Les Frères musulmans sont bannis en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Arabie Saoudite, à Bahreïn, en Russie, où ils figurent parmi les organisations terroristes, mais les démocraties occidentales ont toujours été pour eux un refuge, exceptée l’Autriche — un des trois sièges de la structure internationale des Frères se trouve d’ailleurs à Londres.
Après avoir mis sur pied, en 2013, une instance nationale de l’islam épurée des Frères musulmans, des salafistes et des réseaux turcs radicaux, le gouvernement autrichien vient d’interdire de facto la Confrérie : ses slogans, sa littérature, ses symboles (signe rabia ou main des quatre doigts levés du takmine ; drapeau des deux sabres croisés surmontés d’un coran) sont bannis ; leur propagation est passible de peines de prison de plusieurs mois et d’amendes de 4000 à 10.000 euros, au même titre que les idées et symboles de Daech, d’Al-Qaida, du Hamas, du Hezbollah, des Loups Gris, ou des groupes néo-nazis.
Sachant que les associations fréristes nient souvent en être membres, Vienne a préféré frapper les finances et les entités utilisant ses symboles et slogans.
Cette stratégie, mise en place dans le cadre de l’enquête judiciaire anti-islamiste nommée “opération Luxor”, a permis de sanctionner 30 000 infractions depuis 2020, de saisir 20 millions d’argent sale, de démanteler 70 entités liées aux Frères, et de faire arrêter 66 personnes soupçonnées de “liens avec une organisation terroriste, financement du terrorisme et blanchiment d’argent”.
Hasard du calendrier ? l’attentat du 3 novembre 2020 (4 morts) perpétré par un jihadiste albano-macédonien a eu lieu le lendemain de la rafle de la police autrichienne liée à l’enquête contre les Frères…
Conscients de la stratégie d’intimidation de la Confrérie, les enquêteurs ont par ailleurs révélé que celle-ci faisait circuler une “liste noire de personnalités opposées à l’islam politique”, qualifiées “d’islamophobes”, ce qui rappelle les campagnes des Frères musulmans français contre les “sionistes” et les “blasphémateurs“ comme Samuel Paty ou Mila…
Déterminé à répondre à cette stratégie, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a présenté la nouvelle loi antiterroriste du 16 décembre 2020 comme un moyen « d’en découdre avec l’islam politique ». A des années lumières des écolos rouges-verts français, sa ministre de l’Intégration, l’écologiste Susanne Raab, a créé un Centre de documentation
https://www.youtube.com/watch?v=Gw7RwPo3U7U
Alexandre Del Valle nous parle (entre autres) d'Abdelhakim Sefrioui et du double discours de Jean Luc Mélenchon
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Interview d'Alexandre del Valle par l'ASVI Association suisse vigilance islam, 5.3.2020 à Genève
Cenator : C’est la gauche antiraciste genevoise (et à deux reprises) qui a empêché l’expulsion de Saïd Ramadan, père de Tariq et de Hani, alors qu’il était lié avec l’héritier testamentaire d’Hitler, François Genoud, détenteur des droits d’auteur de Hitler et de Goebbels.
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https://www.youtube.com/watch?v=8wJhnf9qook
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