[Vidéo] Invasion de l’Irak en 2003 : le crime de guerre qui gène l’administration Biden

Toutes les guerres d'invasion se valent-elles ? En tout cas, pour l'administration Biden, il faut poursuivre Poutine pour la guerre en Ukraine mais pas Bush pour la guerre en Irak !

 

Pétition pour l’interdiction des drapeaux étrangers sur nos bâtiments publics

De plus en plus dans notre pays des gens arrivent au pouvoir et se croient tout permis. Comme ici le bâtiment de la Ville de Genève qui a hissé sur son parvis le drapeau de l’Ukraine. On se demande comment c’est possible. On se demande si ces gens n’ont jamais étudié ni la démocratie ni la neutralité de notre pays. Après tout pourquoi faire ? Puisqu’ils ont le pouvoir. Pourquoi se priveraient-ils d’instrumentaliser tout l’espace public et collectif pour imposer leur seule vision des choses et leur programme politique ?

Lorsque je vois cette photo je vois des gens qui se sont saisi du bien public pour en faire un bien personnel. Je ne crois pas que notre droit le permette. Je le crois encore moins lorsqu’ils affichent le drapeau d’un belligérant et violent notre neutralité.

C’est pourquoi j’ai déposé auprès du Conseil fédéral une pétition urgente pour que cela cesse. Chacun peut en prendre connaissance ci-dessous et la soutenir s’il la pense juste. Je ne manquerai pas de vous en communiquer la réponse.

Le droit de pétition est un droit fondamental et nul ne peut subir de préjudice pour avoir exercé ce droit.

Michel Piccand

PETITION URGENTE ADRESSEE AU CONSEIL FEDERAL

du 27 avril 2022

En vertu du droit que me confère en tant que citoyen l’article 33 de notre Constitution j’adresse au Conseil fédéral la présente pétition.

Considérant le terrible drame de la guerre actuelle qui oppose la Russie à l’Ukraine et dont les causes sont complexes et remontent au moins au conflit qui a commencé en 2014 dans le Donbass.

Considérant qu’autant le Conseil fédéral que l’Assemblée fédérale ont l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver la sécurité intérieure et extérieure de la Suisse, et en particulier de préserver la neutralité du pays. (Articles 173 al. 1 let. a et 185 de la Constitution fédérale).

Considérant que dans cet objectif de protection le Conseil fédéral peut prendre des mesures, édicter des ordonnances et prendre des décisions. (Idem).

Considérant que le principe de neutralité du «neuter» – ni l’un ni l’autre, implique que toute autorité politique en Suisse s’abstienne de prendre parti dans quelque guerre étrangère que ce soit sous peine de réduire ledit principe à néant.

Considérant que dans le cadre d’un conflit, dont nul ne sait s’il peut se généraliser, l’affichage par une collectivité publique du drapeau d’un des belligérants peut lui ôter directement la protection dont elle bénéficie en tant que zone démilitarisée au sens de l’article 264d alinéa 1 let. c du Code pénal suisse (311.0).

Considérant qu’en date du 7 avril 2022 et jusqu’à ce jour il a été constaté que dans notre pays des bâtiments étatiques arborent aujourd’hui les couleurs de l’Ukraine. (Voir en annexe la photo du bâtiment de la mairie de la Ville de Genève prise à cette date.)

Considérant qu’il s’agit là d’une violation de notre principe de neutralité du «neuter» – ni l’un ni l’autre.

Considérant que notre droit est lacunaire sur cette question.

Il est par conséquent demandé au Conseil fédéral en vertu de son obligation de protéger notre neutralité :

1. D’ordonner par une mesure urgente l’interdiction à toute collectivité publique en Suisse, fédérale, cantonale ou communale, d’arborer sur ses bâtiments les couleurs, les drapeaux ou tout autre signe distinctif de tout état étranger ou de toute organisation politique étrangère.

2. D’ordonner que sur les bâtiments publics en Suisse puissent uniquement figurer les drapeaux et les couleurs ou les signes distinctifs des collectivités publiques suisses, soit ceux des collectivités cantonales et communales et ceux de la Suisse.

3. De proposer en urgence à l’Assemblée fédérale la mise en place permanente de cette interdiction dans notre législation.

En effet,

En tant que citoyen suisse soumis à l’obligation de servir je dois dire que je suis extrêmement choqué par les latitudes qui sont prises actuellement dans notre pays par certaines autorités politiques à l’égard de notre principe de neutralité.

Bien que le principe de neutralité ne soit guère défini dans notre droit, il a sans aucun doute du point de vue interne la même portée qu’un droit fondamental.

Il en a les mêmes caractéristiques. A savoir un droit garanti par l’Etat et un droit pour le citoyen à l’autolimitation des pouvoirs publics.

Le principe de neutralité est protégé et inscrit dans notre Constitution. Une telle inscription enjoint clairement tous les organes et agents étatiques à le respecter dans l’exercice de leur activité, et implique nécessairement pour eux un devoir de réserve.

Or, ce que l’on observe en l’espèce et en ces temps troublés relève exactement du contraire.

A. Il est particulièrement choquant que la Ville de Genève arbore un drapeau ukrainien.

Outre ce qui a été dit sur le risque en cas de généralisation du conflit, il faut rappeler que la neutralité helvétique a aussi pour but la cohésion interne parmi la population du pays. Or, ce but est ici clairement malmené.

La République et Canton de Genève, siège de nombreuses organisations internationales et de l’ONU, accueille une importante communauté russe. En prenant parti pour l’un des belligérants la Ville de Genève stigmatise ainsi toute une partie de cette communauté, qui n’en peut, et légitime par là-même contre elle une vindicte populaire qui a déjà commencé. Les faits de personnes insultées ou ayant reçu des crachats juste parce qu’elles s’exprimaient en russe dans des transports publics sont déjà attestés.

Au-delà de l’incroyable irresponsabilité qu’il y a pour une autorité publique à prendre parti pour un belligérant dans une Ville et un Canton qui doivent précisément leur essor et une partie de leur prospérité à la neutralité helvétique, neutralité qui a déterminé l’implantation des organisations internationales, cet affichage du drapeau ukrainien viole tous les principes contenus dans celui de neutralité, à savoir les principes de réserve et d’autolimitation du pouvoir public et ici celui du but de cohésion interne dans la population.

A cet égard, il faut par ailleurs rappeler que tant les autorités publiques du Canton que de la Ville de Genève ont déjà depuis plusieurs années institué en fait coutumier de faire arborer les bâtiments publics de drapeaux d’organisations politiques dont la Suisse n’est pas membre, notamment celui de l’UE, ce qui divise profondément la population. De telles instrumentalisations de l’espace public ne sont pas admissibles, elles relèvent de l’abus de pouvoir et d’une incapacité grossière de la puissance publique à s’autolimiter. Ces instrumentalisations étant devenues coutumières elles justifient d’autant la présente demande qui vise à interdire à toute collectivité étatique en Suisse de hisser sur ses bâtiments d’autres couleurs ou signes distinctifs que ceux des collectivités publiques de la Suisse.

J’en appelle ainsi à la responsabilité du Conseil fédéral en tant que garant non seulement de la neutralité mais aussi de la cohésion interne du pays.

B. A cet égard, il sied également de rappeler que la responsabilité du Conseil fédéral actuel est vraisemblablement, et déjà, considérablement engagée par de graves fautes politiques comme celle qu’il vient de commettre en laissant la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter s’exprimer publiquement sur des cas de crimes de guerre à Boutcha dans la Neue Zürcher Zeitung du 6 avril 2022, dans l’article intitulé « Justizministerin Keller-Sutter: «Ich bin entsetzt. Das sind klare Hinweise auf Kriegsverbrechen» (La ministre de la Justice Keller-Sutter : Je suis consternée. Ce sont des indices clairs de crimes de guerre). Sous-entendu de par le sens général de l’article que la conseillère fédérale désigne déjà la Russie comme l’auteur de crimes de guerre.

Il s’agit là d’une violation crasse des règles les plus élémentaires de la justice et de la neutralité.

En droit suisse les crimes de guerres sont visés par le titre 12ter de notre Code pénal et par le Statut de Rome de la Cour pénale internationale qui, en tant que tels, appliquent les principes généraux universellement reconnus selon lesquels l’on ne peut accuser sans preuve ni tenir pour coupable un accusé avant de l’avoir entendu.

Toute personne suggérant une culpabilité avant même que ne soit au minimum réunies ces deux conditions de la preuve et du droit d’être entendu ne fait par définition que poser une affirmation absolument arbitraire et entachée dès le départ d’un parti pris.

Il est ainsi choquant que cela vienne d’une conseillère fédérale en charge précisément du département de la justice. Il n’y a dans les propos de ladite ministre strictement aucune réserve ni aucune neutralité, elle désigne et prend parti avant même que n’ait eu lieu aucune enquête internationale et aucun procès impartial et indépendant.

C’est choquant et totalement inacceptable.

Que dira le Conseil fédéral actuel si demain la Russie ou d’autres pays non alignés viennent expliquer que les organisations internationales ne peuvent plus rester en Suisse, que ce n’est plus un lieu d’échange neutre et crédible, puisque le pays désormais prend parti durant des guerre au mépris du respect le plus élémentaire des règles du droit ?

Pire, que se passera-t-il si le conflit se généralise ?

De telles prises de positions arbitraires sont totalement irresponsables et inadmissibles de la part d’un membre de notre haute autorité fédérale. Elle violent la substance même et les buts de notre neutralité.

C. Pour ces motifs, en rappelant que d’autres positions ou actes discutables d’autres conseillers fédéraux ont été prises ou ont eu lieu, il semble désormais évident que le Conseil fédéral serait bien inspiré de donner suite à la présente pétition en ordonnant par une mesure urgente l’interdiction pour tout bâtiment public en Suisse d’arborer des couleurs, des drapeaux ou des signes distinctifs autres que ceux des collectivités publiques de la Suisse.

Une telle mesure aurait sans aucun doute le mérite de montrer autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays que la Suisse prend toujours sa neutralité au sérieux.

En vous avouant pour ma part, avec une grande honnêteté, comme probablement beaucoup d’autres citoyens, que je comprendrai difficilement que dans de telles conditions le Conseil fédéral s’y refuse.

En réaffirmant par ailleurs, clairement, et pour terminer, que le but de cette pétition ne procède d’aucun parti pris et demande au contraire un respect intégral de notre principe de neutralité.

______

En vous remerciant d’avoir lu ces lignes et en vous priant de bien vouloir m’informer de la suite que le Conseil fédéral voudra bien donner à la présente pétition, je vous prie, Mesdames et Messieurs du Conseil fédéral, de croire à l’expression de ma plus parfaite considération.

Genève le 27 avril 2022.

Michel Piccand

ANNEXE :

Drapeau

Drapeau ukrainien flottant sur le parvis du Palais Eynard, Hôtel municipal de la Ville de Genève, Rue de la Croix-Rouge 4 - 1204 Genève. Siège de l’Exécutif de la commune de Genève. Prise de vue du 7 avril 2022 toujours d’actualité au moment de l’envoi de la présente pétition.

A lire en parallèle avec cet article : https://lesobservateurs.ch/2022/05/24/ukraine-le-conseil-federal-veut-nous-imposer-la-neutralite-differenciee/

Ukraine. Le Conseil fédéral veut nous imposer la neutralité différenciée

Nous savons depuis le début des années 90 (voir les positions de l’ancien conseiller fédéral Kaspar Villiger) que les pro-européens de Suisse veulent nous imposer la «neutralité différenciée», une neutralité qui reviendrait à conserver la neutralité seulement vis-à-vis des conflits intra-européens ou extra-européens mais à l’abandonner lorsqu’un conflit place tous les états européens face à un ennemi commun ; la Suisse devant alors se montrer solidaire avec l’Europe, en réalité l’UE, en contribuant à sa défense commune.

Si les conseillers fédéraux PLR et PDC et la gauche prennent donc actuellement parti pour l’Ukraine ce n’est ainsi pas un hasard, c’est un nouvel épisode qui s’ajoute à leur manière si détestable de faire de la politique par le «fait accompli» autrement dit par la force et hors de tout débat démocratique.

On pousse un peu la porte, une fois, deux fois, et puis on met le pied dans l'entrebâillement et ensuite on fait croire au peuple que de toute façon c’est déjà comme ça, en l’espèce que nous sommes déjà avec l’UE en ce qui concerne l’Ukraine. Et une fois que c’est fait, c’est à ceux qui ne sont pas d’accord de déployer des efforts incommensurables pour essayer de revenir en arrière, pour autant que ce soit possible. C’est exactement ce que l’on entend par politique du fait accompli.

C’est intelligent, ça consiste à déplacer le rôle de celui qui doit faire l’effort pour changer les choses. Alors que les pro-européens devraient entamer devant le peuple un débat démocratique sur la neutralité différenciée, ils l’appliquent et l’imposent dans les faits, et alors c’est à ceux qui sont contre de batailler pour revenir en arrière.

Une telle manière de faire comporte des caractéristiques qui sont tout sauf celles d’une démocratie. Cette manière de faire est devenue habituelle dans notre pays. Le Conseil fédéral, et en général les exécutifs, imposent des directions sans même consulter le peuple ou en se moquant désormais de sa volonté.

La question de savoir si le conflit russo-ukrainien met en prise deux états européens, un état européen face à un état non européen, un état non européen face à l’Europe entière, un Etat non-UE face à une politique expansive-agressive de l’UE et de l’Otan, est une bonne question. Qui va la résoudre ? Qui en a la légitimité ? Le Conseil fédéral ?

Il n’échappe à personne que le conflit russo-ukrainien a de multiples aspects, une composante fratricide pour commencer, à laquelle s’ajoute un conflit de valeur qui met en prise deux blocs aux conceptions politiques différentes et stratégiquement opposés. Les enjeux de ce conflit sont si nombreux que quelques-uns sont même curieusement oubliés, comme celui de la réforme agraire concernant les terres agricoles du tchernoziom qui, comme chacun le sait, sont parmi les plus convoitées du monde et vont le devenir plus encore (voir infra Guerre du Tchernoziom). Dans une perspective plus sociologique peut-être même qu’un jour on nous montrera que le conflit russo-ukrainien avait aussi de manière sous-jacente toutes les caractéristiques d’une première guerre civile européenne contre le wokisme. Qui le sait ? Personne n’ignore plus qu’à l’origine de la révolution de Maidan on trouve tout le cortège des manipulations de la jeunesse à qui l’Union européenne sait si bien vendre ses libertés de plus en plus factices et trompeuses, comme ces libertés de changer de sexe qu’elle vend à l’intérieur de paquets cadeaux en même temps que ses sous-enchères salariales et ses loyers abusifs qui empêchent désormais aussi bien qu’en Chine d’avoir des familles nombreuses. Liberté, Libertad, Freedom, on ne sait plus en combien de langues l’UE sait encore conjuguer ça. Ce que l’on sait par contre c’est que déjà bien avant la guerre la Russie était désignée comme l’axe du mal, qualifiée par les experts assermentés de ce nouveau mot qu’ils ont inventé d’illibéral, un système du mal par excellence, sauf soi-dit en passant que les aides à la famille et aux enfants y sont plus nombreuses qu’en Suisse et que la liberté d’entreprise y est aujourd’hui aussi assurée.

Et dans tout cela, dans ma nature de citoyen helvétique, il y a quelque chose qui me gêne profondément, c’est ce système de pensée unique qui voudrait aujourd’hui régner en maitre absolu sur notre débat politique, qui voudrait tout dominer par son emprise manichéenne et dictatoriale de plus en plus simpliste, et qui aujourd’hui prétend qu’il peut à lui seul nous désigner qui est notre «ennemi».

Bien sûr que la Russie a violé le droit international en recourant à la force, mais dans une considération de justice on ne peut s’arrêter à cette violation sans entendre et examiner ce que la Russie pourrait aussi avoir à dire. Il n’est pas possible d’examiner une violation de ce type sans examiner s’il y a eu ou non des éléments de légitime défense. Et ça, seule une Cour internationale et surtout indépendante pourrait en juger après avoir examiné tous les faits et entendu tous les arguments de l’Ukraine (et) de la Russie.

Pourquoi dire tout cela ? Et bien parce que je refuse que le Conseil fédéral me désigne quels sont les bons et les mauvais pays. Je refuse qu’il pense à ma place et me prive de mon libre arbitre. Je refuse qu’il me désigne quel est «l’ennemi commun». Je refuse sa «neutralité différenciée» qui cherche à m’enrôler de force et à me faire marcher derrière la politique de l’Union européenne.

Je suis un Suisse, je n’appartiens à aucun camp, et je possède la liberté de me déterminer moi-même.

Est-ce donc si difficile à comprendre ?

Je suis un Suisse, je suis neutre et je n’obéis ni aux uns ni aux autres.

Je suis Suisse et je ne suis, ni les uns, ni les autres.

Si les pro-européens veulent changer la neutralité alors qu’ils en passent par les urnes.

Ceux qui veulent nous imposer une neutralité différenciée et nous faire croire à un «ennemi commun» sont des va-t-en-guerre. Déjà ils nous ont fait désigner comme un «pays hostile» par une moitié du monde.

De quel droit ? De quel droit Mr Pfister, président du PDC-LeCentre ? Mme Amherd ? De quel droit Messieurs et Mesdames Ignazio Cassis et Keller-Sutter ? Oui, de quel droit pouvez-vous me désigner un ennemi commun et me faire passer pour hostile aux yeux de la moitié du monde ? Je vous le demande, de quel droit ?

Tous les Suisses ne sont pas à vous et ne vous appartiennent pas !

Et autant vous le dire très haut et tout de suite, ce que vous attaquez aujourd’hui c’est rien moins que notre Contrat social.

Et une fois de plus, hélas, faut-il encore ajouter.

Michel Piccand

SUR LA LEGITIME DEFENSE DE LA RUSSIE

La Russie justifie son intervention en Ukraine par la légitime défense et en se référant à l’article 51 de la Charte des Nations Unies. Poutine l’a expressément rappelé dans son entretien avec le Secrétaire général de l’ONU le 26 avril 2022, en expliquant que si l’Ukraine ne reconnaissait pas les référendums d’indépendance des Républiques de Donetsk et de Lougansk alors ces dernières étaient fondées à demander l’aide militaire de la Russie, ce qu’elles ont fait. [1]

En rappelant que du point de vue du droit international la déclaration d’indépendance de ces républiques n’avait pas besoin de l’accord du pays originaire, ici l’Ukraine, comme cela est désormais admis par principe par la Cour internationale de Justice depuis le précédent du Kosovo et son avis consultatif No 2010/25 du 22 juillet 2010. Un principe de droit international qui reconnait donc désormais à toute entité le droit à l’indépendance sans accord du pays originaire, et qui, s’il n’est pas admis par tous les pays du monde, est admis par la Suisse et par tous les pays de l’UE, sauf l’Espagne dont chacun sait pourquoi avec la question de l’indépendance de la Catalogne.

Et ici il convient alors de rappeler le rôle que le Conseil fédéral de l’époque, avec Micheline Calmy-Rey et sa «neutralité active », a joué dans l’affaire du Kosovo en lui reconnaissant d’emblée l’indépendance et alors que notre ambassadeur à l’ONU Peter Maurer était l’un des premiers à la défendre devant l’Assemblée générale à New-York. (Nous disons Conseil fédéral et non la Suisse et son peuple puisque ces derniers ne se sont jamais prononcés sur cette question).

On voit ainsi tout le problème de neutralité qui se pose désormais à la Suisse – et surtout à son peuple que l’on ne consulte jamais sur ces questions et qui n’a pas voix au chapitre – où dans une situation semblable le Conseil fédéral reconnait avant tous les autres l’indépendance d’un pays (Kosovo) mais ne la reconnait pas ensuite dans le cas actuel (Républiques de Donetsk et Lougansk). Il y a ici deux poids deux mesures, une conception à géométrie totalement variable, soit l’exact inverse de la neutralité.

Cette différence de traitement est un exemple frappant qui montre que nous devons avoir la plus grande méfiance pour les politologues et autres départements des affaires étrangères qui veulent supprimer notre neutralité ou la transformer pour soi-disant la faire évoluer. Ces gens croient tout savoir, mais en réalité ils nous conduisent en irresponsables vers des problèmes et des difficultés qui vont devenir de plus en plus insurmontables pour notre pays. Il y a là une conception irréfléchie de notre politique étrangère qui se voit désormais confisquée par quelques politiciens imbus d’idéologie et aidés par des technocrates de l’administration fédérale. Ce n’est pas acceptable.

On rappelle également que celui qui prétend défendre les valeurs fondamentales de l’Etat de droit et de la neutralité ne saurait désigner un coupable avant qu’une Cour internationale indépendante ne se soit prononcée. La majorité actuelle du Conseil fédéral, par ses positions précipitées et irréfléchies, ne défend donc dans la guerre en Ukraine ni les valeurs de l’Etat de droit ni de la neutralité.

[1]

Entretien entre le président de la Fédération de Russie et le Secrétaire général de l’ONU du 26 avril 2022.

(min. 17’38 dans la vidéo mise en lien).

https://www.youtube.com/watch?v=3Do6H7BEzac

L’UKRAINE N’EST PAS UNE DEMOCRATIE. DE QUEL DROIT NOUS RANGE-T-ON DERRIERE ELLE ?

On nous présente aujourd’hui le régime ukrainien comme celui de la paix, de la démocratie et du progrès. Le président de la Confédération Ignazio Cassis s’affiche par visio-conférence sur la place fédérale avec le président Zelenski en voulant nous faire croire que nous devons le suivre comme un phare du monde libre et démocratique. Mais l’Ukraine pro-occidentale depuis Maidan c’est tout sauf une démocratie.

La démocratie c’est avant tout un contrat social – une notion que beaucoup dans le monde actuel ne semblent plus vraiment respecter, y compris dans notre pays. Le premier devoir politique d’un gouvernement et d’un parlement qui se veulent démocratiques c’est de respecter le contrat social qui a cours dans leur société et de le consolider. Exactement ce que n’ont pas fait les pro-européens qui ont pris le pouvoir à Maidan et qui sont toujours aux commandes aujourd’hui.

On pourrait gloser à l’infini sur qui a commis les premiers actes de guerre mais personne ne peut contester que le conflit ukrainien commence par une guerre civile, par un conflit interne entre ukrainiens de langue ukrainienne et ukrainiens de langue russe qui représentent environ 30 % des citoyens de ce pays. Et l’on dit bien des citoyens.

Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991 le conflit linguistique est au cœur de toute la question politique ukrainienne. Pour résumer, l’Ukraine doit-elle être bilingue, ou plurilingue comme la Suisse, ou au contraire l’ukrainien doit-il être la seule langue étatique de ce pays ?

La question de la langue n’a rien d’anodin et les Suisses en savent quelque chose. Que diraient les Romands si tout à coup le parlement décidait que l’allemand est la seule langue officielle de la Suisse, la seule langue utilisée dans les lois et dans les tribunaux, dans les processus politiques et dans les votations. Chacun sait qu’en Suisse personne ne l’accepterait.

Dans la langue parlée tous les jours en Ukraine la séparation entre l’ukrainien et le russe n’est pas si drastique, il y a un bilinguisme oral de fait. Pour donner un exemple lorsque l’équipe de football d’Ukraine est interrogée par un journaliste qui a l’obligation de faire les interviews en ukrainien, les joueurs répondent presque tous en russe, et tout le monde se comprend. Mais c’est une autre affaire lorsque les textes de lois et les documents politiques ou électoraux ne sont publiés qu’en ukrainien. C’est toute une partie de la population (russophone et la plupart du temps pro-russe) qui n’a plus accès à toute l’information.

Un universitaire, et l’on dit bien un universitaire, de langue maternelle russe, ne comprend qu’environ 50 % des mots et de la syntaxe dans un texte de loi ukrainien, il ne peut pas en comprendre la totalité sans une traduction. Pour un article dans un journal économique c’est environ 30 % des mots qui lui échappent.

Si l’on ajoute cette autre question brûlante de la société ukrainienne qui porte sur la réforme agraire visant à libéraliser la vente des terres agricoles les plus riches du monde et dont près de 65 % des Ukrainiens ne veulent pas (voir plus loin Guerre du Tchernoziom), alors on a une idée un peu plus large de tout ce qui se joue dans ce conflit.

Voici donc, parce que ce sont des faits établis que chacun peut vérifier, les lois linguistiques promulguées par le très «démocratique» régime politique pro-occidental de l’Ukraine depuis la prise de pouvoir de Maidan :

- Le 23 février 2014, soit deux jours à peine après la nomination d’un gouvernement provisoire suite aux émeutes de Maidan, les pro-européens au parlement demandent l’abrogation de la loi sur le bilinguisme de 2012 qui permettait dans les régions pro-russes de mettre les deux langues presque à égalité et aux russophones d’accéder aux tribunaux dans leur langue maternelle.

Certains observateurs estiment que cette demande d’abrogation a été l’étincelle qui a mis le feu au poudre, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, qui a rendu irréversibles les réactions négatives en Crimée et dans les régions du sud et de l'est suite à la révolte de Maidan. De fait, les évènements de Simferopol, capitale de la République autonome de Crimée, qui sont considérés comme les déclencheurs de la guerre civile commencent bien deux jours après, soit le 26 février.

L’abrogation de cette loi sur le bilinguisme de 2012 ne sera pour des raisons de procédure jamais réalisée au parlement, mais la Cour Constitutionnelle, réputée pour suivre les pouvoirs en place, saisie par les mêmes députés, va la déclarer nulle et non avenue en 2018. La politique d’ukrainisation, par laquelle il faut entendre la mise en place de la langue ukrainienne comme seule langue officielle de l’Ukraine, est imposée à tous les Ukrainiens.

En tout état de cause, peu importe de quel bord l’on regarde, il n’y a ici de la part du parlement ukrainien pro-occidental aucune volonté de préserver ou de consolider le contrat social en prenant en compte les besoins des Ukrainiens de langue maternelle russe, soit de près de 30 % de la population. Ces gens parlent de démocratie autant dire qu’ils en sont de parfaits étrangers.

- Après l’annulation de la loi de 2012 sur le bilinguisme vont s’ensuivre entre 2015 et 2019 diverses lois d’ukrainisation du même tonneau. En 2015 une loi dite de décommunisation qui interdit la propagande et les symboles communistes et nationaux-socialistes en profite au passage pour dérussifier toute la toponymie ukrainienne, rues, places, etc., par exemple l'ancien district Dnipropetrovsk devient Dnipro et Kirovohrad devient Kropyvnytskyi. Le 16 juin 2016 le parlement impose des quotas linguistiques pour la radio ; 35 % des chansons et 60 % des programmes d’informations devront désormais être en Ukrainien. En 2017 la loi impose un quota de 75 % de langue ukrainienne pour toutes les chaînes de télévision opérant en Ukraine. En 2017 l’ukrainien devient la seule langue obligatoire dans l’enseignement public après le degré primaire.

Toutes ces lois parlent d’elles-mêmes. Elles montrent une volonté de remplacer une langue maternelle, le russe, au profit de l’ukrainien. S’il n’y avait que quelques pourcents de locuteurs de langue maternelle russe en Ukraine on pourrait comprendre, mais il s’agit ici de 30 % des citoyens. Du point de vue linguistique de telles manières de faire violent clairement les droits humains et le droit naturel et inaliénable pour un autochtone de pouvoir vivre et avoir accès aux actes des autorités dans sa propre langue. Et la loi qui est mise en place en 2019 va pousser encore plus loin la mise à l’écart du russe et des russophones.

- Le 25 avril 2019 le parlement Ukrainien pro-UE promulgue une loi dite de « Soutien de l’ukrainien en tant que langue d’état » et dont aucune personne dotée d’un minimum d’honnêteté ne peut douter qu’il s’agit d’une loi totalitaire.

Outre que cette loi étend encore l’obligation de l’ukrainien dans tous les domaines de la société, dans les publications en ligne et sur papier, étend à 90 % l’obligation d’ukrainien dans les contenus audio-visuels, l’impose à tous les événements culturels et artistiques, ce sont ses articles 13 et suivants sur la langue de travail des autorités qui en montre toute la nature dictatoriale.

Cette ukrainisation, en réalité une dérussification, repose en Ukraine sur une politique linguistique digne de l’apartheid. C’est une politique de ségrégation linguistique qui fait dépendre du statut linguistique de l’individu sa possibilité de comprendre les textes juridiques et de participer entièrement à la vie politique du pays. Un citoyen de langue maternelle russe qui ne parle et ne comprend l’ukrainien que moyennement se voit de fait interdire l’accès aux textes juridiques et politiques de son pays. Et là on a presque déjà tout dit. La langue est ici utilisée comme un instrument de ségrégation d’une partie de la population par l’autre.

Ce n’est donc pas un hasard si la Commission de Venise (Commission européenne pour la démocratie par le droit) qui analyse en 2019 les nouveaux article 13 à 16 sur langue de travail des autorités publiques, qui exclut donc toute autre langue que l’ukrainien, se voit obligée de mettre en garde (mollement) l’Ukraine en citant des jurisprudences antérieures sur la ségrégation par la langue en Namibie… (Opinion No. 960 / 2019. Opinion on the law on supporting the functioning of the Ukrainian language as the state language. Consid. 13).

Sous le couvert d’une oppression passée de la langue ukrainienne au profit du russe durant l’ère soviétique, l’ukrainisation actuelle, c’est-à-dire l’imposition de l’ukrainien comme seule langue officielle de l’état, cache mal la volonté politique des Ukrainiens pro-UE d’affaiblir le poids politique des Ukrainiens russophones et politiquement pro-russes.

Les Ukrainiens pro-UE se présentent en défenseurs de la démocratie et des droits humains mais leur ambition a toujours reposé sur une volonté de ségrégation politique par la langue d’une partie de leur communauté, celle de langue maternelle russe.

Et l’article 18, cette fois, de la nouvelle loi de 2019 confirme exactement ce caractère totalitaire puisqu’il pose désormais qu’en matière électorale et dans les scrutins que tout ce qui concerne les informations de vote, les bulletins, le matériel de campagne, les débats télévisés, que tout doit être en ukrainien. La loi dit « tout matériel de campagne électorale "diffusé à la télévision, à la radio, placé dans la publicité extérieure, médias, distribués sous forme de tracts et de journaux, ou affichés sur Internet" doit être exclusivement en ukrainien, les autorités locales « pouvant » en faire des traductions. » (Traduction par la Commission de Venise, consid. 64).

Une telle pratique, immédiatement mise en vigueur, revient de fait à exclure du processus politique tout russophone pro-russe ne maitrisant que de manière imparfaite l’ukrainien. On vous laisse imaginer, dans un pays déjà en faillite avant la guerre, ce qui peut se passer dans des circonscriptions rurales ayant peu de moyens à consacrer aux traductions. De telles manières de faire relèvent d’une politique d’apartheid linguistique, cela n’a pas d’autre nom.

Et les Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter, le président du PDC-LeCentre Gerhard Pfister, viennent nous expliquer que nous devons tous être unis derrière le régime actuel de l’Ukraine. Mais qu’est-ce que ces gens nous racontent ? C’est un régime totalitaire. Je ne suis pas derrière un tel régime et je ne le serai jamais. Je ne suis pas derrière l’UE et tous ceux qui en coulisse appuient, manipulent et veulent tirer profit de la situation en soutenant ce régime.

Il y a les crimes de guerre ? Dont personne actuellement n’est en mesure de désigner preuve à l’appui les coupables devant un tribunal indépendant. Alors oui parlons-en.

Les crimes de guerre ce sont d’abord les Ukrainiens entre eux qui les ont commis, et de tous les bords. Le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations-Unies (UN OHCHR) a recensé plus de 2'300 cas de détentions illégales, de mauvais traitements et de tortures, ayant eu lieu principalement durant la phase initiale du conflit dans la période 2014-2015. Et de chaque côté.

Le premier devoir d’un état dans de telles circonstance c’est d’assurer la sécurité des citoyens, de tous les citoyens. Le premier devoir des soi-disant responsables politiques c’est de calmer la situation et de préserver à tout prix l’état de droit, si l’on veut éviter que le contrat social ne vole définitivement en éclat. Et qu’a fait le si démocratique régime ukrainien pro-UE ? Il a fait exactement le contraire.

Le 13 avril 2014 le président de l’Ukraine, sur décision du Conseil de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine, que soi dit en passant le président nomme seul (ce qui en dit déjà long, art. 107 Cst. ukrainienne) décrète des « mesures urgentes pour surmonter la menace terroriste et préserver l'intégrité territoriale de l'Ukraine » (Décret 405/214). Et si l’on peut comprendre et à la limite que dans une telle situation le gouvernement s’arroge les pleins pouvoirs, en réalité ici dans les mains d’un seul homme, autre chose est le fait de désigner tous les séparatistes comme des terroristes.

Ça, ce ne sont pas les actes d’un gouvernement qui cherche à préserver un minimum le contrat social et la paix entre les citoyens, ça, ce sont les actes de quelqu’un qui alimente et veut la guerre. Et la réalité des mesures appliquées sur le terrain va confirmer très exactement cette volonté. Il suffit ici de lire ce qu’en dit le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations-Unies. On cite :

«Le rôle de premier plan joué par le SBU (Ndlr. services secrets ukrainiens) dans les décisions arbitraires liées au conflit dans la détention, la torture et les mauvais traitements, pourrait être attribué au fait qu'il a coordonné l'ATO (Anti-Terrorist Operation), a enquêté sur les crimes en vertu de l'article 258 (acte de terrorisme) du Code pénal tel qu'assigné par la loi, et que manquait le contrôle du ministère public. »

(ARBITRARY DETENTION, TORTURE AND ILL-TREATMENT IN THE CONTEXT OF ARMED CONFLICT IN EASTERN UKRAINE 2014 – 2021. Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights, UN OHCHR. Consid. 51).

« Manquait du contrôle du ministère public » ! Dit en d’autres termes, les services secrets ukrainiens ont reçus carte blanche pour faire tout ce qu’il voulaient hors de tout contrôle judiciaire, pour incarcérer des gens sans aucun contrôle procédural, pour ouvrir des lieux de détention secrets, comme le dit le bureau de l’ONU, comme dans celui de l’aéroport de Marioupol, pour y torturer des gens.

Voulez-vous Mr Cassis, Mr Pfister, Mme Keller-Sutter, que l’on vous montre les photos de mains brulées au chalumeau par les services secrets ukrainiens ? Voulez-vous des chaises pour vous asseoir comme des juges et nous dire en tenant ces photos entre vos mains qui sont les responsables de la guerre, ou nous dire comme Mme Keller-Sutter qu’après avoir vu à la télévision des corps allongés sur le sol à Boutcha que elle, elle sait, qui a commis des crimes de guerre ? Ou de Mr Pfister qui veut maintenant nous enrôler derrière le régime ukrainien et lui livrer des munitions de guerre ?

Ces gens devraient réfléchir un tout petit peu. Et la photo des mains on vous la met tout à la fin pour être sûr que vous puissiez lire jusqu’au bout et des fois que vous croiriez que tout cela ne sont que des abstractions.

Vous voulez nous faire marcher derrière un régime démocratique injustement agressé ? Mais lequel Mr Pfister, de quel régime démocratique parlez-vous ?

Les pro-UE et les pro-Otan ukrainiens ont voulu cette guerre, à tout le moins l’ont assidûment alimentée. Et vous voulez nous ranger derrière eux ?

Les preuves présentées ici que les Ukrainiens pro-UE ont aussi cherché la guerre ne vous suffisent pas ? Alors on vous conseille de bien écouter cette interview d’Alexey Arestovich, conseiller militaire du gouvernement ukrainien, et tenue en février 2019, deux mois avant les élections présidentielles qui vont mener Zelensky au pouvoir. [1]

Alors que la journaliste lui demande comment on pourrait mettre fin à la guerre dans le Donbass, il répond clairement que la fin de la guerre n’est pas dans leurs options. Qu’au contraire ils veulent sa radicalisation et son escalade pour forcer l’Otan à intervenir, voire même, si c’est possible, pour faire tomber ensuite le pouvoir en place à Moscou. On relève que l’homme est par ailleurs porte-parole de la délégation ukrainienne au Groupe de contact tripartite pour le règlement pacifique de la situation dans l'est de l'Ukraine ! Ça ne s’invente pas.

Le monde politique ukrainien est totalement illisible, il n’a aucune crédibilité, avec des politiciens qui disent à la fois tout et son contraire, tel le président Zelensky, anti-russe puis pro-russe puis à nouveau anti-russe. La classe politique de l’Ukraine ment comme elle respire, à chaque fois que l’on trace le parcours politique d’un politicien on trouve juste après l’oligarque de service qui l’a financé.

L’avantage de la lecture de la vie politique par les lois promulguées c’est que les lois, elles, ne mentent pas, elles sont inscrites et figées sur le papier. Le président Zelensky n’a cessé d’affirmer qu’il était pour la paix, pour la démocratie et pour un dialogue avec les Russes, alors voici encore deux lois passées sous son mandat.

Pour bien cerner la situation il faut ici avoir à l’esprit que la guerre du Donbass, la proclamation d’indépendance des Républiques de Lougansk et Donetsk et de Crimée, ont profondément modifié le paysage électoral de l’Ukraine, ces dernières républiques autoproclamées ne participant plus aux scrutins de l’Ukraine. Ce qui soit dit en passant a considérablement favorisé l’entrée au parlement des pro-UE en éliminant des élections les circonscriptions pro-russes. Les pro-UE et pro-Occidentaux sont de ce point de vue les grands gagnants de cette guerre civile, aussi paradoxal que cela puisse paraître (mais peut-être pas tant que ça, voir plus loin).

Voici donc deux modifications de loi que Zelensky a pu mettre en place puisqu’une grande partie des pro-russes n’ont plus eu voix au chapitre dans les choix politiques ukrainiens.

L'Ukraine possède les terres agricoles parmi les plus fertiles du monde (voir infra Guerre du Tchernoziom). Depuis 2001 un moratoire interdisait toutes ventes de terres agricoles et aucun gouvernement depuis lors n’avait réussi à faire abroger cette interdiction, près de 65 % des citoyens s’opposant à la libéralisation des terres. Mais en mars 2020, les pro-UE désormais à la tête du pays vont enfin pouvoir mettre fin à ce moratoire, puisque les pro-russes des républiques séparées ne sont plus représentés au parlement.

Dans cette guerre, il ne semble donc pas que tout le monde y ait perdu. La loi de modification 552-IX va désormais permettre d'acheter jusqu'à 100 hectares de terres, puis jusqu'à 10 000 hectares à compter du 1er janvier 2024. Ce sont les oligarques qui apprécient, et c’est le peuple qui en majorité s’opposait à la fin du moratoire qui a perdu.

La seconde modification foncière prise par le gouvernement Zelensky qui cherche la paix avec la Russie est tout aussi pacifiste et démocratique puisque, pour peu que les terres agricoles des républiques séparées reviennent un jour en Ukraine, les citoyens desdites républiques seront de toute manière exclus du marché foncier pour avoir participé à la guerre civile et être devenus des terroristes selon le pouvoir central de Kiev.

Le parlement ukrainien pro-UE a en effet modifié l’article 130 sur l’acquisition de la propriété des terres agricoles de manière à interdire leur achat à toutes « personnes appartenant ou ayant appartenu à des organisations terroristes » ou ayant acquis la double-nationalité russe, ce qui a souvent été le cas dans ces territoires [2]. En résumé, avec cette loi, si l’Ukraine récupère un jour les territoires séparés, alors tous les Ukrainiens pro-russes se verront avec le temps exclus du marché foncier et à terme exclus de la propriété de la terre, de cette terre parmi les plus convoitées de la planète. C’est beau la démocratie.

L’absence du vote des républiques de Donetsk et de Lougansk et de la Crimée depuis l’élection parlementaire de 2014, environ 3.75 millions de voix ou 16 % des électeurs potentiels, a eu de multiples effets, dont les deux principaux ont été l’abaissement de 450 à 423 sièges au parlement, soit 27 sièges perdus par les régions pro-russes, mais surtout l’abaissement du quorum qui a permis à des formation pro-UE d’entrer au parlement. C’est par exemple en raison de cette diminution du nombre d’électeurs en 2014 que le parti pro-UE Batkivshchina de Yuliya Tymoshenko a notamment pu y entrer, sans cette baisse du nombre de votants son parti n’aurait cette année-là jamais atteint le quorum de 5 %. Certains commentateurs pensent que cette modification du calcul électoral en faveur des Ukrainiens pro-UE est une des raisons qui les ont ensuite amenés à refuser l’application des accords de Minsk puisque ceux-ci prévoient la réintégration dans l’Ukraine des républiques séparées pro-russes, et donc leur retour sur la scène électorale et au parlement.

Et alors il faut aussi savoir que cette question de l’exclusion électorale des pro-russes qui a donc été, de fait, réalisée par la guerre du Donbass et les évènements de Crimée n’est pas une simple conséquence qu’aucun politicien n’avait jamais envisagée ou qui serait tout à coup sortie de nulle part.

L’idée de cette exclusion électorale des pro-russes de l’Ukraine était déjà dans l’air au moins depuis 2010 lorsque le professeur de science politique américain, d’origine ukrainienne, Alexander Motyl, avançait l’hypothèse d’une stratégie «d’expulsion» en expliquant que « les arguments en faveur d'une réduction de la taille peuvent être particulièrement convaincants pour l'Ukraine qui, toutes choses étant égales par ailleurs, serait bien mieux lotie sans deux de ses provinces orientales, Lougansk et Donetsk. Leurs populations étant majoritairement russes ou russifiées. » (Motyl, “Reifying Boundaries,” 215–16.)

Ou encore les positions du ministre de l'Éducation sous Ianoukovitch, Dmytro Tabachnyk, qui lorsqu'il était député en 2009, envisageait une politique visant à expulser cette fois la Galicie (ancienne région aujourd’hui partagée entre l’Ukraine et la Pologne) comme une valeur aberrante qui empêche l'unité ukrainienne. (Colton, “Thinking the Unthinkable,” 19–23.)

Ou encore quand le premier président de l’Ukraine indépendante, Leonid Kravtchouk, un ancien communiste affilié aux soviétiques qui a rapidement tourné sa veste à la chute du mur, et qui en août 2015 déclarait «Aujourd'hui, sous l'influence de la Russie, une tumeur cancéreuse s'est formée sur ce territoire. Cette tumeur ne peut être éliminée que par extraction chirurgicale et rien d'autre. Malheureusement, les analyses sociologiques et les sondages montrent qu'une partie importante de la population, vivant dans les territoires occupés, est encore aujourd'hui orientée vers la Russie. » (D’Anieri, Gerrymandering Ukraine? Electoral Consequences of Occupation, n.42).

Voilà donc des politiciens ukrainiens pro-UE qui doivent être contents. «L’extraction chirurgicale » a eu lieu, et n’est pas terminée, avec pour prix plus de 14'000 morts de leurs propres concitoyens !

Ces gens ne sont pas des démocrates, ce sont de parfaits étrangers à la démocratie. La vérité, la paix et le contrat social ne les intéressent pas, le pouvoir et l’argent, l’aveuglement idéologique, en ont fait des gens sans aucuns scrupules et d’un cynisme sans limites.

Et cette distinction pourrait bien devenir fondamentale dans ce monde mondialisé que l’on veut nous imposer, et dans lequel l’on veut nous faire croire que nous serions tous semblables, que nous partagerions tous les mêmes valeurs et les mêmes conceptions de la démocratie. La réalité ukrainienne nous montre que c’est là une pure illusion.

Le président Zelensky et son appareil politique pro-UE et pro-occidental nous affirment qu’ils ne veulent que la paix et le dialogue avec les Russes, autant dire que je ne les crois pas une seule seconde et ne leur accorde aucun crédit.

Et Mr Pfister du PDC-LeCentre veut que nous abandonnions notre neutralité pour pouvoir alimenter ce régime si démocratique en munitions ! Autant dire qu’il veut nous faire entrer dans la guerre.

Je ne sais si à Berne nous n’avons plus aucun service de renseignements digne de ce nom, ou si les chefs de partis et le Conseil fédéral n’y ont aucun accès. Mais lorsque l’on se fourvoie à ce point il y a de vraies questions à se poser.

Les lois qui sont présentées ici sont explicites, elles se succèdent dans le temps et vont toutes dans la même direction pour exclure de la vie politique les citoyens russophones. Ce ne sont pas des lois de politiciens qui cherchent à préserver la démocratie et le contrat social, à mettre le bien commun et l’unité du pays au-dessus de tout, ce sont les lois de gens qui veulent la guerre.

Et alors je vous demande de quel droit vous me rangez derrière eux ? Il y a déjà eu plus de 14'000 morts !

Mr Cassis, Mme Keller-Sutter, Mr Pfister, Mme Amherd ? Et toute la gauche ? De quel droit vous me rangez derrière l’Ukraine et l’UE et tous ceux qui la manipulent et veulent en tirer profit ?

L’Ukraine n’est pas une démocratie. Ces gens sont tout sauf des démocrates.

Et notre neutralité ne vous appartient pas.

Vous êtes un déshonneur pour notre Démocratie et nos millions de citoyens-soldats du passé, du présent et du futur. Vous n’avez rien compris à notre nation. Vous n’avez rien compris à ce qui fait la substance de notre pays.

[1]

Ukrainian war in 2019 - Alexey Arestovich

https://www.youtube.com/watch?v=1xNHmHpERH8

[2]

Article 130 al. 1 ch. 2 et 3.

(Vidomosti Verkhovnoi Rady Ukrainy (VVR), 2020, № 20, p.142)

https://zakon.rada.gov.ua/laws/show/552-20#Text

LA GUERRE DU TCHERNOZIOM

Ne cherchez à nulle part « Guerre du Tchernoziom », c’est une hypothèse que l’on pose ici et que personne pour ce que j’en sais n’a vraiment interrogée jusque-là. Mais elle comporte des éléments qui font passablement réfléchir.

Si l’on expose ici cette hypothèse c’est simplement pour montrer qu’un esprit sage et avisé ferait bien de rester prudent avant de prendre parti et de désigner le responsable de la guerre russo-ukrainienne. Principe de prudence qui va de pair avec le principe de neutralité.

Dans toute guerre il y a des intérêts économiques cachés souvent multiples et presque toujours impossibles à entièrement démêler. Nous n’avons jamais vu de guerre où il n’y avait rien à gagner. Personne n’a jamais fait la guerre pour des frontières où il n’y avait rien, tandis que les grandes zones de conflit se sont toujours déroulées là où se trouvait au moins une ressource essentielle. Des mines d’argent du Laurion dans la guerre du Péloponnèse à l’importance du blé dans la conquête de l’Egypte par Rome, en passant par les gisements européens de fer et de charbon durant la deuxième guerre mondiale, pour finir par le pétrole dont chacun connait l’histoire, il y a toujours au milieu d’une guerre une ressource essentielle, le tchernoziom en est une.

Le tchernoziom, un mot dérivé du russe tchernaïa zemlia qui signifie « terre noire », ce sont les terres les plus fertiles du monde, et les meilleures d’entre elles se trouvent en Ukraine. Depuis l’Antiquité l’Ukraine fut un grenier à blé pour l’Europe, à l'époque de la Grèce antique Athènes déjà dépendait de la Crimée actuelle pour sa sécurité alimentaire. Le tchernoziom c’est une terre d’une richesse incomparable, la quantité de potasse, phosphore et oligo-éléments qu’elle contient naturellement ne nécessite quasiment l’ajout d’aucun engrais, sa composition extrêmement riche en humus et argile lui permet mieux qu’aucune terre de retenir l’eau. L’épaisseur de cette terre est en général d’1 mètre, elle est de 6 mètres en Ukraine ! Ajoutez-y la dimension du réchauffement climatique et de ses périodes de sécheresse qui inquiètent déjà les agriculteurs et alors vous comprendrez toute l’importance cruciale et la valeur que vont encore prendre ces terres qui retiennent l’humidité mieux qu’aucune autre. Ce qu’il y a dans le sol de l’Ukraine c’est de l’or noir. Une ressource déjà disputée et terriblement convoitée.

Cela établi on peut alors interroger la dimension politique qui précisément devrait inciter à rester prudent avant de désigner les responsables du conflit. Parce qu’au milieu de cette guerre il y a bien évidemment la question du partage de ces terres et de leur éventuel accaparement.

Le contexte n’est pas celui d’un pays de l’Ouest, la transition qui a succédé à la chute du communisme est loin d’être terminée. Dans les anciens pays soviétiques il n’y avait pas de propriété privée et à la chute du mur de nombreux biens étatiques ont été transférés à la population sous forme de bons de participations, dont elle ne savait la plupart du temps que faire et revendait pour des bouchées de pain. C’est ainsi que se sont constituées les grandes fortunes de ceux que l’on nomme les oligarques et qui ont pu racheter massivement à vil prix les anciens biens collectifs avec des fonds venant souvent de l’étranger et avec tous les risques d’accaparement que cela suppose.

Entre 1917 et 1992 la propriété privée de la terre en Ukraine n’était pas permise, dès la déclaration d’indépendance en 1991 le gouvernement, sous pression d’organisations internationales comme le FMI, mit en place une privatisation des terres qui sans surprise conduisit à une concentration entre les mains de ceux qui disposaient du plus de moyens, et c’est pourquoi en 2001 fut introduit une loi moratoire interdisant la vente et l’échange des terres agricoles.

La question de l’accaparement de ces terres est au cœur de la politique ukrainienne depuis plus de trente ans et à première vue l’on pourrait penser que les lois foncières de l’Ukraine qui interdisent l’achat des terres par des étrangers ou des sociétés étrangères, ou au-dessus d’un certain nombre d’hectares, est parfaitement adaptée, or c’est exactement l’inverse qui est vrai, car toutes les restrictions d’achat-vente de terrains agricoles ont mené à une pratique extrêmement extensive du bail foncier sous la forme de l’emphytéose, dont le nom très significatif provient du grec implantation.

La particularité de ce type de bail est que si le locataire n’est pas le propriétaire ses droits sur le terrain peuvent être si étendus qu’ils font de lui un quasi-propriétaire, et qu’il peut très bien tenir le couteau par le manche et devenir celui qui contrôle en fait toute la politique agricole. Selon certaines sources, à la chute du mur et en raison du grand nombre de parcelles disponibles entre les mains de millions de petits propriétaires, souvent ne pouvant exploiter eux-mêmes les terres, les prix de locations fixés furent insignifiants. Pour comparaison le coût annuel moyen de location d'un hectare de terres agricoles en Ukraine en 2017 était encore d'environ 40 €, contre 160 € en Hongrie, 240 € en Bulgarie et 847 € aux Pays-Bas. On vous laisse imaginer la rente de situation.

La particularité du contrat d’emphytéose est que la plupart du temps il permet au locataire de louer à un prix modique et de faire tous les aménagements qu’il veut sur le terrain dans une durée qui en Ukraine est de 49 ans mais qui est souvent munie d’un droit préférentiel d’achat (droit de préemption). En réalité cette situation de location est une sorte d’illusion qui masque qui est le véritable possesseur économique de la terre. Et les grandes multinationales de l’agriculture ne s’y sont pas trompées.

Toujours selon certaines données ont trouvait en 2020 parmi les plus grands acteurs de ce marché le groupe Kernel, détenu par un citoyen ukrainien enregistré au Luxembourg, avec environ 570 500 hectares, venait ensuite UkrLandFarming (570 000 hectares), la société de capital-investissement américaine NCH Capital (430 000 hectares), MHP (370 000 hectares) et Astarta (250 000 hectares), le conglomérat saoudien Continental Farmers Group avec 195 000 hectares et la société agricole française AgroGeneration avec 120 000 hectares.

Ceci posé on comprend ainsi toutes les convoitises qu’attirent ces terres et toute l’importance pour certains acteurs économiques de voir le marché se libéraliser sans limites de même à l’inverse que les craintes avérées pour les petits et moyens agriculteurs et pour les citoyens de se voir évincés.

Sur un plan plus géopolitique il semblait donc évident que pour éviter une guerre avec ces terres si riches au milieu, dans un pays à la charnière entre l’Est et l’Ouest, que seul un statut de neutralité était en mesure de garantir un minimum de stabilité, que la «neutralité» devenait une condition essentielle et sine qua non de la paix. Et alors il faut se demander qui n’en a pas voulu ?

L’accession au pouvoir d’une majorité pro-UE suite aux événements de Maidan, l’évincement du parlement ukrainien d’une partie des pro-russes des provinces séparées, a permis de lever le moratoire qui interdisait le commerce des terres agricoles et auquel s’opposaient près de 65 % des citoyens avant la guerre civile. On peut donc douter que ce soit là une dimension négligeable du conflit.

Le 7 févier 2019 ces même pro-UE au pouvoir feront basculer l’Ukraine dans le camp occidental au mépris de toute considération sur la neutralité. Ayant la majorité au parlement ils vont inscrire dans la Constitution de l’Ukraine ses nouvelles orientations stratégiques qui visent l’attachement de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’Otan. [1]

Coût de l’opération, plus de 14'000 morts, des millions de vies détruites, des milliards de bâtiments et d’infrastructures détruits, l’intervention militaire de la Fédération de Russie, le monde au bord du chaos et d’un conflit mondial et généralisé.

[1]

Décret 2680-VIII du 7 février 2019.

https://zakon.rada.gov.ua/laws/show/2680-19#n6

 

A lire en parallèle avec cet article : https://lesobservateurs.ch/2022/05/24/petition-pour-linterdiction-des-drapeaux-etrangers-sur-nos-batiments-publics/

Réflexions sur la guerre en Ukraine

Le conflit ukrainien chamboule l'actualité. Exit le Covid, il y a plus important, une guerre aux portes de l'Union Européenne. La guerre dont nos éminents gauchistes, en Suisse, disaient qu'elle faisait partie du passé. Le Conseil Fédéral en a profité pour jeter aux orties ce qui restait de notre neutralité, sans débat ni discussion, et encore moins de votation. La démocratie est un truc de beau temps. Mais oublions un peu notre nombril helvétique et posons-nous la question: que diable se passe-t-il là-bas?

Une brève histoire (récente) de l'Ukraine

Si la soudaineté des opérations militaires russes a pu surprendre, elles n'étaient en elles-mêmes pas étonnantes. La crise russo-ukrainienne couve depuis au moins 2004. La Crimée a été conquise par la Russie depuis 2014 - huit ans.

Jusqu'où les historiens feront-ils remonter les racines du conflit? La signature du Mémorandum de Budapest où les diplomates américains assurèrent leurs homologues russes que les frontières de l'OTAN ne rejoindraient jamais celles de la Russie? Citant le Secrétaire d'État de l'époque, James Baker:

"Il est important, non seulement pour l'Union Soviétique mais aussi pour les autres pays européens, d'avoir des garanties comme quoi, si les États-Unis gardent une présence en Allemagne dans le cadre de l'OTAN, la juridiction militaire actuelle de l'OTANT ne s'étendra pas d'un pouce en direction de l'Est."

À moins que ce ne soit en 2004 où l'Ukraine eut le triste privilège de devenir le premier pays à expérimenter une "révolution de couleur", ici l'orange, soigneusement orchestrée en coulisse par des agitateurs et des ONG? Cette révolution chassa un politicien prorusse du pouvoir, Viktor Ianoukovytch, pour le remplacer par deux politiciens pro-Occidentaux, Viktor Iouchtchenko - victime d'une mystérieuse tentative d'empoisonnement à la dioxine - et son alliée Ioulia Tymochenko. L'Ukraine devenait déjà le pays des coups fourrés...

Ioulia Tymochenko se montra corrompue même selon les très élastiques normes ukrainiennes et finit en prison. Viktor Iouchtchenko fut quant à lui un piètre président, au point que Ianoukovytch devint chef de l'opposition, puis revint au pouvoir en 2010. Las! Sa tentative de dénoncer le rapprochement avec l'UE pour la Russie lança dans les rues de Kiev une nouvelle vague de manifestations "spontanées", baptisées Euromaïdan cette fois-ci. Une fois de plus la rue déjouait les urnes.

Le Parlement destitua Viktor Ianoukovytch et lança une série d'accusation contre la minorité prorusse du pays. La Russie riposta en lançant "d'anciens militaires" dans une offensive "civile" au sol sur les régions limitrophes à sa frontière, où les prorusses étaient en majorité. Elle s'empara aussi de la Crimée sans coup férir. Dès lors, l'Ukraine ne contrôla plus l'entier de son territoire, signe caractéristique d'une guerre mal engagée.

Petro Porochenko succéda à Ianoukovytch dans la tourmente mais l'industriel du chocolat ne réussit pas à arranger la situation. Déboussolée, la population ukrainienne confia en 2019 son futur entre les mains de Volodymyr Zelensky, un ancien comédien de télévision - qui incarnait avec conviction un président à l'écran, il est vrai... Les Russes se demandèrent brièvement de quel bois il était fait. Ils n'eurent pas à attendre longtemps puisque M. Zelensky, visiblement conseillé par des gens aux entrées à l'ambassade américaine, se tourna résolument vers l'UE en vue d'une adhésion tout en organisant les premiers défilés LGBT, les nouvelles couleurs de l'Europe. En 2017, il lança une autre initiative pour rejoindre l'OTAN. Et tout au long de ses années de mandat, il continua à pilonner les enclaves séparatistes de l'Ouest du pays et à s'en prendre aux intérêts russes en Ukraine, au mépris du Protocole de Minsk censé instaurer un semblant de paix.

Qui peut dire, finalement, quand la guerre a réellement commencé?

Poutine, méchant digne de James Bond?

Dans notre époque de grande tolérance, chercher ne serait-ce qu'à comprendre le point de vue opposé est déjà la marque de la trahison. Poutine est méchant, assoiffé de pouvoir et stupide. Pour la plupart des Occidentaux - et leurs dirigeants, ce qui est plus grave - c'est une analyse pleinement satisfaisante pour expliquer l'invasion de l'Ukraine. Elle n'aide en rien, en revanche, à prévoir ce qui l'arrêtera.

Poutine est Président de la Russie après deux mandats de Président et quatre ans passés comme Premier Ministre sous un homme de paille, pour respecter la Constitution. Notre homme suit donc des règles et joue sur le long terme. À mon avis, il est bien moins stupide que ceux qui le qualifient ainsi.

Alors que la crise en Ukraine battait son plein, à l'occasion d'un sommet qui les réunissait tous deux il y a quelques années Poutine discuta d'une sortie de crise à Angela Merkel (cherchant à obtenir l'approbation de l'Allemagne, donc de l'Union Européenne, donc du monde.) Il lui proposa, en échange de son retrait de l'Est de l'Ukraine, la reconnaissance internationale de la souveraineté russe sur la Crimée et la fin du régime de sanctions qui frappait déjà la Russie. "Nein!" répondit la Großmutti du tac-au-tac en guise de négociation. Le volet diplomatique était clos.

Depuis des années, Poutine se présente simplement comme le défenseur des intérêts de la Russie et des Russes. Les différents dirigeants pro-occidentaux qui se succédèrent à Kiev se firent surtout remarquer par leur diatribes antirusses et des prises de positions visant spécifiquement les membres de la minorité russophone d'Ukraine. Poutine leur proposa le passeport russe, et un grand nombre d'entre eux se réfugia en Russie.

La moitié nord-ouest de l'Ukraine est pro-occidentale, la moitié sud-est prorusse. C'est aussi simple que cela, et très visible sur ces quelques cartes.


La potentielle partition de l'Ukraine est déjà visible dans les cartes (Source Washington Post ; cliquez pour agrandir)

Après avoir compris que la diplomatie avec l'UE revenait à parler à un mur, Poutine se contenta d'attendre, patiemment. Le temps jouait pour lui. En Crimée, un référendum de 2014 pour le rattachement de la péninsule à la Russie emporta 96% de oui et 83% de participation en faveur du rattachement, mais il fut rejeté par la communauté internationale - le fameux "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" dépend toujours de qui pose la question.

Fort de l'approbation de sa politique en Crimée, Poutine se contenta de saisir le moment opportun. Que Trump quitte le pouvoir. L'arrivée à la Maison Blanche d'un vieillard sénile et faible. Le désastre du retrait d'Afghanistan. Il sut alors que le temps était venu.

Que veut Poutine? La carte ci-dessus semble assez claire, on peut presque y lire la frontière de partition. Poutine voudra certainement une conférence de paix où il siègera en vainqueur. La reconnaissance de la Crimée comme faisant partie de la Russie. Sans doute un nouveau pays prorusse bordant la Mer Noire. Et, au bout du compte, une Ukraine affaiblie, dénazifiée et finlandisée, avec l'interdiction absolue d'adhérer à l'OTAN. Comme en plus le nouveau dirigeant de l'Ukraine choisi par Poutine se montrera "enthousiaste" de cette nouvelle situation, il justifiera par la même occasion la levée des sanctions internationales contre la Russie.

J'ignore si c'est réellement ce que souhaite M. Poutine. Quant à savoir s'il l'obtiendra, c'est encore incertain. Mais lorsque les Occidentaux vent debout contre la Russie ont affirmé qu'ils ne verseraient jamais le sang d'un seul de leurs soldats pour défendre l'Ukraine, je pense qu'il s'est autorisé un sourire de satisfaction.

Indignation sélective

L'Europe est prise d'une hystérie antirusse. Qu'on cible M. Poutine et sa clique peut se comprendre, mais qu'on renonce à diffuser des films en Russie? Qu'on mette la vodka à l'index? Qu'on licencie un chef d'orchestre parce qu'il est russe? Qu'on prive les athlètes du pays de toute compétition internationale pour des raisons - pour une fois! - sans rapport avec le dopage? Où est la limite?

Je n'ai pas eu le souvenir d'une telle indignation quand les Saoudiens se mirent à bombarder le Yémen en 2014, et ils n'ont jamais cessé depuis. A-t-on cessé de recevoir les émirs? Boycotté l'importation de pétrole, peut-être? Empêché les liaisons aériennes régulières avec l'Arabie Saoudite?

Et quand les Chinois, après avoir détruit le Tibet, s'en prirent aux Ouïghours pour les envoyer dans des camps de concentration, où était l'indignation internationale? Et quand elle a lâché sur le monde une pandémie fabriquée de toute pièce dans un laboratoire de recherche sur les virus à Wuhan? A-t-on vu un rejet des produits fabriqués en Chine? Des sanctions économiques? Le retrait de la diffusion des films produits par Hollywood à Shanghai? A-t-on retiré à la Chine l'organisation des Jeux Olympiques?

L'indignation occidentale, en plus d'être sélective, est deux fois plus hypocrite lorsqu'elle s'accompagne d'accommodements visant à préserver la livraison du gaz russe en Europe. Empêtrés dans leur délire de transition énergétique, les Européens (au premier chefs desquels les Allemands, qui ont volontairement éteint des centrales nucléaires en parfait état de marche le 31 décembre 2021 parce que... Parce que!) dépendent désormais entièrement du gaz russe. Il couvre 40% des besoins du continent et plus de 50% de l'Allemagne, le gaz russe assurant la production d'électricité lors des nombreuses intermittence des sources d'énergie "vertes" comme les éoliennes.

La Russie compte aussi pour 18% des exportations mondiales de blé, et l'Ukraine pour 15%... Nous sommes loin d'avoir vu la fin de la hausse des prix, même sans "boycott économique".

Faiblesse et corruption entraînent des conséquences

L'Ukraine est le pays le plus corrompu d'Europe juste derrière... La Russie. Mais là où les oligarques russes s'enrichissent en détournant à leur profit les intérêts du pays, ceux d'Ukraine se sont contentés de piller le leur et de le vendre au plus offrant. Comme au bon temps des régimes "non-alignés" de la Guerre froide, ils ont oscillé entre l'Occident et la Russie au gré des valises de billets changeant de mains.

L'Ukraine est mal dirigée depuis fort longtemps. Les conséquences sont aussi concrètes que dramatiques, comme on le mesure aujourd'hui. À la décharge des citoyens ukrainiens, leur pays a été la terre d'expérimentation de nombreuses manipulations tant par les services secrets russes qu'occidentaux, et même des ONG de M. Soros, qui pullulent comme des cafards dans un garde-manger moisi. Et lorsque Hunter Biden "travaillait" là-bas, les liens entre le pays et les États-Unis étaient gérés depuis Washington par un certain Joe Biden.

Bien sûr, les innombrables vexations plus ou moins calculées à l'encontre de la Russie ne provoqueront rien d'autre que du mépris de la part de Poutine. La progression des forces russes en Ukraine se paye avec la vie de ses soldats. Aucune interdiction sportive ni économique ne pourra jamais arriver à compenser le prix du sang.

Malgré l'indignité de sa classe politique, la population ukrainienne - disons, celle en faveur de l'intégrité territoriale du pays - fait preuve d'un surprenant courage dans l'épreuve. Que ce soit dans le réveil tardif des autorités qui comprennent qu'un citoyen défendant sa patrie est efficace, ou juste dans celle des missiles Javelins, la bataille d'Ukraine ne sera peut-être pas la victoire facile que la Russie escomptait. Là se situe le principal danger pour Vladimir Poutine. Les sanctions économiques ne pèsent rien, sauf dans la durée. La Russie a besoin d'une victoire rapide. L'obtiendra-t-elle?

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 1er mars 2022

Françoise Thom – Bruits de bottes autour de l’Ukraine – Poutine poursuit sa guerre

Françoise Thom, mai 2021: Ce n'est pas seulement l'avenir de l'Ukraine qui est en cause, mais l'avenir de toute l'Europe"

Tous les pays de l'Europe du Nord, de l'Est et du Sud jusqu'au Bosphore sont en alerte depuis la mobilisation aux frontières de l'Ukraine d'une force russe de 500.000 soldats, offciellement en manœuvre. A cela s'ajoute la mise en place d'un nouveau dispositif de 150.000 hommes, puissamment armés, avec pour objectif évident de replacer dans le giron russe l'Ukraine qui pensait pouvoir s'émanciper de la tutelle post-soviétique en rejoignant l'Europe et l'OTAN.  Un gouvernement ukrainien fantoche est déjà prêt à être installé par le Kremlin qui a déjà rédigé une nouvelle constitution. Celle-ci prévoit le rétablissement de la peine de mort, la mise au pas du pays et l'élimination des éléments hostiles, autrement dit, de l'élite ukrainienne.  Vladimir Poutine dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. On devrait un jour - avant qu'il ne soit trop tard - finir par s'en rendre compte. Les Européens font semblant de croire qu'il s'agit d'un bluff. Cette menace n'est donc pas prise au sérieux et la seule réaction de Paris et de Berlin est de chercher un compromis en menaçant Moscou de vagues sanctions, comme ce fut le cas pour Alexexeï Navaltny.  Le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, est venu à Paris le 17 avril pour y rechercher l'appui de la France et de l'Allemagne, cosignataires des accords de Minsk. Son pays a renoncé à son potentiel nucléaire en signant à la demande des Européens le protocole de Budapest, rendant à Moscou l’armement nucléaire dont il disposait.  Il est reparti de Paris les mains vides. Une attitude commentée, on peut s’en douter dans tous les pays qui se sentent directement menacés et qui ne croient déjà plus en cette Europe qui les abandonne pour s'en remettre désormais aux États-Unis et à l'OTAN.  Le président Trump, de par son attitude pour le moins désinvolte et une absence de vision en politique étrangère, n'a rien fait pendant sa présidence pour consolider le lien Atlantique. On sait ce qui est arrivé à ceux de ses conseillers qui l'ont mis en garde... Son successeur, Joe Biden,  a pour lui d'avoir déjà vécu comme vice-président de telles situations, et, surtout, d'être entouré d'hommes d'expérience. C'est le cas d'Anthony Blinken, le nouveau Secrétaire d'État qui avait déjà été l'un des conseillers à la sécurité nationale du président Bill Clinton. Comme le rappelle Françoise Thom le 19 avril au cours de cette émission sur la Voix du Béarn, Vladimir Poutine devrait s'exprimer le 21 et a convoqué pour le 23 le Conseil de la fédération de Russie. Les seuls pays - pour le moment - qui sont montés au créneau sont la République Tchèque, après les Pays Baltes, la Pologne, la Slovaquie et la Turquie d'Erdogan qui a même été encore beaucoup plus loin...  Au-delà du sort funeste qui menace l'Ukraine et ses habitants, une fois de plus, l'Europe se montre incapable de réagir et de faire front alors qu'elle est très directement menacée. A force d'être pétrie dans ses contradictions, elle est toujours installée dans cette pusillanimité que regrettait déjà Françoise Thom dans une tribune publiée en 2008 (https://www.lemonde.fr/idees/article/...) par le journal le Monde lors de l'invasion de la Géorgie. Cela rappelle Munich à une différence près, au moins, à l'époque chacun comprenait les risques à venir d'une grande guerre avec l'Allemagne. Ayant le choix entre la honte et le désespoir, ils auront finalement les deux... Françoise Thom, agrégé de Russe, est historienne de formation, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Paris-IV-Sorbonne. Elle est également l'auteur de plusieurs livres de référence sur l'URSS et la Russie de Gorbatchev à Poutine.

 

Joe Biden serait prêt à sacrifier l’Ukraine pour tenter de sauver Taïwan

6.06.2021

Joe Biden est prêt à céder totalement l'Ukraine à la Russie, si celle-ci, en contrepartie, renonce à soutenir la prise de contrôle de Taïwan par la Chine. C'est ce qu'a déclaré Yuri Kot, président de l'Association pour le développement de la diplomatie communautaire, rapporte NewsFront, citant NewsUA.

Plus tôt, Viktor Muzhenko, ancien chef d'état-major de l'armée ukrainienne, avait prédit que Kiev perdrait non seulement son débouché sur la mer d'Azov, mais même sur la mer Noire:

"La Russie, sans aucun doute, considère que la question de la mer d'Azov est close pour elle. La Crimée, comme une sorte de porte-avions inamovible, coupe celle-ci du reste de la mer Noire. Et dès que le sud-est de l'Ukraine décidera de faire sécession, alors, en effet, tous les endroits stratégiquement importants de la région seront repris par les Russes. Les Américains, ainsi que l'OTAN, seront automatiquement évincés de cette région et ne pourront que se réfugier bien loin - sur la côte de la Bulgarie, qu'ils occupent encore, ou chez leur partenaire la Turquie. Bien que cette dernière soit parfaitement consciente de tous les risques que cela comporte", a commenté Yuri Kot à propos des propos du général ukrainien.

Les propos de l'homme politique le montrent clairement :

"en principe, l'Ukraine n'existe plus".

"Nous discutons maintenant avec vous d'une sorte d'État fantôme appelé "Ukraine". Dont les habitants veulent partir ! Et c'est l'humeur générale, pas seulement dans l’est du pays. À l'ouest, les gens rêvent dans leur sommeil - ils rêvent que les régions où ils vivent appartiendront aux Polonais, ou aux Hongrois ! Tous ces gens ont déjà leur passeport. L'Ukraine  s'effondre à vue d’œil, sous les yeux de tous !" a dit Kot. Il a souligné que les Ukrainiens attendent terrorisés le moment où Washington les abandonnera à leur sort.

"Beaucoup de politiciens ukrainiens, dans des conversations de couloir, parlent des États-Unis livrant Kiev à Moscou corps et biens. En échange du fait que les Russes ne soutiennent pas l'expansion imminente de la Chine vers Taiwan. Face à tout cela, les hauts responsables politiques vivent dans l'imminence d'une sorte de trahison qui se terminera mal pour eux", a conclu l'expert.

Source en hongrois Vadhajtások / en russe NewsUA

Traduction Albert Coroz pour LesObservateurs.ch

 

L'Ukaine a connu aussi ces tragédies:

Holdomor

Babyn Yar:

Maidan

 

L’Ukraine a publié le 28 décembre 2020 des informations sur Biden qui font l’effet d’une bombe !

Nous n’avons pas pu vérifier l'authenticité de ce document, mais si c'est un faux, nous le retirerons (probablement Youtube le fera avant nous)

L'analyse de la vidéo, ci-dessous, nous vient de Nash Montana :

TRUMPET NEWS, vidéo 1h20

https://www.youtube.com/watch?v=hKDXVo-OKeQ&feature=emb_logo

La vidéo, sous titrée en anglais, dure un peu plus d'une heure, mais elle vaut bien le temps de la regarder. Les enregistrements de Joe Biden s'entretenant avec le leader ukrainien en particulier.

Les documents incriminant les fonctionnaires américains, l'ensemble de l'ambassade des États-Unis et les établissements bancaires américains, impliqués dans la corruption et la dissimulation, ne devraient pas surprendre.

Voici un aperçu de haut niveau de la conférence de presse (et oui, ils ont des témoins - maintenant en détention préventive, des documents, des comptes bancaires, des transferts, des reçus, et oui des appels enregistrés et des vidéos - ils ne partagent pas tout mais vous donnent une idée de ce qu'ils ont).

Tout d'abord, ils décrivent le système utilisé pour blanchir de l'argent via le secteur énergétique ukrainien, principalement le gaz naturel (Burisma) et le charbon (une autre société). Poroshenko (président ukrainien corrompu, ancien président) avait un système élaboré d'entreprises et de comptes parallèles utilisés pour faire passer l'argent (c'est de là que viennent les témoins - ils étaient impliqués dans d'autres pays et ont remis des ordinateurs).

La Burisma a utilisé l'influence de Hunter Biden et de Devin Archers au sein du conseil d'administration pour accélérer la concentration du marché du gaz en Ukraine. Ils ont utilisé la propagande pour vendre au peuple ukrainien... je vous le donne en mille... du gaz et du charbon de Pennsylvanie, et deux autres entités non américaines allaient les anéantir.

Cela leur a permis de gonfler artificiellement les prix. Cela a ensuite permis à Poroshenko d'augmenter artificiellement les tarifs de l'énergie. Ses employés ont alors pris cet argent supplémentaire et l'ont redistribué.

Il a fini dans les poches de ceux qui les avaient aidés - pour les États-Unis, ils mentionnent les responsables d'Obama de manière générale, et explicitement dans le cas de Hunter Biden et Devin Archer: ils ont les documents qui permettent de remonter jusqu'aux curieux paiements de 83'333,33 dollars (que l'informateur protégé a révélés - ce qui lui a valu l'immunité - il ne voulait pas être mêlé à ça - il pensait qu'il ne faisait que blanchir des biens ukrainiens ou russes volés).

Ils citent trois grandes sociétés américaines : Citibank (ils nomment le PDG directement dans le graphique), Morgan Stanley (pas le PDG) et Seneca Holdings (la société de Joe et Hunter Biden). Ils déballent tout.

Ensuite, ils décrivent les systèmes de blanchiment d'argent impliquant l'aide américaine à l'étranger - blanchis de la même manière, mais avec des acteurs différents dans des agences gouvernementales différentes, mais ce sont les mêmes acteurs extérieurs qui déplacent l'argent.

Cela inclut le projet de limoger le procureur (souvenez-vous de Joey B - et bon sang, ils l'ont viré). Nous apprenons tout sur l'implication de George Kent, les femmes. etc. L'ambassade américaine, par l'intermédiaire de ces personnes, dirigeait le bureau des procureurs ukrainiens par le biais de mandats et de pressions financières.

Ils - les gens de l'ambassade Obama - ont ensuite mis en place un plan pour s'assurer que seules les personnes contrôlées par eux étaient embauchées pour remplacer celles que Joey B avait demandé de virer.  La personne présentait les faits lors de la conférence de presse a déclaré que les États-Unis s'étaient immiscés dans les opérations du gouvernement ukrainien, notamment en entravant l'enquête et la poursuite d'activités criminelles en Ukraine - ce qui viole le droit international.

Ils mentionnent spécifiquement que George Kent est maintenant un criminel international, et font le lien avec l'ancienne Chargée d'affaires et la nouvelle dame, dont j'ai oublié le nom. C'est un sujet de très haut niveau, traité plus en détail dans la conférence de presse.

Ils ont des enregistrements de Biden au téléphone (ils ne partagent que des extraits mais il est évident qu'ils parlent du système de blanchiment). Quelques-uns datent de novembre 2016 - Biden y déverse son fiel sur Trump et son équipe de transition et disant qu'ils sont une bande d'idiots et qu'il n'a donc pas besoin de les briefer (je pense qu'il dit cela juste pour empêcher que les informations soient transmises) et donc c'st toujours bon, ils continuent le plan. Puis un autre appel entre Biden et Poroshenko en 2017 (c'est vrai, il n'est plus vice-président - c'est un des nombreux appels passés après qu'il a quitté ses fonctions). Joe Biden rassure Poroshenko en lui disant qu'il est toujours là et que l'opération peut toujours continuer, il exprime son admiration pour lui-même et pour Poroshenko.

Oh, et Biden appelle le président élu Trump "un chien méchant qui court après les voitures sur la route" et ils rient.

Holodomor : lorsque les communistes provoquaient une famine tuant 4 millions de personnes. Personne pour exiger des excuses?

Trois à cinq millions de morts. C'est le lourd bilan de l'Holodomor (qui signifie "extermination par la faim" en ukrainien), la grande famine qui a frappé l'Ukraine entre 1932 et 1933, en pleine ère stalinienne.

Le pays a commémoré ce samedi cet événement tragique. A Kiev, le Président Volodymyr Zelenskiy et la Première Dame Olga Zelenska ont rendu hommage aux victimes en plaçant des bougies au pied de la statue de la "Fille de la faim" - symbole de la famine.

 

 

Ukraine, hiver 1933: enfants abandonnés dormant dans les rues. Rue des Archives/Tallandier

 

 

Cette grave pénurie a été causée par la collectivisation forcée des terres agricoles et la réquisition excessive des denrées alimentaires par le régime communiste, pour les vendre aux autres pays européens.

"Comment est-ce possible d'avoir l'idée de tuer une nation entière ?", s'est demandé Volodymyr Zelensky. "Comment est-ce possible de prendre la dernière bouchée de pain a un peuple, et avec elle, sa dernière once d'espoir ?"

Cette grande famine a été longtemps cachée par l'URSS. [...]

Euronews.com / Lefigaro.fr

 

L’UE donne près de TROIS MILLIARDS D’EUROS aux Mafieux Ukrainiens

mafia-1

   
Une dépêche de l'agence de presse Reuters [cf. lien en bas de page] informe que l'Ukraine va recevoir 600 millions d'euros d'aide européenne, a annoncé jeudi 16 mars 2017 la Commission européenne. Avec ces 600 millions d'euros d'aide supplémentaire, le montant total des prêts consentis à l'Ukraine [que celle-ci ne remboursera jamais] par les Européens depuis 2014 s'élève désormais à 2,8 milliards d'euros.
-
Cette nouvelle enveloppe sera débloquée ce mois-ci ou début avril, dès que les fonds auront été levés sur les marchés, a précisé la Commission. Son président, Jean-Claude Juncker, avait promis en février au Premier ministre ukrainien, Volodimir Groisman, de débloquer les 600 millions d'euros pour témoigner de la solidarité des Européens a l'égard de l'ancienne république soviétique qui cherche à se rapprocher de l'Ouest.
-
Les réactions (éclairantes) des lecteurs de la dépêche Reuters :
-
Olivier : Notre argent pour un dictateur. Sous le régime actuel de Porochenko, tout critique du gouvernement et de ses mesures conduisent directement en prison (ndmg - Petro Porochenko, président ukrainien).
-
Christian Bernard : aide pour les paysans Français en priorité M....!
-
Bert : He allez c'est avec notre pognon...
-
Manix : QUELLE HONTE, cette argent sera probablement détourné...
-
Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
-
Le lien  vers la dépêche Reuters  :
-
https://fr.news.yahoo.com/kiev-va-recevoir-600-millions-deuros-daide-europ%C3%A9enne-142508881--business.html
-

Ukraine – Donetsk et Lougansk sont russes

Donbass-1

   
Michel Garroté - Au plan géographique, ethnique et historique, la partie orientale de l'Ukraine (les régions de Donetsk et de Lougansk dans le Donbass) cette partie n'est pas seulement russophone, mais elle est aussi - et surtout - russe, tout simplement. Pour s'en convaincre, il suffit d'ouvrir un livre d'histoire sur Staline, la Russie et l'Ukraine.
-
J'ajoute que sous la présidence d'Obama, les USA (et le démoniaque magyare Soros) n'ont cessé de provoquer Poutine (photo Obama et Poutine ci-dessus), notamment avec les sanctions économiques, les manoeuvres de l'Otan en Europe orientale et le soutien - militaire et financier - au régime liberticide et corrompu de Kiev, son armée et ses milices. Quant à l'UE et quant aux médias occidentaux, ils se sont alignés sur la politique irresponsable d'Obama en Ukraine, au risque de provoquer une nouvelle guerre mondiale.
-
A ce propos, dans le Courrier International, Laurence Habay, citant le journal russe Kommersant, écrit notamment (extraits remaniés et adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) : Vladimir Poutine a signé un décret sur la reconnaissance des documents d’identité délivrés par les républiques de Donetsk et de Lougansk. Dans l’attente du règlement politique de la situation de différents districts des régions de Donetsk et de Lougansk, la Russie reconnaît les passeports, actes de naissance, de mariage et de décès et les diplômes délivrés sur ces territoires, ainsi que les enregistrements de véhicules de transport, rapporte le quotidien Kommersant.
-
Vladimir Poutine a signé ce décret le 18 février 2017. "Il s’agit de considérations strictement humanitaires", a expliqué Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. Cela permettra aux habitants du Donbass de "se rendre en Russie en toute légalité, et de s’y déplacer en train ou en avion".
-
"Les gens ont besoin de travailler, de gagner leur vie, il leur faut pour cela des documents permettant de franchir la frontière. Grâce à Dieu, ce n’est pas comme avec la Transdniestrie [république russophone de Moldavie], nous avons une frontière commune", a commenté un député russe. En effet, comme l’explique par ailleurs Kommersant, les régions russes d'Ukraine "subissent un blocus économique qui a entraîné la cessation d’activité d’une série d’entreprises.
-
Les personnes en possession de documents d’identité délivrés par les républiques du Donbass traversent déjà la frontière sans encombres. Mais une légende tenace alléguait qu’ils ne pouvaient aller au-delà de Rostov-sur-le-Don. Désormais, cette légende ne courra plus. Ce décret légalise donc la situation. Cela dit, ses conséquences pourraient être importantes si la Russie durcissait la législation migratoire à l’égard des Ukrainiens. Beaucoup de personnes ont rejoint le Donbass russophone en provenance d’autres régions d’Ukraine.
-
Des Ukrainiens radicaux vont jusqu’à alléguer que Moscou aurait délibérément détérioré la situation dans le Donbass et fait le premier pas vers une reconnaissance de l’indépendance des républiques autoproclamées. "Pour moi, c’est une nouvelle preuve de l’occupation russe et c’est une infraction au droit international", a déclaré Petro Porochenko, le président ukrainien [ndmg - Ce type corrompu n'est pas crédible et en plus il se moque de son propre peuple, le peuple ukrainien]. "Et il est tout à fait symbolique que le décret ait été signé pendant la conférence de Munich sur la sécurité", déclare Porochenko,  conférence qui s’est déroulée du 17 au 19 février 2017, ajoute Laurence Habay, dans le Courrier International, citant le journal russe Kommersant (fin des extraits remaniés et adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
-
Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
-
Courrier International :
-
http://www.courrierinternational.com/article/russie-ukraine-le-donbass-en-voie-de-russification
-
Kommersant :
-
http://www.kommersant.ru/
-

Ukraine / Russie – La guerre du Donbass

Donbass-1

   
Je laisse à l’auteur la responsabilité de son interprétation mettant en cause une "certaine idéologie anglo-saxonne" et son présumé "Grand Jeu". Je dirais même plus : je ne partage pas du tout sa théorie sur une "certaine idéologie anglo-saxonne" et son présumé "Grand Jeu". Cependant, je publie des extraits de son analyse de la guerre du Donbass, car elle nous change des analyses colportées par l'ensemble des médias classiques.
-
Sur Polemia, Emmanuel Leroy écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Nous savons, grâce à Madame Victoria Nuland, que les Etats-Unis ont investi 5 milliards de dollars depuis 1991 en Ukraine. Officiellement, cet argent a été investi pour, je cite Mme Nuland, « favoriser la participation citoyenne et la bonne gouvernance… et aider l’Ukraine à devenir prospère, sûre et démocratique ». Il est certain que lorsque l’on vient en Ukraine aujourd’hui, on voit partout la prospérité, la sécurité et la démocratie. Je ne connais pas le détail de l’affectation de ces 5 milliards de dollars, mais j’ai observé que pendant ces années post-soviétiques en Ukraine comme dans d’autres pays de l’ancien Pacte de Varsovie, on avait vu de nombreux pasteurs évangélistes venir convertir les populations, car la propagande religieuse est une des armes qu’utilisent les Anglo-Saxons pour subvertir les esprits.
-
Emmanuel Leroy : Une partie de ces 5 milliards a certainement été utilisée aussi pour transformer les manuels scolaires et les « ukrainiser » afin de favoriser l’émergence d’un sentiment national ukrainien qui se dresserait contre Moscou ou tout ce qui représente l’âme russe. De la même façon, ont dû être financées par Mme Albright, M. Soros et leurs amis des associations culturelles ou religieuses pour développer les sentiments antirusses. Depuis l’élection de Leonid Kravtchouk en 1991 jusqu’à nos jours, c’est-à-dire pendant un quart de siècle, les Américains auraient donc investi 5 milliards de dollars pour arracher l’Ukraine à la sphère d’influence de Moscou. Cet argent aura été employé dans les sphères politiques, religieuses, artistiques et culturelles, économiques, afin d’influencer les esprits et de provoquer des mutations profondes dans la pensée des gens par la réécriture de l’histoire, la désinformation, l’occultation de certains faits ou la déformation de ceux-ci.
-
Emmanuel Leroy : Voilà très exactement la définition de ce que les Américains appellent eux-mêmes le « soft power ». Ce concept, développé dans son livre Bound to Lead par le professeur américain Joseph Nye dans les années 90 du siècle dernier, soutient qu’il est possible d’affirmer sa puissance aujourd’hui par la persuasion et la contrainte douce sans avoir à utiliser d’emblée la puissance militaire ou les moyens de rétorsion. Mais comme les Américains n’ont gardé de leur médiocre mythologie et de leur courte histoire que les bagarres entre les cow-boys et les Indiens, ils ont donc ajouté à ce concept de soft power celui de « smart power » ou pouvoir intelligent, c’est-à-dire une combinaison de la force pure (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie…) et de la contrainte qui peut s’appliquer, par exemple, sous la forme de sanctions économiques comme celles dont souffre la Russie aujourd’hui ou comme les ont subies des pays comme l’Iran ou Cuba et bien d’autres encore.
-
Emmanuel Leroy : Mais ces méthodes de soft power peuvent s’appliquer aussi aux « alliés », je dirais plutôt aux vassaux, c’est-à-dire à des pays comme la France à qui on interdira de vendre des bateaux à la Russie (en violation totale de toutes les règles commerciales et du droit international) et à qui on infligera des sanctions financières colossales, comme l’amende de 9 milliards de dollars imposée à la BNP parce qu’elle avait couvert des transactions commerciales avec l’Iran (interdites par les USA) et au motif qu’elle avait utilisé des dollars pour cela. Bref, comme nous le voyons, ce qu’ils appellent le soft ou le smart power ressemble beaucoup aux méthodes de la mafia où il faut faire beaucoup de révérences au Parrain pour qu’il vous laisse manger votre os dans votre gamelle et qui vous brise les reins si vous l’offensez ou s’il estime qu’il doit vous voler ce que vous possédez.
-
Emmanuel Leroy : Mais revenons à la notion de temps. On disait tout à l’heure que les Américains se vantaient d’avoir investi 5 milliards depuis 1991. Une première impression serait de se dire qu’ils travaillent vraiment sur le long terme et qu’il y a, au Département d’Etat à Washington ou au Pentagone, des hommes et des femmes en place depuis l’élection de George Bush père, qui ont une haine rabique de la Russie et qui continuent, année après année, à porter des coups aux descendants d’Ivan Grozny. Mais cette première impression, même si elle n’est pas fausse, est largement insuffisante pour comprendre la véritable nature des ennemis de toutes les Russies. Nous allons voir tout à l’heure que les prémisses de cette lutte pour la domination du monde, car c’est de cela qu’il s’agit, remontent beaucoup plus loin que les années 90 du siècle dernier, et même bien avant la guerre froide.
-
Emmanuel Leroy : Nous étions en février dernier à Moscou, avec mes amis Xavier Moreau et Nikola Mirkovic ici présents, invités par le prestigieux Institut russe d’analyse stratégiques (RISI) pour une conférence bilatérale franco-russe sur la lutte contre le terrorisme. Dans mon intervention, j’ai tenté de démontrer que la lutte contre le terrorisme nous ramenait inévitablement vers ceux qui en sont les promoteurs et qui utilisent la haine des musulmans salafistes contre tout ce qui n’est pas l’islam pour déstabiliser les sociétés que les USA ont décidé de détruire. J’en veux pour preuve cet extraordinaire aveu paru dans le New York Times du 23 janvier 2016 (je cite) : « Lorsque le président Obama a secrètement autorisé la Central Intelligence Agency à commencer à armer les combattants rebelles de Syrie en 2013, l’agence d’espionnage savait qu’elle aurait un partenaire disposé à aider à financer l’opération clandestine.
-
Emmanuel Leroy : C’était le même partenaire sur lequel la CIA s’est appuyée pendant des décennies pour son argent et sa discrétion dans les conflits lointains : le royaume d’Arabie Saoudite. "Depuis lors, la CIA et son homologue saoudienne maintiennent un accord inhabituel pour la mission d’entraînement des rebelles, à laquelle les Américains ont donné le nom de code de Timber Sycamore. Avec cet accord, selon d’actuels et anciens hauts fonctionnaires, les Saoudiens fournissent à la fois des armes et de grosses sommes d’argent, et la CIA dirige l’entraînement des rebelles au maniement des fusils d’assaut AK-47 et des missiles antichars. Le soutien aux rebelles syriens n’est que le chapitre en cours d’une relation qui dure depuis des dizaines d’années entre les services d’espionnage d’Arabie Saoudite et les Etats-Unis, une alliance qui a traversé le scandale Iran-Contra, le soutien des moudjahidines contre les Soviétiques en Afghanistan et les combats par procuration en Afrique".
-
Emmanuel Leroy : "…'Ils ont compris qu’ils ont besoin de nous, et nous comprenons que nous avons besoin d’eux', a déclaré Mike Rogers, originaire du Michigan, ancien membre républicain du Congrès. "Les hauts fonctionnaires n’ont pas révélé le montant de la contribution saoudienne, bien plus importante que celle des autres nations, au programme d’armement des rebelles contre l’armée du président Bachar el-Assad. Mais on estime le coût total de l’armement et de l’entraînement à plusieurs milliards de dollars".
-
Emmanuel Leroy : Pourquoi parler du terrorisme et de la guerre en Syrie dans une intervention consacrée aux racines de la guerre dans le Donbass ? Eh bien tout simplement parce que ces événements sont liés. Derrière les extrémistes de Praviy Sektor ou les mercenaires polonais, baltes ou anglo-saxons envoyés par le régime fantoche et illégitime de Kiev, il y a les mêmes ONG, les mêmes banques internationales, les mêmes sociétés multinationales, les mêmes « think tanks » que ceux qui opèrent en Syrie, au Yemen ou en Libye aujourd’hui ou qui intervenaient en Tchétchénie et en Géorgie hier, conclut Emmanuel Leroy (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté
-
http://www.polemia.com/les-causes-profondes-de-la-guerre-dans-le-donbass/
-

L’UE va accueillir 100 millions de migrants

Migrants-4

   
A propos des "migrants", RT français écrit (voir lien vers source en bas de page) : Le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijjarto a qualifié de "chantage" l'amende de 250.000 euros par personne, suggérée par la Commission européenne pour les pays refusant des réfugiés, jugeant que cette proposition était "inacceptable et non-européenne" (Note de Michel Garroté - de son côté, l'ONU demande, le 18 mai 2016, un demi-milliard de dollars supplémentaires, soit 500 millions, pour loger 2 millions de réfugiés...). M. Szijjarto, qui s'exprimait à Prague à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe de Visegrad, a affirmé que "le concept des quotas est une impasse". "Je voudrais demander la Commission de ne pas s'engager dans cette impasse", a-t-il ajouté.
-
RT français : Environ 127 millions de personnes seraient concernées par une éventuelle libéralisation du régime de visas. Cela concerne la Turquie, l’Ukraine, la Géorgie et le Kosovo, et ce dans un contexte difficile dû à l’afflux de migrants. Cette mesure, sur laquelle la Commission pourrait se prononcer fait débat, l’Europe faisant face à un flot de migrants discontinu en provenance de Turquie. Ainsi, certains pays comme l’Allemagne et la France s’inquiètent d’un possible accroissement de ces flux en provenance de ce pays qui fait lui-même face à une lourde crise migratoire, et cela malgré l’accord conclu entre la Turquie et l’UE dans ce domaine. A cela s’ajoute la question des déplacés kurdes dans le Sud-Est du pays qui pourraient dès lors entrer dans l’Union sans visa.
-
RT français : Plus précisément, la Turquie, qui dispose d’une population de 75 millions d’habitants, se retrouverait avec un accès pour ses citoyens pouvant aller jusqu'à trois mois sans nécessiter de visa pour l’ensemble de l’espace Schengen. Cela alimente la controverse, alors même que le pays n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis de l’UE en matière de mise en place de 72 mesures demandées par Bruxelles, comme l’accès sans discrimination au territoire turc pour tous les citoyens de l’Union, dont ceux de Chypre. C’est justement sur ce point que la Commission devrait se prononcer. Mais sans beaucoup de surprise, elle devrait proposer d’inclure la Turquie sur une liste comprenant l’Ukraine, la Géorgie et le Kosovo.
-
RT français : La Commission avait déjà proposé de lever cette obligation pour les citoyens ukrainiens, pays de 45 millions d’habitants ou la situation demeure là aussi instable. Ce sont donc quatre nouveaux pays qui pourraient se voir offrir une chance de bénéficier de cette exemption d’obligation de visa, et ce alors même que les problèmes dus au flot de migrants dans l’espace Schengen ne sont toujours pas résolus. Alors que l’Allemagne a accueilli plus de 1 million de réfugiés en 2015, le couple franco-allemand souhaiterait freiner le nombre de migrants arrivant sur le territoire de l’UE. Les deux pays ont proposé une nouvelle procédure permettant de rétablir pour six mois un système de visas pour les pays non-membres, ce que la Commission a refusé, conclut RT français (voir lien vers source en bas de page).
-
De son côté, Francesca de Villasmundo, dans médias-presse.info, toujours à propos des "migrants", écrit (voir lien vers source en bas de page) : « En général, on s’attend à une augmentation du nombre de migrants qui essayent de rejoindre l’Union Européenne. En Libye, ils sont 800 mille dans l’attente du départ », est-il écrit dans un rapport d’Europol-Interpol sur le trafic d’êtres humains publié aujourd’hui. Selon une estimation approximative contenue dans le rapport, le trafic de migrants vers l’Europe en 2015 a rapporté aux filières clandestines entre 5 et 6 milliards de dollars. Le million d’immigrés entrés illégalement sur le territoire européen ont payé les trafiquants entre 3200 et 6500 dollars en moyenne par voyage. Ce sont les réseaux criminels qui gèrent et facilitent 90% des flux de migrants à l’assaut de l’Europe.
-
Francesca de Villasmundo : Cette réalité, d’après les enquêteurs, est comparable à une multi-nationale du crime, étant donné qu’elle implique des suspects originaires de plus de 100 pays différents, avec une structure formée d’une série de chefs qui coordonnent les activités le long des routes migratoires, d’organisateurs qui gèrent les activités au niveau local à travers des contacts personnels et de simples agents. En règle générale, les trafiquants ont souvent déjà un passé criminel.
-
Francesca de Villasmundo : Les clandestins qui voyagent vers le vieux continent, continue le rapport, sont vulnérables à l’exploitation sexuelle ou professionnelle, utilisées comme moyen pour repayer leurs dettes envers les mafieux. Par ailleurs, toujours selon le dossier, il existe un risque en nette augmentation que des combattants terroristes puissent utiliser les vagues migratoires pour rentrer en Europe : « Les terroristes peuvent utiliser les ressources des trafiquants pour rejoindre leurs objectifs.
-
Francesca de Villasmundo : Il y a un risque grandissant que les « foreign fighter  » utilisent les flux migratoires pour rentrer dans l’UE ». Selon les deux agences de sécurité, Europol et Interpol, « on doit s’attendre à une diversification des routes migratoires parce que les trafiquants adaptent leurs méthodes par rapport à l’augmentation des contrôles (de la part des autorités) » et trouvent de nouvelles voies pour rejoindre les pays européens.
-
Francesca de Villasmundo : Qu’on se le dise, tous ces bien-pensants, bobos gauchos pacifistes ou violents No-borders,  ecclésiastiques bon teint et laïcs vénérables, mondialistes idéologiques, qui préconisent l’ouverture des frontières et l’accueil non-stop des immigrés en Europe sont les meilleurs atouts et alliés objectifs de ses terribles réseaux criminels, composés de trafiquants d’esclaves et autres mafieux, qui exploitent toute la misère humaine du tiers-monde pour leur plus grand profit, conclut Francesca de Villasmundo (voir lien vers source en bas de page).
-
Michel Garroté
-
https://francais.rt.com/international/19998-union-europeenne-sapprete-extracommunautaires
-
http://www.medias-presse.info/danger-800-000-migrants-rassembles-en-libye-prets-au-depart/54567
-

Generous Swiss Taxpayers to Hand Ukraine $350 Million

Including $200 million in cash !

Ukraine's President Petro Poroshenko had a meeting with President of Switzerland Johann Schneider-Ammann, during which they agreed on the provision of $200 million in additional assistance to replenish Ukraine's foreign exchange reserves.

The president of Ukraine thanked the Swiss government and people for the humanitarian and financial assistance in the amount of approximately $350 million, the Ukrainian president's press service reported on its website on Friday.

Source

 

Merci à Pierre H.

La CIA travaille à déstabiliser et à nazifier l’Ukraine depuis 1953

Il ne peut y avoir aucun mouvement extrémiste qui ne soit exploité, tôt ou tard, par les puissances dominantes. C’est d’une telle évidence que l’on peut s’étonner que l’on puisse parler de théorie du complot à ce sujet. Il est tout aussi évident que pour un empire hégémonique, c’est une nécessité que de prendre en main l’organisation de ces mouvements, voire les créer, et planifier leurs actions en vue d’une utilisation plus efficace. Le contenu des documents déclassifiés n’est donc qu’une confirmation de ce que l’on savait déjà.

Suite

 

Merci à Pierre H.

Pour l’instant le vainqueur c’est Poutine

  Poutine-1

 
La situation stagne en Syrie ; elle stagne en Ukraine ; et elle dégénère en Europe, avec le flux non-interrompu de clandestins musulmans affublés du nom de "migrants". Ni le nihiliste inculte Obama, avec son islamo-gauchisme suicidaire, ni les eurocrates vendus aux califes riches à milliards, n’ont jamais été désireux de régler la crise syrienne ou la crise ukrainienne. Pourquoi ? D'abord, parce qu'Obama favorise les deux branches de l’islam en même temps ; d'une part, la branche sunnite, y compris l’Etat Islamique ; et d'autre part, la branche chiite, y compris l’Iran théocratique.

 
Obama fait cela car il veut détruire l’Occident - qu'il déteste - d’ici son départ de la Maison blanche, dans plus d'un an, soit en janvier 2017. Ensuite, parce que l’Union Européenne, comme le Conseil de l’Europe, ont clairement choisi, depuis longtemps, de coopérer avec les musulmans religieux, au détriment des musulmans laïcs réformateurs. Et l’Union Européenne, comme le Conseil de l’Europe, ont signé des accords avec de hauts dignitaires islamiques, accords qui mettent fin à l’islam des dictateurs laïcs au profit de dictateurs religieux musulmans intégristes.

 
Ainsi, l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe s’indignent face à Bachar al-Assad, mais ils s’alignent sur l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, trois pays pourtant vecteurs d'une forme d'islamisme qui inclut l'instauration universelle de la charia. Poutine, en revanche, avec son intervention militaire au pays de Bachar al-Assad et avec le rôle désormais incontournable qu'il joue au Proche et au Moyen Orient, compte bel et bien mener une négociation à la fois secrète et conjointe, sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran. Et il est en position de force pour y parvenir.

 
Michel Garroté, 9 décembre 2015
   

   

Ukraine – Pourquoi la France s’est trompée (Xavier Moreau)

 

 

Les lecteurs de Médias Presse Info connaissent déjà les vidéos de Xavier Moreau, analyste politico-stratégique installé à Moscou.

Cette fois, c’est avec un livre que Xavier Moreau tente d’expliquer comment l’Ukraine a basculé dans une escalade sanglante le 21 février 2014 et, surtout, comment, au mépris de ses propres intérêts, la France s’est alignée dans ce dossier sur les Etats-Unis.

Comment les diplomates français ont-ils pu méconnaître à ce point la réalité historique et humaine de l’Ukraine ? Comment les Occidentaux ont-ils pu croire que Viktor Ianoukovitch signerait l’accord d’association avec l’Union européenne, sans le prêt de 15 milliards de dollars qui lui avait été promis ? Comment les Occidentaux ont-ils pu croire que la Russie abandonnerait Sébastopol et la Crimée? Comment les Occidentaux ont-ils pu croire que la Russie continuerait à financer l’Etat ukrainien en lui accordant un prix du gaz préférentiel ? Comment les Occidentaux ont-ils pu croire que les habitants de l’Ukraine russophone accepteraient de renoncer à leur histoire et à leur langue ?

Pour répondre à ces questions et expliquer cette manipulation, Xavier Moreau nous entraîne dans les coulisses de cette crise, et cite abondamment Alexandre Soljenitsyne pour en comprendre les origines et les falsifications de l’Histoire. Xavier Moreau met en évidence le rôle des Etats-Unis dont la ligne géopolitique a été exposée par Zbigniew Brzezinski. Il est indispensable de connaître l’action des fondations américaines en Ukraine et en Europe de l’Est, notamment celle de Georges Soros, pour comprendre la révolution de Maïdan.

Ce livre regorge d’éléments surprenants, comme la publication par le journal Haaretz d’un article relatant l’épopée de l’unité des « casques bleus de Maïdan », commandée et composée partiellement par des vétérans de Tsahal. Le rôle particulier du sénateur américain John McCain est dépeint avec force détails. Bernard-Henri Lévy n’est pas oublié.

Cet ouvrage se révèle bien utile pour mesurer les véritables enjeux du conflit ukrainien.

Ukraine – Pourquoi la France s’est trompée, Xavier Moreau, éditions du Rocher, 185 pages, 18,90 euros

A commander en ligne sur le site de l’éditeur

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

MSF a été banni de l’est de l’Ukraine, accusé d’espionnage et de trafic de médicaments

 

Le ministère de la Sécurité de la République autoproclamée de Donetsk a accusé l’organisation internationale humanitaire Médecins sans Frontières d’espionnage et de contrebande de médicaments, a annoncé DAN, l’agence de presse officielle de Donetsk.

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)