Immigration: Pour Merkel, Dublin est obsolète “Il faut répartir équitablement”

Les règles européennes actuelles régissant la prise en charge les demandeurs d'asile sont "obsolètes". Il faut les remplacer par une "nouvelle procédure", a plaidé ce mercredi la chancelière allemande Angela Merkel devant le Parlement européen. François Hollande a, lui, estimé que l'Europe avait "tardé" à mesurer l'ampleur des "tragédies" au Proche-Orient et en Afrique. "Soyons francs, le processus de Dublin (en vertu duquel les réfugiés doivent demander l'asile dans le premier pays européen où ils sont arrivés, ndlr), dans sa forme acuelle, est obsolète", a déclaré la chancelière, qui s'exprimait devant les eurodéputés réunis à Strasbourg, au côté du président français François Hollande. Le dispositif actuel, qui de facto fait reposer sur des pays comme l'Italie et la Grèce la responsabilité d'accueillir l'essentiel des réfugiés, "partait d'une bonne intention sans aucun doute, mais les défis qui se posent à nos frontières sont désormais intenables", a analysé Mme Merkel. "Je plaide en faveur d'une nouvelle procédure" pour répartir avec "équité" les demandeurs d'asile entre pays européens, a-t-elle ajouté.

Hollande : L'Europe a "tardé" à mesurer l'ampleur de la crise

"L'Europe s'est employée à sauver des vies, à lutter contre les filières criminelles" profitant de l'afflux de réfugiés mais "l'Europe a tardé à comprendre que les tragédies au Proche-Orient et en Afrique auraient des conséquences pour elle", a affirmé le le président français. Pour François Hollande, l'Union européenne doit mettre en application au plus vite les dispositifs sur lesquels elle s'est mise d'accord pour répondre à la crise. "Nous devons mettre en place les centres d'accueil et d'identification, condition essentielle pour que nos frontières soient acceptées", a-t-il soutenu. "Fermeté, solidarité, responsabilité", a-t-il plaidé, "ces trois principes ont prévalu et doivent prévaloir encore.

Source

Poutine lie l’Ukraine à la Syrie



Les Chefs d’Etat français, russe, allemand et ukrainien sont attendus, vendredi 2 octobre 2015 à Paris, pour faire avancer, lors d’un sommet, la paix en Ukraine, avec à la clé une possible levée des sanctions qui concernent la Russie. Le fait, réel et concret, c’est que Poutine parvient ainsi à lier le conflit en Ukraine à celui en Syrie.

Pour ce qui me concerne, j’ai maintes fois écrit que l’Otan aurait dû, dès le début, négocier secrètement avec la Russie sur les deux conflits conjointement, celui en Ukraine et celui en Syrie (en incluant la question nucléaire iranienne dans les négociations). L’Otan ne l’a pas fait. Résultat : Poutine intervient en Syrie et - de ce fait - l’Union européenne envisage désormais de lever les sanctions antirusses liées au conflit en Ukraine.

Le sommet du vendredi 2 octobre 2015 à Paris se tient donc bel et bien dans l'ombre du conflit syrien qui domine cette semaine l'agenda diplomatique. La campagne de frappes aériennes russes va durer trois à quatre mois et s'intensifier, a déclaré, vendredi 2 octobre 2015, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Alexeï Pouchkov.

Le groupe Etat islamique a notamment été visé par trois séries de frappes aériennes russes dans la zone d'Idleb, dans le nord-ouest et à Hama et Homs, au centre. Les objectifs : des dépôts d'armes, un camp d'entraînement et des postes de commandement.

Le sommet débutera à 14:15 heure de Paris (12:15 GMT). Le président russe Vladimir Poutine s’entretiendra au préalable, en fin de matinée, entre quatre yeux, avec François Hollande, avant une seconde rencontre bilatérale avec Angela Merkel, pour évoquer la Syrie. La nouvelle position, non-officielle, de la France, c'est que les sanctions contre la Russie devraient être levées. C'est aussi celle de l'Allemagne et de l'Union européenne.

Michel Garroté, 2 octobre 2015

   

Syrie – Poutine joue aux échecs. Les autres feignent l’idiotie


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Dans le Figaro Vox, André Bercoff écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : C'est ce vide quasiment abyssal qui semble régner sur la politique étrangère de la France, et ce, depuis quelques années. Sarkozy voulut se débarrasser de Kadhafi au nom de la liberté et des droits de l'homme, mais ce faisant, il a complètement ignoré le fait qu'une dictature peut en cacher une autre, pire encore. Résultat des courses : la voie des grandes migrations fut ouverte avec fracas. Le choix, dramatique mais incontournable, oppose les dictatures militaires à l'enrégimentation de l'islamisme radical, dont l'ambition est précisément et irréversiblement la mainmise implacable, policière et punitive sur la totalité de la vie quotidienne.

André Bercoff : Voilà pourquoi Poutine est aujourd'hui au centre du jeu: il joue aux échecs en calculant à six coups d'avance, alors que nous jouons à la belote en brandissant bruyamment nos sains principes. Un examen à peu près lucide du paysage moyen-oriental aurait montré à nos gouvernants que le rapport de force modèle plus que jamais les situations et qu'entre deux maux, il faut continuer de choisir le moindre (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Sur Boulevard Voltaire, Dominique Jamet écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : « Les mois puis les années passant, une première évidence a fini par pénétrer des dirigeants politiques qui semblaient postuler pour le titre des plus bêtes du monde : Bachar n’était ni aussi seul à l’intérieur de son propre pays, ni aussi isolé par rapport au reste du monde qu’ils l’avaient cru et proclamé. Une deuxième, encore plus importante, s’est imposée depuis plus d’un an. Ce n’est pas Bachar mais bien Daech qui met en danger la paix de la région, du Moyen-Orient et du monde, et c’est encore Daech dont les crimes surpassent encore en horreur ceux du régime syrien » (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

De son côté, le site Aleteia publie un entretien avec Maria Saadeh, chrétienne, députée au Parlement syrien (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) :

Aleteia : Pourquoi avoir choisi soudain de devenir députée du parlement Syrien alors que rien ne vous y destinait ?

Maria Saadeh, architecte, chrétienne, députée au Parlement syrien : En tant que citoyenne et femme syrienne j’estime que vos gouvernements n’ont pas le droit de sélectionner qui peut représenter ou non la Syrie. Pour cette raison j’ai estimé qu’il fallait que je rentre au parlement pour avoir une tribune légale afin de parler au nom du peuple syrien et refléter au mieux la réalité et pour transmettre un message à l’occident : « vous avez commis une grande erreur, en détruisant notre état, notre histoire et notre patrimoine ».

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’être élue au service d’un régime dictatorial ?

Ce sont les occidentaux qui se permettent de juger que notre société est sous une dictature. Les Syriens quant à eux, les premiers concernés, sont loin de penser cela. Ce n’est pas du droit des occidentaux de proclamer que c’est un régime dictatorial. Seuls nous, Syriens, vivons au quotidien dans la société syrienne, il n’y a que nous qui sommes en mesure de juger le gouvernement syrien. Il n’y a que nous qui avons connu la situation avant la guerre et maintenant et qui pouvons donner notre avis sur la situation politique du pays. La Syrie est le berceau des civilisations, de l’Histoire et des religions, c’est une terre qui appartient à l’humanité toute entière et aujourd’hui nous devons faire face à la monstruosité. Sous le prétexte de s’attaquer au régime, vos gouvernements détruisent le patrimoine de l’humanité.

Au début de la crise Syrienne, qui manifestait pour réclamer une société plus « démocratique » ?

Laissez-moi vous donner un exemple, et vous jugerez. Comme architecte j’avais un chantier et des ouvriers sous ma responsabilité. Au début de la crise et des manifestations, mes ouvriers avaient abandonnés leur poste. J’ai finalement compris que les islamistes déjà présents, les payaient pour manifester : pour une heure ils touchaient 500 livres syriennes tandis que les organisateurs eux, recevaient 1000 ou 2000 livres syriennes. Cela représente plus d’une journée de travail ! Vous imaginez donc quel succès cela a rencontré.

Quelle est votre position face à l’engagement de la Russie dans votre pays ?

Nous avons une grande relation historique avec l’occident, mais aujourd’hui le peuple syrien ne se fait plus d’illusion quant à l’attitude extrêmement agressive de l’occident. Dans le même temps, la Syrie ne peut pas affronter seule cet ennemi redoutable qu’est l’Etat islamique, elle doit trouver de nouveaux partenaires, la Russie en est un. Tous les états qui sont volontaires pour participer à l’effort de guerre sont les bienvenus.

Un gouvernement de transition peut-il aider à la réconciliation ou bien faut-il que Bashar Al-Assad reste coûte que coûte à la tête de l’Etat syrien ?

Bashar Al-Assad ne doit quitter ses responsabilités qu’après une décision populaire du peuple syrien et de lui seul. Son départ, si départ il y a, ne doit en aucun cas être le résultat de pressions issues de l’extérieur de la Syrie (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Michel Garroté, 29 septembre 2015

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/09/28/31001-20150928ARTFIG00118-poutine-bachar-el-assad-ces-diables-qu-on-ne-peut-plus-ignorer.php

http://www.bvoltaire.fr/dominiquejamet/syrie-francois-hollande-a-deux-doigts-de-tuer-mauvais-cochon,208991

http://fr.aleteia.org/2015/09/28/une-semaine-a-damas-rencontre-avec-la-deputee-syrienne-maria-saadeh/

   

Les USA nous espionnent et nous les espionnons


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Après les affirmations -- c’était en 2013 -- du quotidien parisien de gauche Le Monde sur l’espionnage de la France par l’Agence Nationale de Sécurité américaine (NSA : National Security Agency), c’est le journal de gauche britannique The Guardian et l’hebdomadaire de gauche allemand Der Spiegel qui s’y mettent à leur tour.

Der Spiegel accuse les services de renseignement américains de surveiller Angela Merkel. Une possibilité qui a donné lieu à un communiqué de la chancellerie allemande : « Le gouvernement fédéral a obtenu des informations indiquant que le téléphone portable de la chancelière pourrait être surveillé par les services secrets américains » a expliqué le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert.

Selon le journal allemand Die Welt, le Bureau Fédéral pour la sécurité des informations techniques (BSI : Bundesamt für Sicherheit in der Informationstechnik) mène l’enquête depuis quelques jours sur un éventuel accès de la NSA aux données du téléphone de la chancelière.

A qui profite le « crime » ?

« Enfin, la chancelière s’indigne des pratiques d’espionnage de la NSA », écrit le journal allemand de gauche Frankfurter Rundschau, qui poursuit : « Tous les hommes naissent égaux en droits. Les services de renseignement américains de la NSA prennent visiblement ce principe de la Constitution américaine au sérieux : si déjà ils espionnent le peuple allemand, alors ils ont bien le droit d’espionner la première servante du peuple allemand, Angela Merkel. Merci, la NSA. Peut-être que la chancelière va maintenant gamberger. Et peut-être va-t-elle être sérieusement indignée.

En tout cas, considère le quotidien de centre gauche, ce moment est une chance. Une chance pour endiguer l’espionnage le plus total de l’histoire de l’humanité. Si elle saisit l’opportunité de pénétrer cette terre inconnue de la communication numérique, Merkel pourrait s’attirer beaucoup de respect. Si elle ne réagit qu’avec tiédeur, le SPD  —  le Parti social-démocrate, en cours de négociation avec elle pour former le gouvernement de grande coalition  —  pourrait la dynamiser.

La Frankfurter Rundschau recommande au SPD – au nom des citoyens et de sa propre crédibilité – qu’il fasse en sorte que des mesures contre l’espionnage des citoyens et le traité de libre-échange avec les Etats-Unis fassent désormais partie des négociations de coalition.

Si la résistance contre ces pratiques qui menacent les libertés est trop faible aux Etats-Unis, alors l’ami américain a besoin de toute urgence d’une critique constructive de l’étranger, conclut le quotidien. A l’appui de ces vigoureuses exigences, la FR rappelle que l’écrivain et essayiste Ilija Trojanow  —  qui avait signé une lettre ouverte à la chancelière sur l’affaire de la NSA en septembre dernier  —  a récemment été refusé sur le territoire américain au motif qu’il avait exprimé des critiques sur la folie de l’espionnage.

De son côté, Cicero souligne combien la chancelière aura été naïve et combien elle aura raté d’occasions jusqu’à ces dernières révélations la touchant personnellement. N’avait-elle pas lancé cette phrase devenue légendaire, selon laquelle Internet est pour nous tous une terre inconnue, au moment même où Barack Obama faisait halte à Berlin ?

Et n’avait-elle pas été en retrait par rapport aux libéraux (FDP) de sa coalition voire au parti frère de la CSU, en affirmant sa confiance en ses propres services de renseignement et en allant jusqu’à laisser son directeur de la chancellerie déclarer en août que l’affaire était close ?

La Süddeutsche Zeitung stigmatise aussi la naïveté dont aura fait preuve la chancelière Angela Merkel durant l’été, mais elle tient à souligner que Angela Merkel est naturellement d’abord victime de l’espionnage de la NSA. Son portable est sa salle des machines. Les images de la chancelière envoyant des SMS sont légendaires.

Toutefois, la Süddeutsche Zeitung dénonce deux erreurs de sa part : celle d’avoir toléré la banalisation de l’affaire par ceux-là mêmes qui devaient faire la lumière (directeur de la chancellerie et ministre de l’Intérieur) et celle de ne prendre l’affaire en main que quand l’espionnage américain concerne son propre portable, non le peuple allemand. Mais la chancelière a de la chance, estime le quotidien de Munich.

Contrairement à la Frankfurter Rundschau, la Süddeutsche Zeitung n’attend pas grand-chose des sociaux-démocrates du SPD qui se réjouissent déjà à l’idée d’obtenir des portefeuilles ministériels et sont devenus mou comme du beurre. Pour finir, la Süddeutsche Zeitung décoche une flèche cinglante au président américain : Barack Obama n’est pas prix Nobel de la paix, mais un fauteur de troubles déstabilisant la paix.

Espionner ses amis cela se fait depuis toujours

Les révélations concernant les écoutes téléphoniques de la NSA dont Angela Merkel aurait été la cible laissent plutôt de marbre les spécialistes français du renseignement. « Cela se fait depuis toujours », lâche l’un d’entre eux, pour qui la France tient naturellement sa place dans une guerre de l’ombre qui se déploie sur le terrain de la lutte antiterroriste et de l’intelligence économique. Mais si « tout le monde le fait », comme le confirme Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité de la DGSE, ces pratiques sont toutefois soumises à « une question de moyens et d’éthique », ce dernier aspect entrant malgré tout en ligne de compte dans un État de droit.

Par ailleurs, à chaque pays ses priorités. En ce qui concerne la France, « nous nous concentrons sur les menaces et l’interception d’écoutes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou la criminalité internationale », souligne Alain Chouet. L’accent est mis sur l’interprétation et l’analyse. « Dans les pays démocratiques, les actions de désinformation en matière de contre-terrorisme sont difficiles à tenir sur le long terme ».

En matière de lutte antiterroriste, le système est jugé assez efficace, dans l’anticipation et l’identification des individus pouvant mener à bonne fin une action hostile. « On peut ainsi concentrer l’action sur eux et éviter un passage à l’acte », relève l’ex-agent de la DGSE. Même efficience en ce qui concerne le renseignement industriel. Cloud, big data : ces systèmes sont perméables du fait aussi de l’imprudence ou de la méconnaissance des usagers du Web.

« Quand on balance des données dans l’atmosphère, ce n’est pas illégal d’aller les y chercher », souligne Alain Chouet. Les serveurs informatiques se trouvent, pour 98% d’entre eux, aux États-Unis. « C’est comme si on mettait son coffre-fort en dépôt chez les voleurs et qu’en plus on leur donnait la combinaison », ironise l’ex-agent. Les choses se compliquent lorsqu’il s’agit d’engager des actions de désinformation.

« Dans les pays démocratiques, ces actions, employées en matière de contre-terrorisme, sont difficiles à tenir sur le long terme », dit Alain Chouet. Reste un principe de base, à considérer dans la parade comme dans l’offensive, qu’aucun « espion » ne démentirait : « Quand on ne veut pas ébruiter un secret, on ne le répand pas soi-même. Car quoi que vous disiez, vous pouvez être intercepté ».

Quand c’est la NSA qui se fait espionner

Michael Hayden, en tant qu’ancien patron de la NSA et de la CIA, devrait réviser les bases de l’espionnage. Tom Matzzie, consultant politique et contributeur au Huffington Post, s’est retrouvé témoin d’une conversation téléphonique de son voisin de train, qui n’était autre que l’agent retraité. Ce dernier était en plein entretien avec un journaliste de Time, Massimo Calabresi, auquel il acceptait de parler seulement s’il était mentionné anonymement en tant qu’ancien haut responsable de l’administration.

Quand c’est la France qui espionne les Américains

Les Américains ne sont pas les seuls à espionner les diplomates. À en croire Madeleine Albright, Paris en fait autant et c’est normal. En pleine polémique sur l’ampleur des écoutes de la NSA, l’ex-secrétaire d’État américaine Madeleine Albright monte au créneau. Elle affirme que la France l’a espionnée quand elle représentait les États-Unis à l’ONU, minimisant les critiques des Européens face aux écoutes menées par Washington. « Ce n’est une surprise pour personne, les pays s’espionnent les uns les autres », a déclaré Madeleine Albright.

Ambassadrice à l’ONU de 1993 à 1997 avant que Bill Clinton ne la nomme à la tête du département d’État, la diplomate a assuré en avoir eu la confirmation à ses dépens lorsqu’elle travaillait aux Nations unies. « Je me rappelle très bien que quand j’étais aux Nations unies, l’ambassadeur français est venu me voir en me demandant : Pourquoi avez-vous dit cela à telle personne, à propos de la raison pour laquelle vous voulez des femmes dans le gouvernement ? », a raconté Mme Albright. « Je lui ai répondu : Excusez-moi ? ». « Ils avaient intercepté une de mes conversations », a-t-elle poursuivi.

Madeleine Albright a jugé que les fuites orchestrées par Edward Snowden avaient été très dommageables pour les États-Unis. « Une grande partie de la politique étrangère, c’est du commérage, et récupérer ce que quelqu’un dit de quelqu’un d’autre est utile à long terme pour essayer de déterminer comment agir face à tel ou tel pays », a-t-elle poursuivi. « Glorifier Snowden est une erreur. Ce qu’il a fait relève de la justice et cela nous a fait beaucoup, beaucoup de mal », a-t-elle conclu.

Parlons un peu des espions russes

Depuis l’arrivée au pouvoir de Poutine, les services de Moscou redoublent d’activité. Assoupis après la chute de l’Union soviétique, les services de renseignement extérieurs russes – le SVR, qui a succédé à la 1re direction générale du KGB – ont redoublé d’activité depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Un ancien officier du KGB. Le niveau de l’espionnage russe en Europe aurait même atteint, selon certains experts, celui qu’il avait pendant la guerre froide. Les services russes sont particulièrement actifs dans les ex-Républiques soviétiques, surtout celles qui lorgnent vers l’Otan et l’Union européenne. « En Géorgie, les hommes du KGB ont été placés dans les structures de sécurité. En Ukraine et en Biélorussie, la pénétration des services russes est très profonde: les KGB locaux sont contrôlés par Moscou », explique un diplomate en poste dans la région. Les affaires d’espionnage ponctuent la vie politique régionale.

En 2008, Herman Simm, un haut fonctionnaire estonien, a été arrêté à Tallinn pour espionnage au profit de la Russie. L’ouverture rapide de l’UE et de l’Otan aux anciens pays d’Europe de l’Est a fourni aux Russes une opportunité unique d’infiltration. Les réseaux dormants ont été réactivés. En Pologne, le bureau du SVR avait été installé juste en face du ministère des Affaires étrangères. En Bulgarie, sur fond de crise politique, le gouvernement a réhabilité des anciens dignitaires des services secrets de l’époque communiste. Dans un récent rapport, les services tchèques estiment que la Russie entretient le réseau d’espionnage le plus actif dans le pays. Mais ce retour de flamme concerne aussi l’Europe occidentale et les États-Unis.

À Bruxelles, siège de l’Otan, de l’UE et de l’Agence européenne de défense, plusieurs fonctionnaires européens issus des pays de l’Est, notamment de Hongrie et de Bulgarie, ont récemment été discrètement écartés car ils travaillaient pour la Russie, confie un diplomate européen. En 2010, la Direction centrale du renseignement intérieur français s’est alarmée du projet de construction – suspendu depuis – d’une cathédrale orthodoxe russe Quai Branly, à portée d’écoute des annexes de l’Élysée. À l’époque, un responsable de la DCRI confiait au Figaro que l’activité des services russes en France était aussi intense qu’en 1985. En juin 2010, dix espions russes ayant infiltré l’entourage d’Obama ont été arrêtés. Les services occidentaux, qui ont recentré leurs efforts sur al-Qaïda et la lutte contre le terrorisme, seraient moins armés qu’avant pour faire face à ces offensives clandestines.

Dopés par la relance des dépenses en matière de défense, les services extérieurs russes s’intéressent surtout à l’armement, au spatial, à l’aéronautique et au nucléaire. « Ils ont conservé un réel savoir-faire dans les écoutes électroniques », explique un spécialiste. Depuis quelque temps, l’activité de renseignement a été renforcée par l’envoi de sous-marins russes en Méditerranée. Le SVR surveille aussi les activités des opposants et des Caucasiens. Ils se servent aussi, à des fins stratégiques, des minorités russes dans les ex-Républiques soviétiques. Le SVR est aussi accusé d’avoir rétabli une ancienne pratique stalinienne de « liquidation » des « ennemis » du régime à l’étranger.

L’assassinat de l’ancien agent du KGB Alexandre Litvinenko, empoisonné au polonium à Londres en 2006, n’a jamais été élucidé. Les experts ont aussi noté un regain d’influence du SVR en Azerbaïdjan et au Kazakhstan. Les services russes font aussi une percée au Vietnam et en Malaisie. Si l’on excepte les anciennes Républiques d’URSS, on est encore loin, cependant, d’atteindre, en matière d’espionnage, le rythme de croisière de la grande période soviétique. « À l’époque, le régime était organisé autour du KGB. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », relativise Thomas Gomart, spécialiste de l’Ifri.

La France se dit « choquée »…

David Blair, dans The Daily Telegraph, écrit notamment : L'espionnage des citoyens français par la NSA n'a rien de vraiment surprenant : depuis des générations, les alliés, France en tête, s'espionnent mutuellement. Vous vous souvenez de cette scène, dans Casablanca, où le policier français annonce à Rick qu'il ferme son établissement parce qu'il a été "choqué" de découvrir que l'on y jouait ? Ce moment aussi magnifique que théâtral m'est revenu en mémoire quand j'ai appris que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait convoqué l'ambassadeur américain pour se plaindre des activités de la National Security Agency (NSA). Fabius est choqué - choqué ! - que l'Amérique puisse espionner la France. Comment un allié peut-il en espionner un autre ? Mais c'est un terrible abus de confiance !

Alors qu'en réalité, Fabius n'a pas été surpris le moins du monde. La nouvelle que la France est la cible de l'espionnage électronique américain est à peu près aussi surprenante que le fait qu'il y a de meilleurs restaurants à Paris qu'à Washington. Après tout, la France espionne ses alliés, dont les Etats-Unis, depuis des générations. Une des pépites les plus intéressantes contenues dans les révélations de WikiLeaks concerne Berry Smutny, un important homme d'affaires allemand qui, à l'époque, dirigeait une société spécialisée dans le domaine spatial, OHB-System. En 2009, il a déclaré que dans le domaine de l'espionnage commercial, la France représentait un plus grand danger pour l'Allemagne que la Chine ou la Russie.

"Pour ce qui est du vol de technologie, c'est la France l'empire du mal, et l'Allemagne le sait," a affirmé Smutny, dont les propos sont repris dans un câble diplomatique américain. L'ambassade des Etats-Unis a noté que selon lui, l'espionnage industriel français était "si catastrophique que dans l'ensemble, il inflige davantage de dégâts à l'économie allemande que la Chine ou la Russie". Or, n'oubliez pas que l'Allemagne est l'amie la plus proche et la plus fidèle de la France, le pays avec lequel Paris travaille main dans la main depuis le traité de l'Elysée en 1963. Quant à l'Amérique, les opérations de l'espionnage français y sont notoires. La communauté du renseignement américain considèrerait l'espionnage industriel français comme une menace certes inférieure à celle de la Russie et de la Chine, mais de peu. En 1992, Stansfield Turner, un ancien directeur de la CIA, disait : "Maintenant que la vieille Union soviétique a disparu, les services les plus agressifs du monde, ce sont les Français."

Toutefois, éclaircissons quelques points. Pour commencer, les opérations du renseignement français contre ses alliés se concentrent principalement sur le domaine commercial. Autrement dit, la France s'efforce d'obtenir l'avantage pour ses propres entreprises. Les Russes et les Chinois aussi, mais leurs opérations ont également d'autres objectifs, beaucoup plus ambitieux. Ce qui nous amène au second point. Je n'irai pas par quatre chemins : la France a parfaitement le droit d'espionner ses alliés afin d'obtenir un avantage commercial (et vice-versa, bien sûr). Nous vivons dans un monde où les pays sont en concurrence. Fort heureusement, ils ne sont peut-être plus en concurrence quand il s'agit de mener des guerres, mais ils ne cessent de jouer des coudes pour prendre l'avantage dans les secteurs commerciaux et économiques.

Au bout du compte, un gros contrat sera de toute façon accordé à l'entreprise d'un pays A ou B. C'est l'un ou l'autre qui récoltera les bénéfices industriels et dans le domaine de l'emploi. Par conséquent, il est tout à fait normal qu'A et B cherchent à obtenir l'avantage par tous les moyens, tant qu'il n'y a pas vraiment mort d'homme. Alors, faisons donc preuve de maturité sur cette question. Bien sûr que l'Amérique espionne la France, et la France espionne l'Amérique (et l'Allemagne aussi). Cela a toujours été et sera toujours le cas, conclut David Blair dans The Daily Telegraph.

Michel Garroté

Sources :

http://www.valeursactuelles.com/international/merkel-surveill%C3%A9e-nsa20131024.html

https://www.bsi.bund.de/DE/Home/home_node.html

http://www.fr-online.de/meinung/leitartikel-abhoeraffaere-eine-nuetzliche-affaere,1472602,24771070.html

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/10/24/merkel-nsa-apres-l-affront-la-fin-de-l-espionnage-americain

http://www.lefigaro.fr/international/2013/10/24/01003-20131024ARTFIG00591-la-dgse-entre-antiterrorisme-et-economie.php

http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/25/nsa-michael-hayden-espion-directeur-espionnage-espion-espionner-espionne_n_4161286.html?utm_hp_ref=france

http://www.lepoint.fr/monde/espionnee-par-la-france-24-10-2013-1747653_24.php

http://www.lefigaro.fr/international/2013/10/24/01003-20131024ARTFIG00569-les-espions-russes-reprennent-pied-en-europe.php

http://blogs.telegraph.co.uk/news/davidblair/100242400/france-is-shocked-shocked-i-tell-you-that-america-would-spy-on-its-allies/

   

Lausanne a offert des montres à 3000.–, série limitée, à Hollande et à Sommaruga

Le véritable visage du socialisme: des "petits cadeaux entre amis" que le simple péquin aurait bien du mal à s'offrir, payés par les deniers du peuple qui n'a pas eu son mot à dire.

Le cadeau offert par la Municipalité de Lausanne au président français et à la présidente suisse vient de l’atelier d’Olivier Randin.

«Elles ne coûtaient pas plus de 3000 francs pièce, se souvient-il. En revanche, la Ville de Lausanne possède l’exclusivité de cette série limitée. Je n’ai donc plus le droit de fabriquer ce modèle.»

Source

Simonetta Sommaruga plaide en faveur du mariage homosexuel et prend pour exemple les… Français

ND Ch. H. On notera que cette décision du gouvernement français était totalement anti-démocratique, provoquant en France les plus grandes manifestations de son histoire, le peuple étant opposé à ce mariage. Manifestations où la police française a utilisé du gaz contre des enfants et a arrêté arbitrairement des manifestants! Mais pour Sommaruga, c'est un "exemple à suivre". Le mépris des socialistes ne connaît aucune limite.

https://youtu.be/Ncg6gxZZ-b4

Il est difficilement compréhensible que les gais et lesbiennes soient toujours discriminés légalement concernant le mariage, s'est indignée Simonetta Sommaruga. La présidente de la Confédération espère qu'ils pourront bientôt s'unir comme les hétérosexuels.

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Enfants gazés lors de la Manif Pour Tous. C'est sur cette politique française que Sommaruga veut prendre exemple.

Elle a en outre évoqué l'option du pacte civil de solidarité, sur le modèle français. Cette idée, ainsi que d'autres qui visent à moderniser le droit de la famille, favoriseraient l'égalité homme-femme, a ajouté la ministre de la justice socialiste durant l'assemblée des délégués de son parti tenue samedi à Berne.

Source

Zemmour: “Je suis Charlie” a été une manipulation pour interdire toute liberté au nom du « vivre-ensemble »

Eric Zemmour était à Montpellier le 9 avril pour un débat autour de son livre « Le suicide français ». Extraits de réponses aux questions du public

« Les attentats des 7 et 9 janvier sont la faillite de tout le discours de ces trente dernières années. Voilà des gens qui ont été élevés en France, qui sont issus de l’immigration, du regroupement familial, de l’école, du vivre-ensemble, de l’intégration, etc, et qui tuent des Français en plein Paris. C’est un échec total pour l’idéologie dominante.

Et par un effet fantastique de manipulation des esprits, on a commencé par manifester pour la liberté d’opinion et ça s’est fini par « il faut lutter contre l’islamophobie ». Les victimes de ces attentats ont servi à légitimer la lutte contre l’islamophobie. Moi je dis chapeau… ».

On ne s'étonnera pas pour retrouver Sommaruga extrêmement bien positionnée dans cette manipulation.

On ne s'étonnera pas de retrouver Sommaruga extrêmement bien positionnée dans cette manipulation.

«On passe désormais à une nouvelle étape qui est la construction des mosquées. Si Coulibaly et Kouachi ont fait un carnage c’est parce-qu’il n’y avait pas assez de mosquées. Et tout ça en trois mois !

« Je suis Charlie » a été un sas de décompression sémantique et rhétorique pour passer définitivement du monde de la liberté démocratique même si elle est illusionnée, au monde de l’interdiction de toute liberté au nom du « vivre-ensemble ».

Très critique sur les questions migratoires, Eric Zemmour fait un constat amer :

« On a un peuple français qui est en train de se fracturer, le peuple français n’existe plus et il y a deux peuples au moins sur le territoire français, qui ont des cultures différentes, des histoires différentes, ils n’adorent pas les mêmes dieux, ils n’ont pas les mêmes conceptions de l’existence, des femmes, de la philosophie, etc. (…)

Du moment où il n’y a plus de peuple français sur le territoire de la France (…) on a des zones en France qui petit à petit, s’autonomisent, tout le monde voit bien ce qui est en train de se passer. Des zones qui ne sont plus la France.»

Si Richelieu fait le siège de la Rochelle et extermine 90 % des habitants, c’est parce que les protestants se sont autonomisés, se sont organisés en république protestante. Pour Richelieu, ce n’est pas possible, c’est un état dans l’état, c’est un pays étranger dans la France.

Aujourd’hui, nous en sommes là, nous sommes avec des La Rochelle qui se multiplient un peu partout en France.

Petit à petit, des régions entières s’autogèrent, s’auto-réglementent, qui s’autofinancent avec le trafic de drogue, le Qatar et l’Arabie Saoudite. Des régions qui s’organisent autour d’une nouvelle règle qui est le Coran, qui « halalisent » des quartiers entiers. »

Selon Zemmour, aujourd’hui, pour l’idéologie dominante, « les mots veulent dire le contraire de ce qu’ils veulent dire. Quand vous entendez à la télévision qu’il faut défendre la liberté d’opinion, ça veut dire qu’il faut l’interdire, en tout cas pour tout ceux qui ne pensent pas comme eux.

Mais on n’a même plus besoin d’avoir recours à la censure puisque depuis trente ans, on a tellement détruit les fondements de l’apprentissage culturel, intellectuel. Comme le niveau baisse tout le temps et le savoir diminue tout le temps, l’esprit critique est de moins en moins développé.

C’est miraculeux qu’on ait une partie de la jeunesse qui se révolte contre cet ordre dominant. Pour une fois mon pessimisme est pris en défaut. »

Lengadoc-info via Fdesouche.com

Devant les caméras, François Hollande menace la Russie d’une guerre

« C’est une des dernières chances (…) Si nous ne parvenons pas à trouver, non pas un compromis, mais un accord durable de paix, eh bien nous connaissons parfaitement le scénario, il a un nom : la guerre », a déclaré François Hollande en fin de semaine dernière, lors d’un passage à Tulle, son ancien fief de Corrèze.

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Hollande inaugure le musée de l’immigrationnisme [vidéo]

François Hollande inaugure ce lundi le musée national de l’histoire de l’immigration.
Un lieu méconnu des Français et dont l’histoire a été tumultueuse. Lancé après le 21 avril 2002, et ouvert en octobre 2007, il n’a jamais été officiellement inauguré par Nicolas Sarkozy. A l’heure du débat sur l'identité nationale, son ministre de l’immigration avait même dû renoncer.

 

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