Le Conseil de l’Europe, creuset de l’idéologie victimaire

Autopsier les ravages du racisme et de l’intolérance de nos sociétés et imaginer les mille et une manières d’adoucir le sort des victimes, telles sont les objectifs de l’ECRI, émanation du Conseil de l’Europe. Des victimes qui ne méritent pas l’ombre d’une critique.

Alain Berset vient d’être nommé secrétaire général du Conseil de l’Europe.

Dans quelle genre d’institution Alain Berset, nouveau secrétaire général, va-t-il œuvrer?  Le Conseil de l’Europe a pour priorités la protection et la promotion des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit dans les États membres «et dans le monde entier» par des accords intergouvernementaux de droit international contraignants.

L’élection d’Alain Berset m’a rappelé la découverte en 2014 d’une émanation de ce Conseil: la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI).

Le racisme et l’intolérance! Depuis qu’on a découvert leur ampleur dans les démocraties, le champ d’études est infini! Toute l’Europe consacre un temps fou et un argent incalculable à répertorier les tourments de nos victimes qui sont aussi nos minorités. Et très nombreux sont les chercheurs qui vivent de cette activité, souvent baignés dans le moule universitaire. Ils copient-collent le saint catéchisme avec une petite originalité personnelle… Cette activité à laquelle des musulmans prosélytes participent en nombre promet de fructueuses carrières.

Pour faire comprendre la gravité des maux, des commissaires politiques de l’ECRI se rendent chaque année dans quelques-uns des 46 pays membres, chaque inculpé passant sous la loupe tous les cinq ans. Les enquêteurs dressent un acte d’accusation d’une quarantaine de pages qui recensent les calamités infligées aux victimes, assorties de «recommandations»: amélioration de la législation, resserrement des filets sociaux, formations et autres idées modernes et progressistes destinées à enrichir le bien-être des immigrés, migrants, musulmans, harcelés, blessés du racisme… Et bien sûr LGBT qui comme il est d’usage prennent une place totalement ahurissante dans la tête et les « ECRI » des rapporteurs.

Quelques failles helvètes

La dernière enquête qui autopsie la Suisse date de 2019.

Depuis quelque temps, l’ECRI se penche sur les victimes du «tsiganisme», un racisme et des discriminations spécifiques aux Yéniches et aux Roms. En Suisse, «il semble y avoir une augmentation des manifestations d’intolérance envers les Roms, les Yéniches et les Sintés/Manouches, y compris dans le discours politique et sur internet.» Leur vil traitement est dû à la mauvaise volonté des autorités qui pourraient, nous dit la commission, si facilement multiplier les aires de stationnement et considérer leur caravane comme un logement.

Non seulement nous discriminons, mais l’ensemble des victimes fait l’objet de «discours de haine», qu’il importe de traquer sans faiblir. Le mot haine, les défenseurs de ces affligés l’adorent. Ils le préfèrent de loin à «préjugé» ou «critique», mots qui pourraient affaiblir le réquisitoire.

Les anges gardiens de la population figurent parmi les grands coupables. En Suisse, «le racisme institutionnel et structurel persiste au sein de la police.»  Un organe indépendant des forces de l’ordre et du parquet devrait être créé pour enquêter sur les allégations de discrimination raciale et de comportements «à motivation raciste» de la part des policiers. Ceux-ci doivent être étroitement contrôlés, toute dénonciation prise en compte, leurs activités enregistrées et rendues publiques. Des formations au «profilage racial» et aux «crimes de haine» s’imposent.

L’ECRI observe également «une forte augmentation des discours d’intolérance à l’égard des musulmans, notamment dans les médias».

Toute analyse critique de l’islam et des islamistes est considérée par ces bienpensants comme une forme de racisme et d’islamophobie. En Occident, les musulmans militants sont entre autres devenus les meilleurs défenseurs de la liberté religieuse. Dans les pays régis par l’islam, les meilleurs défenseurs de cette liberté sont derrière les barreaux.

Pour adoucir le sort de l’ensemble des réfugiés, il serait bel et bon, note L’ECRI, de modifier la loi suisse sur l’asile «pour créer davantage de catégories de personnes admissibles au regroupement familial». Les commissaires considèrent aussi que l’intégration serait facilitée si ces personnes obtenaient plus rapidement la citoyenneté et les droits afférents. Quant à la naturalisation, c’est «un facteur important de l’amélioration du bien-être des migrants».

Lors de chaque rapport, la Commission choisit parmi les multiples manquements du pays examiné deux priorités à mettre en place dont elle vérifie la réalisation deux ans plus tard.

Pour la Suisse, il s’agissait d’augmenter les centres de conseil et de plaintes relatifs aux discriminations et au racisme par un arrosage financier nouveau, plus digne de leur action (à vrai dire assez modeste). Et d’accorder un statut de séjour régulier aux personnes qui ne peuvent pas être renvoyées dans leur pays après une période maximum de six ans.

En 2021, à l’échéance des deux ans, les valeureux justiciers ont constaté que ni l’une, ni l’autre de ces priorités n’a été mise en place par la Suisse. Celle-ci ne perd rien pour attendre, la traque est sans fin.

Les causes prioritaires du rapport 2023

Le rapport annuel 2023 du Conseil se penche sur trois grandes causes: la situation des personnes déplacées par la guerre et d’autres situations, la montée de l’antisémitisme et la prise de «mesures énergiques pour combattre le racisme et la discrimination envers les musulmans dans toute l’Europe».

Cartains pays par exemple annoncent vouloir expulser les délinquants et sympathisants du terrorisme. Ils ont tort, affirment les commissaires, ils froissent ainsi l’ensemble de la communauté: «La mise en œuvre de lois ou de politiques antiterroristes ou anti-extrémistes a également continué d’avoir des effets négatifs sur les personnes musulmanes ou perçues comme telles.»

Les agressions commises au nom d’Allah, parfois atroces, les émeutes, la police des moeurs, le « vote musulman » que rechechent -et trouvent- de plus de plus de politiciens… les maux de l’expansion musulmane se multiplient. Les commissaires politiques hélas ne voient rien, n’entendent rien, ne disent rien.

Des discriminations étonnantes sont relevées dans le rapport 2023, celles des soignants. Des patientes ou patients musulmans «ont pu avoir du mal à obtenir un rendez-vous médical ou les soins médicaux dont ils avaient besoin». Et pire encore: «de nombreuses personnes musulmanes, en particulier des femmes, ont eu le sentiment d’être traitées de manière irrespectueuse et discriminatoire par le personnel médical qui aurait laissé entendre que leurs symptômes étaient d’une manière ou d’une autre d’origine culturelle».

Pour nos fins limiers, «le discours public anti-immigrés et parfois anti-musulmans a considérablement augmenté, en présentant les nouveaux arrivants comme une menace pour la sécurité nationale ou l’identité nationale».

Les régimes démocratiques affiliés à l’ECRI s’en voudraient pour leur part de faire la moindre critique des «migrants». Donc, pas de formation annoncée pour les réfugiés arrivés de pays dont l’intolérance, le patriarcat et les discriminations sont légendaires. Pas la moindre crainte non plus que ces caractéristiques de l’islam s’inscrivent dans nos sociétés par le biais, entre autres, des Frères musulmans.

Les silences de la commission

La grande majorité des Européens qui ont cru évoluer dans les sociétés les plus égalitaires de la planète, se demandent en quoi des acteurs lointains de l’esclavage et de la colonisation remettent en question cette réalité.

Il est pourtant nécessaire qu’ils soient rééduqués, selon la Commission et ses innombrables alliés, afin de recevoir dignement les nouveaux venus… Y compris ceux qui ont évolué au cours des siècles et aujourd’hui encore dans des sociétés aux écrasantes et islamiques discriminations.

C’est ainsi que cette idéologie procède à une extraordinaire inversion qui transforme les minorités en victimes. On aura compris que sans en reprendre toute la saveur totalitaire, elle rejoint les « wokes » dézingueurs de l’Occident dans leur «épopée de la déraison». «Et c’est efficace dans une société de flagellants! De défenseurs des droits de chacun, les woke se transforment en accusateurs publics, en prétendus penseurs dont la principale ficelle est de se lancer dans des indignations surjouées.»* Et gare aux islamophobes, LGTIphobes (dixit l’ECRI) , racistes et opposants à l’immigration sans contrôle qui osent s’élever contre les nouveaux dogmes.

* Jean Romain et Jean-Claude Pont, « L’Occident malade du wokisme. Une épopée de la déraison » (2024)

Françoise Thom – Bruits de bottes autour de l’Ukraine – Poutine poursuit sa guerre

Françoise Thom, mai 2021: Ce n'est pas seulement l'avenir de l'Ukraine qui est en cause, mais l'avenir de toute l'Europe"

Tous les pays de l'Europe du Nord, de l'Est et du Sud jusqu'au Bosphore sont en alerte depuis la mobilisation aux frontières de l'Ukraine d'une force russe de 500.000 soldats, offciellement en manœuvre. A cela s'ajoute la mise en place d'un nouveau dispositif de 150.000 hommes, puissamment armés, avec pour objectif évident de replacer dans le giron russe l'Ukraine qui pensait pouvoir s'émanciper de la tutelle post-soviétique en rejoignant l'Europe et l'OTAN.  Un gouvernement ukrainien fantoche est déjà prêt à être installé par le Kremlin qui a déjà rédigé une nouvelle constitution. Celle-ci prévoit le rétablissement de la peine de mort, la mise au pas du pays et l'élimination des éléments hostiles, autrement dit, de l'élite ukrainienne.  Vladimir Poutine dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. On devrait un jour - avant qu'il ne soit trop tard - finir par s'en rendre compte. Les Européens font semblant de croire qu'il s'agit d'un bluff. Cette menace n'est donc pas prise au sérieux et la seule réaction de Paris et de Berlin est de chercher un compromis en menaçant Moscou de vagues sanctions, comme ce fut le cas pour Alexexeï Navaltny.  Le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, est venu à Paris le 17 avril pour y rechercher l'appui de la France et de l'Allemagne, cosignataires des accords de Minsk. Son pays a renoncé à son potentiel nucléaire en signant à la demande des Européens le protocole de Budapest, rendant à Moscou l’armement nucléaire dont il disposait.  Il est reparti de Paris les mains vides. Une attitude commentée, on peut s’en douter dans tous les pays qui se sentent directement menacés et qui ne croient déjà plus en cette Europe qui les abandonne pour s'en remettre désormais aux États-Unis et à l'OTAN.  Le président Trump, de par son attitude pour le moins désinvolte et une absence de vision en politique étrangère, n'a rien fait pendant sa présidence pour consolider le lien Atlantique. On sait ce qui est arrivé à ceux de ses conseillers qui l'ont mis en garde... Son successeur, Joe Biden,  a pour lui d'avoir déjà vécu comme vice-président de telles situations, et, surtout, d'être entouré d'hommes d'expérience. C'est le cas d'Anthony Blinken, le nouveau Secrétaire d'État qui avait déjà été l'un des conseillers à la sécurité nationale du président Bill Clinton. Comme le rappelle Françoise Thom le 19 avril au cours de cette émission sur la Voix du Béarn, Vladimir Poutine devrait s'exprimer le 21 et a convoqué pour le 23 le Conseil de la fédération de Russie. Les seuls pays - pour le moment - qui sont montés au créneau sont la République Tchèque, après les Pays Baltes, la Pologne, la Slovaquie et la Turquie d'Erdogan qui a même été encore beaucoup plus loin...  Au-delà du sort funeste qui menace l'Ukraine et ses habitants, une fois de plus, l'Europe se montre incapable de réagir et de faire front alors qu'elle est très directement menacée. A force d'être pétrie dans ses contradictions, elle est toujours installée dans cette pusillanimité que regrettait déjà Françoise Thom dans une tribune publiée en 2008 (https://www.lemonde.fr/idees/article/...) par le journal le Monde lors de l'invasion de la Géorgie. Cela rappelle Munich à une différence près, au moins, à l'époque chacun comprenait les risques à venir d'une grande guerre avec l'Allemagne. Ayant le choix entre la honte et le désespoir, ils auront finalement les deux... Françoise Thom, agrégé de Russe, est historienne de formation, maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Paris-IV-Sorbonne. Elle est également l'auteur de plusieurs livres de référence sur l'URSS et la Russie de Gorbatchev à Poutine.

 

Hausse de 70% des franchissements illégaux des frontières extérieures de l’UE en une année

L'agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, a indiqué qu'au cours des dix premiers mois de 2021, les franchissements illégaux de frontières vers l'UE ont augmenté de 70 % par rapport à la même période en 2020.

Frontex a annoncé la semaine dernière que de janvier à octobre, un total de 160'000 franchissements illégaux de la frontière ont été enregistrés dans l'Union européenne, dont près de 22'800 rien que le mois dernier, ce qui représente un bond de 70 % par rapport à l'année dernière.

La route de la Méditerranée centrale, par laquelle les migrants se rendent principalement de Tunisie et de Libye en Italie, a connu la plus forte croissance depuis le début de l'année, avec 55'000 franchissements illégaux enregistrés au cours des dix premiers mois de l'année, indique InfoMigrants.

Les migrants tunisiens, bangladeshis et égyptiens représentaient les principales nationalités utilisant la route de la Méditerranée centrale cette année.

L'Italie, en particulier l'île de Lampedusa, a été inondée d'arrivées de migrants au cours des derniers mois. Le centre d'accueil de migrants de Lampedusa, prévu pour 250 personnes seulement, a été surpeuplé à plusieurs reprises, les autorités ayant été contraintes de transférer les migrants vers la Sicile et le continent italien après leur arrivée.

En une seule journée en septembre, près de 700 migrants sont arrivés sur l'île, devenue une destination fréquente des bateaux illégaux en raison de sa proximité avec la Tunisie.

La crise actuelle à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie a également entraîné une augmentation considérable du nombre de migrants tentant de pénétrer dans l'UE au cours des années précédentes, mais le nombre global est resté faible par rapport à d'autres routes de migration.

La Pologne et l'Union européenne ont accusé le Bélarus d'utiliser les migrants pour tenter de s'engager dans une "guerre hybride" visant à déstabiliser l'Union européenne, en réponse aux sanctions prises à l'encontre du pays au début de l'année.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a qualifié la crise de plus grande tentative de déstabilisation de l'Europe depuis la guerre froide, en déclarant : "Ce n'est que le début. Les dictateurs ne s'arrêteront pas. Je tiens à vous assurer que la Pologne ne cédera pas au chantage et fera tout pour arrêter le mal qui menace l'Europe."

D'autres ont prédit que la crise des migrants le long de la frontière orientale de l'Union européenne pourrait être très longue, accusant le Bélarus de tenter d'épuiser les forces frontalières.

[…]

Carte: nombre de franchissements illégaux des frontières extérieures entre janvier et octobre 2021 et augmentation par rapport à 2020. – Note: ces chffres préliminaires concernent le nombre de détections; la même personne peut franchir la frontière à plusieurs reprises en différents endroits.

Frontières orientales

À la frontière orientale de l'UE, le nombre total de détections de franchissement illégal des frontières s'est élevé cette année à près de 8000, soit quinze fois plus qu'en 2020. Parmi les principales nationalités figurent les migrants originaires d'Irak, d'Afghanistan et de Syrie.
La frontière de l'UE avec le Belarus est restée la plus touchée par le flux migratoire en 2021.  Après avoir atteint un pic historique d'arrivées en juillet (plus de 3 200), les arrivées de migrants sur la route terrestre orientale ont diminué au cours des mois suivants, tombant à plus de 600 en octobre 2021.
Alors que les fortes frictions entre l'UE et le régime bélarus se poursuivent, les États membres de l'UE voisins du Bélarus ont tous considérablement renforcé leurs mesures de contrôle aux frontières dans le cadre d'états d'urgence exceptionnels. Ces contrôles renforcés ont empêché des flux de grande ampleur d'atteindre l'UE depuis le Bélarus en octobre.

Balkans occidentaux

Depuis le début de l'année, 48'500 franchissements illégaux de frontières ont été signalés sur la route des Balkans occidentaux. Seulement en octobre, plus de 9000 franchissements illégaux ont été détectés, soit une augmentation de 140 % par rapport à l'année dernière (3816) et une augmentation de 810 % par rapport à octobre 2019 (1003).
Cela signifie qu'en octobre, 40 % des traversées illégales vers l'UE ont eu lieu via les Balkans occidentaux.
La plupart des migrants empruntant cette route provenaient de Syrie, d'Afghanistan et du Maroc.

Méditerranée centrale

Entre janvier et octobre, les autorités européennes ont signalé 55'000 franchissements illégaux de frontières sur la route de la Méditerranée centrale. Rien qu'en octobre, 6240 franchissements illégaux ont été signalés, soit 85 % de plus que l'année précédente déjà marquée par les restrictions liées au Covid et 186 % de plus qu'en 2019.
Un développement significatif à en octobre est le nombre croissant de migrants enregistrés en Italie arrivant directement de Turquie par la mer.
Les principales nationalités sur cet itinéraire étaient les Tunisiens, les Bangladais et les Égyptiens. Les Égyptiens sont devenus la troisième principale nationalité enregistrée en Méditerranée centrale, signalée principalement en provenance de Libye.

Méditerranée occidentale

Au cours des 10 premiers mois de cette année, 16'390 franchissements illégaux de frontières ont été signalés sur l'itinéraire de la Méditerranée occidentale, soit environ 14 % de plus que l'année dernière et 23 % de moins par rapport à 2019.
En octobre, 1614 franchissements illégaux ont été détectés, soit une baisse de 42 % par rapport à l'année dernière.
Les Algériens représentaient 63 % des franchissements illégaux sur cet itinéraire, suivis des Marocains (29 %).

Afrique occidentale

Sur la route de l'Afrique de l'Ouest, le nombre total de détections cette année s'élève à 16 710, soit une hausse de 46% par rapport à 2020 et une augmentation de 1020% par rapport à 2019. En octobre, 3515 traversées illégales ont été détectées, soit 34% de moins que le même mois l'année dernière.
La plupart des migrants empruntant cet itinéraire provenaient du Maroc et de l'Afrique subsaharienne.

Méditerranée orientale

Entre janvier et octobre, 15'770 traversées illégales ont été enregistrées sur l'itinéraire de la Méditerranée orientale, soit une baisse de 11 % par rapport à 2020 et de 76 % par rapport à 2019.

En octobre, 2585 traversées illégales ont été détectées, soit 40 % de plus qu'au cours du même mois de l'année dernière. Le nombre global de traversées illégales sur cet itinéraire reste inférieur à celui de l'année dernière, la forte augmentation des arrivées à Chypre compensant partiellement la baisse significative des arrivées dans l'est de la mer Égée.
La plupart des migrants empruntant cet itinéraire sont originaires de Syrie, de Turquie et du Congo (Kinshasa).

Sources:
https://www.breitbart.com/europe/2021/11/27/eu-illegal-migrant-border-crossings-up-70-per-cent-in-first-ten-months/
https://frontex.europa.eu/media-centre/news/news-release/migratory-situation-in-october-persisting-pressure-on-eastern-border-flfAwy
Traduction Albert Coroz

En Asie, 600 projets de centrales à charbon menacent les objectifs climatiques

20minutes.ch - 30 juin 2021 (AFP)

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La Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Japon et le Vietnam ont au total plus de 600 nouvelles centrales à charbon en projet, selon un rapport du centre de réflexion Carbon Tracker, publié mercredi. Ces cinq pays asiatiques comptent pour 80% des nouvelles centrales au charbon prévues dans le monde et menacent les objectifs de limitation du réchauffement climatique. [...] limiter le réchauffement des températures à 1,5 degré [...].

article complet: https://www.20min.ch/fr/story/en-asie-600-projets-de-centrales-a-charbon-menacent-les-objectifs-climatiques-285673964350

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Cenator: Pendant que le monde réel, qui n'est pas infesté par le néo-marxisme occidental, mise sur le nucléaire pour parer au manque d'énergie mondial, nos Khmers Verts proposent des mesures irréalistes et autopunitives, qui vont gravement nuire à l'avenir de la Suisse.
La votation sur les Multinationales responsables, qui n'a pas obtenu la majorité des cantons, a laissé beaucoup d'amertume à notre jeunesse endoctrinée par l'idéologie des Verts.
Et comme les signatures sont faciles à récolter pour cette population majoritairement oisive, estudiantine, disponible en temps et débordante de convictions, il y a déjà trois nouvelles initiatives climatistes dans leur pipeline, toutes aussi extrêmes et fanatiques les unes que les autres.
De toute évidence, rien ne pourra leur suffire, leur combat est sans limite, quelles que soient les mesures infligées aux habitants de la Suisse. D'autant plus que l'impact de leurs mesures déjantées ne sera jamais mesurable, ni satisfaisant.
Ce qui signifie que ces politiciens hors sol vont continuer sans fin à combattre pour que la population suisse passe à la caisse.
Se servant du changement climatique pour justifier leurs revendications anticapitalistes, comme tout mouvement de Gauche qui prend de l’ampleur, ils vont devenir de plus en plus incontrôlables, à moins que les citoyens ne les arrêtent par les urnes.
Mais pouvons-nous encore espérer que nos citoyens refusent de voter pour des Adèle Thorens, des Lisa Mazzone qui savent si bien, via des médias complices, capter l'attention des gens naïfs et crédules ?

voir aussi: Des indices suggèrent que la Chine augmente significativement la taille de son arsenal nucléaire

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RTS  - Le grand débat - Faut-il verdir nos investissements?

30.06.2021

Débat entre Adèle Thorens, conseillère aux Etats verte vaudoise, 

Christian Lüscher, conseiller national PLR genevois (rappel: Le PLR était favorable à la loi sur le CO)

et Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos, qui promeut les investissements socialement responsables.

Adèle Thorens: La place financière suisse est l'une des plus importante au monde et elle impacte via ses investissements le changement climatique.

Il y a eu plusieurs propositions au Parlement pour verdir nos investissements.

La place financière ne s'est pas opposée activement à tenir compte des risques climatiques.

Le changement climatique aura un effet extrêmement néfaste sur notre économie. On voit par les pics de chaleur que nous en sommes déjà à un stade avancé (ndlr: nous avons eu un mois de juin spécialement frais). Les investissements dans le carbone vont rapporter de moins en moins. La communauté internationale a pris des engagements lors des accords de Paris. et maintenant c'est les clean tech qui ont le vent en poupe.

Il faut une transparence au niveau européen, et les produits financiers doivent être suivis par les acteurs, caisses de pensions, banques et assurances, investisseurs privés, et par les organes de surveillance, qui les désapprouvent lorsqu'ils prennent trop de risques.

Il faudrait fixer des objectifs de réduction de l'impact climatique, grâce à la transparence : le système de l'Office fédéral de l'environnement permet de poser des diagnostics climatiques. Thorens souhaite que ce système devienne contraignant.

Elle veut également, en tant que législateur, que le système contrôle la compatibilité climatique des investissements avec des objectifs fixés, sinon il faudrait des sanctions, et qu’il y ait un monitoring pour vérifier que ces objectifs soient atteints.

Vincent Kaufmann : Ethos sensibilise et négocie avec les conseils d'administration pour verdir les investissements.

Christian Lüscher: Il ne faut pas forcer mais "inciter" fiscalement les investisseurs à miser sur les investissements "cleans".

La Suisse investit déjà 717 milliards dans les produits qui sont gérés dans les règles ESG (règlesenvironnementales, sociales et de gouvernance)

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/le-grand-debat-faut-il-verdir-nos-investissements?id=12296977

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Forum, 27.06.2021

Les crédits énergétiques, nouveau credo de la lutte contre le réchauffement climatique en Suisse? (2:10)

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/les-credits-energetiques-nouveau-credo-de-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-en-suisse?id=12289742

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Forum, 27.06.2021

Une nouvelle loi CO2 basée sur l'incitation peut-elle séduire les entreprises?  (3:12)

Interview de Christophe Reymond, directeur du Centre patronal.

Ndlr : Financement par incitations, par crédits, par des fonds comme le fonds "bâtiments", etc. : c'est surtout une question de vocabulaire pour renommer des choses qui restent identiques: l'Etat prend l'argent dans les poches des contribuables.
Les seules choses qui diffèreront, ce sont les variantes d'usine à gaz mises en place pour ces rackets, tous basés sur un même bobard CO2, et le nombre des fonctionnaires ou percepteurs qui vont en vivre.

Nous avons déjà en Suisse une taxe CO en Suisse de 96 CHF/tonne, qui est la plus haute au monde après la Suède.

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/une-nouvelle-loi-co2-basee-sur-lincitation-peut-elle-seduire-les-entreprises-interview-de-christophe-reymond?id=12289743

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Résumés et commentaires: Cenator

 

« L’écho d’une identité blanche » – Que signifie être « pro-européen » aujourd’hui ?

Par Hans Kundnani ♦ Que signifie être pro-Européen aujourd’hui ? Ce texte est un document fort. Il a été publié le 4 février dernier dans le New Statesman, grand magazine progressiste britannique. L’auteur, Hans Kundnani, est un Britannique d’origine indienne. Vu de Londres, il estime que l’Union européenne s’engage de plus en plus dans une vision civilisationnelle et que « l’identité blanche va devenir encore plus centrale à l’identité européenne ». Un texte qu’il nous a semblé fondamental de traduire (en y ajoutant des intertitres pour plus de lisibilité) et de partager avec les lecteurs de notre site.
Polémia.

Une identité européenne ethnique ?

Alors que les partisans de l’UE voient une menace grandissante à l’encontre de la culture du continent et de sa civilisation, la référence à la race blanche pourrait avoir une place encore plus importante dans l’identité européenne.

En Europe continentale et en Allemagne particulièrement, on vous dira souvent avec fierté : ‘Je suis européen’. J’ai souvent entendu cela de mes anciens collègues au Conseil Européen des Relations Internationales (EFCR) qui occupe des bureaux dans toute l’Europe. Je n’ai jamais pu m’identifier à ce qui semblait être à mes yeux une quelconque revendication agressive d’identité européenne. En fait, elle me rendait mal à l’aise. Comme je ne pouvais pas comprendre comment on pouvait s’identifier, excepté par amour, à l’Union Européenne en tant qu’institution, ou ensemble d’institutions, il me semblait que l’idée d’être européen exprimait une identification à une culture ou civilisation – et même à une ethnicité.

Mon regard sur l’identité européenne est sans aucun doute largement fonction de ma ‘britannicité’. Les Britanniques ont tendance à se considérer eux-mêmes soit en tant que Britanniques, (ou Anglais, Écossais, Gallois,etc) ou bien en tant que membres du monde anglophone ou même en tant que ‘citoyens du monde’. Par contre peu se définissent en premier lieu comme ‘Européens’, contrairement à de nombreuses personnes en Europe continentale ; autrement dit, ceux-là auraient quelque chose en commun avec les autres Européens qui les différencie du reste du monde. Peu de ‘ British’ voient l’Europe en tant que Schicksalsgemeinschaft, (en allemand dans le texte), communauté de destins, comme le font les Allemands.

Dans mon cas, néanmoins, mon incapacité à me définir comme ‘Européen’ a aussi à voir avec mon ethnicité. Je suis né et j’ai grandi en Grande Bretagne, mais mon père est indien et ma mère hollandaise. Le terme ‘Européen’ n’a jamais qualifié mon identité, puisqu’il excluait ma partie asiatique. Je pense que cela est vrai également pour nombre de Britanniques non- blancs – je pense que si on est d’origine africaine, asiatique, ou des Caraïbes, il y aura encore moins de probabilités à s’identifier en tant qu’‘Européens’ que pour les Britanniques blancs.
(Ce que je ne sais pas, c’est si les personnes non-blanches en Europe continentale se définissent comme ‘Européennes’).

L’UE, un projet cosmopolite ?

Au Conseil Européen des Relations Internationales, lorsque j’entendais certains s’appeler Européens, Je pensais immédiatement à ce que cela signifiait dans un contexte colonial ou par exemple dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Dans ces contextes-là, ‘Européen’ voulait dire blanc. Le fait d’être blanc me semblait plus essentiel à l’identité Européenne qu’il ne l’était à l’identité de chaque état nation européen, dont les identités étaient définies en s’opposant l’une à l’autre (L’identité Britannique est née et s’est constamment définie en opposition contre la France, comme l’a montré l’historienne Linda Colley). Alors, lorsque des personnes exprimaient leur fierté d’être Européens, j’entendais comme un écho d’identité blanche.

La plupart des ‘pro-Européens’ sont déconcertés ou choqués lorsque je dis cela. Ils pensent au projet Européen – c’est-à-dire à une intégration Européenne qui amène à une ‘union toujours plus serrée’ – comme étant le contraire d’une intention blanche ou raciste. Ils voient dans l’UE et par extension dans l’identité Européenne – une expression du cosmopolitisme. Mais cela à proprement parler, est faux. L’UE n’est bien sûr pas un projet global mais un projet régional. Ce que l’UE représente n’est ni du nationalisme, ni du cosmopolitisme, mais quelque chose entre les deux : le régionalisme. En conséquence, déclarer ‘je suis Européen’ c’est exprimer une identité régionale.

Cette définition trompeuse de l’UE comme projet cosmopolite est en elle-même l’expression d’une tendance Eurocentrée qui confond l’Europe et le monde. Le projet Européen a intégré et surmonté les différences entre les pays d’Europe (bien qu’il semble, que lors de la dernière décennie, l’intégration Européenne particulièrement au sujet de la monnaie unique, ait renforcé les conflits entre états membres de l’UE). Mais l’intégration régionale est bien différente de l’intégration globale. Bien que les barrières internes aux mouvements de capitaux, de biens et de personnes aient été levées, des barrières extérieures subsistaient, particulièrement en ce qui concerne l’immigration en provenance de l’extérieur de l’UE.

L’émergence de ce mythe du cosmopolitisme de l’UE se trouve peut-être dans la manière dans laquelle dès le début de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier dans les années 50, l’UE s’est basée sur les leçons que les Européens ont tirées de l’histoire des relations entre pays européens –les siècles de conflits qui ont eu pour point culminant la Seconde Guerre Mondiale – plutôt que sur les relations de l’Europe avec le reste du monde. L’intégration européenne a commencé dans les années 50 –au moment exact de la décolonisation – et néanmoins le récit du projet Européen est muet en ce qui concerne l’histoire de la colonisation européenne et de ses conséquences.

Ce mythe crée une zone d’ombre dans la pensée pro-européenne qui considère le projet européen comme une manière de surmonter les nationalismes créateurs de conflits en Europe. Pour les Allemands en particulier, c’est une manière de dépasser l’état–nation avec lequel ils ont eu une expérience particulièrement désastreuse.

De part ce rejet du nationalisme, néanmoins, les pro-européens ont tendance à présumer que presque tout ce que l’UE fait au niveau régional est différent des courants problématiques de l’histoire européenne d’avant 1945 – après tout c’est par l’UE que l’Europe a surmonté ces courants. Donc des concepts considérés comme problématiques au niveau national – comme par exemple ‘la communauté de destins’ – comme par magie ne pose plus aucun problème au niveau européen. Lorsque des pays membres de l’UE cherchaient à réduire les exportations de PPE au début de la pandémie l’année dernière, cette intention était taxée de nationalisme. Mais lorsque l’UE elle-même réduisait les exportations de PPE an dehors de l’Europe, cela a été considéré comme le triomphe de l’unité européenne.

Mais en réalité, le régionalisme peut être aussi mauvais que le pire des nationalismes. De par le centralisme des états-nations lors des deux siècles passés, le monde a moins connu l’expérience du régionalisme en tant que puissance, et il n’a pas les mêmes connotations négatives que le nationalisme. Mais une identité régionale peut se définir également contre l’’Autre’ et elle peut être tout aussi discriminante que les identités nationales l’ont été dans l’histoire. En fait, le régionalisme peut potentiellement être même pire car les blocs régionaux tendent à être plus grands et plus puissants que de simples pays et donc être capables de faire plus de mal au reste du monde.

Un civilisationnisme européen ?

La tendance à confondre l’Europe et le monde est en rapport avec l’évolution de la pensée pro-européenne. L’intégration européenne était au début conduite par une logique européenne dans le contexte de la Guerre Froide et de la décolonisation. Mais son succès apparent et l’élargissement de l’UE à l’issue de la Guerre Froide a conduit beaucoup de pro-européens à considérer l’UE comme un modèle pour le monde.

Il se trouvait implicitement dans cette idée un genre de ‘mission civilisatrice’ – bien que peu de pro européens y pensaient dans ces termes. Autrement dit, il y avait comme une continuité des genres entre le colonialisme européen et le ‘projet européen’. Mais la mission civilisatrice de l’UE était bien faible, considérée comme un ‘pouvoir civil’, qui élèverait la politique internationale et exporterait son modèle dépolitisé de gouvernance régionale avec son ‘modèle social européen’ qui comprenait un état providence généreux.

Un bon exemple en termes de politique est la liberté de circulation. Dans les années 1990 et 2000, de nombreux pro-européens pouvaient encore voir l’évolution de la liberté de circulation au sein de l’UE comme le précurseur d’une liberté globale de circulation – la suppression des frontières au sein de l’Europe en tant que première étape vers un monde sans frontières. Même à ce moment, les choses semblaient un peu différentes dans la pratique – au Royaume-Uni par exemple, l’appartenance à l’UE a entrainé un déclin relatif dans l’immigration en provenance des anciennes colonies et une augmentation relative de l’immigration de provenance européenne.

Néanmoins après une décennie de crises, et dans un monde changeant que de nombreux européens considèrent comme hostile, l’idée de l’UE en tant que modèle cède la place à la pensée pro-européenne de l’Europe en tant que compétiteur, alors que l’UE a dû s’efforcer d’imaginer comment résoudre ses propres problèmes intérieurs profonds, comment répondre à ce qui semble être un nombre croissant de menaces extérieures. Ce n’est pas seulement que l’UE soit sur le pied de guerre, mais les pro-européens se sont placés sur la défensive. La manière dont ils pensent le projet européen a aussi changé – et de manière inquiétante.

L’idée que l’UE transformerait la politique internationale semble désormais moins d’actualité qu’une décennie ou deux auparavant. Le débat parmi les pro-européens se concentre désormais plutôt sur comment l’UE peut s’adapter à un monde dans lequel les grandes entités politiques semblent être de retour.
Ursula van der Leyen a promis ‘une commission géopolitique’ (européenne) lorsqu’elle devint président en 2019. Les pro-européens ont désormais adopté l’idée d’une ‘souveraineté européenne’, concept auquel ils s’étaient opposés historiquement. En conséquence l’UE que l’on considérait un temps comme ‘puissance normative’ autrement dit comme un modèle, aspire à devenir désormais une puissance d’un type bien plus traditionnel – et les pro-européens la pressent de mettre en œuvre une ‘union de défense’ et même une ‘autonomie stratégique’.

L’idée que l’UE pourrait exporter son modèle technocratique de gouvernance est aussi devenue moins plausible au cours de la dernière décennie, surtout depuis qu’il y a eu des réactions hostiles au sein de l’Europe contre ce modèle dépolitisé. En fait des érudits tels Chris Bickerton ont montré combien le populisme était une réaction à la technocratie. L’idée d’un ‘modèle social européen’ semble également moins crédible, depuis que la crise de l’euro a commencé dans l’UE, lancée par l’Allemagne, la crise a fait beaucoup pour détricoter l’état providence à la périphérie de la zone euro au nom du maintien d’une Europe ‘compétitive’.

De nombreux pro-européens estiment que cette nouvelle manière de penser le projet européen est l’expression d’un nouveau réalisme. Mais dans ce contexte, la relativement faible idée de mission civilisatrice présente auparavant dans la pensée pro-Européenne, et qui était basée sur son modèle politico-économique, cette idée, semble laisser la place à un discours plus civilisationnel se fondant sur l’unicité de sa culture. L’élément culturel et civilisationnel de l’identité européenne est devenu plus dominant – et est souvent exprimé en termes de ‘valeurs Européennes’. Autrement dit, le régionalisme civique des débuts est en train d’évoluer vers une problématique plus culturelle et même vers un régionalisme ethnique. Les pro-européens raisonnent de plus en plus en termes de protection du continent contre des menaces qu’ils décrivent de plus en plus en termes culturels. En conséquence ce qui en ressort est de plus en plus un genre de civilisationnisme défensif.

Il se peut que la crise des réfugiés de 2015 ait été le point de départ de ce tournant civilisationnel dans le projet européen. Cela a persuadé les Européens, si ce n’était pas déjà le cas, que l’absence de frontières intérieures nécessitait des frontières extérieures dures. Dans les cinq dernières années l’UE a pris un nombre de mesures visant à améliorer la sécurité des frontières extérieures, comprenant une montée en puissance de Frontex, l’agence des frontières de l’UE, que beaucoup considèrent comme une militarisation des frontières de l’UE. Bien loin d’annoncer un monde sans frontières, il est clair désormais que la libre circulation au sein de l’UE signifie simplement que les frontières ont été déplacées d’un point à un autre, et au plus loin de l’Allemagne.

L’expression la plus frappante de ce civilisationnisme européen est que dans le cadre de la ‘commission géopolitique’ de Von der Leyen, l’UE a maintenant un ‘Commissaire pour la promotion du style de vie Européen’ (c’était à l’origine pour la protection de notre style de vie européen’ ) : Margaritis Schinas. Sa principale responsabilité est de coordonner l’approche de la Commission sur l’asile et la migration, ce qui correspond à maintenir les migrants à l’extérieur, en utilisant souvent des méthodes brutales et violant les droits de l’homme. Ceci montre clairement ce qu’est le tournant civilisationnel de l’UE : la migration n’est pas seulement considérée comme un problème difficile mais comme une menace au ‘style de vie européen’.

Vers un conflit de civilisations ?

Ces évolutions reflètent une tendance croissante à penser la politique internationale en termes de civilisation. L’Europe de plus en plus définit ses ‘valeurs ‘ s’opposant à une Chine montant en puissance et devenant une menace géopolitique et s’opposant à l’Islam, l’’Autre’ historique de l’Europe, sous la forme de migrants et du terrorisme. Dans son livre paru en 1996 Le conflit des civilisations, le politologue américain Samuel Huntington prédisait un conflit entre l’ouest la Chine et l’Islam. Mais même si l’élan initial pour l’intégration européenne provenait des Etats Unis par le Plan Marshall, l’UE a longtemps cherché à se démarquer des Etats Unis, et alors que les États-Unis vont devenir un pays à minorité blanche dans les décennies à venir, l’identité blanche va devenir encore plus centrale à l’identité européenne.

La personnalité qui mieux que quiconque incarne la synthèse du ‘pro-européisme et du civilisationnisme est le président français Emmanuel Macron. Sa vision d’une ‘Europe qui protège’ (en français dans le texte), semblait au début une vision progressiste – offrant aux gens une protection par rapport au marché – mais cette idée a progressivement fait place à un accent mis sur le culturel plutôt que sur la protection économique. Particulièrement depuis l’assassinat du professeur Samuel Paty par un terroriste islamique en octobre 2020, et sous la pression du Rassemblement National de Marine Le Pen, Macron a pris des positions pour arrêter ce qu’il appelle le ‘séparatisme islamique’. En octobre dernier il a mis en place des mesures visant à renforcer le contrôle de l’état sur les mosquées et les imams en France afin de ‘ défendre la république et ses valeurs’.

Macron voit aussi la politique étrangère de la France en des termes clairement civilisationnels. Dans un discours prononcé lors d’une réunion d’ambassadeurs français à Paris en août 2019, il a parlé du besoin pour l’UE, menée par la France, de poursuivre un’ projet de civilisation européenne’. Elle devra ’reconstruire la souveraineté’ et deviendra une puissance d’équilibre entre la Chine et les États-Unis. Si l’UE ne prenait pas des mesures fortes, a-t-il dit, ‘l’Europe disparaitrait’.

Le débat actuel parmi les analystes de politique étrangère européenne ressemble au niveau de la politique internationale, aux débats sur l’immigration basés sur la peur du ‘grand remplacement’. Dans son livre paru en 2011, Le grand remplacement, qui a influencé l’extrême droite en Europe et aux États-Unis, l’écrivain Français Renaud Camus mettait en avant que la présence de musulmans menaçait de détruire la culture et la civilisation française. Lorsque mes collègues à l’ECFR me disent que l’UE doit devenir plus stratégique et plus ‘souveraine’ ou qu’ils parlent de ‘puissance européenne’, j’entends l’idée analogue, que sauf si les Européens s’unissent et s’affirment eux-mêmes, ils seront remplacés par d’autres puissances (non-blanches).

Texte de Hans Kundnani traduit par Polémia
23/06/2021

source: https://www.polemia.com/lecho-dune-identite-blanche-que-signifie-etre-pro-europeen-aujourdhui

source 1: https://www.newstatesman.com/world/2021/02/what-does-it-mean-be-pro-european-today

Pas d’autorisation de manifester pour les Palestiniens en Hongrie et en France

«L'Association des Palestiniens de Hongrie a essayé de demander à la police une autorisation de manifester, mais en raison de la situation de pandémie, la demande a été refusée. Ils nous ont suggéré de réessayer dans deux semaines», a déclaré Mazen Al Ramahi, président de l'association, en réponse à une question sur l'éventualité de manifestations prévues à la suite de la reprise du conflit israélo-palestinien.

Selon ses informations, deux ou trois petites manifestations ont eu lieu jusqu'à présent dans les universités, en en respectant les règlements. Le portail d'information juif Neokohn.hu a rapporté mercredi que les étudiants israéliens de Debrecen craignaient une provocation, après qu'un appel soit apparu sur les médias sociaux pour que les étudiants portent du rouge en signe de solidarité. Toutefois, il ressort de l'article que cet appel avait aussi été passé par un étudiant égyptien.

Al Ramahi ajoute que les Palestiniens de Hongrie ne baissent pas les bras : ils prévoient d'écrire à l'Assemblée nationale et à Péter Szijjártó, ministre des affaires étrangères.

Le président de l'association estime qu'il y a environ sept cents Palestiniens vivant en Hongrie, dont environ 250 sont des étudiants, le reste étant des hommes d'affaires, des ingénieurs et des médecins.

Péter Szijjártó a réagi mercredi à la nouvelle flambée de violence: «La Hongrie condamne dans les termes les plus forts les dernières attaques à la roquette lancées par certaines organisations terroristes palestiniennes depuis Gaza contre des villes israéliennes. Nous exprimons notre entière solidarité avec Israël et reconnaissons son droit à l'autodéfense. La violence insensée contre les civils doit cesser immédiatement.»

«Je regrette beaucoup ce que nous avons entendu de la part de M. Szijjártó, qui ne contribue pas à résoudre le problème », a commenté Mazen Al Ramahi. «Sa déclaration aidera Israël à poursuivre ce qu'il a commencé et à être encore plus agressif envers le peuple palestinien. Il n'a rien dit de l'expulsion par Israël de familles de leurs maisons ou de son occupation du Dôme du Rocher à Jérusalem par des soldats et des policiers.»

Al Ramahi a également dénoncé le rejet clair et préalable par la Hongrie de la décision de la Cour pénale internationale par laquelle elle se déclare compétente pour les territoires palestiniens:

«J'espère vraiment que l'État hongrois reconsidérera la longue relation hongro-palestinienne, qui remonte à au moins 35 ans, car au cours des trois ou quatre dernières années, il a soutenu et défendu Israël dans toutes ses déclarations, même contre l'avis et la position de l'Union européenne. Bien entendu, nous comprenons et respectons le droit de la Hongrie à établir et à maintenir une coopération et des relations avec tout pays qu'elle souhaite, mais nous ne voulons pas que cela se fasse au détriment du peuple palestinien.»

L'homme d'affaires palestinien a déclaré qu'il fallait s'attendre à une flambée du conflit israélo-palestinien. Il a cité comme source de tension le fait qu'Israël allait, selon lui, déplacer trente familles qui vivaient à Jérusalem Nord depuis plus de soixante-dix ans, pour la seule raison qu'elles ne sont pas juives. «Puis les soldats et la police israéliens sont entrés dans la mosquée du Rocher (la mosquée Qubbat as-Sahra), le lieu saint des Palestiniens, et ont commencé à laisser entrer des fondamentalistes juifs et des colons vivant à Jérusalem Nord. En outre, l'État d'Israël ne permet pas aux Palestiniens d'organiser des élections dans le nord de Jérusalem», a-t-il énuméré.

Il a également prévenu qu'il ne sera pas facile de mettre fin au conflit. A son avis, les événements actuels peuvent prendre fin, mais pour que le conflit cesse définitivement, il faut trouver une solution permanente. Si le peuple palestinien pouvait avoir un pays à lui où il puisse vivre en paix, comme les autres nations, alors le conflit pourrait prendre fin définitivement, a-t-il souligné.

Source : Magyar Nemzet

Traduction Albert Coroz pour LesObservateurs.ch

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Conflit israélo-palestinien : La préfecture de police interdit la manifestation pour la Palestine prévue samedi à Paris

MANIFESTATION Dans un télégramme envoyé à l’ensemble des préfets, le ministre de l'Intérieur leur demande d'« anticiper les risques de débordement »

20 Minutes avec AFP - 13/05/21
Gérald Darmanin a tranché. Le ministre de l’Intérieur a demandé jeudi au préfet de police de Paris d’interdire la manifestation de soutien au peuple palestinien prévue samedi dans la capitale, en raison des « graves troubles à l’ordre public constatés en 2014 ». [...]« J’ai demandé au Préfet de police d’interdire les manifestations de samedi en lien avec les récentes tensions au Proche-Orient », [...]

« Anticiper les risques de débordement »

[...] représentent un risque de « troubles à l’ordre public » ou ne « respectent pas les règles de l’état d’urgence sanitaire ».

L’organisatrice de la manifestation, l’Association des Palestiniens en Ile-de-France, a « condamné cette interdiction » [...] « En interdisant cette manifestation, la France montre sa complicité avec l’Etat d’Israël, qui veut interdire toute manifestation de soutien aux droits des Palestiniens, qui subissent l’occupation, la colonisation et les bombardements », [...]

article complet: https://www.20minutes.fr/societe/3041335-20210513-conflit-israelo-palestinien-darmanin-demande-interdire-manifestations-palestine-paris-samedi

Méditerranée : 237 migrants embarqués à bord de l’Ocean Viking

L’équipe de l’Ocean Viking a réalisé deux sauvetages en Méditerranée, ce jeudi, sauvant au total 237 migrants, dont plus d’une centaine sont mineurs.

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Les candidats à l'exil venus de divers pays partent pour l'essentiel de Tunisie et de Libye pour rejoindre l'Europe via l'Italie, dont les côtes sont les plus proches.

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Le Parisien

L’Ocean Viking va débarquer 373 migrants en Sicile

Le navire humanitaire, qui transporte 373 migrants, doit être accueilli à Augusta, après avoir formulé plusieurs demandes formulées aux autorités maltaises et italiennes.

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Parmi les rescapés en provenance d'Afrique subsaharienne, se trouvent 165 mineurs, non accompagnés pour l'immense majorité, mais aussi une trentaine d'enfants de moins de 15 ans et une vingtaine de bébés.

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Euronews.com

Belgique : jugé pour meurtre, le migrant irakien est aussi suspecté d’un viol sur mineur, d’une prise d’otage, d’extorsions, de vol à main armée, de vol avec violences et autres

Procès à Liège: à 16 ans, a-t-il tué Galaad en le poussant du toit d’un immeuble de 27 étages?

H.D., un Liégeois âgé de 20 ans est accusé d’avoir commis un meurtre pour faciliter le vol lorsqu’il était âgé de 16 ans. Le jeune homme est considéré comme psychopathe avec des tendance paranoïaque.

[…]

H.D. est également accusé d’avoir commis en avril 2017 le viol d’une jeune fille âgée de 16 ans.

[…]

L’accusé répond de nombreux autres faits commis entre mai et décembre 2017. Il s’agit de faits de prise d’otage, d’extorsions, de vol à main armée, de vol avec violences, de tentative de cambriolage ou encore de faits de destruction commis dans un centre psychiatrique. Enfin, il est accusé de rébellion contre un assistant de sécurité lors d’un transfert dans une institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ).

Né en Irak, H.D. est décrit comme réfractaire, violent et bagarreur. Au premier jour de sa majorité, il avait été transféré dans une prison pour adultes en raison de son comportement violent. Il présente une personnalité psychopathique, avec des risques d’escalade dans la criminalité et de récidive très élevés

Il présenterait aussi une maladie mentale et une importante dangerosité.

[…]

L’article dans son intégralité sur RTL Info Belgique

Via Fdesouche

Felix Baumgartner, qui avait sauté en parachute depuis l’espace, au coeur d’une polémique sur l’immigration

[...] Concernant sa position sur la politique migratoire en Europe, Baumgartner insiste sur le fait que les gouvernements ont le devoir de protéger leurs citoyens et d'assurer la sécurité sur leur territoire. Pour lui, le fait que des centaines de milliers de migrants "infiltrent notre pays (n.d.l.r. l'Autriche), même sans armes" est un réel danger.

Il critique dans la foulée la politique d'accueil de Merkel et soutient les gens qui se révoltent contre cet état de fait en Europe, glorifiant au passage le premier ministre hongrois Viktor Orban qui mériterait selon lui le prix Nobel de la paix pour avoir su protéger son pays et son peuple.

[...]

Arcinfo.ch

Nos remerciements à Victoria Valentini

Le suicide de l’Europe en matière d’énergie

Publié par Dreuz Info le 26 novembre 2020

L’article  Transitions technologiques et Green Deal  de Samuel Furfari et Ernest Mund, paru dans « La revue de l’énergie » n°652, s’adresse à ses collègues scientifiques et j’en relève quelques points essentiels pouvant intéresser tous les citoyens responsables. Dans le domaine de l’énergie – comme dans tant d’autres – une nouvelle idée ne se montre pas efficace « sur commande » et beaucoup d’erreurs sont commises durant les périodes d’essais, beaucoup d’essais prometteurs sont abandonnés.

Ainsi, il a fallu près d’un siècle pour que la turbine remplace le moteur à vapeur.  Que le meilleur gagne n’est pas seulement la devise des sportifs ! Vouloir remplacer « sur commande », en quelques décennies, le gaz, le pétrole et le charbon par l’éolien, le photovoltaïque et l’hydrogène, non seulement ruine l’Occident mais le laisse avec un insupportable déficit en énergie… et tout est à importer.

Comment a-t-on pu en arriver là ? L’article cité montre de manière irréfutable qu’actuellement nous quittons le monde réel.

A la fin du 20e siècle on voit apparaître l’idée que l’État peut influencer la vitesse d’adoption d’une technique nouvelle et au 21e siècle on se convainc même de ce que l’État peut imposer des solutions  techniques sans avoir à évaluer leur impact économique!

C’est ainsi que les pouvoirs qui contrôlent l’Union Européenne veulent imposer la combinaison éolienne-photovoltaïque-hydrogène. Pourtant, exceptés les USA qui risquent de terminer de passer sous le contrôle des mêmes pouvoirs que l’UE, aucun autre pays  sur terre n’envisage de s’engager dans ce genre d’effondrement économique qui servirait à « contrôler le climat ». Quelle modestie…

Notons que chaque source d’énergie qui a régné dans le passé est de plus en plus consommée et ceci même si de nouvelles sources se développent.

Là où, en Europe, le délire s’amplifie encore, c’est quand l’UE veut imposer les 50 % des  changements voulus par elle en 10 ans (en 2030), alors que l’on a toujours observé 40 ans pour ce type de changement.  Quelle prétention, quel refus de tenir compte de la réalité !

Rappelons-nous que, si des techniques en ont remplacé d’autres dans le passé, c’est en vertu de leurs qualités et non d’un ordre. L’Union Européenne, elle, a décidé de se lancer sans qu’aucune des incertitudes techniques concernant l’hydrogène ne soit levée !(1) Et, si le but avoué par l’Union Européenne – une atmosphère propre, une pollution limitée – est sensé, une seule solution est disponible : le nucléaire (2).

Mais voilà, le nucléaire est justement la cible des pouvoirs qui contrôlent l’UE. Ces pouvoirs  « ignorent » également que le nucléaire ne produit pas de CO2 et qu’il ne pollue guère.

Et voici mes considérations personnelles suite à la lecture de cet article particulièrement intéressant : il démontre que l’UE est entièrement contrôlée par des pouvoirs ayant des intérêts diamétralement opposés aux intérêts de l’Europe. Il est inutile de croire encore qu’on peut faire raisonner  dans l’intérêt de l’Europe  des hommes politiques car ils sont soumis – et nous le sommes aussi ! – à ces pouvoirs…. Pourtant, comme tous les scientifiques honnêtes, suffisamment instruits et ne dépendant pas (trop) des pouvoirs évoqués, je continue à tirer la sonnette d’alarme. Le suicide de l’Europe en matière d’énergie est réel !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Claude Brasseur pour Dreuz.info.

  • (1) Samuel Furfari, L’Utopie hydrogène
  • (2) Le nucléaire de 4e génération consomme les déchets des centrales précédentes, en laisse très peu. Il est sans le moindre danger et une bombe peut tomber dessus sans autre dégât que son arrêt. Il fonctionne 24h sur 24 contrairement aux énergies « vertes » intermittentes. Son prix est raisonnable: l’Angleterre a lancé la fabrication de centrales de 300MW pour 2 milliards d’euros.

source: https://www.dreuz.info/2020/11/26/le-suicide-de-leurope-en-matiere-denergie/

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Hugo Micheron, politologue : “De nombreux islamistes emprisonnés en Europe veulent mener des attaques après leur libération”

Un chercheur avertit: De nombreux islamistes emprisonnés dans les prisons européennes veulent mener de nouvelles attaques terroristes après leur libération.

Berlin (kath.net) De nombreux islamistes emprisonnés dans les prisons européennes veulent mener de nouvelles attaques terroristes après leur libération. C'est ce qu'a expliqué  le politologue Hugo Micheron de l'Université américaine de Princeton dans une interview avec le journal allemand FAZ.

Dans le cadre d'un projet de recherche, des dizaines de jihadistes emprisonnés dans les prisons européennes ont été interrogés. Beaucoup voient la prison comme une sorte d'étape avant de poursuivre la «guerre sainte».

Rien qu'en Allemagne, 200 musulmans radicaux qui avaient rejoint l'Etat islamique en Syrie ont été emprisonnés, a déclaré M. Micheron. "Tant que nous regardons ailleurs, nous perdons un temps précieux dans la guerre contre le terrorisme."

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Kath.net / Faz.net


Note : Hugo Micheron est un enseignant-chercheur français en sciences politiques, sociologie et géopolitique spécialiste de la radicalisation islamique et des relations entre la France et le Moyen-Orient.

Erdogan fait monter d’un cran son discours et déclare que « Les musulmans européens sont systématiquement victimes de discrimination, leurs droits et libertés leur sont enlevés »

Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que sur le plan politique et économique, la Turquie sera parmi les plus grands du monde. […]

 

 

« Il n’est pas facile de faire accepter à ces tyrans qui doivent leur force à l’exploitation des sociétés par l’oppression, l’effusion de sang, la tromperie et la pression, que les règles du jeu ont changé. Ils n’ont pas réussi à prendre la Turquie en otage par la tutelle, ils n’ont pas pu la mettre à genoux par le terrorisme, ils n’ont pas pu la détruire par le coup d’Etat, ils n’ont pas pu mettre lui mettre des menottes par des menaces, le siège et l’embargo et ils ne vont pas réussir à la vaincre par l’économie » a assuré le président turc. […]

TRT

Via Fdesouche

L’archevêque de Mossoul : “L’Europe est naïve face au terrorisme et à l’immigration incontrôlée”

L'Union européenne a sans doute été à la traîne des peuples européens qui se sont courageusement mobilisés pour exprimer leur solidarité avec les chrétiens d'Orient en général et les chrétiens d'Irak en particulier".

  • "Nous avons conservé des valeurs naturelles : la défense et la promotion de la famille, une foi vivante, la fierté de nos identités et de nos racines. Toutes choses que je vois disparaître lentement en Europe" [NDLR : Le multiculturalisme imposé par la gauche et la fausse droite en sont évidemment les moteurs].
  • "En Europe, vous négligez l'importance de vos trésors, de vos cultures, de votre civilisation. Et vous cédez parfois la place à des mouvements fondamentalistes ou salafistes qui imposent progressivement leurs idéologies à leur entourage, pour devenir porteurs de haine et de manque de respect envers les pays qui les accueillent".
  • "Pour le terrorisme, si vous ne le faites pas disparaître par la loi et la fermeté, c'est vous et vos enfants qui êtes exposés au danger d'être mis à genoux".
  • "L'Europe devient l'enfant malade du monde moderne, parce qu'elle s'éloigne de sa foi et de ses racines culturelles et religieuses."

1. Vous avez été nommé et présélectionné pour le Prix Shakarov 2020, le plus important prix des droits de l'homme en Europe. Pensez-vous que l'Europe a reconnu la souffrance des chrétiens persécutés au Moyen-Orient ou qu'il y a eu trop de silence sur cette question pendant le règne de terreur d'Isis ?

Je pense que l'Union européenne était consciente des persécutions qui ont touché les chrétiens en Irak, en Syrie, en Egypte, mais aussi au Liban où il y a des attaques comme dans le village de Qaa dans le nord de la Bekaa.

Mais je crois que cette prise de conscience était difficile à verbaliser. Charles Peguy, auteur bien-aimé des catholiques français, nous rappelle qu'il faut "voir ce que l'on voit" et donc dire la souffrance que l'on voit même quand elle déstabilise nos grilles d'analyse, nos convictions géopolitiques, notre politiquement correct.

L'Union européenne a sans doute pris du retard par rapport aux peuples européens qui se sont courageusement mobilisés pour exprimer leur solidarité avec les chrétiens d'Orient en général et les chrétiens d'Irak en particulier. Sur le terrain, dans les camps de réfugiés, dans nos diocèses, au milieu de Ninive et au Kurdistan irakien, nous avons vu des dizaines de volontaires venus d'Europe pour exprimer leur amitié et leur proximité avec les personnes déplacées et les réfugiés. Nous avons vécu une véritable solidarité qui a été exemplaire.

Je reconnais également que ma nomination pour ce prix n'est pas pour moi. C'est une reconnaissance et une preuve de cette prise de conscience. Je souhaite qu'elle soit durable. La Mésopotamie et l'Irak doivent redevenir des centres de civilisation qui offrent leurs fruits au monde entier. Et les chrétiens seront des acteurs majeurs de cette renaissance.

2. Quel est l'avenir des chrétiens au Moyen-Orient ? Y a-t-il une chance qu'ils rentrent chez eux ? Que peut faire l'Europe pour les aider ?

Il y a différents défis à relever. Le premier est celui de l'enracinement. Aujourd'hui, la communauté internationale n'est pas suffisamment consciente du danger d'un Orient vidé de ses chrétiens. Une bonne partie de notre vocation est d'être le sel de la terre au milieu de la dévastation et des tensions. Que se passera-t-il si nous partons ?

Certains reviennent déjà parce qu'ils se rendent compte que l'Occident n'est pas le paradis perdu, ni les délices des "Jardins suspendus de Babel" qui leur avaient été promis. Ils reviennent aussi parce qu'ils sont spirituellement et culturellement orientaux et que sur leur chemin d'identité, le retour à la terre de leurs pères est souvent une étape de construction ou de reconstruction.

Que pouvons-nous faire pour nous aider à poursuivre notre vocation au Proche-Orient ? Trois choses : prier, construire, alerter. Nous devons travailler pour la sécurité, culturelle et physique, de nos communautés afin qu'elles puissent toujours mieux comprendre le sens de leur présence. Nous ne devons pas être des chrétiens habités par la peur, mais des hommes remplis de leur mission : témoigner de Jésus-Christ. C'est paradoxal pour le monde moderne, mais c'est la leçon des premiers chrétiens. Au milieu du péril, plus nous témoignons, et plus nous prions, plus nous sommes en sécurité. Car en fin de compte, notre sécurité n'est pas du monde, elle est pour le monde, et elle vient principalement d'en haut.

Cela ne signifie pas que nous ne devons pas tout faire pour assurer notre situation concrète. Je crois que pour cela, notre collaboration saine et libre avec les États doit être soutenue, encouragée et défendue. Enfin, j'espère que l'Europe est consciente du danger de l'émergence d'idéologies aussi néfastes que celle de l'EI, et qu'elle réagira plus fortement si cette idéologie réapparaît.

3. Que conseillez-vous à l'Europe sur la manière de faire face au terrorisme et aux islamistes fondamentaux ? Voyez-vous un danger dans les politiques de portes ouvertes en matière d'immigration ?

Ma première leçon est celle de la foi. L'islamisme comble un vide, une lacune. À l'Est, nous regardons souvent l'Europe avec des yeux envieux. Mais nous avons conservé des valeurs naturelles : la défense et la promotion de la famille, une foi vivante, la fierté de nos identités et de nos racines. Toutes ces choses que je vois disparaître lentement en Europe. Je l'ai dit au Parlement européen : "J'ai plus peur pour l'Europe que pour l'Irak". Ici, d'une certaine manière, nous avons tout perdu ; ici, vous négligez l'importance de vos trésors, de vos cultures, de votre civilisation. Et vous cédez parfois la place à des mouvements fondamentalistes ou salafistes qui imposent progressivement leurs idéologies à leur entourage, pour devenir porteurs de haine et de manque de respect envers les pays qui les accueillent.

Cette approche doit être la première. Deuxièmement, il faudrait être myope pour ne pas voir que l'Europe est naïve face au terrorisme et à l'immigration incontrôlée et non surveillée. En tant qu'humain et chrétien, je crois à la place primordiale du voisin et à son immersion. Ils trouveront toujours en moi le cœur d'un frère qui les aime. Je suis également amoureux des cultures européennes : ils trouveront toujours en moi un ami qui les conseille. Tous ces gens ne viennent pas pour vous aimer, ni pour servir les pays qui les accueillent. Si vous ne contrôlez pas et ne combattez pas les hors-la-loi, et ceux qui refusent les valeurs de votre pays et les droits de l'homme, et imposent leurs propres lois, vous perdrez votre mode de vie, votre culture, votre paix.

 

Pour les catholiques, la naïveté n'est pas la charité, la prudence l'est. Il est indispensable d'avoir un œil pour l'amour, et un œil pour la prudence, c'est ainsi que vous êtes invités à regarder la migration.

 

Quant au terrorisme, si vous ne le faites pas disparaître par la loi et la fermeté, c'est vous et vos enfants qui êtes exposés au danger de l'agenouillement.

 

 

4. Craignez-vous que les chrétiens puissent être persécutés également dans le monde occidental ?

Ils souffrent de persécution et ce, depuis longtemps. Je suis dominicain. Je sais que les congrégations ont été expulsées de France au début du 20e siècle. Il était nécessaire que les religieux donnent leur vie pour leur patrie dans les tranchées de guerre afin de pouvoir retourner en France. C'est le père Henri Lacordaire, avocat et dominicain qui a rétabli l'Ordre en France en 1838, qui a prêché pour vivre "Dieu et la liberté".

L'Europe devient l'enfant malade du monde moderne, car elle s'éloigne de sa foi et de ses racines culturelles et religieuses. À force de se détourner de l'Église et de son héritage, elle tombe amoureuse des pires idéologies fondamentalistes, laxistes ou individualistes, tant qu'elles s'opposent à ceux qui l'ont construite. C'est une immense douleur pour ceux qui aiment l'Europe. Une douleur qui ne pourra être réparée que par l'éducation et la culture, par la connaissance et la sortie d'une fausse vision de la laïcité, qui ne doit pas être instrumentalisée pour s'opposer à Dieu et aux valeurs spirituelles.

La laïcité est la distinction entre Dieu et l'État, et non des contraires. "Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu", a dit notre Seigneur Jésus-Christ. (Marc, XII, 13-17).

Nous devons craindre les faux dieux, les esclavagistes, la violence et l'épée, et ne pas nous détourner du Dieu de l'amour et de la paix. Les chrétiens du monde entier vivent une véritable épreuve, et donnent toujours des martyrs, à cause du fanatisme d'un dieu de l'épée et de la violence. Malheureusement, vous avez aussi vos martyrs assassinés par la même idéologie et par les mêmes groupes fanatiques. Partout en Europe, des gens tombent à cause de l'idéologie islamiste expansionniste. Le père Hamel et son assassinat, comme beaucoup d'autres victimes innocentes en Europe, auraient dû être l'occasion d'une prise de conscience et d'une vigilance accrue. Dommage que cela n'ait pas été le cas.

Europe : Réveille-toi.

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Europeanpost.co

Réseaux sociaux : la décapitation du professeur est saluée comme un acte héroïque: “Un avertissement à tous les critiques de l’islam”

 

Après l'exécution terroriste de vendredi à Paris, où un enseignant a été décapité en pleine rue après avoir enseigné aux étudiants la liberté d'expression en montrant des dessins de Muhammad comme exemple, les hommages au terroriste musulman affluent sur les réseaux sociaux.

Le site suédois Samhällsnytt a compilé un certain nombre de commentaires. Contrairement aux tentatives du président Macron qui visent à rassurer le pays en prétendant que la France est unie et que l'attaque terroriste "ne peut pas diviser la France", il y a beaucoup de commentaires montrant que les musulmans louent le terroriste comme un "héros" et avertissent les autres critiques de l'islam que davantage de sang sera versé si l'on se moque de leur prophète Mahomet ou du Coran.

 

 

Un sociologue: "Augmentation du nombre de jeunes qui justifient la violence religieuse"

Les hommages dans les commentaires confirment les résultats des enquêtes menées en France, qui montrent un pays profondément divisé, où les idées fondamentalistes et pro-violence sont répandues parmi une partie croissante de la population. Samhällsnytt a déjà attiré l'attention sur la manière dont, entre autres, le sociologue français Olivier Galland avait mis en garde contre une radicalisation accrue en Europe, en particulier chez les jeunes musulmans.

À la suite des attentats terroristes de Paris en 2015, Galland a mené une enquête auprès de 7 000 musulmans dans quatre régions différentes de France. Il a montré que 20% des musulmans estiment que la violence religieuse est justifiée. Dans certaines écoles, plus de 40% des élèves musulmans qui ont répondu à l'enquête avaient une vision radicale de leur foi.

"Un message et un avertissement à tous les critiques de l'islam"

Ce n'est pas seulement dans les médias étrangers que les avertissements sont dirigés contre les critiques de l'islam. Sur le compte Facebook de Samhällsnytt, un musulman a commenté notre article concernant l'acte terroriste en disant qu'il devrait être considéré comme "un message et un avertissement à tous les critiques et haineux de l'islam que le prophète Mahomet et le livre saint le Coran ne sont pas des jouets".

 

 

(Traduction libre Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch)

Samnytt.se

 


Note : Pendant que l'Europe peut craindre une violence sans limite de la part de l'islam, nos médias continuent de se focaliser sur ... Donald Trump et cachent spécifiquement les réactions des musulmans sur les réseaux sociaux. Ils ne savent que trop bien à quel point ils sont également coupables puisqu'ils ont systématiquement milité pour ces migrations musulmanes et pour l'islam au détriment des Européens et de leur culture.

D'autre part, l'extrême gauche (Megaon Reitschule Bern), couverte par la gauche suisse, menace également dans notre pays, sans se cacher désormais :

 

 

On rappelle que c'est cette même gauche et la fausse droite qui ont désarmé le peuple européen sous couvert d'attentats islamistes. Dans les faits, les crapules restent armées comme on a pu le voir en France à de nombreuses reprises.

 

Le Hezbollah accusé d’avoir stocké du nitrate d’ammonium en Europe et notamment en Suisse

Les Etats-Unis ont accusé vendredi le Hezbollah d'avoir multiplié les "caches de nitrate d'ammonium" dans plusieurs pays européens. Le mouvement chiite libanais aurait fait transiter ce produit notamment en Suisse, affirme Washington.

"Depuis 2012, le Hezbollah a établi des caches de nitrate d'ammonium à travers l'Europe, en transportant des kits de premiers secours dont les poches de froid instantané contiennent cette substance", a dit le coordinateur américain pour le contre-terrorisme, Nathan Sales.

"Ce genre de cache a été trouvé dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Grèce, la France, l'Italie et plusieurs autres", a-t-il ajouté dans une conférence jeudi, dont la transcription a été transmise vendredi à l'AFP. Il a également évoqué des passages de ce produit par la Belgique, l'Espagne et la Suisse.

[...]

Swissinfo.ch

France : 4 faux policiers arrêtés. “Des iraniens, dont deux sont connus en Belgique, en Suisse et en Allemagne pour des faits de vol”

Ils se faisaient passer pour des policiers et prétextaient des contrôles d'attestations de déplacement pour voler des automobilistes : quatre Iraniens ont été interpellés après avoir sévi pendant plusieurs semaines en Ile-de-France, a-t-on appris dimanche de source policière.

[...]

Lors de sa garde à vue, seul un des quatre interpellés a reconnu une partie des faits. Parmi eux, deux sont connus en Belgique, en Suisse et en Allemagne pour des faits de vol. «C'est une forme de délinquance très mobile», souligne le chef de la Sûreté départementale de Seine-et-Marne.

Le Figaro

Nos remerciements à Dany Riviera

 

L’Agence européenne des frontières révèle que 97% des migrants clandestins sont des hommes

Dans son rapport d'analyse des risques pour 2020, Frontex, l'Agence européenne des frontières et des garde-côtes chargée de contrôler l'espace Schengen de l'UE, a constaté que 97 % des migrants qui ont été pris en train de tenter d'entrer illégalement dans l'espace en 2019 étaient des hommes (page 9).

Le rapport note que si la migration illégale globale a légèrement diminué l'année dernière, une augmentation de la migration illégale le long de la route des Balkans occidentaux et autour de la Grèce a été observée.

En 2019, il y a eu 83'333 franchissements illégaux des frontières le long de la route de la Méditerranée orientale près de la Grèce, soit près de 30 000 de plus que l'année précédente. Les passages illégaux de frontières le long de la route des Balkans occidentaux ont presque triplé, passant de 6 000 en 2018 à un peu plus de 15 000 l'année dernière. En revanche, les routes de la Méditerranée occidentale et centrale ont toutes deux connu une diminution substantielle du nombre de passages illégaux de frontières en 2019 par rapport à l'année précédente.

Dans son analyse, Frontex rapporte que selon ses propres données empiriques ainsi que selon plusieurs études externes, "l'un des plus grands moteurs de la migration vers l'UE est la présence d'une diaspora dans les États membres ciblés".

 

 

Le rapport cite une étude Focus réalisée par le Réseau européen des migrations (REM) qui révèle que "le regroupement familial est à l'origine de plus de 30% des nouveaux arrivants dans 21 États membres, voire de plus de 50% dans des États membres comme la Grèce, l'Espagne, la Belgique, la Croatie, le Luxembourg et la Slovénie".

Les opportunités économiques, la pression démographique et les crises ont également contribué de manière significative à la migration vers l'Europe.

En ce qui concerne l'expulsion des migrants clandestins, les États membres de l'Union européenne ont déclaré avoir délivré "un peu moins de 300 000 décisions de retour" à des "ressortissants de pays tiers en 2019", soit environ 5 % de plus que l'année précédente. L'Afghanistan, le Pakistan et le Bangladesh ont été les pays les plus difficiles pour renvoyer les migrants.

[...]

(Traduction libre Christian Hofer pour Les Observateurs.ch)

Frontex.europa.eu / Voiceofeurope.com