“Lorsque Bernard Tapie a dit aux agresseurs africains qu’il avait toujours défendu les migrants, l’un des tortionnaires a répondu : “Va te faire enc*, ce temps-là est mort” !”

"Lorsqu'il a dit aux agresseurs qu'il avait toujours défendu les migrants et l'ouverture, l'un des tortionnaires a répondu : "Va te faire enculer, ce temps-là est mort" !"

 

 

 

 

Via Fdesouche


Rappels :

Les photos des blessures des époux Tapie après leur violent cambriolage

Bernard Tapie et son épouse agressés et ligotés lors d’un cambriolage à leur domicile par « 3 Africains et 1 de type Nord-Africain »

Bernard Tapie : "Contre le FN de toutes nos forces"

Bernard Tapie se rêve en rempart anti-FN à Marseille - 11/07

 

 

Le désordre au FN est consternant d’immaturité

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Michel Garroté  --  Donc, Florian Philippot vient de quitter le FN. Revenons sur les derniers épisodes de ce feuilleton. Louis Aliot, vice-président du Front National et compagnon de Marine Le Pen, a annoncé qu'il quittait la présidence de son association "Idées et Nation". Dans un "souci d'apaisement et pour mettre fin à un faux procès", c'est Edouard Ferrand, eurodéputé FN (proche de Louis Aliot), qui présidera le Club "Idées & Nation".
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Marine Le Pen a pressé, mercredi 20 septembre 2017, Florian Philippot, vice-président du Front National, de trancher rapidement  le conflit d’intérêts qu’il a créé, selon elle, avec son association "Les Patriotes", lancée en mai. "J’ai demandé à Florian de choisir. Je vais le rencontrer. S’il n’accepte pas, je choisirai pour lui".
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Résultat de ce conflit interne : Florian Philippot et certains de ses partisans ont annoncé, jeudi 21 septembre 2017, leur départ, pur et simple, du Front National. Ce désordre au FN est consternant d’immaturité.
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Sur son blog du Figaro, Ivan Rioufol écrit notamment (c'était peu avant le départ de Philippot ; extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le PS n’en finit pas de mourir. Cette fois, c’est son hôtel particulier de la rue de Solférino (Paris, VIIe arrondissement) qui va être mis en vente. Il avait été acheté en 1980 et avait été le théâtre des grandes heures de la gauche triomphante.
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Ivan Rioufol : La page qui se tourne prend acte de la faillite du socialisme. La bataille des idées a été gagnée par la droite, et singulièrement par le FN. C’est Marine Le Pen qui, en effet, a réussi à imposer dans le débat public l'évocation des sentiments nationaux et patriotiques, longtemps caricaturés par la bien pensance [ndmg - ce qui n'empêche pas Ivan Rioufol d'écrire que le désordre qui s’affiche au FN, en dépit de sa victoire idéologique, est consternant d’immaturité ; voir ci-dessous].
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Ivan Rioufol : C’est cette même réhabilitation du souverainisme qui est portée par la révolution conservatrice de Donald Trump. Mardi, devant l’assemblée générale de l’ONU, le président américain s’est fait le défenseur de l’Etat-Nation, à rebours de l’idéologie progressiste qui avait cru pouvoir enterrer ce concept jugé dépassé. "Nous demandons un grand réveil des Nations", a-t-il notamment déclaré. Partout s‘observe ce retour aux singularités des peuples et des cultures.
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Ivan Rioufol : Ce phénomène est un mouvement de fond qu’Emmanuel Macron ne prend pas en considération. Le président français s’est montré, devant les Nations unies, en héritier appliqué d’un progressisme angélique qui perpétue une vision de plus en plus dépassée.
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Ivan Rioufol : En cela, Macron est le véritable défenseur du monde ancien, qui croit encore en une impossible gouvernance mondiale. Reste ce paradoxe : alors que la gauche s’effondre - et spectaculairement au Venezuela, dont le régime est louangé par Jean-Luc Mélenchon - la droite n’arrive pas à emprunter la voie royale du renouveau des Nations souveraines.
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Ivan Rioufol : Le désordre qui s’affiche au FN, en dépit de sa victoire idéologique, est consternant d’immaturité. Le parti apparait comme un panier de crabes, où les querelles personnelles ont pris le pas sur les débats d’idées. Mercredi, Louis Aliot, vice-président du parti, a quitté la présidence de son courant, "Idées et Nation", pour inciter Florian Philippot à en faire autant avec son association "Les Patriotes".
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Ivan Rioufol : Cependant, l’autorité de Marine Le Pen, entamée après sa prestation à la veille du second tour, est compromise [ndmg - Comme écrit plus haut, Florian Philippot et certains de ses partisans ont annoncé, jeudi 21 septembre 2017, leur départ, pur et simple, du Front National ; de ce fait, "l’autorité" de Marine Le Pen est encore plus compromise qu'auparavant].
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Ivan Rioufol : De son côté, Laurent Wauquiez (LR) donne le sentiment de peiner à s’ancrer dans la droite forte qu’il dit vouloir représenter. Sur BFMTV et RMC, il a admis que Trump lui faisait peur "parce qu’il y a des moments où il est excessif" et parce que "ses positions sur le climat ne sont pas normales".
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Ivan Rioufol : Mais si le président américain affole le Système, c’est justement parce qu’il désigne les vrais dangers, à commencer par la Corée du nord. Quand Macron assure, martial : "Nous ne reculerons pas" en parlant de l’accord sur le climat, il reste dans la mascarade qui gruge une partie de la droite. Pendant ce temps, les Français s’impatientent, conclut Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Voilà pour ce qu'en pense Ivan Rioufol.
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Pour ce qui me concerne, le FN a toujours été un panier de crabes où les querelles personnelles prennent systématiquement le pas sur les débats d’idées. Ce n'est donc pas nouveau, selon moi. Le FN, c'était et ça demeure, le clan Le Pen, avec ses excès, ses divisions et ses caprices. Et le clan Le Pen a toujours voulu, et veut encore, rester un parti d'opposition et  d'immaturité. Cela porte d'ailleurs un nom : lepénisme.
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 21.9.2017
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Source mentionnée :
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/09/le-ps-nen-finit-pas.html
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Bon sang mais où donc va le Front National ?

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Marine Le Pen présidente en 2017, je pense que personne n'y a vraiment cru, et, que, certains, en revanche, la voyaient faire un très bon score, au second tour, avec, peut-être, l'espoir qu'elle gagne en 2022. Mais ce que personne n'avait imaginé, pas même ses nombreux ennemis dans leurs plus beaux rêves, c'est qu'elle soit nulle à ce point, lors du fameux "débat" avec Macron.
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Maintenant, les yeux sont tournés vers les législatives de juin ; et, juin, c'est bientôt là. A suivre les médias, y compris les médias Internet favorables au FN, l'ambiance au parti de la droite nationale, n'est (toujours) pas, au beau fixe. La jeune Marion s'est tirée, officiellement, pour s'occuper de sa fille.
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Florian Philippot lance son propre mouvement, ce qui déplaît à Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen. Celle-ci Marine est finalement la candidate du FN aux législatives, mais elle aura cependant, face à elle, une candidate, soutenue par son père, Jean-Marie Le Pen soi-même. D'où la question : bon sang, mais où donc va le Front National ?
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Comment ça va, la famille Le Pen ?
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Le beau-frère de Marine Le Pen, Philippe Olivier, sera le candidat du FN à Calais aux législatives de juin, tandis que Damien Philippot, frère du numéro deux du parti, se présentera à Laon dans l'Aisne. Ces deux circonscriptions ont donné une majorité à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle le 6 mai.
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De leur côté, Jean-Marie Le Pen, Carl Lang (Parti de la France) et Civitas (un groupe catho très traditionaliste) se sont alliés pour former 'l’Union des patriotes', une plateforme qui présentera entre 150 et 200 candidats aux législatives de juin.
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Plus largement, 'l’Union des patriotes' est formée par les 'Comités Jeanne', le 'Parti de La France' de Carl Lang, 'Civitas' d’Alain Escada, et, dans une moindre mesure, par le 'Siel' de Karim Ouchikh (qui proclamait récemment : "le FN doit abandonner l’attitude de mépris systématique dans ses relations avec les autres formations politiques").
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Marine Le Pen candidate aux législatives à Hénin-Beaumont :
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Si Marine Le Pen est finalement la candidate du FN aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, elle aura, cependant, face à elle, une candidate soutenue par son père. La candidate dissidente, Monique Delevallet, a été investie par Carl Lang et son Parti de la France (PDF), ennemi historique de Marine Le Pen et allié de premier plan de Jean-Marie Le Pen depuis leur réconciliation en 2015, après la marginalisation puis l’exclusion du père par la fille.
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Monique Delevallet du PDF a déjà affronté un candidat FN aux cantonales en 2015, lui dérobant 3,3% des voix et refusant de se rallier à lui au second tour. Une attitude qui illustre les divergences profondes entre le FN et les autres mouvements patriotiques français.
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Florian Philippot lance son propre mouvement :
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Alors qu'il s'est clairement fait remettre à sa place par Nicolas Bay, Florian Philippot lance son propre mouvement comme le révèle Béatrice Houchard sur son blog de l'Opinion. Béatrice Houchard y voit "un premier pas vers son indépendance" : "C’est une association logée au sein du Front national, baptisée "les Patriotes", que va créer cette semaine le vice-président du parti. Elle aura pour objet de "défendre et porter le message de Marine Le Pen au soir du second tour de l’élection présidentielle".
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A savoir engager "une transformation profonde" du Front national pour créer "une nouvelle force politique". Les "Patriotes" seront présidés par Florian Philippot, par ailleurs candidat aux législatives dans la 6e circonscription de Moselle. L’association aura trois vice-présidents : Sophie Montel, eurodéputée ; Franck de Lapersonne, le comédien qui a rallié le FN en février ; enfin, Maxime Thiebaut, directeur adjoint de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan à Debout la France.
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Un certain nombre d'élus frontistes (y compris Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen), ainsi que des patrons de groupes FN dans des conseils régionaux, plusieurs responsables départementaux, conseillers régionaux et candidats FN aux législatives, ont critiqué, le mercredi 17 mai, le lancement par Florian Philippot de "Les Patriotes", une "association dans le FN". L'objectif de Florian Philippot est-il loin d'être aussi neutre qu'il le dit ? Certains cadres évoquent même une volonté de sa part de faire scission.
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Le FN réinvestit tous ses candidats :
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Aux législatives, le FN réinvestit tous ses candidats suspendus après le ralliement de Dupont-Aignan. Donc, pas de retrait et de soutien réciproque entre le Front national et Debout la France lors du premier tour des élections législatives. En effet, le Front national a annoncé à ses cadres qu’il réinvestirait tous ses candidats aux législatives dont la candidature avait été suspendue après le ralliement du président de Debout la France (DLF) au second tour de la présidentielle.
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Et les médias nous racontent qu'aucun retrait réciproque dès le premier tour des élections législatives. Que l’accord politique conclu avec les partenaires de Debout la France n’inclura aucun retrait réciproque dès le premier tour des élections législatives. Que le Front national présentera donc des candidats dans la totalité des 577 circonscriptions. Que de son côté, DLF sera également présent dans de nombreuses circonscriptions et que cela n’empêchera pas l’unité au second tour, comme ce fut le cas à la présidentielle.
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Dieudonné, Soral et Moualek :
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A noter les récentes déclarations de Ahmed Moualek. D’après Ahmed Moualek, essayiste français, "après 10 ans de campagne pour le Front National, Dieudonné et Soral retournent leur veste". Membre fondateur de la "dissidence" aux cotés de Dieudonné et de Soral, Ahmed Moualek "connait le milieu". Après une série de désaccords, Moualek quitte le mouvement et ouvre sa propre chaine Youtube, dévoilant jour après jour les coulisses de la dissidence mais aussi de l’islam de France.
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Selon Moualek, la dissidence est financée par l’Iran et la Russie et elle baigne dans une idéologie fasciste à des fins mercantiles uniquement. Ahmed Moualek s'était révèle être la "surprise" de l’année 2016, ayant dénoncé de nombreuses vérités sur le milieu "dissident", vérités confirmées également par par l'excellent site Europe-israel.org.
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Le départ de Marion Maréchal Le Pen (1ère partie) :
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Dans un entretien avec l'hebdo de droite 'Valeurs Actuelles', Marion Maréchal Le Pen déclare : "J’appartiens à la 'droite Buisson'', faisant référence à l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. J’ai "été très marquée, récemment, par son livre 'La Cause du peuple', dans lequel j’ai vu exposés de manière claire les fondements de cette droite nationale, identitaire, sociale qui est la mienne".
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La présidente du FN et M. Philippot, de leur côté, récusent le terme de "droite" et estiment que le FN a plutôt vocation à se placer dans un nouveau clivage, qui oppose "patriotes" et "mondialistes".
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Marion Maréchal Le Pen rend hommage aux trois hussards de cette "droite hors les murs", Philippe de Villiers, Éric Zemmour et Patrick Buisson. "J'écoute ce qu'ils disent, je les lis, confie-t-elle. Ils sont assez complémentaires. Philippe de Villiers mène un combat culturel, Éric Zemmour un combat journalistique et Patrick Buisson un combat idéologique. Ils incarnent cette droite intellectuelle à qui la gauche au pouvoir a permis de réémerger, mais c'est trop peu, ils sont trop peu nombreux, et il reste encore beaucoup à faire".
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En outre, Marion Maréchal Le Pen dénie aux élites, qu'elle qualifie "d'émigrés spirituels", la moindre appartenance à la patrie : "Ils ne sont plus nos compatriotes". Elle désigne l'ennemi : "l'idéologie du progrès", faisant d'Emmanuel Macron son premier promoteur. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen, lectrice de Charles Péguy et de Simone Weil, reconnaît tenir un discours générationnel, "raide", n'en déplaise à sa tante, Marine Le Pen. Elle indique que c'est sa génération qui va devoir se retrousser les manche [déclarations faites dans 'Valeurs Actuelles' reprises par 'Le Point'].
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La "ligne Patrick Buisson" :
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Patrick Buisson qui, le jeudi 16 mai, livrait son analyse politique du dernier scrutin présidentiel : "Ils étaient 20 millions à marcher le 7 mai. Vers où ? Vers quoi ? Ça n'a aucune importance, ils sont en 'mouvement'. C'est le règne du 'bougisme', de l'homme interchangeable, de la personne dissoute dans la matière. 2017 aura vu l'apogée des 'médiagogues'".
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Patrick Buisson ajoute : "Pour la 1ère fois tous les médias se sont mis au service d'un candidat. Avec la télé-gouvernance, nous sommes passés des démagogues aux médiagogues. La tyrannie ancienne "s'arrêtait" à l'asservissement des corps. Le travail des adeptes de l'émancipation s'attachent à asservir la pensée. Adrénaline et moraline sont les deux substances que secrète la médiacratie afin de produire du consensus".
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Les "décus de Marine" :
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Côté "décus de Marine", Étienne Lahyre, sur Polémia, écrit notamment : Le soir du 7 mai 2017, Marine Le Pen dansait. Sa défaite était consommée. Et la présidente du FN en était presque soulagée. Et ce 7 mai, alors qu’elle obtenait 10 millions de voix de moins que son adversaire et que l’espoir de la voir un jour accéder à la présidence avait quitté les plus candides, c’est la mine goguenarde de Marine Le Pen que les militants frontistes abattus durent supporter. Le calice jusqu’à la lie. C’est un immense sentiment de gêne, voire de honte nationale qu’ont éprouvé les patriotes à l’issue de la performance indigente de leur candidate, conclut Étienne Lahyre.
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Le départ de Marion Maréchal Le Pen (2ème partie) :
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Les habitants de Carpentras (Vaucluse) ont accueilli la décision de Marion Maréchal-Le Pen (députée FN du Vaucluse à l'Assemblée nationale) de se mettre en retrait de la vie politique comme ils avaient appris son parachutage en 2012 dans leur circonscription : avec étonnement. Mercredi 10 mai, le téléphone a sonné plus qu’à l’accoutumée à la permanence Front national de Carpentras, où de vieilles affiches de campagne de Jean-Marie Le Pen ont la part belle.
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"Des sympathisants nous ont appelés pour faire part de leur tristesse après l’annonce de notre députée", fait savoir Thierry d’Aigremont, secrétaire départemental du FN dans le Vaucluse, qui reconnaît à demi-mot que certains de ces appels étaient teintés de déception. La veille au soir, la députée de Vaucluse avait officialisé sa volonté d’abandonner l’Assemblée nationale, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et le bureau politique du FN.
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Un séisme pour un parti qui se relève à peine de sa défaite au second tour de la présidentielle, au terme d’une campagne décevante. En se retirant temporairement de la vie politique, Marion Maréchal-Le Pen laisse orpheline toute une partie du FN qui comptait sur elle pour porter une aile droite en interne et obliger Marine Le Pen à assumer seule le combat législatif.
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Le départ de Marion Maréchal Le Pen (3ème partie) :
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Dans un entretien de Daoud Boughezala (Causeur) avec Roger Holeindre, ancien grand reporter, ancien reporter de guerre, ancien vice-président du FN, celui-ci déclare : "J’aurais préféré que Marion Le Pen soit candidate à la place de Marine". Pour mémoire, Roger Holeindre est aussi ancien député de Seine-Saint-Denis et vice-président du Front national, vétéran des guerres d'Indochine et d'Algérie. Il préside le Cercle national des Combattants.
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Fidèle de Jean-Marie Le Pen aujourd'hui en rupture de ban avec le FN, Roger Holeindre est également président d'honneur du Parti de la France (PDF). De Roger Holeindre à Marion Maréchal Le Pen, le Front National ne s'est pas seulement limité - et ne se limite toujours pas - à Jean-Marie Le Pen et à Marine Le Pen (et pour ce qui me concerne, je souhaite q'un jour Marion Maréchal Le Pen revienne en politique). Ci-dessous, quelques extraits d'un récent entretien de Daoud Boughezala (Causeur) avec Roger Holeindre, qui lui a déclaré : "J’aurais préféré que Marion Le Pen soit candidate à la place de Marine".
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Daoud Boughezala : "Tous les attentats islamistes perpétrés en France depuis 2015 ont été le fait d’enfants d’immigrés. A votre avis, ce scénario était-il inéluctable ?"
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Roger Holeindre : "Ce que nous vivons est dû à des décennies d’immigration massive totalement abandonnée à elle-même. Tout a été fait pour que les enfants d’immigrés ne se sentent pas Français. Quand j’étais député de Seine-Saint-Denis, de 1986 à 1988, je suis monté des dizaines de fois à la tribune. Je parlais constamment de l’apprentissage et des mouvements de jeunes tandis que les autres députés criaient : "Holeindre nazi ! Jeunesse à Pétain !" et me traînaient dans la boue".
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Roger Holeindre : "Je voulais que l’apprentissage commence à 14 ans parce que si on laisse les gamins en échec scolaire mettre le boxon à l’école sans que personne ne s’occupe d’eux, il est trop tard à 16 ou 17 ans pour leur faire mettre les mains dans le cambouis. Il y a encore de bons ouvriers en France capables de former des jeunes. Or, un jeune auquel on montre un moteur de voiture complètement en rade et qui réussit huit jours plus tard à le faire marcher est sauvé pour la vie. La ministre du gouvernement Chirac chargée de l’apprentissage me répondait sans arrêt : "Mon cher ami, vous savez bien que ça n’est pas possible !" Pourquoi ? Je n’ai jamais eu la réponse".
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Daoud Boughezala : "Mais les enfants des banlieues ne sont pas totalement livrés à eux-mêmes, loin s’en faut. À la fin de votre dernier livre La réconciliation nationale. Dans Lettre ouverte aux Français musulmans (Apopsix, 2017), vous énumérez les plans d’aide successifs aux banlieues depuis vingt-cinq ans et arrivez au total de cent milliards d’euros".
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Roger Holeindre : "La banlieue n’a pas été abandonnée sur le plan financier. Mais ce n’est pas avec les 'grands frères' qu’on va régler le problème. Ces grands frères n’ont jamais eu aucune formation. Lorsque j’étais député de Sevran, Tremblay et Villepinte, j’ai bien vu comment les choses se passaient sur place. A l’époque, le maire communiste de Sevran m’a à plusieurs reprises envoyé des jeunes qu’il avait sous la main pour me casser la gueule. En cinq minutes, j’arrivais à les convaincre que j’avais raison contre leur laxiste de maire".
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Roger Holeindre : "Mais, depuis quarante ans, tout ce que propose Jean-Marie Le Pen a été assimilé à du nazisme, ce qui explique le marasme dans lequel la France est plongée" [ndmg - Sauf que Jean-Marie Le Pen a régulièrement plombé l'avancée du FN à cause de ses déclarations imbéciles sur la Seconde Guerre mondiale]. "Nous défendons pourtant les bases-mêmes d’une Nation -- frontières, peuple, préférence nationale -- que nos opposants critiquaient. Je crois en la France et n’ai rien contre les étrangers qui viennent chez nous, à condition qu’ils n’essaient pas de nous imposer leurs coutumes et ne crachent pas sur la France. Je demande simplement que les frontières soient moins ouvertes et qu’on accueille les immigrés dont on a besoin", conclut Roger Holeindre.
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https://www.marianne.net/politique/jean-marie-le-pen-soutiendra-une-candidate-face-marine-le-pen-henin-beaumont
-http://www.lefigaro.fr/elections/legislatives/2017/05/15/38001-20170515ARTFIG00052-legislatives-marine-le-pen-hesite-a-se-lancer-son-etat-major-partage.php
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http://www.20minutes.fr/politique/2067815-20170514-legislatives-fn-reinvestit-tous-candidats-suspendus-apres-ralliement-dupont-aignan
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http://www.causeur.fr/roger-holeindre-fn-le-pen-algerie-immigration-43602.html
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http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/05/11/a-carpentras-les-sympathisants-fn-esperent-un-retour-rapide-de-marion-marechal-le-pen_5125765_823448.html
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http://www.lengadoc-info.com/5070/politique/fn-cest-marion-se-retire/
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Marine Le Pen – Israël est souverain et fixe sa capitale où il veut

   
Michel Garroté  --  La candidate FN à l’élection présidentielle française, Marine Le Pen, sera  --  si elle est élue  --  "le plus grand défenseur de la communauté juive de France", a-t-elle affirmé, lors d’une toute récente interview, avec le magazine israélien 'Makor Rishon', ajoutant par ailleurs : "Israël est un Etat souverain et a le droit de fixer sa capitale où il veut".
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"Vous pourrez toujours condamner des politiciens qui ont quelqu’un autour d’eux qui est suspecté d’être antisémite. Il y a des antisémites, y compris dans l’entourage de François Fillon, Emmanuel Macron, Mitterrand, et, même, de Gaulle", a-t-elle par ailleurs ajouté, dans son interview avec le magazine 'Makor Rishon' ; sans doute en réaction à la récente polémique, très politisée et très électorale, sucitée par ses propos concernant la rafle du Vel d’Hiv ; une "énième querelle shoahtique", selon la formule de l'avocat et essayiste Gilles William Goldnadel.
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"Je suis le meilleur bouclier pour les Juifs de France contre l’islam radical", a-t-elle déclaré, rappelant que de nombreux Juifs français votent pour le FN pour pour cette raison précisément : "Je suis l’arme la plus fiable pour les défendre", a martelé Marine Le Pen.
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Pour elle, l’islam radical est le principal danger à combattre, et, dans ce contexte, elle note que les Juifs français sont une cible prioritaire : "Chaque jour, des jeunes Juifs sont insultés, humiliés, frappés", a-t-elle dit, à propos de l'islam de France.
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Concernant un éventuel transfert de l’ambassade française de Tel Aviv à Jérusalem (à Jérusalem qui est la capitale historique d'Israël), la cheffe du Front National a déclaré  qu’elle n’est pas opposée à cette idée : "Israël est un Etat souverain et a le droit de fixer sa capitale où il veut. Ce n’est pas à nous Français de décider quelle est la capitale de l’Etat d’Israël", a-t-elle estimé.
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Marine Le Pen a également indiqué qu’elle était ferment opposée au mouvement de boycott de l’Etat hébreu, le groupe gauchiste 'BDS', et, elle a condamné, le soutien du Parlement européen à cette organisation.
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Il est vrai que depuis plusieurs dizaines d'années, la France - l'Elysée, le Quai d'Orsay - avec des gens de gauche comme de droite, mène, y compris à l'ONU et à l'UNESCO, une guerre de "délégimation", de "délégitimisation", contre Israël (en plus simple : l'Etat d'Israël, selon ses ennemis du style BDS, ne serait, soi-disant, "pas légitime").
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A noter que la présidente du Front national est au coude à coude dans les sondages avec le candidat Emmanuel Macron, tous deux désignés comme vainqueurs du premier tour de l'élection présidentielle, le 23 avril prochain.
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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Abstentionnistes + Votes FN = 60% de l’électorat

France-Patriotisme-2

   
Michel Garroté  --  Avant d'aborder la question des abstentionnistes et des électeurs FN (qui ensemble représentent 60% de l’électorat...), notons que selon un sondage OpinionWay pour Le Point, à la question « Qui vous a le plus convaincu ? » posée aux téléspectateurs du débat lundi 20 mars 2017 au soir sur TF1, 24% d'entre eux ont répondu Emmanuel Macron. Suivent François Fillon et Marine Le Pen, ex aequo à 19% ; Jean-Luc Mélenchon est le plus convaincant pour 15% des téléspectateurs. Benoît Hamon : seulement 10% l'ont jugé le plus convaincant (pour la première fois, Mélenchon passe devant Hamon dans un sondage). C'est moins que ceux qui ont répondu : aucun. -- Quant à l'audience : 9,8 millions téléspectateurs.
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François Fillon à 19% seulement : un score catastrophique pour le candidat du plus grand parti de droite (de centre-droit devrait-on plutôt dire). Pour la petite histoire, pendant le débat présidentiel sur TF1, Fillon a été coaché, dirigé, conseillé à distance [par SMS] par sa communicante en chef, Anne Méaux. Trois heures durant, le champion de Les Républicains, en cachette, de manière sournoise et hypocrite, s'est ainsi offert un avantage dont les autres ne disposaient pas : celui d'être conseillé par une professionnelle de la communication. François Fillon s'est placé dans la position de la marionnette, actionnée via SMS par une ventriloque invisible (voir lien en bas de page). Pas très brillant (ou plutôt nul à chier) pour un homme qui aspire à la fonction présidentielle et qui sur TF1 n'a convaincu que 19% des Français sondés (malgré les SMS d'Anne Méaux ou à cause de ces SMS).
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Et 19%, c'était avant que l'on apprenne l'existence de deux versements de 22'500 euros chacun effectués à l’été 2015 puis début 2016 sur le compte de la société de conseil de François Fillon, 2F Conseil (voir lien en bas de page). En échange d’une mission de bons offices de Fillon envers le milliardaire libanais Fouad Makhzoumi. Il s’agissait, pour Fillon, d’aider ce dernier à développer son pouvoir d’influence en France et dans d’autres pays, dont la Russie : un contrat à 45'000 euros donc, passé il y a deux ans entre la société de Fillon, 2F Conseil, et, le groupe fondé et dirigé par Fouad Makhzoumi, Future Pipe Industries (FPI), un groupe leader mondial des pipelines en fibre de verre domicilié à Dubaï, aux Emirats arabes unis et fournisseur des grandes Monarchies du Golfe. Un contrat de lobbying, valide un an, du 10 juin 2015 au 10 juin 2016. A seulement 19% lundi 20 mars, Fillon va-t-il descendre aux Abysses (moins de 10%), maintenant que l'on connaît, depuis mercredi 22 mars, l'affaire Fouad Makhzoumi ?
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Sur causeur.fr, Laurent Cantamessi écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) : Il en fallait du courage pour aller jusqu’au bout du premier débat de l’élection présidentielle 2017. Trois heures vingt au compteur, un lundi soir en plus ! C’est presque aussi long que Lawrence d’Arabie ou Ben Hur, et même si ce n’est pas bien de s’attaquer au physique, les oreilles décollées de Benoit Hamon, le gueuloir de Marine Le Pen, les poses de jeune premier de Manu Macron ou les mimiques de papa ours de Mélenchon, ça ne vaut ni Charlton Heston, ni le regard limpide de Peter O’Toole en Technicolor. Même Fillon ne fait pas le poids avec ses costards à 15 000 €. C’est bien d’ailleurs la première fois qu’on fait ce coup-là au citoyen et téléspectateur lambda : lui sortir un débat-fleuve de premier tour entre cinq candidats, c’est du (presque) jamais vu en Ve République. La politique n’est pas seulement la conquête du pouvoir, elle en est ensuite l’exercice. Et le débat de lundi ne laissait deviner aucun homme ou aucune femme qui semble vraiment en mesure de s’acquitter de cette tâche. Le plus difficile dans l’art de gouverner est peut-être de savoir décevoir après avoir tant voulu séduire, conclut Laurent Cantamessi (fin des extraits adaptés ; voir lien en bas de page).
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Ivan Rioufol, sur son blog, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) : L’écoeurement des électeurs est le symptôme le plus visible de la crise de régime qui se prépare. Selon une enquête du Cevipof, 32% des citoyens pourraient s’abstenir pour la présidentielle, soit un score de 13 points supérieur à celui de 2012. Pour sa part, Marine Le Pen arrive en tête du premier tour dans tous les sondages publiés, à des taux qui se rapprochent des 30%. Bref, l’addition des abstentionnistes et des votes FN tourne actuellement autour des 60% de l’électorat. Or ce chiffre correspond au poids de la France périphérique, ce concept mesuré par le géographe Christophe Guilluy [ndmg - voir, plus bas, l'analyse de Christophe Guilluy].
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Ivan Rioufol : Cette France est celle de la classe moyenne qui n’a pas trouvé sa place dans la mondialisation et qui a souvent dû quitter les cités sous la pression d’une population musulmane ayant importé son mode de vie, ses règles, ses lois. C’est cette nation-là, majoritaire en voix, qui subit de plein fouet la crise du chômage et de la désindustrialisation, mais aussi la crise identitaire née d’une immigration démente et d’un laxisme d’Etat face à l’idéologie islamiste et sa charia. Réduire ces sujets à des préoccupations "populistes" et donc irrecevables est un non-sens politique dont la gauche ne se relèvera probablement pas. Qualifier le FN de parti d’extrême droite est une commodité qui insulte une population qui réclame davantage de considération. L’enjeu électoral est donc simple : le FN finira par gagner, tôt ou tard, s’il reste le seul porte-parole de cette France malheureuse, ajoute Ivan Rioufol (fin des extraits adaptés ; voir lien en bas de page).
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Christophe Guilluy, géographe social, observateur de la "France périphérique", déclare sur le site Internet 'Causeur' (extraits adaptés ; voir lien en bas de page) :  Si rien n’est fait, Marine Le Pen ou un autre candidat contestant le modèle dominant sous une autre étiquette gagnera en 2022, si ce n’est en 2017. On est à un moment de basculement. Il suffit de prolonger les courbes et les dynamiques en cours pour comprendre que si cela ne se fait pas maintenant, cela arrivera plus tard. De deux choses l’une : soit on décide de se rendre sur "les territoires délaissés" ("la France populaire périphérique" ; "la France rurale et péri-urbaine") de prendre au sérieux le diagnostic des habitants, soit on reste dans une logique de citadelle qui consiste à serrer les fesses pour préserver l’essentiel et essayer de passer encore un tour, explique Christophe Guilluy (fin des extraits adaptés ; voir lien en bas de page).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/fillon-coache-par-les-sms-pendant-le-debat-tf1-de-la-triche-pas-de-la-com_462097
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http://www.lemonde.fr/affaire-penelope-fillon/article/2017/03/22/les-troubles-affaires-de-francois-fillon-et-fouad-makhzoumi_5098656_5070021.html
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http://www.causeur.fr/debat-presidentiel-melenchon-le-pen-candidats-43342.html
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2017/03/ce-que-clementine-celarie-ne-c.html
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http://www.causeur.fr/christophe-guilluy-macron-fn-fillon-43306.html
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Bazar (présidentiel) intégral et Front National

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Michel Garroté  --  C'est le bazar intégral. "Et si la présidentielle était reportée ?", peut-on lire, sans rire, dans Causeur. Et puis -- accrochez-vous -- 70% des Français penseraient, parait-il, que Farid Fillon aurait tort de rester candidat à l'élection présidentielle, selon un sondage Odoxa, sondage qui vaut ce qu'il vaut, soit pas grand chose, comme tous les sondages (cela dit, pour Fillon, c'est quand même très mal barré là). Attendez. Ce n'est pas tout : Ali Juppé « se prépare », prévient, en Une, Le Parisien, qui évoque un « plan J comme Juppé », pour remplacer -- au débotté -- François Fillon, mais oui, Fillon (je viens de vous en parler alors réveillez-vous), vous savez, le mari de la britannique Lady Pénélope, qui envisage de rentrer dans son royaume, son pays brexité quoi. Ce qui n'est pas vrai du tout. Ce n'est qu'un nouveau complot ourdi par la gôche. Ploum, ploum, tralala. Alors, Bazar intégral et Front National ? Hop, lisez ci-dessous ce qui se raconte à Paris, entre autre lors des dîners mondains et dans les salons eux aussi mondains (bon, d'accord, ils ne sont pas tous mondains).
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Sur Le Salon Beige, Michel Janva, qui note (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Après la perte d'influence de Florian Philippot au FN au profit du courant de droite avec Marion Maréchal Le Pen, c'est au tour des plus à gauche soutiens de François Fillon de quitter le navire. L'européiste pro-loi Taubira Bruno Le Maire, le LGBT Franck Riester, député-maire LR de Coulommiers, l'UDI (dont une partie des membres a déjà rallié Emmanuel Macron), Yves Jégo, les juppéistes Béchu, Keller, Benoist Apparu, mais encore Georges Fenech (hostile à la liberté scolaire) ou l'européiste Pierre Lellouche (liste complète ?) se sont désolidarisés de François Fillon. Ne restera-t-il bientôt plus que des personnalités de droite autour de François Fillon ?
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Dans Valeurs Actuelles, 380 jeunes LR critiquent les lâches : "Ce sont souvent les mêmes qui, avant cette affaire, émettaient des doutes sur le projet de François Fillon et lui demandaient d’infléchir ses positions, de revoir sa copie. Nous nous interrogeons sur ces élus qui peuplent les instances dirigeantes de notre parti politique et qui, à moins de 60 jours d'une élection présidentielle si décisive pour notre génération ne sont pas capables de mettre la France et son avenir au-dessus des guerres picrocholines qu'ils mènent pour satisfaire leurs égos démesurés. Un deuxième tour avec François Fillon entouré uniquement de Sens commun et du PCD, tous les juppéistes et autres UDI l'ayant courageusement lâché, face à une Marine Le Pen, défendant la ligne Marion. Là, au moins, la victoire idéologique de la droite serait claire et nette, précise Michel Janva sur Le Salon Beige (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Marie-Christine Tabet, dans le JDD, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Et si l'indispensable ­Florian Philippot était de moins en moins indispensable ? Début février à Lyon, le vice-président du Front n'avait pas écrit le discours de lancement de campagne de la candidate, pas plus que son frère Damien, pourtant chargé depuis le mois de décembre du pôle rédaction au QG. C'est ­Philippe Olivier, le mari de Marie-Caroline, la sœur de Marine Le Pen, qui avait choisi les mots de la candidate et affûté les formules droitières, célébrant l'héritage chrétien de la France et ses valeurs. Au sein du FN, Philippe Olivier, le patron de la cellule "idées-image", devenu l'un des pivots de la campagne, ­défend une ligne identitaire, privilégiant les thèmes de l'immigration, de l'islamisation et de la culture plutôt que ceux de l'économie, de la sortie de l'euro et du social chers au souverainiste Philippot.
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Et c'est Philippe ­Vardon, conseiller régional en Paca, ancien patron de Nissa Rebela et issu de la mouvance identitaire, qui a conçu le clip de la candidate… L'influence de ces deux hommes très proches de Marion Maréchal-Le Pen – l'un est son oncle, l'autre sa recrue ­niçoise – illustre le changement de cap de la candidate. La popularité au FN de ­Marion Maréchal-Le Pen n'explique cependant pas à elle seule le ­virage idéologique de sa tante. La primaire de la droite a montré l'existence d'un électorat foncièrement conservateur, nourri des valeurs de La Manif pour tous, mobilisé et antisystème. En novembre, ces électeurs avaient choisi François Fillon. Mais fin janvier, le "Penelopegate" a ­rebattu les cartes. L'idée défendue par Marion Maréchal-Le Pen et les "Sudistes" du FN, selon laquelle il fallait désormais aller chercher des voix à droite et non à gauche, s'est imposée.
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La désignation de Benoît Hamon au PS et le maintien de Jean-Luc Mélenchon, ont achevé de convaincre Marine Le Pen que l'espace était trop occupé de ce côté-ci de l'échiquier politique. Enfin, le soutien de Philippe de Villiers, obsédé par le "grand remplacement" de la population, lui laisse espérer que la bourgeoisie effrayée par l'islamisation de la France pourrait enfin la rejoindre. Une vision désormais partagée par une autre famille du FN, celle des "populistes" du Nord comme le député européen et maire ­d'Hénin-Beaumont Steeve Briois, ou Bruno Bilde, conseiller régional du Pas-de-Calais, longtemps pro-Philippot. mais aussi par les anciens du MNR, parti fondé par Bruno Mégret et des dissidents du FN à la fin des années 1990, qui appelaient déjà à une fusion des droites et qui sont aujourd'hui proches des identitaires, à l'instar de Nicolas Bay, secrétaire général du Front national.
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Personne n'ose pourtant critiquer trop ouvertement ­Florian Philippot : le vice-président est loin d'être en disgrâce auprès d'une présidente toute-puissante avec laquelle il partage une réelle complicité et des convictions politiques. "Au fond, elle pense comme lui, mais elle croit qu'elle peut gagner. Cela la rend… pragmatique", poursuit un de ses proches. Et pour l'instant, c'est la petite musique de Marion ­Maréchal-Le Pen que l'on entend. Lors d'un comité interne, cette dernière a clairement donné le ton : "Je me fiche de savoir si ma fille un jour devra payer sa burqa en francs ou en euros". Sans ambiguïté, ajoute Marie-Christine Tabet, sur le JDD (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Enfin, côté journaleuse gauchisante à lire avec des pincettes, voici dame Anne-Laëtitia Béraud, qui, sur 20minutes.fr (purée...), remet ça, avec ses histoires de "fachos", ce qui me fait plutôt marrer (lisez donc, c'est du "roman noir fiction" ; et puis, si ça vous chante, allez voir le lien vers la source en bas de page, encore que je n'en vois pas l'intérêt, mais bon). Anne-Laëtitia Béraud écrit donc : Vous ne les verrez pas sur la photo aux côtés de Marine Le Pen lors de cette campagne présidentielle. Mais la présidente du Front national cultive des liens avec des personnes controversées, malgré la « dédiabolisation » entreprise par le parti depuis 2011 et l’exclusion des profils les plus radicaux, tels Yvan Benedetti ou Alexandre Gabriac, ce dernier ayant été photographié en faisant un salut fasciste. Parmi ces hommes passés souvent par la case « GUD », le syndicat étudiant radical Groupe union défense né du mouvement d’extrême droite Occident, figure Frédéric Chatillon.
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Copain de fac à Assas de Marine Le Pen, proche des polémistes Alain Soral et Dieudonné, l’homme a fait de juteuses affaires avec le FN via sa société Riwal, longtemps prestataire de la communication du parti. Ce « consultant » cosmopolite, dont les affaires le portent jusque dans la Syrie du dictateur Bachar al-Assad, se rend régulièrement aux événements organisés par le FN. Il était notamment présent aux « assises présidentielles » du FN à Lyon les 4 et 5 février, ou, en 2011, en Italie où il réside, lors d’un déplacement de la dirigeante FN. Cet adepte de la provoc et de la gomina intéresse la justice à plusieurs égards : il a été mis en examen le 15 février dans une des enquêtes sur le financement des campagnes électorales du Front national. Il est soupçonné d’« abus de biens sociaux » dans une information judiciaire sur les élections municipales et européennes de 2014 ainsi que sur les départementales de 2015.
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Frédéric Chatillon a par ailleurs été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour répondre du financement de la campagne des législatives de 2012. Autre ami proche de Marine Le Pen et de Frédéric Chatillon, l’ancien « rat noir » Axel Loustau. Conseiller régional FN d’Ile-de-France, trésorier du micro-parti « Jeanne » de Marine Le Pen, l’homme est patron d’une entreprise de sécurité qui travaille avec le FN. Ce proche a bénéficié de contrats laissés vacants par l’interdiction faite à la société Riwal de travailler avec le parti via son entreprise de communication Presses de France. Il a été mis en examen en 2015 dans l’enquête sur le financement présumé frauduleux de la campagne du parti en 2012. Et il intéresse le parquet de Paris qui a ouvert le 9 novembre une enquête préliminaire visant l’entreprise Presses de France sur des soupçons d’escroquerie dans le financement de la campagne des régionales de décembre 2015 du FN.
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L’homme a par ailleurs été filmé en compagnie de Frédéric Chatillon faisant un salut fasciste, une séquence isolée en 2014 par un documentaire « Spécial Investigation » sur Canal +. Ces amitiés peuvent-elles pénaliser Marine Le Pen ? « Non », répondent plusieurs enseignants-chercheurs spécialistes du Front national. Pour Sylvain Crépon, maître de conférences en science politique à l’université de Tours, « Marine Le Pen entretient des liens du cœur avec Frédéric Chatillon et Alex Loustau. Et avec ces amitiés, elle donne des gages à tout ce qui compose non seulement son parti -les cadres, les militants, les adhérents- mais, au-delà, à toute la mouvance de l’extrême droite », ajoute le chercheur au Laboratoire d’étude et de recherche sur l’action publique (Lerap).
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Ces liens laisseraient en outre des indices aux plus radicaux du parti, leur signifiant que le FN reste, « dédiabolisation » ou non, une organisation aux racines d’extrême droite. « Ces amitiés peuvent donner une valeur ajoutée en interne, pour donner des gages aux radicalités. C’est toujours bien, en interne, de montrer que pour une frange, on reste toujours des radicaux », souligne Sylvain Crépon. « Ces personnes ne sont pas des anciens miliciens, des anciens Waffen SS ou des anciens de l’OAS comme cela a pu être le cas de la création du FN en 1972 », relativise encore Cécile Alduy, professeur de littérature et de civilisation française à l’Université de Stanford et chercheur associée au Cevipof. « Ils ont 40-50 ans, la petite bedaine, ils n’ont pas le look crâne rasé et brassard nazi.
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Et puis les jeunes de 18-25 ans n’ont aucune mémoire de ce qu’est le GUD, de ce que sont les combats fascistes des années 1970 contre l’extrême gauche, ou encore des manifestations du FN dans les années 1990 durant lesquelles il y a eu des morts ». Cependant, remarque la chercheuse, « Marine Le Pen évite de s’afficher avec eux en photo. Marine Le Pen joue comme toujours sur une ligne de crête : elle s’affiche juste assez pour que les gens le sachent mais pas assez pour créer un esclandre », continue-t-elle. Une histoire de cœur, et de raison, raconte encore, Anne-Laëtitia Béraud, sur 20minutes.fr (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/03/cette-campagne-%C3%A9lectorale-commence-%C3%A0-nous-plaire.html
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http://www.lejdd.fr/Politique/Front-national-Florian-Philippot-perd-de-son-influence-850337
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http://www.20minutes.fr/elections/presidentielle/2022211-20170228-front-national-marine-pen-amis-sulfureux-interessent-justice
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Victoire de Marine – Voulue par les islamo-gauchistes ?

France-Théo-2

   
Michel Garroté - Aujourd'hui, en partant à la pêche aux infos, quelle n'a pas été ma stupéfaction lorsque j'ai trouvé une analyse intitulée "Et si la victoire de Marine était voulue par les islamo-gauchistes ?". Les islamo-gauchistes manipuleraient le Front national pour le faire gagner les présidentielles ? Quelle histoire de fous ! Mais en lisant l'analyse en question, j'avoue y avoir trouvé des éléments très éclairants sur ce qui se passe actuellement en France. C'est pourquoi nos lecteurs trouveront ci-dessous des extraits adaptés de ce texte au titre déconcertant.
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Ainsi donc, sur Boulevard Voltaire, J.-P. Fabre Bernadac,  ancien officier de Gendarmerie, diplômé en criminologie et criminalistique, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : L’affaire du jeune Théo, malmené par la police à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), n’en finit plus de rebondir, à travers de plus en plus de manifestations, et, de plus en plus d’incidents. Les policiers savent, que la période électorale actuelle, crée une surchauffe, avec, une écoute accrue des médias.
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De plus, les forces mobiles, avec « Sentinelle », sont sur-employées, sans compter les surveillances exténuantes de points frontaliers comme Calais et Menton. Face à cette situation, les services de renseignement tentent d’anticiper les troubles, car il est impossible d’écarter l’hypothèse d’un embrasement des banlieues.
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Or cet embrasement circonstancié est voulu. Le cas Théo n’est qu’un prétexte derrière lequel la gauche la plus radicale s’affaire. Mais pourquoi cette attitude alors que la mayonnaise des incidents s’amplifiant ne peut que favoriser le vote Marine ? Pourquoi l’extrême gauche, mais aussi les islamistes, jouent-ils un jeu avantageant la candidate patriote ?
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La réponse est simple et se conjugue en deux facteurs :
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Premièrement, pour l’ultra-gauche le « grand soir » est toujours la motivation première. Or la victoire de Marine à la présidentielle serait déclencheur d’un maximum d’incidents relayés avec gourmandise par 90% de la presse. (...) La DGSI sait parfaitement que l’extrême gauche s’active dans l’ombre dans l’espoir d’une « convergence des luttes ».
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Deuxièmement, la convergence qui fait apparaître l'autre facteur, les islamistes :
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Ceux-ci savent parfaitement que les attentats ne suffisent pas pour déstabiliser le pays. Ils n’ignorent pas qu’un jour ou l’autre il faudra qu’ils s’acoquinent avec « l’idiot utile » : le gauchisme libertaire. Ces naïfs boboïsés deviendront leur caution, leurs troupes de choc qui enflammeront banlieues et grandes villes.
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Eux aussi ont analysé la situation, ils ne doutent pas que la venue au pouvoir de Marine jettera une majorité de musulmans modérés et de « racailles » dans un islamisme communautarisé. Leur combat religieux bénéficiera alors de forces considérables.
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La seule parade à cette situation cataclysmique, et, notre seule chance de succès, est la fermeté de Marine, l’attitude résolue des forces de l’Ordre et de l’Armée, ainsi que le courage retrouvé de la France 'périphérique', ajoute J.-P. Fabre Bernadac (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bvoltaire.fr/jeanpierrefabrebernadac/victoire-de-marine-etait-voulue-islamo-gauchistes,313768
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Juifs de France – Pour ou contre Marine Le Pen ?

Juifs-de-France-1

   
Michel Garroté - A deux mois du premier tour des présidentielles françaises, les médias parisiens (gauchisants et pas gauchisants) agitent le drapeau (pour les gauchisants, drapeau rouge évidemment) : Marine Le Pen pourrait devenir présidente (pour la caste politico-médiatique de la capitale française, cette option est décrite comme l'apocalypse, le fukushima hexagonal, bref, la fin du monde). Dans ce contexte, une question est actuellement posée par ces mêmes médias : les Juifs de France sont-ils pour ou contre Marine Le Pen ? Cette question n'est pas anodine.
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Car en effet, une partie des Juifs de France réagissent comme les autres Français : ils en ont assez de la caste politico-médiatique ; ils en ont assez de l'antisémitisme franco-musulman ; ils se déclarent prêts à voter pour Marine Le Pen et ils le font savoir. De plus, ils ne se reconnaissent pas (ou plus) dans le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) qu'ils considèrent comme une organisme gauchisant non-représentatif des Juifs de France.
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Ci-dessous, je reproduis les extraits de diverses prises de position sur ce thème controversé (pour ce qui me concerne, ce thème ne devrait pas être sujet à controverse, les Juifs de France étant libres de voter pour qui ils veulent, sans avoir à s'en justifier...).
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Juifs de France - L'antisémitisme musulman :
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Sur le site Internet 'Résistance républicaine', le chroniqueur Daniel Pollett rappelle, à juste titre, qu'aujourd’hui (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page), "l’antisémitisme revient en force, mais pas là où les innombrables sous-informés regardant les chaînes classiques de télévision ou la presse aux ordres le croient. Ce regard d’un autre âge, des âges barbares, porté sur les Juifs en dehors de toute raison ou logique, par qui l’est-il aujourd’hui ? Qui le propage, le véhicule, l’emploie, prétend le justifier ?".
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Daniel Pollett : "On l’a vu dans l’affaire Mérah, on l’a vu dans des manifestations où l’on criait « mort aux Juifs », on le voit dans l‘interdiction faite aux citoyens israéliens d’entrer dans certains pays arabes et musulmans –mais sur ce sujet on préfère reprocher à Trump de protéger son pays. On le voit dans ce gauchisme institutionnalisé se prétendant antisioniste. On en voit le résultat par tous ces Juifs français émigrant vers Israël faute qu’ils se sentent en sécurité en France", précise Daniel Pollett, sur 'Résistance républicaine' (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Juifs de France - CRIF ou Front National :
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Benoît Rayski, Juif français de droite (et absolument pas d'extrême-droite, que ce soit clair) expert, historien, écrivain et journaliste, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Le Front national estime que -- ce qui est prioritaire en France -- de son point de vue, et là-dessus je ne peux pas lui donner tort, c’est l’immigration massive arabo-musulmane, c’est l’islam".
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Benoît Rayski : "Les Juifs, on les laisse de côté, aujourd’hui l’antisémitisme n’est plus du tout, officiellement parlant, un socle identitaire au Front national. Il y en a au Front national des antisémites, un peu plus qu’ailleurs, mais ils sont résiduels et marginaux", ajoute Benoît Rayski (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Michel Thooris, président de l'Union des Patriotes Français Juifs écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Aujourd’hui, un certain nombre de nos compatriotes français juifs sont justement en attente d’une victoire Marine Le Pen, précisément pour les protéger aujourd’hui des nouvelles menaces contemporaines, et ces nouvelles menaces contemporaines sont, notamment, la montée de l’islamisme radical et du terrorisme".
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Michel Thooris : "Je pense qu’aujourd’hui vous avez beaucoup de Juifs qui ne croient plus au CRIF. Le CRIF véhicule au sein de la société française l’idéologie politique de la gauche israélienne et américaine et à ce titre, je pense que le CRIF ne représente que les Juifs qui sont politiquement de gauche", ajoute Michel Thooris (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Juifs de France - Double nationalité franco-israélienne :
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Tout récemment, le député français Meyer Habib a déclaré, à propos de la double nationalité franco-israélienne (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : "Suite aux propos de Marine Le Pen contre la double nationalité extra-européenne (à l’exception de la Russie) et sa volonté de supprimer notamment, celle des 150'000 Français que je représente à l’Assemblée Nationale, je rappellerai à Madame Le Pen, outre le caractère anticonstitutionnel de sa mesure, la dette imprescriptible de l’Europe à l’égard du peuple juif ; je rappellerai à Madame Le Pen que l’Etat d’Israël est le certificat d’assurance-vie des Juifs du monde entier ; je lui rappellerai que si Israël avait existé, jamais la Shoah ne serait arrivée", a ajouté Meyer Habib (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Par ailleurs, Qualita, une organisation représentant les Franco-Israéliens habitant en Israël, a critiqué, vendredi 10 février 2017, Marine Le Pen pour avoir déclaré, qu’elle chercherait, par tous les moyens, à interdire aux citoyens français de détenir une double-citoyenneté dans des pays non-européens, tels qu’Israël.
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A ce sujet, Ariel Kandel, directeur de Qualita, a déclaré (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « Ces propositions sont inacceptables pour les Juifs de France. Elles marquent une nouvelle étape dans la volonté de Marine Le Pen de détruire l’identité des Juifs Français, qui repose, à la fois sur leur Judaïsme et sur leurs liens souvent viscéraux envers Israël », a ajouté Ariel Kandel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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http://resistancerepublicaine.eu/2017/02/09/lantisemitisme-il-nest-ni-au-fn-ni-dans-le-programme-de-marine-tout-le-monde-sait-ou-il-est/
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https://fr.sputniknews.com/france/201702091030012050-france-le-pen-juifs/
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http://www.desinfos.com/
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Marine le Pen est-elle étatiste ?

FRANCE-POLITICS-FN-YOUTH

   
Michel Garroté - Nombre d'analystes reconnus, et, nombre de chroniqueurs de droite, affirment, que le programme économique de Marine Le Pen serait "étatiste", voire, même, "socialiste". J'aurais plutôt tendance à leur donner raison. En effet, je n'ai pas le sentiment que le programme économique de Marine Le Pen soit libéral-conservateur. Et je suis mal à l'aise, lorsque Marine Le Pen, utilise, des formules militantes, telles que "ultra-libéralisme", ou, encore, "haute finance internationale".
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Cela dit, je juge opportun, de publier, ci-dessous, les extraits d'un article intitulé "Le programme économique de Marine le Pen : concilier liberté et souveraineté", article de Jean Messiha, coordinateur du Projet Présidentiel de Marine Le Pen, qui tente, ainsi, de défendre, le point de vue du Front National. L'article de Jean Messiha a été publié sur Boulevard Voltaire (voir lien en bas de page).
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Dans un article intitulé "Le programme économique de Marine le Pen : concilier liberté et souveraineté", Jean Messiha, coordinateur du Projet Présidentiel de Marine Le Pen, défend, sur Boulevard Voltaire, le programme économique de Marine Le Pen, et, conteste - à tort ou à raison - que celui-ci soit étatiste (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La volonté de libérer les entrepreneurs du carcan administratif et fiscal français est clairement formulée : alléger la complexité pesant sur les TPE/PME par la création d’un guichet unique dédié, remplacer le compte pénibilité par un nouveau dispositif reposant sur une évaluation médicale, simplifier les procédures de représentativité du personnel pour les PME, supprimer le prélèvement à la source sont autant de mesures - et la liste n’est pas exhaustive - qui répondent aux attentes du monde entrepreneurial.
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Jean Messiha : Outre la restauration de la monnaie nationale et son pilotage au service de notre commerce extérieur, Marine Le Pen défend la compétitivité des entreprises françaises et s’engage à les soulager des charges et lourdeurs qui pèsent sur elles en fusionnant l’ensemble des dispositifs d’allègement des charges sociales pour les salaires ; le niveau dispositif allant jusqu’à trois fois le SMIC. Il propose également de baisser le taux d’imposition des PME à 24% (contre 33% aujourd’hui). Il encourage les entrepreneurs et les investisseurs en fluidifiant la transmission d’entreprise grâce à une exonération totale des plus-values de cession des actions et parts sociales des PME-PMI au bout de sept ans.
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Jean Messiha : Le Front national, légitimement, peut se réclamer du parti des entrepreneurs, avec la claire conscience que défendre nos entreprises, c’est défendre nos emplois et, donc, le pouvoir d’achat des Français. Une défense du pouvoir d’achat qui passe aussi par un allègement de la pression fiscale sur les classes moyennes, si maltraitées par les gouvernements Sarkozy et Hollande. Baisser de 10% le taux des trois premières tranches de l’impôt sur le revenu, c’est une mesure de justice sociale, mais aussi un signe de confiance envers le dynamisme des classes actives de la société qui forment l’armature de l’économie nationale, ajoute Jean Messiha (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.bvoltaire.fr/jeanmessiha/programme-economique-de-marine-pen-concilier-liberte-souverainete,312359
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Le Front National est-il redevenu israélophobe ?

   
Michel Garroté - Certes, le Front National n'est pas le seul - en France - à être israélophobe, ou, pour ce qui concerne le FN, à être à nouveau israélophobe, à être redevenu israélophobe. Mais récemment, il s'est surpassé, suite à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël (Jean-Marie Le Pen vient de radoter qu’il ne pourrait y avoir, selon lui, de "paix" tant qu’existera la "colonisation" : non mais de quoi se mêle-t-il, le vieux gaga ? Dit-il cela pour ficher - encore plus - la pagaille au FN ?).
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Cette récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël, il faut tout de même le dire ici, a été rédigée par John Kerry, Susan Rice, conseillère à la la Sécurité nationale, Samantha Power, ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies et une délégation de l’OLP conduite par Saeb Erekat, négociateur palestinien à vie, avec Ryad Mansour, observateur palestinien aux Nations unies et d’autres officiels palestiniens comme le directeur des renseignements et le chef de cabinet de Abbas et son conseiller aux affaires stratégiques : Bravo ! Une fois de plus, le puissant lobby palestinien rallie la gauche américaine à son panache et le point de vue d'Israël n'est évidemment pas, n'est toujours pas, pris en compte.
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La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël est une résolution palestinienne et rien d'autre. Véritable scandale, que cette trahison de l'ONU envers Israël ; véritable scandale, que cette soumission de l'ONU aux parrains palestiniens du Fatah & Consorts en particulier ; et à l'islamo-gangstérisme en général. Véritable scandale, que cette pensée unique, cette pensée toute faite, cette pensée politiquement correcte et éthiquement abjecte ("Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une pensée toute faite", écrivait Charles Péguy).
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A noter tout de même que Donald Trump a critiqué le président sortant estimant qu'on ne peut continuer à traiter Israël avec un tel mépris et un tel manque de respect ; à noter, aussi, que le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a rejeté la proposition du secrétaire d’Etat américain John Kerry.
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A noter, aussi, qu'en Israël, il y a 133.000 chrétiens et le chiffre est stable, car en Israël, le fait d'être chrétien ne pose aucun problème, alors que les chrétiens de Gaza et de Cisjordanie vivent un véritable cauchemar. Deux auteurs palestiniens (parmi tant d'autres) témoignent de cela : Khaled Abu Toameh et Samir Qumsieh. Pourquoi nos médias (palestino-maniaques) n'en parlent-ils jamais ?
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Pour revenir à la récente résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël, j'aimerais dire que moi j'appelle ça de l'israélophobie, de la judéophobie, mais bon, voilà, mes confrères journalistes, eux, sont tellement palestinophiles qu'il ne peut y avoir matière à débat sur ce thème. Du reste,  les américains de gauche n'ont pas le monopole de l'israélophobie et de la judéophobie.
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Ainsi, en France, la situation est encore bien pire qu'aux Etats-Unis : le Front de Gauche et le Front National sont d'importants vecteurs de la "judéophobie des modernes", à laquelle s'ajoute l'inévitable israélophobie dans sa version française, le tout agrémenté d'un soutien, aussi fanatique qu'anachronique, à la "cause" dite "palestinienne". "Cause" dont les arabes locaux qui sont au pouvoir dans les territoires disputés, se servent pour se remplir les poches, avec notre argent, et pour terroriser leurs propres habitants, aussi bien juifs, que chrétiens et musulmans qui vivent dans les territoires susmentionnés.
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Michel Garroté
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La guerre de Marine contre Marion – C’est grave docteur ?

   
Michel Garroté - De nombreux médias français ont commencé par commenter le conflit -- bien réel -- entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen. Et maintenant, ils commentent le conflit -- lui aussi bien réel -- entre d'une part, Marion Maréchal Le Pen ; et d'autre part, le tandem Marine le Pen - Florian Philippot. Après la guerre de Marine le Pen contre Jean-Marie Le Pen (Marine écarte le vieux  qui soit dit en passant est son papa), voici  la guerre de Marine le Pen contre Marion Maréchal Le Pen (sa nièce). question : cette guerre de nanas, c'est grave docteur ?
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Sarcasmes mis à part, et, pour redevenir sérieux, je note tout de même que la guerre de Marine contre Marion fait désormais planer un doute : Marine Le Pen veut-elle gagner les présidentielles de 2017 et représenter la France dans le monde ? Ou préfère-t-elle, au risque de perdre en 2017, faire comme son papa, être la cheffe incontestée du FN et se ficher du reste ? Ci-dessous, je publie les extraits de plusieurs analyses dont le lecteur trouvera plus de détails, avec tous les liens correspondants, sur Le Salon Beige (voir lien vers Le Salon Beige en bas de page).
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Michel Janva :
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Michel Janva : Le conflit entre Florian Philippot et Marion Maréchal Le Pen (ndmg - et Marine) relatif à l'avortement est nul et non avenu pour Marine Le Pen, interrogée sur RTL : "Les Français ne nous pardonneront pas de tomber dans ce genre de chicayas eu égard à la gravité qui frappe le pays". 220'000 enfants à naître exterminés chaque année, une liberté d'expression rétreinte sur l'avortement, des chicayas... Voilà qui nous rappelle la défense du mariage, aussi importante que la culture du bonsaï. Plus grave, la présidente du Front national ne peut pas échapper à une propre mise au point concernant son changement sur l'IVG. Comme le souligne Marion Maréchal-Le Pen, la position défendue est la même que celle portée, en 2012, par la présidente du FN.
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C'est vrai, concède Marine Le Pen. Mais elle explique : "En 2012, j'ai évoqué ce sujet pendant la présidentielle comme une forme de concession en réalité à ceux qui avaient fait le choix de Bruno Gollnisch". Lorsqu'elle parlait des "IVG de confort", Marine Le Pen n'en pensait donc pas un mot mais voulait juste rassurer sa base. Cela a-t-il concerné exclusivement l'avortement ou d'autres sujets ? Plus fondamentalement, après un tel aveu, quelles promesses de Marine Le Pen sont fiables ? Sa promesse d'abroger la loi Taubira, elle qui n'a jamais manifesté contre, est-elle aussi une forme de concession ? Il est désormais permis d'en douter, ajoute Michel Janva.
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Marion Maréchal Le Pen recadre Florian Philippot dans le Journal Du Dimanche (JDD) :
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JDD - Maintenez-vous, malgré les vives critiques de Florian Philippot, votre proposition de revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’avortement ?
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Marion Maréchal Le Pen - Je ne vois pas ce qui pourrait me faire changer d’opinion. J’aurais aimé un peu plus de respect de la part de Florian Philippot. Il parle de moi dans les médias en disant "cette personne" ; je trouve cette appellation assez inadéquate. Il y a un minimum de bienséance et de respect mutuel à avoir. Rien ne pouvait justifier une telle agression.
JDD - Florian Philippot suggère que vous êtes minoritaire ?
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MMLP - Quand on définit la ligne du FN ou qu’on décide d’un changement stratégique, on le fait dans les instances du parti ; on ne le fait pas tout seul sur BFMTV! J’accepte l’idée qu’au FN, certains puissent être issus de parcours différents. Je rappelle que Florian a pris des positions sur lesquelles il était minoritaire au sein du Front, notamment sur la campagne gouvernementale de lutte contre le SIDA qui m’apparaissait, à moi, très gênante, pour les enfants mais aussi pour les homosexuels. La majorité, au FN, ne partage pas du tout ce choix.
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JDD - Comment apprécier ce qui est majoritaire ou pas, au sein de votre parti  ?
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MMLP - La seule unité de mesure, c’est l’élection de Marine Le Pen au congrès de 2011. Elle a été élue sur un programme qui est sans ambiguïté sur ce sujet de l’IVG. Qu’elle veuille écarter un certain nombre de sujets pendant la campagne, c’est son droit. Mais ce congrès demeure l’unité de mesure majeure. Et je rappelle que je suis arrivée première à ce congrès. C’est donc que je ne suis ni minoritaire ni isolée, ajoute Marion Maréchal Le Pen dans le JDD.
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Le Point :
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Selon Le Point, Florian Philippot pourrait avoir perdu la bataille face à Marion Maréchal-Le Pen : Si Marine Le Pen a recadré sa nièce sur l'IVG, sa ligne identitaire reprend le dessus sur celle, plus souverainiste, du numéro 2 du parti. L'immigration n'est pas un sujet qui indiffère le numéro 2 du FN, mais il considère que c'est en sortant de l'Union européenne que la France pourra mieux la contrôler. Contrairement à la députée du Vaucluse, il ne croit pas à la théorie du grand remplacement. Il laisse « les pompes aspirantes » à Jean-Marie Le Pen, dont il a obtenu l'exclusion du parti.
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Certes, François Fillon sera la cible des attaques frontistes autant pour son programme de « casse sociale » que pour son « bilan sur l'immigration lorsqu'il était ministre ». D'ailleurs, pour l'historien spécialiste du FN Nicolas Lebourg, la force du FN est de faire « un pack » avec les sujets portés par Philippot et ceux de Marion Maréchal-Le Pen. Cependant, il constate qu'ils n'ont pas le même effet sur l'électorat. « J'ai repris tous les sondages depuis 2012. Le FN baisse quand il parle de la Banque centrale européenne. Il augmente quand il parle de Mohamed Merah. » Un constat qui donne des indications sur la suite de la campagne frontière, ajoute Le Point.
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Valeurs Actuelles :
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Et voici la question qui tue : combien de franc-maçons au Front National ? Réponse dans Valeurs Actuelles : certains francs-maçons auraient donc rejoint les rangs du FN. Des tête-à-queue idéologiques opérés non sans crissements de pneus. En témoigne la création, il y a un an, sous l’impulsion de Gilbert Collard (membre de la Grande Loge nationale française), du cercle Fraternité.
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Au sein de ce groupe de réflexion, les 'frères' (150, selon Valeurs Actuelles) partageraient les difficultés rencontrées au sein de leurs loges du fait de leur proximité avec le Front national. Ses membres se réuniraient une fois par mois à Marseille, Perpignan ou dans le Gard. Ironie de l’histoire, un autre cercle du Rassemblement bleu marine, lui aussi baptisé Fraternité, dédié aux questions sociétales et familiales a été créé, mi-octobre, ajoute Valeurs Actuelles.
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Geoffroy Lejeune :
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Geoffroy Lejeune, Rédacteur en chef politique de Valeurs Actuelles, réagit aux tensions entre Marion Maréchal Le Pen et Florian Philippot (ndmg - et Marine...) sur la question de l’IVG et plus globalement aux 2 lignes au sein du Front National : Florian Philippot a accusé Marion Maréchal le Pen sur BFMTV d’être « seule et isolée » au sein du Front National. La vérité, quand on connaît un peu le Front National, l’organisation territoriale, c’est que l’immense majorité des gens sur le terrain sont d’accord avec Marion Maréchal Le Pen plutôt qu’avec Florian Philippot. Et le fond du problème, c’est que Marine Le Pen est d’accord avec Florian Philippot.
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Donc aujourd’hui, on a une candidate à la Présidentielle soutenue par un parti, qui finalement n’est plus tellement en adéquation avec sa base. Ca pose une autre question, celle du choix stratégique que le Front National fait dans cette Présidentielle : va-t-on très à droite en continuant à marteler les fondamentaux ou essaie-t-on de faire une espèce de « Grande Alliance » des souverainistes à la Chevènement, qui, à mon sens, est le meilleur moyen de perdre ? Marine Le Pen a fait le choix de faire une alliance vers la gauche et aujourd’hui, c’est ce que lui reproche sa nièce, ajoute Geoffroy Lejeune.
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Philippe Bilger :
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Philippe Bilger à propos de la crise qui secoue le FN actuellement : Aucun parti n'est homogène et, même si Marine Le Pen a toujours répudié au sein du FN les courants, il était inévitable que des sensibilités diverses s'exprimassent sans que l'unité soit toutefois altérée. Le conflit que les médias ont surabondamment exploité entre Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen et leur vision sociétale n'était pas forcément de nature à inquiéter la présidente du FN et à porter atteinte à son autorité. Marine Le Pen demeurait incontestée et ne lui était pas déniée la légitimité d'être la seule à proposer la "bonne" parole du FN. Les controverses entre sa nièce et Philippot n'étaient pas des broutilles mais une dissidence périphérique tenant presque plus à l'antagonisme des tempéraments qu'à des oppositions de fond. On trouve toujours des idées pour déguiser des humeurs hostiles.
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Il me semble qu'aujourd'hui, on a dépassé ce stade et que le ver centrifuge est dans le fruit en passe d'éclater. D'abord, parce que Marion Maréchal-Le Pen ne dissimule plus son manque d'affinités avec Florian Philippot et les réserves que lui inspire la forme dont il use et qu'elle n'hésite plus surtout à contredire sa tante sur des points au sujet desquels celle-ci considérait que le débat était clos. Au-delà de Florian Philippot qui pour l'instant a l'oreille de Marine, ce qui crispe dorénavant la relation entre ces femmes est le heurt entre deux conceptions de la politique, deux approches fondamentalement différentes pour la société et le pouvoir, le clivage entre une présidente qui ne rêve que de ce dernier et cherche à tout mettre au service de cette ambition et une nièce talentueuse et convaincue plus préoccupée par la lutte intellectuelle et idéologique que par les habiletés nécessaires à la conquête.
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Marine, malgré les apparences, ne manque pas de ces dernières quand sa nièce s'en méfie si elles dénaturent la substance. D'un côté, donc, un pragmatisme forcené, un empirisme persuadé que seul compte ce qui entraîne des avancées électorales et de l'autre une authentique pensée conservatrice qui n'a pas une appétence éperdue pour la modernité et est capable de questionner, au risque de scandaliser, le catéchisme républicain faisant naître la France en 1789. Marine Le Pen, au contraire, est naturellement éprise d'un modernisme qui ne la gêne pas parce qu'il correspond à son tempérament et aux brisures de son existence et que surtout elle l'estime nécessaire pour l'emporter dans la joute démocratique. Les valeurs sont un poids si elles freinent, retardent. Pour Marion, elles constituent le socle. L'une est une aventurière, une passionnée de la politique classique, l'autre est une intellectuelle de la politique de rupture.
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Les ponctuelles divergences - sur le remboursement de l'IVG, sur François Fillon adversaire facile ou redoutable - ne sont pas neutres. Elles révèlent qu'on est sorti des contrariétés inévitables dans une structure partisane et des dissidences secondaires pour entrer dans une zone où Marine Le Pen elle-même est contrainte de s'impliquer et de réagir et où ses éventuelles variations sont ciblées. Qu'un chef doive réaffirmer son autorité et que sa ligne est la seule acceptable démontre, à l'évidence, que l'une et l'autre sont mises en doute et que le temps des troubles et des éclatements est survenu. Un FN risquant d'être divisé de l'intérieur n'est peut-être plus une hypothèse d'école. Ce serait l'un de ces paradoxes dont la vie démocratique est coutumière. Ce que les ennemis du FN n'ont jamais su accomplir - le détruire ou au moins le faire baisser -, ses plus hauts responsables s'en chargeraient. En tout cas le Front, s'il demeure national, n'en est déjà plus un, ajoute Philippe Bilger.
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Bernard Antony :
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Bernard Antony : Avec toute la charge de mépris dont elle est capable, Marine Le Pen ce dimanche a qualifié de « bisbilles lunaires » le débat sur le remboursement illimité de l’IVG. Elle a rappelé que cette question avait été « tranchée » - verbe qu’elle affectionne définitivement très jacobinement – au Front National depuis longtemps. Ainsi, sa nièce, Marion Maréchal Le Pen, ne s’était pas avisée de cela ! Donc, toute réflexion pour limiter ce qui demeurera, quelles qu’en soient les raisons, un choix tragique de suppression de vie, est-elle férocement prohibée au Front National : « tranchée », comme à la guillotine. Pas question, définitivement, d’envisager quelque proposition que ce soit, comme celle de Marion, pour limiter le nombre d’actes de mort contraires au Serment d’Hippocrate, un des grands textes fondateurs de notre civilisation gréco-latine qui prohibait l’avortement avant même la christianisation.
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Mais il n’y a pas que Marine Le Pen à porter en cette question une grave responsabilité. Autant au moins que la sienne est celle des catholiques de son bureau politique qui ont souvent défilé dans les Marches pour la vie, quelquefois très proches de nous : à ce jour, tristement muets sur cette question. Demeureront-ils dans cette objective contradiction ? On aimerait au moins de leur part ne serait-ce que quelques mots de soutien à Marion : un élémentaire petit acte de non-soumission totale, inconditionnelle, au tabou idolâtrique de l’interruption volontaire de vie. Je découvre dans la presse de ce jour le stupéfiant propos de Marine en complément de celui sur les « bisbilles lunaires ». Donc, cela n’était que pure dissimulation tactique ! Et sur d’autres sujets, ne pratique-t-elle pas aussi de la dissimulation tactique ?, ajoute Bernard Antony.
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David Desgouilles :
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David Desgouilles pour Causeur : La victoire de François Fillon a eu d’autres effets que de mettre à la retraite Nicolas Sarkozy et Alain Juppé et de précipiter le renoncement de François Hollande. Elle a aussi provoqué des effets collatéraux au Front national. Le conflit est désormais ouvert et on peut d’ores et déjà constater que personne n’y met du sien, bien au contraire, parmi les trois protagonistes, la députée Marion Maréchal Le Pen, le stratège Florian Philippot et la patronne Marine Le Pen. Quel intérêt d’être discourtois et d’inventer un « isolement » de Marion Maréchal Le Pen, sur un sujet qu’il dit considérer comme secondaire par rapport aux enjeux économiques et sociaux ? Quel intérêt surtout alors qu’il sait que Marine Le Pen imposera ses vues sur cette question comme sur les autres ? Du point de vue de la candidate, il est même plutôt souhaitable que d’autres voix s’expriment afin de démontrer sa capacité de rassemblement.
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J’irai plus loin. L’intérêt de Philippot est même de chouchouter Maréchal Le Pen afin de la retenir et avec eux les électeurs traditionalistes du FN. Chercher à l’humilier, à la traiter moins que rien alors qu’elle lui a mis la pâtée lors du dernier congrès, confine à la sottise. De fait, la députée du Vaucluse a eu beau jeu de reprendre la main, dans le JDD et de déplorer à juste titre toutes ces mauvaises manières, tout en regrettant que la ligne du FN « se fasse en direct sur BFMTV », allusion à l’omniprésence de Philippot sur cette chaîne. Et la candidate, joue-t-elle son rôle ? Pas le moins du monde. Incapable de gérer le duo infernal qui s’agite sous ses yeux, elle apparaît de moins en moins comme une patronne. Enfin débarrassée de son père, elle avait tout intérêt à laisser cultiver la singularité de sa nièce.
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Au lieu d’assumer les désaccords qui traversent aussi Les Républicains sur les questions sociétales, et se féliciter de la richesse d’un parti qui prouve ainsi sa dédiabolisation, elle continue de nier, de mettre la poussière sous le tapis alors que les invités sont déjà là et regardent faire. Invitée ce dimanche au Grand Jury RTL Le Figaro LCI, elle n’a fait que constater les dégâts et déplorer « les chicayas ». Ces dernières pourraient sans doute être évitées depuis longtemps si Marine Le Pen jouait son rôle. Ne pas avoir proposé à Marion Maréchal Le Pen de participer à l’exécutif du FN constituait une erreur politique majeure. Marine Le Pen a-t-elle seulement tenté de les réunir dans une pièce, ces deux-là ? A-t-elle exigé qu’ils se parlent enfin ? On en doute. A travers ce nouvel épisode de la guerre de tranchées entre son stratège et sa nièce transparaît une incapacité réelle à jouer son rôle de chef.
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Si elle ne veut pas voir sa campagne être polluée par le pourrissement de ce conflit, des mesures doivent être prises rapidement. Exiger que cessent « les chicayas », c’est un minimum. Et associer davantage Marion Maréchal Le Pen à sa campagne, au lieu de l’isoler, puisque l’isolement l’amène forcément à se comporter en franc-tireur. Enfin, Marine Le Pen devrait impérativement faire comprendre à son stratège préféré qu’il a davantage de devoirs que de droits. En matière de retenue, notamment. Dans l’ensemble du monde occidental, les électeurs sont devenus des observateurs politiques beaucoup plus fins que la plupart de ceux qui sont payés pour commenter les élections sur les plateaux de télévision. Ils observent, jugent, se comportent en stratèges avec les sondeurs. Ils réservent des surprises électorales. Si Marine Le Pen pense pouvoir bénéficier de cette situation, elle se trompe lourdement. Elle aussi est observée, jugée, et potentiellement victime d’une surprise électorale, ajoute David Desgouilles.
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Introduction et adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Bloomberg annonce Marine Le Pen présidente en 2017

   
Michel Garroté - Un an après avoir anticipé le Brexit et Trump, l'agence de presse Bloomberg annonce Marine Le Pen présidente et un Frexit pour 2017 (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Bloomberg s'est lancé le défi d'envisager les événements et les actualités qui pourraient bien être amenés à devenir réels au cours de l'année 2017, compte tenu du contexte actuel et des mutations économiques, géographiques, politiques et militaires vers lesquelles nous nous dirigeons. Le travail auquel se livre Bloomberg est largement inspiré par - et lié à - l'actualité du monde qui nous entoure.
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Comme écrit plus haut, Bloomberg avait anticipé le Brexit et la victoire de Trump, ce qui donne à cette agence de presse une forte crédibilité. Donc, pour 2017, Bloomberg anticipe la victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle française, et, dans les mois qui suivront, la tenue d'un référendum sur une sortie de la France de l'Union européenne.
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L'agence Bloomberg anticipe en outre : Qu'en Allemagne, Angela Merkel perdra les élections. Qu'en Italie, le leader du Mouvement 5 Étoiles, Beppe Grillo, se hissera au pouvoir et lancera l'idée d'un référendum pour la réintroduction de la lire italienne. Qu'au Royaume-Uni, Theresa May, elle, se verra dépassée par un candidat de la ligne dure du Brexit, après que les discussions sur la mise en place du Brexit n'aboutissent pas à quelque chose de concret. Qu'en Grèce, la crise économique persistera mais, que cette fois, aucun renflouement par l'UE ne sera prévu.
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Parmi les autres événements anticipés par Bloomberg, on trouve également un retour en grâce, sur la scène internationale, de la Russie de Vladimir Poutine (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.slate.fr/story/130589/monde-2017-predictions
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Le FN est-il une chance pour la France ?

NICE: Front National party summer convention

   
Michel Garroté - Je n'éprouve ni allégeance, ni allergie, à l'égard du Front National (FN). A supposer qu'il soit présent au second tour des présidentielles, je pense qu'il perdra, car hormis les électeurs du FN, tous les autres électeurs voteront pour le rival ou la rivale de Marine Le Pen (sans doute Juppé).
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A ce propos, voici une intéressante analyse critique de Marine Le Pen et du FN parue sur le blog de Guillaume Faye (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Voter FN et Marine Le Pen aux prochaines élections –présidentielle et législatives–  sera-t-il un vote utile, purement protestataire, ou sans aucun intérêt ? J’ai souvent critiqué le programme – officiel – socio-économique du FN, social–étatiste et passéiste, à mon avis faussement ”national” ou ”souverain”, dont les conséquences seraient contre–productives ; et regretté un certain recul de ce parti sur ses fondamentaux. Mais le désespoir comme l’idéalisme sont, en politique, inopérants. Le FN est très loin d’être parfait, mais serait-il moins imparfait que les autres ?
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Le FN, au moins, peut s’améliorer, parce qu’il est le seul à ne pas communier dans la vulgate idéologique dominante, alors qu’aucune autre formation politique n’est perfectible parce que toutes y adhèrent. Il bénéficie encore du plus grand capital de sympathie dans le peuple parce qu’il est perçu comme la seule chance de rupture crédible – jamais encore tentée. Ce capital, il ne doit pas le dilapider.
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Car, pour l’instant, des millions de Français dépossédés, désespérés, votent pour le FN, plus pour ce qu’il représente (espoir ?), pour son image de marque identitaire que pour le discours de ses dirigeants actuels, qui ont semblé reculer sur ses principes. À cet égard, les propos de Marine Le Pen, doutant de la réalité du « grand remplacement » ethnique et démographique et refusant cette formulation, sont dommageables. Cette posture de repli idéologique est un déni de la simple réalité ; ces paroles sont, heureusement pour elle, passées plus ou moins inaperçues de son électorat. Coup de chance qui ne durera pas : elle ne doit pas récidiver. Sinon, elle verrait s’éroder rapidement son potentiel de partisans. Ces derniers pencheraient massivement pour l’abstention – le principal parti concurrent du FN – plutôt que pour le vote ”droite et centre”, hameçon politicien inconsistant.
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En effet, c’est une chance pour le FN : une bonne proportion de Français voit bien que les candidats de la ”primaire de la droite et du centre” (pugilat d’égos et d’écuries qui fera des ravages dans le panier de crabes de LR) sont des chevaux de retour, politiciens baratineurs. Sans illusions, ils se doutent que si Juppé – surtout– ou Sarkozy – vraiment peu probable– sont portés à l’Élysée, rien ne changera par rapport à la politique catastrophique menée par la droite et la gauche depuis 40 ans, ils feront ce qu’ils ont toujours fait au pouvoir : rien, ou plutôt si, appliquer un programme de gauche en demi-teinte.
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Il faut comprendre que l’identité est plus importante dans l’esprit des Français que la souveraineté, notion plus abstraite. Certes, la souveraineté nationale de la France est fondamentale, mais diaboliser la technocratie bruxelloise, comme la fait sans cesse MLP, (et Dieu sait si l’on peut dénoncer ce monstre antidémocratique !) devient un argument trop répétitif ; comme pour éviter de parler d’autre chose. Car l’électeur de base perçoit que les maux qui accablent son pays ne viennent pas seulement de Bruxelles mais aussi et surtout des gouvernements français successifs, qui s’affaissent ou trahissent. Abandonner l’euro, hypothèse mal vendue et très délicate, est une urgence moindre que protéger les frontières des masses migratoires invasives et de l’islamisation intérieure, non ?
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Deuxième point, le FN, dans sa communication, devrait insister, de manière beaucoup plus forte et claire qu’aujourd’hui, sur des engagements centraux, concernant : l’arrêt total de tous les flux migratoire, l’expulsion réelle de tous les clandestins, la limitation drastique du droit d’asile, l’abandon du droit du sol, l’abrogation du regroupement familial, l’arrêt de toutes les aides sociales aux étrangers (désamorcer la pompe aspirante), la désislamisation de la France, et, plus généralement, la volonté d’entamer un mouvement de reflux, de ”rémigration”. Car la source du problème est principalement démographique et ethnique, beaucoup plus que sociale ou religieuse. Il ne faut pas traiter les symptômes du mal mais en éradiquer les causes.
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Mais, Le FN, pour gagner, doit aussi insister sur des sujets qui pèsent dans l’esprit de la ”France d’en bas” et des classes moyennes : rétablir la politique familiale cassée par la gauche, cesser le matraquage fiscal, restaurer l’école sélective, disciplinaire et patriote, en finir avec le laxisme judiciaire et pénal, abolir les privilèges des fonctions publiques pachydermiques et des salariés apparentés, rompre avec un système socio-économique surtaxé, etc. La liste est longue. En réalité, il faut commencer par abolir pratiquement 100% des mesures et lois décidées par la gauche depuis 2012 et 70 % de celles prises par la droite depuis 2007.
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S’il veut séduire et l’emporter, le FN de Marine Le Pen devrait présenter un programme révolutionnaire (de ”rupture”, pour parler soft) complet, cohérent, praticable et crédible. Et doté d’une bonne communication, ce qui est loin d’être le cas… En restant très prudent sur une sortie de l’euro (pente verglacée) ; mais – nous sommes d’accord– en promettant de désobéir franchement à la Commission de Bruxelles et à la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg, institutions oligarchiques sans légitimité démocratique. Et en mettant la pédale douce sur des promesses socialistes, démagogiques, électoralement inefficaces et surtout nuisibles à l’économie, conclut Guillaume Faye (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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De son côté, Guillaume de Thieulloy dans Les 4 vérités écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La crise des migrants, les questions européennes, le traité de libre-échange avec le Canada, le chômage. Tout cela n’est envisagé qu’en fonction du score du FN que cela pourrait provoquer. Et tout semble d’ailleurs fait pour faire monter le FN – à rebours des déclarations larmoyantes ou belliqueuses sur la république en danger. Des décennies de gabegie gouvernementale ont amené la France au bord du précipice. Aux plans social, sécuri- taire, identitaire, économique, la situation est en tout point catastrophique.
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Là se trouve la première raison du vote FN. Pourtant, les dirigeants du PS continuent à imaginer que le clientélisme électoral et l’ouverture des frontières vont tout régler. Quant aux dirigeants LR, ils ne semblent pas disposés à rompre avec le socialisme, trop préoccupés de ce que les médias pourraient dire d’eux. On entend même le favori des sondages nous bercer d’un lénifiant refrain sur l’« identité heureuse », plagiant le gourou social-démocrate Alain Minc qui parlait naguère de « mondialisation heureuse ». Or, ce que tous les Français constatent, c’est que, loin des utopies, la situation se dégrade gravement.
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La deuxième raison du vote FN tient, de toute évidence, au manque de confiance envers les « élites » – qui, non seulement ont échoué, mais, en outre, ne cessent de nous matraquer avec une propagande sans rapport avec la réalité. Or, là aussi, tout est fait pour ancrer, plus profondément encore dans l’esprit des Français, que les médias et les politiciens mentent, refusent de voir la vérité en face, et pratiquent une forme de propagande. À cet égard, la mâle déclaration du directeur du « Monde », Jérôme Fénoglio, signalant que son quotidien, prétendument objectif, refuserait systématiquement toute tribune d’un cadre du FN, semble faite tout exprès pour faire monter l’exaspération des électeurs. Le même numéro du « Monde » contenait un long dossier pour montrer que le FN n’avait pas changé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le « Monde » n’a pas changé non plus. Ce quotidien reste ce qu’il est depuis longtemps : un organe de propagande de gauche.
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Je ne parle pas ici du sempiternel « front républicain », auquel Nicolas Sarkozy semble s’être, une nouvelle fois, rallié – ce qui risque de compliquer sa campagne, puisque, jusqu’à présent, toute sa communication consistait à dire que lui seul était en mesure de séduire les électeurs du FN et de les ramener dans le « giron républicain ». À nouveau, nous constatons la contradiction: le FN doit bien être un parti républicain, puisqu’il participe à toutes les élections ; pourtant, il persiste à être présenté comme non républicain.
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Pourquoi donc le traiter différemment des autres ? Ne serait-il pas possible de dire : je suis d’accord avec tel point de son programme, pas avec tel autre. On pourrait alors nouer des alliances ponctuelles et s’opposer sur les points de désaccord. Mais tout se passe comme si personne ne pouvait débattre du programme du FN. Il semble impossible de dire : ceci me semble inacceptable, cela ne me pose aucun problème, et ce dernier point mériterait clarification. Dans un pays où l’on débat de tout, y compris des sujets les plus futiles, il est donc à peu près impossible de débattre du programme du FN.
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À vrai dire, la liberté de débat est sévèrement encadrée. Et même la liberté de vote est sous tutelle. Tout récemment, Christophe Habbas, grand maître du Grand Orient, obédience maçonnique très liée à la gauche, déclarait : « À quoi bon le suffrage universel, si c’est pour voter extrême droite ? » Je serais tenté de lui répondre : à quoi bon vanter le suffrage universel si vous récusez les votes qui ne vous plaisent pas, conclut Guillaume de Thieulloy (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.gfaye.com/faut-il-voter-fn-et-marine-le-pen/
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http://www.les4verites.com/politique/le-fn-et-linterdiction-du-debat-rationnel
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La « populace » de Marine Le Pen

MLP-7

   
Michel Garroté - Créditée dans les sondages de 25% à 30% d’intentions de vote (et parfois plus encore), Marine Le Pen est devenue celle qui (ou la seule qui) représente le peuple français. Les autres, mauvais joueurs, n'admettent pas cela. Et du coup, quand le peuple marque sa préférence pour Marine Le Pen, alors, soudain, le peuple  --  aux yeux de la caste politico-médiatique parisienne installée  --  ce peuple devient populiste, populace, populeux, réac, facho, bref : ce peuple devient le diable.
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Sur Boulevard Voltaire, Caroline Artus - à propos du succès de Marine Le Pen - écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En plus d’être sympathique, drôle, vive, un tantinet grivoise et – ce qui ne gâche rien – agréable à regarder, Karine Le Marchand a du cran. D’avoir estimé nécessaire et indispensable d’inviter Marine Le Pen dans sa nouvelle collection de portraits de femmes et d’hommes présidentiables. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde. En particulier de celui du JDD, auquel elle a accordé un entretien. Il commençait plutôt bien, cet entretien, avec des questions d’usage. Pourquoi a-t-elle invité, dans « Une ambition intime », exclusivement des politiques pour ne pas parler politique ?
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Caroline Artus : Ont-ils accepté facilement de se prêter au jeu ? Et Juppé, qui « n’est pas du genre à se confier », s’est-il livré ? Ensuite, l’air de rien, le journal s’enquiert de savoir quelle personnalité elle aurait préféré. Enfin, après avoir justement écouté Karine à propos du « drôlissime » Montebourg, du « braillard révolutionnaire » Mélenchon – qu’il n’est pas – ou encore de l’entendre avoir découvert un Fillon « pas du tout froid et mou », il était temps pour le journal de passer aux choses sérieuses. Et Marine Le Pen ? Eh bien, quoi, Marine Le Pen ?
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Caroline Artus : « C’est une femme politique comme les autres, bien sûr », qui a « toute sa place » et, au cas où cela aurait échappé au JDD, créditée « dans les sondages de 25 à 30 % d’intentions de vote, elle compte ». Voilà comment, tout naturellement, Karine Le Marchand remet à sa place le représentant de la police de la pensée du JDD. Qui bout. À cause de son émission, Karine le Marchand ne craint-elle pas « de rentrer dans sa stratégie de dédiabolisation » ? Ce qui revient superbement à avouer à l’encontre du FN quarante ans de procédés malfaisants et pernicieux… Qui n’ont pas porté leurs fruits, lui fait remarquer la journaliste. « Alors, on fait quoi ? On interdit le parti ? » et, comme ce n’est pas le cas, « donc, on l’invite ».
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Caroline Artus : Le JDD s’étrangle. Mais, à cause de son émission, Marine Le Pen risque d’être perçue comme sympathique, c’est intolérable ! Qu’elle soit conviée à une émission politique, passe encore, mais l’écouter raconter sa vie ? Inconcevable ! C’est vrai qu’entendre la fille de Jean-Marie Le Pen raconter comment, à l’époque, la petite fille de huit ans a vécu l’attentat contre sa maison promet d’attirer l’attention. Et se faire une idée de son parcours politique quand on est issu d’un père qui a eu le tort d’avoir raison trop tôt, ça va interpeller. Et peut-être carrément emballer, conclut Caroline Artus (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.bvoltaire.fr/carolineartus/pour-le-jdd-il-ne-faut-pas-traiter-marine-le-pen-comme-les-autres,286746
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MLP-6

Cathos de gauche contre Front National

MLP-7

   
Michel Garroté - Ci-dessous, je publie les extraits d'une tribune de Jacques de Guillebon parue dans Causeur, suite à l'opération de propagande du quotidien catholique de gauche La Croix  --  opération soutenue par des associations qui reçoivent des dons normalement destinés à d'autres finalités  --  à l'encontre du Front National.
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Les faits : jeudi 29 septeembre 2016, Marion Maréchal-Le Pen se décommande au dernier moment de l’émission « Face aux chrétiens », diffusée sur Kto, et organisée en partenariat avec les radios RCF, Radio Notre-Dame et le quotidien catholique de gauche La Croix, au motif que ce quotidien s’apprête à diffuser, dès le 7 octobre 2016, auprès de tous ses abonnés, soit 80'000 personnes, un fascicule intitulé 'Face à l’extrême droite', fascicule rédigé par la revue, de gauche et jésuite, Projet.
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Précisons que l’opération de propagande du quotidien La Croix via la Revue Projet, dirigée par les jésuites du CERAS  --  opération intitulée « Extrême-droite : écouter, comprendre agir »  --  a été rendue possible par des dons recueillis dans le cadre d’un financement participatif de 40'000 euros récoltés, et, par le soutien de dix mouvements catholiques.
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Jacques de Guillebon, dans Causeur, écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : La députée de Vaucluse se justifie ainsi : « J’ai annulé le débat car ces gens nous prennent pour des imbéciles. Ils m’invitent sans même m’informer de cette initiative que j’apprends par voie de presse et ils tentent de s’en justifier en parlant de « dialogue avec le FN », alors qu’il s’agit évidemment d’un manifeste anti-Front national.
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D’autre part, ils se défaussent sur la revue Projet, dont la ligne éditoriale serait distincte de celle de La Croix : mais ils l’adressent bien à tous leurs lecteurs, ce qui les rend évidemment solidaires de l’initiative ». Et de conclure férocement au sujet du quotidien : « Ce journal n’est que le fossile d’un catholicisme d’extrême gauche aujourd’hui battue en brèche par le réel ».
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Si cette guéguerre revêt quelque importance, c’est qu’elle s’inscrit dans une longue tradition de défiance des structures ecclésiales françaises vis-à-vis de ce qu’elles qualifient d’extrême droite. Et soudain tout s’est enrayé. La vieille garde des comiques troupiers Bernard Antony et Bruno Gollnisch a commencé de s’effacer, remplacée par Marion Le Pen dont la séduction qu’elle exerce sur les catholiques n’a cessé de grandir.
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On l’a vu dans chaque Manif pour tous, à la messe, chanter les racines et la culture chrétiennes de la France, enfin être invitée à débattre par un diocèse. Scandale. L’antique discours du cordon sanitaire commence à balbutier. La peur monte, on ne sait plus quoi répondre quand une Marion Le Pen face demande à un Hervé Mariton au nom de quoi son parti, qui dit-elle cherche à appliquer la doctrine sociale de l’Eglise, serait plus condamnable que tous les autres qui, par exemple, encouragent l’avortement ou le mariage gay. Pis : les enquêtes démontrent que le vote pour le Front national chez les catholiques pratiquants est passé de 4% en 2012 à 24% aux régionales de 2015. Du jamais vu.
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Chez les catholiques, c’est la débandade. La suspicion s’installe. L’épuration commence. Ainsi murmure-t-on que le directeur de la rédaction de l’hebdo Famille chrétienne a été débarqué avant l’été notamment pour ce qu’il aurait consacré une couverture à un débat Marion Le Pen-Madeleine Bazin de Jessey. Ainsi, dans tel autre journal catho, des rédacteurs syndiqués militants dressent en secret des listes noires de confrères suspects. Judas devient le saint patron de la presse catholique.
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C’est dans cette ambiance délétère qu’on fait donner la grosse artillerie avant les présidentielles : La Croix, vaisseau amiral du grassouillet groupe Bayard, diffusera donc le brûlot anti-FN de la revue Projet. Les Jésuites acoquinés aux Assomptionnistes : les hérétiques n’ont qu’à bien se tenir. Dieu reconnaîtra les siens. Devant le petit brouhaha médiatique, la courageuse rédaction de La Croix rétorque que le quotidien ne serait que le support de diffusion. La revue Projet refuse, elle, de communiquer le document à l’entourage de la députée.
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Les évêques de France brillent, eux, par leur silence : alors que ce livret, financé par le biais d’un site participatif, est en outre soutenu par Justice & Paix, les Semaines Sociales de France, Chrétiens en Forum, l’Action catholique des Milieux Indépendants, les Scouts et guides de France, le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne, Pax Christi, la Délégation catholique pour la coopération, qui sont pour nombre d’entre eux des mouvements officiels d’Eglise, la Conférence des évêques de France n’a pas répondu à nos appels, conclut Jacques de Guillebon (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.causeur.fr/fn-eglise-croix-christianisme-40336.html
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http://www.riposte-catholique.fr/en-une/fn-finance-loperation-croix
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Pétainisme européen et terreur islamique

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Michel Garroté - Face à la terreur islamique, l'Europe se comporte comme les collaborateurs se comportaient, sous l'occupation allemande, à l'époque de Pétain. A ce propos, je note que suite à l'assassinat, en France, du père Jacques Hamel, le chroniqueur - un brin fougueux et téméraire - Bernard Antony, a  écrit sur son blog, dans un esprit de résistance sans concession (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) que c’est au nom d'Allah que le prophète Mahomet, dictateur de Médine, a fait égorger, fouetter, amputer, lapider, torturer (ndmg - oups..., il n'est pas politiquement correct, ce monsieur Antony...).
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Allez donc - poursuit Bernard Antony - si vous êtes honnêtement mû par le souci de la vérité, acheter le Coran et aussi les Hadîths à la plus proche librairie islamique. Contentez-vous peut-être, si une trop longue lecture vous ennuie, de parcourir la Sira du prophète (biographie) en vente aussi dans toutes les librairies islamiques et ailleurs, ou encore, contentez-vous de lire la grande islamologue Anne-Marie Delcambre, 'Mahomet, la parole d’Allah', ed. Découvertes, Gallimard.
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Vous lirez, ajoute Bernard Antony, dans un de ces livres de votre choix le récit de la décapitation, après la « bataille du Fossé », du millier de Juifs de la tribu Banû Qorayza, décapitation effectuée tout au long d’une journée et d’abord par Mahomet lui-même, bien sûr au nom d’Allah le Miséricordieux. Et le miséricordieux Mahomet distribue lui-même femmes et enfants à ses hommes, conclut Bernard Antony (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
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Car oui, en effet, après l'assassinat du père Jacques Hamel, le 26 juillet, rien ne semble indiquer, comme l'écrit le site Atlantico (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page), que le gouvernement s'inquiète de l'islam. Au contraire, écrit Atlantico, on entend le gouvernement, plus que jamais, fantasmer sur le spectre du Front National, au lieu de s'exprimer sur l'islam, l'islamisme et le terrorisme islamique. L'esprit munichois, qui consiste à s'effacer devant le plus fort, semble n'avoir toujours pas quitté les élites.
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Atlantico a demandé, à plusieurs personnalités, quelles étaient les raisons du désarmement idéologique européen, face au terrorisme islamique. Ces personnalités ont expliqué à Atlantico le lien entre, d'une part, le pacifisme originel de l'après-guerre ; et d'autre part, le sentiment d'impuissance actuel. Ci-dessous, des extraits adaptés des deux premiers numéros de cette série, avec Gilles-William Goldnadel et avec Alexandre Del Valle (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
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Entretien avec Gilles-William Goldnadel :
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Atlantico : Avec l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray qui a vu deux islamistes mettre à mort un prêtre, et la multiplication des attaques en Europe, n'est-il pas plus tentant de considérer notre époque comme celle d'un conflit de civilisation ?
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Gilles-William Goldnadel (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) : Très sincèrement, je ne partage pas votre postulat définitif. Je ne suis pas sûr que cet attentat marque une prise de conscience des conséquences des événements que nous rencontrons. On ne compte plus le nombre d'attentats, d’islamistes impliqués. Au-delà effectivement d'une prise de conscience générale, par le monde réel, de ce qui arrive, le monde virtuel retombe très vite dans son idéologie récurrente. Peu de temps après Nice, nous avons eu le droit au retour des vieilles lubies immigrationnistes, omettant la dangerosité de certaines de celles-ci. Madame Taubira a relevé la tête sans tirer les conséquences d'une politique qu'elle n'a certes pas initiée mais considérablement aggravée. En réalité, le combat contre l'idéologie et le réel est loin d'être achevé. Je crois malheureusement qu'il faudra encore beaucoup d'attentats avant que les prélats des églises cathodiques rejoignent le champ de la réalité. L'état médiatique est post-chrétien aujourd'hui. Aucune raison pour que le réel surgisse de l'égorgement d'un prêtre catholique.
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Atlantico : Pourquoi est-ce que l'Europe échoue aujourd'hui à garantir la paix qu'elle s'était jurée de faire advenir en 1945 ?
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Gilles-William Goldnadel : D'une certaine manière, la réponse est contenue dans votre question. C'est bien parce que l'Europe s’est construite sur une idée pacifiste dans un monde ouaté dans lequel la guerre n'existait pas et ne saurait revenir, où l'usage par l’État de ses prérogatives était vu comme une réminiscence de l’État-nation occidental qui soit, c'est-à-dire l’État nazi. Parce que cette idéologie-là a construit une sorte de monde irréel que l'on a bâti dans cette Europe une justice qui ne devait pas punir et encore moins enfermer, où il n'était pas question de construire une identité européenne, sauf bien sûr à ressembler à l'exemple honni, nous avons fait de l'Europe une machine à fabriquer des monstres. L'Europe des idéologues et des technocrates - qui allaient tellement bien ensemble par ailleurs -, loin de celle qu'on aurait pu construire, a fait ce monde-là. C'est dans les laboratoires européens que sont les éprouvettes dont sont issues les monstres que nous connaissons aujourd'hui. Il est faux de croire qu'il s'agit des produits d'importation islamique. Ce sont des croisements monstrueux de l'Islam sommaire dans sa consistance la plus guerrière – qui ne représentent pas l'ensemble de l'Islam – et de gens à qui des tiers totalement inconscients ont laissé penser qu'ils étaient détestés et détestables, qu'ils étaient des victimes. Il n'y a rien de plus facile que de fabriquer le ressentiment chez un être humain et le laisser penser qu'il est une victime. C'est un sentiment ouaté et confortable que de penser qu'on est une victime. Et lorsque c'est l'autre qui vous laisse penser que vous êtes une victime, alors il y a tout lieu de le croire. Ce sont ces monstres hybrides-là, fabriqués très largement dans l'Europe post-chrétienne, qui sont à la manœuvre aujourd'hui. On peut parler d'un désarmement, d'une émasculation, d'une décérébration. Car ce sont bien 30 ans de déconstruction cérébrale qui ont forgé ce surmoi, et nous aurons donc encore des phases de réminiscence et de régression. L'homme européen sort de cet état par électrochocs successifs.
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Atlantico : Que faut-il faire aujourd'hui pour refonder une identité commune viable et protectrice en Europe ?
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Gilles-William Goldnadel : L’État-nation est le premier rempart contre la barbarie. Il y a un combat culturel qu'on doit continuer de mener. Et le produit de ce combat culturel, ce sont évidemment des mesures techniques au plan juridique, comme le rétablissement de la double peine (que je n'aime pas beaucoup, mais qui de fait n'est pas réellement une double peine). Il faut réellement mettre un coup d'arrêt à l'immigration venant des états islamiques pour l'instant, le temps de réussir l'intégration tout à fait désastreuse de ces dernières années. Il faut faire respecter les lois de la République pour toutes les personnes en situation illégale. Si on ne fait pas cela dans un monde ouvert et de liberté, on est sûr de perdre. Il ne faut pas tomber dans la fatalité, dire que cela va encore arriver, conclut Gilles-William Goldnadel (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
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Entretien avec Alexandre Del Valle :
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Atlantico : Après l'assassinat d'un prêtre dans une église de Saint-Etienne-de-Rouvray le 26 juillet dernier, comment trouver le juste équilibre face à une double menace : d'un côté celle des dégâts que pourrait générer le fait de ne rien faire parce qu'on ne veut rien voir, et de l'autre celle d'un embrasement généralisé contre l'islam ?
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Alexandre Del Valle (extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page) : Je ne crois pas qu'il y ait de risques d'embrasement généralisé contre l'islam. Je n'en suis pas convaincu, d'autant que ce que je constate depuis des années, à raison ou à tort, c'est que plus les islamistes frappent, plus la plupart des gouvernements démocratiques occidentaux, à part le gouvernement populiste de Viktor Orban en Hongrie, redoublent de profession de foi anti-islamophobie. Et à chaque fois qu’un attentat meurtrier est commis aux cris d’Allahou Akbar, nos élites politiques, nos intellectuels - à part quelques-uns -, et les responsables religieux disent que cela n’a rien à voir avec l’islam et redoublent de zèle anti-islamophobe, ce que cherchent d’ailleurs les terroristes dont c'est le leitmotiv, et nos dirigeants renforcent à chaque fois un peu plus l'arsenal visant à punir l'opposition à l’islam, l'islamophobie, ceci en confondant d'ailleurs souvent à mon avis à tort le racisme et la critique de la religion musulmane, le premier étant condamnable par la loi, le second une liberté républicaine et démocratique, conclut Alexandre Del Valle (fin des extraits adaptés ; voir les liens vers les sources en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.bernard-antony.com/2016/07/sur-lislam-linsupportable-deni-de.html
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http://www.atlantico.fr/decryptage/nus-face-au-terrorisme-comment-europe-pourrait-se-rearmer-moralement-et-ideologiquement-gilles-william-goldnadel-2775960.html?yahoo=1
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https://fr.news.yahoo.com/entre-pacifisme-inappropri%C3%A9-l-esprit-munich-risques-d-061638829.html?nhp=1
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Mise à jour – Le Front National face au Brexit

MLP-8

   
Christophe Bouillaud analyse les conséquences politiques en France du Brexit. Selon lui, c'est le FN qui en profite. Christophe Bouillaud est professeur agrégé de science politique à l'Institut d'Études politiques de Grenoble depuis 1999, agrégé de sciences sociales (1988), ancien élève de l'Ecole normale supérieure.
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Christophe Bouillaud (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le Front National est de facto le grand gagnant du Brexit, car il est cohérent face aux événements qui se déroulent au Royaume-Uni. Alors même qu'il n'est pas obligé d'être en alliance avec d'autres mouvements dans la mesure où le Front national adopte une ligne nationaliste, il parvient à obtenir des soutiens d'autres partis européens. Une sorte d'Internationale des nationalistes est en train de se former. Il bénéficie aussi énormément des choix des autres partis français qui, faute de crédibilité de leur propre discours sur l'Europe, sont obligés de se rapprocher de la ligne frontiste. La droite tend ainsi à valider le discours eurosceptique.
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Le FN gagne surtout en crédibilité, car l'histoire semble se dérouler comme il l'avait prévu. Jusque dans les moindres détails. Regardez par exemple le vote britannique des classes populaires en faveur du Brexit, celui-ci valide le clivage frontiste du peuple contre les élites. C'est vrai que ses adversaires vont attribuer tous les malheurs du Royaume-Uni à ce choix populaire et que le FN n'aura d'autre choix que d'assumer jusqu'au bout ce soutien au Brexit, quoiqu'il advienne. En même temps, c'est une arme à double tranchant pour la gauche et la droite, car aujourd'hui, on ne sait rien de l'issue finale du Brexit, notamment en matière économique.
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Loin des catastrophes annoncées, on peut parfaitement imaginer que la situation britannique s'améliore. Ce serait alors un succès considérable pour le Front national. On parle à chaud de baisse de la livre sterling, de la bourse de Londres, etc. mais ce sont des réactions épidermiques et instantanées. En réalité, les économies bougent de façon beaucoup plus lente que ça. Ce qui compte au Front national, c'est de continuer à tenir un discours qui soit validé petit-à-petit par l'histoire. C'est en tenant la plume du débat européen, en imposant aux autres partis de se positionner, que Marine Le Pen compte avancer.
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L'euroscepticisme frontiste, qui n'a pas toujours existé, et qui tend en plus à se transformer en europhobie ou indépendantisme à la façon UKIP, s'est révélé être un excellent investissement de long terme au point que le Front national dispose en la matière d'un quasi-monopole auprès des électeurs. Le souverainisme de droite reste extrêmement limité autour de Nicolas Dupont-Aignan, tandis qu'à gauche, le souverainisme de Jean-Luc Mélenchon est extrêmement jeune, consécutif à ses déboires post-2012. C'est une certitude aujourd'hui: tous les ennuis de l'Europe sont des atouts pour le Front national,, conclut Christophe Bouillaud (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lefigaro.fr/vox/
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Le Front National face au Brexit

FN-1

  
Christophe Bouillaud analyse les conséquences politiques en France du Brexit. Selon lui, c'est le FN qui en profite. Christophe Bouillaud est professeur agrégé de science politique à l'Institut d'Études politiques de Grenoble depuis 1999, agrégé de sciences sociales (1988), ancien élève de l'Ecole normale supérieure.
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Christophe Bouillaud (voir lien vers source en bas de page) : Le Front National est de facto le grand gagnant du Brexit, car il est cohérent face aux événements qui se déroulent au Royaume-Uni. Alors même qu'il n'est pas obligé d'être en alliance avec d'autres mouvements dans la mesure où le Front national adopte une ligne nationaliste, il parvient à obtenir des soutiens d'autres partis européens. Une sorte d'Internationale des nationalistes est en train de se former. Il bénéficie aussi énormément des choix des autres partis français qui, faute de crédibilité de leur propre discours sur l'Europe, sont obligés de se rapprocher de la ligne frontiste. La droite tend ainsi à valider le discours eurosceptique.
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Le FN gagne surtout en crédibilité, car l'histoire semble se dérouler comme il l'avait prévu. Jusque dans les moindres détails. Regardez par exemple le vote britannique des classes populaires en faveur du Brexit, celui-ci valide le clivage frontiste du peuple contre les élites. C'est vrai que ses adversaires vont attribuer tous les malheurs du Royaume-Uni à ce choix populaire et que le FN n'aura d'autre choix que d'assumer jusqu'au bout ce soutien au Brexit, quoiqu'il advienne. En même temps, c'est une arme à double tranchant pour la gauche et la droite, car aujourd'hui, on ne sait rien de l'issue finale du Brexit, notamment en matière économique.
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Loin des catastrophes annoncées, on peut parfaitement imaginer que la situation britannique s'améliore. Ce serait alors un succès considérable pour le Front national. On parle à chaud de baisse de la livre sterling, de la bourse de Londres, etc. mais ce sont des réactions épidermiques et instantanées. En réalité, les économies bougent de façon beaucoup plus lente que ça. Ce qui compte au Front national, c'est de continuer à tenir un discours qui soit validé petit-à-petit par l'histoire. C'est en tenant la plume du débat européen, en imposant aux autres partis de se positionner, que Marine Le Pen compte avancer.
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L'euroscepticisme frontiste, qui n'a pas toujours existé, et qui tend en plus à se transformer en europhobie ou indépendantisme à la façon UKIP, s'est révélé être un excellent investissement de long terme au point que le Front national dispose en la matière d'un quasi-monopole auprès des électeurs. Le souverainisme de droite reste extrêmement limité autour de Nicolas Dupont-Aignan, tandis qu'à gauche, le souverainisme de Jean-Luc Mélenchon est extrêmement jeune, consécutif à ses déboires post-2012. C'est une certitude aujourd'hui: tous les ennuis de l'Europe sont des atouts pour le Front national,, conclut Christophe Bouillaud (voir lien vers source en bas de page).
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Adaptation et mise en page de Michel Garroté
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http://www.lefigaro.fr/vox/
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