Foulard, islam et politique: interview d’une candidate au Grand Conseil genevois

Par Mireille Vallette

Les Verts proposent sur leur liste une femme musulmane voilée, tenue qui suscite la controverse. Interview.

Sabine Tiguemounine figure sur la liste des Verts pour les élections des députés genevois. Elle est déjà conseillère municipale à Meyrin où elle est très engagée et appréciée. D’origine française, elle a épousé un musulman et s'est convertie à l'islam il y a 28 ans. Elle est mère de 3 filles dont deux sont adultes, et travaille dans un EMS qui l’autorise à porter le foulard. Ce foulard associé à une "pudique" couverture du corps suscite la controverse. Je lui ai demandé une interview à ce propos qu’elle a, à ma grande surprise, acceptée. Et c’est avec chaleur et bonne humeur qu’elle s’est prêtée à l’exercice.

Pourquoi les Verts?

J’ai intégré le comité des Verts de Meyrin-Cointrin en 2011 et j'ai été élue en 2015. J’ai toujours été attirée par l'engagement politique, pour moi contribuer pour le bien commun est un devoir. Ce choix des Verts est dû avant tout à des militants que je connaissais. Je partage leurs valeurs: un environnement sain, une économie responsable et solidaire, une société plus juste où chacun trouve sa place. Peut-être aussi que ma tenue qui passe mieux chez eux. Ce débat n’a jamais été mis sur le tapis, et je ne peux que me réjouir d'une telle tolérance.

Pour quelle raison le portez-vous ?

C’est un cheminement spirituel. Convertie en 1990, je le porte depuis 1996. J’ai lu, je me suis informée et j’ai fait ce choix. Je me sens bien et épanouie ainsi. Mon voile est un élément de ma tenue vestimentaire qui rejoint une façon d'être dans mon comportement, ma posture, mon langage. Il y a en ce sens une cohérence avec ma spiritualité. Foulard, jeans moulant et maquillage... pas pour moi!

Mais pourquoi votre religion vous le demande-t-elle ?

C’est une protection qui conduit à la retenue, un respect de ma pudeur et de ma décence, en particulier auprès des hommes. Mon expérience m'a conforté dans ce sens: mes collègues et même les résidents ont une retenue, un respect beaucoup plus marqués, une limite naturelle dans les propos et les comportements. Des collègues disent par exemple: «Sabine est là, pas de gros mots! Pas de blagues malsaines!» Et en même temps, cette tenue me permet de faire tout ce que je veux: je travaille, je fais du sport, je conduis… Protection et non soumission!

Pour vous, y a-t-il une différence de nature entre foulard, tchador, burqa, burkini, etc.…

Ces appellations sont propres à la culture de certains pays, mais c’est la même chose: moi je porte le voile, d’autres le tchador, d’autres le jilbab qui comporte une longue robe… Le burkini c’est autre chose, c’est un costume de bain qui est approprié pour les femmes qui veulent se baigner.

Mais c’est aussi une manière de dissimuler le corps et les cheveux ?

Oui, tout à fait. Si j’avais envie de me baigner dans une tenue cohérente avec ma spiritualité, le seul moyen serait le burkini. Je trouve génial que des femmes qui ont cette spiritualité, cette pudeur, puissent ainsi se baigner, faire du sport, se faire du bien. Ça dérange le regard de l’autre, car il a un présupposé, il voit derrière ce vêtement une personne qui pourrait dissimuler une bombe comme on l'a entendu en France… Le débat a pris une ampleur démesurée.

Est-ce que le port de ces vêtements est lié aux interdits sexuels? Des jeunes ne doivent pas faire l’amour avant le mariage… Avec des châtiments particulièrement durs.

Oui, mais moi j’habite en Suisse, j’applique la loi suisse.

Mais est-ce que ces châtiments vous gênent ailleurs ?

Oui, je suis opposée à toute violence. On n’a pas à maltraiter une personne pour ses idées, ses convictions. Mais je trouve honorable qu’un garçon ou une fille puissent arriver au mariage en ayant eu cette retenue, cette pudeur. Je trouve beau de ne pas suivre le modèle que la société nous renvoie et le suivre comme des moutons, je ne partage le fait de dire: on fait ce qu’on veut, comme on veut, quand on veut.

Ici les hommes musulmans s’habillent à l’occidentale. Ils peuvent porter des habits légers, ils ont parfois une belle chevelure. Ils peuvent être sexy. Est-ce que demander uniquement aux femmes de dissimuler leurs charmes, ce n’est pas une manière de leur dire: «Merci pour eux, mais toi, débrouille-toi avec ton désir»?

Les publicités nous montrent que la femme est plus un sujet de séduction, même si maintenant les choses ont tendance à s’égaliser. On utilise beaucoup les femmes pour le désir, on met une femme nue pour vendre un yaourt… Pour moi, les femmes ont été émancipées en 68 et c’est positif sur beaucoup de points parce qu’il y avait beaucoup d’inégalités. Mais l’émancipation a mené à l’utilisation de la femme-objet et là-dessus, personne ne dit quoi que ce soit.

- Donc vous ne pensez pas qu’il y a une inégalité à ne demander cette contrainte qu’aux femmes?

Non, d’autant plus qu’il y a aussi des limites pour les hommes dans la spiritualité musulmane, ils ne peuvent pas porter des maillots de bain moulants, des shorts courts, ils doivent respecter certaines règles, mais c’est vrai qu’il y en a plus pour les femmes. Ce qu’il faut retenir, c’est que la tenue vestimentaire doit être un choix. Sinon ça va à l’encontre de la prescription.

La prescription dit, selon Hani Ramadan: «Dès la puberté, on ne doit plus voir que le visage et les mains.»

Mais la religion musulmane dit: «Nulle contrainte en religion». On n’a pas le droit de forcer une femme à mettre le voile comme on n’a pas le droit de la forcer à l’enlever. Le fait de forcer quelqu’un à faire quelque chose est proscrit dans l’islam.

verts-meyrin

Les cinq Verts de Meyrin choisis comme candidats à la députation, sur 76.

Mais tous les imams disent aux femmes qu’elles doivent le porter. De même qu’ils exigent que les femmes le portent dans le lieu de culte.

Pour le foulard, ce n’est pas à eux de le faire, mais dans un lieu de culte, je trouve normal, par respect. J'ai toujours vu ma grand-mère (paix à son âme), catholique, mettre un foulard sur sa tête pour entrer dans l'église.

Etes-vous favorable à l’interdiction du niqab –(ou burqa)?

Je suis pour le respect des libertés individuelles, chacun a le droit de s’habiller comme il le veut. Cela dit je n’en connais pas qui le portent à Genève.

Je suis étonnée que vous portiez un foulard pour dire «je suis musulmane et j’en suis fière» et que vous acceptiez en même temps ce symbole si honteux de votre religion.

Si vous parlez de la burqa, je n’ai pas dit que je l’approuvais, mais je respecte ce choix. Ici ça me gêne, car nous sommes en Europe. Je serais pour un dialogue avec ces personnes pour comprendre leur cheminement. Je pense qu’elles ont une lecture littéraliste qui pour moi n’est pas correcte.

Vous dites: pas en Europe. L’Afghanistan oblige à porter la burqa, l’Arabie saoudite le niqab, l’Iran le hidjab… Qu’en pensez-vous?

Quand les femmes du Moyen-Orient viennent ici en été, ça me fait drôle, Pour moi ce n’est pas une tenue décente pour la femme… Est-ce la tradition de ces pays qui veut ça ? Je ne sais pas.

En Iran, des femmes luttent pour se libérer du voile. Soutenez-vous cette lutte?

Je ne connais pas leur démarche. En tout cas, c’est leur droit de ne pas vouloir le mettre.

Donc l’Iran devrait supprimer la loi qui les y oblige?

Non, je n’ai pas dit ça, je ne connais pas les lois iraniennes. Mais je sais qu’il y a énormément de femmes au gouvernement, en tout cas beaucoup plus qu’en Suisse…. Qui suis-je, moi, Suissesse pour dire: je demande au gouvernement iranien de supprimer quelque chose. Je pense qu’on ne doit pas imposer à une femme sa façon de s’habiller. Après, chaque pays le gère comme il veut. Je n’ai pas à m’immiscer dans un pays que je ne connais pas.

Ne trouvez-vous pas gênant que partout le premier signe qu’une société se radicalise est l’extension du foulard et des voiles?

Je ne suis pas d’accord avec ça. Ce n’est pas un signe de radicalisation.

Et approuvez-vous l’autorisation du foulard à l’école?

Oui, bien sûr! A l’école et dans les milieux professionnels…Pour l’école, je serais opposée au fait d’exclure un enfant d’une formation à cause de son voile.

Il n’y a pas eu nécessité d’exclure en France. Seule une infime minorité ne suit pas l’école publique…

Dans le milieu professionnel, on a des compétences et des acquis et c’est ça qu’on doit mettre en avant. Je regrette que beaucoup que de brillantes universitaires se retrouvent devant un mur. Elles se retrouvent face à un dilemme qui touche à leur pudeur et elles en sont très affectées. Je connais par exemple beaucoup d’étudiantes en pharmacie qui ne trouvent pas de stage, parce qu’elles portent le voile. Ce sont des jeunes qui peuvent apporter une plus-value à cette société, et on les prive d’un avenir. Je me bats à leur côté pour faire tomber ces préjugés.

Une partie importante de notre population a de la peine à comprendre qu’ici les foulards et les voiles sont un signe de liberté alors que dans le monde musulman, au nom de l’islam et de la charia, ils sont un signe de discrimination…

Ces pays ne sont pas des modèles, ce sont des dictatures.

Donc pour vous, ils n’appliquent pas l’islam?

Pas du tout! Ce sont des pays qui oppriment leur peuple, qui le rabaissent.

Mais comment se fait-il que jamais un pays musulman ne décrète l’égalité entre hommes et femmes? Ce sont les mêmes préceptes qui sont appliqués partout. Ils viennent bien de l’islam?

Pour moi il n’y a aucun pays exemplaire qui applique la loi islamique. Ce sont des gouvernements qui utilisent la religion et ses lois pour arriver à leurs fins.

Comment expliquez-vous que pas un n’est arrivé à accorder des libertés aux citoyens comme le font les nôtres?

Je suis d’accord, là-bas les libertés sont bafouées… en tout cas dans les pays arabo-musulmans, je ne connais pas l’Asie.

Pensez-vous que si on compare, notre société est un exemple?

Ah oui, ma société suisse est un exemple! C’est le pays où le peuple est le plus souverain et je suis très fière d’être suisse. A la maison, voter est une obligation, c’est trop précieux.

Vous avez adhéré au Collectif contre l’islamophobie en France. Qu’est-ce pour vous que l’islamophobie?

Plus que la peur de l’islam et des musulmans, c’est la haine et le rejet de l’autre…. C’est en tout cas ce qu’on constate en France. En Suisse, on ne connait pas cette ampleur, mais il y a des insultes, des attaques, j’en ai subi plusieurs. Je les utilise comme une force, je n’aime pas cette position victimaire que certains musulmans prennent. Le fait qu’on m’insulte, par exemple, me donne l’opportunité d’entrer en dialogue. Je suis pour l’action et le dialogue plutôt que le repli sur soi et pleurer sur son sort.

Les atrocités, les crimes, les législations discriminatoires n’expliquent-elles pas cette hostilité?

Ce qu’on voit, c’est ce que les hommes ont fait de la religion. L’islam ne dit rien de tout ça. Toutes les religions monothéistes prônent des valeurs de paix, de respect, de solidarité. Ce sont les hommes qui déforment leurs fondements. Quand on parle avec des chrétiens ou des juifs, on constate qu’on a les mêmes préceptes. On veut l’ouverture, le respect, la dignité.

Durant quatre ans, la grande majorité des musulmans de Genève ont été représentés par Hani Ramadan, président de l’UOMG. Est-ce que ce n’est pas choquant ?

C’est une faitière comme il en existe dans d’autres cantons, c’est en quelque sorte l’institution de contact, car on nous fait toujours ce reproche de n’avoir pas de représentativité, de ne pas savoir à qui s’adresser si on veut des renseignements. Hani Ramadan a été président durant quelques années, maintenant c’est quelqu’un d’autre. Il a été élu par toutes les associations et les gens ne se battent pas pour être président. C’est une responsabilité.

Hani Ramadan s’est exprimé sur de nombreux sujets… Ce n’est pas quelqu’un que vous pourriez critiquer.

Non, il fait partie de la communauté musulmane… Tout le monde est critiquable, mais pas lui spécialement.

sabine tiguemounine,grand conseil 2018Nous vivions dans une société séculière, pacifiée. Les communautés musulmanes réclament de réintroduire des rites, des préceptes, des vêtements religieux dans l’espace public et dans nos institutions. Ces revendications déchirent tous les pays occidentaux. Comprenez-vous qu’une partie importante de la population n’a aucune envie d’en revenir à ces marqueurs religieux?

Non, je pense que toutes les religions doivent avoir leur place. J’ai beaucoup d’amis chrétiens ou de religion juive et je trouverais dommage qu’on les relègue dans un coin, sans visibilité.

Vous êtes les seuls à revendiquer. Les juifs, les chrétiens ne réclament rien. Et vous le faites au moment où il se passe tant d’atrocités, d’attentats au nom de l’islam…

Je trouve dommage que les juifs et les chrétiens n'aient que peu, voire pas du tout cette visibilité. J'ai travaillé à Fribourg auprès de religieuses de Saint Vincent de Paul et cela a été une riche expérience et de belles années. J'ai participé à Meyrin à des rencontres entre jeunes chrétiens qui préparaient leur confirmation et jeunes musulmans. Ma fille, présente, a réalisé qu’une des filles, copine de classe, était chrétienne, elle ne le savait pas. Et inversement. Les jeunes n’osent même plus parler de leur religion entre eux parce que c’est devenu soi-disant ringard, ça doit rester du domaine privé. Je trouve ça regrettable!

Venons-en au cœur du sujet, le Coran. Il est considéré comme la parole de Dieu, directe, sans déformation. C’est votre cas?

Tout à fait.

Le Coran comprend de multiples aspects choquants. La discrimination des femmes, l’acceptation de l’esclavage, des châtiments inhumains, le viol des captives…

C’est bizarre, on n’a pas les mêmes sources! L’islam est venu abolir l’esclavage, abolir les discriminations faites aux femmes: durant l’époque pré-islamique, les nouveaux nés filles étaient enterrés vivants. Je n’ai donc pas la même analyse que vous.

Ce sont les versets que j’ai lus

Alors, c’est une fausse interprétation. Pour moi, le Coran n’est qu’amour et miséricorde.

Ce qui m’a frappé aussi, ce sont les menaces contre les non musulmans qui sont à de multiples reprises condamnés à l’enfer pour le simple fait qu’ils ne sont pas musulmans.

Croyez-vous que j’aurais choisi cette religion si elle enseignait de telles choses? J’étais athée et ma découverte de la foi s’est faite par l’islam.

Pour vous il n’y a pas ce rejet dans le Coran ?

Non, pas du tout. Au contraire, pour moi l’islam a un respect total de toutes les religions.

A propos de Tariq Ramadan, est-ce que vous remettez en question son discours ?

Eh bien, son discours il est bien muselé! Le Tribunal médiatique l'a déjà condamné et dans cette société, le tribunal médiatique est plus important que le tribunal judiciaire. Pour moi, ça n'a pas été un guide spirituel. Mais les accusations sont très graves, il faut que la justice puisse faire son travail en toute impartialité… et j’ai des doutes sur cette impartialité. Dans cette affaire, je pense surtout à sa famille, c'est une épreuve difficile qu'elle traverse et le traitement qui lui est réservé n'est pas humain à mon sens. Pour moi, c’est une affaire de plus qui va entacher la justice française.

Avis aux commentateurs: Il fallait un certain courage pour accepter cette interview d'autant que la candidate sait que ce n'est pas dans ce blog qu'elle trouvera de nouveaux électeurs.  Je vous prie donc d'être courtois.

Mireille Vallette

Source

 

Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent.

 

Cette citation d'Edgar Faure, expert de la question, colle manifestement bien à l'ancien président du Grand Conseil et candidat UDC au Conseil d'Etat neuchâtelois Xavier Challandes. L'homme n'a jamais fait mystère de ses divergences avec la ligne de stricte obédience de l'UDC, surtout en ce qui concerne la sortie du nucléaire et la stratégie énergétique tant désirée par Doris Leuthard.

Après la Bérézina du 02 avril dernier, le personnage quitte les rangs du parti qui lui a valu son élection et rejoint les Verts après une tentative infructueuse auprès des Vert'libéraux. Cette dernière formation semble par son refus d'intégrer le transfuge admettre que tout ne se recycle pas contrairement à la maison mère dont l'odorat est moins délicat.

 Ce vagabondage politique montre assez clairement la plasticité des convictions de notre homme qui, désormais député vert, n'en est pas moins membre de la Société Neuchâteloise des Officiers.

Sur le site de la faitière, la Société Suisse des Officiers, on apprend que ses buts sont notamment"… promouvoir une armée efficace du point de vue des effectifs, de l’organisation, de l’équipement, de l’instruction et de la conduite ainsi que d’entretenir des relations étroites avec les autorités et organisations nationales et internationales ayant des objectifs de politique de sécurité". Un organisme peu suspect d'antimilitarisme donc.

 Pourtant, l'officier Challandes milite désormais au sein d'une formation hostile au service militaire, au tir et aux nouveaux avions de combat, formation dont nombre de membres portent fièrement la casquette du Groupement pour une Suisse sans Armée, ce qui n'étonne personne.

A ce stade, ce n'est plus un grand écart, c'est un écartèlement. La chose n'est toutefois pas inédite comme l'évoquait Jacques Dutronc en 1969 dans sa chanson L'Opportuniste. On pouvait y écouter notamment ces mots : "Je suis de tous les partis, je suis de toutes les patries, je suis de toutes les coteries, je suis le roi des convertis, je ne sais faire qu'un seul geste, celui de retourner ma veste, je l'ai tellement retournée qu'elle craque de tous côtés, à la prochaine révolution, je retourne mon pantalon".

 Xavier Challandes ne semble pour l'heure pas encore très au clair quant à cette conversion inédite puisqu'il laisse le soin à la présidente des Verts d'en expliquer les motifs.

Il est certes préférable d'éviter certaines questions dont les réponses seraient difficiles à apporter, du genre comment militer sincèrement pour tout et son contraire.

Dans son Antéchrist, Nietzsche affirme que les convictions sont des prisons. Xavier Challandes est un homme libre.

Yvan Perrin

LES ÉGLISES ET LES VERTS INSTRUMENTALISÉS POUR SOUTENIR L’INTÉGRISME RELIGIEUX ?

Depuis le lancement de notre initiative, pas moins de trois courriers rédigés par des représentants des églises protestantes et catholiques ont été publiés dans 24 heures afin de critiquer l’initiative populaire « Contre l’intégrisme religieux ». Dès lundi prochain, la Fédération catholique vaudoise offre trois tribunes publiques à Béatrice Métraux pour lui permettre de dire tout le mal qu’elle pense de la lutte menée par notre comité contre l’intégrisme religieux. Une telle mobilisation contre une initiative qui n’en est qu’au stade de la récolte des signatures est sans précédent dans l’histoire de notre canton. Les catholiques et protestants ainsi que les Verts vaudois ont-ils conscience qu’ils sont instrumentalisés par Béatrice Métraux ?

Par la voie de sa présidente, la Fédération catholique vaudoise a pris publiquement position contre l’initiative « Contre l’intégrisme religieux ». Deux pasteurs, dont un est député socialiste, ont fait de même. Pour ce dernier, notre comité serait curieux de connaître son interprétation du principe de la laïcité qui affirme la stricte séparation des pouvoirs politiques et religieux. Manifestement, au Parti socialiste, on n’est pas à une incohérence près et on tolère d’être à la fois un ministre du culte et un élu du peuple tout en revendiquant l’application de la laïcité.

De plus, la Fédération catholique vaudoise organise trois tribunes publiques afin d’offrir à Béatrice Métraux l’opportunité d’attaquer notre initiative sans permettre à notre comité de pouvoir défendre son texte. Ce procédé est inacceptable et s’explique probablement par le zèle du tout nouveau secrétaire général de la FEDEC, qui est un ancien député des Verts, parti d’appartenance de Béatrice Métraux. Cette dernière a donc ses entrées au sein de la Fédération catholique et n’hésite pas à user et abuser de ses relais. Pour preuve, les lieux choisis par la FEDEC – à savoir Villeneuve, Morges et Yverdon-les-Bains – pour la tenue de ses conférences ne sont pas choisis au hasard. A Villeneuve réside le vice-président de la FEDEC, Alexandre Lachat, mari d’une ancienne députée socialiste et actuelle préfète du district d’Aigle. A Morges réside Pascal Gemperli, président de l’Union vaudoise des associations musulmanes et conseiller communal Verts et, enfin, Yverdon-les-Bains est la ville de domicile de Cédric Pillonel, secrétaire général de la FEDEC et ancien député Verts.

La collusion entre les lieux choisis, les responsables des communautés catholiques et musulmanes et Béatrice Métraux – tous membres des Verts – est tellement évidente qu’il ne peut s’agir d’une simple coïncidence. Les militants écologistes vaudois savent-ils que leur parti sert de base politique aux responsables de certaines communautés religieuses ?

Les protestants et les catholiques vaudois sont-ils instrumentalisés par Béatrice Métraux grâce à ses relais dans les fédérations ecclésiastiques ? Le fait qu’elle soit contrainte d’activer ses relais témoigne de sa nervosité dans ce dossier. En effet, la reconnaissance des communautés religieuses qu’elle a rendue possible par la proclamation du règlement d’application est une Boîte de Pandore qu’elle a ouverte sans prendre les précautions nécessaires. Sans le renforcement de la loi souhaité par notre initiative pour exclure tous les effets pervers de la reconnaissance, notre canton prend le risque de devoir céder aux revendications des intégristes religieux.

Comité d'Initiative populaire Contre l'intégrisme religieux
Rue de la Louve 1
1003 Lausanne

021 806 32 90

www.contre-integrisme-religieux.ch
info@contre-integrisme-religieux.ch

 

Le plus grand défaut du nucléaire … ses qualités

 Légende ci-dessus : This just doesn' make it

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Voilà bien une idée absurde. Les accidents de réacteurs, les déchets nucléaires ne seraient pas les grands défauts du nucléaire ? Et pourtant la question mérite d’être soulevée. Et si le nucléaire était au fond combattu à cause de ses qualités, et pas à cause de ses défauts ?

Une anecdote révélatrice.

Cette idée je la dois à un collègue physicien, plutôt hostile au nucléaire. C’était après une séance travail sur les questions d’énergie qui rassemblait des représentants des 4 académies des sciences suisses (sciences naturelles, sciences humaines et sociales, sciences techniques et sciences médicales). Il me confie : « … tu sais, je ne suis pas aussi hostile que j’en ai l’air au nucléaire. J’ai d’ailleurs travaillé sur la fusion nucléaire, que je connais bien, avant d’être dans les questions climatiques. Bien qu’il n’y ait pas d’énergie idéale, je pense que la fusion nucléaire, si elle fonctionne industriellement un jour, serait l’énergie la plus proche de l’idéal ! ». J’étais prêt à me réjouir, lorsqu’Il ajoute : « mais si elle fonctionne un jour, ce sera le pire qu’il puisse arriver à l’humanité ! ».

Une énergie idéale serait donc une catastrophe pour l’humanité ?

Je ne comprends pas et lui demande ce qu’il entend par énergie idéale ? Une énergie abondante, bon marché, sans pollution et sans risques non maîtrisés ? Il confirme, oui ce serait bien cela une énergie idéale. Mais pourquoi alors serait-ce une catastrophe ? Il répond et donne la clef de l’énigme : « Mais, avec une énergie idéale, nous n’aurions plus de raison de freiner le développement de l’humanité !

Une énergie idéale serait une catastrophe pour les verts et leurs ONG !

Passé un premier moment de stupeur, cet aveu expliquait beaucoup de choses que je n’avais pas comprises jusque-là. En effet, imaginons que nous disposions d’une énergie idéale et perçue comme telle, c.à.d. abondante, bon marché, propre et sans risques non-maîtrisés, toute l’agitation liée, à la transition énergétique ou au climat s’effondrerait. Tous les efforts de culpabilisation et les slogans clamant que « l’austérité est inéluctable » perdraient leur magie. Chacun se tournerait spontanément vers cette énergie idéale. Il n’y aurait plus besoin des conseils des partis roses et verts ou des ONG environnementales (Greenpeace, WWF,…).

Remarquons que la fission nucléaire n’est pas très éloignée de la fusion dans le classement des énergies idéales. Examinée lucidement, sont seul désavantage réel par rapport à la fusion, c’est d’offrir moins de réserves. Au lieu des millions d’années de la fusion (quasi renouvelable), elle n’offre « que » quelques milliers d’années…De quoi voir venir,  et surtout elle fonctionne aujourd’hui déjà. En fait la vraie question, jamais débattue d’ailleurs, serait de savoir si elle représente plutôt un obstacle - un oreiller de paresse - vis-à-vis des fameuses énergies renouvelables, ou au contraire un tremplin qui aide sensiblement à leur développement. Développement qui est encore à la peine parce que leur grande dilution pose des problèmes de coûts, de besoins en matériaux et d’impacts sur l’environnement qui vont exiger encore beaucoup de temps, au-delà de l’horizon planifiable, pour trouver les solutions en vue d’applications valables à large échelle. Sans compter leur intermittence qui nécessite des capacités de stockage encore sans solutions. Poser la question c’est y répondre.

La catastrophe serait alors bien sûr pour ces partis et ces ONG : comment faire des voix ou des cotisations si l’énergie n’est plus l’épouvantail que l’on veut bien brandir pour faire peur et culpabiliser? Si l’énergie redevient d’abord une addition de bienfaits qu’elle nous apporte sous forme de lumière, de chaleur, de force et de mobilité ?

J’insiste. Ce serait une vraie catastrophe pour toute cette mouvance parce que leur catastrophisme perdrait tout impact. La peur ne serait plus opérante pour écarter les connaissances et forcer les décisions. Et l’écologie politique perdrait son fondement identitaire. Oui, ce serait l’horreur.

Autre aspect. Certains feront valoir que les verts et leurs ONG jouent volontiers de la carte des « énergies  idéales » avec les énergies renouvelables présentées comme telles. Oui, mais observez, il y a un double discours sur les énergies renouvelables :

1) elles sont certes présentées comme des énergies idéales, les seules d’ailleurs mais 2) attention, il est aussitôt précisé qu’elles ne pourront pas couvrir « tous les besoins ». Même avec les renouvelables l’austérité reste inéluctable. Ce double discours et deux fois faux : d’une part les énergies renouvelables ne sont pas les seules utiles et surtout, d’autre part, leur potentiel lointain est énorme, un niveau de vie élevé pour tous n’est pas impossible a priori même avec les seules énergies renouvelables.

Je croyais naïvement que la posture « l’austérité est inéluctable » découlait d’une certaine logique : ce serait un moyen, voire le moyen, de répondre au dilemme entre niveau de vie élevé pour tous et protection de l’environnement. J’ai maintenant un énorme doute : et si en fait l’austérité et le renoncement à un meilleur niveau de vie, étaient de vrais objectif par eux-mêmes. Toute « bonne » énergie devient une cible à combattre.

Les professionnels du nucléaire sont tombés dans le piège

Bien sûr que les verts et leurs ONG n’ont pas fondé leur opposition au nucléaire en évoquant la « catastrophe » d’une énergie idéale. Ils ont surtout mis l’accent sur les risques en les diabolisant : ils ont clamé et répété que les risques de réacteurs sont illimités et non maîtrisables. Quant aux déchets l’argumentation était encore plus radicale : il n’y aurait pas de solution. Devant des accusations aussi fortes, une bonne partie des spécialistes sont restés paralysés et se sont retranchés derrière les Autorités et les politiques. Protection inégale et globalement insuffisante. Ils ont aussi oublié de rappeler les avantages. Les plus courageux  ont essayé au mieux d’expliquer la sécurité des centrales et l’efficacité de la gestion des déchets, en réalité deux points forts réels du nucléaire.

Sur les accidents : le réacteur de Tchernobyl était mauvais dans sa conception même et ceux de Fukushima manquaient de plusieurs équipements de sécurité essentiels. Aucun réacteur de concept sain et correctement équipé n’a jamais contaminé son environnement depuis plus de 40 ans que de tels réacteurs existent.

Sur les déchets : ils sont tous soigneusement isolés de la biosphère, emballés étanches et sous surveillance dans des lieux protégés. La preuve tangible de cette gestion efficace : aucun site contaminé par des déchets radioactifs, alors que la Confédération recense 38'000 sites contaminés par des déchets spéciaux (cas les plus connus : le mercure de la Lonza à Viège VS et la décharge de la chimie bâloise à Bonfol).

Mais ces explications sont peu relayées par les médias, et si elles le sont, par exception, elles contribuent à renforcer les doutes du type « s’ils en parlent, il doit bien y avoir un problème… ». Le piège était redoutable d’efficacité.

Pour en savoir plus, deux articles publiés sur le sujet sur LesObservateur.ch :

https://lesobservateurs.ch/2013/04/10/on-ne-fait-pas-la-securite-dune-technologie-a-risques-avec-des-interdictions-a-priori/

https://lesobservateurs.ch/2013/04/22/nucleaire-les-risques-ne-justifient-pas-une-interdiction-a-priori/

Petit rappel : e = mc2

Au lieu d’être systématiquement sur la défensive, voilà ce que la branche aurait dû dire: e = mc2. Pourquoi évoquer cette célèbre formule d’Einstein ? D’abord parce que c’est cette énergie de la matière m qui est à l’origine du soleil lui-même (un réacteur à fusion). Ensuite que c’est une énergie incroyablement concentrée, et non pas diluée comme le vent et le soleil. Même le pétrole est comparativement peu concentré : la fission de 1 g d’Uranium délivre autant d’énergie que la combustion de 1.5 t de pétrole, qui génère env. 4.5 t de CO2. Ainsi 1 g de déchets vitrifiés et isolés de la biosphère remplacent 4.5 t de CO2 dispersé dans l’atmosphère, sans compter en supplément les NOx et autres polluants de la combustion.

Signification concrète : on met 1 à 2 t de benzine chaque année dans sa voiture selon qu’on parcourt 15'000 ou 30'000 km. Pour fournir l’électricité ou l’hydrogène qui permettrait le même kilométrage, il faudrait une pilule avec 1 ou 2 gr d’U235. Et la voiture n’émettrait ni CO ni polluants.

On nous dit qu’avec la COP 21, c’est la vie qui est en jeu. Oui, mais la vie c’est aussi l’énergie.

À la une de l’actualité : toujours le jeu avec la peur

Les mêmes rengaines à propos de cuves de réacteurs fissurées et de rapports alarmants et secrets sur les risques de chutes d’avions continuent à faire les gros titres. Comme par hasard en complément aux nouvelles sur  la COP 21.

Et pourtant.

Sur le fissures des cuves : il y a déjà plus de 30 ans la TV romande avait consacré une émission à cette problématique. Un vrai expert de métallurgie avait alors déclaré : il faut savoir que tout matériau ferreux est fissuré. Ce qui avait passablement dégonflé l’affaire. L’essentiel est que ces fissures soient très petites par rapport à l’épaisseur de la cuve et aussi que leur évolution éventuelle soit sous contrôle. D’ailleurs si la cuve perdait son étanchéité cela se verrait et empêcherait le réacteur de continuer à fonctionner.

Articles précédents sur Les Observateurs :

https://lesobservateurs.ch/2015/08/21/securite-de-beznau-le-jeu-avec-la-peur-continue/

https://lesobservateurs.ch/2015/08/13/nucleaire-securite-encore-jouer-avec-la-peur-plutot-quinformer/

Sur les risques de chutes d’avions sur les réacteurs nucléaires, par accident ou par le fait de terroristes kamikazes : ce risque  a été analysé en profondeur depuis le fameux attentat du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles de New York, par tous les exploitants et leurs autorités de sécurité. C’est sous contrôle, même si tous les rapports ne peuvent pas être complètements public, sécurité anti-terroriste oblige. Remarquez que le citoyen n’a toujours pas droit à ce que les médias lui fournissent régulièrement une information pris à bonne source, c.à.d. auprès d’opérateurs de centrales et d’experts de sécurité.

Et pourtant de bons débats avec des experts compétents qui informent sont possibles. Pour rappel ce précédent article publié sur LesObservateurs : https://lesobservateurs.ch/2015/04/04/nucleaire-et-aeronautique-pourquoi-une-telle-difference-de-qualite-du-debat/

Autre aspect inquiétant : si par chance les médias s’adressent à des scientifiques, l’EPFL par exemple, même le milieu académique est aussi parfois à la dérive dans le sillage de l’administration fédérale. Ainsi la RTS a interviewé récemment sur la résistance des cuves de réacteurs un physicien du Energy Center, plutôt connaisseur, et militant, des cleantechs. Qui n’a évidemment pas rassuré. Mais la RTS ne s’est pas adressée à l’expert compétent, professeur, spécialiste de haut niveau en métallurgie, membre du Comité de l’IFSN (Inspectorat fédéral de sécurité). Qui a eu tort de la RTS ou de l’EPFL dans ce cas ? La question est ouverte. Le fait est que le public n’a pas eu droit à un avis d’expert compétent, même s’il paie le coût élevé de l’existence d’un expert à l’EPFL par ses impôts.  Bien sûr, dans ce contexte, la remise en service récente des réacteurs de Doel et de Tihange, soupçonnés des mêmes défauts que Mühleberg et Beznau, est passée sous silence.

La lucidité prémonitoire de Jeanne Hersch

Jeanne Hersch - philosophe remarquable de lucidité et socialiste - disait : « On voit se développer une hystérie passionnée et un fanatisme qui ne supportent aucun démenti. Que quelqu’un remarque que les choses pourraient sûrement aller mieux et les gens deviennent furieux : Ils ont besoin de la catastrophe, ils la veulent ! ». C’est extrait d’un discours de 1986 au Poly de Zürich intitulé "L’énergie au service de l’humanité".

Ils ont besoin de la catastrophe, ils la veulent, nous dit donc Jeanne Hersch.

Exemple éclairant : les leçons du professeur de philosophie de l’UNIL, Dominique Bourg. Le prof. D. Bourg s’exprime régulièrement dans les médias pour nous dire tout le mal qu’il pense du progrès technique. Il est un des grands prêtres du catastrophisme. Selon lui, en résumé : le progrès technique n’apporte que des problèmes, les scientifiques pratiquent un scientisme religieux et sont dangereux, la seule voie de salut est l’austérité. Il condamne même le « développement durable » à cause du terme développement. Or il faudrait éviter les deux positions extrêmes, et absurdes, selon lesquelles la science et la technique vont soit tout résoudre, soit tout détruire. M. Bourg est dans la 2e extrême. Illustration : dans un Forum  de la RTS (25.09.2015) D. Bourg répétait que le nucléaire n’a pas de solution pour ses déchets. Sur un ton narquois et en plaisantant avec le journaliste. Dommage qu’un philosophe adopte avec cette légèreté un slogan, beaucoup répété, qui fait peur, mais qui se dégonfle avec un peu d’investigation. Il ignore le travail accompli au quotidien par les professionnels pour soigneusement séquestrer, emballer de manière étanche et isoler dans des dépôts sécurisés tous les déchets radioactifs. Luc Ferry,  un philosophe qui ne stigmatise pas a priori l’expertise scientifique, dit: « pour philosopher, il faut connaître le terrain de jeu ». M. Bourg devrait rencontrer celles et ceux qui gèrent - de manière exemplaire - nos déchets radioactifs.

L’enjeu principal

La question principale qui demeure et  doit nous mobiliser est de savoir comment concilier d’un côté notre aspiration à un bon niveau de vie pour tous et de l’autre côté notre souhait de préserver un environnement agréable. Ces deux objectifs sont conciliables, si on le veut bien et si on ne se cache pas la tête dans le sable, ou la farine dans laquelle veut nous rouler l’écologie politique. Et il y aurait une forte majorité de citoyens favorable.

Il n’y a pas que la voie de l’austérité et du renoncement. Il y a une réelle possibilité de mettre à disposition plus d’énergie avec  moins de nuisances. Il faut additionner toutes les meilleures énergies, dont le nucléaire, et ne pas les jouer les unes contre les autres.

Entre prospérité et environnement ce n’est pas fromage ou dessert comme certains voudraient nous le faire croire, c’est fromage et dessert.

Jean-François Dupont / 2 décembre 2015

Publié aussi sur ClubEnergie 2051

Le plus grand défaut du nucléaire … ses qualités ?

 

 

Même en visite à Damas, le conseiller national des Verts envoyait des SMS érotiques

Le conseiller national Geri Müller n'avait pas interrompu le jeu qui pourrait lui coûter ses fonctions, même lors d'une visite diplomatique en Syrie!

Il refuse de démissionner

Geri Müller a reconnu mardi matin lors d'une conférence de presse que sa conduite avait été «naïve et stupide» mais il a également affirmé qu'il n'entendait pas démissionner. «J'aime mon travail et veux toujours le poursuivre pour autant que cela soit encore possible», a-t-il déclaré.

Source Source2

Argovie: Le Conseiller des Verts est soupçonné d’avoir manipulé la police pour faire disparaître les photos

Hier, chez les Verts suisses, tout le monde s’en remettait au bon sens de Geri Müller, 54 ans, pour tirer les conclusions de son comportement. Si le maire de Baden et conseiller national a abusé de sa fonction pour faire arrêter la jeune femme qui avait des photos compromettantes de lui, alors son bon sens lui commanderait de quitter ses fonctions.

 

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La patronne d’Europe Écologie-Les Verts défend Léonarda et sa famille “qui a le droit d’accoucher en France”

La secrétaire générale d’EELV a réagi à l’hostilité affichée de l’exécutif à un retour en France de la famille de Leonarda Dibrani.

« Elle a le droit d’y rester trois mois et elle a le droit d’y accoucher parce qu’en France on ne laisse, encore heureux, personne accoucher dans la rue, quelle que soit la situation légale, avec ou sans papiers », a insisté l’élue francilienne

« Sa mère aujourd’hui, si j’ai bien compris, a un laissez-passer, un sauf-conduit croate. Elle est reconnue comme citoyenne croate, donc elle a le droit de rentrer sur le territoire français, tout simplement », a déclaré Emmanuelle Cosse sur France 2.

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