Par Lorenzo Quadri, conseiller national tessinois.
La camarade Simonetta Sommaruga l'avait déjà annoncé en juin au Conseil national et ne manquera pas de nous le rappeler : La Suisse doit aider l'Italie dans la gestion des clandestins.
Vous avez compris l'allusion ? Ce ne sont pas les pays de l'UE qui doivent aider l'Italie. Ces derniers, en fait, se sont tout de suite défilés. (...)
L'Italie, volontairement, n'enregistre pas les clandestins afin de les laisser libres d'aller demander l'asile dans un autre pays sans être ensuite obligée de les reprendre. Alors, ce sont les Suisses, comme d'habitude, qui doivent aider l'Italie. Ces Suisses, toujours redevables alors qu'à eux, on ne doit jamais rien.
Le résultat de cette géniale organisation est qu'évidemment, "il faut" ouvrir de nouveaux centres pour les requérants : pour aider l'Italie qui, en remerciement, nous a inscrit sur les listes noires.
Il va de soi que personne ne veut de ces centres près de chez soi au vu des problèmes engendrés par ces pseudos réfugiés, quasiment tous de jeunes hommes seuls. Par conséquent, ces centres, on les impose, tout simplement. Le cas de Losone est exemplaire : les travaux de transformations de l'ex-caserne en centre "provisoire" (exemple classique de provisoire/permanent) ont commencé avant que le Tribunal fédéral ne prenne une décision sur l'effet suspensif demandé par le trouble-fête Ghiringhelli. On connaît tous aussi l'histoire de la villa d'Oesingen (SO) achetée par la commune pour la transformer en centre d'asile.
Le dernier diktat en date s'est abattu ces derniers jours sur la localité touristique de Laax (GR) : elle devra accepter le réaménagement d'un hôtel en centre d'accueil pour requérants. La commune s'est défendue par tous le moyens contre cette éventualité, mais a elle perdu.
On peut facilement imaginer à quel point une structure de ce type peut être bénéfique pour l'attractivité touristique d'une ville. Mais les Suisses sont obligés d'accepter...
Alors que les pays de l'UE, comme la France, réclament à corps et à cris de fermer les frontières avec l'Italie, [que l'Autriche les renvoie, ndt], la camarade Sommaruga insiste : "Nous devons aider l'Italie".
Au mois de juillet dernier, les gardes frontières de la Région IV a arrêté mille clandestins. Le record du siècle. Cela démontre à quel point la pression est forte et par conséquent, à quel point il est nécessaire de renforcer la surveillance aux frontières.
Mais, naturellement, comme nous devons nous ouvrir.....
LORENZO QUADRI
Source en italien (trad. pour lesobservateurs.ch D.Borer)