5 x Non le 13 juin: la loi COVID-19

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
post_thumb_default

De tous les objets soumis au vote le 13 juin, la Loi COVID-19 sera sans doute celle qui réunira le plus grand nombre de voix en sa faveur. Non seulement les sondages - s'ils sont authentiques - affirment que la population a plébiscité l'action du Conseil Fédéral pendant les événements sanitaires de 2020, mais en plus le texte est soutenu par l'ensemble de la classe politique.

Ce n'est en rien une raison pour l'approuver. En effet, la Loi COVID-19 représente une énorme avancée du pouvoir administratif et politique sur la population, à titre permanent.

Lorsque l'épidémie de Coronavirus a essaimé de Wuhan dans le monde entier, nous affrontions une maladie dont nous ne savions rien. Tous les pays avançaient à l'aveuglette, guidés seulement par les cris de panique orchestrés depuis la Chine pour ruiner ses ennemis en surchargeant leur service de santé. La partition a été parfaitement jouée ; l'Occident a détruit son économie en se préparant à l'Apocalypse, à coup de confinements et d'interdictions professionnelles, aidé par les complicités locales. Mais, comme à chaque fois, l'Apocalypse n'est pas venue.

Le Conseil Fédéral et la classe politique se sont arrogés des pouvoirs de catastrophe même en l'absence de catastrophe, et veulent les pérenniser. Les variants, l'existence de régions du monde où la vaccination est en retard, et l'ouverture des frontières permettant un afflux de voyageurs au statut sanitaire douteux (et qu'il n'est bien entendu pas question de tester à l'arrivée) seront des excuses merveilleuses pour ne jamais sortir de la crise.

Nous en avons la preuve à travers le portrait fait par l'OFSP, et résumé dans Le Matin, des dix mille morts du Covid-19 en Suisse. Le seuil a été franchi en avril de cette année, ce qui est tout de même modeste pour un fléau biblique. Le canton le plus touché en proportion a été le Tessin avec 249 morts pour 100'000 habitants (la mortalité naturelle est de plus de 1'000 morts par 100'000 habitants). L'âge médian des victimes est de 84 ans, supérieur à l'espérance de vie. 97% des victimes du Covid-19 souffraient d'une comorbidité, c'est-à-dire d'une maladie grave. Les plus fréquentes étaient une maladie cardio-vasculaire (62%), l’hypertension (61%) et les maladies rénales chroniques (28%).

Il ne s'agit pas de minimiser les drames personnels vécus par beaucoup de familles, les hospitalisations et la gravité de symptômes parfois très pénibles. Lorsqu'il se déclenche de façon sévère, le Covid-19 n'a rien d'anodin. Cependant, à l'échelle d'une population, nous sommes très loin des 3 à 5% de de mortalité de la grippe espagnole.

Cela n'a pas empêché le Conseil Fédéral d'emprunter la voie d'urgence, même lorsque l'Apocalypse sanitaire s'est fait attendre. Nous avons eu droit aux pieux mensonges sur l'inefficacité des masques jusqu'à ce qu'ils deviennent soudain obligatoires ; le CF a détruit délibérément des pans entiers de l'économie comme l'hôtellerie, la restauration ou la culture ; des subventions ont été accordées à des entreprises sur une base sélective, comme la presse. Mais à côté, certaines dispositions basiques pour endiguer la pandémie, comme la simple prise de température des passagers arrivant d'un avion, n'ont jamais voulu être considérées.

Il ne s'agit pas de dire que le Conseil Fédéral a eu tout faux, même s'il n'est de loin pas exempt de critiques. Mais bon nombre de ses décisions prises en urgence n'avaient aucun rapport avec la santé, ou même une situation d'urgence. L'Administration traîne des pieds pour le retour à la normale. Aujourd'hui, même si des millions d'habitants du pays sont désormais vaccinés ou guéris de la maladie, les règles absurdes de "distanciation sociale" ou de port du masque sont toujours en vigueur.

Le 13 juin, il ne s'agit pas de juger si ce qui a été fait jusqu'ici était bon, ou même accompli au nom d'objectifs sincères. Même si le Non l'emporte, les aides financières engagées jusqu'ici seront maintenues jusqu’au 25 septembre 2021, et plus loin encore si les parlementaires le décident. La voie politique normale existe toujours.

Le 13 juin, il s'agit de décider si le Conseil Fédéral a le droit, "au nom de l'urgence", de permettre de discriminer l'accès aux lieux publics selon la vaccination. D'autoriser le traçage informatisé des contacts et des déplacements de chacun. De suspendre les droits populaires, comme ils l'ont été en 2020 et malgré le vote par correspondance, au nom de l'urgence sanitaire. De déclarer qui peut se déplacer où et comment, et accepter ou refuser de tels déplacements. De limiter le nombre d'individus qui peuvent se réunir entre eux, même dans un lieu privé. De décréter arbitrairement quelles entreprises, comme des stations de ski, des cinémas, des compagnies aériennes, des hôtels ou des restaurants, peuvent travailler et accueillir des clients et sous quelles conditions - toujours au nom d'une prétendue "science".

Pour cette raison, il me paraît important de ne pas normaliser la situation que nous vivons. Nous avons dépassé depuis longtemps le stade de la santé publique pour passer subrepticement à autre chose. Et c'est pour cela que je vous invite à voter Non sur ce sujet le 13 juin.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 29 mai 2021

8 commentaires

  1. Posté par tonton flingueur le

    Ils ne s’arrêteront jamais, il faudra aller les chercher, et………….

  2. Posté par farjon thierry le

    De mon coté, j’ai appelé l’OFSP pour leur dire que je refuse catégoriquement les tests et les vaccins! Ils sont au courant… Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, sa changera rien pour moi! pass sanitaire??? Une connerie monumentale! Pas grave, je vis en autarcie depuis 25 ans, pas de travail (je coute trop cher pour le patronat cupide!)

  3. Posté par Jean-Francois Morf le

    Docteur Knock: faire peur (covid) aux gens pour pouvoir leur fourguer des médicaments dangereux.
    Et à la fin, ceux rendus malades par le Docteur Knock ne tarissaient pas d’éloges à son sujet!
    NON, NON, NON, NON et NON

  4. Posté par Socrate@LasVegas le

    Une règle qui ne se dément hélas pas: lorsque l’on n’a pu suffisamment se renseigner, toujours voter l’opposé du conseil fédéral!

  5. Posté par Marcassin le

    En s’appuyant sur la décision du 30 août 1939 concernant les pleins-pouvoirs, le Conseil fédéral décida, le 9 décembre 1940, de prélever un impôt pour la défense nationale.
    Cet impôt ne devait n’être qu’exceptionnel et limité dans le temps en fonction de la situation.
    Il dura jusqu’en 1958 où il a été inscrit dans la Constitution puis transformé en impôt fédéral direct.
    êtes-vous suffisamment crédule pour penser que la loi COVID sera vraiment limitée à 10 ans ?
    La voie royale pour nous incarcérer dans l’EU.

  6. Posté par antoine le

    A quoi sert le Conseil Fédéral ?
     »Mais bon nombre de ses décisions prises en urgence n’avaient AUCUN rapport avec la santé, ou même une situation d’urgence. »
    OFSP et la Task Force » ont utilisé tous les moyen à disposition pour effrayer et semer la PEUR dans la population !
    Les médias  »aux ordres » ont encensé M. Berset (PS) pour toutes ses  »bonnes » initiatives !!
    – Une fois les masques ne servent à rien (on n’en avait pas, les stocks n’étaient pas constitués) et une fois on rend le port du masque obligatoire … Il faut des masques qui ne sont pas moisis … ce que certains ont vendu à la Confédération …
    – Les tests PCR dont le Migros Data était dépassé (640’000 tests détruits, jetés à la poubelle), du GASPILLAGE professionnel !
    – etc …
     » … certaines dispositions basiques pour endiguer la pandémie, comme la simple prise de température des passagers arrivant d’un avion (ou fermer les frontières) n’ont jamais voulu être considérées. »
    C’est bizarre cette propension à diffuser volontairement le virus chinois de Wuhan … !!
    Y aurait-il laxisme au plus haut niveau ou alors des complicités ?
    LA CONFIANCE EST DÉSORMAIS ROMPUE !
    J’ai voté NON pour cette votation !

  7. Posté par CiGîtLaSuisse le

    Il faut absolument voter NON à la loi Covid ! Car le CF compte utiliser les pleins pouvoirs que lui procure cette loi pour mener la Suisse à l’Agenda 2030 de l’ONU (qu’elle sait que le peuple n’accepterait jamais lors d’un vote), qui, couplé au Grand Reset, signifie la mise sous tutelle de la Suisse par le Gouvernement Mondial communiste (Le Nouvel Ordre Mondial annoncé depuis longtemps). C’est gravissime !

  8. Posté par Socrate@LasVegas le

    +++++ Loi covid 19 : N O N +++++

    ATTENTION: COUP FOURRE du conseil fédéral qui TRAHI LES CITOYENS une fois de plus: le texte soumis au vote n’est pas exhaustif!

    https://www.lematin.ch/story/loi-covid-19-la-brochure-du-conseil-federal-presente-t-elle-vraiment-le-bon-texte-298915401277
    https://www.quartierlibre.tv/chloef/loicovid19_non/

    Les 86 amendements apportés depuis le 25 septembre (versions des 18 décembre et 19 mars) ne figurent pas dans le livret de vote. Ils concernent entre autres la surveillance de masse, certificat vaccinal, aides aux médias,… RIEN QUE ÇA!! Et ils entreront pourtant en force en cas de « oui » à la loi…
    Je vois mal comment cela peut être légal!

    +++++ Initiative pour une Suisse libre de pesticides de synthèses: O U I +++++

    Beaucoup de paysans sont d’ailleurs en faveur du « oui », il suffit de se promener dans les campagnes pour voir les pancartes vertes près des fermes ou dans les champs!

    Mes arguments sont développés dans mon commentaire du 24 mai: https://lesobservateurs.ch/2021/05/24/5-x-non-le-13-juin-les-initiatives-agricoles/

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.