Syrie : dans le camp de détention d’Al-Hol – interview d’un humanitaire

Que faire des Belges partis faire le djihad en Syrie ? Que faire en particulier des femmes et des enfants ? Des éléments de réponse avec Philippe Vansteenkiste de retour du camp d'Al-Hol, dernière enclave du «califat» du groupe État islamique.

******

Réservé aux abonnés

Al-Hol, en Syrie, dernière enclave du «califat»

VU D'AILLEURS - Les forces kurdes ont définitivement perdu le contrôle sur le plus vaste camp de femmes et enfants issus du groupe État islamique. Pas une zone de non-droit, mais la loi de Daesh.

Sur la route poussiéreuse entre Hassaké et Al-Hol, les forces spéciales kurdes qui encadrent la délégation belge en visite en Syrie sont sur les dents. Les cagoules noires ne dissimulent pas la tension grandissante. Ni la barrière de la langue. « On peut sortir une minute pour fumer ? », demande un membre de l'équipe belge. « Hassaké… Daesh ! », prévient l'homme armé. En deux mots, tout est dit.

Ce 7 décembre, la délégation emmenée par une association de défense de victimes du terrorisme, V-Europe, avec deux députés fédéraux spécialistes de l'islamisme radical, Koen Metsu (N-VA) et Georges Dallemagne (CDH), visite le camp Al-Hol, situé au nord-est de la Syrie. Al-Hol, c'est l'angoisse des services de sécurité du monde : 63.000 personnes, majoritairement des femmes et des jeunes enfants. On dit de ce camp – et en particulier de l'annexe réservée aux femmes étrangères – qu'il est celui des ultimes disciples de « l'État islamique ».

Procréer à tout prix

L'espoir [...]

Le reste de l' article est réservé aux abonnés.

source: https://www.lefigaro.fr/international/al-hol-en-syrie-derniere-enclave-du-califat-20201217

voir aussi:

***

***

***

***

Belgique : la justice ordonne le rapatriement d’une djihadiste belge et de son enfant, sous peine d’une astreinte de 2000€/jour

Le juge des référés de Bruxelles a ordonné le rapatriement d’une djihadiste belge et son enfant depuis le camp syrien d’Al Hol, sous peine d’astreinte
Il est attendu qu’un appel soit à nouveau introduit par l’Etat belge

Le tribunal francophone de Bruxelles a donné 75 jours à la Belgique pour rapatrier une femme et son enfant depuis le camp de prisonniers d’Al-Hol en Syrie. Durant ce délai la Belgique devra démontrer avoir entrepris des démarches pour ce faire, comme délivrer des documents de voyage. Au-delà des 75 jours, l’Etat sera condamné à verser une astreinte journalière de 2.000 euros par jour.

L. a 28 ans et réside dans le camp d’Al Hol depuis mars. Deux de ses enfants, des jumeaux, sont décédés […]. Le juge qui a pris cette décision est le même qui a décidé il y a un mois de rapatrier Hafsa Sliti et ses deux enfants […]. Une autre affaire est en cours pour faire revenir de Syrie un djihadiste blessé, trois veuves de l’Etat islamique et leurs dix enfants…

Le Soir

Via Fdesouche

Syrie : Dans le camp pour islamistes d’Al Hol, des enfants menacent les Occidentaux « Nous vous égorgerons »

Nous vous égorgerons" : un journaliste britannique s'est entretenu avec des mères et des enfants radicalisés dans un camp de réfugiés syrien.

Mark Stone, correspondant pour Sky News au Moyen-Orient, s'est entretenu avec des femmes qui continuent à soutenir ouvertement le groupe terroriste. Il a rencontré un petit garçon qui menace stoïquement de "massacrer" des gens devant la caméra.

Il nous demandait de nous repentir de nos péchés.

Et puis, calmement, il a déclaré : "Nous allons vous tuer en vous égorgeant. Nous vous égorgerons."

En terminant, il a regardé droit dans l'objectif de notre caméra.

Le garçon ne peut pas avoir plus de 10 ans. Tête rasée, yeux bruns perçants et dents ridicules.

Ce moment avec lui a été éphémère, mais effrayant et profondément triste.

J'ai regardé les images encore et encore. Sait-il ce qu'il dit ? Est-ce qu'il le croit ? A-t-il vu d'autres personnes se faire massacrer ? Comment guérit-on un jeune esprit si abîmé ?

 

https://youtu.be/OTe8ZlfgZkU

 

Autour de lui, il y avait des dizaines d'autres petits garçons et petites filles de tous âges et de toutes nationalités, sales et jouant dans la poussière.

Et avec eux, les seuls guides qu'ils ont dans leur vie ; les femmes vêtues de noir de l'État islamique.

Dans les plaines du nord-est de la Syrie, Al Hol est un endroit qui devrait inquiéter les gouvernements du monde entier.

Derrière une seule clôture se trouvent les gens qui reconstruiront leur secte s'ils le peuvent.

Surveillé par un petit contingent d'hommes et de femmes kurdes, qui font de leur mieux, ce vaste camp est un centre de rétention pour les femmes et les enfants qui sont sortis du "califat" de l'Etat islamique lors de sa chute en mars.

Les hommes de l'Etat islamique sont détenus dans plusieurs prisons, qui ne sont pas suffisamment sécurisées, non loin de là.

Al Hol devait être un lieu temporaire et pourtant, il perdure. C'est une situation sordide et précaire, et il n'existe aucun plan pour les 70 000 personnes qui se trouvent ici.

Pour entrer dans le camp, on nous dit de prendre toutes les précautions. Nous ne serons pas les bienvenus. Nous portons des gilets pare-balles et les gardes du camp qui nous accompagnent portent des armes.

Les coups de couteau sont fréquents et il y a eu plusieurs meurtres.

Le quartier sud du camp, l’annexe comme on l’appelle, est l’endroit où sont détenus les étrangers; ceux qui ne sont ni syriens ni irakiens.

Un garde me dit : "Il y en a 10'000 ici."

Ils n'en sont pas certains parce qu'il n'existe pas de listes exactes.

Le marché improvisé est le seul endroit où le personnel est à l'aise pour nous emmener.

C'est l'occasion de quelques conversations volées.

Je demande à une femme derrière son niqab : "On peut vous parler ?"

"Non" répond-elle. Son accent australien est clair. "Je ne veux vraiment pas vous parler. Désolé."

[...]

Nous avons rencontré des enfants de Russie, de Bosnie, de France, de Chine, d'Ouzbékistan.

Al Hol est un endroit très inquiétant. Les mères radicalisées vivent avec des enfants qui n'ont jamais vu d'autre vie.

[...]

Je demande à une femme : "Croyez-vous toujours à l’idéologie de Daech?"

"Oui, bien sûr. Pourquoi devrions-nous changer ? Ils nous traitent comme des animaux. Comme des chiens ", dit-elle en parlant du camp.

Je réponds : "Vous traitiez les autres comme des animaux. Vous coupiez la tête des gens, vous les brûliez vifs. N'est-ce pas vrai ?"

"C'est écrit dans le Coran", me dit-elle.

Ils sont en colère et pourtant enhardis par la nouvelle de la mort du leader de l’Etat islamique Abu Bakr al Baghdadi le mois dernier.

"Nous avons cru en lui, alors nous sommes venus [au califat]", me dit une femme qui affirme venir de Paris.

"Et nous voilà. De toute façon, il est mort. Vous savez que dans l’Islam, il y a la vie après la mort. Un autre viendra."

"Pensez-vous que l’État islamique reviendra?" lui ai-je demandé.

"Si Dieu le veut."

Les enfants passent à côté - bon nombre d'entre eux ont des béquilles. Ici, les blessés de guerre ne sont même pas des adolescents.

Je demande à une autre femme : "Avez-vous vu les actes de barbarie qui ont été commis ?"

"Oui, j'ai vu des actes barbares."

"Lesquels ?"

"Un peu de tout. Ce que vous avez vu à la télé. Nous l'avons vu dans la vie réelle. Des décapitations. Oui. Un peu de tout."

En raison du niqab qu'elles portent, il est impossible de lire sur les visages des femmes.

Avait-elle honte de le dire ou était-elle fière ? Je ne sais pas.

Il n'y a pas d'école. Les organismes d'aide ont du mal à fonctionner à cause de la sécurité. Les soins de santé sont les plus élémentaires.

Les autorités du camp disent que la radicalisation se poursuit sans cesse.

Une partie du camp était un camp de réfugiés déjà existant où se réfugiaient les personnes fuyant le califat de l'Etat islamique. A présent, ces gens partagent le même camp que les femmes de l'Etat islamique.

Le camp représente déjà un nouveau mini califat.

[...]

A quelques exceptions près - la Suède, la Finlande, les Pays-Bas, entre autres - les pays ne sont pas disposés à rapatrier leurs citoyens.

Les poursuites dans leur pays d'origine seraient compliquées et de nombreux gouvernements considèrent un tel retour comme politiquement toxique.

Le retour des enfants est très complexe car les mères radicalisées ne veulent pas les abandonner. Le Royaume-Uni a déchu de leur nationalité certains citoyens britanniques qui ont rejoint l'Etat islamique.

En quittant le camp, j'ai approché une autre femme.

"D'où venez-vous ?"

"Dawlat al Islam, l'État islamique", répond-elle.

"Oui, mais d'où veniez-vous auparavant?"

"Je suis de l'Etat islamique !" répète-t-elle.

J'ai ensuite posé des questions concernant le chef de l'Etat islamique, al Baghdadi. Qu'a-t-elle pensé de sa mort ?

"L'État islamique subsistera! L'Etat Islamique subsistera", a-t-elle crié.

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Demorgen.beSky.com

Syrie : une djihadiste « genevoise » regrette d’exposer ses enfants

Article victimaire qui tente de nous faire passer une islamiste pour une pauvre femme incapable de savoir ce qu'elle faisait. Pas un seul mot de remord concernant toutes les victimes égorgées, les fillettes violées, les chrétiens massacrés, la vie de centaines de milliers de personnes détruite... le sort de ces ethnies n'intéresse pas cette extrémiste.

L'article se garde bien de mentionner le nom et le prénom de cette femme. Sa nationalité d'origine n'est pas stipulée. Le 20 Minutes se limite à claironner qu'il s'agit d'une "Suissesse" alors que la Confédération parle d'un retrait de passeport : comme décalage, on ne peut pas faire mieux! Sa photo même reste cachée, comme si cette islamiste avait encore droit au respect de sa vie privée. Circulez, y'a rien à voir! On n'échappera pas non plus au mensonge archi-usé prétendant que l'Etat islamique ne représente pas l'islam. C'est sans doute pour cette raison que cette femme a conçu un enfant avec un islamiste, n'est-ce pas?

Le Wochenblick a parfaitement expliqué cette asymétrie médiatique qui consiste à prendre les Européens pour des imbéciles en escamotant le pedigree des criminels étrangers tout en dévoilant les moindres détails lorsqu'il s'agit de délinquants de souche. Tout doit être fait à sens unique.

**********

Sahila dit ne pas être au courant de la menace d'arrestation et de retrait de passeport suisse à laquelle elle fait face pour enlèvement et association avec le groupe Etat islamique (EI).[...] Shamina est âgée d'un an et demi. Son père était un djihadiste tunisien, mort dans une attaque de drone. [...]

Après l'enfer de Baghouz [NDLR : La faute à qui?], la mère et ses trois enfants ont été transférés au camp d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie pendant six mois. Jusqu'à 72'000 personnes, dont de nombreux adeptes de l'EI, ont été hébergées dans ce camp sous contrôle des Kurdes, qui pratiqueraient la tyrannie. «Ces gens ne vivent pas selon l'Islam, ils ne respectent pas la religion. Mais Al-Hol est préférable à Baghouz», précise la Genevoise.

20Min.ch

Nos remerciements à Daniel Brand

Syrie : Emeute dans un camp abritant des familles de l’État islamique. L’offensive turque pointée du doigt.

(Photo d'illustration issue d'une vidéo d'Euronews sur Youtube)

**********

Une émeute a éclaté vendredi dans le camp d’Al-Hol dans le nord-est de la Syrie, où vivent des milliers de familles de jihadistes présumés du groupe État islamique (EI), ont affirmé des responsables kurdes.

Des membres de la police locale kurde des Assayech ont été attaqués par des femmes du camp qui avaient organisé une manifestation et refusé d’obéir aux gardiens, a indiqué un responsable du camp, qui abrite plus de 70 000 déplacés, dont 3000 familles de jihadistes, selon l’administration kurde établie dans la région.

L’incident est survenu après qu’une partie des forces de sécurité kurdes responsables du camp a été redéployée plus au nord pour contribuer aux efforts visant à repousser une offensive turque contre une milice kurde à la frontière.

[...]

Journaldequebec.com

 

Rappels :

Bombardements turcs contre une prison kurde : la Turquie cherche-t-elle à libérer les jihadistes?

Offensive en Syrie: Erdogan menace l’Europe d’un flux de 3,6 millions migrants en réponse aux critiques