Les chiffres de l’asile augmentent avec constance. Quelque 30'000 nouvelles demandes sont estimées pour 2024. Parmi les candidats, de nombreux Maghrébins délinquants qui volent, cambriolent et créent des conflits incessants dans les centres d'accueil.
En 2023, 1,25 million de migrants ont demandé l’asile dans l’Union européenne, y compris le Royaume uni. C’est le chiffre le plus haut depuis 2015.
1,1 million de personnes ont obtenu une protection temporaire et 1,1 million de nouvelles demandes ont été enregistrées dans le même temps, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2022.
Près d’un million de demandeurs d’asile étaient en attente d’une décision dans l’UE à la fin de l’année.
Au cours de la même période, Frontex a enregistré 385’000 entrées illégales, soit une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente.
Les ressortissants de la Tunisie, du Maroc et de l’Algérie n’ont presqu’aucune chance de recevoir l’asile. Cela ne les empêche pas de venir très nombreux en Europe et d’être fort représentés -notamment les Algériens- dans la petite délinquance. En Suisse, les cantons s’en plaignent depuis plusieurs années.
Selon la NZZ du 11 mars 2024, la criminalité des Maghrébins augmente massivement dans de nombreux cantons. Jusqu'à 90 pour cent des délinquants sont originaires d'Afrique du Nord.
Nomades, ils voyagent à travers l'Europe et ont souvent des dossiers d'asile ouverts dans plusieurs pays, font des allers et retours, y compris en Suisse. Ils commettent principalement des vols, soit des délits mineurs qui les conduisent à être relâchés rapidement.
Dans ce même article, Michael Leupold, commandant de la police d’Argovie observe: «Les frontières méridionales et orientales devraient être plus contrôlées, comme nous l’avons fait en 2016.» Selon lui, il existe dans certains lieux une collusion entre les acteurs de la criminalité et du terrorisme.
Mi-mars 2024 encore, la coprésidente de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police Karin Kayser-Frutschi confirme que «dans toute la Suisse, les délits commis par des demandeurs d’asile maghrébins augmentent. Nous sommes proches du point de basculement.» Ces visiteurs remuants créent des problèmes semblables dans plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne.
Parallèlement, les centres fédéraux d’asile doivent faire face à des conflits et des violences en forte augmentation provoqués principalement par la même population.
Tenter d’adoucir les mœurs coûte cher: 100 postes à plein temps ont été créés depuis février 2021. Une aumônerie musulmane rémunérée est aussi censée contribuer à la paix sociale. Et plus compliqué encore: une collaboration est intensifiée avec les médecins spécialisés dans les addictions.
Enfin, le ministre de l’asile Beat Jans compte sur la procédure de renvoi en 24 heures qu’il a instaurée pour les demandes sans perspective de succès, et sur des accords- souvent onéreux- pour que les pays d’origine reprennent leurs ressortissants. Il compte entamer des négociations avec le Maroc notamment qui permettrait l'organisation de renvois forcés par vol spécial ainsi que la possibilité de renvois par voie maritime.
En Suisse en 2023, 30'223 ont demandé l’asile, soit plus 23% par rapport à l’année précédente.
Quelles nationalités sont surtout représentées? Par ordre décroissant: des Afghans, des Turcs, des Erythréens, des Algériens et des Marocains, soit principalement des hommes jeunes et musulmans.
Sur près de 27'000 demandes traitées, 25,7% ont reçu l’asile
Mais 54,4% dont l’asile a été refusé ont obtenu le droit rester car leur renvoi impliquerait une mise en danger. Cette disposition (admission provisoire réfugiés) concerne surtout les personnes originaires de pays en guerres ou en conflit (Syriens, Afghans, Somaliens, etc.)
Pour 2024, le SEM table sur environ 30 000 demandes d'asile (+/-3000).
Les mineurs non accompagnés affluent
Les candidats au départ pour l’Europe ont compris quels bienfaits juridiques et sociaux les mineurs obtiennent. Ceux-ci se pressent donc toujours plus nombreux en Europe. A Genève, leur nombre a augmenté de 75% en 12 mois. Le coût là aussi est très élevé.
En revanche, Beat Jans a annoncé que le délai d’attente pour le regroupement familial des personnes admises provisoirement devrait être réduit de 3 à 2 ans pour respecter un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme.
Comme c’est le cas depuis des années, Confédération et cantons recherchent avec opiniâtreté de nouvelles structures d’accueil.
Les migrants s’adaptent
Selon le site de l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF), près de 12'500 personnes entrées illégalement en Suisse ont été interpellées entre janvier et fin juin 2024, soit moins que les 17'800 du premier semestre 2023. Le déplacement des routes migratoires est en cause, notamment la réduction du nombre de débarquements dans le sud de l’Italie. Les mesures prises par Giorgia Meloni ont permis de les réduire de moitié.
Les «migrants» et leurs passeurs choisissent désormais de préférence l’Espagne, la Grèce et Chypre, celle-ci se révélant totalement dépassée. Les deux autres ne sont que débordés.
C’est l’immigration clandestine en provenance d’Afrique qui explose en Espagne : entre janvier et août 2024, plus de 31’000 migrants en situation irrégulière sont arrivés, soit 66,2 % de plus qu’au cours de la même période l’année précédente. La plupart sont arrivés par la mer à bord d’un millier de petites embarcations.
L’UDC propose ses remèdes
L’UDC a lancé en mai dernier son initiative «Stop aux abus dans le domaine de l’asile! (Initiative pour la protection des frontières)»
Ses demandes principales :
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Surveillance et contrôles systématiques aux frontières. L’entrée n’est autorisée que si un titre de séjour valable ou une autre autorisation d’entrée est délivré.
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Pas d’entrée et pas d’asile accordés aux personnes qui entrent en Suisse via un Etat tiers sûr.
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Pour les « vrais » réfugiés persécutés dans leur pays, fixation d’un contingent maximum de 5000 personnes.
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La Confédération en collaboration avec les cantons s’assure que les personnes entrées ou séjournant illégalement en Suisse quittent le pays dans un délai de 90 jours.
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Les personnes dont la demande d’asile a été rejetée n’ont plus droit à l’admission provisoire et doivent donc quitter la Suisse.
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Les immigrés clandestins n’ont plus droit aux prestations sociales.
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Si le peuple accepte l’initiative, mais que le Conseil fédéral estime que le texte est incompatible avec un accord international, il le renégocie. S’il n’y parvient pas dans les 18 mois, la Suisse dénonce l’accord.
Pour en savoir plus sur l’analyse du parti: Document de fond de l’Union Démocratique du Centre, juillet 2024
L’immigration agite la plupart des pays européens. Parallèlement, l’islamisation s’étend.
Dans les deux prochains articles : l’exemple du Royaume uni et de l’Allemagne et une liste de mesures prises par une série de pays.