’imam en chef a en effet tenu un prêche d’incitation à la haine religieuse, notamment contre les chrétiens « haineux » et les juifs « traitres » devant plusieurs milliers de pèlerins de différentes nationalités, dont des Français et des millions de téléspectateurs sur les chaînes des télévisions arabophones. L’Imam en Chef « d’El Haram Al Charif » (la Kaaba, le lieu le plus saint d’islam), l’un des religieux les plus influents en Arabie Saoudite, a demandé le soutien d’Allah aux Djihadistes au Yémen, en Syrie et en Irak pour qu’il leur apporte victoire : sur les Rafedah  athées (les chiites), sur les juifs traitres, sur les chrétiens haineux et sur les hypocrites corrompus.
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CHREDO : Cet appel au meurtre, doublé d’un soutien sans scrupules aux terroristes sanguinaires qui sévissent en Orient et dont les ramifications ont atteint l’Occident, est une preuve à charge contre l’Arabie Saoudite qui autorise de tels prêches sur son sol, qui ont d’ailleurs été vivement critiqués par les médias égyptiens qui l’ont qualifié de discours « daeshien ». Suite au 15ème anniversaire du 11 septembre 2001, alors que le monde est devenu un grand champ de bataille et que le terrorisme a germé dans toutes les sociétés, il est urgent de déraciner complètement ce mal là où il pousse, de faire taire toutes les voix qui le portent et d’assécher complètement ses sources.
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CHREDO : Considérant que ce discours public alimente haine et terrorisme, et en l’absence de toute réaction des autorités saoudiennes, qui signent ainsi leur complicité et leur accord avec ce discours de haine, la CHREDO adresse un courrier à François Hollande, Président de la République, lui demandant de saisir le Roi d’Arabie Saoudite, le gardien des lieux saints de l’islam, ainsi que les autorités saoudiennes pour exiger des sanctions contre cet Imam et son renvoi des cadres religieux. En l’absence de réaction saoudienne, la CHREDO exige que le Président de la République française saisisse le Conseil de Sécurité des Nations Unies et demande des sanctions contre l’Arabie Saoudite qui laisse se développer sur son sol des discours qui alimentent la haine contre les musulmans shiites, les juifs et les chrétiens, conclut CHREDO (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, l'excellent Christian Vanneste, a récement écrit, à propos du 11 Septembre (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Il y a 15 ans quatre avions de ligne américains étaient détournés et projetés sur des cibles fortement symboliques, les deux tours du World Trade Center de New York, le Pentagone et peut-être la Maison Blanche à Washington. Les trois premiers objectifs ont été atteints. Le dernier ne l’a pas été sans doute en raison d’un acte d’héroïsme des passagers. Ces attentats ont provoqué la mort de près de 3000 personnes. Sur les 19 terroristes, 15 étaient saoudiens. Le Congrès des Etats-Unis vient de voter une loi qui permet aux victimes et à leurs ayants droit de poursuivre en justice les Etats impliqués dans les actes terroristes. L’Arabie saoudite est évidemment la première visée. Le Président Obama peut refuser de signer cette loi et lui opposer son veto.
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Christian Vanneste : Il a exprimé sa réticence en la justifiant par les risques qu’elle entraînerait pour les Etats-Unis dont la politique étrangère serait entravée par la levée de l’immunité dont jouissent jusqu’à présent les Etats. Ceux-ci pourraient agir en représailles. Le gouvernement saoudien a déjà brandi une menace sur les bons du trésor américains. Le Congrès à majorité républicaine pourrait contourner le veto présidentiel à la majorité des 2/3. C’est donc un double bras-de-fer qui se dessine, l’un entre le Président et le Parlement américain, l’autre entre Washington et Riyad, capitale de la richissime famille Saoud, la grande et fidèle alliée de l’Amérique.
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Christian Vanneste : Cette situation doit éclairer l’histoire récente et la situation présente, mais avec la lumière trouble de la politique menée par un Oncle Sam plus ambigu que jamais. L’Arabie est qualifiée de « saoudite » en raison de la famille qui a trois reprises a pris le pouvoir dans le Nejd. Entre les deux guerres mondiales, elle a étendu par les armes son pouvoir sur la plus grande partie de la péninsule en chassant notamment les Hachémites, alliés aux Britanniques,de La Mecque. Ceux-ci règnent encore en Jordanie. Ils pouvaient revendiquer le califat en tant que descendants du Prophète. Les Saoud se contentent d’être les « gardiens » contestés des lieux saints. Les 2236 morts dans une bousculade lors du dernier pèlerinage fournissent un argument de poids aux critiques, iraniennes, c’est-à-dire chiites notamment.
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Christian Vanneste : Cette famille a depuis le début, au XVIIIe siècle, promu les idées d’une forme extrême de l’islam, le wahhabisme, qu’elle applique scrupuleusement sur son territoire. Mais les extraordinaires ressources pétrolières découvertes sur celui-ci ont conduit à deux conséquences : la première est le grand intérêt des USA pour ce pays. Cette alliance sans doute souterraine lors de la lutte indirecte contre les Anglais s’est concrétisée par l’accord entre le roi Ibn Saoud et le Président Rooseveelt en 1945. Les effluves pétroliers ont fait oublier aux Américains les remugles d’une religion enfermée dans son passé. La seconde conséquence est bien sûr la richesse considérable qui est tombée sur cette famille et indirectement sur le pays.
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Christian Vanneste : Elle lui permet d’être un acteur majeur au moins dans le monde arabe et islamique. Depuis, ce couple, uni par l’intérêt mais discordant sur tout le reste, joue dans le monde un rôle considérable et plein de risques. Sans doute, le protecteur militaire des Saoud peut-il obtenir de ceux-ci une retenue dans l’hostilité envers son autre allié de la région, Israël. Mais les Saoud préfèrent s’en prendre à l’Iran des hérétiques chiites. Plutôt que de combattre l’Etat islamique, menaçant certes, mais salafiste lui-aussi, ils ont attaqué les chiites du Yémen, les Houthis. Le choix des Saoud est rarement en contradiction avec la volonté américaine. Ils ont soutenu Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran.
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Christian Vanneste : Les Américains ont écrasé Saddam lorsque son armée a envahi le Koweït et menacé l’ensemble des monarchies pétrolières du Golfe. Cette entente paradoxale a connu sa plus belle réussite lorsque les islamistes financés par les Saoudiens, armés par les Américains et ravitaillés par les Pakistanais ont battu les soviétiques et sans doute précipité l’effondrement du bloc communiste. Malgré cette victoire des « croyants » sur les « sans-dieu », il y avait un sacré ver dans le fruit. Le wahhabisme était sorti de sa cage dorée saoudienne pour se battre seul, armé, et revigoré par son succès. Il a vu que la décadence occidentale était un ennemi aussi et qu’il fallait l'abattre pour remettre l’islam dans la voie du djihad, de la conquête mondiale, qui est au coeur de son message.
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Christian Vanneste : Il s’est appelé Al-Qaïda et a frappé les Etats-Unis en plein coeur. Depuis 15 ans, le monde et la France en particulier sont confrontés à ce réveil et aux retombées néfastes d’une politique américaine qui va de manoeuvres en maladresses, et qui soulève des soupçons de plus en plus forts sur les valeurs qu’elle prétend défendre. L’alternance des Républicains et des Démocrates à Washington, c’est celle des coups de boutoir des premiers et de la passivité assortie d’actions plus discrètes chez les seconds. Le soutien aux Afghans, c’était Reagan, la première et la seconde intervention en Irak, les Bush, père et fils. Carter, Clinton ont laissé prospérer le danger, le premier en Iran, le second un peu partout, en Somalie, en Irak, au Yémen. Obama est à leur suite.
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Christian Vanneste : Si l’on peut contester l’action brutale de Bush en Irak, que dire de l’inaction de son successeur qui a laissé empirer le mal pour laisser à la fin de ses deux mandats une multiplicité de conflits tout autour du monde musulman et pas seulement d’ailleurs. Ce sont ces guerres qui expliquent en partie et justifient dans les discours « la crise migratoire » et l’accueil que l’Europe devrait réserver aux « réfugiés ». Le jeu compliqué et trouble de Washington atteint son sommet en Syrie où sous prétexte de combattre une dictature, qui, elle, ne bénéficie pas de l’immunité, les USA aident, sur le territoire souverain d’un Etat qui n’a nullement menacé la paix du monde, des rebelles qui sont pour la plupart des métastases d’Al-Qaïda.
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Christian Vanneste : Que le rejeton émancipé le plus visible, l’Etat islamique,  soit l’ennemi ciblé ne doit nullement masquer l’ambiguïté du reste. Le 11 Septembre a suscité un mouvement légitime de solidarité envers le peuple américain. Les alliances douteuses et la politique à la fois égoïste et dangereuse du pouvoir de Washington ne peuvent soulever aucune sympathie à son égard, conclut Christian Vanneste (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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Sources :
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http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/La-CHREDO-denonce-l-imam-de-la-Mecque
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http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/26/pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot#
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http://www.conspiracywatch.info/Des-juifs-avertis-des-attentats-a-Paris-quand-le-Times-of-Israel-relaie-l-intox-de-Jonathan-Simon-Sellem_a1494.html
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http://www.conspiracywatch.info/Le-mythe-des-4-000-Juifs-absents-du-World-Trade-Center_a96.html
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http://kassataya.com/monde-arabe/12161-monde-arabe-pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot
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http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/26/pour-en-finir-avec-la-theorie-du-complot
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http://raseef22.com/home#.T405VfmYrgV
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http://raseef22.com/Blogs
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http://www.christianvanneste.fr/2016/09/11/le-11-septembre-15-ans-apres/
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