Les Palestiniens parmi les plus obscurantistes

 

Selon l’enquête de l’Institut Piew publiée en 2013, les habitants de Gaza et de la Cisjordanie ont l’une des visions les plus fanatiques de l’islam. Les nouveaux alliés avec qui ils manifestent chaque jour n’en ont cure.

On savait les Palestiniens sous l’emprise de l’islam. La glorification de leur Dieu pour la sauvagerie sanglante du 7 octobre l’a une fois de plus montré. L’Institut Piew qui avait exploré les convictions de la population de Gaza et de la Cisjordanie en 2013 le confirme.

Le Syrien d’origine Omar Youssef Souleimane rappelait récemment dans Causeur: «On grandit dans la haine d’Israël et de tous les juifs. Le mot «juif» est une insulte.»

Les conséquences du 7 octobre représentent une fête ininterrompue pour toutes les officines intégristes. Tous ont eu la Palestine (pays qui n’existe pas) en ligne de mire dès leur enfance.

Les promesses de l’islam

Les  Palestiniens soutiennent la version la plus fanatique de l’islam, qu’il s’agisse des châtiments physiques, du statut des femmes ou du rôle politique de l’islam .

L’avortement n’est pas acceptable pour 77%
33% pensent que les crimes d’honneur (qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme) sont souvent ou quelquefois justifiés.

L’isolement ou l’absence de progrès technologique ne sont pas en cause: 81% possèdent  un téléphone portable, la moitié utilisent internet, beaucoup voguent sur les réseaux sociaux.

Religion et politique

On ne s’étonnera donc pas que 89% des Palestiniens souhaitent que la charia soit la loi officielle de leurs territoires.
82% sont complètement ou le plus souvent d’accord que les musulmans doivent tenter de convertir les autres. En revanche, on sait que l’inverse est partout sévèrement sanctionné.
Parmi ceux qui sont favorables à la charia, 39% considèrent que cette loi doit s’appliquer tant aux musulmans qu’aux autres citoyens.

La connaissance de Descartes n’étant pas un prérequis parmi les sondés, 85% se déclarent satisfaits que les membres d’autres religions puissent la pratiquer chez eux et plus de la moitié préféreraient la démocratie à un leader à poigne.

Les attentats suicides contre des civils ou d’autres violences sont-ils souvent ou parfois justifiés pour défendre l’islam? Les Palestiniens arrivent en tête de l’enquête avec 49%.

Les femmes

  • 89% sont d’accord qu’une femme doit toujours ou le plus souvent obéir à son mari.
    81% sont opposés au mariage d’une musulmane avec un non-musulman.
    51% estiment qu’il faut favoriser les fils dans l’héritage.
    Les femmes ne doivent pas avoir le droit de divorcer affirment 57%.

44%, des hommes considèrent que ce sont aux femmes de décider si elles veulent porter le foulard, 61% de femmes veulent décider elles-mêmes.

Est immoral

  • Le sexe hors mariage (93%), l’alcool (92%), le suicide (90% sauf pour les bombes humaines, 49%).
    L’avortement: 77%.
    La polygamie 20%, acceptable  48%.
    Est-il nécessaire de croire en Dieu pour être moral? Oui: 86%.

Le dessin d’illustration montre quelques autres convictions

La haine d’Israël fait des heureux

Les activistes de l’islam ont participé avec délice aux manifestations de soutien à leurs frères palestiniens et fréquenté avec ferveur les universités suisses occupées. Tous sont aimablement appelés «pro-Palestiniens» alors qu’«anti-Israéliens» leur conviendrait tellement mieux. Les victimes d’autres conflits leur sont indifférentes. Le sort des Iraniens, par exemple, les laisse de marbre.

Parmi les fiers soutiens, de l’occupation genevoise figurait Adel Mejri, responsable et membre de moult mouvements intégristes. Aux élections tunisiennes de 2019, il a été candidat d’Ennadha, mouvement des Frères musulmans.

Dans 24 Heures repris par la Tribune de Genève, Sylvain Besson met en lumière les idées du conseiller communal PS lausannois Mountazar Jaffar, Suisse d’origine irakienne. Assistant en sciences politiques à l’Université de Lausanne, il like des déclarations du guide suprême d’Iran, Ali Khamenei. Il «aime» même un post relayant une déclaration des talibans qui proposent d’envoyer 400’000 hommes en Palestine pour détruire Israël. De nombreux membres des corps professoraux soutiennent publiquement ces mouvements de fureur, voire de fanatisme.

On a cru au début du soutien islamo-occidental que les activistes scandaient «Palestine libre, de la mer au Jourdain» en ignorant qu’ils appelaient ainsi à la suppression d’Israël. Depuis que la signification est connue, le slogan résonne autant, sinon davantage.

À Genève, un drapeau du terroriste Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a été déployé durant l’occupation de l’uni.

Le bal des foulards colorait les lieux des unis et les sectes LGBT participaient en rangs serrés à la fête. Pour ces «iels», les cartons de bienvenue à Gaza sont à l’impression.

En revanche, le 7 octobre et les otages ne figuraient sur aucune banderole, contrairement à l’imaginaire génocide qui dégoulinait de tous les murs.

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Les Arabes En Ont Assez De Ces Palestiniens « Ingrats »

  • « Brûler le drapeau de mon pays et exiger ensuite que je vous salue est particulièrement stupide. » - Dr Waseem Yousef, universitaire émirati, Twitter.
  • « Quand je vois certains Palestiniens brûler le drapeau de mon pays à cause du traité de paix avec Israël - je me sens tenu de présenter des excuses à tout Israélien que j'ai pu offenser dans le passé. » - Dr Waseem Yousef.
  • « Penser qu'en 17 ans, l'Arabie saoudite a payé [aux Palestiniens] 6 milliards de dollars et les Émirats arabes unis 2,5 milliards de dollars. Cela signifie que depuis 40 ans, pas moins de 20 milliards de dollars leur ont été donnés. Si nous avions déversé cet argent sur Israël, son peuple tout entier se serait converti à l'islam ». – D'un compte affilié aux EAU sur Twitter.
  • Quand les dirigeants palestiniens ont fermement condamnés les Émirats arabes unis et les États arabes qui soutenaient la normalisation avec Israël, de nombreux Arabes ont soulevé la question de la corruption financière des dirigeants palestiniens. Des citoyens du Golfe ont rappelé que les dirigeants du Hamas, Ismail Haniyeh et Khaled Mashaal, disposaient d'une fortune personnelle évaluée à 9 milliards de dollars ; d'autres ont affirmé que la richesse personnelle de Mahmoud Abbas était estimée à 200 millions de dollars.

Les images de Palestiniens brûlant et piétinant le drapeau des Émirats arabes unis (EAU) et les photos du prince héritier Mohammed Bin Zayed, ont déclenché une vague de protestations dans plusieurs pays arabes. Nombreux sont les citoyens arabes qui ont accusé les Palestiniens d'ingratitude, de trahison et d'hypocrisie.

L'opinion publique arabe a été médusée par la violence des dirigeants palestiniens contre les Émirats arabes unis, un pays qui a officiellement accepté d'établir des relations avec Israël. Et la réaction de cette opinion publique est un signe de plus de la désillusion croissante du monde arabe à l'égard des Palestiniens.

Le message que les Arabes envoient aux Palestiniens est à peu près le suivant : « Nous en avons assez de vous et de votre cause. Vous êtes ingrats, hypocrites et vindicatifs.[...]

article complet: https://fr.gatestoneinstitute.org/16416/arabes-palestiniens-ingrats

Khaled Abu Toameh, journaliste primé basé à Jérusalem, est Shillman journalism fellow au Gatestone Institute.

Pourquoi les Arabes haïssent les Palestiniens

Khaled Abu Toameh,  11 septembre 2019

  • Il n'est pas possible de brûler en effigie le prince héritier saoudien puis de se précipiter le lendemain, à Riyad, pour quémander de l'argent. Il est certes possible de crier des slogans hostiles au président égyptien, mais il est impensable de se rendre ensuite au Caire pour réclamer son soutien politique.
  • Il est remarquable que Turki al-Hamad, écrivain saoudien, ait osé condamner le Hamas et toutes les milices qui règnent à Gaza pour avoir tiré des roquettes sur Israël. Nombre de pays occidentaux n'ont pas ce courage-là.
  • « Les Palestiniens sont une calamité pour tous ceux qui leur ouvrent les bras. La Jordanie les a accueillis et il y a eu Septembre Noir ; le Liban les a accueillis et il y a eu une guerre civile ; le Koweït les a accueillis et ils se sont transformés en partisans de Saddam Hussein. Les voilà qui utilisent maintenant leurs tribunes pour nous maudire. » - Mohammed al-Shaikh, écrivain saoudien, RT Arabic, 13 août 2019.
  • Dans les pays arabes, nombreux sont ceux qui affirment qu'il est désormais grand temps que les Palestiniens se préoccupent de défendre leurs propres intérêts et de préparer un avenir meilleur pour leurs enfants ... Les Arabes semblent dire aux Palestiniens : « Nous voulons aller de l'avant, mais si vous souhaitez continuer de reculer, libre à vous ! »
  • « Il n'y a aucune honte à établir des relations avec Israël ». - Ahmad al-Jaralah, rédacteur en chef d'un des principaux journaux koweïtiens, arabi21.com, le 1er juillet 2019.

Est-ce vrai ? Et si oui, pourquoi ? Les Palestiniens jouissent de la triste réputation de trahir leurs frères arabes, et même de les poignarder dans le dos. Les Palestiniens ont ainsi soutenu l'invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, alors que cet État du Golfe et ses voisins, attribuaient chaque année, des dizaines de millions de dollars d'aide aux Palestiniens.

C'est à l'enseigne de la déloyauté qu'un nombre croissant d'Arabes, en particulier dans les États du Golfe, situent désormais les Palestiniens.

Ces derniers mois, les critiques à l'encontre des Palestiniens ont été en s'intensifiant, tant dans les médias arabes traditionnels que sur les réseaux sociaux, au point de prendre parfois une tournure franchement hostile.

[...]

article complet:

Après qu'une vidéo ait été diffusée montrant des Palestiniens accomplissant le hadj en brandissant des drapeaux palestiniens et en scandant : « Avec notre sang, avec notre âme, nous honorons la Mosquée al Aksa ! », l'écrivain saoudien Mohammed al-Shaikh a demandé que les Palestiniens soient interdits de hadj islamique à La Mecque. L'Arabie saoudite a des règles strictes interdisant les activités politiques pendant le hadj. Photo : pèlerins sur le toit, dans et autour de la Grande Mosquée de la Mecque accomplissant les prières nocturnes. (Source image : Al Jazeera / Wikimedia Commons)

La nouvelle “Naqba” palestinienne : un centre commercial qui embauche… des Palestiniens

La colère gronde au Fatah, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Un homme d'affaires israélien a ouvert un centre commercial à Jérusalem-Est et la plupart des employés et clients sont Arabes.

Les dirigeants du Fatah ont appelé au boycott du centre commercial.
Le Fatah que les médias occidentaux décrivent comme une organisation « modérée », agit comme n'importe quelle organisation palestinienne : empêcher la population palestinienne de tirer un avantage quelconque de sa proximité avec Israël.

Quel dirigeant au monde peut condamner un projet qui crée plusieurs centaines d'emplois ? Dans quel pays un chef d'Etat demande-t-il à son peuple de boycotter un centre commercial ou un supermarché qui propose des vêtements et de la nourriture à des prix compétitifs ? Seuls les dirigeants palestiniens qualifient de catastrophe ("nakba") un projet commercial qui facilite la vie de la population.

Rami Levy, homme d'affaires et principal actionnaire du troisième groupe de distribution israélien, a investi plus de 50 millions de dollars dans la construction d'un centre commercial dans le parc industriel d'Atarot, au nord-est de Jérusalem. Malgré les appels au boycott, des commerçants Palestiniens ont loué des magasins dans ce centre commercial qui est décrit comme un modèle de coexistence entre Arabes et Juifs. Le nouveau centre commercial comprend également un grand supermarché appartenant à la chaîne des supermarchés Levy.
Les supermarchés Levy à Jérusalem et en Cisjordanie ont plutôt la cote chez les consommateurs palestiniens tant leurs prix sont inférieurs à ceux des commerces arabes. Le 8 janvier 2019, jour de l'inauguration, des centaines de Palestiniens ont donc convergé vers le supermarché et les allées du centre commercial.

Les supermarchés israéliens embauchent des centaines de Palestiniens de Cisjordanie, ainsi que des résidents arabes de Jérusalem, et tous travaillent aux côtés de leurs collègues juifs. Selon Levy, la moitié de ses 4 000 employés sont des Palestiniens et des Arabes israéliens. « J'ai employé des Palestiniens et des Arabes israéliens dans le premier magasin Rami Levy, qui était à l'époque un simple stand à Mahane Yehuda, le marché de Jérusalem. Ce magasin a ouvert en 1976 et les Arabes ont été parmi mes premiers employés » a-t-il déclaré.

« Ces employés ont fait carrière au sein de Rami Levy Hashikma – le nom de nos supermarchés - et nombre d'entre eux occupent aujourd'hui des positions hiérarchiques. Ibrahim, un Arabe de Jérusalem-Est, est le premier que j'ai engagé il y a 35 ans. Il est aujourd'hui directeur de la logistique à Rami Levy. Nombre d'employés arabes, israéliens et palestiniens, qui ont rejoint Rami Levy, occupent des postes de direction, sans distinction de race, de sexe ou de religion. Tous les employés, Palestiniens ou Israéliens, sont traités sur un pied d'égalité et bénéficient des mêmes avantages. Les salaires sont calculés uniquement sur la base des performances et du poste. Mon objectif est d'offrir à tous les employés de Rami Levy les mêmes chances de réussite. Cet objectif ne peut être atteint que si le principe d'égalité est mis en œuvre dans tous les aspects de l'entreprise. »

Mais le Fatah de Mahmoud Abbas n'apprécie guère cette image d'harmonie au travail entre Palestiniens et Juifs. Que des travailleurs palestiniens touchent des salaires décents et soient traités avec respect par leur employeur ne leur convient pas. Et que des consommateurs palestiniens fassent la queue aux caisses de supermarchés qui proposent des produits alimentaires et non alimentaires de qualité et à des prix abordables leur déplait souverainement. Les responsables du Fatah préfèrent voir leur peuple au chômage ou payer plus cher sur le marché palestinien. Tout plutôt que de voir les Palestiniens dépenser leur argent dans un centre commercial contrôlé par un juif.

Loin de se féliciter qu'un nouveau centre commercial crée des opportunités d'emploi pour des dizaines de Palestiniens et des prix plus bas pour les consommateurs, les responsables du Fatah ont dénoncé un plan israélien pour « saper » l'économie palestinienne. « Quel triste jour pour Jérusalem ! », s'est exclamé Hatem Abdel Qader Eid, ancien responsable du Fatah. « Ce projet de centre commercial vise à saper le commerce arabe à Jérusalem et à le subordonner à l'économie israélienne ».

Les centaines de consommateurs palestiniens qui, dès le premier jour, ont envahi les allées du nouveau centre commercial n'ont pas cédé aux grimaces d'Abdel Qader Eid. Comme tous les clients du monde, les Palestiniens apprécient les produits de bonne qualité à des prix compétitifs. Leur visite n'avait donc rien de « triste ». Il était même temps qu'un centre commercial de proximité leur propose une large gamme de produits à des prix compétitifs.
Abdel Qader Eid avait toutefois raison sur un point : les investisseurs et détenteurs de capitaux palestiniens ont fait le choix de s'abstenir. « Les capitalistes palestiniens sont des lâches », a-t-il déclaré, ajoutant que les investisseurs palestiniens auraient pu bloquer le projet de Rami Levy s'ils avaient investi dans un projet palestinien concurrent. « C'est vrai qu'il y a de riches hommes d'affaires palestiniens. Ils ont beaucoup d'argent, mais sont pauvres en volonté et en éducation. »

Le responsable du Fatah a déploré que les hommes d'affaires palestiniens n'aient aucune confiance en leur peuple et préfèrent investir au loin.

Osama Qawassmeh, autre haut responsable du Fatah, a lui proféré des menaces. Tout Palestinien qui ferait ses achats dans le nouveau centre commercial ou y louerait un magasin « trahirait sa patrie » a-t-il déclaré. Il n'a pas hésité à reprendre le vieux mensonge palestinien selon lequel tout achat de produits israéliens représente un « soutien aux colonies et à l'armée israélienne ».
Les menaces du Fatah ne sont pas restées lettre morte. Le jour de l'inauguration, de jeunes palestiniens ont lancé plusieurs bombes incendiaires dans l'enceinte du centre commercial, forçant les acheteurs (palestiniens) à fuir pour sauver leur vie. Heureusement, personne n'a été blessé et aucun magasin, ni véhicule n'a été endommagé.

La campagne contre le centre commercial de Rami Levy a démarré dès l'ouverture du chantier et se poursuit encore aujourd'hui. Des menaces sont en effet proférées à l'encontre des consommateurs et commerçants palestiniens qui ont loué un magasin dans le nouveau centre commercial. Les voyous qui ont attaqué le site avec des bombes incendiaires auraient pu blesser ou tuer des Palestiniens. Ces voyous, vraisemblablement affiliés au Fatah, préfèrent que leur peuple meure plutôt que de se distraire ou acheter des produits à prix attractifs dans un centre commercial israélien.
Cette campagne de haine et d'intimidation, révèle une nouvelle fois le vrai visage du Fatah d'Abbas. Comment croire qu'Abbas ou l'un de ses lieutenants pourrait conclure une paix avec Israël quand ils ne tolèrent pas que Palestiniens et Juifs travaillent et œuvrent en commun ?
Si acheter un litre de lait israélien est considéré comme une trahison, quel sort réserverait le Fatah au premier Palestinien qui oserait discuter d'un compromis avec Israël ? S'il a de la chance, une bombe incendiaire tentera de l'intimider. S'il n'a pas de chance, il sera pendu en place publique. Une attitude qui en dit long sur l'attitude des Palestiniens envers un quelconque processus de paix.

Bassam Tawil, un arabe musulman, est basé au Moyen-Orient.

“Israël est un projet colonial qui n’a rien à voir avec les Juifs”

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Michel Garroté  --  L'OLP veut la suspension de la reconnaissance d'Israël ! "Israël est un projet colonial qui n'a rien à voir avec les Juifs", a tout récemment allégué le président de l'Autorité palestinienne (AP) et chef du Fatah, Mahmoud Abbas, lors d'une conférence au Conseil central de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dont Abbas est également le leader. Les 120 membres du Conseil central de l'OLP se sont réunis à Ramallah pour examiner la riposte à la reconnaissance par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël. Après avoir critiqué l'absence du Hamas et du Djihad islamique à cette conférence, Abbas a réitéré son opposition à toute intervention américaine dans les négociations entre Israéliens et Palestiniens.
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"Trump a effacé Jérusalem par un tweet", a-t-il lancé. "Nous disons à Trump que nous n'accepterons pas son plan, l'affaire du siècle s'est transformée en claque du siècle, et nous leur rendrons cette claque", s'est-t-il agité, faisant référence à l'offre de paix américaine. Abbas a également accusé les Européens d'avoir "placé les Juifs ici pour défendre leurs intérêts dans la région". "L’ambassadeur américain David Friedman est un colon opposé au terme d’occupation. C’est un être offensant, et je n’accepterai aucune rencontre avec lui", a ensuite fustigé Abbas. "Notre position est d’avoir un Etat palestinien avec les frontières de 67 [c'est une ligne de cessez-le-feu et non pas une "frontière"] et avec Jérusalem-Est comme capitale, ainsi qu’une solution juste pour les réfugiés", a-t-il ajouté.
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Quant à La situation faite aux Palestiniens dans les pays arabes n'intéresse personne, souligne un journaliste palestinien ! Les grands médias se moquent de la crise provoquée par la nouvelle loi irakienne et de l'exode de milliers de familles palestiniennes. Pour les journalistes, rien n'a d'intérêt hormis une poignée de Palestiniens lanceurs de cailloux près de Ramallah. Une Palestinienne qui gifle un soldat israélien focalise les caméras plus facilement que l'apartheid arabe contre les Palestiniens. Et les dirigeants palestiniens, ils sont bien trop occupés à souffler le feu contre Israël et Trump pour se préoccuper du traitement que les pays arabes réservent à leur peuple.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch
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Fin de la Palestine, seul Etat fantôme de la planète ?

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Michel Garroté - Pour commencer, je souhaite avertir nos lectrices et nos lecteurs, que l'analyse ci-dessous, est très longue et très détaillée. Le plus simple, pour lire cette analyse, c'est de jeter un coup d'oeil sur le début de chaque "chapitre" (paragraphe...?). A mon sens, la partie la plus intéressante est la dernière, celle écrite par Daniel Greenfield. De plus, je souhaite faire une remarque très personnelle : "Fin de la Palestine, seul Etat fantôme de la planète ?" est un titre en apparence très provocateur. Mais il n'en est rien.
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Depuis 1948, le politiquement correct nous intoxique avec la cause dite "palestinienne". Or, si nos lectrices et nos lecteurs prennent la peine de lire l'analyse ci-dessous, ils et elles s'apercevront qu'en effet, la cause dite "palestinienne" pose un sérieux problème de crédibilité.
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Je me permets d'écrire cela, car dans ma jeunesse, lorsque j'étais à l'université, j'ai été pendant quelques années, farouchement pro-palestinien, farouchement anti-sioniste et farouchement israélophobe. J'ai été, pour être clair, de 1976 à 1979, habité par la "Haine des Juifs Israéliens", sans avoir pris la peine de me documenter sur la réalité historique et géographique de cette région du monde.
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Et depuis 1980, je me documente sur cette région du monde, et, oui, depuis 1980, je suis pro-israélien (on peut toujours me taxer de "sale sioniste" car je m'en moque et la plupart des gens ne savent même pas ce qu'est le sionisme...). J'ai lu les travaux de Bat Ye'or, Michel Gurfinkiel, Gilles William Goldnadel, Alexandre Del Valle, Lucien Samir Oulahbib, Albert Soued, Rachel Franco, Caroline Glick, Daniel Pipes, Manfred Gerstenfeld et Daniel Greenfield, dont l'on trouvera, ci-dessous, l'analyse, déjà mentionnée plus haut (Fin de la « Palestine », Etat fantôme).
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Un grand merci, en toute simplicité, pour leur travail qui m'a fait changer d'avis - et qui a fait changer d'avis bien d'autres personnes - sur le Proche et le Moyen Orient, sur l'intégrité des dirigeants israéliens (les rares qui n'ont pas été intègres ont été jugés et condamnés par la justice israélienne alors qu'ils étaient encore en fonction : qui dit mieux ?), sur l'OLP et le Fatah, bref, sur la maffia de Yasser Arafat, Mahmoud Abbas & Consorts. Voilà. Bonne lecture.
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Ce n'est pas le sujet de la présente analyse, mais j'en fais tout de même mention car c'est éclairant : Aisal al-Qassem, animateur de la chaîne télévisée Al-Jazeera, a présenté une photo du libanais Samir Kuntar (ndmg - assassin psychopathe ayant massacré à coups de crosse une fillette juive israélienne), Samir Kuntar qui a « quitté la prison israélienne avec une bedaine et un doctorat », près d'une photo d’un détenu syrien décharné. Bachar Al-Assad devrait « traiter les prisonniers et les détenus syriens de la même manière qu’Israël traite ses ennemis dans ses prisons », a dit Aisal al-Qassem sur Al-Jazeera (ndmg -  bien après sa libération par Israël et son retour au Liban, le libanais Samir Kuntar aurait, dit-on, trépassé -- en Syrie -- lors d'un malheureux "accident"...).
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Ce n'est pas non plus le sujet de la présente analyse, mais j'en fais tout de même mention, car cela aussi, est éclairant : lors d’une récente interview avec la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, appartenant au Hezbollah, Salah Al-Zawawi, ambassadeur de « Palestine » en Iran et représentant de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas (et donc du Fatah), appelle à faire disparaître Israël et souhaite que l’Iran fabrique des atomiques.
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Ce n'est toujours pas le sujet de la présente analyse, mais j'en fais tout de même mention, car cela encore, est éclairant (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Hélène Keller-Lind révèle qu'en 2016 plus de 130 posts sur la page Facebook officielle du parti de Mahmoud Abbas, le Fatah, glorifiaient le terrorisme et le meurtre d’Israéliens. À ce jour, en 2017, nombre de posts tout aussi violents ont continué à présenter les terroristes en héros et modèles à suivre. Cette page, suivie par soixante-dix milles personnes, est l’un des vecteurs utilisés par pour inciter à la violence et au meurtre par les dirigeants palestiniens. Un scandale que dénonce Palestinian Media Watch mais sur lequel ferment les yeux nombre de donateurs qui financent l’Autorité palestinienne (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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A propos d'Israël et de "l'Autorité palestinienne" (en réalité le Fatah), Khaled Abu Toameh, Arabe Israélien, journaliste pour NBC News depuis 1989, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La torture pratiquée dans les prisons et les centres de détention contrôlées par l'Autorité palestinienne n'a rien de nouveau. Ces dernières années les Palestiniens se sont habitués à entendre des histoires terribles sur ce qui se passe entre les murs de ces structures. Cependant, parce que ce ne sont pas les Israéliens qui commettent ces violences, ce qui est rapporté laisse les journalistes indifférents. ais alors, comment l'Autorité palestinienne, financée par l'Occident, qui essaie depuis longtemps de faire partie d'institutions comme les Nations unies, explique-t-elle sa barbarie systématique ? Cela fait des années que l'Autorité palestinienne agit en « État indépendant » reconnu par plus de cent pays.
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Dans ces conditions, les gouvernements étrangers, les contribuables américains et européens surtout, ont le droit, ou plutôt l'obligation de tenir l'Autorité palestinienne responsable de ses violations des droits de l'homme et d'exiger transparence et responsabilité. Ce droit découle du fait que l'Autorité palestinienne demande à faire partie de la communauté internationale en obtenant la reconnaissance d'un État palestinien. À moins, bien sûr, que la communauté internationale soit prête à accueillir un État arabe de plus qui piétine les droits de l'homme et torture dans ses prisons. Les preuves les plus récentes de torture en Cisjordanie ont été révélées dans un article en ligne sur un site web affilié au Hamas. Cet article donne des détails sur certaines des méthodes de torture employées par les interrogateurs de l'Autorité palestinienne et offre un aperçu unique des conditions dans lesquelles les prisonniers sont placés en détention.
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Cet article fait référence plus particulièrement à la Prison centrale de Jéricho qui est sous le contrôle de diverses sections des services de sécurité de l'Autorité palestinienne. Ayant pour titre « Jéricho, un Fort de la Torture ? », l'article décrit des conditions à l'intérieur de la prison ressemblant à ces films à sensation qui passent sur les écrans de télévision pour attirer l'attention des téléspectateurs. Un Palestinien récemment relâché de la Prison centrale de Jéricho est cité. Il raconte que quiconque arrive dans les lieux a d'abord les yeux bandés et les mains attachées derrière le dos avant d'être battu sévèrement par entre cinq et dix agents de sécurité. L'une des formes les plus courantes de torture dans une prison de l'Autorité palestinienne, raconte-t-il, s'appelle la position « shabah » : les mains du prisonnier sont menottées et il est pendu au plafond pendant plusieurs heures.
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Pendant ce temps, le détenu est battu sur toute la surface du corps. S'il essaie de bouger ou de changer sa position, les coups empirent. Parfois ce « shabah » se pratique dans les toilettes de la prison. Une autre forme de torture notoire dans la Prison centrale de Jéricho est la « falaka » : les victimes sont battues sur les pieds nus. Selon le témoignage d'un autre ancien prisonnier, qui n'est identifié que sous le nom d'Abu Majd, il a subi cette « falaka » avec un tuyau de plastique pendant plusieurs heures à chaque séance. Parfois, l'un des « interrogateurs » le giflait pendant qu'on le frappait sur les pieds. Abu Majd raconte qu'il a également subi une autre forme de torture connue : on lui demandait de « grimper » sur une échelle inexistante sur un mur. Comme il n'y a pas d'échelle, le détenu ne peut pas y monter et il est puni par des coups.
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D'autres anciens prisonniers racontent que des privations de sommeil, une réclusion cellulaire ou une détention du détenu enfermé dans un petit placard, avec une climatisation puissante, sont des formes de torture couramment pratiquées dans cette prison. Ceci s'ajoutant à une violence verbale, bien sûr, et au fait que les prisonniers sont forcés de dormir à même le sol, sans matelas ni couvertures. En 2013, selon certaines sources, deux Palestiniens sont morts sous la torture dans la Prison centrale de Jéricho à cinq jours d'intervalle. Leur identité étant Arafat Jaradat et Ayman Samarah. Plus tôt ce mois-ci, le père de Ahmed Salhab, qui a été détenu récemment par les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne et emmené à la prison de Jéricho, s'est plaint d'une grave détérioration de la santé de son fils à cause des tortures subies. Le père a raconté que son fils souffrait de douleurs aiguës ayant résulté de coups qui lui ont été portés à la tête par ses interrogateurs.
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On rapporte que des détenus dans des prisons palestiniennes ont fait des grèves de la faim pour protester contre leur incarcération et les tortures. Malheureusement pour eux, ce n'est pas dans une prison israélienne qu'ils font une grève de la faim, là où de telles actions attirent immédiatement l'intérêt des grands médias. Une organisation des droits de l'homme basée à Londres a rapporté trois mille cent soixante-quinze cas de violations des droits de l'homme, détentions arbitraires y compris, par les forces de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie en 2016. Selon ce rapport, parmi ceux qui ont été détenus, des étudiants et des enseignants à l'université, ou des professeurs d'école également. Pendant cette même année les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne ont également détenu vingt-sept journalistes palestiniens, comme l'a révélé ce rapport. Les responsables politiques et des services de sécurité de l'Autorité palestinienne rejettent ces rapports, les qualifiant de « propagande » orchestrée par le Hamas.
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Mais on n'a pas besoin d'attendre que le Hamas parle au monde de torture et de violations des droits de l'homme aux mains des agents de sécurité de l'Autorité palestinienne. Parmi les milliers de Palestiniens qui ont vécu une incarcération dans les prisons et les centres de détention de l'Autorité palestinienne ces deux dernières décennies, nombreux sont ceux qui sont prêts à raconter leur histoire. Mais qui est prêt à les écouter ? Pas les gouvernements occidentaux, ni les organisations des droits de l'homme, ni les journalistes. La plupart d'entre eux cherchent le mal en Israël et en Israël seulement. Pourtant une telle politique encourage l'émergence d'une dictature arabe de plus au Moyen-Orient. Pour le moment, les habitants de Jéricho continueront à entendre dans leur ville les hurlements des détenus qui sont torturés. Le reste du monde fermera les yeux, se bouchera les oreilles, et continuera à prétendre que tout est rose au pays d'Abbas, conclut Khaled Abu Toameh (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Mais revenons à la "Palestine" : 154 députés et sénateurs français de tous bords politiques confondus ont lancé un appel au président de la République, François Hollande, par courrier (une lettre ouverte publiée dans le Journal du dimanche du 26 février 2017), pour lui demander de reconnaître 'l'État de Palestine'. "La France doit marquer sa volonté de sortir de l'impasse sur ce conflit en réaffirmant solennellement, au nom du droit inaliénable à l'autodétermination, que le peuple palestinien est fondé à se doter d'un État. Il en va du respect du droit international". Non mais de quoi se mêle la France ? Elle ferait mieux de gérer ses zones de non-droit contrôlées par des franco-musulmans parfois islamistes radicaux et accorder l'indépendance à ses territoire occupés d'outre-mer, au lieu de donner, sans cesse, des leçons totalement déplacées, au peuple juif israélien, qui de toute façon, se moque éperdument, de ce qui se dit, à son sujet, à Paris...
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Dans le climat d’incertitude quant à l’avenir de la « solution à deux États » depuis la rencontre entre Donald Trump et Binyamin Netanyahu, un commentateur palestinien a averti que l’idée d’un "Etat palestinien" comprenant Gaza et une partie de la péninsule égyptienne du Sinaï (option « Gaza-Sinaï ») gagnait du terrain. De son côté, le ministre israélien Ayoub Kara avait signifié, avant la réunion de Netanyahu avec Trump, que les deux hommes « adopteraient le plan du président égyptien al-Sisi : un Etat à Gaza et au Sinaï ; au lieu de la Judée et de la Samarie dites "Cisjordanie".
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A noter également que la nouvelle ambassadrice américaine aux Nations-Unies, Nikki Haley a déclaré : « Les Etats-Unis ne laisseront plus faire, ils exprimeront au sein de l’ONU leur alliance d’acier avec Israël ». Nikki Haley a en outre dénoncé « l’obsession anti-israélienne » et elle a affirmé qu’elle ne laisserait pas le Conseil de sécurité cibler Israël avec des condamnations unilatérales. Puis elle a ajouté : « Je pensais que le Conseil de sécurité était censé trouver des voies vers la paix et la Sécurité dans le monde, mais lors de cette séance [ndmg - du Conseil de Sécurité], au lieu de parler du réarmement du Hezbollah au Liban, de l’argent iranien qui coule à flots en direction des organisations terroristes, de la manière dont on peut anéantir Daech, la séance a été consacrée à Israël, la seule démocratie de la région.
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Daniel Greenfield - Fin de la « Palestine », Etat fantôme :
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De son côté, Daniel Greenfield, toujours à propos de la "Palestine", écrit notamment, dans une analyse fondée et détaillée (extraits adaptés par Albert Soued ; voir liens vers sources en bas de page) : Le mot Palestine représente bien des choses. Un nom romain et un mensonge de la Guerre Froide. C’est surtout la justification pour tuer du Juif. « La Palestine » est un vieux complot soviéto-saoudien qui avait pour objectif de créer une fausse nationalité à des clans arabes qui avaient envahi et colonisé le territoire d’Israël. Ce grossier mensonge a réussi à transformer des terroristes gauchistes et islamistes en des libérateurs d’une nation imaginaire. D’un coup, les efforts meurtriers du bloc soviétique et du bloc musulman pour détruire l’état juif devinrent une entreprise liée à de « sympathiques victimes ». Mais ce mensonge palestinien est périmé aujourd’hui.
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Nous percevons le « terrorisme palestinien » comme un conflit de niveau bas qui relie entre elles les diverses invasions d’Israël par les armées arabes socialistes. Après plusieurs guerres perdues, ce qui restait c’était la terreur intermédiaire (voir www.nuitdorientcom/n741.htm ). L’Egypte, la Syrie et l’Union soviétique jetèrent l’éponge, et arrêtèrent les guerres de chars et d’avions, le financement de la terreur étant moins coûteux et moins risqué pour eux. De plus, dans les opérations terroristes, les dividendes sont de loin supérieurs à la mise. Pour un prix inférieur à celui d’un avion de combat, les terroristes peuvent atteindre Israël en profondeur, tout en l’isolant sur le plan international, avec des exigences de « nation » et de « négociation ». En effet, après la Guerre Froide, la Russie était à court de liquidités et les « papas apportant des bonbons à l’Olp » s’étaient lassés de payer des collections de chaussures de mode à Mme Souha Arafat et les factures de nettoyage des « keffyeh » de son époux.
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Le groupe terroriste approchait de sa fin et la notion de Palestine apparaissait plus clairement comme une illusion, sans beaucoup d’avenir. Mais voilà que sieur Clinton, et la gauche agitée du parti travailliste israélien qui, contrairement à son homologue britannique, n’avait pas réussi à s’adapter au nouveau boom économique mondial, ont décidé de sauver Arafat et de créer une entité, « la Palestine ». Le désastre terroriste qui s’ensuivit tua des milliers d’individus, angoissa 2 générations d’Israéliens, isola le pays, et mit à la portée des bombes humaines, pour la première fois, toutes les villes israéliennes. Malgré des propositions de concessions majeures, Israël n’a pas réussi à se débarrasser du poids de la nouvelle idée des « 2 états pour 2 peuples ». Détruire Israël brutalement ou à petit feu était généralement perçu comme un petit prix, comparé à un conflit généralisé.
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Les mêmes forces économiques qui avaient transformé le monde après la Guerre Froide ont sauvé la Palestine. Arafat avait perdu ses parrains à Moscou, mais il venait de trouver de nouveaux « papas à bonbons » dans le Mondialisme. La loi et les affaires internationales, l’internet, la suppression des frontières constituaient le nouvel ordre mondial remplaçant la Guerre Froide. Les exigences d’un clan à Hébron pouvaient attirer l’attention du monde entier, car le nouvel ordre mondial pouvait mondialiser tout conflit local, puisque tout était connecté. Un terroriste qui explose une pizzeria à Jérusalem peut avoir une incidence sur les cours de bourse à New York, le développement d’une société en Chine ou sur une autre attaque terroriste à Paris. Ces interconnections sont devenues l’arme de choix des terroristes islamiques. Aujourd’hui le Mondialisme est moribond et sa mort emportera la Palestine avec elle.
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Une nouvelle génération de chefs est née, sérieusement hostile à cette Globalisation. D Trump et Brexit sont deux exemples importants opposés au « transnationalisme ». Et les sondages ailleurs montrent qu’ils ne sont pas seuls. La plupart des gouvernements cherchent aujourd’hui à avantager leur propre pays plutôt qu’à déployer un filet de sécurité transnational pour les autres nations. Et la cause palestinienne perd de son intérêt. D’ores et déjà, de nombreux pays arabes et Musulmans s’intéressent plus à coopérer avec Israël qu’à cacher leurs difficultés derrière la cause palestinienne (Note de Michel Garroté - s’exprimant lors de la toute récente Conférence sur la Sécurité à Munich, Avigdor Lieberman et le Ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir se sont alignés sur la même position face à l’Iran et ont exhorté l'ONU à sanctionner les agressions iraniennes, notamment au Yémen et aussi le tir de missile balistique par Téhéran il y a quelques jours).
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Malgré le fait que 45% des Américains sont favorables à un état palestinien dépassant de peu ceux qui le refusent, la tendance est à l’inverse et à « l’Amérique d’abord ». Les « transnationalistes » croient fermement qu’ils peuvent et doivent résoudre n’importe quel problème qui se pose dans le monde, depuis le réchauffement climatique, jusqu’à la justice internationale, ou encore l’idée de « 2 états pour 2 peuples ». L’Islam radical s’est engouffré dans les failles du système, pas de frontières, membres de coalitions qui se neutralisent, propagande et recrutement aisés… Cela ne veut pas dire que les « nationalistes », comme le Japon, qui ont par exemple besoin de pétrole, ne cèderont pas devant les exigences de leurs fournisseurs arabes, malgré leur sympathie à l’égard de la lutte d’Israël. D’un autre côté, alimenter indéfiniment les caisses de l’Autorité palestinienne sans résultat, a des limites, de même que déployer des efforts diplomatiques dans un probable trou noir.
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Mais cela ne veut pas dire non plus qu’ils s’aligneront immédiatement sur la position israélienne. Pendant 2 décennies, s’aligner sur la solution « 2 états pour 2 peuples », avec l’objectif de créer un état islamique terroriste au milieu d’Israël, a été le prix demandé à l’Etat juif pour qu’il participe à la Communauté internationale. Ce niveau de prix ne disparaîtra pas du jour au lendemain, mais il sera plus aisé à négocier. Le changement réel viendra du côté palestinien où une cleptocratie terroriste se nourrit de la misère humaine pour construire des villas à Ramallah. Conçu au départ comme moyen de combat par les ennemis de l’Occident, lors de la Guerre Froide, cet Etat terroriste a été réanimé par conviction, par les « transnationalistes occidentaux ». L’Autorité palestinienne, créée comme entreprise par l’Olp, elle-même entreprise des terroristes du Fatah, n’est pas une structure économiquement viable.
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Elle vit de dons et ses succès diplomatiques sont dus aux réseaux « transnationalistes », l’Onu, les medias et les Ong. Rappelons que lors des négociations entreprises par l’administration Obama, c’est le Secrétaire d’Etat américain John Kerry lui-même qui représentait les Palestiniens. Si vous ôtez cet ordre « transnational », l’Autorité palestinienne aura besoin d’un nouveau « papa avec des bonbons ». Mais l’Arabie est meilleure dans les promesses que dans leur exécution. Et la Russie n’a plus les moyens de subvenir aux besoins croissants de Ramallah. Peut-être l’Iran. Mais c’est à voir. En tout cas, cette Autorité palestinienne ne peut survivre sans le soutien américain.  Et la farce prendra fin, mais pas tout de suite. Aujourd’hui Israël a les moyens d’accélérer le processus, si cet état veut bien prendre le risque de transformer un statu quo corrosif en un conflit plus explosif dans le court terme, mais plus gérable à long terme.
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Contrairement à feu Peres et Sharon, B Netanyahou n’est pas un joueur. Le processus de paix était une grosse spéculation, comme d’ailleurs le retrait du Liban et l’expulsion de Gaza. Toutes ces spéculations ont échoué, laissant des cicatrices et des crises qui durent. A l’opposé des autres 1ers ministres, Netanyahou n’a pas pris beaucoup de risques. Il a été un excellent gestionnaire d’une économie en pleine croissance et d’une nation florissante. S’il est resté si longtemps au pouvoir, c’est que le citoyen est assuré qu’il ne prendra pas de folle décision. Obama était furieux contre lui, car il ne voulait prendre aucun risque, se contentant de gérer prudemment son pays, d’où sa longévité. Mais n’oublions pas non plus que Bibi était aussi un ancien commando. En fait, il ne prend aucun risque avant d’avoir une balle en ligne de mire. Et aujourd’hui, il est beaucoup plus risqué pour Israël de ne pas prendre de risque que d’en prendre.
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Il est temps de jeter les dés. Car la vague nationaliste peut ne pas durer. L’ordre « transnational » peut revenir. Ou la nouvelle vague peut se transformer en quelque chose d’imprévisible etc. Le statu quo actuel est instable : un faible état terroriste islamo-gauchiste soutenu par les Etats-Unis, un état terroriste des Frères Musulmans, soutenu par la Qatar et la Turquie, se renforçant à Gaza, et Israël utilisant sa brillante technologie pour gérer les menaces de tout bord. Cet équilibre peut s’effondrer d’un moment à l’autre. L’Olp a infligé à Israël de grands dommages sur le plan diplomatique et le Hamas terrorise la plupart de ses villes. Ensemble, ils constituent une menace existentielle qu’Israël a laissé filer, sous prétexte de la gérer. L’avenir n’est pas aussi sûr qu’il n’en a l’air. La Palestine est aujourd’hui moribonde, et Israël n’y est pour rien. Cela vient de la chute de l’ordre « transnational ». La question est de savoir quel autre ordre le remplacera. Aujourd’hui une vague nationaliste envahit l’Occident et Israël a devant lui l’opportunité de réclamer des frontières et une Nation, ajoute Daniel Greenfield (fin des extraits adaptés par Albert Soued ; voir liens vers sources en bas de page).
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Introduction & mise en page de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Source (Hélène Keller-Lind) :
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http://www.desinfos.com/spip.php?article56924
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Source (Khaled Abu Toameh) :
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https://fr.gatestoneinstitute.org/9904/palestiniens-torture
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Source (Daniel Greenfield) :
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http://www.nuitdorient.com/n24149.htm
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L'auteur : Daniel Greenfield, écrivain new yorkais spécialisé dans l’Islam radical et membre du 'Freedom Center', via 'Shillman Journalism'. Son article a été publié dans 'Front Page Mag'.
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Traduit et adapté, par Albert Soued, écrivain et journaliste, pour :
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www.nuidorient.com
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'Front Page Mag' pour la version originale de l'analyse de Daniel Greenfield :
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http://www.frontpagemag.com/fpm/265820/end-palestine-daniel-greenfield
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Coup de bluff – L’AFP “suspend” son journaliste du Fatah

Palestiniens-Abu-Baker-2

   
Michel Garroté - L’AFP suspend un « journactiviste » palestinien du Fatah pour… une petite semaine (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : en effet, ce journaliste AFP, qui est aussi activiste du Fatah, Nasser Abu Baker (alias Abu Bakr) a été suspendu de ses fonction par l’agence pendant une semaine (sur sa page Facebook, Nasser Abu Baker alias Abu Bakr déverse toute sa haine envers le peuple israélien : à ce propos, voir lien vers source en bas de page).
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Mais que se passera-t-il maintenant que la période d’une semaine est écoulée ? L’AFP peut-elle décemment se dire impartiale et employer comme journaliste quelqu’un qui est lié - de très près - au Fatah, mouvement palestinien, qui lui, est l’un des principaux protagonistes du conflit régional et qui soutient l’éradication d’Israël ? (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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L'AFP, financée par l'Etat français, est pro-palestinienne à 300% et israélophobe de surcroît. Elle porte le surnom, bien trouvé, d'Agence France Palestine. Au demeurant, les 99% des journalistes français sont pro-palestiniens et israélophobes. C'est notamment le cas de l'audiovisuel public français, concrètement, du Groupe France Télévisions (à ce propos, on se souviendra de l'affaire Al-Dura sur France 2 : voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://www.infoequitable.org/lafp-suspend-journactiviste-palestinien-fatah-semaine/
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http://www.causeur.fr/affaire-al-dura-israel-france-2-23166.html
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Le Front National est-il redevenu israélophobe ?

   
Michel Garroté - Certes, le Front National n'est pas le seul - en France - à être israélophobe, ou, pour ce qui concerne le FN, à être à nouveau israélophobe, à être redevenu israélophobe. Mais récemment, il s'est surpassé, suite à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël (Jean-Marie Le Pen vient de radoter qu’il ne pourrait y avoir, selon lui, de "paix" tant qu’existera la "colonisation" : non mais de quoi se mêle-t-il, le vieux gaga ? Dit-il cela pour ficher - encore plus - la pagaille au FN ?).
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Cette récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël, il faut tout de même le dire ici, a été rédigée par John Kerry, Susan Rice, conseillère à la la Sécurité nationale, Samantha Power, ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies et une délégation de l’OLP conduite par Saeb Erekat, négociateur palestinien à vie, avec Ryad Mansour, observateur palestinien aux Nations unies et d’autres officiels palestiniens comme le directeur des renseignements et le chef de cabinet de Abbas et son conseiller aux affaires stratégiques : Bravo ! Une fois de plus, le puissant lobby palestinien rallie la gauche américaine à son panache et le point de vue d'Israël n'est évidemment pas, n'est toujours pas, pris en compte.
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La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël est une résolution palestinienne et rien d'autre. Véritable scandale, que cette trahison de l'ONU envers Israël ; véritable scandale, que cette soumission de l'ONU aux parrains palestiniens du Fatah & Consorts en particulier ; et à l'islamo-gangstérisme en général. Véritable scandale, que cette pensée unique, cette pensée toute faite, cette pensée politiquement correcte et éthiquement abjecte ("Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une pensée toute faite", écrivait Charles Péguy).
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A noter tout de même que Donald Trump a critiqué le président sortant estimant qu'on ne peut continuer à traiter Israël avec un tel mépris et un tel manque de respect ; à noter, aussi, que le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a rejeté la proposition du secrétaire d’Etat américain John Kerry.
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A noter, aussi, qu'en Israël, il y a 133.000 chrétiens et le chiffre est stable, car en Israël, le fait d'être chrétien ne pose aucun problème, alors que les chrétiens de Gaza et de Cisjordanie vivent un véritable cauchemar. Deux auteurs palestiniens (parmi tant d'autres) témoignent de cela : Khaled Abu Toameh et Samir Qumsieh. Pourquoi nos médias (palestino-maniaques) n'en parlent-ils jamais ?
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Pour revenir à la récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël, j'aimerais dire que moi j'appelle ça de l'israélophobie, de la judéophobie, mais bon, voilà, mes confrères journalistes, eux, sont tellement palestinophiles qu'il ne peut y avoir matière à débat sur ce thème. Du reste,  les américains de gauche n'ont pas le monopole de l'israélophobie et de la judéophobie.
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Ainsi, en France, la situation est encore bien pire qu'aux Etats-Unis : le Front de Gauche et le Front National sont d'importants vecteurs de la "judéophobie des modernes", à laquelle s'ajoute l'inévitable israélophobie dans sa version française, le tout agrémenté d'un soutien, aussi fanatique qu'anachronique, à la "cause" dite "palestinienne". "Cause" dont les arabes locaux qui sont au pouvoir dans les territoires disputés, se servent pour se remplir les poches, avec notre argent, et pour terroriser leurs propres habitants, aussi bien juifs, que chrétiens et musulmans qui vivent dans les territoires susmentionnés.
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Michel Garroté
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Presque tout sur Israël mais pas tout

   
Le président américain Barack Hussein Obama a renoncé à tout effort visant à pousser Israël à agir concernant le "processus de paix" (bloqué par les palestiniens), ont déclaré des responsables américains, précisant qu’Obama évitera une dernière rencontre avec le gouvernement israélien avant son départ, le 20 janvier 2017, de la Maison Blanche.
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J'en profite pour signaler ou rappeler (voir source en bas de page) qu'Israël est la 8ème puissance mondiale : Israël détient le record de la plus forte concentration de start-ups dans le monde, après la Silicon Valley. D’après le magazine américain US World Report & News, Israël est aujourd’hui la 8ème puissance mondiale. Israël est l’un des rares pays au monde à avoir atteint le plein-emploi en 2015 : moins de 5,3% de la population est au chômage. Israël est le seul pays où Starbucks a échoué son introduction au marché israélien, car pour la plupart des israéliens, il n’y a pas meilleur que les cafés servis dans les boutiques locales, comme Aroma ou Cafe Cafe.
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Depuis au moins 2 ans et pour toutes les innovations à venir, 100% des produits Apple intègrent des recherches et des technologies en Israël. Jérusalem est la première ville au monde à être entièrement couverte par du Wi-Fi. 12 israéliens ont déjà remporté un prix Nobel, dont 10 sur les vingt dernières années : 6 en chimie, 3 Nobel de la paix, 2 de l’économie et 1 de littérature. En juin 2013, Google rachète Waze, la célèbre application israélienne de GPS, pour 1,15 milliard de dollars. Tel-Aviv a été élue 9ème ville balnéaire du monde par National Geographic. L’espérance de vie d’un israélien est l’une des plus élevées au monde : 81,6 ans.
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Israël est le seul pays au monde à avoir instauré le service militaire obligatoire pour les femmes. Il y a plus de 40 McDonalds certifiés cacher en Israël. Le seul de ce type en dehors de l’Etat Juif se situe à Buenos Aires, en Argentine. L’équipe de basket du Maccabi Tel-Aviv fait partie des meilleurs clubs au monde. Elle a remporté l’EuroLeague 5 fois. Israël est le seul pays du globe à avoir accru le nombre d’arbres sur sa terre au 21e siècle. Grâce à Taglit, chaque jeune juif, âgé de 18 à 26 ans, a la possibilité de faire un voyage de découverte de 10 jours en Israël gratuitement. Et vous savez quoi ? Innovation de taille : il existe des glaces au houmous en Israël (voir source en bas de page).
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A propos d'Israël, le Pasteur Gérald Fruhinsholz écrit notamment (voir source en bas de page) : Fin novembre 1947, le plan de partage de la Palestine est approuvé par l’Assemblée Générale de l’ONU, à New York. Il propose le partage de la Palestine en deux États, l’un juif, l’autre arabe, Jérusalem devant être placé sous contrôle international. Alors que le plan est accepté par les dirigeants de la communauté juive, il est totalement rejeté par la totalité des Arabes, qui s’empressent de déclarer la guerre aux Juifs dès la création de l’Etat hébreu, le 14 mai 1948. La Jordanie occupera alors durant 19 ans (jusqu’à la guerre des six jours) Jérusalem et la Judée-Samarie, sans réaction des nations ; durant cette occupation arabe, le monde musulman ignorera Jérusalem.
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Le Partage est voté par 33 voix contre 13 avec 10 abstentions. L’ONU ne comptait alors que 57 membres contre 192 aujourd’hui. Le terrorisme a toujours accompagné l’histoire de l’Israël moderne. Il n’est pas lié aux « territoires » comme on veut le dire aujourd’hui. Le terrorisme préexiste à la naissance même de l’État d’Israël en 1948. Dans les années 1920-1921, une vague d’émeutes antijuives se déchaîna. Le massacre de la communauté juive de Hébron date de 1929 ; la révolte arabe de 1936-1939 fut l’occasion d’assassiner de nombreux Juifs. Le terrorisme arabe s’intensifia à la veille de la résolution 181 des Nations Unies du 29 novembre 1947 qui officialisait la partition du territoire. Ce fut en fait véritablement le début de la guerre dite Guerre d’Indépendance. Le rejet arabe du plan de partage ne se limita pas à un acte politique.
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Les Arabes de la Palestine mandataire ont lancé une campagne terroriste à grande échelle contre leurs voisins juifs, suivie par l’invasion d’Israël par cinq armées arabes qui voulaient le détruire, dès que fut proclamée son indépendance, le 14 mai 1948. La population juive se défendit contre le projet des Arabes : « jeter les Juifs à la mer », au prix élevé de près d’1% de sa population totale tout en subissant les dommages importants causés au tout nouvel Etat. La population arabe locale a également souffert en raison du refus d’accepter le plan de partage. Plusieurs ont cédé aux appels de leurs dirigeants à fuir, d’autres se sont fait prendre au combat.
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La majorité de la population arabe restée en Israël a opté pour un statut citoyen à part entière, bénéficiant de droits égaux à ceux des citoyens israéliens. Néanmoins, le problème des réfugiés palestiniens est alors créé artificiellement, entretenu par les dirigeants arabes et palestiniens jusqu’à ce jour. Le problème des réfugiés juifs, qui lui est comparable, a cependant été résolu, lui, par l’Etat d’Israël naissant. À la fin de la guerre, l’Egypte disposait du contrôle de la bande de Gaza et la Jordanie avait annexé la Cisjordanie. Sans pour autant jamais juger bon d’établir un Etat palestinien dans le territoire qu’ils ont pourtant contrôlé pendant 19 ans, ajoute le Pasteur Gérald Fruhinsholz (voir source en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.tribunejuive.info/israel/un-texte-jouissif-israel-8eme-puissance-mondiale
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http://www.shalom-israel.info/?p=5559
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Affrontements entre parrains du Fatah

   
Michel Garroté - Commençons tout de même par rappeler que Mahmoud Abbas (du Fatah palestinien) est l'ennemi idéologique N.1 d'Israël. Abbas (alias Abu Mazen) fait semblant de reconnaître qu'Israël existe, tout en ne reconnaissant pas le droit d'Israël à exister. Et notons aussi, en passant, que le président américain Barack Hussein Obama (très, très pro-palestinien) a renoncé à tout effort visant à pousser Israël à agir concernant le "processus de paix", bloqué par les palestiniens.
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C'est ce qu'ont déclaré, jeudi 1er décembre 2016, des responsables américains, précisant qu’Obama évitera une dernière rencontre avec le gouvernement israélien avant son départ, le 20 janvier 2017, de la Maison Blanche. Continuons en signalant que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a fustigé "l’élection" (scandaleuse !) du terroriste palestinien Marwan Barghouti  -  emprisonné à vie en Israël  -  au Comité central du Fatah, lors de la Convention (houleuse) du parti.
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A ce propos, C. Jacob, chargé de recherche à MEMRI, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le 29 novembre 2016, le Septième Congrès général du Fatah s’est tenu au quartier général de l’Autorité palestinienne à Ramallah, trois ans après la date prévue par le règlement du mouvement. La date du Congrès n’est pas une coïncidence ; c’est le 29 novembre 1947 que l’ONU a adopté son Plan de partition de la Palestine, et en 1977, cette date a été déclarée par l’ONU comme la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Le Congrès intervient alors qu’Abbas affronte une pression grandissante de certains éléments palestiniens et des pays du Quartet arabe menés par l’Egypte, en vue de lui désigner un adjoint ou un successeur, pour deux raisons principales : tout d’abord, pour qu’il n’y ait pas de vide politique le jour où il disparaîtra de la scène, et ensuite, pour empêcher le Hamas d’obtenir le contrôle de l’Autorité palestinienne (AP).
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Selon la loi, en effet, le président du Conseil législatif palestinien (CLP) est le suppléant en cas d’incapacité du président, et cette fonction est actuellement remplie par Aziz Duwaik du Hamas. Cette pression s’est manifestée par le soutien de l’Egypte aux réunions tenues sur son sol par les partisans de l’amer rival et potentiel successeur d’Abbas, Dahlan, et par les demandes présentées à Abbas par le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmad Abou Al-Gheit et les anciens secrétaires généraux Amr Moussa et Nabil Al-Arabi, lors d’une visite à Ramallah, pour qu’Abbas accepte la proposition du Quartet de désigner un successeur et d’accepter une réconciliation au sein du Fatah, demandes qu’Abbas a entièrement rejetées.
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Afin de promouvoir une telle réconciliation, les Egyptiens ont accepté d’accueillir toutes les factions palestiniennes au Caire, après leur rencontre avec des représentants du Djihad islamique palestinien, au début novembre 2016. Des représentants haut-placés du Fatah ont affirmé que le Septième Congrès général du Fatah pourrait choisir un adjoint à Abbas uniquement en tant que président du Fatah, et qu’il n’était pas habilité à désigner un adjoint pour ses autres fonctions en tant que président palestinien ou chef de l’OLP. Le membre du Conseil révolutionnaire du Fatah Amin Maqboul a expliqué : « Selon le règlement du Fatah, un adjoint au président du mouvement doit être choisi parmi les membres du Comité central. Cela n’a rien de nouveau ».
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Le membre du Comité central du Fatah Azzam Al-Ahmad a déclaré : [Selon le règlement,] le président du mouvement a un adjoint. Dans ces conditions, pourquoi est-il nécessaire de soulever ce sujet alors que c’est stipulé dans le règlement ? Aujourd’hui, Abou Maher Ghneim est le président adjoint du mouvement, et avant lui, à l’époque du président martyr Yasser Arafat, c’était Khalil Al-Wazir Abou Jihad ». Le Secrétaire général du Comité exécutif de l’OLP Saeb Erekat a également déclaré qu’Abbas avait besoin d’un adjoint : « Le président Arafat est décédé sans avoir d’adjoint, et le Comité exécutif de l’OLP a choisi Abbas comme président ; le Comité central du Fatah s’est réuni et a choisi Abbas [comme dirigeant du mouvement] ; et le peuple est allé aux urnes et a choisi Abbas comme président de l’AP ».
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Si le Fatah avait déjà parlé de tenir la conférence cette année, c’est Abbas qui a décidé de manière impromptue, début novembre, qu’elle devait avoir lieu ce jour-là, dans l’intention d’en profiter pour écarter totalement Dahlan du mouvement. Dahlan, de son côté, a tenté, avec le soutien du Quartet arabe, d’empêcher ou de repousser la conférence, mais sans succès. En outre, ses partisans ont par la suite été éliminés de la liste des participants. Mais ce n’est qu’une victoire temporaire pour Abbas, qu’il doit à l’AP. Ayant agi contre la volonté du Quartet, il devra en payer le prix dans ses relations avec les pays du Quartet, et notamment avec l’Egypte. Dans l’arène intérieure palestinienne, la tension des relations Abbas-Dahlan pourrait donner lieu à une rupture totale entre les deux camps, qui aggravera encore la situation des Palestiniens.
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Deux jours avant la conférence, l’associé de Dahlan, Sufyan Abou Zaida, a appelé tous les membres du Fatah qui avaient été éliminés à participer au Septième Congrès général pour élever la voix et protester contre l’injustice qui leur est faite, « afin que le mouvement ne leur soit pas dérobé ». Entre-temps, la rivalité entre Abbas et Dahlan s’est accrue, comme en témoignent les échanges d’accusations entre les deux camps, lors de la réunion tenue début novembre par les partisans de Dahlan dans le camp de réfugiés d’Al-Amari près de Ramallah, et le harcèlement des partisans de Dahlan par les appareils de sécurité de l’AP, qui a mené à de violents affrontements au cours desquels des gens innocents ont été tués.
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Afin de neutraliser Dahlan et ses supporters, Abbas a pris des mesures supplémentaires, dont l’arrêt du versement des salaires des employés de l’AP qui soutiennent Dahlan ; la réduction de la liste des participants au Septième Congrès général pour éliminer les hommes de Dahlan, comme indiqué, faisant passer le nombre des participants de 2'500 lors du précédent congrès à 1'400 ; l’autorisation demandée à un tribunal palestinien de retirer l’immunité des membres du CLP pour pouvoir viser les hommes de Dahlan au sein du CLP ; et l’ordre aux appareils de sécurité de procéder à des arrestations préventives au sein de leurs propres effectifs affiliés à Dahlan.
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Selon des représentants du Fatah, le Septième Congrès général devait débattre d’un projet politique et de l’impasse dans le processus politique ; des méthodes de combat contre Israël ; de la réconciliation Fatah-Hamas ; du règlement intérieur du Fatah et d’une autocritique au sein du mouvement, focalisée sur un bilan des réussites, les conclusions à tirer des erreurs commises et sur l’apport de sang neuf au sein de la direction du mouvement. Les conflits au sein du mouvement ont contribué à diminuer les attentes à l’égard du Congrès. Plusieurs officiels du Fatah ont affirmé que sa seule tenue était en soi une réussite.
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Pour eux, maintenir Dahlan et ses partisans au dehors et repousser les tentatives de la moitié des pays arabes de le réintégrer au sein du Fatah, véhiculant le message que les Palestiniens sont maîtres de leur destin et que leurs décisions restent indépendantes, montrerait que le Congrès a atteint plusieurs de ses objectifs. Concernant le projet politique du Fatah, les officiels ont affirmé qu’il se focaliserait sur la poursuite de l’activité diplomatique pour isoler et délégitimer Israël et pour étendre la résistance populaire, conclut C. Jacob, chargé de recherche à MEMRI (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
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http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/9580.htm
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http://www.memri.fr/2016/11/30/le-septieme-congres-general-du-fatah-se-reunit-a-lombre-de-laffrontement-entre-abbas-et-dahlan/
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“Prendre les armes nucléaires pakistanaises. Eliminer l’Etat Juif”

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Michel Garroté - Dans une allocution consacrée au résultat des élections présidentielles américaines, allocution prononcée à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le religieux palestinien Cheikh Abd Al-Salam Abou Al-Izz a déclaré (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La réaction des musulmans à la victoire de Trump était : 'Avec un peu de chance, il détruira les Etats-Unis et s’assoira sur leurs ruines. Puisse-t-il s’engager dans des guerres nucléaires, d’où les musulmans sortiront intacts'.
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Les choses ne se passent pas comme ça. Ce qui est censé arriver est que la Nation islamique émergera et prendra ses propres affaires en main. Elle doit prendre le contrôle et commander ses armées. Elle doit se débarrasser des gouvernements, des rois, des sultans, des cheikhs et des émirs. Elle doit les jeter dans les poubelles de l’Histoire. Peu importe si nous les pendons à une potence ou non. Ce qui importe, c’est que nous devrions les jeter dehors et avancer.
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Nous devrions prendre leurs armées et leurs armes. Nous devrions prendre les armes nucléaires pakistanaises de ces criminels et les utiliser au service de l’islam. Nous devrions prendre ces armées et éliminer l’Etat des Juifs, en une ou deux frappes, puis diffuser l’islam à travers le monde, a ajouté Abd Al-Salam Abou Al-Izz (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Question : pourquoi Israël ne jette pas en prison le nazislamiste palestinien de Jérusalem Al-Salam Abou Al-Izz ? Parce qu'Israël est un Etat de droit, un pays libre, une démocratie.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.memri.fr/2016/11/24/le-religieux-palestinien-abd-al-salam-abou-al-izz-a-la-mosquee-al-aqsa-apres-la-victoire-de-trump-nous-devrions-prendre-les-choses-en-main-utiliser-des-armes-nucleaires-pakistanaises-pour-detruire/
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Post Scriptum : Une cérémonie a eu lieu, mardi soir, 29 novembre 2016, au Parlement britannique, pour marquer le 100e anniversaire de la Déclaration Balfour. Plusieurs législateurs britanniques et l’ambassadeur d’Israël à Londres, Mark Regev, ont participé à la cérémonie. C’est l’un des nombreux événements de l’année 2016 pour marquer le centenaire de la déclaration du Secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Lord Arthur Balfour, en 1917. En septembre dernier, la Première ministre britannique, Theresa May, a souligné le fait que le Royaume-Uni et Israël marqueront bientôt le 100e anniversaire du soutien du Royaume-Uni à la création d’une maison nationale pour le peuple juif lors de la signature de la déclaration.
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Explosif – Succession de Mahmoud Abbas et guerre civile

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Michel Garroté - Y aura-t-il bientôt une guerre civile entre "palestiniens" ? Ceux-ci n'en ont-ils pas assez de leurs dirigeants répressifs et corrompus ? Le Fatah -- groupe terroriste et parti du "président palestinien" Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen), qui ouvre, mardi 29 novembre 2016, son premier Congrès depuis sept ans -- ce Fatah est au coeur des institutions palestiniennes (extraits adaptés et remaniés ; voir liens vers sources en bas de page) : le point d'orgue du Congrès --  qui va accueillir 1.400 membres -- sera l'élection, à partir de vendredi 2 décembre 2016, de ses instances dirigeantes : 1- le Conseil révolutionnaire -- 80 gangsters élus et une quarantaine de gangsters nommés. 2- Et le Comité central -- 18 gangsters élus et quatre gangsters nommés par le "président".
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Ses résultats donneront une idée du poids politique des différents courants au sein du Fatah, en proie à des divisions internes. Le Fatah au sein duquel Abbas -- un homme corrompu, vieillissant (81 ans) et affaibli par la contestation populaire et interne -- tente d'écarter les voix dissonantes, notamment les partisans de Mohammed Dahlane, son principal opposant, qui vit un exil doré aux Emirats Arabes Unis (EAU).
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A noter qu'actuellement la question palestinienne est reléguée à l'arrière plan diplomatique, d'une part, en raison des autres crises dans le monde (Syrie, Irak, Donbass, Yémen, etc.) ; et d'autre part, à cause de la division entre, d'un côté, "l'Autorité palestinienne" qui contrôle une partie des territoires disputés de Judée-Samarie ; et d'un autre côté, le Hamas terroriste qui tient la bande de Gaza, ce qui empêche la tenue d'élections depuis dix ans.
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Le Fatah :
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Le Fatah est la colonne vertébrale de l'OLP et il contrôle depuis 1994 "l'Autorité nationale palestinienne" (ANP), cantonnée depuis 2007 aux territoires disputés de Judée-Samarie. Ce Congrès, où la succession de Mahmoud Abbas sera au coeur des discussions, est le septième depuis la création du Fatah, en 1959, par le terroriste égyptien Yasser Arafat. Le Congrès doit élire un nouveau Comité central de 22 gangsters et plus de 120 gangsters du Conseil révolutionnaire, "Parlement" du parti.
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Le Fatah est la principale composante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), composante créée en 1964, regroupant alors les principaux mouvements palestiniens et "reconnue" en 1974 par l'Assemblée générale de l'ONU et par la Ligue arabe comme "l'unique représentant légitime du peuple palestinien". Le comité exécutif de l'OLP est la seule instance habilitée à prendre les décisions engageant les Palestiniens, notamment dans le cadre du processus "de paix" avec Israël. Tout changement au sein du Fatah aura donc une incidence sur l'OLP, instance la plus importante pour les Palestiniens puisque c'est elle qui chapeaute "l'Autorité palestinienne", qui elle, n'est qu'une entité "intérimaire".
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L'OLP et l'ANP :
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Mahmoud Abbas dirige l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) depuis novembre 2004 ; en clair, depuis la mort d'Arafat. L'OLP chapeaute l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP), qui siège à Ramallah (dans les territoires disputés de Judée-Samarie). Cela dit, douze autres mouvements (avec autant de voix dissonantes) font partie de l'OLP. Mais le Fatah reste le principal décisionnaire dans cette organisation que le Hamas et le Jihad islamique -- les deux mouvements terroristes qui contrôlent la bande de Gaza -- n'ont jamais rejointe.
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Mahmoud Abbas a pris en janvier 2005 la suite de Yasser Arafat à la présidence de l'ANP. Celle-ci exerce ses pouvoirs sur 40% des territoires disputés de Judée-Samarie et Israël conserve 60% de ces territoires. L'ANP exerce théoriquement, et seulement théoriquement, ses pouvoirs sur la bande de Gaza, en réalité exclusivement aux mains du Hamas. L'ANP est chargée de cinq millions de Palestiniens vivant dans les territoires disputés tandis que l'OLP se veut "représentative" de tous les Palestiniens du monde (12 millions).
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Le Hamas :
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Le Hamas (qui est à la fois un mouvement terroriste, une branche des Frères musulmans et une entité financée par le Qatar), fondé en 1987 et opposé aux accords d'Oslo, n'appartient pas à l'OLP. Le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, au prix de combats meurtriers avec le Fatah, et, après s'être vu privé de sa victoire aux législatives de 2006. Le Hamas supplante, à Gaza, au Parlement de l'ANP (dit 'Conseil législatif') d'Abbas. Depuis 2007, l'ANP est cantonnée aux territoires disputés de Judée-Samarie, son Parlement ne siège plus et le mandat d'Abbas, "expiré" en 2009, est "prorogé" faute d'élections.
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Aucune élection générale ne s'est tenue dans les Territoires palestiniens depuis 2006. Le Hamas avait accepté de participer à des municipales prévues début octobre, mais elles ont été reportées. Les divisions Fatah / Hamas ont fait capoter trois accords de "réconciliation" entre Palestiniens depuis 2011. Mahmoud Abbas a rencontré, fin octobre 2016 à Doha (Qatar), le terroriste palestinien du Hamas -- en exil plus que doré chez les Qataris -- Khaled Mechaal (il est le véritable chef du Hamas), pour la première fois depuis deux ans. Parallèlement, face à l'impasse du processus de paix (à cause des exigences palestiniennes), Mahmoud Abbas a obtenu, en novembre 2012, le statut -- purement symbolique -- "d'Etat" observateur à l'ONU pour la "Palestine" (fin des extraits adaptés et remaniés ; voir liens vers sources en bas de page).
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Le Conseil révolutionnaire, le Comité central, l'OLP (avec ses douze mouvements), le Fatah, le Hamas, le Parlement de l'ANP (dit 'Conseil législatif') : avec toutes ces entités maffieuses et corrompues, comment les "palestiniens" (je préfère dire : les arabes locaux) peuvent-ils encore espérer quelque chose ?
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/le-fatah-au-coeur-des-institutions-palestiniennes-583d5006cd703561307855a3
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http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/afp/congres-du-fatah-pour-renouveler-le-plus-vieux-parti-palestinien-583d5071cd70a4454c070504
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Le mythe palestinien

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Michel Garroté - Dans une longue analyse "politiquement incorrecte" intitulée "L’Europe, frappée d’amnésie" (voir lien vers source en bas de page), le politologue et diplomate Zvi Mazel étudie la destinée du peuple juif en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Il se penche également sur le sort des chrétiens et sur l'attitude anti-israélienne de l'Europe. Ci-dessous, je reproduis la partie sous-titrée "Le mythe palestinien" (sous-titre "politiquement très incorrect"). J'ajoute que ce faisant, je ne revendique aucune objectivité. Je considère que Zvi Mazel est objectif, correct et lucide. Mais pour ce qui me concerne, je préfère écrire clairement que je suis ouvertement pro-israélien, certains diront même que je suis "sioniste" et cela ne me dérange pas le moins du monde.
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Or donc, le politologue et diplomate Zvi Mazel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Pourquoi les Juifs devraient-ils accepter le diktat des Arabes qui veulent dominer tout le Moyen-Orient ? La terre d’Israël a toujours été au sommet de leurs aspirations culturelles et religieuses. C’est l’espoir du retour sur sa terre qui a permis au peuple juif de survivre et de conserver son identité. La présence juive en Eretz Israël a été constante, et ce même après la conquête arabe de l’an 640 qui a durement frappé la communauté juive forte, à l’époque, de 500 000 âmes : beaucoup ont été tués ou convertis de force quand d’autres ont fui.
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Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, on comptait ainsi de nombreux juifs répartis dans plusieurs villes de Galilée, comme Safed et Tibériade mais aussi à Jaffa et à Jérusalem, ainsi qu’en attestent les écrits de nombreux pèlerins juifs et chrétiens venus en Terre sainte. On retrouve également les témoignages de cette présence ininterrompue dans les archives de l’Empire ottoman relatant l’existence d’un impôt dont chacun devait s’acquitter en fonction de son appartenance religieuse.
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Mais dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les vexations incessantes et les pogroms de la part de leurs voisins arabes ont contraint les juifs de Galilée à partir. Beaucoup de villages arabes de Galilée étaient ainsi, à l’origine, des villages juifs dont les habitants ont été expulsés pour laisser la place aux Arabes. On retrouve leurs noms aussi bien dans la Bible que dans le Talmud, et même dans le Nouveau Testament. Tous les efforts des juifs pour retourner en Israël avant l’apparition du sionisme ont échoué car ils n’avaient ni soutien politique ni soutien militaire.
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Quid du mot « Palestine » ? Ce terme a été inventé par l’historien grec Hérodote au Ve siècle avant l’ère vulgaire pour décrire une partie d’Israël alors habitée par les Philistins d’origine grecque, installés là durant le second millénaire avant l’ère vulgaire et qui ont ensuite été chassés ou ont choisi de partir. L’empereur Hadrien, après avoir réprimé la révolte de Bar Kokhba en 132 après J.-C., et tué environ 1,5 million de juifs de Judée, a décidé d’oblitérer à jamais le nom de « Judée » et de lui donner son appellation grecque.
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Quoi qu’il en soit, le mot Palestine n’a jamais fait référence à une quelconque entité définie sinon la terre des Juifs. En atteste le vocabulaire des antisémites européens de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle qui avaient l’habitude de dire aux juifs : « Retournez chez vous en Palestine ! » Ainsi la Palestine n’est-elle pas mentionnée dans le Coran tout simplement parce qu’elle était connue comme juive. Les conquérants arabes n’ont même jamais songé à y établir un pays, et il aura fallu attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que des Arabes s’installent en masse dans le pays, attirés par les perspectives d’emploi offertes par le mouvement du yichouv. Ils sont alors arrivés par dizaines de milliers sur la terre d’Israël, toujours appelée Palestine, venus du Maghreb, d’Egypte, de la péninsule arabique et de Syrie.
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Tels sont les faits qui concernant la non-histoire du soi-disant peuple palestinien, des faits connus et incontestés jusqu’au tournant de la guerre des Six Jours : c’est à ce moment que les Arabes ont commencé à se nommer eux-mêmes « Palestiniens » et à revendiquer « des droits historiques sur la terre ». Au départ, personne n’a pris ces allégations sérieusement jusqu’à ce que cette rhétorique soit adoptée par la propagande arabe qui en a fait son arme principale. Lentement, la gauche libérale israélienne en est elle-même venue à accepter cette définition, motivée par la fausse croyance que cela encouragerait les Arabes à faire la paix. Dans les faits, cette erreur monumentale n’a aidé qu’à déformer la situation.
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Beaucoup d’Européens ont repris ce fantasme à leur compte au mépris de la Bible et de l’histoire, et se sont convaincus qu’Israël a conquis de larges parcelles de terres, propriétés d’un Etat palestinien imaginaire et d’un ancien peuple palestinien tout aussi imaginaire. Personne ne veut se souvenir que le conflit israélo-arabe est né des conquêtes islamiques et du nationalisme arabe qui a toujours dénié toute légitimité à un Etat juif en terre d’Israël.
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Nul besoin de préciser que dans ce contexte, les Arabes ont constamment refusé toutes les solutions qui leur étaient proposées, comme le démontre le siècle écoulé depuis la déclaration Balfour. Les compromis proposés par Israël ont été rejetés l’un après l’autre, sans que les Arabes ne fassent jamais de contre-propositions, puisque cela implique d’accepter que l’Etat juif soit là pour rester. Il suffit de regarder les livres d’histoire pour réaliser que les conquêtes islamiques et l’occupation du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont toujours mené à la destruction et qu’Israël n’est pas la racine du problème.
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Malheureusement, l’Europe n’est pas intéressée par les faits historiques. Elle s’entête à poursuivre le dénigrement systématique d’un Etat d’Israël confronté à la menace d’un monde arabe voué à le détruire. L’Europe confère aux Arabes la légitimité qu’elle refuse à Israël, et ne comprend pas qu’en faisant cela elle perpétue le conflit, semant les graines de toujours plus de guerres et menaçant sa propre existence, conclut le politologue et diplomate Zvi Mazel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.jpost.com/Edition-Francaise/International/LEurope-frapp%C3%A9e-damn%C3%A9sie-473151
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© Jerusalem Post Edition Française
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Zvi Mazel : Born in Israel in 1939, graduate in Political Science and International Relations of the Institute of Political Science, University of Paris – 1966. Former diplomat in the Israeli ministry for Foreign Affairs 1966 – 2004. Served in various functions among them Deputy Director General in charge of African Affairs, Director of East Europe division, Director of Egypt and North Africa division in the research center of the Ministry. Was ambassador of Israel in Romania, Egypt, and Sweden. Retired in 2004 he monitors Arab Affairs. Since 2006 fellow of the Jerusalem Center for Public Affairs – a think tank specializing in Security and Foreign Affairs of Israel and publishes a weekly column. Was the Center's editor of its website in Arabic. Mazel is a regular contributor to the Jerusalem Post.
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Islamisme palestinien et complot “juif”

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Michel Garroté - Pierre-André Taguieff est philosophe, politologue et historien des idées. Il est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po. Il est notamment l'auteur de "Une France antijuive ? Regards sur la nouvelle configuration judéophobe" ; "Antisionisme, propalestinisme, islamisme", Paris, CNRS Éditions, 2015 ; et "L'Antisémitisme", Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2015. Ci-dessous, il analyse l'islamisme palestinien et le soit-disant complot "juif".
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Pierre-André Taguieff : Pour comprendre comment s'est fabriquée, au cours de la période post-nazie, une nouvelle configuration antijuive dans une Europe professant le respect inconditionnel des droits humains, il faut procéder à quelques détours historiques et géographiques, bref sortir à la fois de l'histoire européenne et de l'actualité la plus récente. Dans cette recherche, le fil rouge est constitué par l'islamisation croissante de la judéophobie, à travers la place toujours croissante occupée par la « cause palestinienne » dans le nouvel imaginaire antijuif partagé désormais par les musulmans et les non-musulmans.
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La « cause palestinienne » s'est ainsi transformée en cause arabo-islamique, comme par un retour à ses origines (les années 1920 et 1930), mais avec un point de fixation construit comme un mythe répulsif : le « sionisme », entité diabolisée érigée en ennemi universel (le «sionisme mondial»), et Israël, l'État jugé absolument illégitime et voué à la destruction. La réislamisation de la « cause palestinienne », dans le contexte d'une montée en puissance de l'islamisme dans le monde depuis les années 1990, a joué un rôle déterminant dans la production de la nouvelle judéophobie globalisée. Dans ce cadre, de vieilles accusations antijuives transmises par la tradition musulmane ont été réactivées et mises au premier plan.
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Il en va ainsi du célèbre hadîth du rocher et de l'arbre, qu'on trouve cité dans la Charte du Hamas : Ainsi, bien que les épisodes soient séparés les uns des autres, la continuité du jihad se trouvant brisée par les obstacles placés par ceux qui relèvent de la constellation du sionisme, le Mouvement de la Résistance Islamique [Hamas] aspire à l'accomplissement de la promesse de Dieu, quel que soit le temps nécessaire. L'Apôtre de Dieu – que Dieu Lui donne bénédiction et paix – a dit : L'Heure ne viendra pas avant que les musulmans n'aient combattu les Juifs (c'est-à-dire que les musulmans ne les aient tués), avant que les Juifs ne se fussent cachés derrière les pierres et les arbres et que les pierres et les arbres eussent dit : Musulman, serviteur de Dieu! Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le. Un seul arbre aura fait exception, le gharqad [sorte d'épineux] qui est un arbre des Juifs (hadîth rapporté par al-Bukhâri et par Muslim).
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Dans la propagande « antisioniste » sont recyclées aussi les accusations de meurtre des prophètes, de falsification des livres saints, de propension juive à mentir et à semer la corruption et la guerre civile. Dans la propagande « antisioniste » sont recyclées aussi les accusations de meurtre des prophètes, de falsification des livres saints, de propension juive à mentir et à semer la corruption et la guerre civile. D'où les stéréotypes négatifs indéfiniment exploités : les Juifs seraient fourbes et traîtres (en référence aux démêlés entre le Prophète et les Juifs de Médine), cupides et cruels, ennemis de Dieu et de l'humanité, corrompus et corrupteurs.
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Mais il ne faut pas oublier pour autant le phénomène de transfert culturel des thèmes antijuifs européens au sein du monde arabo-musulman qui, commencé à la fin du XIXe siècle, a pris une ampleur croissante au Proche-Orient à l'occasion de la lutte engagée par les Arabes contre le sionisme aux lendemains de la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917. Le refus arabo-musulman de la création d'un « foyer national juif » en Palestine a été immédiat, et s'est idéologisé par recours à des stéréotypes et à des thèmes d'accusation empruntés au corpus de l'antisémitisme européen. C'est le cas pour la légende du « meurtre rituel », le mythe du « complot juif mondial » ou l'accusation plus récente de « racisme », qui alimente depuis les années 1970 la « nazification » d'Israël et du sionisme.
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En raison de ces investissements symboliques, le modèle ordinaire du conflit israélo-palestinienne, en tant que conflit strictement politique et territorial, s'avère trompeur. Le conflit ne saurait se réduire au simple choc de deux nationalismes rivaux, impliquant des conflits de légitimité plus ou moins surmontables. Qu'on le veuille ou non, il tend à prendre la figure d'un conflit judéo-musulman. Comme l'ont montré un certain nombre d'études historiques, le premier moment du processus de transformation du vieil antisémitisme européen en judéophobie antisioniste dotée d'un sens politique se situe dans l'entre-deux-guerres, et plus particulièrement au cours des années 1930, quand la thématique antijuive christiano-européenne est entrée en synthèse avec l'antijudaïsme théologico-religieux musulman.
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C'est alors que les Frères musulmans dirigés par Hassan al-Banna, le Grand Mufti de Jérusalem Haj Amin al-Husseini et plusieurs leaders arabes, tel l'Irakien Rachid Ali al-Gaylani, entrèrent en contact avec les nazis, avant de nouer certaines alliances qui se dévoilèrent pleinement durant la Seconde Guerre mondiale. La hantise des Arabes musulmans tourne alors autour de la transformation de la mosquée Al-Aqsa en synagogue, rumeur qui, depuis le début des années 1920 et sous diverses formulations, n'a cessé de provoquer émeutes, pogroms ou affrontements sanglants.
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L'importation de l'antisémitisme européen dans le monde arabo-musulman, marqué notamment par la première diffusion des Protocoles des Sages de Sion et de sa thématique conspirationniste au Proche-Orient, a pris une importance politique à partir du début des années 1920, lorsque des idéologues du panarabisme et du panislamisme ont associé la question palestinienne à la menace indistinctement « juive » et « sioniste » pesant sur les Lieux saints de l'islam. La hantise des Arabes musulmans tourne alors autour de la transformation de la mosquée Al-Aqsa en synagogue, rumeur qui, depuis le début des années 1920 et sous diverses formulations, n'a cessé de provoquer émeutes, pogroms ou affrontements sanglants.
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Cette accusation mensongère portée par le slogan « Al-Aqsa est en danger », lancé et exploité par le Grand Mufti de Jérusalem, a été à l'origine de la seconde Intifada, avant de revenir à l'automne 2015 pour justifier une nouvelle vague d'attaques terroristes contre des Israéliens. À la dénonciation de l'« occupation » de Jérusalem (« al-Quds » ou « al-Qods »), où se trouve le troisième Lieu saint de l'islam, s'ajoute celle de la « judaïsation » de la ville supposée musulmane. La version actualisée du slogan islamiste est désormais « Par le sang on reprendra Al-Aqsa », formule mobilisatrice allant de pair avec le cri « Allahou akbar ». L'islamisation de la « cause palestinienne » a atteint un point de non-retour.
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La multiplication des attaques palestiniennes contre des Israéliens donne à penser qu'une troisième Intifada est sur le point de se déclencher. C'est dans ce contexte que nombre de leaders palestiniens poussent à une radicalisation de l'Intifada commençante. Début mars 2016, Abou Ahmad Fouad, secrétaire général adjoint du FPLP, s'est félicité de l'aide iranienne aux familles des Palestiniens « candidats au martyre » : "Ces capacités et cette aide entraîneront une escalade de l'Intifada. Oui. Et c'est ce que nous voulons. Le candidat au martyre doit savoir qu'on s'occupera de sa famille. Ce soutien aidera ces gens à continuer le combat et les sacrifices".
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L'annexion islamo-arabe symbolique du Mont du Temple représente la dernière instrumentalisation palestinienne réussie de la question de Jérusalem. Le comité directeur de l'Unesco, réuni à Paris, a adopté le 12 avril 2016 une résolution proposée par l'Autorité Palestinienne stipulant qu'il n'y a aucun lien religieux entre le peuple juif et le Mont du Temple ainsi que le Mur occidental (le Mur des lamentations). La résolution se réfère au Mont du Temple comme à un site exclusivement musulman, connu sous le nom de « l'esplanade des Mosquées ». Le texte, présenté conjointement par l'Algérie, l'Égypte, le Liban, le Maroc, le royaume d'Oman, le Qatar et le Soudan, accuse l'État juif de profaner la mosquée Al-Aqsa et de creuser de « fausses tombes juives » dans les cimetières musulmans de Jérusalem.
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Avec l'Espagne, la Slovénie, la Suède et la Russie, la France a voté en faveur de ce grossier texte de propagande. Il relance une accusation sloganique bien connue : celle de la « judaïsation » et de l'« israélisation » de Jérusalem, thème privilégié de la nouvelle propagande « antisioniste ». L'accusation était ainsi formulée le 31 mars 2016 par un journaliste militant de la « cause palestinienne », Mohamed Salmawy : Où en est l'Unesco des agressions sur le patrimoine architectural et religieux de la ville sainte de Jérusalem ? La judaïsation et l'israélisation de tout ce qui est arabe et musulman ont commencé à susciter la colère de l'opinion publique mondiale de manière générale.
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D'ailleurs, nombreuses sont les déclarations qui ont été émises de parties connues pour leur alignement aveugle sur Israël, exprimant leur rejet des agressions israéliennes sur les lieux sacrés à Jérusalem, en plus du sanctuaire d'Abraham (le Caveau des patriarches) ». Le 21 octobre 2015, l'Unesco avait classé le Caveau des patriarches et la Tombe de Rachel, deux lieux saints juifs en Israël, comme des sites musulmans de l'État palestinien. Cette rumeur persistante d'un complot juif pour détruire l'un des Lieux saints de l'islam explique la centralité et la récurrence de la question de Jérusalem dans le conflit politico-religieux opposant Juifs et Palestiniens musulmans. Cette rumeur persistante d'un complot juif pour détruire l'un des Lieux saints de l'islam explique la centralité et la récurrence de la question de Jérusalem dans le conflit politico-religieux opposant Juifs et Palestiniens musulmans.
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Elle présente l'avantage, pour la propagande palestinienne et ses variantes islamistes, de provoquer mécaniquement la sympathie et la solidarité de tous les musulmans, qu'ils soient sunnites ou chiites, et de les conduire à s'engager «sur le chemin du jihad» pour la défense d'Al-Aqsa. Les islamistes radicaux ont intégré depuis longtemps le thème d'accusation dans leur discours de propagande pour nourrir un antisionisme radical et démonologique puissamment mobilisateur. À la mobilisation des islamistes et des cercles de leurs sympathisants (des passifs aux complices) s'ajoute la mobilisation de divers milieux politiques, allant des gauches radicales à la plupart des groupes néofascistes ou néonazis, en faveur de la «cause palestinienne», sur la base d'une diabolisation du «sionisme» et d'Israël.
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L'islamisation de la «cause palestinienne» est en accélération continue depuis la création du Hamas en décembre 1987, qui lui a donné une figure organisationnelle. Faut-il rappeler l'article 13 de la Charte du Hamas, rendue publique le 18 août 1988? «Il n'y aura de solution à la cause palestinienne que par le jihad.» Cette islamisation jihadiste a pour effet de transformer un conflit politique et territorial en une guerre sans fin, alimentée par des passions ethnico-religieuses interdisant la recherche du compromis qui seul peut garantir une paix non précaire entre Juifs et Palestiniens (et plus largement États arabo-musulmans). Après des années de rêveries tiers-mondistes, anti-israéliennes et américanophobes, les intellectuels français ont été brutalement confrontés à la réalité historique par les attaques du 11-Septembre, les massacres commis au nom de l'islam en Syrie et en Irak ou les attentats parisiens de janvier 2015 et de novembre 2015.
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Ce réveil brutal a conduit certains d'entre eux à nier, minimiser ou relativiser les faits ne s'inscrivant pas dans leur horizon d'attente. D'où une dérive conspirationniste. Si le spectacle du monde n'illustre pas le tableau qu'on s'en fait, s'il va jusqu'à le contredire, alors la tentation est grande de recourir aux «théories du complot», qui présentent l'avantage de paraître expliquer ce qu'on ne peut expliquer et de préserver ainsi les dogmes idéologiques et leur apparence cohérence. Les négateurs des attaques du 11-Septembre avaient montré la voie. Les conspirationnistes d'aujourd'hui appliquent les mêmes schèmes interprétatifs aux événements qui dérangent ou contredisent leur vision du monde.
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Ils imputent par exemple l'apparition de Daech à un vaste complot «sioniste» visant à affaiblir les États arabes et à mettre en difficulté l'Iran. Ou bien ils suggèrent que les attentats meurtriers de janvier ou de novembre 2015 sont le résultat de manipulations de services secrets, où le Mossad est toujours bien placé. Dans les nouveaux récits complotistes, les intérêts prêtés aux «sionistes» fonctionnent comme les « intérêts de classe » dans la vulgate marxiste ou les « intérêts de race » dans les doctrines racistes classiques. Les «antisionistes» qui se réclament de l'antiracisme réinventent ainsi un mode d'accusation proprement raciste, conclut Pierre-André Taguieff.
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.resiliencetv.fr/?p=18448
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Crime contre la culture – La palestinisation de l’Unesco

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Le 15 avril 2016, sur proposition de six États arabo-musulmans, l'Unesco, dans une résolution votée par les Etats-membres, a octroyé à tous les lieux saints propres au peuple juif (Mont du temple, Mur occidental du Temple, Caveau des Patriarches, Tombe de Rachel) des noms arabes. Il n'est fait nulle part mention du lien très ancien entre les Juifs et Jérusalem. Le "Mur des Lamentations" (Kotel) est surnommé « Al Buraq plaza », en référence à Mahomet. Il s'agit là  --  de la part de l'Unesco et de la part des Etats-membres ayant voté la résolution  --  de révisionnisme historique et de négationnisme historique poussés à un degré extrême, de crime contre la culture et de crime contre la vérité. Ci-dessous, je reproduis une excellente analyse de l'historienne Bat Ye'or.
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A ce propos, l'historienne Bat Ye'or écrit notamment (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) : En janvier 1981, le Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) tenu à la Mecque déclarait : « la Palestine doit être considérée comme la question prépondérante au sein des nations musulmanes ». Depuis lors, l’Europe s’est hâtée d’adopter cette perspective et de palestiniser ses domaines sociaux, culturels et par-dessus tout politiques. Pendant trois décennies, l’Europe obéit de manière servile à l’OCI. Elle a ainsi efficacement créé un problème qui la ronge et la détruit. L’Union Européenne a fait de la Palestine l’axe de sa politique, la transformant en un symbole de paix et d’harmonie universelle dans un monde qui aurait méconnu la notion même de justice avant son avènement.
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Bat Ye'or : Le seul obstacle à cet Eden est le machiavélique Israël, oppresseur et usurpateur d’une Palestine, victime à la fois pure et pacifique, symbole de la justice universelle à venir. L’Europe n’ose pas encore utiliser la force armée contre Israël dont elle prétend défendre l’existence tout en le gratifiant de ses conseils suicidaires. Non, elle combat Israël à l’aide des armes infâmes du régime nazi : la délégitimation de son existence, le rapt de son histoire, la diffamation par la propagande, la haine, et les tentatives de détruire son économie à travers le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS). Afin d’atteindre ses objectifs, elles encourage la campagne internationale d’incitation à la haine en finançant des ONG anti-israéliennes et des lobby.
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Bat Ye'or : L’Europe prétend que l’existence des Juifs sur leurs terres ancestrales de Judée et de Samarie constitue une « occupation », une colonisation. De ce point de vue, Israël est devenu un pays qui occupe ses propres terres historiques. De la Judée, dans leur langage orwellien, les propagandistes parlent comme d’une « occupation israélienne de la terre de Palestine » mais jamais ils ne parlent du nettoyage ethnique et religieux de ces Juifs chassés de leur patrie et des pays arabo-musulman par les guerres, les expulsions, les dépossessions de biens et le traitement déshumanisant des lois d’apartheid de la dhimmitude. Les euro-jihadistes évoquent plus facilement la « résistance palestinienne » que la réalité du terrorisme qui à recouvert toute la planète.
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Bat Ye'or : L’Union Européenne a utilisé tous les stratagèmes pour forcer Israël à s’auto-détruire au nom de la Palestine. Cette destruction ouvrirait une ère de « justice et de paix » dans le monde de la même manière que les charniers d’Auschwitz visaient à purifier l’humanité des Juifs. Que signifie la palestinisation ? Premièrement, cela signifie la création d’un peuple en tant que substitut d’Israël qui s’empare de son histoire et par conséquent de sa légitimité. De la palestinisation (comme du régime nazi deux décennies auparavant) vient la délégitimation d’Israël, Etat intrus dans la région et dans l’histoire, et même dans l’humanité. La palestinisation nie à Israël son identité, sa culture, ses droits humains et historiques à l’intérieur de son foyer national incluant la Judée, la Samarie et Jérusalem.
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Bat Ye'or : Pour l’OCI, ce processus s’intègre à la théologie islamique réduit la Bible à une version falsifiée du Coran. D’après l’Islam, l’Histoire biblique constitue en fait l’Histoire islamique et les personnages bibliques que nous voyons représentés dans les églises sont tous des prophètes musulmans qui n’ont virtuellement aucune connexion avec les faits rapportés dans la Bible. Ce contexte explique l’islamisation des héritages religieux Juifs et Chrétiens, une approche qui implique le déni de l’identité des deux religions puisque la Chrétienté se considère comme issue du Judaïsme dont elle a adopté les Ecritures. Si la Bible est un récit islamique, la Chrétienté et non le Judaïsme seul, sont tous deux des falsifications de l’Islam.
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Bat Ye'or : Cette négation de l’Histoire biblique à laquelle s’est assidument associée l’Europe en qualifiant Israël d'intrus colonisateur sur ses propres terres, est un défi aux droits historiques des Juifs dans leur patrie. Mais c’est aussi une négation de l’Histoire chrétienne qui, confirmant l’interprétation coranique, réfute du même coup la Torah et les Evangiles. Par conséquent, s’il n’y eut jamais d’Histoire d’Israël ni d’Evangiles mais seulement l’histoire d’Ibrahim, d'Ismaël, d’Issa (Jésus dans sa version coranique) - si tous les rois et prophètes bibliques avaient été musulmans, dans quoi s’enracine donc l’Occident ? Ne serait ce pas dans le Coran ? C’est la conclusion logique de l’Europe lorsque furieuse du retour des Juifs à Jérusalem en 1967, elle nia le statut de capitale historique de cette ville.
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Bat Ye'or : L’Europe attribue cet héritage à ceux qui par une guerre d’invasion l’avaient illégitimement occupée depuis 1948, expulsant et dépossédant de leurs biens ses habitants Juifs. En résumé, si les Israéliens sont des colons ou des occupants cela signifie qu’ils n’ont ni passé ni Histoire et que le Judaïsme n’est qu’un tissu de mensonges ce qui s’applique aussi à l’Occident. Si Israël n’a jamais existé dans le passé alors sa restauration dans sa version moderne n’est qu’une supercherie colonialiste visant à conquérir des territoires sur lesquels il n’a ni droits historiques ou religieux ni revendications culturelles, et sa destruction est pleinement justifiée.
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Bat Ye'or : Mais si l’Histoire témoigne du contraire, alors l’Europe devient volontairement responsable d’un abominable crime de génocide en anéantissant l’existence du passé d’un peuple afin de lui ôter sa légitimité actuelle, ses droits humains religieux, culturels et historiques. Cette politique criminelle se reflète dans la participation organisationnelle autant que financière des nations européennes et de la Commission européenne à la campagne internationale d’incitation à la haine visant au démembrement d’Israël.
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Bat Ye'or : L’ancrage palestinien dans le nazisme : la dé-judaïsation de la chrétienté. Dans ce contexte, la déclaration de Kairos Palestine de 2010 qualifie Israël d’occupant d’une terre arabe, de colonisateur, de promoteur de l’apartheid ; à l’inverse les Palestiniens sont d’innocentes victimes résistant à l’occupation et aspirant seulement à la paix, la justice et la sécurité. La déclaration de Kairos, sans surprise condamne la théologie chrétienne qui est basée sur la Bible ou sur les faits bibliques ou sur toute histoire légitimant Israël. Comprenne qui pourra ; que reste-t-il de la théologie chrétienne, de la foi, ou de l’histoire, si l’on se débarrasse d’Israël dans la Bible ?
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Bat Ye'or : Se pourrait-il que les Palestiniens chrétiens soient des Nazis camouflés qui comme eux voulaient dé-judaïser la Bible ? Le texte se termine par un appel à tous les peuples, entreprises ou Etats à participer à la campagne BDS contre Israël. Cette requête est en concordance totale avec les préconisations de l’OCI et conforme aux vues des premiers dirigeants européens qui sont également responsables de la situation eurabienne actuelle. Quelles sont les conséquences du choix d'Al-Qods - c’est à dire d'une Jérusalem musulmane – par l’Europe pour son identité, pour évaluer sa propre histoire et sa politique d’immigration ? L’Europe qui a choisi Al-Qods et rejeté Jérusalem a en fait rejeté sa propre identité fondamentale.
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Bat Ye'or : Elle nie la Bible qui n’est pas seulement un texte religieux établissant un certain nombre de valeurs universelles mais aussi, pour les Chrétiens une chronique de l’avènement de Jésus et de la Chrétienté qui en sont les points culminants. S’il n’y avait pas eu de peuple Juif ni d’Histoire ni de Géographie Biblique, il n’y aurait pas eu de chrétienté non plus. Dans cette perspective le Judaïsme et la Chrétienté ne sont que d’énormes aberrations, et seuls demeurent valides le Coran et le Jésus musulman dont la mission eschatologique est la destruction de la Chrétienté. Le choix d’Al-Quds remplace la Bible par le Coran. L’Europe sait que l’OCI a décidé de déplacer son quartier général de Djeddah à Al-Qods.
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Bat Ye'or : L’OCI est considéré comme l’institution la plus adéquate pour représenter le Califat mondial avec sa mission d’ancrer l’Oummah universelle dans le Coran et la Sunna. Quelle église pourrait rester à Al-Qods ? En cherchant à détruire Israël, l’Eglise est en train de détruire sa propre existence. Avec un tel de désaveu de ses racines, peut-on encore être surpris que l’Europe ait bradé ses citoyens sur son propre territoire ? De la même manière, l’Union Européenne n’a cessé de harceler Israël et de remettre en question ses origines et ses droits, elle a assigné devant un tribunal les Européens courageux qui ont affirmé leur identité, leurs droits et leur liberté.
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Bat Ye'or : Le lien politique entre l’OCI et l’Union Européenne n’apparaît pas seulement dans le contexte du conflit arabo-israélien mais aussi dans la politique interne de l’Europe en ce qui concerne l’immigration musulmane massive commencée dans les année 1974-75. C’est alors qu’a été mise en place l’Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe chargée de transférer les demandes de la Ligue Arabe vers les pays de la Communauté Européenne et de suivre leur exécution en Europe. Transposant sa politique anti-israélienne en Europe, l’Union Européenne veut faire table rase des droits nationaux historiques et des privilèges des Etats nations souverains pour pouvoir transférer aux Nations Unies – dominées par l’OCI – la gouvernance mondiale des droits humains.
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Bat Ye'or : Les droits fondamentaux des Européens tels que la sécurité, la liberté d’expression et la connaissance de leur Histoire sont désapprouvés, rejetés et combattus par l’OCI sous l’apparence de la lutte contre l’islamophobie et de requêtes véhémentes pour une Europe multiculturelle. Enraciné dans la civilisation du jihad et de la dhimmitude l’OCI impose ses propres normes, utilisant pour cela l’Union Européenne comme relais, dans son nouvel empire occidental. Ainsi, alors que l’Europe s’enorgueillie de la création d’une gouvernance humanitaire universelle, sur la scène internationale l’OCI impose un ordre coranique des droits humains. En répudiant Israël, l’Union Européenne se répudie elle-même.
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Elle met l’accent sur son héritage gréco-romain éliminant le second, judéo-chrétien, pour plaire aux immigrants musulmans. En agissant ainsi l’Europe élimine ses fondements juifs comme si la chrétienté avait surgi du néant. Cette répression des identités est une concession de plus à l’Islam, hostile dans son essence aux Juifs et aux Chrétiens, problème qui n’a jamais été reconnu ni combattu. Jeter le Judaïsme (Israël) et la Chrétienté (l’Occident) dans les poubelles de l’histoire équivaut à supprimer les droits humains, historiques, religieux, culturels et nationaux des Juifs et des Chrétiens. Cela signifie adopter la dhimmitude.
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Bat Ye'or : Eurabia et le Palestinisme proviennent du même rejet, de la même politique appliquée à la destruction des Etats-Nations et ils expriment l’esprit et la culture des peuples condamnés à l’extinction pour satisfaire une utopie humanitaire globalisante. Leurs points communs sont : (1) la guerre contre Israël ; (2) la dé-judaisation de la Chrétienté ; (3) la dé-christianisation de l’Europe ; et (4) le lien politique Union Européenne-OCI visant à renforcer la gouvernance globale des Nations Unies que l’OCI monopolise. Cette approche suicidaire est spécifique à l’Europe; elle n’existe ni en Chine, ni en Inde ni dans les pays musulmans.
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Bat Ye'or : Lors des révoltes anarchiques du « Printemps Arabe » (Mars 2011), les Etats-Unis et la plupart des pays européens conduits par la France et son ministre des Affaires Etrangères, Alain Juppé, se sont impliqués dans des conflits tribaux arabes et africains, invoquant le « droits d’ingérence » et le « droit de protection ». Ces droits sont toutefois appliqués sélectivement et ne sont jamais invoqués pour protéger les chrétiens en Egypte, Irak, Turquie, Algérie, Soudan, Nigéria, Bangladesh, Indonésie, ou au Pakistan. Pas plus qu’ils ne sont invoqués lorsque des marins sont arbitrairement pris en otage par les Somaliens.
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Bat Ye'or : L’Europe trouverait tout à fait grotesque ou indécents d’invoquer ce type de droits contre la diffusion de haine anti-israélienne appelant à l’extermination des Juifs et contre le déluge de roquettes lancées depuis Gaza sur Israël ou contre les crimes hideux de ses alliés palestiniens et « protégés » contre les civils israéliens. Elle n’a pas non plus réagi lors de l’islamisation des lieux saints du judaïsme et de la chrétienté à Hébron par l’UNESCO obéissant aux ordres de l’OCI. Cependant cette approche ouvre une brèche sérieuse dans les droits historiques et religieux des Juifs et des Chrétiens et contredit la définition occidentale des droits humains. La reconnaissance de la Palestine par l’UNESCO est un signe avant coureur, à l’échelle mondiale, de l’islamisation des racines historiques et spirituelles du Christianisme et du Judaïsme et confirme l’assertion coranique que l’Islam précède et domine ces deux religions.
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Bat Ye'or : Voici ce qu'on trouve sur le site de l'OCI organisation de la Conférence islamique : Al Qods (C'est le nom de Jérusalem pour les musulmans qui n'utilisent pas le nom de Jérusalem dont la connotation est trop juive). La question de la Palestine et d’Al Qods Al-Sharif constitue la question centrale de l'Organisation de la Coopération Islamique, vu sa dimension religieuse et politique et vu qu’elle est la raison principale qui a abouti à sa création, suite à l'incendie criminel* dont la Sainte Mosquée d’Al-Aqsa a fait l’objet en 1969. L’OCI  considère la ville sainte d’Al Qods comme une partie intégrante du territoire palestinien occupé en 1967, et travaille à soutenir le peuple palestinien, à lui permettre d'exercer son droit à la pleine souveraineté sur la ville d’Al Qods, Capitale de l'État de Palestine, à préserver son patrimoine humanitaire et culturel et son identité arabe et à protéger ses lieux saints islamiques et chrétiens, conclut Bat Ye'or (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
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* Par un Australien chrétien fou, Rohan qui est déclaré coupable et condamné au confinement à vie dans un institut psychiatrique. Il est d’abord enfermé à l’hôpital spécialisé de Talbieh, à Jérusalem, puis en 1974, il est transféré en Australie pour finir ses jours dans un autre hôpital, où il décédera en 1995, alors qu’il continuait de subir des soins psychiatriques.
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté pour lesobservateurs.ch
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http://www.newenglishreview.org/custpage.cfm/frm/101486/sec_id/101486
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http://www.danilette.com/2016/05/la-palestinisation-de-l-unesco-bat-ye-or.html
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Islamisation, cause palestinienne et complotisme

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Pierre-André Taguieff est philosophe, politologue et historien des idées. Il est directeur de recherche au CNRS, rattaché au Centre de recherches politiques de Sciences Po. Il est notamment l'auteur de Une France antijuive ? - Regards sur la nouvelle configuration judéophobe. Antisionisme, propalestinisme, islamisme, Paris, CNRS Éditions, 2015 et L'Antisémitisme, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2015. Il s'exprime ici dans le Figaro.
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Pierre-André Taguieff : Pour comprendre comment s'est fabriquée, au cours de la période post-nazie, une nouvelle configuration antijuive dans une Europe professant le respect inconditionnel des droits humains, il faut procéder à quelques détours historiques et géographiques, bref sortir à la fois de l'histoire européenne et de l'actualité la plus récente. Dans cette recherche, le fil rouge est constitué par l'islamisation croissante de la judéophobie, à travers la place toujours croissante occupée par la «cause palestinienne» dans le nouvel imaginaire antijuif partagé désormais par les musulmans et les non-musulmans. La «cause palestinienne» s'est ainsi transformée en cause arabo-islamique, comme par un retour à ses origines (les années 1920 et 1930), mais avec un point de fixation construit comme un mythe répulsif: le «sionisme», entité diabolisée érigée en ennemi universel (le «sionisme mondial»), et Israël, l'État jugé absolument illégitime et voué à la destruction. La réislamisation de la «cause palestinienne», dans le contexte d'une montée en puissance de l'islamisme dans le monde depuis les années 1990, a joué un rôle déterminant dans la production de la nouvelle judéophobie globalisée.
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Pierre-André Taguieff : Dans ce cadre, de vieilles accusations antijuives transmises par la tradition musulmane ont été réactivées et mises au premier plan. Il en va ainsi du célèbre hadîth du rocher et de l'arbre, qu'on trouve cité dans la Charte du Hamas : Ainsi, bien que les épisodes soient séparés les uns des autres, la continuité du jihad se trouvant brisée par les obstacles placés par ceux qui relèvent de la constellation du sionisme, le Mouvement de la Résistance Islamique [Hamas] aspire à l'accomplissement de la promesse de Dieu, quel que soit le temps nécessaire. L'Apôtre de Dieu - que Dieu Lui donne bénédiction et paix - a dit : L'Heure ne viendra pas avant que les musulmans n'aient combattu les Juifs (c'est-à-dire que les musulmans ne les aient tués), avant que les Juifs ne se fussent cachés derrière les pierres et les arbres et que les pierres et les arbres eussent dit : Musulman, serviteur de Dieu! Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le. Un seul arbre aura fait exception, le gharqad [sorte d'épineux] qui est un arbre des Juifs (hadîth rapporté par al-Bukhâri et par Muslim).
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Pierre-André Taguieff : Dans la propagande « antisioniste » sont recyclées aussi les accusations de meurtre des prophètes, de falsification des livres saints, de propension juive à mentir et à semer la corruption et la guerre civile. D'où les stéréotypes négatifs indéfiniment exploités: les Juifs seraient fourbes et traîtres (en référence aux démêlés entre le Prophète et les Juifs de Médine), cupides et cruels, ennemis de Dieu et de l'humanité, corrompus et corrupteurs.
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Pierre-André Taguieff : Mais il ne faut pas oublier pour autant le phénomène de transfert culturel des thèmes antijuifs européens au sein du monde arabo-musulman qui, commencé à la fin du XIXe siècle, a pris une ampleur croissante au Proche-Orient à l'occasion de la lutte engagée par les Arabes contre le sionisme aux lendemains de la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917. Le refus arabo-musulman de la création d'un « foyer national juif » en Palestine a été immédiat, et s'est idéologisé par recours à des stéréotypes et à des thèmes d'accusation empruntés au corpus de l'antisémitisme européen. C'est le cas pour la légende du «meurtre rituel», le mythe du «complot juif mondial» ou l'accusation plus récente de «racisme», qui alimente depuis les années 1970 la «nazification» d'Israël et du sionisme. En raison de ces investissements symboliques, le modèle ordinaire du conflit israélo-palestinienne, en tant que conflit strictement politique et territorial, s'avère trompeur. Le conflit ne saurait se réduire au simple choc de deux nationalismes rivaux, impliquant des conflits de légitimité plus ou moins surmontables. Qu'on le veuille ou non, il tend à prendre la figure d'un conflit judéo-musulman.
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Pierre-André Taguieff : Comme l'ont montré un certain nombre d'études historiques, le premier moment du processus de transformation du vieil antisémitisme européen en judéophobie antisioniste dotée d'un sens politique se situe dans l'entre-deux-guerres, et plus particulièrement au cours des années 1930, quand la thématique antijuive christiano-européenne est entrée en synthèse avec l'antijudaïsme théologico-religieux musulman. C'est alors que les Frères musulmans dirigés par Hassan al-Banna, le « Grand Mufti » de Jérusalem Haj Amin al-Husseini et plusieurs leaders arabes, tel l'Irakien Rachid Ali al-Gaylani, entrèrent en contact avec les nazis, avant de nouer certaines alliances qui se dévoilèrent pleinement durant la Seconde Guerre mondiale.
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Pierre-André Taguieff : L'importation de l'antisémitisme européen dans le monde arabo-musulman, marqué notamment par la première diffusion des Protocoles des Sages de Sion et de sa thématique conspirationniste au Proche-Orient, a pris une importance politique à partir du début des années 1920, lorsque des idéologues du panarabisme et du panislamisme ont associé la question palestinienne à la menace indistinctement « juive » et « sioniste » pesant sur les Lieux saints de l'islam. La hantise des Arabes musulmans tourne alors autour de la transformation de la mosquée Al-Aqsa en synagogue, rumeur qui, depuis le début des années 1920 et sous diverses formulations, n'a cessé de provoquer émeutes, pogroms ou affrontements sanglants. Cette accusation mensongère portée par le slogan « Al-Aqsa est en danger », lancé et exploité par le « Grand Mufti » de Jérusalem, a été à l'origine de la seconde Intifada, avant de revenir à l'automne 2015 pour justifier une nouvelle vague d'attaques terroristes contre des Israéliens. À la dénonciation de l'«occupation» de Jérusalem (« al-Quds » ou « al-Qods »), où se trouve le troisième Lieu saint de l'islam, s'ajoute celle de la « judaïsation » de la ville supposée musulmane. La version actualisée du slogan islamiste est désormais « Par le sang on reprendra Al-Aqsa », formule mobilisatrice allant de pair avec le cri «Allahou akbar». L'islamisation de la « cause palestinienne » a atteint un point de non-retour. La multiplication des attaques palestiniennes contre des Israéliens donne à penser qu'une troisième Intifada est sur le point de se déclencher. C'est dans ce contexte que nombre de leaders palestiniens poussent à une radicalisation de l'Intifada commençante. Début mars 2016, Abou Ahmad Fouad, secrétaire général adjoint du FPLP, s'est félicité de l'aide iranienne aux familles des Palestiniens « candidats au martyre » : « Ces capacités et cette aide entraîneront une escalade de l'Intifada. Oui. Et c'est ce que nous voulons. (…) Le candidat au martyre doit savoir qu'on s'occupera de sa famille. (…) Ce soutien aidera ces gens à continuer le combat et les sacrifices ».
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Pierre-André Taguieff : L'annexion islamo-arabe symbolique du Mont du Temple représente la dernière instrumentalisation palestinienne réussie de la question de Jérusalem. Le comité directeur de l'Unesco, réuni à Paris, a adopté le 12 avril 2016 une résolution proposée par l'Autorité Palestinienne stipulant qu'il n'y a aucun lien religieux entre le peuple juif et le Mont du Temple ainsi que le Mur occidental (le Mur des lamentations). La résolution se réfère au Mont du Temple comme à un site exclusivement musulman, connu sous le nom de « l'esplanade des Mosquées ». Le texte, présenté conjointement par l'Algérie, l'Égypte, le Liban, le Maroc, le royaume d'Oman, le Qatar et le Soudan, accuse l'État juif de profaner la mosquée Al-Aqsa et de creuser de « fausses tombes juives » dans les cimetières musulmans de Jérusalem. Avec l'Espagne, la Slovénie, la Suède et la Russie, la France a voté en faveur de ce grossier texte de propagande. Il relance une accusation sloganique bien connue: celle de la « judaïsation » et de l'« israélisation » de Jérusalem, thème privilégié de la nouvelle propagande « antisioniste ».
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Pierre-André Taguieff : L'accusation était ainsi formulée le 31 mars 2016 par un journaliste militant de la « cause palestinienne », Mohamed Salmawy : « Où en est l'Unesco des agressions sur le patrimoine architectural et religieux de la ville sainte de Jérusalem ? La judaïsation et l'israélisation de tout ce qui est arabe et musulman ont commencé à susciter la colère de l'opinion publique mondiale de manière générale. D'ailleurs, nombreuses sont les déclarations qui ont été émises de parties connues pour leur alignement aveugle sur Israël, exprimant leur rejet des agressions israéliennes sur les lieux sacrés à Jérusalem, en plus du sanctuaire d'Abraham (le Caveau des patriarches) ».
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Pierre-André Taguieff : Le 21 octobre 2015, l'Unesco avait classé le Caveau des patriarches et la Tombe de Rachel, deux lieux saints juifs en Israël, comme des sites musulmans de l'État palestinien. Cette rumeur persistante d'un complot juif pour détruire l'un des Lieux saints de l'islam explique la centralité et la récurrence de la question de Jérusalem dans le conflit politico-religieux opposant Juifs et Palestiniens musulmans. Elle présente l'avantage, pour la propagande palestinienne et ses variantes islamistes, de provoquer mécaniquement la sympathie et la solidarité de tous les musulmans, qu'ils soient sunnites ou chiites, et de les conduire à s'engager «sur le chemin du jihad» pour la défense d'Al-Aqsa. Les islamistes radicaux ont intégré depuis longtemps le thème d'accusation dans leur discours de propagande pour nourrir un antisionisme radical et démonologique puissamment mobilisateur. À la mobilisation des islamistes et des cercles de leurs sympathisants (des passifs aux complices) s'ajoute la mobilisation de divers milieux politiques, allant des gauches radicales à la plupart des groupes néofascistes ou néonazis, en faveur de la « cause palestinienne », sur la base d'une diabolisation du « sionisme » et d'Israël.
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Pierre-André Taguieff : L'islamisation de la «cause palestinienne» est en accélération continue depuis la création du Hamas en décembre 1987, qui lui a donné une figure organisationnelle. Faut-il rappeler l'article 13 de la Charte du Hamas, rendue publique le 18 août 1988? «Il n'y aura de solution à la cause palestinienne que par le jihad.» Cette islamisation jihadiste a pour effet de transformer un conflit politique et territorial en une guerre sans fin, alimentée par des passions ethnico-religieuses interdisant la recherche du compromis qui seul peut garantir une paix non précaire entre Juifs et Palestiniens (et plus largement États arabo-musulmans).
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Pierre-André Taguieff : Après des années de rêveries tiers-mondistes, anti-israéliennes et américanophobes, les intellectuels français ont été brutalement confrontés à la réalité historique par les attaques du 11-Septembre, les massacres commis au nom de l'islam en Syrie et en Irak ou les attentats parisiens de janvier 2015 et de novembre 2016. Ce réveil brutal a conduit certains d'entre eux à nier, minimiser ou relativiser les faits ne s'inscrivant pas dans leur horizon d'attente. D'où une dérive conspirationniste. Si le spectacle du monde n'illustre pas le tableau qu'on s'en fait, s'il va jusqu'à le contredire, alors la tentation est grande de recourir aux «théories du complot», qui présentent l'avantage de paraître expliquer ce qu'on ne peut expliquer et de préserver ainsi les dogmes idéologiques et leur apparence cohérence. Les négateurs des attaques du 11-Septembre avaient montré la voie.
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Pierre-André Taguieff : Les conspirationnistes d'aujourd'hui appliquent les mêmes schèmes interprétatifs aux événements qui dérangent ou contredisent leur vision du monde. Ils imputent par exemple l'apparition de Daech à un vaste complot « sioniste » visant à affaiblir les États arabes et à mettre en difficulté l'Iran. Ou bien ils suggèrent que les attentats meurtriers de janvier ou de novembre 2015 sont le résultat de manipulations de services secrets, où le Mossad est toujours bien placé. Dans les nouveaux récits complotistes, les intérêts prêtés aux « sionistes » fonctionnent comme les « intérêts de classe » dans la vulgate marxiste ou les « intérêts de race » dans les doctrines racistes classiques. Les « antisionistes » qui se réclament de l'antiracisme réinventent ainsi un mode d'accusation proprement raciste, conclut Pierre-André Taguieff.
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/04/21/31002-20160421ARTFIG00124-de-l-islamisation-de-la-cause-palestinienne-au-complotisme-antisioniste.php
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Les palestiniens musulmans éradiquent l’histoire chrétienne

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Depuis plus de cinquante ans, les Européens ont lâché Israël pour s'aligner sur le monde arabo-musulman. Les Européens ont commencé par s'aligner sur la Ligue Arabe et l'OLP. Puis, ils se sont alignés sur l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
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Aujourd'hui, en 2016, le résultat est là : l'Europe accueille - et va continuer d'accueillir - des millions de migrants musulmans, parmi lesquels on dénombre des terroristes de l'Etat Islamique (EI). Cet Etat Islamique soutenu (en douce et parfois même pas en douce) par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.
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L'Europe est d'abord devenue l'Eurabia. Maintenant, elle est en train de devenir - progressivement - un Califat qui compte déjà 80 millions de musulmans. Dans ce contexte, je publie, ci-dessous, une longue analyse du journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh, analyse sur les palestiniens musulmans qui éradiquent l'histoire chrétienne.
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A propos des palestiniens musulmans qui éradiquent l'histoire chrétienne, le journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh écrit notamment (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) : Pour les Palestiniens chrétiens, la destruction des vestiges d'une église Byzantine n'est qu'une tentative après l'autre des musulmans de l'Autorité Palestinienne (AP) et du Hamas, d'effacer l'histoire chrétienne et tous les signes d'une présence chrétienne en Cisjordanie et à Gaza. Un nombre croissant de chrétiens estiment aujourd'hui être devenus une cible pour l'AP et le Hamas en raison de leur religion. Des bulldozers ont été utilisés pour détruire des antiquités religieuses ; certains Palestiniens accusent le Hamas et l'AP de copier l'Etat islamique en matière de traitement des vestiges historiques. « Ou sont les responsables des différentes églises à Jérusalem et partout dans le monde ?
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Khaled Abu Toameh : Ou sont le Vatican et l'Unesco ? Ou sont les dirigeants et les hommes politiques qui parlent, parlent, parlent d'unité nationale et de préservation du patrimoine historique religieux ? S'agit-il d'une conspiration collective pour mettre fin à notre existence et à notre histoire au Moyen Orient ? » — Sami Khalil, un chrétien de Naplouse en Cisjordanie. Le sort des chrétiens palestiniens n'intéresse pas la communauté internationale. Sans doute parce que Israël ne peut pas être blâmé pour la démolition des vestiges archéologiques. Si les persécutions actuelles contre les chrétiens se poursuivent, le jour viendra où plus aucun chrétien ne pourra subsister à Bethléem. Les Palestiniens chrétiens ne décolèrent pas de la destruction des ruines de l'ancienne église byzantine récemment mise au jour à Gaza City.
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Khaled Abu Toameh : Leur colère a toutefois échoué à capter l'attention de la communauté internationale, notamment celle d'agences de l'ONU qui, comme l'Unesco, ont précisément pour mission de préserver les trésors du patrimoine culturel et naturel mondial. Des vestiges d'une église vieille de 1800 ans ont été découverts au Square Palestine d'Al-Daraj, un faubourg de Gaza City, là où le Hamas avait entrepris de bâtir un centre commercial. Cette découverte archéologique spectaculaire n'a aucunement impressionné les ouvriers qui ont déblayé les reliques et poursuivi leurs travaux de construction. Aussi incroyable que cela paraisse, les reliques ont été évacuées à coups de bulldozers, ce qui a provoqué les critiques acerbes de nombreux Palestiniens chrétiens.
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Khaled Abu Toameh : Certains n'ont pas hésité à établir un parallèle entre le Hamas et l'Autorité Palestinienne (PA) d'un côté et l'Etat islamique de l'autre concernant leur gestion des sites archéologiques. Pour les Palestiniens chrétiens, la destruction des vestiges de cette église Byzantine n'est qu'une tentative après l'autre des musulmans de l'Autorité Palestinienne (AP) et du Hamas, d'effacer l'histoire chrétienne et tous les signes d'une présence chrétienne dans les territoires palestiniens. Le Hamas a détruit les vestiges d'une église byzantine vieille de 1800 qui venait d'être mise au jour à Gaza City. Les accusations qui ont surgi traduisent l'amertume des Palestiniens chrétiens face à l'attitude de leurs leaders à Gaza comme en Cisjordanie.
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Khaled Abu Toameh : Mais elles témoignent aussi de la marginalisation et des persécutions qu'ils subissent en tant que chrétiens sous le joug du Hamas et de l'Autorité Palestinienne. Les Palestiniens chrétiens ont aussi été douloureusement affectés du désintérêt marqué de la communauté internationale, - Vatican et communautés chrétiennes de par le monde y compris -, face à ce qu'ils considèrent être une agression contre leur patrimoine et leurs lieux saints. Le Hamas a affirmé qu'il n'a pas les moyens de préserver le patrimoine historique d'une église. La crise financière qu'il affronte du fait du « blocus » de la bande de Gaza ne lui permettrait pas de dégager les millions de dollars et les équipes nécessaires à la préservation in situ d'un site chrétien.
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Khaled Abu Toameh : Quant à l'Autorité Palestinienne, elle déclare que la bande de Gaza est hors de son contrôle et qu'elle n'est pas en mesure d'empêcher la destruction de trésors archéologiques. On est toutefois en droit de remarquer que l'Autorité Palestinienne ne s'est pas prononcée publiquement contre la destruction de ce site archéologique. C'est pourtant cette même Autorité Palestinienne qui encourage à une « intifada » au couteau et à la voiture bélier contre les juifs accusés de « profaner » la mosquée Al Aqsa en raison des visites organisées au Mont du Temple sous protection policière. L'Autorité Palestinienne considère que les visites de Juifs sur le Mont du Temple sont bien plus graves que la démolition d'un important site archéologique chrétien dans la bande de Gaza.
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Khaled Abu Toameh : Au lieu de dénoncer la politique du Hamas en la matière, l'agence d'information Wafa, sous contrôle de l'Autorité Palestinienne, s'est borné à publier une dépêche qui fait état de l'indignation de quelques historiens et archéologues palestiniens. Un des leaders de la communauté chrétienne en Cisjordanie, le Père Ibrahim Nairouz, a écrit sa colère au premier ministre de l'Autorité Palestinienne, Rami Hamdallah contre la maltraitance gratuite des vestiges d'une église de la bande de Gaza. Le Père Nairouz a écrit : « Auriez-vous agi de même si les ruines s'étaient révélées être celles d'une mosquée ou d'une synagogue ? ». En signe de protestation, il a rendu publique sa décision de boycotter une visite du premier ministre palestinien à Bethléem et Hébron.
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Khaled Abu Toameh : De nombreux Palestinien chrétiens – et aussi quelques musulmans – se sont associés au Père Nairouz pour exprimer leur dégoût face à cette destruction. Sami Khalil, un chrétien de Naplouse en Cisjordanie a écrit : « Je crois que ce silence confine à la connivence. Mais la question se pose aussi de savoir où sont les spécialistes capables de préserver notre héritage chrétien ? Ou sont les responsables des églises à Jérusalem et dans le reste du monde ? Ou sont passés le Vatican et l'Unesco ? Ou sont les dirigeants et les hommes politiques qui parlent, parlent, parlent d'unité nationale et de préservation du patrimoine historique religieux ?
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Khaled Abu Toameh : Y aurait-il là une conspiration politique pour mettre fin à notre existence et à notre histoire au Moyen Orient ? ». Anton Kamil Nasser, un autre chrétien a commenté : « peu importe qu'il s'agisse d'une église ou d'un autre monument, il y a là une forme de terrorisme intellectuel et de régression ». Abdullah Kamal, un responsable de l'université Al-Qods de Jérusalem a affirmé : « je suis au regret de constater que le silence qui entoure la destruction de cet héritage archéologique et de ce site historique dans notre pays est l'équivalent d'un crime ». Une chrétienne de Jérusalem est a remarqué : "Honte à nous. Si cela était arrivé sous les juifs, ils auraient transformé le site en musée archéologique ».
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Khaled Abu Toameh : A l'évidence, la minorité chrétienne qui vit sous la férule de l'Autorité palestinienne et du Hamas n'est pas au mieux de sa forme. Ce n'est un secret pour personne, un nombre croissant de chrétiens en Cisjordanie et à Gaza a le sentiment d'être devenu une cible pour l'Autorité palestinienne et le Hamas. La destruction de l'église byzantine de Gaza n'est qu'un exemple parmi d'autres du manque de respect que l'Autorité palestinienne et le Hamas témoignent aux chrétiens. L'arrestation de Raja Elias Freij, 60 ans, un homme d'affaires chrétien de Bethlehem, par la police de l'Autorité Palestinienne, a également mis en rage la communauté chrétienne de Cisjordanie.
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Khaled Abu Toameh : L'Autorité Palestinienne affirme que Freij a été arrêté pour avoir menacé un commerçant de Bethléem, ce que lui-même, sa famille et de nombreux autres chrétiens nient vigoureusement. Au cours du dernier weekend, plusieurs chrétiens ont manifesté dans le Square Manger de Bethléem pour exiger la mise en liberté de Freij et accuser l'Autorité Palestinienne de discrimination religieuse. La communauté internationale détourne les yeux de la situation critique faite aux Palestiniens chrétiens. Sans doute parce que personne ne peut accuser Israël de porter atteinte aux antiquités chrétiennes. Si cette politique anti chrétienne se poursuit, un jour viendra où tous les chrétiens autochtones auront quitté Bethléem. Les pèlerins qui visitent le lieu de naissance du Christ devront amener alors leurs propres prêtres pour y conduire la messe, conclut Khaled Abu Toameh (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
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Michel Garroté, 14 avril 2016
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http://fr.gatestoneinstitute.org/7848/palestiniens-chretiens-histoire
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Le journaliste arabe israélien et palestinien Khaled Abu Toameh, primé à de nombreuses reprises, est basé à Jérusalem. Texte original : "Palestinians : Erasing Christian History" :
http://www.gatestoneinstitute.org/7832/palestinians-christian-history
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Dans les années 70, la Suisse a négocié un accord secret avec les terroristes palestiniens

HISTOIRE - Attaquée à plusieurs reprises par des terroristes de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), la Suisse, par l'intermédiaire de son conseiller fédéral neuchâtelois Pierre Graber, négocié un moratoire resté secret jusqu'à aujourd'hui.

En 1969 et 1970, la Suisse a été visée par des terroristes palestiniens. Dans son nouveau livre "Schweizer Terrorjahre", le journaliste alémanique Marcel Gyr révèle que le conseiller fédéral Pierre Graber a fait cavalier seul pour mettre fin aux attaques.

Tout commence le 18 février 1969. Quatre terroristes du Front populaire de libération de la Palestine, un sous-groupe de l'Organisation de libération de la Palestine OLP, tirent sur un avion d'El Al à l'aéroport de Zurich-Kloten. Le pilote est tué. Un des terroristes est abattu, les trois autres arrêtés puis condamnés.

Un an plus tard, le 21 février 1970, un avion de Swissair reliant Zurich à Tel Aviv s'écrase peu après le décollage à Würenlingen (AG), faisant 47 morts. Une bombe a explosé à son bord. Les auteurs de l'attaque n'ont jamais été démasqués.

Jean Ziegler entremetteur

Le 6 septembre de la même année, un vol de Swissair entre Zurich et New York est détourné, avec d'autres appareils, sur l'aéroport de la ville jordanienne de Zarka. Les terroristes exigent la libération de prisonniers palestiniens, dont les terroristes de Kloten, ce qu'ils obtiennent. Les otages sont libérés le 30 septembre.

L'enquête du journaliste de la Neue Zürcher Zeitung révèle qu'au plus fort de la crise des otages, le conseiller fédéral socialiste Pierre Graber a, sans l'accord de ses collègues, pris contact en secret avec l'OLP. Alors conseiller national, Jean Ziegler arrange une rencontre à Genève.

Source

NZZ

Traduit par Caroline

Merci à Ueli Davel

Etat islamique – Nouvel allié des palestiniens ?


Palestine-EI


Depuis la fin des années 1960, l’Europe ne cesse de diaboliser l’Etat d’Israël. L’Europe agit ainsi en raison des accords qu’elle a conclus, d’abord avec la Ligue Arabe (LA), puis avec l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) et ses divers Etats-membres, notamment le Qatar. Cela fait maintenant cinquante ans que les dirigeants européens et les médias européens, feignant d’ignorer la géographie réelle et l’histoire réelle de la « Palestine » (terme utilisé par les Britanniques pour qualifier un territoire peuplé de juifs et d’arabes), pratiquent le révisionnisme et le négationnisme, afin de ne pas compromettre leurs relations étroites avec le monde arabo-musulman, y compris les sphères islamiques.

Dernier exemple en date : l’Europe, alignée sur le néfaste Obama, laisse l’Etat islamique (EI) progresser en Irak et en Syrie, tout en faisant semblant de vouloir le stopper. La triste réalité, pour ce qui concerne la population dite « palestinienne », c’est qu’elle est victime, non pas d’Israël, mais du monde arabo-musulman en général et des dirigeants « palestiniens » en particulier. Et, cette population « palestinienne », sans avenir depuis 1947 à cause des dirigeants arabes, est de plus en plus attirée par l’Etat islamique.

L’usage systématique du mot « Palestine » pour désigner un Etat qui n'a jamais existé, pas même sous les Ottomans, cet usage systématique du mot « Palestine » est anachronique. Le terme « Palestine » a été instrumentalisé dès son origine, soit dès la révolte du patriote Juif Bar Kokhba vaincu par l'empereur romain Hadrien en 135. Les Romains voulaient détruire en Judée tout souvenir de l’histoire juive, y compris les noms de Judée et de Jérusalem. Ils nommèrent Jérusalem « Ælia Capitolina », et, pour désigner ce territoire, ils forgèrent le terme « Palestine » à partir du mot « Philistins », anciens ennemis des Hébreux disparus depuis. Le mot « Palestine » suggère - à tort - que la Palestine aurait existé comme Etat souverain.

Concernant l’influence croissante de l’Etat islamique sur les palestiniens, Maître Bertrand Ramas-Muhlbach, avocat, spécialiste en droit international et expert du Moyen-Orient, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « Les populations arabes de Palestine ont été abusées à deux reprises par les pays arabes : la première fois, le 29 novembre 1947, lorsque les pays musulmans ont refusé le plan de partage de la Palestine entre un Etat arabe et un Etat juif (les palestiniens s’en mordent aujourd’hui les doigts). La seconde, lorsque les pays arabes ont, le 15 mai 1948, déclaré la guerre au jeune Etat juif, en invitant les arabes de Palestine à quitter leur foyer, le temps de défaire l’Etat d’Israël. Désormais, les palestiniens sont manipulés par la doctrine religieuse des islamistes. Compte tenu des échecs successifs des pays arabes dans l’éviction des juifs de Palestine, la discussion des islamistes se focalise maintenant sur Jérusalem ».

Maître Bertrand Ramas-Muhlbach : « Dans une déclaration tonitruante, le Hamas a annoncé : ‘Jérusalem restera toujours palestinienne et indivisible’. Pour le mouvement terroriste, le projet de déplacement des ministères (ndmg - de Tel Aviv à Jérusalem) illustrerait ‘l’état de désespoir et de panique écrasante de l’occupation envers l’avenir de leur entité colonisatrice’. Le Hamas persiste à croire que les juifs seraient sans droit ni titre en Israël et qu’ils seraient désespérés à l’idée de rendre le territoire qu’ils occupent illégalement. La Turquie partage également cet avis. Le Premier Ministre Ahmet Davutoglu a, le 21 mai 2015, avancé ‘Al Aqsa est à nous pour toujours. Allah et l’Histoire sont témoins qu’elle restera à nous pour toujours’ ».

Maître Bertrand Ramas-Muhlbach : « Il a même affirmé que son pays ne pourrait jamais être ‘ami ou allié de ceux qui profanent la mosquée Al Aqsa avec leurs bottes’. Aussi a-t-il dénoncé les dirigeants turcs de l’opposition qui reconnaissent la judaïté de Jérusalem. Grâce aux thèses islamistes, les palestiniens, maintenus par leurs dirigeants dans un climat de guerre, de révolution, de dénuement total et de sentiment d’exil, continuent de cultiver cette obsession absurde consistant dans l’éviction des juifs d’Israël. Or, avec l’Etat islamique, les palestiniens pourraient trouver un nouveau souffle dans le combat momentanément suspendu par le Hamas », conclut Maître Bertrand Ramas-Muhlbach (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté

Source :

http://laurentgandus.com/2015/05/26/lislamisme-seule-et-unique-nakba-du-monde-de-lislam/

   

Nice : des pro-palestiniens assassinent une seconde fois Hervé Gourdel

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La Palestine assassine une deuxième fois Hervé Gourdel

Les pro-palestiniens ne supportent pas que l’on s’émeuve, ni des massacres perpétrés par l’islam, ni des victimes de ces mêmes massacres. Certains médias politisés, depuis trois jours ont bien tenté de disculper l’islam de ses propres agissements, sans doute pour séduire cet électorat conquérant.

Mais ce soir les pro-palestiniens dépassent les limites de la décence et du respect. Ce soir, les membres d’un énième « collectif pour la Palestine » ont saccagé la banderole et ont piétiné le mémorial. Ce soir, ils veulent nous interdire à l’expression contre la barbarie islamique, contre l’assassinat de l’un des nôtres, ils veulent taire notre compassion, notre humanité, ils veulent étrangler la France, cette France qu’ils haissent.

(...)

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