Nouvelle farce liberticide – « Le Monde-Décodex »

Corée-du-nord-Kim Jong-un

   
Michel Garroté - Tout récemment, sur 'Le Salon Beige', le chroniqueur Michel Janva signalait que 'Décodex' (cf. photos ci-dessus) venait d'être lancé par 'Le Monde' : "Le Décodex vient d'être lancé par Le Monde. Le quotidien de la pensée unique", informait Michel Janva, lance Décodex "afin de lutter (selon Le Monde) contre 'la diffusion virale de fausses informations et à aider les internautes à se repérer dans la jungle des sites producteurs ou relayeurs d’informations'". "Par exemple, selon Decodex, L'Humanité et Al Jazeera sont des sites sérieux". 'Le Monde-Décodex', c'est donc bel et bien une nouvelle farce liberticide, une de plus. Pauvre France !
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Déjà le regretté Jean Madiran, dans son livre 'Le Monde et ses faux', écrivait, à l'époque, à propos du quotidien parisien d'extrême-gauche (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Les pages que voici n’ont pas pour intention de tracer un portrait du Monde. Elles ne traitent que d’un objet très précis, très restreint, très particulier : le faux et l’usage de faux dont ce journal est incorrigiblement coutumier. On peut contester beaucoup de choses dans Le Monde. Les contestations, par nature, sont elles-mêmes contestables, et les débats les plus justifiés n’aboutissent pas toujours à des conclusions assurées".
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Jean Madiran : "Les faux (le faux matériel, le faux littéral, le faux chiffré, le faux par amputation ou par exérèse), en revanche, ont un aspect matériel qui en rend la constatation incontestable. Les faux du Monde sont-ils tous des faux au sens propre ? On pourra en discuter. Le seul qui n’en discutera pas, c’est Le Monde précisément, il substitue la répression judiciaire à la libre discussion. Peut-être plusieurs de ses faux avaient-ils des circonstances atténuantes, pourquoi pas ?".
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Jean Madiran : "Tous les crimes peuvent en avoir. Mais il refuse de s’expliquer. Peut-être certains faux n’étaient-ils des faux qu’en un sens figuré, voire métaphorique. Bien sûr, épingler une collection de faux n’est pas faire œuvre de doctrine politique ou de philosophie morale : mais on ne néglige pas ces grandes disciplines quand on estime qu’un faussaire ne mérite pas d’être attaqué de si haut. L’usage de faux n’est pas au Monde, comme il pourrait l’être ailleurs, un accident innocent et regretté. Il y est coutume et tradition".
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Jean Madiran : "Mais il n’est pas convenable de le dire. Il n’est pas convenable de s’en apercevoir. Il n’est pas convenable de seulement y penser. Les notables de l’univers politico-médiatique doivent être accoutumés à se regarder entre eux sans se sentir gagnés par une irrésistible envie de rire ou de mutuellement se mépriser".
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Jean Madiran : "Tout le monde a besoin du Monde dans le système oligarchique qui gouverne la République, sa politique, son économie, son financement culturel, ses autorités morales et religieuses. Il faut être un marginal, excommunié, exclu, paria, pour avoir l’indépendance matérielle et la liberté d’esprit de tenir sur Le Monde un langage sans entraves", ajoutait Jean Madiran dans son livre 'Le Monde et ses faux' (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.biblisem.net/historia/madimond.htm
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La révolution anti-médiatique est en marche

   
Première question : la classe politique est-elle en quête permanente de boucs émissaires ? Deuxième question : avec le Web (les réseaux sociaux, les sites et les blogues), qui est en compétition avec les journalistes classiques, assiste-t-on à une révolution anti-médiatique ? La réponse à ces deux questions est "oui".
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"Oui", car en effet, la classe politique est en quête permanente de boucs émissaires ; et "oui", car en effet, le Web est en compétition avec les journalistes classiques ; et en cela, on assiste, bel et bien, à une révolution anti-médiatique. Les boucs émissaires du temps présent sont, notamment, Donald Trump, Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou, François Fillon et Marine Le Pen.
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Ces cinq personnalités politiques, quoi qu'elles fassent ou ne fassent pas, quoi qu'elles disent ou ne disent pas, font l'objet, jour après jour, d'une véritable Inquisition, de la part de leurs rivaux politiques et de la part des journalistes classiques. Et à leur tour, les journalistes classiques, font l'objet, jour après jour, d'un tir de barrage de la part du Web. A un tel point, que l'on assiste, effectivement, à une révolution anti-médiatique. La chasse aux boucs émissaires et la révolution anti-médiatique ne sont pas de simples postures.
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Il ne s'agit pas d'un jeu innocent, sans véritables conséquences, sur le fonctionnement de la société. Bien au contraire, la chasse aux boucs émissaires et la révolution anti-médiatique ont singulièrement changé la vie, l'attitude et le comportement des citoyens. Se contenter de dire, qu'il y aurait juste un peu d'électricité dans l'air, serait un euphémisme. La réalité est bien plus violente que cela. L'air est devenu irrespirable et bientôt il sera pestilentiel.
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Chaque individu estime désormais que tous les autres sont devenus invivables, et, que c'est lui, rien que lui, toujours lui, qui en fait les frais. "Ce n'est pas moi, c'est lui". Et "lui", en fait, c'est les autres, tous les autres. Sartre disait "l'enfer c'est les autres" et c'était trop facile, bref, c'était typiquement gauchiste. Mais aujourd'hui, l'enfer est devenu une réalité concrète de tous les jours. Une réalité concrète avec chacun qui ricane et tout le monde qui grince des dents.
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J'ai la chance de vivre en Suisse, à 1'500 mètres d'altitude, sur un haut-plateau ensoleillé. Mais j'avoue qui si je devais, à nouveau, vivre en ville, la ville avec son tumulte, son hyper-activité et son hyper-agressivité, je deviendrais sans doute complètement névrosé. De façon plus positive, je vais conclure en proclamant "Vivement Trump à la Maison Blanche et vive la Révolution anti-médiatique !".
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Michel Garroté pour Les Observateurs

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Steve Bannon, directeur de Breitbart, désigné chef de stratégie au sein de l’administration Trump: La RTS essaie de comprendre laborieusement le phénomène de la réinformation, notamment avec un pseudo-expert

Christian Hofer: A noter que ces journalistes sont ignares du phénomène de la réinformation, cloitrés qu'ils sont dans leurs certitudes. Ils évitent de parler de toutes ces informations qui n'ont pas été publiées par les médias francophones, que cela soit pour  Trump ou pour l'immigration de masse qui saigne à blanc l'Europe.

Visiblement, le réveil sera très difficile.

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Steve Bannon, directeur du site Breitbart News, a été désigné chef de stratégie au sein de la future administration Trump. Sa nomination symbolise la montée en puissance des médias dits de "réinformation". Débat entre Slobodan Despot, écrivain et éditeur, et Romain Huret, historien, spécialiste des Etats-Unis.

Tentative d’intimidation de la police sur un journaliste de la Réinformation

Ce samedi 8 octobre avait lieu à Montpellier une manifestation contre l’arrivée de migrants à Montpellier, place du Peyrou. Présent sur les lieux, Jordi Vives, journaliste pour LesObservateurs.ch en France, a subi une tentative d’intimidation de la part de certains officiers de police. Voici son témoignage.

Ce samedi après-midi, au moment où la manifestation anti-migrants  s’est terminée, j’ai voulu quitter la place du Peyrou qui était bloquée par la police. Un homme en civil avec un brassard de police (visiblement un officier supérieur, pas un agent de la BAC) a refusé que je sorte de l’enceinte faute de carte de presse. Il est allé jusqu’à prétendre que mon pied d’appareil photo était une arme.

Je suis donc resté bloqué par la police devant le portail du Peyrou pendant une vingtaine de minutes… pendant que d’autres manifestants où passants pouvaient sortir sans aucune difficulté. Un élu municipal, présent à ce moment, a bien tenté une médiation avec la police mais sans succès.

Il aura fallu attendre l’intervention d’un autre officier en civil pour que je puisse enfin sortir. Au moment où j’arrive enfin à passer les grilles, plusieurs policiers m’attrapent (sans violence, il faut le reconnaître) et me disent que j’aurai des problèmes si je diffuse des images de leurs visages. Je leur ai répondu que le fichage des policiers sur internet n’était pas une méthode journalistique et que je connaissais la loi. L’un de ces policiers a ensuite proposé au policier en civil qui m’a fait sortir, que l’on me prenne la carte mémoire de mon appareil photo, chose qu’ils ne feront pas finalement.

Un policier m’a dit par la suite que si ils m’ont retenu c’est parce que j’étais dans l’incapacité de prouver mon identité. Sauf que les policiers ne m’ont jamais demandé mon identité ni ma carte d’identité (que j’avais sur moi d’ailleurs).

Cette tentative d’intimidation de la part d’agents de police n’est pas digne d’un État de droit qui se veut garant de la liberté de la presse. Ce qui est plus inquiétant c’est qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé puisqu’il y a quelques jours, un autre journaliste de la Réinformation, Yann Vallerie, du média Breizh Info, a fait l’objet d’une tentative d’intimidation similaire lors d’une manifestation contre l’arrivée de migrants dans un village breton. Doit on y voir une volonté politique de museler la presse alternative au moment même où les manifestations contre l’implantation de camps de migrants se multiplient sur tout le territoire ?

Jordi Vives, LesObservateurs.ch

PS. Lire aussi à ce propos l'article synthétique repris par LesObservateurs.ch sur les graves menaces que le Parlement français fait peser sur l'internet, ici

Faire taire à jamais tous les sites de réinformation

Dessin de Miège 

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Souvent, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Le statut juridique des liens hypertextes est en ce moment au cœur des débats relatifs au projet de loi pour une « République numérique ». Si la défense du modèle français des droits d’auteur, assez brillamment assurée par l’avocat Richard Malka dans son pamphlet intitulé La Gratuité, c’est le vol en référence à la citation souvent mal comprise de Pierre-Joseph Proudhon, est une juste cause que j’ai pleinement soutenue, elle ne doit pas entraîner des excès susceptibles de nuire aux nouvelles habitudes de communication en ligne.
Comme Richard Malka l’affirme dans sa plaquette, « la remise en cause du droit d’auteur » est un « mirage de la modernité ». Un mirage qui appauvrit les créateurs et en fait les obligés des géants du Net, ces grands groupes transnationaux aux comportements féodaux (citons notamment Google, Amazon et Apple). Censures grotesques liées aux chartes édictées par les GAFA (le livre T’Choupi part en pique-nique a été censuré par Apple en raison du caractère possiblement pornographique du titre), contenus aspirés… Les exemples d’idioties générées par la création du « marché unique numérique » sont légion.
Quand les autorités françaises saluaient l’idée de la Commission européenne de mettre « au premier rang de ses priorités pour l’établissement du marché intérieur numérique l’amélioration de l’accès à travers les frontières aux biens et services proposés en ligne » mais s’inquiétaient du danger que cela pourrait poser pour la diversité culturelle intra-européenne, elles étaient parfaitement hypocrites. Comme toujours, nous tentons de réconcilier l’irréconciliable : on ne peut pas abolir toutes les frontières en souhaitant préserver notre exception culturelle.
Pour faire bonne mesure, quelques députés socialistes se sont dit qu’il serait une bonne idée de suivre l’avis de Richard Malka et de s’opposer réellement aux réformes portées par la Commission européenne dangereuses pour les auteurs. Ils n’ont pas tort. Je vais même jusqu’à dire que je salue l’initiative. Le problème, comme souvent avec les socialistes, tient dans l’application concrète de ces intentions politiques. Tout ce qui est excessif est insignifiant.
En déposant l’amendement n° 843, les députées socialistes Karine Berger et Valérie Rabault se sont laissées aller à l’excès. Leur amendement dit que :
« 9. Les personnes mentionnées aux 1 et 2 ne bénéficient pas de la limitation de responsabilité prévue au 2 lorsqu’ils donnent accès au public à des œuvres ou à des objets protégés par le code de la propriété intellectuelle, y compris au moyen d’outils automatisés.
Ces prestataires sont tenus d’obtenir l’autorisation des titulaires de droits concernés. Cette autorisation couvre les actes accomplis par les utilisateurs de ces services lorsqu’ils transmettent auxdits prestataires les œuvres ou objets protégés, afin d’en permettre l’accès mentionné au premier alinéa du présent 9, dès lors que ces utilisateurs n’agissent pas à titre professionnel. »
Concrètement, une telle mesure signifierait qu’un site comme Fdesouche, fonctionnant pour l’essentiel comme une plate-forme de relais d’articles de presse, ne pourrait plus exister. Les grands organes de presse, tenus par quelques investisseurs richissimes, réclament ces dispositions depuis longtemps, furieux de voir leurs articles diffusés sur des sites Internet éloignés des lignes éditoriales qu’ils défendent. Internet est constitué pour l’essentiel de liens hypertextes. La France serait exclue du Web mondial avec cet amendement délirant et liberticide. On peut même se demander si cet amendement n’est pas motivé par des intérêts privés ou une volonté de contrôler le Web français.

Par ailleurs, Julien Aubert, député républicain du Vaucluse, souhaite bloquer tous les sites sans représentants juridiques, c’est-à-dire la moitié des plates-formes Web françaises ! Protéger les droits d’auteur : oui ; éviter le n’importe quoi : oui ; se couper des réalités des territoires dématérialisés : surtout pas. Nos députés ne connaissent pas le sujet.

Source Délits d'im@ge