Colloque sur l’«islamophobie» : «Doit-on soumettre des restrictions sur la liberté d’opinion et d’expression ?»

L’Institut Avicenne des Sciences Humaines (IASH), organise un colloque ce samedi 25 et dimanche 26 juillet à Lille sur l »islamophobie ».

L’IASH a rassemblé, pour son 8e colloque, des anciens ministres, des experts religieux et médias et des professeurs de droit d’Europe et du monde arabe autour de questions précises.

« Doit-on soumettre des restrictions sur la liberté des médias, et donc la liberté d’opinion et d’expression ? Où mettre en place un droit au respect des religions et des libertés égal à la liberté d’expression ? Car la tyrannie de l’un sur l’autre ne peut perdurer », indique-t-on.

Mohammed Salem Ould Bouk, directeur général de l’Union des radiodiffusions islamiques, (Arabie Saoudite), Abdou Menebhi, directeur du Centre euro-méditerranéen des migrations et du développement (Pays-bas), Mickel Melchior, ex-grand rabbin d’Oslo, mais également François Lamy, député et ex-ministre délégué à la ville, et Gilles Pargneaux, député PS au Parlement européen, vont notamment croiser leurs positions et réflexions lors de séances de travail.

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Le gouvernement Français représente la plus grande menace pour la liberté d’expression

En attaquant régulièrement l’hebdomadaire Valeurs Actuelles pour ses prises de position courageuses contre l’immigration, via des associations subventionnées par le pouvoir, en voulant « faire taire » Riposte Laïque qui dénonce les actes terroristes commis sur notre sol contre notre population, via des actions penales initiées par le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve en personne, ou en attaquant, en Province, les collaborateurs de Riposte Laïque, via, ici ou là, un sous-préfet ayant épousé une « femme musulmane » rencontrée lors d’une affectation dans les îles de la République, le gouvernement Valls « assassine » ouvertement les droits les plus fondamentaux de la liberté de la Presse.

Du jamais vu en France, au niveau de la férocité, depuis 1898, année où le général Billot, emile-zolaministre de la Guerre, porte plainte contre Émile Zola (photo) et Alexandre Perrenx, le gérant du journal L’Aurore, suite à l’article « J’accuse » prenant la défense d’un officier Israélite, le capitaine Dreyfus, injustement condamné. Les deux prévenus sont jugés devant les Assises de la Seine du 7 au 23 février 1898, soit quinze audiences (au lieu des trois initialement prévues). Le ministre ne retient que trois passages de l’article, soit dix-huit lignes sur plusieurs centaines.

Le procès s’ouvre alors dans une ambiance de grande violence et Emile Zola, comme Valeurs Actuelles ou Riposte Laïque aujourd’hui, fait l’objet « des attaques les plus ignominieuses ». Fernand Labori, l’avocat de Zola, fait citer environ deux cents témoins. La réalité de l’Affaire Dreyfus, inconnue du grand public, est diffusée dans la presse. Plusieurs journaux publient les notes sténographiques in extenso des débats au jour le jour, ce qui instruit leurs lecteurs. Cependant, les nationalistes, derrière Henri Rochefort, sont alors les plus visibles et organisent des émeutes, forçant le préfet de police à intervenir afin de protéger les sorties de Zola à chaque audience.

Ce procès est aussi le lieu d’une véritable bataille juridique, dans laquelle les droits de la défense sont sans cesse bafoués, comme le révèle le site Wikipedia. De nombreux observateurs prennent conscience de la collusion entre le monde politique et les militaires. À l’évidence, la Cour a reçu des instructions pour que la substance même de l’erreur judiciaire ne soit pas évoquée. La phrase du président Delegorgue « la question ne sera pas posée », répétée des dizaines de fois, devient célèbre. Toutefois, l’habileté de Fernand Labori permet l’exposition de nombreuses irrégularités et incohérences, et force les militaires à en dire plus qu’ils ne l’auraient souhaité.

Le général de Pellieux, annonce à la neuvième audience, l’existence « d’une preuve décisive ». L’impossibilité qui est faite aux militaires de présenter leur preuve force le général de Boisdeffre, chef de l’état-major, à effectuer un chantage moral aux jurés en déclarant : « Vous êtes le jury, vous êtes la nation ; si la nation n’a pas confiance en les chefs de son armée, dans ceux qui ont la responsabilité de la défense nationale, ils sont prêts à laisser à d’autres cette lourde tâche. Vous n’avez qu’à parler ». Etranges similitudes avec l’offensive que subissent aujourd’hui Riposte Laïque et l’hebdomadaire Valeurs Actuelles.

zola-aux-outragesCi-contre, Zola aux outrages, huile sur toile de Henry de Groux, 1898

Zola est alors condamné à un an de prison et à 3 000 francs d’amende, la peine maximale. Cette dureté de l’époque, comme les assignations d’aujourd’hui, est imputable à l’atmosphère de violence entourant le procès : « La surexcitation de l’auditoire, l’exaspération de la foule massée devant le palais de Justice étaient si violentes qu’on pouvait redouter les excès les plus graves si le jury avait acquitté M. Zola. » Cependant, le procès Zola est plutôt une victoire pour les dreyfusards. En effet, l’Affaire et ses contradictions ont pu être largement évoquées tout au long du procès, en particulier par des militaires. De plus, la violence des attaques contre Zola, et l’injustice de sa condamnation renforcent l’engagement des dreyfusards : Stéphane Mallarmé se déclare « pénétré par la sublimité de [l’]Acte [de Zola] » et Jules Renard écrit dans son journal : « À partir de ce soir, je tiens à la République, qui m’inspire un respect, une tendresse que je ne me connaissais pas. Je déclare que le mot Justice est le plus beau de la langue des hommes, et qu’il faut pleurer si les hommes ne le comprennent plus. » C’est à ce moment que le sénateur Ludovic Trarieux et le juriste catholique Paul Viollet fondent la Ligue pour la défense des droits de l’homme.

Le 2 avril, une demande de pourvoi en cassation reçoit une réponse favorable. Le site Wikipedia consacré à l’affaire Dreyfus révèle : « Il s’agit de la première intervention de la Cour dans cette affaire judiciaire. La plainte aurait en effet dû être portée par le Conseil de guerre et non par le ministre. Le procureur général Manau est favorable à la révision du procès Dreyfus et s’oppose fermement aux antisémites. Les juges du Conseil de guerre, mis en cause par Zola, portent plainte pour diffamation. L’affaire est déférée devant les assises de Seine-et-Oise à Versailles où le public passe pour être plus favorable à l’armée, plus nationaliste. Le 23 mai 1898, dès la première audience, Maître Labori se pourvoit en cassation en raison du changement de juridiction. Le procès est ajourné et les débats sont repoussés au 18 juillet. Labori conseille à Zola de quitter la France pour l’Angleterre avant la fin du procès, ce que fait l’écrivain. Les accusés sont de nouveau condamnés…. ».

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Le gouvernement a décidé de tuer la liberté d’expression

George Washington Law School

Pour Jonathan Turley, professeur de droit public à l’Université Georges Washington à Washington D.C., « la plus grande menace sur la liberté d’expression en France n’est pas le terrorisme. C’est le gouvernement ».

Les plus grands spécialistes de la Presse Américaine avouent, depuis plusieurs mois, leurs inquiétudes pour la survie de la Liberté de la Presse en France, à l’image de Jonathan Turley, professeur de droit public à l’Université Georges Washington à Washington D.C. . Pour cet universitaire chercheur de renommée mondiale, « Les meurtres à Charlie Hebdo, quoique tragiques, ne sont pas le problème.

« Dans l’heure qui a suivi le massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, des milliers de Parisiens se sont rassemblés spontanément place de la République. Au cours de ce rassemblement sous les statues représentant la Liberté l‘Égalité et la Fraternité, ils ont scandé « je suis Charlie » et « Charlie liberté ». C’était un rare moment d’unité à la française, touchant et sincère.

« Pourtant on peut légitimement se demander pourquoi ils se rassemblent. La plus grande menace envers la liberté en France n’est pas venue des terroristes qui ont commis ces actes horribles la semaine dernière mais des Français eux-mêmes qui ont été parmi les meneurs du monde occidental à prôner des restrictions importantes à la liberté d’expression…. ».

Du coup, Jonathan Turley, professeur de droit public à l’Université Georges Washington à Washington D.C. recadre le débat en affirmant : « En fait, si les Français veulent commémorer le souvenir de ceux qui ont été tués à Charlie Hebdo, il pourraient commencer par inverser la portée de leurs lois criminalisant l’insulte, la diffamation, ou l’incitation à la haine, à la discrimination ou à la violence sur des bases religieuses, raciales, ethniques, liées à la nationalité, au handicap, au sexe ou à l’orientation sexuelle.

« Ces lois ont été utilisées pour littéralement harasser le journal satirique et menacer son personnel des années durant. La liberté d’expression a été conditionnée à un usage responsable en France, suggérant que c’est plus un privilège qu’un droit pour ceux qui usent de controverse…. En 2006, après que Charlie Hebdo eût imprimé les caricatures de Mahomet qui avaient initialement été publiées dans un journal danois, le président français, Jacques Chirac, a condamné la publication et mis en garde contre de telles « évidentes provocations ».

Jacques Chirac avait même osé ces mots : « Tout ce qui peut heurter les convictions de quelqu’un d’autre, en particulier les convictions religieuses, devrait être évité. » Et d’ordonner « La liberté d’expression devrait toujours être utilisée dans un esprit de responsabilité. »

Charlie Hebdo déjà victime de la Grande Mosquée de Paris et de l’Union des Organisations Islamiques Françaises

La Grande Mosquée de Paris et l’Union des Organisations Islamiques Françaises ont poursuivi, sans relâche en justice le journal Charlie Hebdo pour « avoir insulté les musulmans, un crime passible d’une amende allant jusqu’à 22.500 € ou six mois d’emprisonnement ». La justice française a finalement délivré un jugement en faveur de Charlie Hebdo. Mais depuis, la volonté de contrôle de cette liberté d’expression en France n’a cessé de grandir, certains politiques, à l’image de Bernard Cazeneuve, affichant une soiffe de censure, de répression immodérée.

Jonathan Turley analyse parfaitement la « mise à mort de la liberté de la Presse en France : « Les différentes affaires judiciaires ont tapé tous azimuts. En 2008, par exemple, Brigitte Bardot a été condamnée pour avoir écrit une lettre au ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, dans laquelle elle exprimait sa pensée selon laquelle les musulmans et les homosexuels mettaient en danger la France.

« En 2011, le styliste de mode John Galliano a été déclaré coupable d’avoir prononcé des paroles antisémites à l’encontre de trois personnes dans un café parisien.

En 2012, le gouvernement criminalisa la négation du génocide arménien (une loi ultérieurement retoquée par le Conseil Constitutionnel), mais la négation de l’Holocauste reste un crime.

En 2013, une mère française fut condamnée « apologie de crime » après avoir autorisé son fils, baptisé Jihad, à aller en classe vêtu d’un tee-shirt qui disait « Je suis une bombe »…. L’année dernière, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, prit des mesures pour interdire le spectacle du comédien Dieudonné M’bala M’bala déclarant qu’il n’était « désormais plus un comédien » mais « plutôt un antisémite et un raciste ». Il est facile de réduire au silence les personnages publics qui éructent des mots haineux ou des idées insupportables, mais la censure ne fonctionne que très rarement avec ceux qui sont en marge de notre société….. ».

Jonathan Turley relève avec précision : « Parmi les manifestants de janvier 2015, à Paris, place de la République se trouvait Sacha Reingewirtz, président de l’Union des Étudiants Juifs, qui déclara à NBC News :

« Nous sommes présents pour rappeler [aux terroristes] que la religion peut être librement critiquée ».

« L’Union des Étudiants Juifs n’était apparemment pas aussi magnanime en 2013, quand elle poursuivit avec succès en justice Twitter, à propos de publications jugées antisémites sur son site. Son président à l’époque balaya de la main les objections d’entrave aux libertés publiques déclarant que le réseau social se faisait lui-même « complice en offrant un boulevard aux racistes et aux antisémites. » Le gouvernement déclara les tweets illégaux, et une Cour de Justice française ordonna à Twitter de fournir les identités des auteurs des publications antisémites.

« Récemment, les restrictions à la liberté d’expression en France ont étendu leur domaine au-delà de la haine proprement dite avec des tribunaux intervenant de manière coutumière dans de simples délits d’opinion. Par exemple, l’année dernière, un tribunal français a infligé une amende à Caroline Doudet, une bloggeuse, et lui a ordonné de changer le titre de son sujet pour réduire sa visibilité sur Google concernant un commentaire négatif sur un restaurant.

« Alors que la France a remisé depuis longtemps ses lois sur le blasphème, la marge est très ténue pour les orateurs et les écrivains poursuivis pour des motifs de diffamation ou d’incitation à la haine. De même pour les extrémistes, cette différence est également très ténue à l’image de ceux qui, à Paris, ont appliqué leur justice personnelle à une liberté d’expression que le gouvernement lui-même qualifiait de délit. De leur point de vue, il ne s’agit que d’un degré d’appréciation en réponse à ce que le gouvernement a appelé des provocations illégales. A l’image du religieux musulman radical Anjem Choudary qui a écrit en janvier 2015, « Pourquoi dans ce cas le gouvernement français a-t-il autorisé le magazine Charlie Hebdo à continuer à provoquer les musulmans ? »… ».

Une intolérance croissante à l’égard de la Liberté d’expression

Ce fut l’intolérance française croissante à l’égard de la liberté d’expression qui a motivé l’équipe de Charlie Hebdo — en particulier son rédacteur en chef Stéphane Charbonnier — à se moquer de toutes les religions en usant de dessins et d’éditoriaux irrévérencieux. Charbonnier devait faire face de manière continuelle à des menaces de mort par des extrémistes, mais aussi de poursuites judiciaires devant les tribunaux. Et Jonathan Turley insiste : »En 2012, dans les protestations internationales à propos d’un film anti-islamique, Charlie Hebdo publia de nouveau des caricatures de Mahomet. Le Premier Ministre français, Jean-Marc Ayrault, avertit que la liberté d’expression « ne peut s’exprimer que dans les limites de la loi et sous le contrôle des tribunaux. »

« Charbonnier ne se laissa pas impressionner, ni par la pression gouvernementale ni par les protestations publiques ou l’inclusion de son nom sur une liste de cibles d’Al-Qaeda. Dans une interview au journal Le Monde, il repris à son compte une phrase du révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata et déclara, « je préférerais plutôt mourir debout que vivre à genoux. » Stéphane Charbonnier fût le premier que les tueurs recherchèrent lors de l’attaque dans ses bureaux, et il fût parmi les premiers à être tué.

Les Français bien sûr n’ont pas été les seuls à revenir sur les lois et protections relatives à la liberté d’expression.

« La Grande-Bretagne, le Canada et d’autres nations les ont rejoints. Nous avons les mêmes bruits de fond ici aux États-Unis. En 2009, l’administration Obama de manière choquante apporta son soutien à ses alliés musulmans en essayant de définir un nouveau standard international du blasphème. Et Hillary Clinton, Secrétaire d’État, invita des délégations à Washington pour travailler sur la définition de ce nouveau standard et pour « renforcer nos muscles [afin] d’empêcher le retour des anciens schémas de division ». De la même manière, en 2012, le président Obama se rendit à l’ONU et déclara que « ceux qui diffament le prophète de l’Islam ne doivent plus pouvoir le faire dans le futur. »

« Il fut pourtant un temps où la liberté d’expression était précisément la promesse du futur. C’était même la ‘première pierre’ de la civilisation Occidentale et des libertés civiles.

« Une personne physique ne peut pas réellement diffamer une religion ou des personnages religieux en tant que tels (même s’il est vrai que la diffamation des morts est prohibée aux États-Unis). Les volontés de requalifier la critique d’une religion comme incitation à la haine ou diffamation sont précisément ce que Charbonnier, en tant que résistant, combattait. Il dit un jour qu’en titillant l’Islam il espérait le rendre « aussi banal que le Catholicisme » pour pouvoir en débattre en société.

« Stéphane Charbonnier est mort, comme il l’avait affirmé, debout plutôt qu’à genoux. La vraie question est : Combien parmi ceux qui se rassemblent sur la place de la République seraient réellement prêts à se tenir debout avec lui ? Ils devraient tous prêter une attention soutenue aux trois statues de la Place. Au nom de l’Égalité et de la Fraternité, la Liberté a été considérablement réduite en France. La terrible vérité est qu’il suffit d’un simple tueur pour abattre un journaliste mais qu’il faut une Nation entière pour assassiner un droit. » note encore Jonathan Turley, collaborateur régulier du Washington Post et du Le Journal du Siècle.

Les volontés de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve de requalifier la critique politique ou la critique d’une religion en crime ou délit témoignent d’une volonté d’asservissement de la Presse Libre, celle qui était défendue par Emile Zola, Jean Jaurès, ou encore André Malraux lorsque la France vivait des heures sombres et tragiques !

Francis GRUZELLE

Carte de Presse 55411

ONU : mise en garde contre un mauvais usage de la liberté d’expression

« Une liberté d’expression mal employée pour blesser la dignité des personnes en offensant leurs convictions les plus intimes sème les germes de la violence », met en garde le Saint-Siège : Il n’existe pas de « droit d’offenser ».

Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève, a pris la parole lors de la 28e session du Conseil des droits de l’homme, sur la liberté de religion et de croyance, le 10 mars 2015.

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Jean-Luc Addor aux Assises sur la liberté d’expression

Discours de Jean-Luc Addor (avocat et député UDC du Valais) aux assises de la liberté d’expression organisées par Résistance Républicaine et Riposte Laïque à Rungis le 15 mars 2015.

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Etaient présents également plusieurs personnalités dont Philippe Milliau (président de TVLibertés), Pascal Hilout, Pierre Renversez (Pegida Belgique), René Marchand, etc...
Pour écouter tous les discours, c'est ICI

Valeurs actuelles : liberté d’expression condamnée

Pour la seconde fois en l’espace d’un mois Yves de Kerdrel, directeur de la publication de Valeurs actuelles a été condamné très lourdement par la 17 ème chambre du tribunal de grande instance pour avoir publié le 22 août 2013 une enquête intitulé « Roms, l'overdose ».
Une fois encore, par ce jugement, c’est la liberté d’expression qui est attaquée, et plus encore, la liberté de témoigner du quotidien invivable de millions de français qui ne supportent plus les campements illégaux. S’il n’est pas question de commenter une décision de justice, il convient simplement de s’interroger sur une question majeure pour notre Pays : « la liberté d’expression est-elle la même pour tous ? »
« La liberté d’expression est une et indivisible. Il ne peut pas y avoir une liberté sans limite pour Charlie Hebdo et des censures systématiques pour Valeurs actuelles » a déclaré Yves de Kerdrel, qui se réserve la possibilité de faire appel de cette décision.

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“Charlie Hebdo” et les caricatures : la liberté absolue n’est ni souhaitable ni viable

[...]

Mais il semble évident que nous allons devoir mettre de l’eau dans notre vin car nos sociétés deviennent de plus en plus multiculturelle et multi-religieuses. C’est peut-être la fin de la tolérance molle qui s’auto-justifie au nom de la liberté d’expression exaltée comme un absolu intouchable.

[...]

Pour vivre ensemble, il me semble qu’il va falloir introduire une prudence citoyenne et s’appliquer une autocensure pacifiste, même quand on chérit la liberté d’expression. C’est d’ailleurs une question de bon sens.

[...]

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La provocation, un fond de commerce ?

Nous sommes pris entre notre propre nihilisme, proprement "occidental", et le système oppressif de l'islam comme doctrine religieuse et politique. Plus exactement, l'un (l'islam) marche et avance sur les cendres de l'autre (l'Occident), avec d'autant plus de vélocité que nos pays européens sont pris dans leur propre "rien" : vide d'esprit, vide de culture, vide de sens.

Sur notre propre nihilisme, le constat est clair, même s'il mériterait un travail conséquent. Les grand combats du siècle, ceux qui constituent « l’esprit de progrès », ce qui est « tendance », « humaniste », « ouvert » : l’égalité, la reconnaissance hypertrophique des différences, l’homosexualité apologiée, la théorie du genre, l’indifférenciation sexuelle, l’art contemporain qui échappe à toute catégorie, la massification du divertissement et son omniprésence, la destruction des modèles traditionnels de la famille, du travail et de la religiosité, tout cela sur un fond de rejet de son histoire et de ses racines, procèdent tous d’une même idéologie dans laquelle gît, au fond, le nihilisme.

De ce nihilisme la provocation, la bêtise crasse, la violence symbolique des caricatures bêtes, tout cela servant à nourrir ce même nihilisme, ce même non-sens, cette même haine de l'identité. L’homme se révolte, mais en se contentant de saborder seulement les valeurs universelles et la transcendance : c'est ce que Nietzsche appelait le nihilisme actif (Fragments posthumes, automne 1885-automne 1886).

Nihilisme actif dont Charlie hebdo était un des vecteurs d'exception. Je fais référence à un superbe entretien avec le philosophe Rémi Brague, spécialiste de philosophie orientale, que rapporte Bernard Antony sur son blog. Le philosophe, incontestable maitre à penser sans "langue de bois", note que

« Bon nombre de gens font de la profanation leur fond de commerce.  Je ne les envie pas, car leur tache devient de plus en plus difficile. Sans parler du "politiquement correct" déjà, mentionné, ils ont à affronter une baisse tendancielle du taux du profit, car il ne reste plus beaucoup de choses à profaner, faute de sacré encore capable de servir de cible. ».

À la question « peut-on dire que « l’esprit Charlie » est héritier de Voltaire ? », il répond :

« "Esprit" me semble un bien grand mot pour qualifier ce genre de ricanement et cette manie systématique, un peu obsessionnelle de représenter, dans les dessins, des gens qui s’enculent... Voltaire savait au moins être léger quand il voulait être drôle ».

Effectivement, Charlie hebdo était idiot, bête et crasse, mais surtout participait pleinement de cette haine de nos valeurs, de cette haine de notre histoire et de cette déconstruction de tout ce qui pouvait encore donner un sens à notre pauvre vie d'Européen. Je le rappelle ou l'apprend peut-être à mes lecteurs suisses, qui n'avaient pas à affronter cette crasse affichée partout dans le métro, dans les kiosques, sur les devantures des gares. mais Charlie Hebdo était vraiment le degré 0 de la vie de la pensée et de l'expression...

Penser que Charlie Hebdo pourra sauver l'Occident de l'islamisme, croire que le crayon érotico-scatophile des caricaturistes d'extrême-gauche sera le glaive de la victoire face à l'islamisme radical, c'est prendre des vessies pour des lanternes. Ce qui se passe dans le monde musulman, notamment en Afrique où des chrétiens sont massacrés à tour de bras à cause de Charlie Hebdo et de nos gouvernants qui ferment les yeux sur l'islamisation massive d'une partie du monde, prouve bien malheureusement le contraire...

Vivien Hoch, 19 janvier 2015

Charlie Hebdo : la liberté d’expression est trop belle pour la laisser souiller

Plus attachés à la liberté d’expression que les médias français, tu meures! Ils l’aiment
tant qu’ils guerroient sans relâche pour la préserver de ses pollueurs.

Mon Dieu qu’ils l’aiment la liberté d’expression, les journalistes français! Depuis hier, ils la
célèbrent, l’invoquent, s’indignent contre son «assassinat». Ils s’en font les champions, ils
vont la défendre bec et ongles contre les barbares. Les Français peuvent être rassurés.
Elle est si belle cette liberté, si pure ! Toute l’année, leurs adorateurs médiatiques veillent à la
préserver de toute souillure. Ils ont avec courage éloigné d’elle tous les essayistes de bas étage
qui se permettaient d’écrire des livres qui contredisent leurs convictions. Car c’est un étonnant
et merveilleux constat: la presse française est dans son immense majorité du même avis : il
faut garder une libre expression exempte de toute contamination. Surtout à propos de l’islam
et des musulmans.

On peut les admirer, car la tâche est rude: les scribouillards qui menacent cette liberté -
justement à propos de l’islam- se multiplient. Mais nos infatigables reporters réussissent à
faire place nette! Parfois, les islamistes leur donnent un coup de main, comme dans le cas de
Robert Redecker victime d’une fatwa. Il ne peut plus travailler, il doit se cacher, l’ostracisme
est complet. Bon débarras pour la liberté d’expression, se disent-ils.  C’est qu’il avait
vraiment abusé dans sa Tribune au Monde.Mes confrères épurent vraiment bien. Ils se font un peu violence, mais la défense de la libre et pure expression est à ce prix. Silence donc sur Alexandre del Valle, René Marchand, Guy Millière, Bernard Lugan, Marie-Thérèse Urvoy, Sylvain Gougenheim, Hamid Zanas, Renaud Camuz, Phippe Nemo... et d’autres soi-disant talents. Pas de mention des livres, pas l’ombre d’une invitation (ou alors par erreur) sur un plateau TV ou derrière un micro-radio.

Les journalistes connaissent aussi les sites très fréquentés qui risquent de contaminer la liberté
d’expression: Riposte laïque, Dreuz info, l’Observatoire de l’islamisation, fdesouche. Ils se
font un devoir de ne jamais en parler pour ne pas fâcher la liberté d’expression. Ou s’ils les citent, ils disent «d’extrême droite», et la liberté comprend qu’on la préserve. Elle apprécie
aussi lorsqu’ils réussissent à faire perdre leur emploi à l’un de ses corrupteurs tel Richard
Millet.
Lorsqu’un mauvais livre semble beaucoup intéresser les lecteurs et atteint le sommet du
hitparade des ventes d’Amazon, 10'000 exemplaires, vous ne me croirez pas: ils serrent
courageusement les rangs. Pas un mot par exemple, durant les cinq dernières années, de « Ces
maire qui courtisent l’islamisme ».
Ils ne réussissent pas à tous les coups dans leur combat. Ça leur est arrivé récemment. Ils ont
bien essayé, par pétition pour certains, de faire exclure de l’écran Eric Zemmour, l’un des
pires encrasseurs de la liberté d’expression. Ils n’ont réussi à le faire exclure que d’une chaîne
sur trois. Pourtant, ils ont bien guerroyé nos défenseurs de la liberté d’expression.
Mais ils nous le promettent : ils feront mieux à l’avenir. Car la liberté d’expression, pour eux,
c’est vraiment sacré.

Mireille Vallette

L’Europe bruxelloise contre la liberté d’expression ?

Une nouvelle qui fait pratiquement figure de bombe. Plusieurs politiciens de l’Union européenne insistent sur la « nécessité » d’interdire l’accès de l’Europe bruxelloise aux journalistes russes. Aveu de faiblesse, propagande du mainstream en panne ou simplement énième tentative de lutter contre la vérité et la liberté d’expression ?

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L’ordre des journalistes contre Magdi Cristiano Allam

 L'ordre des journalistes contre Allam : c'est ainsi qu'on piétine la liberté d'opinion.

pierluigi-battista Par Pierreluigi Battista (Journaliste au Corriere della Sera)

Transformer une opinion en crime, même si cette opinion est critiquable, ne devrait jamais être accepté dans un pays qui désire conserver son âme libérale, ne devrait jamais exister dans un Ordre professionnel comme celui des journalistes.

Mais voilà, mettre en accusation un commentateur comme Magdi Cristiano Allam pour ses prises de positions est devenu l'occupation estivale de l'Ordre des journalistes. Une parodie d'Inquisition [...], un tribunal non-autorisé qui interprète à sa manière les principes de la liberté d'expression et qui se permet d'asséner un verdict sur les opinions d'un collègue.

L'Italie s'est chargée d'une pléthore de délits d'opinion, jamais digérés durant toute la période de la République post fasciste.

 Pas besoin d'instruire de procès pour qui s'arroge le droit de juger les opinions d'autrui avec l'unique excuse de posséder la carte de l'Ordre professionnel. Si un journaliste commet un délit, il devrait être jugé, comme n'importe quel citoyen, par un Tribunal de la République.

Les petits tribunaux populaires qui se posent en juges de l'éventuelle islamophobie d'Allam sont de pâles imitations d'époques autoritaires où on ne faisait pas de différence entre délit et opinion. Pourtant, la liberté d'opinion, nous devrions l'avoir appris, est indivisible et ne devrait pas être manipulée selon ses préférences idéologiques.

 

On veut critiquer Allam ? En Italie il existe le pluralisme de la critique et de l'information. Le conflit d'idées est le sel d'une démocratie libérale.

Cette justice personnelle, ces "tribunaux" de corporations qui se permettent de juger, non pas un comportement ni une négligence grave, mais le contenu d'un article est un résidu d'intolérance antique qui ne supporte pas la diversité des opinions, même les plus extrêmes.

Les censeurs de l'Ordre devraient ranger leurs procès dans les tiroirs, s'enlever leurs toges d'Inquisiteurs et admettre avoir commis une erreur.

Il n'est jamais trop tard pour découvrir la liberté. 

Pierreluigi Battista

Source en italien (trad. D. Borer)

(Article écrit suite à des plainte de l'Ordre des avocats contre Allam pour certains de ses articles : L’Ordine dei giornalisti contro Magdi Allam: «È islamofobo» )

 

Obsessions de la RTS: Cacher l’identité des criminels, brider la liberté d’expression…

Et comme à l'accoutumée, l'organe médiatique de gauche donne la parole à... un socialiste:

La publication sur Facebook du nom de l'assassin de cette jeune fille, retrouvée morte à Belmont-sur-Lausanne vendredi, relance la question de la liberté d'expression sur internet et sur les réseaux sociaux. Faut-il plus de contrôle et de sanctions et comment peut-on contrôler?

Débat entre Jean-Christophe Schwaab, conseiller national socialiste vaudois, et Stéphane Koch, spécialiste d'internet et des médias sociaux.

http://youtu.be/rqvbp3yLJco
Source