Est-ce grave docteur? 80 soignants de l’Extinction Rebellion se roulent par terre pour le climat.

Swissinfo: Climat: des médecins militants alertent les passants à Lausanne

La branche médicale d'Extinction Rebellion a manifesté samedi après-midi à Lausanne pour alerter les passants aux dangers du réchauffement climatique.

image KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-atshttps://www.swissinfo.ch

Environ 80 professionnels de la santé ont mené une action samedi après-midi à Lausanne. Issus de la branche médicale d'Extinction Rebellion (Doctors for XR), ils ont joué une pièce théâtrale pour alerter les passants sur les répercussions du réchauffement climatique.

Majoritairement vêtus de blouses blanches, portant des masques avec le symbole d'XR, les professionnels de la santé se sont réunis dès 14h00 sur la place de l'Europe. Tandis que deux oratrices narraient les catastrophes à venir en lien avec la crise climatique, les militants se couchaient tour à tour sur le bitume pour former le logo d'XR.

"L'humain ne peut pas survivre à partir de certaines températures. Des régions du monde vont devenir inhabitables", a déclaré l'une des manifestantes. En guise d'accessoires, les militants portaient un cercueil avec l'inscription "Notre futur" et un thermomètre géant. Parmi les banderoles, on pouvait notamment lire "L'inaction du gouvernement tue".

Ancien médecin cantonal de la partie

La manifestation, autorisée par la police, a réuni des militants de tous âges, issus de divers secteurs de la santé. Parmi eux se trouvait Jean Martin, l'ancien médecin cantonal vaudois (1986-2003). "Le dérèglement climatique aura des effets dévastateurs, beaucoup plus importants par exemple que ce que nous vivons avec le Covid-19", a-t-il affirmé, interrogé par Keystone-ATS.

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article complet: https://www.swissinfo.ch/fre/climat--des-m%C3%A9decins-militants-alertent-les-passants-%C3%A0-lausanne/45865316

Nos médecins sélectionnés avec des questions à choix multiples sont-ils encore de bons décideurs ?

Pour prendre une décision efficace, il faut quatre éléments: compréhension, appréciation, raisonnement et choix. Les collégiens futurs médecins s’y entraînaient dès leurs versions latines. La réalité aujourd’hui est que des médecins prennent de mauvaises décisions, tout particulièrement concernant la prescription de médicaments, la demande d’examens para-cliniques, les coûts de la santé et la prise en charge des patients âgés. De plus, bien des médecins de famille, nommés aujourd’hui médecins de premier recours, ne se donnent plus la peine de faire la différence entre un traitement étiologique et un traitement symptomatique. Suivant le mauvais exemple de journalistes et d’élus politiques, certains débordent tant dans leurs indications, leur paternalisme, les mauvaises indications et les coûts, qu’ils ne respectent pas Le code de déontologie de Nuremberg qui stipule que toute personne impliquée, soit évidemment aussi un patient, « devrait (avoir) le pouvoir de choisir sans l'intervention d'aucun élément de force, de fraude, de tromperie, de contrainte, de débordement ou autre forme de contrainte ou de coercition ultérieure ». Des comportement indésirables particulièrement flagrants et intentionnels tel que des abus concernant des patients ou des fraudes en matière de facturation peuvent soumettre un professionnel de la santé à des sanctions pénales et civiles. Les moyens de preuves pour affirmer que des soins sont raisonnables et appropriés ou non sont chez nous: témoignage d’un expert au sujet de ces soins, Codes d'éthique professionnelle, littérature médicale, manuels médicaux, Compendium suisse des médicaments et instructions jointes aux emballages des médicaments prescrits, lois ou règlements pertinents, normes d'accréditation volontaires, lignes directrices et normes de pratique clinique.

Examens para-cliniques

La meilleure façon de déterminer la valeur d'un test de diagnostic consiste à déterminer si le test est juste, si le trouble ciblé est dangereux lorsqu’il n’est pas diagnostiqué, si le test présente des risques et un coût acceptables pour le patient, si un traitement efficace existe et si le patient âgé vivra assez longtemps pour en profiter. Pour déterminer si un test diagnostique est important, avant de conduire ce test, il faut prendre en compte, sa capacité à modifier la probabilité de maladie (appelée probabilité du trouble cible avant le test) en une probabilité de la maladie après que le test ait été conduit (appelée probabilité post-test). Ainsi tout examen para-clinique qui n’a pas de conséquence thérapeutique est une dépense et un risque inutiles et non-indiqués. Divers examens de laboratoire et autres examens paracliniques sont souvent effectués dans le cadre dune l'évaluation préopératoire. Cependant, les données actuelles suggèrent que de nombreux tests de dépistage préopératoires « de routine » sont prescrits pour satisfaire un « protocole » préopératoire ou pour des raisons médico-légales, plutôt que par nécessité médicale. On estime que les deux tiers des tests de laboratoire ordonnés avant une opération sont inutiles, tout particulièrement avant des procédures à faible risque. En outre, le risque de résultats faussement positifs augmente lorsquon fait un test pour des pathologies à faible prévalence, ce qui incite à ordonner de nouveaux tests tout en contribuant aux délais chirurgicaux, aux coûts des soins de santé et à l'anxiété du patient. La nécessité de nombreux examens paracliniques peut souvent être éliminée par le médecin qui fait une anamnèse complète et un bon examen clinique du patient. Malheureusement de nos jours, de nombreux médecins rechignent à examiner physiquement leur patient; ils ne réalisent plus d'anamnèse dirigée ni d'examen clinique mais prescrivent un examen radiologique dans l'espoir que le radiologue leur livrera un diagnostic "clé en main ». Malheureusement, en Suisses, les radiologues n’ont pas fait deux ans de rotating intership dans les services cliniques et ne sont pas cliniciens. Ainsi des radiographies du thorax mais aussi des électrocardiogrammes sont ordonnés fréquemment lors de l'évaluation préopératoire. Là encore, les données des études suggèrent que l'utilisation «systématique» de l'un ou l'autre de ces examens paracliniques n'est pas indiquée pour tous les patients. Les examens de la fonction pulmonaire ne se sont pas révélés prédictifs et ne sont pas systématiquement recommandés avant la chirurgie. L’objectif le plus important de l’évaluation préopératoire nest pas l’évaluation des risques en prescrivant des examens paracliniques, mais l’amélioration de l’état de santé du patient avant la chirurgie et la planification du processus de récupération après la chirurgie.

Prescription de médicaments

L'inertie thérapeutique qui consiste à continuer à prescrire des médicaments en l'absence d'avantage et l'élan thérapeutique qui consiste à ajouter davantage de médicaments pour répondre à des indications nouvelles mais douteuses et/ou avec des effets secondaires non reconnus résultant de médicaments préexistants, entraînent une cascade de prescriptions potentiellement dangereuses pour les patients, surtout pour les patients âgés souffrant de plusieurs pathologies. Les cliniciens doivent également se méfier de telle cascade de prescriptions lorsqu'un événement indésirable lié à un médicament est attribué à un nouvel état de santé pathologique, générant un traitement médicamenteux supplémentaire au lieu de réexaminer l’indication et les effets du médicament condamnable et de supprimer le médicament incriminé.

Urgences

Toute réanimation doit être entreprise immédiatement.

La chirurgie d’urgence et un traitement urgent sont définis comme une opération/intervention/traitement sans laquelle la vie, un organe comme le coeur ou un membre sont menacés si ces actes médicaux ne sont pas menés au plus vite soit généralement dans les 6 heures, ce qui ne laisse que peu ou pas de temps pour une évaluation et une préparation préopératoire formelles.

Une procédure dénommée à tort « urgente » peut offrir quelques heures supplémentaires d’évaluation et de préparation avant d’être prise en charge en salle d’opération (6 à 24 heures).

Les actes chirurgicaux, pour lesquels un délai de plus de 1 à 6 semaines permet une évaluation préopératoire et des changements, sont malheureusement aussi classées comme procédures «urgentes». Plusieurs procédures oncologiques entreraient dans cette catégorie.

Enfin, les procédures électives sont celles qui peuvent être retardées de plusieurs mois voir d’un an sans impact significatif sur les résultats de l’acte médical. Les procédures électives offrent la meilleure opportunité d'optimisation médicale préopératoire. Les nouvelles stratégies pour améliorer les résultats chirurgicaux chez les personnes âgées doivent faire l'objet d'une attention accrue de leurs médecins. Le modèle de réadaptation pré-hospitalière, ou préadaptation, vise à optimiser les patients fragiles et ou insuffisamment traités avant leur opération dans le but de réduire les complications pre et postopératoires et d'éviter un séjour prolongé à lhôpital et des réhospitalisations. Dans le cadre de programmes pilotes, les patients ayant eu une pré-rééducation physique ont diminué les complications et ont amélioré en postopératoire leur capacité de faire des exercices physiques, de se mobiliser et de récupérer leurs fonctions.

De bons services d'urgence hospitaliers sont le premier et le plus important indicateur de la qualité des soins dans une région. Dans un Canton, les services d’urgence hospitaliers fournissent aussi un accès aux soins à des milliers de personnes qui n'ont pas d'autre point d'entrée pour obtenir des soins de santé. Ces services s'occupent des personnes qui n'ont pas de prestataire établi dans la communauté ou de médecins qui assurent vraiment une garde locale assidue. Ainsi les services d’urgences hospitaliers, souvent à tort il est vrai, se voient jouer le rôle de gardien entre la communauté sans médecin de garde ou médecin mobilisable et l’hôpital pour cas aigus. De plus les services d’urgence hospitaliers sont devenus un important fournisseur de diverses prestations de soins pour les résidents des EMS; chaque année, une de quatre personnes hospitalisées dans ces maisons de soins ou de repos est transportée dans un service d’urgence hospitalier, alors que tout transfert de patient est dangereux. Autrement dit, dans chaque Canton nous sommes obligés de maintenir des services efficients de garde des médecins ayant un cabinet de consultation et un bon et dense réseau de services d’urgence hospitaliers.

Gérontologie et gériatrie

Dans de nombreuses régions il n’y a pas assez de médecins spécialistes en gériatrie pour la population actuelle et future et les chances de réduire ce déficit semblent peu probables. Comme l’ont fait les médecins spécialistes en anesthésiologie depuis le début des années 60 tous les autres médecins spécialistes et les généralistes doivent développer une expertise gériatrique suffisante pour répondre au mieux et à moindre coût aux besoins particuliers des patients âgés parce que c’est anormal, par exemple à Genève, qu’un patient en EMS coûte 10’000 CHF et plus par mois soit bien d’avantage que le revenu moyen d’un habitant, qu’on lui prélève du sang chaque mois pour des analyses coûteuses et sans conséquence thérapeutiques et que de tels patients soient victimes de polypharmacie.

Qui règne sur les prescriptions médicamenteuses en EMS et qui en souffre?

Dans les EMS du canton du Valais, que le paracétamol soit le plus utilisé c’est normal tant que le dosage est respecté et le patient observé. Que le clométhiazol (Distraneurin, Distraneurin Mixture), la quétiapine ((Seroquel) soient tant utilisés alors que les médecins manquent d’études concernant ces deux médicaments chez les personnes de plus de 80 ans et qu’ils ont des effets secondaires dangereux n’est-ce pas irresponsable ? De plus, bien des patients agités ou en délire à cause de douleurs reçoivent des sédatifs/neuroleptiques au lieu d’une bonne analgésie. Que le coûteux patch de fentanyl soit le deuxième analgésique le plus utilisé m’est inconcevable alors que nos primes d’assurances maladie augmentent plus que les salaires. Que la dangereuse novalgine soit encore utilisée de routine chez les personnes âgées est intolérable. Qu’une benzodiazépine comme le lorazepam (Témesta) qui a une de-vie de 10 à 20 h chez le jeune adulte et bien plus longue chez les patients âgés soit tant administrée à des personnes âgées signifie qu’elles en reçoivent bien trop de jours d’affilée, ce qui est une violation des directives médicales et pharmacologiques. La prévalence de l'utilisation de la médecine complémentaire variant entre 40 et 44 % chez les personnes âgées occidentales et les dépenses annuelles pour les médicaments « naturels », par exemple aux USA, se chiffrant à 34 milliards de dollars, soit 1,5% des dépenses totales en soins de santé, je m’étonne que la liste des médicaments consommés dans les EMS valaisans ne comprenne pas de tels médicaments. En conclusion, c’est cher payé à 269 CHF la journée d’hospitalisation dans les 45 EMS valaisans et je ne suis pas étonné que tant de valaisans âgés soient hospitalisés dans les hôpitaux aigus et pris en charge aux services d’urgence hospitaliers « simplement » parce qu’ils souffrent d’effets secondaires de médicaments, ce qui coûte fort cher alors que plus de la moitié de ces effets secondaires pourrait être évitée. Une des causes principales et rapidement corrigible est que les homes valaisans ont des armoires à pharmacie à disposition de tous et que ces médicaments sont prescrits par du personnel soignant et pas seulement par des médecins diplômés connaissant les patients et leurs pluri-pathologie et donnant des ordres précis et responsables. De telles pharmacies à disposition de tous doivent n’ont pas de justification. Chaque patient doit avoir ses emballages de médicaments prescrits bien gardés au desk des infirmières. Tant la prescription médicale que le contrôle/inventaire de ces médicaments individuels doivent être stricts et faits par écrit. Un EMS doit juste avoir quelques emballages en réserve afin d’avoir quelques doses pour le cas où lors d’un transfert ou une hospitalisation d’un patient, le patient arrive tard, sans ses médicaments ou que la pharmacie proche est fermée. Ainsi le médecin hospitalisant le patient peut prescrire les quelques doses nécessaires, soit des médicaments qu’il connait bien. En outre évidemment, il est essentiel que le directeur médical de chaque EMS, dûment formé et dédié à l’amélioration de la qualité des soins médicaux dans son EMS, élabore, mette en œuvre et surveille les politiques et procédures relatives aux soins. Le directeur médical doit établir des normes pour les soins médicaux dont la prescription appropriée des médicaments et servir d'exemple au personnel médical et paramédical en prenant soin lui-même de plusieurs résidents de l’établissement. Une maxime précieuse en médecine gériatrique postule que lors de l’évaluation de pratiquement tout nouveau symptôme chez un patient âgé, la possibilité d’un effet médicamenteux indésirable doit être prise en compte dans le diagnostic différentiel. Le risque accru d'effets indésirables des médicaments et d’interactions dangereuses entre les médicaments chez les patients âgés est une conséquence de l'absence de méthodes permettant d'évaluer de manière adéquate les méfaits associés à l’administration de plusieurs médicaments à un patient souffrant de plusieurs maladies. L’association de comorbidité et de polypharmacie est toujours dangereuse.

Syndrome gériatrique de maltraitance, pas seulement dans les EMS pour personnes âgées

Abus physique, sexuel ou psychologique, ainsi que négligence, abandon et exploitation financière d'une personne âgée par une autre personne ou entité se produisent dans n'importe quel environnement donc aussi à la maison et dans la communauté, soit dans toute relation impliquant une attente de confiance et/ou lorsqu'une personne âgée est ciblée en fonction de son âge ou d'un handicap. Quelle que soit la définition adoptée, les mauvais traitements envers les aînés sont courants. Des études récentes sur la prévalence, menées dans différents pays occidentaux, suggèrent que pas moins de 10% des adultes âgés vivant dans la communauté souffrent chaque année d'abus, de négligence ou d’exploitation; plusieurs études suggèrent que près de 50% des personnes atteintes de démence sont victimes dans la communauté de mauvais traitements de la part de proches et de soignants. Les cas de violence psychologique/émotionnelle (4,6% à 12,9%), de maltraitance financière (3,5% à 6,6%) et de négligence (5,1% à 5,4%) sont les plus souvent signalés. Les cas de maltraitance physique (0,2% à 21,1%) et d’abus sexuel ( 0,3% à 0,6%) seraient eux moins fréquents. Comme pour les enfants, tous les professionnels de la santé devraient être tenus par la Loi de signaler aux autorités de santé publique et à la police tout soupçon raisonnable de maltraitance ou de négligence envers les personnes âgées. Malheureusement, malgré leur fréquence importante, les recherches suggèrent que les autorités ne sont en mesure d'identifier qu’un cas sur 24 de maltraitance envers les personnes âgées ! Les victimes peuvent être incapables de signaler les abus à cause de leur isolement, une maladie grave ou la démence; ils peuvent être réticentes à les dénoncer par peur de représailles, par culpabilité, par désir de protéger l'agresseur, par convictions culturelles/religieuses ou encore par peur d'être mises en EMS. C’est ainsi que beaucoup d'adultes âgés vivant dans la communauté et souffrant d'abus les subissent pendant des années avant que cela soit découvert. Pour d'autres, ce n'est qu'après leur décès que leur morbidité et leur décès prématuré sont considérés comme dus à des abus. Ces deux scénarios entraînent des retards tant pour identifier les abus que pour intervenir. Bien que les chercheurs aient bien décrit les facteurs de risque potentiels et travaillent à identifier les marqueurs médico-légaux associés aux mauvais traitements envers les personnes âgées, la suspicion clinique élevée lors des rencontres avec des patients gériatriques et le dépistage systématique sont actuellement les meilleurs outils dont les médecins disposent pour identifier ce syndrome gériatrique souvent subtil. Malheureusement de nos régions et Cantons sont des déserts gériatriques où des médecins de premiers recours, qui subissent des pressions des assurances, refusent même des nouveaux patients âgés et semblent ignorer ce syndrome; et c’est dans ces mêmes Cantons que des autorités, celles qui ont introduit un numérus clausus pour les futurs médecins, suppriment des services d’urgence hospitaliers !

Quelles mesures préventives et quels traitements non médicamenteux?

Le vieillissement est un état inflammatoire qui progresse avec l’âge et dont les meilleures mesures thérapeutiques pour faire baisser les marqueurs sanguins de cet inflamaging caractérisant les personnes âgées sont la mobilisation, l’activité et l’exercice physique. Malgré cela, c’est le plus souvent à la polypharmacie que recourent patients et médecins. Au XXIème siècle, le patient doit toujours être impliqué personnellement dans la prise de décisions et la mise en œuvre de ses soins, traitements, réhabilitation et mesures préventives. En santé personnelle et publique, l'adhésion d’un patient fait référence à la relation traditionnelle de collaboration entre le patient et son médecin. Dans l’adhésion, la relation est à sens unique et de haut du médecin paternaliste en bas vers le patient. En revanche, lobservance d’un patient (la compliance anglo-saxone) est une réponse concertée du patient motivé et réfléchi. Par rapport à l'adhésion thérapeutique, l'observance promet bien mieux la motivation et la persistance du patient ce qui est particulièrement important lorsqu’un patient gère une ou plusieurs maladies chroniques complexes et leur réhabilitation. L'observance permet au patient de développer avec son médecin un programme réaliste et fructueux pour son style de vie tout en tenant compte de ses capacités, de ses souhaits, des coûts et de sa durée de vie probable.

Malgré les effets profonds que les changements de comportements et du mode de vie ont sur l'accumulation, la prévention et le traitement de maladies chroniques et l’invalidité, un problème récurrent de santé est qu’à l'exception du tabagisme, les médecins ne sont guère combatifs pour conseiller à leurs patients des modes de vie plus sains. Pour les adultes de 65 ans et plus qui déclarent écouter les conseils de leur médecin, seulement 31,3% sont invités à faire plus dexercice physique; 41,5% reçoivent le conseil de manger plus de fruits et de légumes; 38,2% sont encouragés à réduire leur consommation de graisses alimentaires; 25,5% sont encouragés à réduire le stress alors que 82,8% des fumeurs sont invités à arrêter de fumer. Ces chiffres sont révélateurs mais ne concernent que l'une des formes les plus répandues de manière d’agir des médecins, à savoir leurs brefs conseils et non un véritable enseignement et un changement concerté et actif des comportement des patients. Par conséquent, le nombre de patients âgés qui bénéficient d'une aide de leur médecin pour s’autogérer, avoir de meilleurs comportements et un mode de vie plus sain reste très décevant.

Tous les médecins doivent maintenir et appliquer dans la pratique clinique un niveau acceptable de connaissances et de compétences dans leur spécialité, tout en suivant l'évolution et les progrès de leur domaine. Les médecins doivent participer au processus de prise de décision partagée, éclairée et volontaire avec leur patient ou son substitut après avoir discuté, de manière opportune et positive avec le patient, des mesures diagnostiques et thérapeutiques et de leur planification, toujours en tenant compte des valeurs pertinentes pour le patient et de ses préférences de prise en charge dans les diverses éventualités, les interventions alternatives, les risques et les avantages d’un refus, les répercussions sur les coûts et le niveau d’incertitude. Lorsqu’un patient nest pas capable de prendre une décision adéquate, le médecin n’est pas du tout dégagé de son obligation dobtenir son consentement éclairé. Après avoir examiné les paramètres de toute évaluation de la capacité décisionnelle d’un tel patient (capacité à communiquer ses décisions, capacité à motiver ses décisions, ses raisons données sont-elles logiques et exactes dans les faits, appréciation des ramifications ou éléments secondaires et compréhension de ces ramifications) le médecin doit au contraire travailler avec une autre personne disposée à agir en tant que substitut et représentant au nom de ce patient.

La médiocratie a envahi le milieu de nos élus, à tel point que nos partis politiques n’osent plus proposer leurs candidats les plus brillants. Evitons que la médiocratie ne conquiert notre médecine et que des mauvais décideurs et des brutes en blanc envahissent nos bien trop coûteux EMS.

Allemagne: Plusieurs décès dus à l’incompétence de médecins étrangers

Le Conseil de l’ordre des médecins de Westphalie-Lippe sonne l’alarme : des lacunes dans les connaissances professionnelles de médecins étrangers voulant travailler en Allemagne menacent de peser sur la qualité des soins donnés aux patients, selon Theodor Windhorst (Bielefeld), président du Conseil de l’ordre. La raison en est que le Conseil n’a le droit de vérifier que leurs compétences linguistiques, mais pas leurs compétences professionnelles.

Aux dires du gouvernement régional, c’est une tâche qui est du seul ressort des gouvernements d’arrondissement. Windhorst : « Nous trouvons inadmissible d’être condamnés à l’inaction lorsque nous constatons des insuffisances professionnelles. » De telles déficiences ont déjà coûté des vies humaines en Westphalie-Lippe, ce qui est attesté par des décisions de justice. Un enfant est par exemple mort à la naissance dans un hôpital de Westphalie-Lippe, suite au manque manifeste de connaissances, pourtant certifiées par son pays, d’une gynécologue venue de Libye. Cette doctoresse a été condamnée à une peine avec sursis pour homicide par imprudence et elle a continué à travailler dans un autre hôpital.

Source : Neue Westfälische traduction fdesouche Via Suavelôs

Nos remerciements à Victoria Valentini

Rappel:

Lausanne: Un enfant meurt après le diagnostic erroné d’une femme-médecin Marocaine.

Réaction de la Société vaudoise des médecins aux propos d’Alain Berset

Communiqué de presse - Réaction aux propos d'Alain Berset au TJ de la RTS du 29 janvier 2018

Aucun médecin installé ne gagne 1 million par an grâce aux prestations de l’assurance obligatoire et aux primes!

La Société vaudoise de médecine (SVM) a pris connaissance avec consternation des propos du conseiller fédéral Alain Berset au 19H30 de la RTS du 29 janvier 2018, en marge de la 5ème conférence nationale Santé 2020 qui s’est tenue à Berne. Dans le canton de Vaud comme dans toute la Suisse, aucun médecin installé ne peut disposer d’un salaire d’1 million de francs sur la base des prestations à charge de l’assurance maladie obligatoire, financée par les primes. Sur Vaud, selon la SVM, le chiffre d’affaires moyen des cabinets médicaux était de 422’000 CHF en 2016. Une fois les charges déduites, le montant disponible pour la rémunération des médecins installés est inférieur à 50% du chiffre d’affaires.
En marge de la 5ème conférence nationale Santé 2020, au cours de laquelle les acteurs de la santé ont discuté de mesures visant à freiner la hausse des coûts dans l’assurance obligatoire, le conseiller fédéral et ministre de la santé Alain Berset a dérapé.
Au journal télévisé de la RTS (http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/conference-nationale-sur-la-sante-a-berne?id=9289926), il a ainsi affirmé publiquement que des médecins gagneraient plus d’un million de francs à charge des primes d’assurance maladie obligatoire. La SVM considère qu’il s’agit d’une « fake news » inacceptable de la part du ministre fédéral de la santé. Celui qui vient d’imposer une révision du Tarmed ne peut pas ignorer que ce tarif ne permet pas de générer des revenus aussi élevés. Les revenus les plus importants, qui ne concernant qu’une infime minorité des 40'000 médecins suisses, sont le fait d’honoraires à charge des assurances complémentaires et/ou de payements directs des patients qui n’ont aucune incidence sur les coûts à charge de l’assurance obligatoire.
La SVM demande que le Ministre de la Santé Alain Berset se rétracte publiquement de cette affirmation calomnieuse. Il en va de sa crédibilité dans les travaux difficiles qui s’annoncent ces prochains mois pour tenter de limiter la hausse globale des coûts de la santé et de celles des primes d’assurance maladie obligatoire.
Il est temps aussi que les politiques reconnaissent leur responsabilité dans le transfert continu des charges financières des cantons vers les assurances, et donc les assurés ! Selon les données de l’OFS, la part du financement des coûts globaux de la santé à charge de l’assurance obligatoire qui était de 26.8% en 1995 s’est élevée progressivement pour atteindre 35.4% en 2015 ! Cette évolution est principalement due au transfert de prestations réalisées au cours d’hospitalisations vers l’ambulatoire. C’est pour cela que les primes augmentent plus rapidement que les coûts de la santé (3,6 % contre 2.7% par an entre 1995 et 2015). Ce transfert continu de charge vers les primes AOS a permis aux cantons de réaliser des économies considérables sur leur part de financement du stationnaire (55%), qui sont systématiquement passés sous silence.

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Revenu des médecins vaudois installés

Selon les chiffres en sa possession (données transmises par 80% des cabinets de généralistes et spécialistes du canton), la SVM considère que les affirmations du conseiller fédéral Berset (« jusqu’à 90'000 de francs de salaire par mois, payé par les primes ») ne recouvrent strictement aucune réalité vaudoise.
Pour 2016, le chiffre d’affaires moyen des cabinets vaudois était de 422'000 francs. Au final, déduction faite des salaires des autres collaborateurs du cabinet médical, des charges sociales y compris la part patronale, des assurances, du loyer et autres frais, on peut estimer à environ 50% du chiffre d’affaires le revenu personnel disponible moyen du médecin installé, soit environ 200'000 CHF. Un montant sur lequel il faut encore déduire des milliers de francs par an pour la constitution des prestations de retraite.
Si l’on tient en plus compte de la charge importante de travail hebdomadaire largement supérieure à la moyenne et d’une durée de vie professionnelle relativement courte (environ 25 ans entre l’installation et la retraite), la SVM estime que le revenu moyen des médecins vaudois installés est l’équivalent d’un salaire annuel de 120'000 CHF sur l’ensemble d’une carrière.
En 2006, une étude vaudoise réalisée par une fiduciaire et publiée dans PME Magazine avait déjà permis de mettre clairement en évidence la différence entre le chiffre d’affaires d’un cabinet médical et le revenu du médecin. Il est déconcertant qu’au plus haut niveau du pays, une telle confusion puisse encore subsister.

Contacts : Dr Philippe Eggimann, président SVM M. Pierre-André Repond, secrétaire général SVM

Le niveau des médecins généralistes étrangers est insuffisant

Les médecins vaudois critiquent le niveau de formation de généralistes étrangers

Le système actuel de reconnaissance des diplômes permet à certains généralistes étrangers insuffisamment qualifiés de s’installer dans notre pays, dénonce la société vaudoise de médecine.

"Ce qui coûte le plus cher, en médecine comme ailleurs, c’est l’incompétence". Cette phrase tirée d’un article du Courrier du médecin vaudois de décembre 2016 illustre l’inquiétude des praticiens établis face à l’arrivée de généralistes étrangers à la formation discutable.

La formation des généralistes commence en Suisse par une formation de base sur six ans. Avant d'obtenir le titre de spécialiste en médecine générale, les apprentis médecins doivent encore suivre cinq ans de formation postgrade.

Exigences minimales insuffisantes

Parallèlement, pour un praticien étranger qui souhaite s’établir en Suisse, les accords bilatéraux exigent un diplôme valide et trois ans de pratique en milieu hospitalier. Or, en Suisse, un médecin sur deux a effectué une partie de sa formation à l'étranger.

Ces exigences sont insuffisantes car trop vagues, dénoncent les médecins vaudois. Il y a une brèche dans laquelle s’engouffrent certains praticiens.

Interrogé par la RTS, le Dr Philippe Randin de Genève cite le cas d’une femme médecin qui a effectué ses études à l’étranger, mais qui n’avait plus pratiqué la médecine depuis une vingtaine d’année. Cette personne a pu obtenir un titre de médecin praticien en Suisse, qui lui permet d’exercer comme généraliste.

Une dizaine de cas suspects

S'ils veulent pratiquer en Suisse, les médecins étrangers doivent au préalable faire reconnaître leur titre par la Confédération et les cantons. Mais les autorités sont désarmées pour intervenir lorsque les critères minimaux sont respectés. Une fois l’autorisation de pratiquer octroyée, il faut une plainte d’un patient pour qu’un canton puisse intervenir .

Le président des médecins vaudois, Philippe Eggiman, voit passer par exemple plusieurs centaines de demandes d'autorisation de pratique par année. Une dizaine de cas seraient suspects.

Une réponse politique

L’installation - légale - de médecins au niveau de formation problématique jette le discrédit sur la très grande majorité de médecins étrangers parfaitement qualifiés. A l'instar de Béatrice Allain Pons, généraliste française installée depuis 2013 à Lutry, qui se dit "profondément attristée, même choquée" par le comportement "non déontologique" de ses confrères qui mettent "tout le monde dans le même panier".

Pour les médecins vaudois, la réponse doit venir du politique. "Les procédures devraient permettre de lever les doutes, et le cas échéant de refuser la reconnaissance, même lorsque les conditions purement formelles sont réalisées", écrit le Courrier du médecin vaudois.

Le sujet a été porté devant les Chambres fédérales, jusqu'ici sans succès. Tenu de respecter les accords bilatéraux en la matière, le Conseil fédéral estime n'avoir qu'une marge de manoeuvre limitée.

Serge Mérillat/rens

Source RTS

Les efforts fournis pour assurer la relève médicale ne sont pas suffisants

La Suisse n'a pas résolu son problème de relève médicale, même si davantage d'infirmières ont été formées. Quelque 100 millions supplémentaires devraient être investis pour augmenter le nombre de médecins.

Le gouvernement a confirmé mercredi sa volonté de soutenir les universités afin qu'elles forment davantage de médecins. L'enveloppe de 100 millions devra financer durant les années 2017 à 2020 un programme spécial conçu avec la Conférence suisse des hautes écoles.

Ces dernières années, la Suisse a formé moins de médecins qu'elle n'en avait besoin. Le déficit a été comblé par un recours accru à des étrangers: plus de 30% des praticiens sont titulaires d'un diplôme étranger.

1300 masters annuels

La nécessité de préparer la relève s'est renforcée avec l'acceptation de l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse. Les universités ont accru leurs capacités de formation, mais il faut de nouveaux efforts pour atteindre l'objectif de 1300 masters annuels recommandé par le Conseil fédéral.

Les 100 millions, qui devraient être soumis au Parlement en mars devraient permettre d'atteindre le but fixé à l'horizon 2025.

ats/fme

84% des besoins en personnel de soins

Le Conseil fédéral a également approuvé le rapport final relatif au masterplan pour augmenter le nombre de personnes formées aux professions des soins en Suisse. Selon ce texte, le nombre de diplômes d’assistant en soins et santé communautaire a plus que doublé entre 2007 et 2015, passant de 1500 à 3700.On est ainsi assez proche (84%) du besoin de relève estimé à un peu moins de 4500. En ce qui concerne la nouvelle formation d’aide en soins et accompagnement, plus de 880 contrats d’apprentissage ont été conclus en 2014.Du côté des soins infirmiers, on constate aussi une hausse des diplômés de degré tertiaire depuis 2012, permettant de couvrir plus de la moitié des besoins estimés à un peu plus de 4500.

Vaud: Il y a trop de migrants à soigner. Les Suisses passeront encore à la caisse

ND Christian Hofer  A l'heure où les Suisses doivent toujours plus se serrer la ceinture, la population est encore appelée à payer les frais médicaux de ces "migrants".

Depuis juin, le nombre de consultations médicales a triplé. Une demande de personnel supplémentaire est adressée au Canton.

Un à deux mois d’attente pour un premier contrôle médical. C’est le délai auquel sont confrontés aujourd’hui les nouveaux requérants d’asile dans le canton de Vaud. L’Unité de soins aux migrants (USMI) est en effet débordée par l’afflux de nouveaux demandeurs depuis cet été, selon une information de la RTS.

Source

Le vrai scandale d’Ebola

Par Bernard Lugan

Les médias nous disent que si l'Afrique ne parvient pas à combattre Ebola c'est parce qu'elle manque de médecins. Faux ! L'Afrique a des médecins, mais ils ont émigré en Europe ou aux Amériques. Ceux qui furent formés en Afrique sont partis vers des cieux meilleurs et ceux qui le furent en Europe y sont restés... La vérité est que l’Afrique exporte ses personnels médicaux alors qu’en moyenne, elle compte moins de 15 médecins pour 100 000 habitants contre 380 en France[1].
En 2008, le Center for Global Development chiffrait à 135 000 les personnels médicaux africains (médecins, infirmiers et autres) exerçant hors d'Afrique, dont 28_000 médecins originaires d'Afrique sud-saharienne. S'il n'y a pas de médecins au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée et au Mali c'est parce que ces déserteurs ont abandonné leur continent pour aller s'employer dans les pays du Nord[2].

 

300 médecins italiens écrivent au ministre de la santé : “Les migrants africains sont le Cheval de Troie d’Ebola”

Urgence Ebola

Lettre ouverte de 300 médecins lombards au Ministre de la santé :

 

Monsieur le Ministre,

Comme vous le savez, la maladie Ebola se répand actuellement dans certains pays africains où, comme l'a dit l'ONU, la situation est totalement hors de contrôle. Cela signifie que les données épidémiologiques relatives à la diffusion géographique du virus, le nombre de personnes infectées et le nombre de morts ne sont pas crédibles et sont probablement sous-estimées.

Vous avez déclaré qu'il ne fallait pas s'alarmer, que nous, médecins, ne devions pas nous inquiéter ni diffuser la panique parmi nos patients, même si, selon l'OMS, il s'agit de "l'urgence sanitaire la plus grave et la plus sérieuse des temps modernes".

Vous avez le devoir de vous en préoccuper et de mettre en place toutes les mesures possibles pour protéger la santé de la population.

Les mesures que vous avez adoptées sont les mêmes que celles mises en place dans les autres pays européens, c'est à dire avertir le personnel des aéroports pour qu'ils isolent tout cas suspect. Mais l'isolement des personnes infectées ne peut être efficace que dès le tout début, c'est à dire avant que ces personnes n'entrent en contact avec d'autres individus.

Le patient zéro, et, plus récemment Craig Spencer au USA, allaient parfaitement bien au moment de leur débarquement et ils ont pu se promener partout tranquillement pendant plusieurs jours avant l'apparition de la fièvre, et donc contaminer d'autres personnes. Ceci nous démontre que les mesures prises ne garantissent pas l'identification précoce des personnes infectées dans les pays qui se limitent à faire des contrôles dans les ports et les aéroports.

L'Italie a, comme facteurs de risques supplémentaires et exclusifs par rapport aux autres pays, un afflux massif et continu de migrants provenant d'Afrique et chaque débarquement est un risque d'être le Cheval de Troie qui pourrait amorcer une tragédie.

Probablement qu'il ne se produira rien, mais nous ne pouvons exclure avec certitude qu'un drame se produise, sauf si ce problème est une farce montée de toute pièce.

La seule mesure efficace est de mettre en quarantaine toute personne arrivant d'une zone à risque comme l'on fait les Etats de New-York, du New Jersey et de l'Illinois et comme on le fait pour les soldats de la base américaine de Vicenza.

La provenance de milliers d'Africains qui accostent chaque jours sur nos côtes n'est souvent pas connue et il suffirait qu'un seul d'entre eux soit malade pour que tous ceux qui étaient avec lui sur le même bateau soient infectés; il pourrait même être jeté à la mer, et, à l'abordage, tous paraîtraient en parfaite santé puisque que l'incubation peut être supérieure à 20 jours.

La prudence voudrait que tous soient mis en observation pendant un laps de temps adéquat. Mais un mélange mortel de démagogie politique, d'irresponsabilité et d'à peu près, fait barrage à cette solution, et une partie des nouveaux arrivants, soit s'évanouissent dans la nature, soit sont dispersés dans différentes villes du pays, dans des localités à population dense où une éventuelle diffusion du virus sera bien plus facile et plus rapide que dans des lieux isolés.

Imaginons ce qu'il pourrait arriver en Italie, (pas maintenant mais dans deux mois par exemple), si des cas d'ebola se déclaraient au moment où sévit l'épidémie de grippe : s'il y a en même temps des millions de personnes avec de la fièvre, avec les voies aériennes congestionnées, avec des problèmes gastro-intestinaux, des symptômes qu'on ne peut pas distinguer des premiers symptôme dus à la fièvre ebola, comment faire la différence ? Est-ce que les médecins pourront laisser les patients tous ensemble dans la même salle d'attente avec le risque que des personnes infectées par ebola contaminent tout le monde, ou devront-ils aller consulter à domicile vêtus comme des astronautes ?

Allez-vous, Monsieur le Ministre, fournir les protections adéquates à tous les acteurs sanitaires italiens ou allez-vous les envoyer au casse-pipe avec un simple masque de peintre ?

Qu'arrivera-t-il dans les centres d'urgence ?

Les patients ayant des symptômes suspects (des centaines de milliers de personnes) seront-ils tous envoyés dans l'hôpital Sacco de Milan et l'hôpital Spallanzani de Rome ?

Combien de lits ces centres spécialisés ont-ils à disposition ?

Nous devons vous rappeler que, même dans des centres spécialisés, le 50% des patients contaminés meurent et qu'il ne sera pas possible de cacher le problème comme on le fait actuellement avec la tuberculose : là, on verra des cadavres sur le bord des routes et le responsable du drame ne sera certainement pas le pauvre diable vecteur du virus, mais celui qui lui aura donné un permis de tuer en le laissant circuler librement sur nos routes au lieu de le mettre en quarantaine comme la science et le bon sens le suggèrent.

 

Dr Giulio Scigliano.
(Lettre soussignée par 300 autres médecins de Lombardie)

 

Source en italien (trad.D. Borer)