Par Bruno Besomi (photo), candidat au Grand Conseil tessinois (Lega dei Ticinesi)
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Après les besoins physiologiques primordiaux (ceux liés à la survie), le
![pyramide_maslow](http://www.lesobservateurs.ch/wp-content/uploads/2015/02/pyramide_maslow-150x150.gif)
psychologue américain Abraham Maslow, dans sa
fameuse pyramide des besoins (ci-contre), a placé au second rang le besoin de sécurité des individus.
Mais la sécurité est-elle encore garantie dans notre pays ? Avec quels moyens ? Tous les partis à l'unisson défendent ce sacro-saint principe.......par des paroles, mais les actes suivent-ils ? Face à l'escalade des menaces connues et surtout face aux nouvelles menaces, avons-nous encore la capacité de maintenir l'ordre et de défendre notre réputation historique de pays sûr et protégé ?
Une fois ces questions posées (et nous avons le devoir de les poser), il nous faut quelques réponses claires que chaque citoyens est en droit d'attendre d'un pays civilisé et à l'avant-garde.
Selon les dernières statistiques diffusées par la Confédération, 2013 a été une année heureuse, si l'on veut : moins d'infractions au code pénal, moins de vols et de hold-up, diminution des délits imputés à des mineurs ou à des requérant d'asile et un niveau en baisse des délits violents.
Mais où en est-on avec le terrorisme ? La France, au début du mois de janvier, a vécu des jours d'angoisse et de terreur et a du compter ses morts; la liberté d'expression a été piétinée impitoyablement avec un sang froid qui donne le frisson. Le gouvernement a su réagir rapidement pour soigner les symptômes du mal mais les racines sont encore là et pourraient produire de nouvelles pousses en France mais aussi dans notre pays. Tout le monde est d'accord pour reconnaître que la prévention a été faible et inefficace, car tout aurait vraiment pu être évité par des contrôles plus minutieux, une surveillance accrue des présumés terroristes, qui, d'ailleurs, étaient bien connus de la justice. Pour débusquer les terroristes avant qu'ils puissent frapper, les rondes de Securitas ne suffisent pas. Il faut un équipement et une organisation au niveau fédéral composés de personnes compétentes et de technologies avancées. Pour surveiller un suspect 24h/24h, jusqu'à 25 policiers sont nécessaires !
Nous devons, en plus, contrôler les déplacements des personnes par air, mais surtout par terre, durcir les mesures contre l'immigration clandestine et tenir à l'oeil tous les moyens de communications, les téléphones, les portables et internet. Et les accords de Schengen ? Dans quelle mesure nous mettent-ils en danger ? Peut-être devrions-nous avoir le courage de durcir les contrôle aux frontières pour le bien de notre population.
Et c'est là que le bât blesse.
Pour se protéger du terrorisme, devons-nous accepter un état policier qui, inévitablement, pourra mettre son nez dans la vie de personnes totalement honnêtes et bien intentionnées ? Par exemple, le système d'interception ou l'utilisation des données biométriques, indispensables pour lutter contre la criminalité organisée et le terrorisme, ne peuvent devenir un instrument de surveillance de masse, l'occasion de recueillir et de diffuser des informations non pertinentes suite à des investigations.
Au vu de la complexité des mesures à prendre, il faudra étudier des solutions viables et intelligentes applicables également en Suisse, et comme on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre, tout devra être pesé et pensé en termes acceptables pour garantir le respect et la protection des citoyens, deux conditions qui, jusqu'à maintenant semblaient incompatibles; mais si on confie la mise en place de ces mesures à des personnes vraiment compétentes, le respect et la protection des citoyens pourraient parfaitement être conciliables, il suffit de le vouloir !
L'Etat doit se mettre à la recherche de solutions, mais attention, le temps nous est compté, la tension monte, les nerfs sont à vif et font mal pour un rien !
Bruno Besomi
Candidat au Grand Conseil tessinois (Lega dei Ticinesi)
Source en italien (trad. D. Borer)